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lobby - Page 1461

  • Les universités politiquement correctes «sont en train de tuer la liberté d’expression»

    Par Javier Espinoza, Education Editor du Daily Telegraph, qui fut antérieurement reporter multimédia au Wall Street Journal à Londres et Gordon Rayner, reporter en chef du Daily Telegraph .

    ♦ Les universités britanniques sont devenues trop politiquement correctes et sont en train d’étouffer la liberté d’expression en interdisant tout ce qui peut choquer quiconque : tel est l’avertissement que lançaient samedi un groupe d’éminents universitaires.


    Selon eux, toute une génération d’étudiants se voit refuser la possibilité «d’échanger des points de vue contradictoires dans des débats intellectuels » parce que l’autocensure qui règne dans les campus transforme ces derniers en des « espaces sécurisés» ultra-aseptisés.

    Leur intervention fait suite à un projet émanant d’un collège d’Oxford : enlever une statue historique de Cecil Rhodes, ancien élève et bienfaiteur de ce collège, sous prétexte qu’il est considéré comme le père fondateur de l’apartheid en Afrique du Sud. Pour le collège Oriel, la statue de Rhodes, située sur un bâtiment qu’il a payé, détonne par rapport aux valeurs d’une université moderne. Il va devoir affronter l’Angleterre historique, qui a inscrit cette statue au titre d’objet d’intérêt historique.

    Dans une lettre publiée par The Telegraph, les universitaires, avec en tête Frank Furedi, professeur de sociologie à l’Université de Canterbury, et Joanna Williams, rédacteur de la rubrique formation à Spiked, prétendent que le projet fait partie d’une liste « croissante et de plus en plus longue » de personnes et d’objets interdits dans les campus britanniques, en même temps que des chansons pop, les sombreros et les athées. Le phénomène leur paraît « très inquiétant » car il réduit la liberté d’expression «comme jamais auparavant» puisque peu de choses se trouvent à l’abri de la censure des étudiants.

    Comme les universités ont de plus en plus pour clients des étudiants qui paient leurs études, elles n’osent pas s’opposer à la «petite mais bruyante minorité» des activistes qui veulent tout interdire, depuis le journal The Sun à l’historien David Starkey.

    Les étudiants d'Oxford veulent faire disparaître la statue de Cecil Rhodes.

    Les étudiants d’Oxford veulent faire disparaître la statue de Cecil Rhodes.

    La lettre dit : «Peu d’universitaires contestent la censure qui provient des étudiants. Il est important qu’ils soient plus nombreux à le faire, parce qu’une culture qui restreint le libre échange des idées favorise l’autocensure et amène les gens à avoir peur d’exprimer leurs points de vue de crainte d’être mal interprétés. Ce qui risque de détruire le tissu même de la démocratie.»

    «Une société ouverte et démocratique exige que les gens aient le courage de débattre d’idées avec lesquelles ils sont en désaccord ou même qu’ils estiment offensantes. A l’heure actuelle il existe un risque réel que les étudiants n’aient pas la possibilité de participer à de tels débats.»

    «Toute une génération d’étudiants se voit refuser la possibilité de confronter ses opinions à celles des étudiants avec lesquels elle n’est pas d’accord.»

    Les universitaires pressent alors les vice-chanceliers de prendre une «position beaucoup plus ferme» contre toutes les formes de censure, et concluent : «Les étudiants qui se sentent offensés par des opinions opposées ne sont peut-être pas tout à fait prêts à être en université.»

    L'enlèvement de la statue de Cecil Rhodes à l'université de la ville du Cap de l'emplacement qu'elle a occupé durant plus de 100 ans.

    L’enlèvement de la statue de Cecil Rhodes à l’université de la ville du Cap de l’emplacement qu’elle a occupé durant plus de 100 ans.

    Des professeurs se sont plaints récemment d’être victimes d’intimidations en ligne par des étudiants facilement offensés par des opinions opposées aux leurs. Ces derniers mois, des étudiants d’universités britanniques ont interdit, annulé ou contesté une multitude de conférenciers et de sujets parce que certains les avaient trouvés offensants.

    Maryam Namazie, une éminente militante des droits de l’homme qui est l’une des signataires de la lettre, avait d’abord été interdite de cours à l’Université de Warwick parce qu’elle est athée et susceptible d’inciter à la haine sur le campus. Elle a fini par donner son cours à Warwick.

    En septembre, l’Université d’East Anglia a interdit aux étudiants de porter des sombreros dont un restaurant Tex-Mex local leur avait fait cadeau parce que le syndicat étudiant a décidé que des non-Mexicains portant ces chapeaux à larges bords pouvaient être considérés comme racistes.

