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lobby - Page 1464

  • L’euro : vers la dictature? (2e partie)

    Comment « sortir de l’euro » ?

     Il s’agit évidemment d’un point clé, car l’euro est aujourd’hui à ce point indéfendable que sa défense se réduit à éviter tout débat, en l’hystérisant par l’annonce des pires catastrophes à la seule évocation d’une sortie de l’euro : mise de la France au ban des nations, dévaluation et hyperinflation, explosion de la dette qui devrait être remboursée en monnaie forte, le franc n’étant plus qu’une monnaie de singe, etc.

    Notons tout d’abord un point essentiel : l’UE n’est toujours qu’une construction supranationale, qui laisse juridiquement intacte la notion de nation (et est donc de ce fait réversible).

    L’euro n’est pas la « monnaie de la zone euro », mais la monnaie nationale de chacun des Etats de la zone euro, dont il se trouve qu’aujourd’hui elle leur est commune.

    Remplacer l’euro par le franc (sur la base 1 franc = 1 euro, pour des raisons de simplicité évidente) est une opération uniquement technique, qui en soi n’a rien d’exceptionnel (l’histoire récente a vu de nombreuses sorties d’union monétaire, et il n’y a pas d’exemple que cela ait conduit à un échec). Notons qu’il s’agit d’une action avant tout immatérielle, la monnaie étant aujourd’hui pour l’essentiel dématérialisée.

    Pour éviter tout risque d’action déstabilisatrice, cela nécessitera probablement un contrôle des capitaux pendant un certain temps, ce qui techniquement n’a rien d’extraordinaire et ne bloque en rien les échanges de biens et services (il est facile d’identifier les mouvements de fonds qui leur sont associés).

    Il devrait y avoir une dévaluation du franc, puisque l’un des intérêts essentiels de cette opération est justement de permettre de redevenir compétitifs avec les autres pays développés (et en particulier avec l’Allemagne). Soulignons que des dévaluations, même importantes, sont des opérations qui n’ont vraiment rien d’exceptionnel, et que forte dévaluation ne signifie pas forte inflation. Ces dernières années la Grande-Bretagne, le Japon, l’Australie et le Canada ont dévalué leur monnaie d’environ 30% par rapport au dollar, et l’inflation y a à peine varié.

    De plus, le montant nominal de la dette publique, exprimé en francs, ne serait pour ainsi dire pas modifié par cette dévaluation. En effet, 97% de la dette publique relève de contrats de droit français, et est donc libellée en monnaie nationale : les fluctuations du franc laisseront donc son montant nominal inchangé (de même que le montant de la dette publique française convertie en euro le 1/1/1999, sur la base de 1€ = 6,55957 F, a été laissé inchangé par les fluctuations de l’euro).

    Le piège de la dette serait littéralement désamorcé, du seul fait de la possibilité retrouvée de la Banque Centrale de prêter directement à l’Etat (« monétisation de la dette»). Du jour au lendemain la France sera libérée de la tutelle de fait des marchés financiers.

    Contrairement à ce que beaucoup pensent, et contrairement à la propagande actuelle, « monétiser la dette » n’est en rien inflationniste pour des montants allant jusqu’à 5% du PIB, ce qui serait très largement suffisant. C’est ce qui résulte d’un raisonnement global, que confirme l’observation de la réalité (en particulier la Grande-Bretagne et les Etats-Unis le font couramment). Voir là-dessus le § A du dossier :

    http://www.polemia.com/wp-content/uploads/2014/05/dossier_euro_2014-05-05.pdf

    Savoir comment se fera la sortie de l’euro, ce n’est pas le problème du jour. Il appartiendra au gouvernement français de le décider, en fonction du contexte du moment : sortie liée ou non à une sortie de l’UE, sortie concertée, sortie déclenchée par la France, sortie à l’occasion d’une crise déclenchée par d’autres pays, la France s’étant préparée à une réaction rapide…

    Rien ne peut empêcher la France de reprendre sa souveraineté monétaire, puisqu’elle possède toujours tous les outils nécessaires, et rien ne peut réellement l’empêcher de les utiliser sans avoir à demander d’autorisation de la BCE ou de la Commission européenne.

    Techniquement, une sortie d’union monétaire est une opération dont l’organisation demande assurément une certaine attention, et qui doit être faite dans le bon timing, mais qui n’a rien d’extraordinaire. Quant aux éventuelles actions déstabilisatrices, il n’y en aura que s’il est estimé qu’elles ont une chance de réussir.

    A l’issue de cette opération, la France se retrouvera simplement dans la situation de l’immense majorité des pays de la planète, et sera ainsi infiniment moins vulnérable et plus respectée que maintenant.

    Son endettement est très comparable à celui de la Grande-Bretagne qui, ce pays ayant gardé sa souveraineté monétaire (et en ayant d’ailleurs largement usé, ce qui fait que sa dette décroît maintenant), n’inquiète personne et ne compromet en rien son indépendance.

    Le regain de compétitivité permis par une adéquation retrouvée de la valeur de sa monnaie à son économie lui permettra de commencer enfin à envisager une sortie de crise et une réduction progressive de son endettement. On notera qu’on nous explique depuis des années qu’il n’y a pas d’autre alternative que des « cures d’austérité », mais que personne n’a jamais été capable de présenter le moindre scénario de sortie de crise dans le cadre d’un maintien dans l’euro.

    Cela ne signifie pas qu’il n’en résultera pas une certaine forme d’austérité, mais il s’agira cette fois ci d’une austérité porteuse d’avenir, puisque la France, qui est en train de disparaître en tant que pays de production, pourra redevenir vis-à-vis du reste du monde un peu plus productrice, et sera donc un peu moins consommatrice.

    Il est évident que toute reconquête de souveraineté nationale devra être approuvée par référendum. Savoir si le référendum aura lieu avant, ou après, pour validation de la mise de l’UE devant un fait accompli, ce n’est, par contre, qu’une affaire de tactique.

    Enfin, pour conclure, l’auteur de cet article ne peut résister au plaisir de citer les extraits suivants d’un dialogue entre le général De Gaulle et Alain Peyrefitte :

    Alain Peyrefitte – Le Traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le quitte.

    Général De Gaulle – C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : “Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp !” Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça.

    POINTS DIVERS

    Ce qui s’est passé en Grèce n’a en aucune façon démontré qu’il était impossible de sortir de l’euro !

