Quelle méthode de résistance serait à la fois plus efficace, plus légale et plus systématique ?
L’homme au fusil de Calais pourrait être poursuivi par la justice et a d’ores et déjà son avocat : Maître Collard. Courageuse, son attitude l’est sûrement. Mais quelle méthode de résistance serait à la fois plus efficace, plus légale et plus systématique ?
Il ne s’agit pas de déployer des bannières lors d’une énième manifestation. Il ne s’agit pas plus d’espérer d’un chef charismatique qu’il organise la lutte : l’attente de l’homme providentiel légitime l’inaction. En outre, l’organisation ne saurait être apparente et hiérarchique : elle serait aisément dissoute et réprimée car illégale, en plus d’être pesante et peu réactive. La solution passe à la fois par le haut – le vote souverainiste – et par le bas – la résistance au quotidien.
Il nous faut mener des actions limitées et réalistes, défensives et légitimes. À mi-chemin entre l’héroïsme romantique et la capitulation honteuse. Ce qu’il faut, c’est un état d’esprit défensif et solidaire. Un réflexe de groupe. Une structure horizontale, réticulaire et pragmatique. Pour reprendre une expression états-unienne : une « coalition des volontaires », qui entraînerait les plus frileux. Nous devons nous organiser à l’échelle de l’immeuble, de la rue, du quartier. Non pas chercher à frapper un grand coup, mais à nous défendre contre les multiples nuisances et agressions du quotidien : des racailles qui squattent une cage d’escalier, qui dépouillent des collégiens ou qui harcèlent nos filles. Des résidents qui descendent pour chasser des individus du hall d’entrée n’est pas un effort surhumain. Mais il est libérateur : l’individu isolé et apeuré réintègre le groupe pour défendre son territoire.
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Calais, la France et ses territoires perdus : esquisse d’une doctrine de résistance
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10 000 enfants immigrés ont disparu
Voilà une information qui nous montre encore combien nos dirigeants immigrationnistes sont totalement dépassés par les évènements. Plus de 10 000 enfants migrants non accompagnés ont disparu en Europe sur les 18 à 24 derniers mois, estime l'agence policière Europol, craignant que nombre d'entre eux soient exploités, notamment sexuellement, par le crime organisé. Ce chiffre concerne les enfants dont toute trace a été perdue après leur enregistrement auprès des autorités européennes. Environ la moitié d'entre eux ont disparu en Italie.
Sur le un million d'immigrants arrivés en Europe en 2015, environ 27% sont des enfants. Une "infrastructure criminelle" paneuropéenne sophistiquée vise les migrants à diverses fins. Des groupes criminels actifs dans la traite d'êtres humains sont actifs dans les filières d'immigration illégale afin d'exploiter des migrants.
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Barakacity : Najat Belkacem a-t-elle menti ?
Marianne revient sur cette affaire pitoyable et sur la défense adoptée par le ministre :
"La ministre de l’Education a-t-elle été prise au piège d’une “mise en scène” sur le plateau du “Supplément” la semaine dernière ? C’est la défense adoptée par Najat Vallaud-Belkacem, après que le minimalisme de sa réaction face aux propos inacceptables tenus devant elle par le dirigeant d’une association islamiste, Idriss Sihamedi, a été pointé, notamment par Marianne.
Alors qu’Idriss Sihamedi, tout en se revendiquant comme un “musulman normal”, avait affirmé “Je ne serre pas la main aux femmes" et s'était montré bien en peine de condamner les exactions de l’Etat islamique en Syrie (où son association Barakacity intervient), la ministre avait été invitée à réagir. Après avoir décliné dans un premier temps, elle avait simplement déclaré : “Je crois que c'est une association qui porte une façon de voir les choses qui n'est pas la mienne, à laquelle je ne souscris pas et qui me met aussi mal à l'aise, honnêtement, sur votre plateau, et donc je n'ajouterai rien.”
Devant la polémique, Najat Vallaud-Belkacem a réassuré de son indignation lundi sur Facebook, avant de se défendre à nouveau mardi à l’Assemblée, en ces termes : “Ma règle est simple : on ne débat pas contre les ennemis de la République, on les combat (...) Mon combat est total, il exclut tout dialogue artificiel et toute mise en scène, je regrette qu’on lui ait offert une tribune”. “Mise en scène” : l’accusation à l’endroit de l’émission est directe.