    L’Université d’Oxford a annulé un débat sur l’avortement, des étudiantes estimant que la présence dans le panel d’une «personne sans utérus», autrement dit d’un homme, serait offensante.

    Les étudiants de l’Université de Cardiff ont tenté d’interdire l’icône féministe Germaine Greer parce qu’elle a écrit un jour qu’un homme castré ne se comporterait pas comme une femme, ce qui a été considéré comme offensant pour les transsexuels.

    Mark Prisk, député conservateur de la circonscription où est né Cecil Rhodes, a déclaré : «C’est une vue plutôt étroite que d’essayer d’empêcher les gens d’exprimer leurs opinions ; même si nous trouvons ces opinions odieuses, cela ne supprimera pas le fait qu’elles ont existé ou que des gens les ont tenues.»

    Ironie du sort : l’ancien étudiant sud-africain d’Oriel qui a pris la tête de la campagne pour enlever la statue de Rhodes a été étudiant à Oxford en tant que bénéficiaire d’une bourse financée par l’héritage de Rhodes.

    Ntokozo Qwabe, créateur de la campagne Rhodes-doit-Tomber-à-Oxford, fait partie des plus de 8000 étudiants étrangers qui ont pu étudier à Oxford grâce à une Bourse de Rhodes, payée par le Trust de Rhodes mis en place par Cecil Rhodes dans son testament.

    Le mois dernier, The Daily Telegraph a révélé que des étudiants de Harvard avaient demandé que la loi sur le viol ne soit plus traitée dans les cours pour le cas où des étudiants auraient été été victimes d’agression sexuelle. Et le président Obama a déclaré que « dorloter » les étudiants, ce n’est «pas comme ça qu’on apprend».

    Les autres signataires de la lettre comprennent Kathryn Ecclestone, professeur d’éducation à l’Université de Sheffield, le professeur Alan Smithers du Centre pour l’éducation et la recherche d’emploi à l’Université de Buckingham et le Dr Cheryl Hudson, professeur d’histoire à l’Université de Liverpool.

    Javier Espinoza & Gordon Rayner
    18/12/2015

    Titre original : Politically correct universities ‘are killing free speech’

    Traduction de l’anglais : RS

    http://www.polemia.com/les-universites-politiquement-correctes-sont-en-train-de-tuer-la-liberte-dexpression/

  • Derrière la bataille de la déchéance de la nationalité se cache la radicalisation de l’extrême gauche internationaliste et hors-sol contre le pays réel

    Comment une démocratie peut-elle survivre avec des citoyens de deux ou trois pays ?
    Ils sont tous – politiciens, militants, associatifs, syndicalistes dits de gauche, enfin, entendez de la gauche marxiste et communiste – vent debout contre le projet de déchéance de la nationalité. Pourtant, s’il est une mesure minimale qui devrait, aurait dû recueillir l’assentiment de tous, c’est bien cette sanction contre les djihadistes ayant commis des crimes sur notre sol. D’autres démocraties, et non des moindres tels les États-Unis et l’Australie, prennent moins de gants avec leurs terroristes. Mesure symbolique, mesure ne concernant qu’une poignée de terroristes et binationaux de surcroît. Eh bien, non : une fois de plus, l’unité nationale est impossible. C’est inexplicable ou, plutôt, cela mérite décryptage.

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  • Double crime de Rouen : si l’on avait respecté la décision du jury populaire…

    Le jury populaire avait prononcé une interdiction définitive du territoire français, mais cette décision n’a pas été exécutée.
    Nous connaissons l’assassin mais qui sont les complices de ce double meurtre ?
    Élise Fauvel, 24 ans, assistante de direction en recherche d’emploi, et Julien Tesquet, 31 ans, infirmier au CHU de Rouen, ont été assassinés dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 décembre 2015.
    Élise a été violée avant d’être tuée.
    L’auteur de ce double meurtre, et du viol, vient d’être arrêté. L’ADN retrouvé sur les lieux du double crime (l’appartement d’Élise Fauvel, à deux pas de la place du Vieux-Marché à Rouen) prouve sa culpabilité sans le moindre doute.
    Les deux corps dénudés étaient allongés côte à côte sur le sol.
    Le « tueur présumé » : il s’agit d’un Rwandais de 34 ans, Jean-Claude Nsengumukiza, en situation irrégulière en France depuis 2001.
    Condamné en 2011 à 8 ans de prison par la cour d’assises de la Seine-Maritime pour avoir (déjà) violé une jeune Rouennaise dans la nuit du 4 au 5 août 2009.