    De façon générale il est très instructif de suivre ce qui se passe en Grèce, car les effets pervers de l’abandon par un Etat de sa souveraineté monétaire y sont accentués, et cela révèle en outre au grand jour la véritable nature de l’Union européenne.

    Les leçons à en tirer sont en fait les suivantes :

    • Plus personne ne pense réellement que la Grèce pourra retrouver une situation normale en restant dans l’euro. Cette crise a eu au moins le mérite de donner lieu, pendant quelques semaines, à de multiples échanges de vue, et c’est ce qui en est ressorti (même Alain Juppé, le temps d’un week-end, a cru devoir adopter cette position).

    Au demeurant tous les acteurs de l’accord Grèce-Eurogroupe du 13 juillet, par lequel la Grèce a obtenu un plan d’aide de 86 milliards d’euros en contrepartie de l’acceptation de mesures d’austérité et d’un programme de privatisation allant au-delà de ce qui avait été fait jusqu’à présent, savaient pertinemment que cet accord ne résoudrait rien : voir l’article de Jacques Sapir « L’euro, raison délirante »
    https://russeurope.hypotheses.org/4111

    • Qu’il s’agissait donc d’une décision uniquement politique, dont l’objectif était le maintien coûte que coûte de l’intégrité de la zone euro. Cela a d’ailleurs été indiqué on ne peut plus clairement par François Hollande lui-même le 13 juillet (voir l’article ci-dessus de Jacques Sapir).
    • Qu’il est faux de dire qu’il n’y avait pas d’autre solution parce que les Grecs eux-mêmes, au vu de certains sondages, voulaient absolument garder l’euro : en votant à 61,3% non au référendum du 5 juillet, ils ne se sont pas laissé impressionner par l’argument majeur des partisans du oui, à savoir que le non entraînerait la sortie de l’euro, avec toutes les catastrophes censées en résulter.
    • Une confirmation de la place essentielle dans la stratégie mondialiste de l’extrême gauche, qui par principe exclut toute démarche nationale, et dont par ailleurs les positions extrêmes pour tout ce qui concerne le domaine sociétal et l’immigration vont tout à fait dans le bon sens. En l’occurrence cela a permis de stériliser le vote de rejet de tout un peuple.

    Notons au passage que tout le monde avait eu le temps d’examiner le scénario de la sortie de l’euro, et qu’il s’était presque dégagé un consensus pour estimer que, après le référendum du 5 juillet, toutes les conditions idéales pour un « Grexit » étaient réunies, politiquement et économiquement :

    • Politiquement, Tsipras était certain d’avoir la majorité du peuple grec derrière lui et, pour justifier sa volte-face (car il avait été élu sur une imposture : faire croire qu’il pourrait mettre fin à la politique d’austérité en restant dans l’euro), il lui aurait été particulièrement aisé de faire constater qu’il ne quittait l’euro que contraint et forcé ;
    • Economiquement, une part très importante de l’épargne grecque avait quitté la Grèce, et dès la dévaluation du drachme elle serait revenue non dévaluée.

    Voir l’article très détaillé de Jacques Sapir « Les conditions d’un “Grexit” »

    http://russeurope.hypotheses.org/4089

    • Qu’il est inévitable que la Grèce fasse défaut sur une partie de sa dette, qu’elle reste dans l’euro ou non (à l’opposé de la France, la Grèce est presque exclusivement endettée en contrats de droit étranger, et une dévaluation du drachme retrouvé augmentera donc le montant nominal de sa dette).

    Il n’est pas déraisonnable d’estimer à 50% (c’est ce qui s’est passé pour l’Argentine) le montant de ce défaut. Notons que, si l’on considère 30%, cela ne modifie guère les considérations qui suivent.

    Cela signifie que la France ne devrait récupérer que la moitié des 60 milliards d’euros que, depuis 2008, elle a directement prêtés à la Grèce, ou pour lesquels, comme c’est le cas depuis la mise en place du FSEF (auquel a succédé le MES), elle s’est portée caution. La dépense publique se trouvera donc chargée de 30 milliards supplémentaires, ce qui enfoncera encore un peu plus la France.

    Tout cela pour maintenir en place un système qui l’appauvrit et l’asservit.

    30 milliards, c’est 1,5% du PIB de la France, c’est le budget annuel de la défense, c’est le gain espéré de plus d’une année d’austérité budgétaire, c’est 40% de l’impôt sur le revenu, c’est 3 fois le déficit annuel du régime des retraites que l’on prévoit d’ici quelques années du fait des discontinuités de la pyramide des âges…

    De qui se moque-t-on ?

    On notera au passage comment les montages appropriés mis en place par l’UE ont permis, par un véritable tour de passe-passe, d’éviter tout débat véritable. Imagine-t-on le gouvernement demandant au Parlement d’augmenter les impôts pour « sauver l’euro » ?

    Le « gouvernement de la zone euro », étape vers la fédéralisation, ou vers la dictature ?

    Dans la situation actuelle, même pour l’homme de la rue, deux points sont particulièrement choquants ou absurdes :

    Comment parler « d’aide » aux pays en difficulté tant qu’il n’y a pas de transferts sans contrepartie ? Quand on donne une pièce à un mendiant dans la rue, on l’aide effectivement. Si on la lui prête en exigeant qu’il vous la rende le lendemain avec intérêts, on l’enfonce encore un peu plus ;

    Imposer l’équilibre budgétaire quoi qu’il arrive est absurde : tout acteur économique, qu’il s’agisse d’un ménage, d’une entreprise ou d’un Etat, doit pouvoir s’endetter en tant que de besoin (pour faire face à une situation de crise, pour investir…), à charge pour lui, évidemment, de le faire de façon responsable.

    D’où en particulier les plaidoyers d’Emmanuel Macron, qui rencontrent un certain écho, pour l’introduction d’une « dose de fédéralisme », c’est-à-dire de transferts sans contrepartie, par la création d’un «gouvernement économique européen fort » qui serait « conduit par un commissaire aux compétences étendues » et qui notamment pourrait « veiller aux transferts financiers nécessaires lorsqu’un pays est affecté par une crise » mais aussi à « promouvoir les réformes souhaitables pour éviter les divergences entre nos économies » : voir l’article du Point : « Le plaidoyer de Macron pour un gouvernement de la zone euro »

    http://www.lepoint.fr/economie/le-plaidoyer-de-macron-pour-un-gouvernement-de-la-zone-euro-31-08-2015-1960710_28.php

    Le problème est que le fédéralisme doit être total, ou il n’est pas (ce qui n’est qu’une autre façon de dire que l’union politique doit précéder l’union monétaire). Proposer que des transferts budgétaires puissent être effectués au compte-gouttes, sous conditions, par un commissaire non élu, ce n’est pas un pas vers le fédéralisme, c’est une étape de plus dans la mise en place d’une dictature.

