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  • Tariq Ramadan contre la liberté d’expression

    Paul Le Poulpe, Riposte laïque

    ♦ La liberté d’expression et de débat est au cœur de la pensée européenne et une condition de l’exercice démocratique. La critique de l’islam en fait partie, n’en déplaise à ceux qui veulent réintroduire au profit des Mahométans l’interdiction du blasphème. Le site Riposte laïque développe une critique de l’islam et notamment de la pratique de la taqiya qui mérite d’être prise en considération.

    Les tentatives pour le faire taire ne sont pas acceptables. Et les pressions du propagandiste musulman Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur des Frères musulmans, contre la liberté d’expression en France méritent d’être connues. C’est la raison pour laquelle nous publions ce dossier de Riposte laïque par solidarité avec les persécutés
    Polémia

    Décidément, Riposte Laïque continue à jouer dans la cour des grands. Après quatre plaintes de l’ineffable Cazeneuve, qui s’ajoutent à celles d’Anne Hidalgo, de Pierre Bergé et du policier Méric, voilà Tariq Ramadan qui s’invite carrément à la table des nouveaux inquisiteurs !

    Certes, nous n’en sommes pas encore à la plainte. C’est d’ailleurs une juriste, Claire Sambuc, et non une avocate, qui nous contacte (voir ci-dessous). Mais il faut lire l’argumentation développée au nom de Tariq Ramadan par cette femme pour mieux comprendre ce que cette requête a d’inquiétant, et surtout de liberticide.

    La juriste ose nous demander de retirer un article où Hamdane Ammar explique à nos lecteurs quelques particularités de l’islam que Tariq Ramadan oublie de nous dire. Nous sommes surpris, par ailleurs, qu’elle ne s’appuie que sur ce texte, car Riposte Laïque en a diffusé bien d’autres, qui ménageaient encore moins le petit-fils du fondateur des Frères musulmans.

    http://ripostelaique.com/lettre-a-tarik-ramadan-arrete-ta-takkya-tes-repere.html

    http://ripostelaique.com/Six-choses-que-l-on-ignore-au.html

    Selon l’argumentation que Claire Sambuc développe au nom du prédicateur, cela s’apparenterait à « un traitement automatisé de données personnelles », et tomberait, selon elle, sous le coup de la loi.

    Elle ose utiliser cet article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes. »

    Tariq Ramadan et sa juriste sont d’un culot inouï, car ils utilisent cette Déclaration qu’aucun pays musulman n’a signée, eux qui ne se reconnaissent que dans la Déclaration du Caire de 1990 qui conditionne la liberté d’expression au respect de la charia !

    Mais, surtout, il faut être d’une rare mauvaise foi pour utiliser cet article, sachant que la Déclaration des droits de l’homme ne fait pas office de loi, pour vouloir interdire de critiquer Tariq Ramadan, et à travers lui l’islam, au nom de « son honneur et de sa réputation » !

    Nous laissons nos lecteurs imaginer ce que deviendraient nos journaux si une telle phrase de la Déclaration des droits de l’homme s’appliquait en France. Tous les sites et tous les journaux seraient condamnés à la fermeture sous la multiplication de procès. Imaginons Marine Le Pen utiliser cet article de loi contre tous ceux qui « portent atteinte à son honneur ou à sa réputation »…

    Bien évidemment, nous n’avons pas l’intention d’obtempérer à cette « amicale » sollicitation teintée de menaces à peine voilées, et n’avons nullement l’intention de retirer cet article, ou de le désindexer.

    Nous sommes ravis de montrer à nos lecteurs le vrai visage de Tariq Ramadan : celui d’un musulman qui hait la liberté d’expression et utilise la démocratie de nos pays, qu’il méprise, pour vouloir interdire toute critique de l’islam.

    Par cette requête menaçante, à la finalité effrayante, il a tombé le masque. Il nous confirme qu’il est bien un agent des Frères musulmans et de l’Organisation de la Conférence islamique, en mission pour imposer le dogme mahométan en France et en Europe. Grâce à lui, nous avons une confirmation de plus que l’islam est incompatible avec les valeurs de notre pays.

    Quant à Claire Sambuc, qui met ses compétences au service des pires ennemis de nos valeurs démocratiques et féministes, nous la laissons face à sa conscience, le soir, quand elle se regarde dans une glace.