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  • Rappel : Au cœur du clan des Hauts-de-Seine

    French corruption, l'ouvrage de nos collaborateurs Gérard Davet et Fabrice Lhomme, à paraître mercredi 9 octobre 2013 (Stock, 310 p., 19 euros) et dont nous publions ici en exclusivité les bonnes feuilles, constitue une plongée vertigineuse dans les coulisses de la vie politique française de ces cinquante dernières années. Au cœur de ce récit, le coming out d'un témoin de choix, Didier Schuller, dont les confessions font office de fil rouge. L'ancien conseiller général (RPR) de Clichy-la-Garenne, qui s'est longtemps tu, y compris devant la justice, raconte les malversations dont il fut le témoin ou l'acteur : conflits d'intérêts, financements illicites, enrichissement personnel...
    De Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy en passant par Patrick Balkany, les personnalités mises en cause sont nombreuses, essentiellement de droite. Les auteurs ont invité ces dernières à réagir et, après enquête, font d'autres révélations. En voici quatre extraits.
    "J'ai fait revenir de Suisse 2 millions de francs..." 
    Nous sommes en 1990. La droite se prépare déjà à revenir au pouvoir, ce qu'elle fera en emportant haut la main les élections régionales de 1992 puis, surtout, les législatives de 1993. Didier Schuller est alors un membre influent de ce fameux "clan des Hauts-de-Seine" du RPR, parti qui se déchirera entre balladuriens et chiraquiens avant la présidentielle de 1995. Mais pour l'heure, la concorde règne encore au sein du mouvement gaulliste, uni derrière son champion, à la fois maire de Paris et président du RPR, Jacques Chirac. Le "clan du 92", c'est celui qui compte, celui qui apporte le sel de la politique, depuis toujours : l'argent.
    Figure du RPR 92, le député et maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, contacte son grand ami Didier Schuller, qui se trouve dans sa première propriété alsacienne, tout occupé – déjà – à traquer le gibier. Il a la jouissance, depuis 1979, d'une magnifique chasse de près de 2 000 hectares où il vient se changer les idées dès qu'il en a le loisir, avec ses amis chefs d'entreprise. S'y pressent notamment Henri Antona, Francis Poullain, Christian Curtet...
    Tous fournisseurs de l'office HLM des Hauts-de-Seine... et sponsors officieux du RPR. On y croise même Patrice de Maistre, le futur gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. (...)
    D'après Schuller, son vieux copain lui téléphone ce jour-là : "Balkany m'a dit : 'Il faut que je donne du fric à Chirac'. J'ai compris que Jacques Chirac avait besoin d'argent, sans doute dans la perspective des prochaines échéances électorales."Apparemment, c'est un besoin pressant, il faut trouver plusieurs millions de francs. A quelles fins exactement ? Schuller se garde bien de poser la question. Il y a des choses qui ne se font pas, dans ce milieu.
    "Donc, poursuit-il, j'ai fait revenir de Suisse 2 millions de francs, provenant d'un compte dont le véritable objet social, c'était l'argent pour les élections !" Basée à Zurich, cette caisse noire était "alimentée par l'argent des entreprises". "On ressortait le fric en liquide et on le ramenait en France quand on en avait besoin. Entre-temps, il produisait des intérêts. Au moins il n'était pas caché dans une cave ou dans le coffre-fort de Chirac à la Mairie de Paris !" (...)
    Pour récupérer les 2 millions réclamés par Balkany pour Chirac, il faut trouver un intermédiaire prêt à aller chercher les fonds à Zurich. Schuller, comme souvent, sollicite son homme de confiance, le chef d'entreprise Jean-Paul Schimpf, qui sera plus tard mis en cause lui aussi dans l'affaire des HLM des Hauts-de-Seine. Sur procès-verbal, Schimpf (qui n'a pas souhaité répondre à nos questions) qualifiera d'ailleurs Schuller de "porte-serviettes" de Balkany...
    "C'est Schimpf qui a ramené l'argent chez moi, en Alsace", poursuit Schuller, qui décide, en attendant son retour à Paris, prévu deux jours plus tard, de le stocker... dans des boîtes en plastique : "Deux millions, ça fait deux gros Tupperware remplis de billets de 500 francs." Reste à dénicher une bonne cachette, on ne sait jamais...
    Schuller a son idée. "J'ai pris une pelle, et je suis allé dans la forêt. A cent mètres de la maison à peu près, j'ai repéré un arbre, je l'ai marqué avec un rond de peinture verte et j'ai enterré les boîtes au pied de l'arbre, à cinquante centimètres de profondeur environ." 
    Quarante-huit heures plus tard, Didier Schuller retourne chercher l'argent, qu'il doit convoyer le jour même à Paris. En arrivant devant l'interminable épicéa siglé d'un cercle vert, une mauvaise surprise l'attend. "La terre était toute retournée autour de l'arbre et il n'y avait plus les boîtes, ni bien sûr l'argent !" Schuller, incrédule, réfléchit à toute vitesse. "Quand je vois la manière dont la terre a été retournée, je comprends rapidement que c'est un sanglier", rapporte-t-il.