    Au demeurant la seule évaluation des transferts financiers qui seraient nécessaires s’il s’agissait réellement de construire un Etat fédéral montre qu’il n’y a là qu’une opération d’enfumage de plus, destinée à faire durer l’euro et, si possible, à obtenir des abandons de souveraineté supplémentaires.

    Cette évaluation est assez simple, l’Allemagne étant le pays le plus riche de la zone euro, celui qui a la meilleure situation financière, et donc celui auquel incomberait l’essentiel des transferts nécessaires à la mise à niveau des autres pays. Il a été calculé que, la situation des pays de la zone euro étant ce qu’elle est, elle devrait y consacrer annuellement plus de 10% de son PIB, ce qui, indépendamment de toute autre considération, serait une charge parfaitement insupportable, et que, à juste titre, elle n’acceptera jamais : voir l’analyse de Jacques Sapir « Fédéralisme ? »:
    http://russeurope.hypotheses.org/4347

    Et la Hongrie ?

    Si Victor Orban peut témoigner d’une telle indépendance, ce n’est que parce que, dans la nouvelle Constitution qu’il a fait adopter en 2012 :

    Il y a prééminence de la loi nationale : une disposition internationale n’a de valeur en Hongrie que si elle a explicitement été acceptée, ou explicitement transposée dans la loi hongroise. Il n’y a donc aucun risque (comme c’est le cas aujourd’hui en France, ce dont il est résulté, en particulier, qu’être en situation irrégulière en France n’est même plus un délit) qu’elle se retrouve imposée à la Hongrie, en Hongrie, par-dessus la tête de son gouvernement, par le canal de la justice hongroise ;

    Elle permet l’existence d’un lien entre le gouvernement et la Banque Centrale.

    La Hongrie avait été très durement touchée par la crise de 2008, ce qui avait conduit son gouvernement précédent à emprunter 20 milliards au FMI. Victor Orban s’était fixé comme priorité de retrouver une liberté de manœuvre monétaire lui permettant de s’affranchir de ce type de dépendance, y compris pour le futur.

    Une première rédaction établissait explicitement un lien entre le gouvernement et sa Banque Centrale, en opposition manifeste à certaines dispositions européennes visant à institutionnaliser le dogme de l’indépendance des banques centrales (dogme dont les fondements théoriques et empiriques sont très incertains mais qui va évidemment tout à fait dans le bon sens, puisqu’il restreint la latitude de manœuvre des Etats).

    Il n’est pas dénué d’intérêt de voir ce qui s’est passé :

    Réaction très vive des marchés financiers, la Hongrie, qui devait refinancer sa dette, étant alors estimée très vulnérable :

    « La Hongrie au bord du gouffre financier. A la crise politique s’ajoute une grave crise financière, qui pourrait mener le pays à la faillite » (Le Figaro 03/01/2012)

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/01/03/04016-2012010

    Hurlements des médias : « Hongrie : l’outil monétaire ne doit pas tomber entre les mains d’Orbán » (Libération 2012/01/03)

    http://www.liberation.fr/monde/2012/01/03/hongrie-l-outil-monetaire-ne-doit-pas-tomber-entre-les-mains-d-orban_785516

    Ouverture d’une procédure d’infraction accélérée par la Commission européenne (17/01/2012)

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-12-395_fr.htm?locale=FR
    Voir aussi l’article de France Info (17/01/2012) : « La Commission européenne lance un ultimatum à la Hongrie :

    http://www.franceinfo.fr/actu/europe/article/la-commission-europeenne-lance-un-ultimatum-la-hongrie-105751

    La Hongrie a remboursé la totalité de sa dette au FMI (Le Capital 12/08/2013)
    http://www.capital.fr/bourse/actualites/la-hongrie-a-rembourse-la-totalite-de-sa-dette-au-fmi-864690#sSw7iK2rJSBK6KgT.99

    La dette hongroise demeure aujourd’hui relativement élevée (76,3% du PIB fin 2014), mais elle diminue, et est composée pour l’essentiel de titres hongrois.

    Au prix de quelques aménagements dans la Constitution hongroise, les procédures d’infraction ouvertes ont été levées par la Commission européenne, qui de toutes façons ne pouvait pas faire grand-chose.

    En mars 2013 Victor Orban a nommé à la tête de la Banque Centrale son ancien ministre des Finances.

    Aujourd’hui la BCE ne peut qu’exprimer ses inquiétudes en ce qui concerne l’indépendance de cette Banque Centrale.

    S’agissant de la petite et très vulnérable Hongrie, ceci est exemplaire de ce que peut un gouvernement compétent qui s’est fixé comme priorité de défendre les intérêts de l’Etat qu’il dirige.

    Antraigues, 1/12/2015

    Voir :
    L’euro : vers la dictature ? (Introduction)

    L’euro : vers la dictature ? (1e partie)

    http://www.polemia.com/leuro-vers-la-dictature-2e-partie/

  • Le Nouvel Ordre mondial espère la mort de la civilisation blanche européenne

    «Si vous ne pensez pas que tout ceci fait partie d’un énorme plan, vous êtes très, très naïf

    Des Etats-Unis à l’Europe, l’élite occidentale permet à un afflux massif d’étrangers d’entrer dans leurs pays, transformant radicalement le visage des sociétés occidentales dans la perspective de diviser, de conquérir et d’étendre son pouvoir militaire et financier sur une planète inconsciente.

    Angela Merkel a été récemment qualifiée par le Time’s Magazinede « Personnalité de l’année » pour avoir pris la tête du mouvement d’accueil des réfugiés dont l’arrivée menace de déchirer l’Union européenne.

    Malgré l’image créée par les médias d’une Europe prête à accepter des masses de réfugiés dans leurs sociétés conservatrices, l’histoire récente nous montre une tout autre face de la situation. Dès 2010, la chancelière allemande Angela Merkel, pour répondre à la montée de sentiments hostiles à l’immigration, choqua le monde en reconnaissant que les efforts de créer une société multiculturelle en Allemagne avaient « complètement échoué ».

