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lobby - Page 1966

  • Paris dernier allié du Qatar – Cordon sanitaire contre les financiers des islamistes radicaux

    La France a du mal à admettre la réalité. Le Qatar est un pays dangereux qui finance partout l’islam le plus rétrograde. Même la féodale Arabie saoudite le dit et les monarchies du golfe suivent.

    L’ancien émir qui a participé, aux cotés de Sarkozy, au défilé du 14 juillet (excusez du peu) a été remplacé par son fils à la tête de l’émirat qui possède le PSG et prépare le mondial de football de la canicule, mais cela n’a pas changé grand-chose. C’est une guerre diplomatique absolument sans précédent et au grand jour que se livrent quatre des six monarchies arabes du Golfe : l’Arabie Saoudite, Bahreïn et les Emirats arabes unis d’un côté, le Qatar de l’autre.

    Officiellement, il est reproché à Doha ses ingérences dans les affaires de ses voisins et son soutien actif aux islamistes. Comprendre par là la confrérie des Frères musulmans que Riyad a toujours perçue comme une importante menace pour la stabilité du pouvoir des Al Saoud. Parmi leurs griefs, figure aussi «la large coordination que mène le Qatar avec la Turquie, aux dépens des autres monarchies du Golfe» sur le conflit en Syrie notamment, Ankara étant redouté pour ses ambitions régionales.

    En outre, le Qatar s’est rangé ouvertement du côté des Frères musulmans qui ont perdu le pouvoir en Egypte, tandis que les trois autres pays ont apporté un soutien massif, tant politique que financier, au nouveau pouvoir égyptien. Bien décidés à dépasser cette fois le stade de la simple dénonciation, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes unis et le Bahreïn ont ainsi pris la résolution de rappeler leurs ambassadeurs respectifs au Qatar. D’après des médias locaux, cette décision a été annoncée au lendemain d’une réunion «houleuse» des ministres des Affaires étrangères à Riyad.

    Ce n’est pas la première fois que des tensions apparaissent, avec, d’un côté, l’Arabie saoudite et les pays qui lui sont proches ou très proches, les Emirats arabes unis et le Bahrein, et de l’autre, le Qatar, dont la diplomatie souvent agressive et sa politique ouvertement favorable aux Frères musulmans dans la région n’est pas du goût de Riyad. Mais c’est la première fois qu’une crise prend une telle ampleur. Une crise d’envergure entre ces quatre alliés des Etats-Unis, dont deux, Qatar et Bahrein, accueillent des bases américaines importantes, risque d’avoir des conséquences sur toute la région, y compris sur la crise syrienne où Riyad et Doha sont en rivalité sur le leadership de la rébellion armée.

    Le communiqué signé par l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn insiste d’ailleurs sur l’idée qu’en dépit de l’engagement de cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, lors d’un mini-sommet avec l’émir du Koweït et le roi d’Arabie à Riyad en novembre, à respecter ces principes, son pays ne l’a pas fait. Ce mini-sommet, organisé à l’initiative de l’émir du Koweït, cheikh Sabah Al Ahmad Al-Sabah, était destiné, entre autres, à surmonter le profond désaccord entre Doha d’une part et Riyad, Abu Dhabi et Manama de l’autre sur la conduite à suivre face au nouveau pouvoir installé par l’armée en Egypte en juillet 2013 après l’éviction du président islamiste Mohamed Morsi.

    Le refus d’obtempérer de Doha laisse penser que la vieille garde est toujours active au Qatar. Si ce constat se vérifie, il ne serait alors pas surprenant de voir Riyad, Abu Dhabi et Manama exercer d’autres pressions sur le Qatar pour amener ses dirigeants à changer de politique. Jusqu’où cela pourrait-il aller ?

    Le président américain Barak Obama aurait, d’après des sources bien informées en Jordanie, signifié aux autorités saoudiennes que le Qatar était une ligne infranchissable dans le dispositif américain dans le Golfe. Cette réaction fait suite aux appréhensions dont a fait part le prince Tamim au secrétaire d’Etat américain John Kerry. Le jeune dirigeant qatari s’est plaint de menaces directes qu’il aurait reçues de la monarchie saoudienne d’envahir son pays….. Le Qatar n’a pas oublié l’intervention militaire de Ryad au Bahreïn dans l’indifférence générale de l’opinion internationale.