Une semaine après la fameuse séquence, “Le Supplément” de ce dimanche 31 janvier a donc souhaité répondre à la ministre, en réfutant toute mise en scène :
“Pour la ministre nous avons voulu faire du buzz et la piéger avec une mise en scène en invitant un homme dont elle ignorait tout. Pourtant, 24 heures avant l’enregistrement, nous avons averti Najat-Vallaud-Belkacem par écrit du contenu de l’émission. D'ailleurs, selon nos informations, un conseiller de son cabinet a été chargé de faire des recherches sur cette association… Elle sait donc qu’Idriss Sihamedi sera présent et qu’un reportage sera consacré au jeune humanitaire Moussa et à l’ONG qui l’emploie, Barakacity”.
Contrairement à ce qu'elle a pu laisser entendre, Najat Vallaud-Belkacem n'a donc pas été prise de court… [...]"
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/01/barakacity-najat-belkacem-a-t-elle-menti-.html
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Clandestins : l’Allemagne durcit le ton… trop tard ?
L’Allemagne va durcir les conditions de regroupement familial et d’entrée sur le territoire pour certaines catégories de « migrants ». Trop tard pour l’opinion publique, alors que 40 % des Allemands veulent la démission d’Angela Merkel.
L’Allemagne veut limiter l’afflux de clandestins en durcissant les conditions du regroupement familial et en plaçant l’Algérie, le Maroc et la Tunisie sur la liste des pays d’origine « sûrs », ce qui limitera de façon drastique les cas dans lesquels les ressortissants de ce pays pourront obtenir l’asile.
Les clandestins qui bénéficieront de la « protection subsidiaire » n’auront ainsi plus le droit « pendant deux ans » de faire venir leur famille, a indiqué M. Gabriel, ministre de l’Économie. Cette mesure concernera aussi les Syriens, qui ont longtemps bénéficié d’un droit d’asile quasi-automatique. Mais depuis le 1er janvier, Berlin a réintroduit l’examen individuel des demandes, y compris pour les Syriens.
La « protection subsidiaire » est un cran en dessous du statut de réfugiés : elle est octroyée à certains déboutés du droit d’asile ou du statut de réfugiés qu’on ne peut toutefois pas expulser, car ils risquent torture ou peine de mort dans leur pays. Renouvelable, elle limite le premier droit de séjour à un an, contre trois ans pour le statut de réfugié.Ces demi-mesures ont fait l’objet d’âpres négociations entre les principaux partis politiques allemands : CDU et CSU voulaient réduire drastiquement le regroupement familial, ce que refusait le SPD.
« Je crois qu’aujourd’hui était un bon jour, puisque nous avons mis en route » ces mesures, a déclaré Mme Merkel après une réunion avec les patrons des Länder, les États régionaux allemands.
Un optimisme de façade que dément un sondage paru récemment, selon lequel 40 % des Allemands souhaitent la démission d’Angela Merkel en raison de sa politique en matière d’accueil des réfugiés, contre 45 % à estimer le contraire et 15 % de sans opinion sur cette question.Lien permanent Catégories : actualité, Europe et Union européenne, immigration, insécurité, islamisme, lobby 0 commentaire -
Un haut responsable de l’UE admet que la plupart des envahisseurs n’ont rien de « réfugiés »
Traduction de l’article de New Observer.
Le commissaire européen des Pays-Bas – et membre du parti travailliste néerlandais – Frans Timmermans, a admis qu’au moins 60 pourcents des envahisseurs non-blancs n’ont eu à fuir aucune guerre.
Parlant dans un entretien avec la radio néerlandaie NOS, Timmermans, qui est aussi le premier vice-président de la Commission Européenne, a dit que « Plus de la moitié des gens venant en Europe actuellement viennent de pays où l’on peut supposer qu’ils n’ont absolument aucune raison pour demander le statut de réfugiés. Plus de la moitié, 60 pourcents« .Un grand nombre des « migrants » viennent du Maroc et de Tunisie arrivant en Europe via la Turquie, a dit Timmermans, faisant référence à des chiffres de l’agence européenne Frontex, qui, a-t-il dit, n’ont pas encore été publiés officiellement mais auxquels il a eu accès.
Timmermans – qui est très pro-invasion – a dit qu’il était important de renvoyer ces « réfugiés économiques » chez eux aussi vite que possible « afin de s’assurer que le soutien [public] pour les gens fuyant la guerre » ne soit pas heurté.