    A la stupéfaction succède rapidement la panique. "J'étais comme un fou ! Doublement dingue parce que, si je n'avais pas retrouvé l'argent, j'aurais été obligé de le rembourser. Ces billets ne m'appartenaient pas." Et voilà Didier Schuller sur la piste du sanglier-maraudeur, dans une scène de chasse pour le moins inhabituelle. Des heures durant, transi de froid, le coeur battant, il arpente, avec sa première femme, Catherine, et l'incontournable Heicko , ces bois qu'il connaît par coeur, priant pour qu'un chasseur du coin ne soit pas tombé sur son trésor malencontreusement déterré...
    "Après trois ou quatre heures de recherche, j'ai enfin retrouvé les Tupperware, avec tout l'argent dedans, à une cinquantaine de mètres de l'arbre devant lequel je les avais enfouis. Les deux boîtes étaient en bon état. Les sangliers les avaient poussées puis réenterrées à moitié, c'est pour ça que nous avions eu du mal à les retrouver."
    Début 1996, le couple Schuller-Delaval reçoit six passeports vierges 
    Après quatre jours à Londres, Didier Schuller met donc, fin février 1995, le cap, via les Etats-Unis, sur les Bahamas et leurs décors féeriques. "Je finance moi-même, à 100 %, mon début de fuite. Jacques Heyer n'a pas encore dilapidé ma fortune, j'ai les moyens." (...)
    Pour tromper leur ennui, Schuller et sa compagne voyagent beaucoup durant les deux ans qu'ils passent aux Bahamas. Aussi surprenant que cela puisse paraître, s'agissant d'un couple recherché par la justice française... "J'ai visité toute l'Amérique latine et toute l'Amérique centrale. Sans difficulté puisqu'on m'avait procuré des 'vrais-faux' passeports. Ce n'est bien sûr pas Charles Pasqua lui-même qui me les a apportés, c'est un simple militant RPR, proche du député Alain Marsaud. Et là, Francis Szpiner n'est pas dans le coup, même si j'étais passé par lui pour demander des faux papiers d'identité. C'est le clan des Hauts-de-Seine, cette fois."
    Et voilà comment le couple Schuller-Delaval reçoit, début 1996, "six passeports belges totalement vierges, avec les tampons officiels. On n'avait plus qu'à les remplir à la main et à coller nos photos. Le militant RPR avait amené des cachets pour tamponner et un poinçon spécial, parce qu'on m'avait apporté aussi des permis de conduire. Il me semble qu'il y en avait six également".
    Didier Schuller n'a plus qu'à choisir les noms d'emprunt qu'il souhaite, ce qui l'amuse beaucoup. "Christel est devenue Marie-Astrid Lambert. Moi, j'ai décidé de m'appeler Jean Wiser. Pourquoi Wiser ? Parce que c'était le nom du directeur général du groupe du père de Christel. Il était belge et mon beau-père ne pouvait pas le blairer, donc j'avais eu cette idée !" Autre identité, assez transparente, utilisée par le couple : Delavallée.
    "Je n'ai pas financé la cavale de Schuller, pas plus que je ne lui ai fourni de faux passeports, proteste Charles Pasqua. Quel aurait été mon intérêt ? Je n'avais aucun contact avec Szpiner. Cet avocat, en liaison avec les chiraquiens, a monté toute une histoire pour accréditer l'idée que Schuller était menacé. Je me demande bien du coup qui a payé tout ça."
    "Cette personne a dit à Balkany : 'Si tu ne sors pas l'argent, dans une heure, Didier crache tout'"
    Le 5 mai 2002, Jacques Chirac est réélu dans un fauteuil face à Le Pen. Didier Schuller, lui, se retrouve dans l'impasse politiquement. Et financièrement. Ce qui va le contraindre, du coup, à replonger dans le bain électoral... pour aider Patrick Balkany, quitte à mettre son orgueil dans sa poche.
    "J'ai accepté, pour des raisons financières : j'ai quand même une ardoise de 150 000 euros d'amende à payer au Trésor public suite à ma condamnation et pas d'argent. Sans compter une caution de 120 000 euros. En échange de la promesse du paiement de la plus grande partie des fonds que je dois à la justice, j'ai donc filé un coup de main à Balkany pour qu'il soit élu député. Je vais faire campagne pour lui à Clichy, à l'occasion des législatives de 2002, et je vais lui permettre d'être élu, parce qu'il n'a gagné qu'avec quelques centaines de voix d'avance. Concrètement, on peut dire que j'ai fait le tapin à Clichy pour lui !" 
    Patrick Balkany s'impose d'extrême justesse à l'issue d'une triangulaire au couteau (il obtient 34,47 % des voix, contre 32,80 % pour Gilles Catoire et 32,72 % pour Olivier de Chazeaux, alors investi par l'UMP).
    Seul souci : à en croire Schuller, le maire de Levallois-Perret ne tient pas son engagement. "Certes, il me filait de temps en temps 2 000 euros en liquide, pour que je ferme ma gueule, car c'est comme ça qu'il tient les gens. Mais il n'a pas réglé ma caution , alors que ça avait toujours été convenu comme ça. J'ai appris cette année seulement, par un avocat, que ce n'était pas un oubli de sa part. Il voulait me faire payer, c'est le cas de le dire, mon attitude durant la confrontation organisée entre nous deux par le juge. Il avait estimé que je ne l'avais pas assez protégé, un comble..."