    Paul Le Poulpe
    22/12/2015

    Courriel envoyé par Claire Sambuc à Riposte laïque, le 22 décembre, à 16h 44 :

     Bonjour,

    Juriste au sein d’une agence e-réputation, je vous contacte au sujet de mon client, Monsieur Tariq Ramadan, par qui je suis dûment mandatée.

    En effet, le nom de mon client apparaît actuellement sur votre site lorsque vous effectuez la recherche « Tariq Ramadan » sur Google sous l’URL suivante : http://ripostelaique.com/ce-que-tariq-ramadan-oublie-de-vous-dire-sur-lislam.html

    Cet article est intitulé « Ce que Tariq Ramadan oublie de vous dire sur l’islam ».

    Le fait que cet article soit référencé par les moteurs de recherche associé au nom de Tariq Ramadan constitue un « traitement automatisé de données personnelles » au sens de la loi « Informatiques et Libertés » de 1978.

    Comme a pu le préciser la CNIL dans une de ses recommandations au sujet des données personnelles, le respect de la liberté d’expression ne doit pas avoir pour effet de dispenser ceux qui s’en prévalent de l’observation de certaines règles.

    Aujourd’hui, la présence de cet article dans les résultats de recherche des moteurs nuit considérablement à la réputation de Mr Ramadan. En effet, cet article l’assimile à un « marchand de mensonges », « un spécialiste de l’escroquerie individuelle ».

    Selon l’article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes. »

    Aussi, afin de préserver vos intérêts tout en respectant ceux de notre client, nous souhaitons vous proposer plusieurs solutions :

    • La suppression de cette page qui nuit à la bonne réputation de Monsieur Ramadan, ou, a minima :
    • La désindexation de cette url: avec cette méthode, votre article ne subirait aucune modification ou altération et sera toujours consultable depuis les archives de votre site. Seulement, lorsque le nom de notre client fera l’objet d’une recherche, celui-ci n’apparaîtra plus dans les résultats de recherche des moteurs.

    Nous vous remercions d’avance pour votre action et votre compréhension.

    Bien cordialement.

    Claire Sambuc / Juriste, 22/12/2015

    http://www.polemia.com/tariq-ramadan-contre-la-liberte-dexpression/

  • Que faire en 2016 ? Poursuivre le combat pour abroger la loi Taubira

    De François Billot de Lochner le 24 décembre :

    "Le gouvernement socialiste a imposé à la France ce qu’il a appelé lui-même "un changement de civilisation". Il s’agit, bien évidemment, de la loi Taubira, dite du "mariage pour tous". C’était en 2013. À la fin de l’année 2015, il apparaît que la résistance à cette loi funeste s’amenuise singulièrement. Ce qui laisse un goût amer : les grandes manifestations organisées contre elle n’auraient donc servi à rien ?

    Petit retour en arrière. Lorsque se profile un projet de loi concernant le « mariage homosexuel », la résistance se met en route, autour de deux idées fondamentales : un tel mariage est évidemment contre-nature, et bouscule de façon dramatique les règles naturelles de la filiation.

    Au fil du temps, une partie notable de la résistance civile abandonne peu à peu la première idée, se cantonnant désormais au seul problème de la filiation. À cet égard, le référendum qui s’est tenu il y a quelques jours en Slovénie, par lequel les électeurs ont massivement exprimé leur refus du "mariage homosexuel", a été interprété par nombre de résistants français comme un plébiscite en faveur de l’union civile, ce qui est évidemment un raccourci rapide et non prouvé.

    Du côté de l’échiquier politique, le débat est clos à gauche : la loi Taubira est considérée comme une avancée sociétale déterminante. S’il reste ouvert du côté droit, les prises de position des leaders ou de leurs adjoints, à l’exception notable du Front national, laissent à penser qu’il faut désormais "passer à autre chose". Ainsi, la nouvelle présidente de la plus grande région française, à savoir l’Île-de-France, élue grâce aux voix de ceux qui ont manifesté contre la loi Taubira, affirme désormais qu’elle a changé d’avis, et qu’il est impossible de revenir sur une telle loi. Pour elle, comme pour de nombreux leaders de droite, le changement de civilisation est acté, gravé dans le marbre, définitif.

    Ainsi, alors que les élections présidentielles n’ont lieu que dans un an et demi environ, il semble que le champ de bataille soit en passe d’être abandonné. Le combat, qui n’a pas encore commencé, paraît désormais majoritairement refusé. 