    Aujourd’hui, Merkel a adopté un ton tout à fait différent face à la vague de réfugiés qui assaille l’Europe des quatre points cardinaux. Comptant sur l’absence de mémoire de l’opinion publique, le leader allemand a souhaité la bienvenue sur toute la longueur de la frontière de son pays, disant au monde que l’Allemagne accepte son destin en admettant plus d’un million d’arrivées nouvelles ; presque le même jour, 130 personnes étaient tuées par des gens se réclamant du fondamentalisme islamiste en région parisienne.

    Une partie du changement sentimental à l’égard des réfugiés est venue de l’histoire tragique d’Aylan Kurdis, l’enfant syrien dont le corps a été rejeté par les flots sur la côte de la Turquie, une fois que le bateau dans lequel il voyageait eut chaviré. Bien sûr, les médias détenus et contrôlés par de grands groupes, et jamais en reste pour parler d’un événement tragique (surtout s’il est accompagné de photos choquantes), l’ont publié sur la première page de tous les journaux européens. C’étaient les mêmes journaux qui ignoraient les malheurs des enfants du Moyen-Orient victimes des agressions de l’OTAN contre des pays souverains comme l’Afghanistan, l’Irak, la Libye et maintenant la Syrie. Il suffit de lire le sous-titre de la première page du Sun, quotidien anglais, qui affirmait : « Bombardez la Syrie pour venger Aylan ». C’est ainsi qu’on instrumentalise une tragédie pour vendre à l’opinion la plus laide des politiques : la guerre.

    Alors que les Européens sont forcés, par une campagne médiatique permanente, à accepter les réfugiés syriens ou sinon paraître des néofascistes (un terme que peu d’Allemands arrivent à accepter en raison du souvenir atroce de l’Allemagne nazie, souvenir que les médias ravivent sans cesse dans le cœur des Allemands), les réfugiés sont attirés comme par un aimant par une Europe qui promet l’argent facile et des emplois à gogo. Notons toutefois qu’il est prouvé que la plupart des nouveaux arrivants en Europe ne viennent pas de Syrie mais d’autres pays déchirés par la guerre comme l’Afghanistan, l’Irak et la Libye.

    Les réfugiés reçoivent en Allemagne jusqu’à 345 euros par mois du gouvernement alors qu’en Suède ce chiffre est de 224 euros. Comparé à la situation des pays d’où viennent les réfugiés, la tentation de recevoir de l’argent automatiquement est impossible à ignorer.

    Ce chaos a-t-il été planifié ?

    Même si, en apparence, la crise des réfugiés sembla avoir pris les gouvernements occidentaux par surprise, en fait elle correspond à leur plan de domination mondiale (une domination tous azimuts) qui fut présenté par un groupe aujourd’hui disparu de néoconservateurs américains connu comme « le projet pour un nouveau siècle américain » (PNAC). En septembre 2000, le groupe a sorti un document qui a pour titre « Reconstruire la défense américaine, les stratégies, les forces et les ressources pour un nouveau siècle » dans lequel des individus assoiffés de volonté de puissance affirment leur but d’asseoir la puissance américaine dans le monde entier afin de rester la super-puissance mondiale suprême.

    Le PNAC identifie 5 nations comme « profondément hostiles à l’Amérique » : la Corée du Nord, l’Irak, l’Iran, la Libye et la Syrie (un peu plus tard l’ancien général américain Wesley Clark en ajoutait trois autres à cette liste : le Liban, la Somalie et le Soudan). On ne s’étonnera pas que deux de ces cinq pays ont déjà été victimes d’une occupation/capitulation dirigée par les Etats-Unis, tandis que la Syrie essaye encore de survivre, et ce uniquement grâce à l’intervention de la Russie. Moscou semble être arrivé à la juste conclusion que l’Etat Islamique est une armée créée et mandatée par les Etats-Unis pour détruire les murs de protection des Etats souverains.

    A en juger par l’ampleur de ces plans diaboliques, il est totalement impossible que les Etats-Unis n’aient pas prévu qu’un flot de réfugiés désespérés se dirigerait bientôt vers l’Union européenne à la recherche de leur survie. Mais, là encore, cela correspond à une partie du plan d’ensemble désiré par les élites américaines, car sinon ils n’affirmeraient pas aussi agressivement les droits des étrangers illégaux face aux droits de leurs citoyens de souche. C’est clair quand on voit les désastres provoqués par l’élite occidentale dans l’économie européenne où des nations comme la Grèce, l’Italie, le Portugal et d’autres sont au bord de la faillite, ne survivant que grâce à des prêts impossibles à rembourser imposés par le FMI et la Banque mondiale.

    Il est tentant d’appeler l’attention sur la vie pittoresque de Barack Hussein Obama – premier président américain noir d’origine kenyane dont on sait qu’il a des opinions bien précises sur la façon dont ont été et sont traitées les minorités – pour expliquer la destruction des frontières nationales dans le monde entier et surtout de façon frappante aux Etats-Unis et dans l’Union européenne. En fait, le milliardaire de l’immobilier Donald Trump semble avoir réussi à se faire nommer candidat des Républicains à l’élection présidentielle sur la seule promesse de construire un « mur gigantesque » pour séparer l’Amérique du Mexique. Alors, pourquoi Obama ne fait-il pas la même promesse pour faire taire une bonne fois pour toutes ce Trump menaçant ?

    Bien que je pense qu’Obama est prédisposé à la fois par la couleur de sa peau et par son histoire à montrer de la compassion pour le sort des réfugiés et des minorités, et par conséquent peu enclin à fermer les frontières de l’Amérique, je ne pense pas que la race du président américain puisse tout expliquer (ce qui empêcherait d’ailleurs toute critique à son égard comme émanant d’un raciste). Le fait est là : Obama applique une ligne écrite il y a plusieurs années. Washington est sous la coupe de manipulateurs cachés trop puissants pour que le hasard intervienne de quelque façon que ce soit dans la politique des Etats-Unis.

    Selon le sociologue allemand Gunnar Heinsohn, au milieu du XXIe siècle, des millions de migrants en provenance d’Afrique et d’Asie (950 millions d’entre eux voudraient d’ores et déjà s’implanter dans l’Union européenne) vont plonger l’Europe dans un retour à la barbarie. N’est-ce pas exactement ce que Barack Obama, avec ses racines africaines, souhaite grâce à sa politique étrangère ?

    Ce serait une erreur de reprocher à l’individu Barack Hussein Obama de détruire la civilisation blanche européenne si fière dans le passé (qui ne tient plus qu’à un fil aujourd’hui dans quelques foyers de résistance tenace comme la Russie, la Hongrie et la Biélorussie). Le responsable est surtout le système maléfique que tout président américain est contraint d’accepter ou de combattre dès son arrivée dans le Bureau ovale (John F. Kennedy est peut-être la meilleure preuve de ce qui arrivera à tout président des Etats-Unis qui essaiera d’être indépendant et d’exiger un véritable changement).