    En tout cas, en novembre 2003, le juge Jean-Paul Albert, qui a succédé quelques mois plus tôt à Philippe Vandingenen, ordonne la réincarcération de Schuller à la Santé, pour non-paiement de caution.
    "Je n'avais pu payer que 30 000 euros environ sur les 120 000 prévus. J'ai retrouvé Alfred Sirven à la Santé, il était aussi surpris que moi !" Cette fois, Schuller ne va rester incarcéré que six jours. Car il a immédiatement envoyé un émissaire auprès de Balkany : "Cette personne lui a dit : 'Si tu ne payes pas, Didier parle. Si tu sors pas l'argent dans une heure, il crache tout.' Au moins, c'était clair."
    Il assume aujourd'hui ce chantage. Il est vrai que Schuller connaît tous les secrets du clan Balkany. (...) L'ultimatum fonctionne. "Balkany a sorti environ 100 000 euros en espèces pour me permettre d'être en règle avec la justice. Pour justifier l'existence du cash, des amis communs, des particuliers, ont fait des chèques à l'administration, compensés par l'argent que leur a remis Balkany en liquide. Les gendarmes ont même fait une enquête car ils ont trouvé ça suspect, mais heureusement, ils n'ont rien trouvé." 
    "Sarkozy m'a dit : "Je connais un type très bien en Suisse...""
    Pour la première fois, Didier Schuller a consenti, début 2013, à nous révéler l'identité de celui qui lui présenta Jacques Heyer, au milieu des années 1990, pour remplacer le gestionnaire de fortune historique de sa mère, en Suisse. Il s'agit tout simplement de... Nicolas Sarkozy.
    "Oui, c'est Sarkozy qui me parle de Heyer, lors d'un dîner chez moi, confesse-t-il.C'est bien Sarko qui me l'a présenté. Ce devait être début 1994, lorsqu'il était venu à Clichy dédicacer son bouquin sur Georges Mandel. Je lui ai indiqué que je ne savais pas à qui confier mon argent en étant à l'abri du fisc, et il m'a dit : 'Je connais un type très bien en Suisse'. Il ne m'a pas dit si lui-même lui avait confié ses sous, mais il m'a donné les références de Jacques Heyer, m'a précisé qu'il avait été président de la Banque populaire suisse, qu'il était très discret et qu'en plus son frère pouvait le protéger, puisque c'était un haut magistrat, ce que j'ai effectivement pu vérifier. Je me rappelle qu'il a ajouté : 'D'ailleurs, il s'est toujours occupé de l'argent des gens du RPR puisque le premier mari de sa femme était l'un des trésoriers du parti'. Ce qui est exact. Chez Heyer, il y avait d'ailleurs une photo dédicacée de Chirac. Et l'ex-femme de Heyer était bien la compagne d'un ancien trésorier de l'UDR." 
    Me Herzog dément que son client ait pu recommander les services de Jacques Heyer à Didier Schuller : "Lui conseiller un gestionnaire en Suisse alors qu'il était ministre du budget est une absurdité."
    Tous les barons du mouvement gaulliste n'avaient pas forcément confié leurs économies à M. Heyer. A l'exception peut-être, selon Schuller, de Nicolas Sarkozy lui-même. Il est établi que ce dernier fréquenta Heyer à la fin des années 1980, mais en qualité d'avocat du tennisman Henri Leconte, lui aussi floué par le gestionnaire de fortune genevois. Dans son livre Sarko et Cie (L'Archipel, 2011), le journaliste Ian Hamel écrit que Patrick Balkany était un visiteur régulier de la société Heyer Management, où il se rendait "de préférence le samedi, jour de congé des employés".
    "Balkany n'avait pas d'argent chez Heyer, conteste Schuller. Heureusement pour lui ! Chirac non plus. Mais, d'après Heyer, Sarkozy, oui. Sarko, lui, ne m'a jamais dit qu'il lui avait confié son fric, mais après tout, il n'avait pas de raison de s'en vanter. En tout cas, Heyer me disait : 'Je connais très bien Sarkozy, je m'occupe de ses affaires.' D'ailleurs, quand Heyer venait en France, il allait voir Sarkozy à la mairie de Neuilly puis, entre 1993 et 1995, au ministère du budget. Ça, j'en ai été le témoin direct. Courant 1994, j'ai accompagné moi-même Heyer un jour à Bercy, où il avait rendez-vous avec le ministre. Sur le chemin, il me disait : 'Je vais voir Sarko parce qu'il est comme toi, il a un compte que je gère.' Il s'est vanté cent fois devant moi de gérer l'argent de Sarko, il m'a même montré un jour un papier censé prouver qu'il avait placé son fric chez lui. Je ne sais pas s'il se faisait mousser, mais je n'avais pas de raison de douter de sa parole. D'autant qu'un jour, en allant chez Heyer à Genève, j'ai croisé Sarko. Il est vrai qu'il était accompagné d'Henri Leconte, son client. Le juge Renaud Van Ruymbeke lui-même y a cru, à ce compte. Je pense d'ailleurs que Van Ruymbeke a signé son arrêt de mort le jour où il a interrogé Heyer dans le dossier des frégates de Taïwan. Sarko a compris que c'était une attaque contre lui."
    Source