    La loi Taubira est un marqueur civilisationnel. Accepter d’une façon ou d’une autre ce texte dramatique aboutit, qu’on le veuille ou non, à apporter son concours à l’œuvre de déconstruction de la France, menée par ses dirigeants depuis un demi-siècle. Le sujet est pourtant majeur, puisqu’il a pour objectif de détruire la famille, rien que cela. La résistance, ou plutôt la dissidence, comme l’explique si bien Philippe de Villiers, est un impératif moral pour chacun d’entre nous, quel qu’en soit le prix en termes d’honneurs, de postes, d’avantages, d’exposition médiatique : nous devons nous battre avec la dernière énergie, jusqu’à la présidentielle, pour que soit purement et simplement abrogée cette loi de décontraction."

    Puis le 31 décembre :

    "Chers amis, vous avez été très nombreux à nous écrire au sujet de mon éditorial de la semaine dernière, concernant l’abrogation de la loi Taubira. Nous avons pu constater que nous étions en pleine harmonie sur le sujet : parce qu’elle institue un mariage contre-nature et qu’elle détruit la filiation naturelle, cette loi doit être abrogée impérativement en 2017.

    En revanche, un très grand nombre d’entre vous ont posé une question parfaitement légitime : comment mener cette abrogation ? Vous me permettrez donc de vous répondre sur ce sujet par un nouvel éditorial (et non par une réponse personnalisée à chacun d’entre vous, comme je le fais habituellement) en vous décrivant la façon dont nous allons travailler au cours des dix-huit prochains mois sur ce sujet.

    En début d’année, nous allons publier un manifeste de 20 mesures, dans lequel figurera, de façon explicite, l’abrogation de la loi Taubira, et l’enverrons à la totalité de la classe politique.

    Au moment des deux échéances décisives que seront la primaire au sein des Républicains, puis l’élection présidentielle de 2017proprement dite, nous rencontrerons tous les candidats, munis de notre manifeste, et leur demanderons de se positionner par écrit, mesure par mesure, sur nos propositions. Nous leur rappellerons que notre collectif France Audace est composé de plus de cent associations, représentant plus de deux millions d’adhérents. Voilà qui peut leur donner à réfléchir.

    Concernant la loi Taubira, dont l’abrogation est pour nous un impératif absolu, puisque nous ne pouvons admettre le changement de civilisation qui nous est imposé, nous en ferons un marqueur non négociable. Il en résulte que nous communiquerons à grande échelle sur les réponses écrites des candidats concernant cette loi aberrante. Nous appellerons clairement à voter contre ceux qui refuseront une telle abrogation.

    Depuis plusieurs mois, j’entends régulièrement des leaders ou des électeurs de droite critiquer une telle méthode, expliquant qu’il y aura des choses plus importantes à régler en 2017, qu’il faut savoir accepter les compromis, que les positions ne peuvent être aussi tranchées, etc. Il faut, me semble-t-il, distinguer deux types d’attitudes. Si les compromis sont acceptables, les compromissions ne le sont jamais. Or, un changement de civilisation, imposé par des forces de gauche avec le soutien aussi puissant qu’actif des forces maçonniques, est un acte fondamental, capital, décisif, qu’il faut combattre sans accepter la moindre compromission.

    En ce qui nous concerne, nous n’abandonnerons en aucune façon la position qui est la nôtre, et l’action que nous allons mener. Je ne peux vous affirmer que nous gagnerons cette bataille, mais je peux vous assurer que ce combat sera mené par nous avec la dernière énergie. À cet égard, je remercie personnellement chacun d’entre vous pour les soutiens que vous nous apportez semaine après semaine, qui nous poussent à continuer notre action. Sans votre fidèle soutien, le combat serait perdu, à coup sûr. Je forme le vœu que grandisse, en 2016 et 2017, la flamme de la résistance, grâce à laquelle la loi Taubira ne survivra pas."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les grands projets inutiles - Orages d'acier - 22/11/15