    Jean Bonnevey

    Source : Metamag.

    http://fr.novopress.info/158930/paris-dernier-allie-du-qatar-cordon-sanitaire-contre-les-financiers-islamistes-radicaux/#more-158930

  • Les Français d’abord!

    Selon l’enquête Ifop/JDD mise en ligne hier sur le site du journal,  44% des Français interrogés considèrent « que la révélation d’enregistrements clandestins de Patrick Buisson plus les soupçons de trafic d’influence ont un impact négatif sur l’image de Nicolas Sarkozy (…). Ce sondage montre le poids des affaires au moment où l’ancien président tente de revenir sur le devant de la scène politique (…). Pour la droite, ces scandales à répétition tombent au plus mauvais moment. Celui que les spécialistes de l’opinion baptisent le moment de la cristallisation des choix. L‘UMP, qui espérait nationaliser le scrutin en orchestrant un vote sanction, se retrouve inaudible, estime Frédéric Dabi ». Avec un grand risque poursuit cet article, celui « de nourrir davantage le camp des abstentionnistes et celui du vote populiste. Marine Le Pen, qui vient d’annoncer la présence record de 596 listes au premier tour des municipales, espère tirer profit de cette situation ».

    A l’évidence les  dernières affaires éclaboussant la droite UMP ne devraient pas en effet améliorer la cote de confiance en une gauche qui protège bien mal la France et les Français des ravages de la crise. Comme l’a constaté avant elle la Cour des Comptes, la Commission européenne vient de juger que la dette publique de la France continuera à augmenter d’ici 2015 ; bref que la promesse de ramener le déficit  sous la barre des 3% , selon les critères imposés par Bruxelles, ne sera pas tenue. Personne ne sait non plus, dans les instances européistes comme ailleurs, de quel chapeau  le gouvernement   va sortir  les 50 milliards d’euros  d’économies annoncés par François Hollande dans le cadre de son pacte de stabilité.

    Invité le 12 février du débat de Beur FM,  l’ex ministre de l’Intérieur  Jean-Pierre Chevènement n’a pas été tendre sur le virage social-démocrate amorcé  (annoncé) par le chef de l’Etat : « Très franchement a-t-il dit, je ne crois pas qu’il s’agisse d’un tournant social-démocrate, parce que la démocratie implique un partage ! Il faudrait donc qu’il y ait des avantages pour les salariés, des augmentations de salaires, des congés payés, un régime social plus avancé… Là c’est tout le contraire qui se profile ! Là c’est plutôt du social-libéralisme. Mais est-ce bien du social ? N’est pas du libéralisme tout court ? Je pense que François Hollande est revenu finalement à sa source qui est le Delorisme . Jacques Delors mettait un peu de confiture sur la tartine, là il n’y a pas beaucoup de confiture en perspective… La politique suivie me parait extrêmement problématique et je pense qu’il est temps de prendre conscience de la nécessité de changer de politique ».

    Une nécessité dont est convaincue une majorité de nos compatriotes, même si ledit changement est parfois fort éloigné  des illusions archéo-socialistes  qui contaminent largement ce que les  idées de M Chevènement peuvent avoir de positives. Répétons-le, s’il s’agit de faire des économies, commençons déjà par inverser les courbes de l’immigration plutôt que d’accabler les Français d’impôts et de taxes, comme l’ont fait à qui mieux mieux  les gouvernements Juppé, Jospin, Raffarin, Fillon, Ayrault…

    Docteur en économie et spécialiste de l’économie du développement, Gérard Pince vient  d’apporter sa contribution aux travaux sur le coût du tsunami migratoire, dans un ouvrage au titre qui  annonce la couleur, Les Français ruinés par l’immigration,  publié l’année dernière aux éditions Godefroy de Bouillon.

    Il démontre à son tour, le prix Nobel d’économie Maurice Allais  l’ écrivait déjà en 1998,  que l’immigration sans frein nourrit le chômage, le déficit des comptes sociaux, opère une pression à la baisse sur les salaires  pour les emplois peu qualifiés, et  entraîne une part conséquente du chômage des natifs .   D’après son étude,  le surnombre des immigrés non européens génère   le chômage de 1 million de natifs et de 500.000  immigrés originaires des pays du Sud.  Il souligne aussi,  que le pourcentage des personnes «occupées» parmi l’ensemble des personnes en âge de travailler n’était que de 40% au sein de la population d’étrangers extra-européens tandis qu’il était de 64% dans l’ensemble rassemblant les nationaux et les immigrés d’origine européenne.