  • Nouvelle preuve de l’incurie des médias

    Dimanche soir, France 3 a invité un certain Rachid Birbach, présenté comme le président de l’Assemblée des musulmans de Corse, pour évoquer les tensions à Ajaccio. Seulement voilà, l’homme est un mythomane avéré qui ne représente personne à l’exception de lui-même. En 2014,  Rachid Birbach avait déjà trompé son monde en intervenant comme imam d’Auxerre où il prônait « l’amitié judéo-musulmane ». L’association Avicenne qui gère une mosquée d’Auxerre  répliqua pour dénoncer l’imposture : « Monsieur Birbach n’est pas notre imam, ni l’imam d’aucune mosquée à Auxerre ».

    L’homme avait berné les médias une fois, le voilà qu’il recommence quelques mois plus tard en se faisant passer pour le président de l’Assemblée des musulmans de Corse. Et France 3 de l’interroger, le 27 décembre, au sujet des tensions raciales dans le quartier colonisé des Jardins de l’Empereur à Ajaccio. (voir la vidéo ci-dessous)

    L’imposteur avait été coopté à FR3 par Hassen Chalgoumi, imam de Drancy et grand admirateur d’Israël. Pour Pascal Boniface, le directeur de l’IRIS, tous deux font partie de « ces figures qui occupent la parole d’une communauté dont ils n’ont pas le soutien, mais qui tirent leur légitimité des médias et des milieux politiques dominants ».

    Même la chaîne France 3 a été obligée de publier un communiqué de presse cinglant à l’égard de Birbach :

    « Rachid Birbach, pseudo imam… Vous êtes nombreux a avoir réagi à la présence de Rachid Birbach sur le plateau du Soir 3. Le titre dont il se revendique « Président de l’Assemblée des Musulmans de Corse » est en effet une invention. Ses propos à l’encontre du CFCM n’engagent que lui, comme l’a souligné la journaliste Catherine Gonier-Cléon. »

    http://www.contre-info.com/nouvelle-preuve-de-lincurie-des-medias

  • GPA : La Manif Pour Tous dénonce une manipulation grossière

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    Communiqué de presse

    GPA : La Manif Pour Tous dénonce une manipulation grossière

    Le refus par la France de retranscrire à l’état civil les actes de naissance de jumeaux nés par GPA à l’étranger est parfaitement conforme au droit français et européen. La Manif Pour Tous dénonce une sur-interprétation et une instrumentalisation des arrêts de la CEDH par des lobbies qui veulent faire avancer la légalisation de la GPA en France malgré la condamnation claire de cette pratique indigne et intolérable par le Premier ministre Manuel Valls et, tout récemment, par le Parlement Européen. 