  • Giorgio Agamben : « De l’Etat de droit à l’Etat de sécurité

    Pour le philosophe italien Giorgio Agamben, l’état d’urgence n’est pas un bouclier qui protège la démocratie. Il a, au contraire, selon lui, toujours accompagné les dictatures. 
    On ne comprend pas l’enjeu véritable de la prolongation de l’état d’urgence [jusqu’à la fin février] en France, si on ne le situe pas dans le contexte d’une transformation radicale du modèle étatique qui nous est familier. Il faut avant tout démentir le propos des femmes et hommes politiques irresponsables, selon lesquels l’état d’urgence serait un bouclier pour la démocratie. 
    Les historiens savent parfaitement que c’est le contraire qui est vrai. L’état d’urgence est justement le dispositif par lequel les pouvoirs totalitaires se sont installés en Europe. Ainsi, dans les années qui ont précédé la prise du pouvoir par Hitler, les gouvernements sociaux-démocrates de Weimar avaient eu si souvent recours à l’état d’urgence (état d’exception, comme on le nomme en allemand), qu’on a pu dire que l’Allemagne avait déjà cessé, avant 1933, d’être une démocratie parlementaire. 
    Or le premier acte d’Hitler, après sa nomination, a été de proclamer un état d’urgence, qui n’a jamais été révoqué. Lorsqu’on s’étonne des crimes qui ont pu être commis impunément en Allemagne par les nazis, on oublie que ces actes étaient parfaitement légaux, car le pays était soumis à l’état d’exception et que les libertés individuelles étaient suspendues. 
    On ne voit pas pourquoi un pareil scénario ne pourrait pas se répéter en France  : on imagine sans difficulté un gouvernement d’extrême droite se servir à ses fins d’un état d’urgence auquel les gouvernements socialistes ont désormais habitué les citoyens. Dans un pays qui vit dans un état d’urgence prolongé, et dans lequel les opérations de police se substituent progressivement au pouvoir judiciaire, il faut s’attendre à une dégradation rapide et irréversible des institutions publiques. 
    Entretenir la peur 
    Cela est d’autant plus vrai que l’état d’urgence s’inscrit, aujourd’hui, dans le processus qui est en train de faire évoluer les démocraties occidentales vers quelque chose qu’il faut, d’ores et déjà, appeler État de sécurité (« Security State », comme disent les politologues américains). Le mot « sécurité » est tellement entré dans le discours politique que l’on peut dire, sans crainte de se tromper, que les « raisons de sécurité » ont pris la place de ce qu’on appelait, autrefois, la « raison d’État ». Une analyse de cette nouvelle forme de gouvernement fait, cependant, défaut. Comme l’État de sécurité ne relève ni de l’État de droit ni de ce que Michel Foucault appelait les « sociétés de discipline », il convient de poser ici quelques jalons en vue d’une possible définition. 
    Dans le modèle du Britannique Thomas Hobbes, qui a si profondément influencé notre philosophie politique, le contrat qui transfère les pouvoirs au souverain présuppose la peur réciproque et la guerre de tous contre tous : l’État est ce qui vient justement mettre fin à la peur. Dans l’État de sécurité, ce schéma se renverse : l’État se fonde durablement sur la peur et doit, à tout prix, l’entretenir, car il tire d’elle sa fonction essentielle et sa légitimité. 
    Foucault avait déjà montré que, lorsque le mot « sécurité » apparaît pour la première fois en France dans le discours politique avec les gouvernements physiocrates avant la Révolution, il ne s’agissait pas de prévenir les catastrophes et les famines, mais de les laisser advenir pour pouvoir ensuite les gouverner et les orienter dans une direction qu’on estimait profitable.
    Aucun sens juridique 
    De même, la sécurité dont il est question aujourd’hui ne vise pas à prévenir les actes de terrorisme (ce qui est d’ailleurs extrêmement difficile, sinon impossible, puisque les mesures de sécurité ne sont efficaces qu’après coup, et que le terrorisme est, par définition, une série des premiers coups), mais à établir une nouvelle relation avec les hommes, qui est celle d’un contrôle généralisé et sans limites – d’où l’insistance particulière sur les dispositifs qui permettent le contrôle total des données informatiques et communicationnelles des citoyens, y compris le prélèvement intégral du contenu des ordinateurs. 
    Le risque, le premier que nous relevons, est la dérive vers la création d’une relation systémique entre terrorisme et État de sécurité : si l’État a besoin de la peur pour se légitimer, il faut alors, à la limite, produire la terreur ou, au moins, ne pas empêcher qu’elle se produise. On voit ainsi les pays poursuivre une politique étrangère qui alimente le terrorisme qu’on doit combattre à l’intérieur et entretenir des relations cordiales et même vendre des armes à des États dont on sait qu’ils financent les organisations terroristes.
    Un deuxième point, qu’il est important de saisir, est le changement du statut politique des citoyens et du peuple, qui était censé être le titulaire de la souveraineté. Dans l’État de sécurité, on voit se produire une tendance irrépressible vers ce qu’il faut bien appeler une dépolitisation progressive des citoyens, dont la participation à la vie politique se réduit aux sondages électoraux. Cette tendance est d’autant plus inquiétante qu’elle avait été théorisée par les juristes nazis, qui définissent le peuple comme un élément essentiellement impolitique, dont l’État doit assurer la protection et la croissance. 
    Or, selon ces juristes, il y a une seule façon de rendre politique cet élément impolitique : par l’égalité de souche et de race, qui va le distinguer de l’étranger et de l’ennemi. Il ne s’agit pas ici de confondre l’Etat nazi et l’État de sécurité contemporain : ce qu’il faut comprendre, c’est que, si on dépolitise les citoyens, ils ne peuvent sortir de leur passivité que si on les mobilise par la peur contre un ennemi étranger qui ne leur soit pas seulement extérieur (c’étaient les juifs en Allemagne, ce sont les musulmans en France aujourd’hui). 
    Incertitude et terreur 
    C’est dans ce cadre qu’il faut considérer le sinistre projet de déchéance de la nationalité pour les citoyens binationaux, qui rappelle la loi fasciste de 1926 sur la dénationalisation des « citoyens indignes de la citoyenneté italienne » et les lois nazies sur la dénationalisation des juifs. 
    Un troisième point, dont il ne faut pas sous-évaluer l’importance, est la transformation radicale des critères qui établissent la vérité et la certitude dans la sphère publique. Ce qui frappe avant tout un observateur attentif dans les comptes rendus des crimes terroristes, c’est le renoncement intégral à l’établissement de la certitude judiciaire. 
    Alors qu’il est entendu dans un État de droit qu’un crime ne peut être certifié que par une enquête judiciaire, sous le paradigme sécuritaire, on doit se contenter de ce qu’en disent la police et les médias qui en dépendent – c’est-à-dire deux instances qui ont toujours été considérées comme peu fiables. D’où le vague incroyable et les contradictions patentes dans les reconstructions hâtives des événements, qui éludent sciemment toute possibilité de vérification et de falsification et qui ressemblent davantage à des commérages qu’à des enquêtes.Cela signifie que l’Etat de sécurité a intérêt à ce que les citoyens – dont il doit assurer la protection – restent dans l’incertitude sur ce qui les menace, car l’incertitude et la terreur vont de pair. 
    C’est la même incertitude que l’on retrouve dans le texte de la loi du 20 novembre sur l’état d’urgence, qui se réfère à « toute personne à l’égard de laquelle il existe de sérieuses raisons de penser que son comportement constitue une menace pour l’ordre public et la sécurité ». Il est tout à fait évident que la formule « sérieuses raisons de penser » n’a aucun sens juridique et, en tant qu’elle renvoie à l’arbitraire de celui qui « pense », peut s’appliquer à tout moment à n’importe qui. Or, dans l’Etat de sécurité, ces formules indéterminées, qui ont toujours été considérées par les juristes comme contraires au principe de la certitude du droit, deviennent la norme. 