    Gérard Pince chiffre  le coût annuel de la présence des immigrés sur notre sol,   8,1 millions de personnes  selon ses calculs, à 115 milliards d’euros ,   soit 8.000€ par an pour une famille de quatre personnes en 2011

    Autre  scandale, celui des  « travailleurs détachés», principalement en provenance des pays de l’Est mais aussi d’Espagne et du Portugal (300 000 officiellement déclarés, certainement le double…) autorisés par Bruxelles  à  travailler partout au sein de l’UE.  La législation bruxelloise permet aux entreprises d’employer  leurs salariés dans tous les pays de l’Union à charge de respecter le droit du travail du pays d’accueil mais en payant les cotisations sociales dans le pays d’origine.

    Comme le rapporte très justement le Bulletin d’André Noël et comme Bruno Gollnisch l’a dénoncé à plusieurs reprises ces derniers mois, il s’agit d’ un véritable  « dumping social », particulièrement inique en cette période de chômage de masse.  Le député européen FN constate que  «les travailleurs détachés de certains pays  restent, même en cas de respect absolu des lois ou conventions collectives, moins chers que la main d’œuvre française», « travailleurs qui  coûtent de 30 à 40% moins cher que les salariés français».

    Pour que cette situation  ne puisse pas profiter au FN, le gouvernement  avait promis de réagir fermement avant les élections européennes. «Jean-Marc Ayrault, en novembre dernier, avait annoncé qu’il allait négocier avec nos partenaires européens afin de lutter efficacement contre les abus liés à l’emploi de travailleurs détachés. Il espérait un accord solide  et non  au rabais»… Or, «l’accord obtenu le 10 décembre dernier à Bruxelles ne change strictement rien à la situation qui prévaut».

    «Puisque l’on ne dénonce pas les traités européens qui permettent l’établissement en France de ces travailleurs», «c’est aussi le cas  l’UMP qui  reste favorable à la libre circulation des personnes et des biens», «les socialistes ne peuvent se pencher que sur leurs aspects secondaires. Il ne reste donc rien de la détermination annoncée par le gouvernement pour lutter contre ce fléau économique et social. La montagne de l’indignation socialiste accouche d’une souris !»

    Répétons le encore et toujours, l’indignation des Français elle, devant tant de mépris pour la défense de nos intérêts nationaux et tant d’impuissance,  ne   peut être stérilisée par l’abstention.  Elle peut, elle   doit trouver un débouché politique pour initier le changement   nécessaire. N’en doutons pas, un FN en tête au soir des élections européennes serait une étape importante  pour amorcer l’indispensable recomposition que nous appelons de nos vœux.

    http://gollnisch.com/2014/03/10/les-francais-dabord-ce-trop-demande/

  • Soutenez Le Salon Beige

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    Miege SB2 Le Salon Beige 

  • La nouvelle méthode pour « décourager » l’immigration clandestine…

    Si nous pensions que la générosité de la France n'était plus à démontrer et qu'il pouvait donc y être mis fin, nous nous fourvoyions.

    L’ARH (l’Aide au retour humanitaire), allocation allouée majoritairement aux étrangers d’origine européenne en situation irrégulière ou non, est passée en janvier 2013 de 300 euros par adulte et 100 euros par enfant à respectivement 50 et 30 euros, hors le coût de réacheminement dans les pays d’origine, essentiellement Roumanie et Bulgarie. Si nous pensions ainsi réaliser quelques économies, Arno Klarsfeld, à l’époque directeur de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) nous détrompait superbement : l’économie réalisée est réaffectée à la réinsertion des étrangers… dans leur pays d’origine.

    En 2009, plus de 12.000 personnes en ont bénéficié, pour la plupart des Roumains et des Bulgares.

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  • Affaire Merah : l'énorme bourde de François Hollande au dîner du Crif

    Albert Chennouf-Meyer, le père d'Abel Chennouf, militaire tué par Mohamed Merah à Montauban, a protesté dans une lettre ouverte à François Hollande, après que celui-ci a qualifié dans un discours son fils de musulman, alors que le jeune homme était catholique.