« S’ils pouvaient être renvoyés, cela ferait une énorme différence« , a dit Timmermans, indiquant que même l’extrême-gauche est consciente que la flambée de crimes et d’attaques sexuelles par les essaims d’envahisseurs non-blancs érode le soutien dont elle dispose.
Les commentaires de Timmermans ont été immédiatement attaqué par des « experts » sur la chaîne d’information NRC, qui ont dit qu’une analyse des chiffres de Frontex montrait que 64 pourcents des « réfugiés » venaient de « zones de guerre comme la Syrie et l’Irak ».
Interrogé sur les chiffres contradictoires, un porte-parole de Timmermans a déclaré à NRC qu’il faisait référence à tout les points d’entrée vers l’Europe, pas aux seules îles grecques;
Plus tôt cette semaine, un certain nombre d’Etat membres de l’UE se sont adressé à la Commission Européenne pour étendre leur « contrôle frontaliers » pour jusqu’à deux ans. Le ministre de l’immigration néerlandais Klaas Dijkhoff a été cité déclarant que « les délais actuels, existants, ne sont pas assez longs pour résoudre la crise et que les pays annulent ces mesures« .
Les « contrôles frontaliers » sont, comme presque tout le reste de ce que font les gouvernements d’Europe de l’Ouest, une arnaque. Tout ce qu’ils font est de gêner les européens qui doivent à nouveau montrer leurs passeports pour passer d’un pays à l’autre, mais les « réfugiés » qui demandent l’asile peuvent en général passer malgré tout, au moins jusqu’à ce que leurs demandes soient traitées – ce qui peut prendre deux années, ou plus.
On ajoutera en conclusion que la Turquie étant en paix, tout syrien ou irakien qui va plus loin devient de facto un migrant économique, quoi qu’il ait pu vivre dans son pays d’origine.
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Laïcistes, lobbies LGBT et francs-maçons crient victoire pour avoir obtenu que Bercy s’en prenne à Civitas
L’Union des Familles Laïques (UFAL), organisation laïciste regroupant, selon ses dires, 2.900 familles, et très très proche du Grand Orient de France (GODF), crie victoire, par communiqué, pour avoir obtenu que Bercy s’en prenne à Civitas et lui inflige un redressement fiscal de 55.000 euros.
Le site Yagg, l’une des principales plateformes LGBT en France, se réjouit également.
Selon le communiqué de l’UFAL, il faut y voir le résultat de sa pétition adressée aux services fiscaux. Cette pétition lancée le 29 novembre 2012 a réuni péniblement un peu moins de 16.000 signatures en plus de trois ans de multiples rappels. C’est loin d’être un succès populaire. Mais on y retrouvait dès les premières signatures tout le magma haineusement anti-chrétien.
Voici un aperçu des premiers signataires :
Jamila Alla (Présidente Ni Putes Ni Soumises Gironde Aquitaine), Gérard Aschieri (membre du CESE), Isabelle Attard (Députée de la 5e circonscription du Calvados, EELV), Vincent Autin (Président Lesbian & Gay Pride Montpellier LR, Directeur Interpride World Région France – Belgique – Luxembourg – Monaco – Pays-Bas), Yann Barte (journaliste), Tony Bernard (Maire (Parti de Gauche – Front de Gauche) de Châteldon (63 Puy-de-Dôme)), Jean-Jacques Candelier (député du Nord, PCF), Michel Canet (Président de l’Ufal), Alexis Corbière (Conseiller de Paris, PG), Jacques Débans (Maire de Le Grés),Patrice Decorte (Ufal du Var), Olivier Desbordes (Directeur artistique, Metteur en scène), Delia Fernandez (co-animatrice du mouvement des Indignés),Nicolas Gavrilenko (resp. Politiques familiales à l’Ufal), Christian Gaudray (Secrétaire général de l’Ufal), Raoul Marc Jennar (essayiste), Catherine Kintzler (Philosophe), Laurent Klajnbaum (responsable national de la communication du PCF), Françoise Laborde (Sénatrice, PRG), Jean-Charles Lallemand (Secrétaire national à l’Égalité des droits du PG), Ligue des Droits de l’Homme de Manosque, Safia Lebdi (Conseillère régionale Ile de France, EELV), Yves Le Bihan (Trésorier d’Egale), Catherine Lemorton (Présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale, Députée de la Haute-Garonne), Pascale Le Néouannic (Parti de Gauche, commission Laïcité),Michel Ménard (Député de la 5ème circonscription de Loire-Atlantique, PS),Catherine Michaud (Présidente de GayLib), Jean-Jacques Mitterrand(délégué général de l’UFFEJ, union française du film pour l’enfance et la jeunesse),Serge Pey (poète, écrivain), Christian Picquet, Christelle Raspolini(Présidente du Comité Ni Putes Ni Soumises Guadeloupe), Françoise Rény(Conseillère Régionale d’Aquitaine et Adjointe au Maire de Bergerac – Parti Radical de Gauche), Jean Riedinger (secrétaire de l’OCL – Observatoire chrétien de la laïcité), Jean-Luc Roméro (conseiller régional apparenté PS), Jean-Michel Sahut (Président du Comité de réflexion et d’action laïque de la Seine-Maritime), Danielle Simonnet (Conseillère de paris PG), Bernard Teper (Co-animateur du Réseau Education Populaire), Alexandre Urwicz (Coprésident de l’Association des familles homoparentales), Monique Vézinet (Présidente Ufal Ile de France) et Yannis Youlountas (écrivain franco-grec).