  • Les vœux d’Angela Merkel sous-titrés en arabe

    Afin "d'atteindre de nombreux réfugiés", la chaîne publique ZDF a sous-titré ses vœux, comme ceux du président fédéral, en anglais et... en arabe !
    Pour nos amis allemands patriotes aussi, l’année 2015 s’est terminée encore plus mal qu’elle avait commencé. Non seulement leur pays s’est vu « gratifié » d’un million cent mille réfugiés – du moins, prétendus tels par leurs autorités, chiffre quatre fois supérieur à celui de 2014 – mais ils viennent de subir le pire affront qu’un élu au sommet d’un État puisse infliger à sa nation : l’humiliation par le double jeu, le double fardeau du sacrifice et de la culpabilisation.
    Les vœux d’Angela Merkel pour ses compatriotes ? Qu’ils acceptent bien gentiment les migrants, sans broncher, même si « cela va coûter de l’argent […] » parce qu’« il est évident que nous devons aider et accueillir ceux qui cherchent un refuge chez nous ».
    Évident pour qui, donc ? Sans aucun doute pour Peter Sutherland – ex-directeur de l’OMC, ex-commissaire européen à la concurrence, ex-directeur de Goldman Sachs, mais actuel membre du groupe Bilderberg, directeur de la Trilatérale, conseiller spécial de l’ONU pour l’immigration ainsi que conseiller au Vatican – qui, dans une récente interview sur le site de l’ONU, préconise pour l’Allemagne en particulier, mais pour quasiment chaque pays d’Europe, d’accueillir plus d’un million de migrants par an sur les trente prochaines années. Autrement dit, avec d’un côté de faibles taux de natalité, et de l’autre un taux vigoureux, dans 30 ans, les Européens ont toutes les chances d’être devenus les indigènes dans leurs propres pays…

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  • Polémique à deux balles

    Katrina Pierson, la porte-parole de Donald Trump, a un goût que certains jugeront douteux : elle est apparue sur CNN avec un collier fabriqué avec des balles, ce qui bien sûr a servi de prétexte pour une nouvelle polémique.