    "Lors de votre intervention au dîner du Crif (...), vous affirmiez dans votre discours (...) que Merah avait assassiné quatre juifs et trois musulmans". "Mon épouse Katia, Tony et Sabrina mes enfants et moi-même, nous nous élevons et condamnons fermement votre inculture, votre agression verbale et votre mépris vis-à-vis de notre enfant Abel Samy Arnaud, qui est catholique de son état et non musulman". "Je vous saurai gré de ne plus citer le prénom de mon fils, laissez-le dormir en paix".

    Hollande avait osé déclarer :

    "C'est le fanatisme et non l'islam, qui a guidé le bras assassin de Merah à Toulouse et à Montauban lorsqu'il a abattu Jonathan, Gabriel, Arieh, Myriam, Imad Ibn Ziaten, Mohamed Legouad et Abel Chennouf. Quatre juifs, trois musulmans. Tous Français".

    Michel Janva

  • Manif pour Tous – Dérapages ?

     Samedi 8 mars à la Mutualité à Paris, la Manif Pour Tous a tenu les assises du « Grenelle de la Famille » auquel assistèrent plus de 5.000 personnes : un beau succès.

    Sur le plateau : les AFC, les protestants, le professeur Joyeux, un juriste, un psychiatre, et quelques autres. Comme à l’habitude la sélection des orateurs est sévère et orientée…

    Si l’on ne peut que souscrire aux 10 propositions publiées à l’issue des assises, on ne peut  par contre qu’être surpris de certaines des 38 propositions qui les accompagnent.

    Que viennent faire dans la Manif Pour Tous :  »une médiation dans les procédures de divorce » ou encore   »un encadrement strict de la PMA »  ? 

    Ce n’était vraiment pas la peine de faire descendre dans la rue des millions de catholique et de braves gens, pour en arriver là. On comprend mieux pourquoi « Civitas » n’avait pas été convié sur le podium !…

      Docteur Luc Perrel

    http://medias-presse.info/manif-pour-tous-derapages/7339

  • Un collectif de juristes étudie l'abrogation de la loi Taubira

    L'Institut famille et République, think-tank de juristes présidé par le professeur de droit constitutionnel Guillaume Drago, planche sur cette hypothèse en vue d'une alternance en 2017.

    Michel Janva

  • À quand un débat contradictoire sur l’immigration en France ?

    En 2007, en Martinique, la chaîne KMT diffusait une émission sur « le génocide par substitution », expression employée dans les années 70 par le poète Aimé Césaire qui voyait dans ce dernier « le remplacement des populations locales par des gens venus d’ailleurs ». Des Brésiliens, des Surinamais, des Colombiens, des Haïtiens, des Dominiquais, comme c’est le cas pour la proche Guyane ou la Guadeloupe, bref, des étrangers ? Absolument pas ! Les quatre personnes présentes sur le plateau s’insurgaient contre l’arrivée massive… des Français : « Il y a de plus en plus de Français, de blancs. » « Ces populations françaises, ces populations blanches » ; « Ces Français se comportent comme des colons » ; « On est dans des transferts de population du fait de la mondialisation et de notre statut particulier », déplore, à tour de rôle, chacun des intervenants.
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  • Un échec cinglant de l’Aipac : Le lobby pro-israélien a-t-il présumé de ses forces ?

    La conférence de l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac) s’est achevée hier. Malgré l’euphorie de façade, c’est l’absence du président Barack Obama et le souvenir proche de la cuisante défaite subie par le lobby dans sa bataille pour entraver les négociations avec l’Iran qui ont dominé.

     

    Les différents chiffres annoncés concernant la conférence annuelle de l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac) n’auront trompé personne. Malgré la présence de 14 000 participants, de plus de deux tiers des sénateurs américains, de dizaines de responsables politiques de haut rang, y compris John Kerry et Benyamin Nétanyahou, c’est bien l’absence de Barack Obama qui en aura été l’élément marquant.

     

    Agacé par l’activisme du lobby qui tient à voir appliquer de nouvelles sanctions contre l’Iran, le président n’a pas honoré le meeting de sa présence. Traditionnel lieu de tous les éloges pour Israël et sa politique, la conférence n’a pas trahi sa réputation. Cependant, quelques semaines seulement après une défaite cinglante de l’Aipac face à l’administration Obama, les intervenants démocrates ont été moins consensuels qu’à l’accoutumée.