Rappelons que Civitas a plus que jamais besoin de votre témoignage de soutien !
L’Etat maçonnique veut étrangler Civitas
Civitas a fait l’objet ces jours-ci d’un contrôle fiscal aux évidents relents politiques. L’administration fiscale, agissant sur ordre, vient de décider de priver Civitas de la possibilité d’émettre des reçus fiscaux permettant à ses donateurs une déduction partielle de leurs impôts. Mais ce qui est plus grave, c’est que cette mesure est prise avec effet rétroactif, en conséquence de quoi l’administration fiscale nous réclame 55.000 euros !
Voilà un long moment que des organisations laïcistes associées au lobby LGBT, aux loges maçonniques et à des mouvements politiques de gauche et d’extrême gauche exigeaient de l’Etat que les dons faits à Civitas ne puissent plus être partiellement déductibles des impôts, déductibilité pourtant pratiquée par de très nombreuses associations de tous bords. Soulignons que les plaignants représentent des organisations qui, elles, ne bénéficient pas simplement de la déductibilité fiscale mais aussi et surtout de larges subventions prélevées sur l’argent versé par le contribuable sans le consentement de celui-ci.
L’Etat ne s’est pas contenté de donner gain de cause à ces organisations de l’anti-France, il veut nous serrer à la gorge et nous étrangler financièrement. Les55.000 euros qu’il nous réclame vont mettre nos caisses à plat et nous dépouiller de nos moyens de fonctionnement.
La loi interdit de faire appel à votre générosité pour payer une amende.
Mais vous pouvez choisir de nous montrer votre soutien et vos encouragements à continuer le combat qui est le nôtre. Vos adhésions, vos abonnements, vos dons (non déductibles d’impôt) peuvent renflouer les caisses de Civitas et permettre à notre mouvement de se relever de cette épreuve et de se remettre en ordre de bataille.
. Vous ne partagez peut-être pas toutes les convictions de Civitas mais vous avez à cœur de nous témoigner votre solidarité ?
. Vous avez depuis longtemps remis au lendemain votre adhésion à Civitas mais vous comprenez que c’est le moment ou jamais de le faire ?
. Vous appréciez le travail de Civitas et vous refusez de laisser nos adversaires triompher ?
Alors, de grâce, secourez-nous par un don, un abonnement à la revue Civitas ou une adhésion à Civitas.
Civitas dérange ? C’est bon signe. Il est hors de question que nous courbions l’échine. Je sais que je peux compter sur vous. Ensemble, si Dieu veut, nous relèverons l’étendard de la Chrétienté. Notre volonté ne faiblira pas, quels que soient les coups bas du Pouvoir et de ses séides.
Alain Escada,
président de Civitas
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Si le FN passe, Ruquier prend ses cliques et ses claques
FN ou pas, peut-être que cela commence à le titiller, lui aussi, de mettre à l'abri ses économies...
« Si, demain, le Front national passe, je prends mes cliques et mes claques et je me tire […] »
Une variante de « Si le FN passe, j’me casse », de Yannick Noah. C’est de Laurent Ruquier, qui s’emballe tout seul, interviewé par le JDD. C’est comme ça : si les Français élisent Marine Le Pen, le démocrate Ruquier mettra les voiles. Pourquoi, pour quoi faire, où ? Mystère et boule de gomme.