    Nous ne pouvons plus nous permettre de nous faire des illusions sur ce qui se passe réellement dans le monde aujourd’hui. Les Etats-Unis s’activent pour détruire volontairement les vieilles nations, ce véritable ciment qui maintient l’unité des cultures et des civilisations. Peu importe si l’Etat est un ami ou non, chrétien ou musulman, riche ou pauvre. Le plan essentiel est de détruire toute homogénéité raciale et de la remplacer par un système unipolaire impérial dirigé par les Etats-Unis et reposant sur la force brutale pour maintenir « l’ordre et la paix ». Comme déjà dit, c’est plus facile si les citoyens n’ont plus rien de commun avec leurs voisins. Le microcosme de ce système démoniaque est déjà à l’œuvre auprès de l’Américain moyen, aux Etats-Unis, où la police vient de recevoir un armement militaire à user contre le peuple américain. Pendant ce temps, nos frontières restent ouvertes aux tueurs, aux violeurs et aux trafiquants de drogue d’Amérique du Sud.

    En Europe, exactement la même tragédie se joue comme un meurtre de sang-froid en plein jour. Comme le veut la téméraire politique étrangère américaine devenue folle après les attentats du 11 septembre, les pays de l’OTAN sont entraînés, impuissants, dans des batailles en dépit des cris et des protestations des peuples contre ces guerres illégales qui ont déjà eu lieu en Irak, en Afghanistan, en Libye et aujourd’hui en Syrie. Toutes ont abouti, ou aboutiront bientôt, à des Etats en faillite.

    Mais les véritables Etats faillis seront finalement ceux de la vieille Europe coloniale qui est sur la ligne de front du tsunami de réfugiés provoqué par les Etats-Unis qui ruine actuellement la région et menace de submerger toutes les villes, de Lisbonne à Helsinki. Ce développement se poursuit entre les mains de Washington tandis que les peuples d’Europe – de plus en plus terrifiés par les actes de guerre, le terrorisme et l’effondrement financier organisés et planifiés – sont à la recherche d’un sauveur pour venir à leur secours. Le moment venu, ils marcheront gaiement et aveuglément vers leur captivité, tels des agneaux sur le chemin de l’abattoir, croyant qu’ils sont libres jusqu’au moment final de leur destruction – autrement dit, quand le véritable visage du tyran mondial leur aura été révélé et qu’il sera trop tard pour inverser leur destin.

    Robert Bridge, Russia Insider, 20/12/2015

    Robert Bridge :
    http://russia-insider.com/en/robert_bridge

    Titre original :
    US Elites Are Trying to Destroy Europe with Immigrants
    http://russia-insider.com/en/politics/us-elites-are-trying-destroy-europe-immigrants/ri11942

    Source : Russia-Insider.com

    http://www.polemia.com/le-nouvel-ordre-mondial-espere-la-mort-de-la-civilisation-blanche-europeenne/

  • Que cache la polémique des crèches ?

    Libre Journal des Débats du 23 décembre 2015, dirigé par Charles de Meyer surRadio courtoisie présenté par Charles de Meyer avait pour thème :

    "Que cache la polémique des crèches ? De la laïcité à la haine se soi."

    Invités :

    • Charlotte d'Ornellas (Boulevard Voltaire)
    • Hubert Champrun (Monde & Vie)
    • Michel Janva

    Pour (ré)écouter l'émission :

    Libre journal des débats 23.12.15

    Michel Janva

  • Mise au point de Robert Ménard à propos de la "milice musulmane" à Béziers

    Attaqué par Bernard Cazeneuve et SOS Racisme, le maire de Béziers ne se laisse pas faire :

    "Dans la nuit de Noël, un groupe d'individus se présentant comme de "simples musulmans" s'est rendu à l'église du quartier de La Devèze puis à la cathédrale dans le centre-ville. Dès le lendemain, ce groupe a communiqué sur les réseaux sociaux pour promouvoir son action. Sa communication a été aussitôt relayée par les médias et notamment Midi Libre. Une communication en forme de conte de Noël : leur action visait, selon eux, à protéger les fidèles catholiques...

    J'ai alors réagi en publiant à mon tour un communiqué. Celui-ci a été immédiatement condamné par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à qui la lutte contre le terrorisme semble laisser quelques loisirs, puis par SOS Racisme qui annonce vouloir déposer plainte contre moi. Je le dis ici très clairement : je maintiens mes propos. Des propos que je souhaite maintenant développer et expliquer plus longuement qu'il me paraissait nécessaire dans un simple communiqué de réaction.

    Lorsque j'ai écrit la phrase suivante, "depuis quand les pyromanes protègent les incendies", je visais expressément les deux chefs du groupe prétendument "protecteurs" de catholiques. Il est possible que Bernard Cazeneuve ignore leurs noms, mais son représentant dans l'Ouest de l'Hérault, le sous-préfet de Béziers, les connaît très bien puisque j'ai déjà eu l'occasion d'attirer publiquement son attention à leur sujet. Le premier de ces individus est un converti, Mehdi Roland. Le second est un certain Omar Kathiri. A eux deux, ils dirigent sur Béziers plusieurs associations au développement groupusculaire et auxquelles n'adhère pas la grande majorité des musulmans de la ville. Il serait trop long de donner ici tous les détails sur les fréquentations douteuses, les déclarations anti-républicaines et les actions illégales de ces deux individus. Les services de l'Etat sont parfaitement au courant. Je me bornerai à en donner quelques exemples.

    Lorsque voici quelques mois, un individu, converti lui aussi, connu sous le pseudonyme de "Toubib Burger", a été arrêté à Bézierspour apologie de terrorisme, il a été découvert par la suite que le dénommé Mehdi Roland entretenait avec lui des relations sur les réseaux sociaux mais également dans la vie courante puisque "Toubib Burger" filmait les actions de rue de Mehdi Roland. Ce même Mehdi Roland ornait volontiers jusqu'à peu sa page facebook de photos montrant une Marianne décapitée et la tête remplacée par le Coran. Photo que, depuis notre publication dans le journal de la ville, il a fait disparaître. Il s'est également signalé par ses liens avec l'imam dit "de Brest" devenu tristement célèbre pour avoir expliqué à des enfants qu'écouter de la musique les transformerait en porcs et dont la mosquée a été perquisitionnée au lendemain des massacres du 13 novembre. Omar Kathiri s'est distingué, lui, en tentant à deux reprises de perturber le conseil municipal. Son comportement lui valant d'être expulsé par la police. Une plainte est en cours suite à cette affaire. Son activité principale est l'organisation et la participation, un peu partout en France, à des actions, souvent illégales, contre l'Etat d'Israël. C'est donc ces individus que je visais par mes propos.