     

     

     

    Une forte influence

     

    Fondé en 1951, le puissant lobby pro-israélien aux États-Unis n’est pas habitué aux défaites politiques. Grâce à un réseau influent de soutiens et de riches donateurs, il bénéficie de moyens importants pour influencer la politique américaine. Son objectif affiché est le « renforcement, la protection et la promotion des relations entre les États-Unis et Israël ». L’Aipac défend aussi une doctrine proche de celle des néoconservateurs sur les problématiques proche-orientales, affichant notamment des positions très dures vis-à-vis de l’Iran et de tous les pays supposés hostiles à Israël. Il y a près de trente ans, le président Ronald Reagan n’avait pas cédé face à ses demandes répétées d’annuler une vente d’avions de surveillance militaire à l’Arabie saoudite. Depuis cet « incident de parcours », l’organisation a multiplié les succès. Tous les ans, les principales personnalités politiques américaines se pressent à sa conférence annuelle. Elles y défendent l’amitié entre Israël et les États-Unis et rappellent l’alliance indestructible entre les deux pays.

     

    L’Aipac sponsorise habituellement des projets de loi sur la politique américaine au Proche-Orient qui sont acceptés à l’unanimité par le Congrès, son terrain d’influence favori : l’organisation bénéficie du soutien de nombreux sénateurs généreusement financés par l’organisation et acquis à son projet politique. Elle a activement soutenu les sanctions américaines contre l’Iran, avec plusieurs sénateurs, démocrates comme républicains, qui effectuent depuis de nombreuses années un travail législatif considérable pour accroître ces sanctions.

     

    L’Aipac s’est ainsi rapidement insurgée contre le pré-accord sur le règlement du conflit nucléaire iranien signé le 23 novembre 2013 à Genève. Tout comme Tel-Aviv, elle considère qu’il met en danger la sécurité d’Israël et qu’il convient d’appliquer une approche beaucoup plus ferme contre Téhéran.

     

    Les sénateurs Mark Kirk (républicain, Illinois) et Robert Menendez (démocrate, New Jersey) ont formulé un projet de loi, le Nuclear Weapon Free Iran Act, qui affirme que l’Iran continue de développer son programme nucléaire en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies. Les négociations entamées à Genève ne seraient qu’un subterfuge de Téhéran afin de gagner du temps. L’Iran est présenté comme le principal soutien du terrorisme, ainsi que l’illustrerait son appui au Hezbollah et au régime syrien. Les sanctions auraient amené les autorités iraniennes à négocier ; il serait donc nécessaire de les maintenir et même les accroître. Il est précisé que si Israël, au motif de légitime défense, entreprenait des actions militaires contre les installations nucléaires iraniennes, les États-Unis se devraient de soutenir leur allié (1). Le texte a été critiqué : les rédacteurs affirment par exemple que l’Iran n’a pas le droit d’enrichir de l’uranium et du plutonium dans la mesure où il a ratifié le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), ce qui est faux.

     

    Contourner le veto présidentiel

     

    Présenté au Sénat à la mi-décembre, ce projet de loi s’est rapidement approché de la majorité des deux tiers (67 sénateurs) grâce à une rhétorique qui a permis de ne pas braquer les démocrates : le Nuclear Weapon Free Iran Act serait un outil supplémentaire permettant à Obama de renforcer la diplomatie américaine et de menacer la République islamique d’un durcissement immédiat des sanctions si cette dernière ne respectait pas ses engagements, et ce projet ne serait en rien contraignant pour le président.

     

    L’Aipac a fait de ce projet sa priorité absolue et tous les moyens de communication du lobby ont été utilisés pour le soutenir. On trouvait par exemple, il y a peu, sur son site une lettre-type soutenant le Nuclear Weapon Free Iran Act, à imprimer par les citoyens et à envoyer aux sénateurs, ou encore des vidéos illustrant le danger que représenterait un Iran nucléarisé.