    Ce 25 décembre 2015, Le Monde a rendu publique la proposition faite par la France à M. X de lui verser 33 750 € pour la non-retranscription des actes de naissance de jumeaux à l’état civil français, ces enfants ayant été obtenus par M. X en faisant appel à une mère porteuse à l’étranger malgré le fait que la législation française interdise la GPA (Gestation Pour Autrui, ou Grossesse Pour Abandon). « La GPA est un délit pour lequel la loi prévoit une amende de 7500 €. Là, l’Etat propose un dédommagement deplus de 33000 € alors que M. X devrait, au contraire, payer une amende ! C’est aberrant ! » commente Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous.

    Dans sa réaction auprès du quotidien Le Monde, Me Caroline Mécary, avocate de M. X, déclare : « on est face à un gouvernement qui ne respecte pas la jurisprudence de la CEDH. » Il s’agit là d’une manipulation grossière : en effet, tout arrêt de la CEDH est valable in concreto, c’est-à-dire pour le cas jugé.  Enl’occurrence, Me Caroline Mécary évoque une décision de la CEDH qui ne traite que du cas personnel des enfants nés de GPA commandées par les couples Mennesson et Labassé. Ils n’ont juridiquement pas vocation à s’appliquer à tous les enfants nés de GPA à l’étranger au profit de Français. Cela reviendrait en outre, pour la France, à légaliser les GPA convenues et réalisées à l’étranger. Ce commentaire de Me Mécary est une instrumentalisation des arrêts Mennesson et Labassé, commeLe Monde est instrumentalisé dans cette affaire pour tenter de susciter une polémique autour de la proposition de dédommagement faite à M. X.

    D’autre part, ces arrêts de la CEDH concluaient spécifiquement sur la retranscription à l’état civil de la filiation des enfants avec leur père, puisqu’en l’espèce celui-ci était leur père biologique. Or, dans le cas de M. X, étonnamment, il n’est pas précisé s’il existe un lien biologique entre M. X et ces jumeaux, ni quelle filiation a été inscrite à l’état civil de leur pays de naissance, ni quel est ce pays !? L’opinion publique est à la fois trompée sur la portée des arrêts Mennesson et Labassé, et sous-informée puisque cette affaire est rendue publique, mais sans les informations indispensables à sa compréhension !

    Face à ces tentatives de manipulation, La Manif Pour Tous rappelle que :

    1. Le Premier ministre Manuel Valls a lui-même déclaré dans une interview au quotidien La Croixpubliée le 3 octobre 2014 (soit après la publication des arrêts Mennesson et Labassé), que « le gouvernement exclut totalement d’autoriser la transcription automatique des actes étrangers, car cela équivaudrait à accepter et normaliser la GPA. »
    2. Les difficultés de retranscription à l’état civil français étaient connues d’avance par M. X qui ne pouvait pas ignorer la loi française dans ce domaine au moment où il a passé un contrat de GPA. Autrement dit, M. X se plaint de ce qu’il a lui-même mis en œuvre pour ces jumeaux, lesquels ont été, en outre, volontairement privés par lui de leur mère, ce qui est contraire à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE). A ce sujet, Manuel Valls avait déclaré dans son interview du 3 octobre 2014 :« Il est incohérent de désigner comme parents des personnes ayant eu recours à une technique clairement prohibée… tout en affirmant qu’ils sont responsables de l’éducation des enfants, c’est-à-dire chargés de la transmission de nos droits et de nos devoirs ! » 
    3. Ces jumeaux ont bien, comme tout un chacun – et heureusement ! -, l’état civil et la nationalité de leur pays de naissance. A ce propos, la position du Premier Ministre a été également très claire : « Il ne faut pas laisser dire non plus que ces enfants sont sans filiation ni identité. Ils ont une filiation et une identité, mais établies à l’étranger » (quotidien La Croix, 3 octobre 2014). C’est encore une fois M. X qui, dès l’origine de son projet, avait prévu d’emmener ces enfants en-dehors de leur pays, en connaissance de cause quant aux conséquences en France en matière d’état civil.
    4. Le Parlement Européen vient de se prononcer sur ce sujet le 17 décembre 2015 en  condamnant toutes formes de GPA dans son rapport annuel sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde.

    La France se trouve donc en parfaite cohérence avec l’Europe en refusant de supprimer les mesures – dont la non-retranscription des actes de naissance à l’état civil français – qui retiennent les éventuels candidats à la GPA et empêchent, par conséquent, l’extension de cette pratique qui conduit à l’exploitation de femmes et au trafic d’enfants.