    Maintenant, parlons un peu du fond. Les églises catholiques dans la France de 2015 doivent-elles être protégées ? Il est exact que l'immense majorité des attaques contre des lieux de cultes visent les lieux chrétiens, arrivent ensuite les synagogues puis, bien plus loin, les mosquées. Mais les agressions de fidèles sont rares pour ne pas dire rarissimes. Le bon sens comme le sens républicain de la chose publique sait que si protection il doit y avoir celle-ci devrait être assurée par l'Etat. Comme il sait que ce même Etat, par lâcheté, par laxisme, par idéologie, a abandonné des pans entiers du territoire. Mais cet ordre que, trop souvent l'Etat ne maintient plus, ne saurait être légitimement mis en place par des groupes communautaristes. Sauf à renoncer à la république, sauf à avouer que ces zones ne sont plus tout à fait en France. Sauf à dire que notre pays se libanise.

    Maintenant, posons la question : que diraient la presse, Bernard Cazeneuve et la conscience universelle si, en lieu et place d'un groupe de musulmans, un groupe de jeunes identitaires français patrouillaient autour des églises - ou même des mosquées ! - au prétexte de les "protéger" ? Tout le monde connaît la réponse : ces jeunes identitaires auraient été arrêtés par la police et jugés en référé. Midi Libre et ses confrères auraient crié à la provocation et le ministre de l'Intérieur serait venu sur les lieux apporter le réconfort de sa minuscule présence.

    Il existe dans notre pays un deux poids deux mesures. En d'autres termes, une profonde injustice. Beaucoup de Français la ressentent. Ils n'ont plus confiance en la parole des représentants de l'Etat. Ils savent qu'ils sont mal protégés et que, si d'aventure, ils voulaient se protéger seuls, à eux l'Etat sauraient envoyer sa police. La "patrouille" musulmane de Béziers pour anecdotique qu'elle peut sembler marque une étape. Celle d'un pays où une religion inscrite au coeur de son identité semble si faible qu'il apparaisse possible aux tenants radicaux d'une autre religion, nouvellement arrivée, de s'arroger le droit de la "protéger". Au demeurant, la protéger contre qui ? Contre les musulmans modérés ? Evidemment pas. Contre les bouddhistes fous ? Allons donc ! C'est donc un jeu très dangereux que joue le gouvernement en tolérant ces groupuscules et leurs actes qui ne sont, en fait, rien d'autre qu'une tentative de prise de possession, lente mais déterminée, de notre pays."

    Michel Janva

  • L’euro : vers la dictature ? (1re partie)

    Voici l’analyse d’Antraigues, polytechnicien et auteur de précédentes contributions à Polémia

    ♦ Du fait de contraintes de présentation, elle a été coupée en 2 parties

     Présentation

    De plus en plus manifestement la France n’est pas gouvernée en fonction de ses intérêts – c’est-à-dire des intérêts et des aspirations des Français – mais en fonction d’intérêts politiques ou financiers qui ne sont pas les siens, voire qui lui sont totalement opposés.

    Sans doute ne faut-t-il pas chercher plus loin l’ampleur du rejet actuel des partis dits « de gouvernement », ainsi que du gouvernement lui-même.

    Au demeurant la classe politico-médiatique affiche on ne peut plus clairement qu’il ne s’agit en aucune façon de défendre les intérêts de la France. Pour les plus indulgents, cela témoignerait d’une consternante étroitesse de vue et d’esprit ; pour les autres, de plus en plus, cela relèverait des heures les plus sombres de notre histoire.

    Si l’on parle à tout bout de champ de « la République » et des « valeurs républicaines », c’est pour éviter de parler de la France, et encore plus de parler de « nation ». Même Nicolas Sarkozy ne s’y risque pas, lui qui est pourtant peu avare de transgressions verbales au politiquement correct, et sans doute ne faut-il pas chercher plus loin l’explication de la particulièrement peu euphonique nouvelle dénomination de l’UMP.

    La raison profonde de cette implacable diabolisation de toute démarche se réclamant de la nation et ayant quelque chance d’aboutir politiquement, c’est que l’Etat-nation, et cela résulte de la définition même de la mondialisation, est le seul obstacle véritable qui s’oppose à cette dernière, et donc aux gigantesques intérêts politiques et financiers qui la sous-tendent.

    Pourtant une expérience largement séculaire a montré que seuls des Etats nations pouvaient fonctionner de façon satisfaisante. Elle a aussi montré qu’un Etat-nation ne se décrétait pas et que, pour être viable sur le long terme, il doit résulter de la volonté librement consentie des populations qui la constituent de partager un destin commun, avec toutes les conditions que cela suppose. Une analyse un peu fine montre, en outre, que ce ne sont pas les nationalismes qui sont à l’origine des guerres (quoi de plus pacifique, par exemple, que la Suisse ?) : ce sont les impérialismes.

    La poursuite de la descente aux enfers de la France en tant que pays de production, l’accélération de la mise à l’encan de son patrimoine, sa dépendance politique de plus en plus caricaturale, tout cela ne peut s’expliquer seulement par de l’incompétence et du carriérisme de son personnel politique (dès lors que l’on a quelque ambition dans l’existence, il a toujours été plus simple et plus gratifiant de se mettre résolument du côté des puissances du moment !). Il ne peut en fait plus guère en être autrement, tant les abandons de souveraineté institutionnels consentis par son gouvernement ont ligoté la France. Ils ne cessent d’ailleurs de s’étendre, de façon d’ailleurs la plupart du temps parfaitement subreptice, et c’est ainsi que la France se retrouve chaque année un peu plus détricotée. Il s’y ajoute que l’apport nouveau annuel à sa population (naissances + immigration) provient de l’immigration extra-européenne pour au moins 30% (et probablement plutôt 50%), ce qui menace l’unité même de la nation.