Quelqu’un pourrait-il lui apprendre, au sieur Ruquier, que les 1,5 à 2 millions de Français vivant à l’étranger, selon les estimations de la Chambre de Commerce et dindustrie, n’ont pas attendu l’arrivée au pouvoir du FN pour s’expatrier ?
Jeunes diplômés, cadres supérieurs, entrepreneurs, retraités, ils sont chaque année entre 60.000 et 80.000 Français à quitter leur patrie parce que l’herbe, ailleurs, leur semble plus verte et l’atmosphère plus respirable. Occasions professionnelles plus attractives, machines administratives qui ne broient pas l’esprit d’entreprise, conditions fiscales ou de vie incitatives, mais aussi fuite de certains quartiers où règnent homophobie et antisémitisme grandissants – Laurent Ruquier ne doit pas les fréquenter -, voilà l’essentiel des raisons évoquées par ceux qui en ont ras la casquette, de la gouvernance droite-gauche depuis trop longtemps.Lien permanent Catégories : actualité, divers, élections, France et politique française, lobby 0 commentaire -
Pourquoi la campagne anti-TTIP est-elle plus efficace en Allemagne qu’en France?
Le 10 octobre 2015, des manifestations ont été organisées dans les grandes capitales Européennes par les opposants au « partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement » (TTIP ou TAFTA) qui vise à supprimer les barrières douanières et règlementaires entre les États-Unis et l’Europe. Alors que 150 000 à 250 000 personnes défilaient à Berlin, seules quelques centaines de personnes se sont rassemblées à Paris.
Bien que 66% des Allemands soient favorable à la mondialisation pour les opportunités de croissance économique (47% pour les Français), seulement 31% des Allemands sont favorables à un accord de libre-échange et d’investissement entre l’Europe et les Etats-Unis (53% pour les Français). La pétition en ligne « Stop TTIP and CETA » totalise 3,2 millions de signatures dont 1,5 en Allemagne et seulement 0,3 en France. L’Allemagne qui profite beaucoup de la mondialisation est donc paradoxalement à la tête de la contestation et la société civile française pour l’instant en retrait. Quels sont les axes d’attaque des Anti-TTIP qui expliquent ce paradoxe ?Premier axe d’attaque des anti-TTIP: arguments sociétaux traditionnels de la gauche altermondialiste et écologiste
Le cercle initial appelant à manifester comprend : Les altermondialistes (Attac, Campact,…), les écologistes (Greenpeace, les Amis de la Terre,…), les partis politiques écologistes et de gauche (Verts, die Linke, PC, Front de Gauche). Le Front National et les partis souverainistes de droite, hostiles au TTIP, n’ont pas appelé à manifester.
Ces organisations de gauche altermondialiste et écologiste mettent en avant les arguments sociétaux traditionnels. Les principaux arguments sont la dégradation de la réglementation sanitaire européenne » avec entre autres l’introduction du fameux «poulet au chlore» et des OGM, l’ouverture des marchés qui a tendance à favoriser le « moins-disant social », la destruction des monopoles publics au profit d’entreprises capitalistes cherchant à générer des bénéfices plutôt qu’à servir les citoyens. Mais les Allemands hostiles au TTIP fédèrent largement au-delà de la gauche altermondialiste et écologiste. Les arguments traditionnels de la gauche altermondialiste et écologiste ne suffisent donc pas à expliquer la mobilisation outre-Rhin. Il faut aller chercher des axes d’attaque plus fédérateurs.Second axe d’attaque des anti-TTIP: les contre-arguments économiques
L’appel à la marche contestataire à Berlin ne concernait pas que ce cercle initial altermondialiste et écologiste. En effet, la Confédération des syndicats allemands (DGB), proche du parti social-démocrate SPD (dans la coalition au pouvoir) avait appelé à manifester. Il y avait même un collectif de PME allemandes motivé par la crainte de voir des multinationales leur verrouiller la porte des marchés. Pour fédérer au-delà du cercle initial les anti-TTIP attaquent les arguments économiques de la commission Européenne en diffusant largement les analyses contradictoires, notamment celle de Jacques Sapir qui prévoit une dégradation des indices économiques en Europe. Cependant toutes les analyses économiques montrent que l’Allemagne à moins à craindre que la France de la signature du TTIP (exemple : CEPII). Ce n’est donc pas sur l’échiquier économique que s’explique la prédominance allemande dans la lutte anti-TTIP.