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    Katrina Pierson a rétorqué que la prochaine fois, elle porterait peut-être un collier fabriqué avec un foetus pour sensibiliser la population à l’avortement. Toujours aussi douteux, mais au moins pour la bonne cause !

    Marie Bethanie

  • Nouvelle victoire juridique pour la Manif pour tous

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    "Le Défenseur des droits a rendu une décision condamnant l'usage disproportionné de la force à l'encontre d'un groupe de manifestants opposé au mariage pour tous.[...]

    Dans un arrêt daté du 25 novembre 2015, mais rendu public fin décembre, le Défenseur des droits Jacques Toubon critique une nouvelle fois l'usage disproportionné de la force contre les manifestants contre le mariage homosexuel. Il avait été aisi par des membres du groupuscule de la Manif pour tous «les Mères Veilleuses», qui «estiment avoir été arbitrairement encerclés et maintenus à l'intérieur d'un cordon durant plus de deux heures à Paris, le 9 décembre 2013». Ce jour-là, une quarantaine de mères de famille avaient manifesté leur opposition à la loi de façon pacifique près du Mur pour la Paix au Champ de Mars. Selon l'association, un mail et un sms avaient été envoyés à des contacts de la préfecture pour les avertir de la tenue du rassemblement. Les autorités affirmaient elles n'avoir rien reçu. Le Défenseur des droits a conclu que «la mesure litigieuse était manifestement disproportionnée, notamment au regard de sa durée et du risque quasi inexistant de trouble que le manifestantes étaient susceptibles de causer à l'ordre public.»

    De plus, Jacques Toubon «réitère sa précédente recommandation au ministère de l'Intérieur qu'une réflexion soit engagée sur la mise en œuvre de cette technique de maîtrise des foules pour éviter tout recours abusif à cette pratique». La pratique en question est celle de l'encagement qui consiste à entourer les manifestants en les empêchant de sortir d'un périmètre restreint. [...]

    L'avocat du collectif «les Mères Veilleuses», Henri de Beauregard, s'estime satisfait de cette nouvelle décision: «Enfin, on dit aux gens: vous n'avez pas rêvé, votre mouvement a bien fait l'objet de violations de libertés. Il n'est jamais trop tard pour bien faire…» Il y a actuellement deux plaintes en cours pour des «encagements» de sympathisants LMPT en marge de déplacements présidentiels à La Roche-sur-Yon et Nancy."

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les charges sociales n’existent pas !