    La priorité est évidemment que la France retrouve tous les attributs normaux d’une nation : des frontières, la possibilité, par des dispositions appropriées, d’imposer qu’un minimum de la consommation nationale soit effectivement produit sur le territoire national, la souveraineté monétaire, ainsi que la maîtrise du droit et de la justice applicables sur son territoire.

    Ces deux derniers points, pourtant les plus méconnus de l’opinion publique (il est vrai que tout est fait pour qu’il en soit ainsi), conditionnent tout le reste. Ils sont en outre les plus faciles à mettre en œuvre, en ce que leur mise en œuvre est pour l’essentiel immatérielle. C’est d’ailleurs ce à quoi s’est attaché en priorité Victor Orban lors de son arrivée au pouvoir, par l’introduction de dispositions appropriées dans la constitution hongroise, et c’est cela qui lui a permis l’indépendance dont il témoigne (ceci est développé à la fin de cet article).

    C’est de la souveraineté monétaire que l’on traite ici :

    – d’une part, en reprenant de façon résumée ce qui avait déjà été dit, de façon chiffrée et avec une argumentation beaucoup plus développée, dans deux de mes précédentes contributions à Polémia :
    « Sortir de l’euro…et le plus vite possible », accompagné d’un dossier regroupant tableaux et graphiques.
    http://www.polemia.com/sortir-de-leuroet-le-plus-vite-possible-12/
    http://www.polemia.com/wp-content/uploads/2014/05/dossier_euro_2014-05-05.pdf
    qui a été suivi de :« L’euro, arme de destruction massive des nations » www.polemia.com/leuro–arme-de-destruction–massive-des-nations/

    – d’autre part, en développant quelques points nouveaux.

    Signalons que la souveraineté monétaire ne se limite pas à disposer de sa monnaie propre : elle nécessite aussi que le gouvernement puisse s’organiser avec sa Banque Centrale (soit pour faire face à des actions de déstabilisation, soit pour agir au mieux des intérêts économiques du pays). C’est ainsi que la Hongrie (qui ne fait pas partie de la zone euro) a introduit dans sa Constitution un article allant dans ce sens, ce qui est totalement contraire à l’article 130 du Traité de Lisbonne, lequel s’applique à tous les membres de l’UE, et interdit à la fois aux gouvernements de donner des directives à leurs banques centrales, et à ces dernières d’en solliciter.

    En ce qui concerne la reprise de la maîtrise du droit et de la justice applicables sur son territoire, signalons simplement que la Constitution française demeure au-dessus de tout, et qu’il n’y a d’abandons de souveraineté que parce qu’ils ont été inscrits dans certains de ses articles (et peut-être du fait de jurisprudences du Conseil constitutionnel). Notons que l’Allemagne, elle, a maintenu la supériorité de son droit national.

    Où en est-on ?

     Il est connu de longue date qu’une monnaie n’est viable que si elle est adossée à un Etat nation. La raison en est extrêmement simple : partager une monnaie commune implique qu’il puisse y avoir des transferts budgétaires très importants, et donc l’existence d’un fort sentiment de solidarité, autrement dit d’un sentiment national. C’est ainsi que tous les Etats significatifs de la planète, hors zone euro, ont leur monnaie propre. Dans les dernières décennies la seule exception a été l’Argentine qui, sur les conseils d’économistes, a décidé en 1990 de lier sa monnaie au dollar. D’où en 1996 une épouvantable crise économique, comparable par son ampleur à la crise grecque, et dont elle ne s’est sortie qu’en décidant enfin, en 2002, de s’affranchir de la contrainte qu’elle s’était imposée.

    La mise en place d’une monnaie commune à plusieurs nations n’est donc justifiable (du moins dans un cadre démocratique, car une monnaie commune peut aussi très bien être associée à un empire, et durer ce que dure cet empire), que si elle s’intègre explicitement dans la construction d’un Etat fédéral, autrement dit d’une nouvelle nation regroupant les anciennes. Elle se fait alors tout naturellement. Il est bien certain que si l’Allemagne acceptait de faire pour la mise à niveau des autres pays de la zone euro pour lesquels le problème se pose ce qu’elle a fait pour l’Allemagne de l’Est, il n’y aurait pas de problème de l’euro.

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  • Le peuple et les élites : pourquoi ce divorce ?