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La guerre civile inconcevable
Pendant que l’on amuse le peuple de débats oiseux, l’Etat recule. De renoncement en renoncement, la libanisation de notre pays semble inexorable.
Le psychodrame national actuel au sujet de la déchéance de nationalité constitue une synthèse pratiquement parfaite des faiblesses de nos institutions et de notre vie politique. Confronté à l’imprévu, le président réagit précipitamment par une combinaison d’astuce tacticienne, d’effets de communication et de récupération politique. Ses frondeurs en profitent pour le mettre dans l’embarras en affichant leurs « valeurs » et leur « conscience de gauche », devant des médias friands de scandales artificiels.
Les Français cèdent à leur penchant habituel pour les débats idéologiques, tandis que l’opposition cherche à utiliser la dernière polémique pour faciliter son retour au pouvoir.
Rien donc de nouveau dans l’affaire, et le second élément ne l’est pas davantage ; c’est la peur, celle-là même qui est responsable de la confusion actuelle : peur d’appliquer les lois, peur de nommer les choses, peur d’être accusé de racisme ou d’islamophobie, peur de sanctionner, peur de perdre les élections, peur de la condamnation des instances supranationales, et surtout peur de s’attaquer aux véritables problèmes qui minent le pays.
L’engrenage
C’est précisément cette crainte de sévir, de trancher et d’affirmer l’autorité de l’Etat qui explique la pérennité et la multiplication des zones de non-droit, le développement des trafics d’armes, de drogue et d’êtres humains, le délitement du système scolaire, l’envolée des « incivilités » et de la délinquance, l’anarchie du système carcéral, l’immigration incontrôlée, la naturalisation bradée, le communautarisme rampant, les prêches de haine dans les mosquées intégristes et la quasi-absence d’expulsions de déboutés du droit d’asile – ou même de terroristes.
Il suffit de suivre l’enchaînement et l’imbrication de tous ces facteurs pour comprendre l’impasse actuelle : l’immigration incontrôlée a provoqué entassement, chômage, déracinement, déscolarisation, haine de la France, phénomènes de bandes et petite délinquance. D’abord non sanctionnée, celle-ci a prospéré dans les zones de non-droit, puis elle a abouti à une criminalité plus dure, débouchant souvent sur la case prison ; que ce soit durant une incarcération mal contrôlée, dans les mosquées ou sur Internet, les délinquants sont tombés sous l’influence des intégristes prêcheurs de haine, qui leur ont donné une raison de vivre – et même de mourir. Ce n’est là que le schéma « standard », auquel s’ajoutent les « copy cat killings », crimes d’imitation commis par des esprits faibles ou perturbés. Les autorités étant incapables d’intervenir efficacement à l’une quelconque des étapes de ce processus infernal, il ne pourra que s’amplifier à l’avenir – d’autant que les enfants de ces intégristes, élevés dans une ambiance de haine, risquent d’être encore plus féroces et meurtriers que leurs parents…
Peur de la peur
Ce sombre tableau sera rejeté par bien des lecteurs, non parce qu’il ne correspond pas à la réalité, mais parce que l’admettre obligerait à avoir peur. Or, non seulement nous craignons la peur, mais encore nous craignons d’admettre que nous avons peur. Dès lors, la suite prévisible des événements se verra opposer un déni encore plus catégorique ; cette suite, c’est la conséquence logique de la faiblesse des autorités et de l’expansion du communautarisme dans les zones de non-droit. « La charia s’applique là où nous sommes majoritaires ! » a-t-on entendu en Allemagne et aux Pays-Bas. « Les agents de l’Etat français ne peuvent pas entrer chez nous ! » entend-on de plus en plus fréquemment dans certaines banlieues françaises. Quel que soit l’avenir de Daech – qui finira par disparaître, victime à la fois de ses ennemis et de ses dissensions internes –, la France connaîtra inévitablement l’accentuation d’un processus de communautarisme et de libanisation.
Des scénarios « inconcevables »
Bien entendu, ce processus ne mènera pas à la guerre civile, car ce serait inacceptable et, dans la pensée magique, l’inacceptable ne saurait se produire. D’autant que la perspective d’une telle guerre alarmerait le peuple, et rien n’est plus dangereux qu’un peuple alarmé – sinon un terroriste fanatisé. C’est d’ailleurs dans l’espoir de « rassurer les populations » que les autorités envoient des militaires en uniforme patrouiller et servir de gardes statiques – tout en sachant parfaitement qu’ils ne peuvent rien prévenir et constituent des cibles idéales pour un tueur bénéficiant de l’effet de surprise.