    Nous sommes à la fin de l'année 2015.
    Et depuis des décennies, j'entends des hommes politiques de gauche comme de droite, des journalistes de toutes opinions, des économistes de toutes obédiences, mâcher à chaque interview qu'ils accordent, avec onctuosité, le vocable de “ charges sociales ” : « Il y a trop de charges sociales, il faut baisser les charges sociales, il faut exonérer de charges sociales, etc. »
    J'ai l'étrange et terrible impression que ces doctes personnes ne connaissent pas le sens de la première lettre du premier mot de ce vocable. Il est vrai que la plupart n'ont jamais mis les pieds dans une véritable entreprise et que la majorité n'en ont jamais créée. Ils ne savent donc pas ce qu'est de remplir un bordereau Urssaf et d'y agrafer le chèque qui vous plombe une trésorerie. Demander aux hommes politiques d'expliquer ce que sont les charges sociales, dans le concret, c'est un peu comme si vous demandiez à la sortie de la messe aux fidèles la signification du Kyrie Eleison. Tous savent le chanter, mais sans doute pas plus d'un sur mille serait capable de traduire et s'explique cette prière.
    Ces gens qui prétendent nous gouverner et influencer notre opinion parlent de charges sociales comme si c'était un morceau de jambon dans lequel on pourrait tailler du gras selon les aléas de l'économie. Et surtout il semble fort qu'aucun d'entre eux, jamais, n'a cherché à savoir à quoi pouvaient bien correspondre ces fameuses charges sociales, et quelle mystérieuse entité se cachait dessous… Car s'ils l'avaient fait, voilà bien longtemps qu'on aurait changé de vocabulaire et que notre pays se porterait mieux.
    Refluons une centaine d'années en arrière et imaginons la tête d'un honnête laboureur auquel un homme en noir aurait annoncé tout de go : « À partir de maintenant tu vas payer des charges sociales sur ton revenu ». Le mot “charge” lui aurait rappelé le contenu d'une charrette, pour l'adjectif “social” il aurait fait la grimace, quant à l'assemblage des deux termes, notre homme de la terre aurait soulevé son béret pour se gratter longtemps l'occiput. Et puis, au moment où l'homme en noir lui aurait susurré qu'en fait on allait lui enlever, pour son bonheur bien sûr, la moitié de son revenu, le laboureur aurait empoigné son tromblon et chevrotiné sans pitié l'escroc.
    Dans le même registre, tentez d'expliquer aujourd'hui à un Américain que vous allez lui soustraire la moitié de son gain en “cotisations sociales” et apprenez à courir plus vite qu'il ne tire… Car il a le droit de tirer sur un voleur, lui…
    Revenons à aujourd'hui et, si vous le voulez bien, décortiquons en choses compréhensibles ce que sont réellement les charges sociales. Il s'agit tout simplement d'assurances obligatoires mises en place après la dernière guerre, et prélevées sur le salaire pour les salariés et sur le bénéfice pour les indépendants. Une assurance contre la maladie, une assurance contre la vieillesse, une assurance contre la perte d'emploi, une assurance contre la perte de revenu en cas de maternité, une pseudo-assurance pour se payer un éventuel temps de formation, une seconde assurance complémentaire contre la vieillesse car la première n'est pas suffisante, une assurance contre le veuvage, une assurance garantie des salaires si l'entreprise disparaît, et tout récemment une assurance mutualiste obligatoire car la première assurance contre la maladie n'est pas suffisante, etc. Dans ce monde dangereux, voyez-vous, il est important d'être bien assuré contre tout ! Ne manque plus qu'une assurance contre la famine et des magasins d'Etat chargés de nous fournir à manger… Ça ressemble furieusement au paradis soviétique tout ça…
    Bien évidemment, on n'a jamais demandé leur avis aux gens qui allaient devoir payer ces assurances toute leur vie. Ils n'auraient pas compris, les pauvres. Il importe en effet que le prolétariat laborieux soit guidé par la lumière fulgurante des camarades cadres… On a seulement demandé, à chaque réforme, l'avis des “partenaires sociaux” (encore l'adjectif “social”, décidément…), qui ont applaudi à tout rompre, d'autant que c'est à eux qu'on a confié les clés des organismes chargés de gérer les milliards de ces fameuses charges… Quand la soupe est bonne, on ne va pas cracher dedans…
    Bien évidemment (bis), ce qui devait arriver arriva : quand on donne un capital à faire fructifier à un incompétent, il le gaspille. Et il demande encore plus de sous pour boucher le trou qu'il a creusé. On est à 250 milliards d'euros de pertes cumulées rien que pour l'assurance-maladie… Brillante gestion…
    Bien évidemment (ter), il est totalement inacceptable de critiquer quoi que ce soit dans le système, sous peine de passer pour un individu réactionnaire et antisocial. Depuis un amendement de l'automne 2014 proposé par une brouettée de députés socialement corrects, c'est même devenu un délit passible de 15.000 € d'amende et six mois de prison.