    Derrière les résultats des dernières élections et le simple constat de la montée du FN se cache, une réalité bien plus inquiétante : un fossé toujours plus grand entre le peuple et ses classes dirigeantes.
    La grande nouveauté du scrutin régional n'est pas la montée du Front national, qui n'est en vérité qu'une conséquence d'un phénomène primaire : le clivage devenu fossé, le fossé devenu abîme entre le peuple et ses classes dirigeantes.
    D'abord un constat à l'état brut : le peuple et les élites n'ont plus les mêmes valeurs ni les mêmes priorités.
    1. Pour le peuple, le danger principal est le terrorisme islamiste. Pour les élites, c'est le fascisme d'extrême droite. La preuve, c'est qu'avec un programme à peu près semblable les scores lilliputiens de la gauche radicale contrastent avec la poussée qui paraît irrésistible de la droite extrême... Un programme à peu près semblable, sauf un point de divergence essentiel : la question de l'immigration. C'est là que se fait la différence. Tandis que Claude Bartolone racialise le scrutin et stigmatise Neuilly avant d'aller s'y faire soigner, que Clémentine Autain invite Tarek Ramadan à l'un de ses meetings préélectoraux et que toute la gauche crie au fascisme, au nazisme, au totalitarisme, et même à Daech à propos du FN, celui-ci capitalise sur les massacres du 13 novembre.
    2. Pour le peuple, l'objectif principal est la sécurité : Sécurité sociale, sécurité de l'emploi, sécurité individuelle. Pour les élites, l'objectif principal est le progrès, grâce à la mondialisation, le commerce, les droits de l'homme. Le peuple se reconnaît dans la nation, comme en témoigne la floraison tricolore du mois dernier, tandis que les élites continuent d'espérer en l'Europe. La rupture entre le peuple et l'idée de progrès, dont la liaison fut constitutive de la gauche au XIXe siècle, est, hélas, le grand événement en fait de culture politique au XXIe.
    3. Le peuple rêve d'un gouvernement de l'intérêt général. Il a la nostalgie de l'unité, comme sous la Révolution française. Il vomit les partis dans lesquels il voit des mafias au service d'intérêts particuliers. Les élites à l'inverse restent attachées à ces partis qui symbolisent et garantissent la sauvegarde de leurs privilèges. Au lendemain du scrutin des régionales, beaucoup de leaders politiques préconisaient, pour favoriser le « renouvellemen t» des élites, le retour à la représentation proportionnelle qui signifie, nul n'en peut douter, le renforcement de l'emprise des partis sur la vie politique ! On croit rêver.
    Le discrédit des partis n'est pas propre à notre époque ; le décalage entre les électeurs et les élus est en quelque sorte constitutif de la démocratie. Le fait nouveau, c'est qu'il n'est plus toléré.
    Il n'est pas non plus propre à la France. En Grèce et en Espagne, il s'est traduit d'abord par des percées d'extrême gauche (Syriza) ; dans une grande partie de l'Europe, il prend la forme de partis d'extrême droite populistes nationalistes et xénophobes comme le FPO fondé par Jorg Haider en Autriche, le Jobbik en Hongrie, voire l'Ukip de Nigel Farage au Royaume-Uni, et bien entendu le Front national en France ; il peut même se donner des allures centristes, comme le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo en Italie. La forme, la dimension, les orientations de ces partis contestataires varient d'un pays à l'autre, en fonction du contexte local. Mais trois griefs reviennent un peu partout.
    1. Les partis traditionnels confondent leurs intérêts particuliers avec l'intérêt général ; ils estiment que tout va bien quand ils gagnent en puissance et confondent leur prospérité avec celle du pays. Or, en bonne démocratie, le critère de réussite d'un parti ne saurait être sa puissance, mais sa contribution à l'intérêt général, fût-ce au détriment de sa popularité. Les partis sont censés contribuer, selon les termes de notre Constitution, à l'expression du suffrage. Dans les faits, ils ont pour unique souci de le confisquer.
    2. Les partis traditionnels sont fermés comme les castes de l'Ancien Régime, verrouillés sur eux-mêmes ; imperméables aux influences extérieures. Lors de leur formation à la fin du XIXe siècle, les grands partis de la social-démocratie européenne reflétaient la diversité de la société civile, exprimée par les syndicats, les coopératives, les mouvements de pensée, les associations particulières. Aujourd'hui, ils se contentent d'être le milieu nourricier des ambitions et le lieu exclusif de recrutement du personnel politique. En stigmatisant l'UMPS, rebaptisée Erpès (Républicains + PS), le Front national tape dans le mille. Il oublie seulement de s'inclure dans ce système quasi mafieux, lui qui fonctionne selon le principe dynastique autour de la famille Le Pen.
    3. Les partis traditionnels, expression de la démocratie représentative, sont structurellement inadaptés à la démocratie d'opinion actuelle. La première ne soumettait les élus au contrôle des électeurs qu'une fois tous les cinq ans. La seconde implique un contrôle permanent par les canaux d'Internet et des sondages d'opinion. L'ère de la toute-puissance des partis quasi dépositaires de la souveraineté nationale dans l'intervalle de deux élections est terminée.
    Conclusion : pour venir à bout du Front national, il ne suffit pas de critiquer son programme ou ses intentions cachées. C'est la structure de la démocratie partisane qui est à réviser en profondeur. Chacun en appelle à un renouvellement. Cela suppose des sacrifices dans la classe politique régnante. En 1791, sur proposition de Du Pont de Nemours, la Constituante décida que la totalité de ses membres seraient inéligibles dans la prochaine Assemblée. Chiche !

    Jacques Julliard  Marianne :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVEEFlVlZacPRoWrZ.shtml

  • Aucune "mosquée" n'aurait été vandalisée à Ajaccio

    Et pour cause : officiellement il ne s'agirait que de la salle d''une association culturelle et sportive.

    Michel Janva

  • La déchéance de nationalité sème le trouble au PS

    En plus de diviser la majorité, la mesure, inscrite dans le projet de révision de la Constitution présenté mercredi, provoque des départs au sein du parti. Un document a été envoyé aux parlementaires PS pour les convaincre du bien-fondé du dispositif, défendu à l’origine par le FN.

    Beaucoup se bouchent le nez, certains au point de quitter le parti. La décision de François Hollande d’étendre la déchéance de nationalité aux terroristes binationaux nés en France provoque des remous au sein de la majorité, et plus largement au sein du Parti socialiste. De nombreux ténors, à l’image de Martine Aubry ou d’Arnaud Montebourg, ont fait part de leur ferme opposition à cette mesure, défendue par le Front national et une partie de la droite. « Tout responsable de gauche et tout responsable républicain doit s’opposer à la déchéance de nationalité », a affirmé au Figaro Pascal Cherki, député PS frondeur. Bernard Roman, député proche de François Hollande, a résumé la situation dans L’Obs : « Près de 80% des députés socialistes sont contre, ainsi que tous les commissaires aux lois PS ». Pour rappel, le gouvernement a besoin du feu vert du Parlement puis un vote à la majorité des 3/5ème des députés et sénateurs pour faire adopter le projet de loi de réforme de la Constitution.

    Le groupe PS à l’Assemblée nationale a donc décidé d’envoyer par mail un argmentaire à l’ensemble des parlementaires socialistes, jeudi. Ce document de trois pages, que Le Lab s’est procuré, défend en six points la déchéance de nationalité, et est censé convaincre les élus réfractaires. Il est rappelé que la mesure existe déjà, qu’elle s’inscrit « dans un contexte très particulier », qu’elle comporte des « effets concrets », à savoir la possibilité de la mise en place d’un éloignement, et qu’elle est « bien comprise par l’opinion publique ». L’argumentaire, non signé, déplore que la déchéance de nationalité ne puisse s’appliquer plus largement à tous les Français. « Il faudrait pouvoir déchoir tout auteur d’un crime terroriste de la nationalité française, qu’il soit bi-national ou non », est-il écrit. Dans le même temps, de nombreux élus locaux, à l’instar de Vincent Tison et Mohamed Moulay, conseillers municipaux de Joué-lès-Tours, ont demandé aux parlementaires de rejeter le texte lors de son examen, en février. [...]

    La suite dans Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-decheance-de-nationalite-seme

  • Max – Les pratiques pédo-pornographiques s’immiscent dans notre société

    Max, le porte parole de l’association Wanted Pédo revient avec nous sur les affaires de pédocriminalité qui ont récemment secoué la France, du deuxième acte de l’Affaire d’Outreau à l’exposition pédopornographique de Marseille. Il nous dira comment ces pratiques tant illégales qu’immorales tentent de s’immiscer insidieusement dans la société et nous expliquera comment son association lutte sur le terrain.
    Un autre site qui dénonce ce genre de scandales est http://www.stop-pedos-trad.is