    En revanche, la France n’est pas en cohérence avec elle-même en proposant un dédommagement en lieu et place d’une amende : les pouvoirs publics doivent respecter la loi de la République !

    La dignité de la femme et de l’enfant n’ayant pas de frontière, La Manif Pour Tous invite la France, patrie des droits de l’Homme, à protéger les femmes et les enfants de toutes origines de cette nouvelle forme d’exploitation en luttant contre la GPA en France comme à l’étranger.

    Contact presse : Héloïse

    h.pamart@lamanifpourtous.fr   –   Tel : 06 81 70 76 58 

  • Allahicité : la République protège les lieux de culte clandestins

    Où sont les laïcistes hystériques ?

    "Le ministre de l’Intérieur de la République islamique de France, Bernard Dhimmi Cazeneuve, s’est rendu aujourd’hui à la « salle de prière » musulmane qui avait été « saccagée » par des Corses après les émeutes arabes d’Ajaccio. Il a déclaré que « la République laïque continuera à protéger l’exercice de tous les cultes ». Rappelons qu’il s’agit d’une salle de prière clandestine, enregistrée comme siège social de l’Association marocaine, sportive et culturelle des musulmans de Corse. Autrement dit elle contrevient à plusieurs lois de la République, et d’abord à la loi de 1905. La République protège les lieux de culte clandestins, s'ils sont musulmans."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/12/allahicit%C3%A9-la-r%C3%A9publique-prot%C3%A8ge-les-lieux-de-culte-clandestins.html

  • Liberté d'expresssion sur l'avortement

    D'Olivier Bault dans Présent :

    "Le 26 novembre dernier, la Cour européenne des droits de l’homme, a rendu un arrêt qui pourrait faire date. L’Etat allemand était attaqué par un de ses citoyens à qui la justice de son pays avait interdit de distribuer des tracts contre l’avortement. Klaus Annen concentre son action sur la dénonciation de médecins concrets, avec prénoms et noms. En juillet 2005, il a distribué dans des boîtes aux lettres, à proximité de la clinique de deux médecins avorteurs, des tracts dénonçant ces derniers et leur pratique de l’avortement qualifié d’acte illégal même s’il n’est pas puni par la loi. En effet, la loi allemande fait la différence entre les interruptions médicales de grossesse, légales, et les interruptions volontaires de grossesse théoriquement illégales mais non punies par la loi pendant les 12 premières semaines de grossesse.

    Toujours dans son tract, M. Annen faisait un parallèle avec le génocide des juifs par les nazis pour démontrer que des actes illégaux peuvent ne pas être punis par la loi mais qu’ils restent des crimes aux yeux de Dieu. Le tract renvoyait aussi au site www.babycaust.de sur lequel le militant pro-vie publie des listes de médecins avorteurs.

    Les médecins ont alors engagé des poursuites contre le militant pro-vie, l’accusant de suggérer qu’ils commettraient des actes illégaux au regard de la loi et que leur action serait comparable aux crimes commis par les nazis. Et ils ont tous gagné leurs procès devant la justice allemande. Celle-ci a interdit à Klaus Annen de poursuivre la distribution de ses tracts et lui a ordonné de supprimer les listes de médecins avorteurs publiées sur son site. M. Annen s’est donc adressé à la CEDH, estimant que les sentences des juges allemands portaient atteinte à sa liberté d’expression garantie par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme.

    Les juges de Strasbourg ont, eux, estimé que M. Annen avait le droit de qualifier les avortements d’illégaux dans la mesure où il expliquait dans le tract le sens qu’il donnait au mot « illégal ». Klaus Annen voulait en effet sensibiliser les gens au fait, reconnu par la CEDH, que le droit peut diverger de la morale. D’où la comparaison du « Babycauste » à l’Holocauste qui n’aurait pas non plus dû être condamnée par la justice allemande.

    L’Allemagne devra donc verser 13 696,87 euros à Klaus Annen au titre des frais de procès, sachant toutefois qu’elle a un délai de trois mois pour faire appel.

    Cet arrêt a déjà fait jurisprudence en Pologne où le 22 décembre un tribunal, invoquant la liberté d’expression garantie par la Constitution polonaise et la Convention européenne des droits de l’homme, a donné raison à deux militants pro-vie qui avaient qualifié de meurtres d’enfants les interruptions médicales de grossesse légales pratiquées par une clinique privée et qui avaient organisé des manifestations devant la clinique avec des photos d’enfants avortés. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/12/libert%C3%A9-dexpresssion-sur-lavortement.html