Bref, cette guerre civile impossible, impensable et inacceptable peut se déclencher de l’une des quatre manières suivantes :
• le premier scénario, un affrontement entre l’extrême droite et les salafistes, est aussi le moins vraisemblable ; en France, comme partout en Europe, les extrémistes s’en prennent rarement aux extrémistes, préférant les affrontements à moindre risque contre les modérés et l’Etat désarmé – même si l’on peut craindre des actions de représailles pour remédier à une démission trop ostensible des autorités.
• dans le deuxième cas, certaines banlieues, villes ou conurbations du pays entreront en dissidence, hissant le drapeau noir de Daech, le drapeau blanc et noir d’Al-Qaïda, le drapeau jaune du Hezbollah ou le drapeau vert des nouveaux islamistes qui auront émergé dans l’intervalle ; même un gouvernement faible ne pourra le tolérer, et les opérations de reconquête par l’armée, la gendarmerie et les groupes d’intervention seront longues et sanglantes.
• le troisième scénario est celui d’un effondrement de l’économie française, consécutif aux multiples errements que nous connaissons déjà ; dans un tel cas, les innombrables allocations assurant la paix sociale devront être réduites ou supprimées, ce qui provoquera des émeutes difficilement contrôlables, eu égard à la masse des bénéficiaires de l’assistanat, à l’échauffement des esprits, à l’effervescence religieuse et à la libre circulation des armes de guerre…
Les conflits importés
Le dernier cas est celui d’une dérive fatale des affrontements intercommunautaires, précipitée ou non par des événements extérieurs ; les hostilités déjà familières – et minimisées – entre Roms et Beurs, musulmans et juifs, Corses et Marocains, Kurdes et Turcs, Tamouls et Sri-Lankais, mafias italiennes et tchétchènes peuvent se doubler à l’avenir de conflits ouverts entre chiites et sunnites, Serbes et Kosovars, Erythréens et Somaliens, Indiens et Pakistanais, ajoutés à de possibles règlements de comptes d’ampleur entre Nigérians partisans ou non de Boko Haram, Syriens alaouites et opposants à Assad, Iraniens proches des ayatollahs et activistes des Moujaheddines du Peuple, Libyens affidés à Tripoli ou à Tobrouk, Afghans pro- et anti-talibans, Pakistanais de diverses confessions, voire Hutus et Tutsis rwandais si les guerres tribales devaient reprendre en Afrique de l’Est.
A tout cela s’ajoute que les nouvelles vagues d’immigration massives vont sans doute charrier quelques courants de haines mortelles encore inconnues sous nos latitudes. Bien sûr, beaucoup de ces affrontements importés ne se produiront pas, mais qui osera affirmer qu’aucun n’éclatera ? Et que pourra faire dans cette éventualité une armée française épuisée par les gardes statiques, peu sûre de ses effectifs et moins encore de ses matériels ? (Ce qui ne signifie pas qu’elle ignore le danger : dès 2006, elle a ouvert dans l’Aisne le CENZUB, Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine).
Les naïfs diront que ces déchaînements de violence se produisent certes en Afrique, au Proche- et au Moyen-Orient, mais qu’ils ne peuvent s’exporter en France, pays du vivre-ensemble et des droits de l’Homme ; les craintifs trembleront et se réfugieront dans un silence assourdissant ; les attardés et les indignés hurleront au contraire que le seul fait d’évoquer de telles possibilités pourrait les amener à se produire – tout comme au Moyen Age on s’interdisait de prononcer le mot de peste par crainte de la convoquer… Et comme nous sommes en France, tout cela se terminera par des procès futiles et des joutes verbales stériles à visées électoralistes.
Le salut dans l’improbable
Pourtant, il faut bien ménager une place au hasard, car dans les destinées humaines, c’est souvent le plus imprévu qui est le plus certain. Dans ce cas, les scénarios probables nous seront épargnés, et la France trouvera finalement son salut dans la survenue de l’improbable…
François Kersaudy, 13/01/2016
Source : Le Point.fr (13/01/2016)
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Quand Christian Estrosi perd son sang froid au Conseil Régional PACA