    Bien évidemment (quater), il devient de facto impossible de modifier ou de réformer, puisqu'on touche alors à un “acquit social” conquis de haute lutte ou imposé par un quelconque gouvernement progressiste (“progressiste”, pour celui qui paie, ça signifie progresser dans le pourcentage de taxes). Inutile de discuter avec un syndicaliste : il vous répondra que ce système est excellent et qu'il protège les salariés contre les aléas de la vie en obligeant les patrons à mettre la main à la poche. Il vous rajoutera sans doute un couplet sur le Conseil National de la Résistance. N'essayez pas de lui prouver que ledit système met ses enfants au chômage et ruine ses petits-enfants, il ne vous écoutera pas.
    Si vous demandez à un salarié lambda comment se passe d'un point de vue financier le transfert des charges sociales, il saura vous dire qu'on lui prélève des cotisations pour sa maladie et ses vieux jours, toujours trop à son goût. Il ajoutera dans la plupart des cas qu’heureusement le patron paye aussi sa part. Il n'imaginera pas une seconde qu'en réalité c'est à lui qu'on vole tout cet argent, qui normalement devrait aller dans sa poche. Et que si on le lui laissait, il en ferait bien meilleur usage que les guignols incapables qui le spolient dans le système actuel.
    Voilà comment, sous couvert d'une expression absconse, “charges sociales”, s'est mise lentement en place, entre 1945 et 2015, la plus monstrueuse escroquerie du siècle, la plus efficace machine à créer du chômage de masse, la plus belle mécanique à casser du pouvoir d'achat. Et curieusement, plus le terme demeure vague, plus il porte cette onctuosité sociale et protectrice, moins il devient possible d'en discuter sereinement. Et si toutefois, par le plus grand des hasards, on trouvait un jour dans un gouvernement un ministre qui ait quelques notions d'économie réelle, sa volonté de réforme serait immédiatement bloquée par les “partenaires sociaux” auxquels il ne manquerait pas de demander leur avis…
    C'est comme si, en 1945, les Alliés découvrant les camps de la mort avaient demandé aux SS de réorganiser le système concentrationnaire pour le rendre plus humain… Bien heureusement, ils ont procédé de la façon la plus logique et la plus simple qui soit : ils ont fusillé les SS et libéré les détenus.
    Sans aller jusqu'au peloton d'exécution, si on veut transformer aujourd'hui la France en pays efficace, la solution est simple, et de nombreux grands pays l'ont adoptée, qui nous dépassent désormais dans les classements internationaux : on raye du vocabulaire le terme de charges sociales, on supprime d'un trait de plume l'ensemble des organismes paraétatiques qui gèrent si mal le risque de maladie, de vieillesse et de chômage. On dissout l'Urssaf, la sinistre police politique qui terrorise les entreprises et les mène à la ruine, ainsi que Pôle-Emploi, qui n'a jamais créé d'emploi. On donne au salarié la totalité de son salaire, c'est-à-dire le net à payer + les cotisations salariales + les cotisations patronales, et on laisse au travailleur indépendant l'intégralité de son revenu. Ensuite chaque citoyen s'assure librement contre les risques qu'il souhaite couvrir auprès de la compagnie d'assurance de son choix. Dans les dictionnaires, on nomme tout ça d'un joli mot : la liberté... Pourquoi diable les Français se sont-ils laissé voler cette liberté pour laquelle ont combattu leurs ancêtres ?
    Quant aux hommes politiques, ils ont une peur bleue de toute réforme sur le sujet de la “Sécurité sociale”. Posez la question à l'immense majorité d'entre eux, et vous aurez toujours la même réponse, copiée-collée sur le trouillomètre : « La Sécurité sociale, à laquelle les Français sont très attachés… », le tout accompagné d'un sourire docte et mielleux. Ils y sont même tellement menottés, ces pauvres Français, qu'on leur interdit de la quitter…
    La Sécurité sociale est le dernier monopole d'état communiste encore en place. Elle fait très mal son boulot d'assureur, elle engendre la ruine et la misère des entreprises, elle crée un chômage massif, elle décourage le courage et l'initiative en spoliant la moitié de la richesse produite par tous les travailleurs de France, au nom d'une solidarité qui ne protège que les plus abrités des citoyens.
    Les charges sociales n'existent pas. Il n'y a pas de charges sociales. Il n'y a qu'une mafia qui vit sur le dos des travailleurs français et qui les ponctionne, chaque mois, de la moitié de leurs revenus. On ne négocie pas avec une mafia !
    Jacques Clouteau

    http://francelibre.tumblr.com/page/2#.VoeQ85PhDew

  • Gilles Kepel : des municipalités délèguent aux salafistes « un certain nombre de fonctions pour gérer la paix sociale »

    Gilles Kepel pointe du doigt une rupture de certaines personnes avec le reste de la société. Certains adoptent ainsi « une conception du religieux qui s’inscrit dans une logique qu’on appelle salafiste, explique le politologue. C’est-à-dire qu’au départ on n’est pas nécessairement violent, mais on fait une sorte de rupture culturelle avec l’environnement. »

    « Dans un certain nombre de cas, ces salafistes sont bien considérés, y compris par les autorités municipales, parce qu’ils sont contre la drogue, contre la violence, poursuit le chercheur. Et donc on leur délègue un certain nombre de fonctions pour gérer la paix sociale. Mais lorsqu’un imam radical arrive, ou que l’un d’entre eux bascule parce qu’il a lu des choses sur internet, cette rupture qui a été faite va permettre le basculement dans la violence. »

    Source via FDS

    http://www.contre-info.com/