     

    Obama ayant fait de l’apaisement diplomatique avec l’Iran une des priorités de son second mandat, il a menacé le Sénat d’utiliser son veto si d’aventure la loi était ratifiée. Malgré ces mises en garde et celles du leader des démocrates au Sénat, Harry Reid, refusant de mettre le vote de cette proposition de loi au calendrier du Sénat, seize sénateurs démocrates l’ont soutenue au cours du mois de janvier. Avec les soutiens unanimes des républicains, le projet a obtenu cinquante-neuf co-sponsors à la mi-janvier. Il ne manquait qu’une voix aux partisans du projet pour bloquer le Sénat grâce au fillibustering (« obstruction parlementaire »)2 et seulement quelques-unes pour contourner le veto présidentiel grâce à la majorité des deux tiers.

     

    Bob Menendez et Mark Kirk, les deux rédacteurs du projet, se sont distingués au cours de leur carrière politique par des positions très proches des néoconservateurs. Ils ont déjà participé à la rédaction de différents amendements aggravant les sanctions américaines contre l’Iran et affichent un soutien indéfectible à la politique israélienne dès qu’ils en ont l’occasion.

     

    Une surenchère qui ne fonctionne plus

     

    Un front démocrate est apparu face aux partisans d’une augmentation des sanctions. La réalisation du pré-accord avec l’Iran signé à Genève devait débuter le 20 janvier et ce projet risquait d’en compromettre la mise en œuvre et d’être perçu comme une provocation par Téhéran.

     

    Aux côtés du président, on retrouve Harry Reid mais également un groupe de dix présidents de commissions démocrates qui ont publié une lettre en guise d’avertissement aux membres de leur parti qui voudraient se rallier au projet. D’autres personnalités démocrates comme John Kerry, Bill de Blasio ou Hillary et William Clinton affichent tour à tour l’espérance que suscite à leurs yeux une solution diplomatique négociée avec Téhéran. On note également la prise de position de certains think tanks très influents comme Carnegie Endowment for International Peace, dont la présidente Jessica Tuchman Mathews a publié un pamphlet contre le projet de loi.

     

    Les sénateurs démocrates ayant soutenu le Nuclear Weapon Free Iran Act sont accusés de mener une politique qui conduira inéluctablement leur pays à la guerre.

     

    L’Aipac peine alors à trouver de nouveaux co-sponsors au projet et la fermeté dont a fait preuve le président lors du discours sur l’état de l’Union est sans équivoque. Le 29 janvier, trois sénateurs démocrates ont retiré leur soutien après avoir été personnellement convaincus par le président. Le même jour, Menendez a reconnu l’échec de son projet – une défaite qui suivait un autres revers, son incapacité à bloquer la nomination de Chuck Hagel au poste de secrétaire à la défense.

     

    Quelles vont être les conséquences de cette défaite politique pour l’Aipac ? Le lobby essaye depuis de la camoufler en déclarant officiellement soutenir les efforts de la diplomatie américaine. L’intransigeance d’Obama s’est révélée victorieuse. Ce précédent pourra t-il faire évoluer la fin du mandat d’Obama et décomplexer sa politique au Proche-Orient ?

     

    Menendez et Nétanyahou ont certes multiplié à la tribune de la conférence, en ce début mars, les attaques contre la République islamique, la comparant à la Corée du Nord avec des dirigeants qui « aiment la mort ». Ils ont également défendu l’existence millénaire d’Israël ou l’indivisibilité de Jérusalem.

     

    Mais cette fois la surenchère rhétorique n’a pas fonctionné. Le président Obama avait confirmé la veille à son homologue israélien la nécessité de faire des compromis pour résoudre le conflit israélo-palestinien et John Kerry a rappelé qu’il n’était pas question d’évoquer de nouvelles sanctions contre l’Iran tant que le processus diplomatique était en cours. Depuis bien longtemps l’atmosphère n’avait semblé aussi lourde autour de cette conférence, et ce ne sont pas Robert Menendez ni Benyamin, Nétanyahou, habituellement très applaudis, qui pourront dire le contraire.

     

    Notes :

     

    1 Mark Landler, Jonathan Weismanjan, Obama Fights a Push to Add Iran Sanctions, The New York Times, 13 janvier 2014

    2 Procédure permettant aux partisans d’un projet de loi menacé par un veto de bloquer le fonctionnement du Sénat grâce à des discours-fleuves.

    ORIENTXXI

    http://fortune.fdesouche.com/331605-un-echec-cinglant-de-laipac-le-lobby-pro-israelien-a-t-il-presume-de-ses-forces#more-331605