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lobby - Page 2431

  • Les adversaires du mariage pour tous bloquent les Champs Elysées

    Concert de klaxons, drapeaux bleus, blancs, roses et voiture de mariés : plus de 200 opposants au mariage homosexuel ont organisé dimanche un « happening » sur les Champs Elysées, a constaté une journaliste de l’AFP.

    Ils étaient environ 250 à bloquer momentanément la célèbre avenue de la capitale, a-t-on appris de source policière, la figure de proue des opposants au texte sur le mariage homosexuel Frigide Barjot, évoquant de son côté la présence de « plus de 400 voitures ».

    Rendez-vous avait été donné à la presse au petit matin devant le Conseil d’Etat, près du Palais-Royal.

    Frigide Barjot, vêtue de son désormais incontournable sweat-shirt rose, y a réclamé que le Conseil rende public son avis sur la question qu’elle juge « tenu secret » ce qui illustre, dit-elle, une « volonté de ne pas dire la vérité aux Français ».

    Selon elle, « la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire administratif a rendu un avis qui dit clairement les choses sur le fait que le mariage a été explosé par la volonté d’égaliser les couples de même sexe avec les couples de sexe différents ».

    Les membres de l’institution y « soulignent que cela crée une différenciation irréductible entre les mariages de personnes de sexe différent et les mariages de personnes de même sexe en faisant disparaître la présomption de paternité. C’est très grave », dit-elle.

    « Il va falloir le dire aux Français, cette loi (...) institue que la filiation est changée et que donc la PMA (procréation médicalement assistée) et la GPA (gestation par autrui) se trouvent inévitables », estime l’humoriste catholique, bien que ces questions ne figurent pas dans le texte.

    « Y a pas d’ovules dans les testicules »

    Après une escale au pied de l’obélisque de la place de la Concorde, où les militants ont notamment brandi devant ce symbole phallique une pancarte « Y a pas d’ovules dans les testicules », ils ont remonté la plus célèbre artère parisienne en chantant la Marseillaise ou des slogans comme « Les Français parlent au François » et « Hollande, ta loi, on n’en veut pas ».

    Un couple de mariés en tenue « Charlène et Etienne » a alors rejoint le cortège à bord d’une voiture décapotable, un jeune maire célébrant fictivement leur mariage en lisant les articles du code civil, qui sera amené à être modifié avec le projet.

    Le débat-marathon sur le projet de loi s’est achevé samedi après environ 110 heures de discussions. Le texte doit être adopté mardi par l’Assemblée nationale mais il devra ensuite franchir l’étape du Sénat, à partir du 18 mars.

    Les opposants, qui avaient rassemblé 340.000 personnes d’après la police, 800.000 à un million selon les organisateurs le 13 janvier, appellent de nouveau à descendre dans la rue le 24 mars, l’événement de dimanche constituant selon Frigide Barjot, un « teaser » de cette « grande manifestation ».

    Malgré le cheminement du texte au Parlement, les anti-mariage gay assurent qu’ils ne baissent pas les bras, leur figure de proue soulignant que « la marche parlementaire n’empêche pas la marche du peuple ».

    Ils ont de nouveau réclamé dimanche la tenue d’un référendum et indiqué qu’ils comptaient « interpeller toutes les institutions » du pays contre le projet. Ils prévoient notamment de se rendre devant l’Assemblée mardi pour y tenir « un bureau de vote » de 9 heures à 18 heures, invitant aussi les Français à se prononcer contre le texte sur leur site internet (lamanifpourtous.fr). Ils prévoient également de déposer le 15 février une pétition ayant recueilli « plus de 500.000 signatures » au Conseil économique, social et environnemental(Cese).

    Libération

    LIRE ÉGALEMENT : Pourquoi Barjot veut 500.000 signatures contre le mariage pour tous DECRYTPAGE - Les opposants au mariage pour tous ont lancé une pétition et espèrent recueillir 500.000 signatures pour saisir le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Une manière, selon eux, de pousser le gouvernement à retarder le projet de loi, qui arrive mardi à l’Assemblée nationale. Sur Le JDD

    http://www.actionfrancaise.net

  • Du mariage gay à la G.P.A. en passant par la P.M.A., le spectacle du fétichisme marchand se révèle comme le triomphe universel de la vie inversée… par Gustave LEFRANÇAIS

    « Les enfants sont là transformés en simples articles de commerce… »

    Marx en 1847, rédacteur de l’« Adresse inaugurale » de l’Association internationale des travailleurs pour l’abolition de l’argent et de l’État

     

    « Le facteur déterminant, en dernier ressort, dans l’histoire,

    c’est la production et la reproduction de la vie immédiate »

     

    Engels en 1884, L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État

     

    « Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la P.M.A., la G.P.A. ou l’adoption… Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine,

    quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant…»

     

    Pierre Bergé en 2013, entrepreneur en confection de luxe, homme d’affaires et mécène de toutes les impostures du marché narcissique du faux triomphant

     

    Il y a bientôt près de deux siècles, les groupes maximalistes de la critique radicale qui défendaient une conception ontologique et émancipée de la famille humaine eurent l’intelligence et la profondeur de démontrer que la famille policée, progressivement domestiquée par la civilisation du profit ne pouvait déboucher, par la nécessité historique implacable des affaires, que sur la prostitution universelle dans l’artificiel illimité.

     

    Des vieilles insurrections paysannes de jadis aux soulèvements ouvriers qui ne cessèrent de s’ensuivre contre la modernité capitaliste de l’oppression, les solidarités vivantes de la filiation familiale ont toujours constitué des axes dynamiques et expressifs autour desquels l’indiscipline, la mutinerie et le soulèvement communautaire pouvaient durablement s’installer contre le travail d’atomisation des spéculations du négoce. Le Chouan de 1793, le Communard de 1871 et le Sidérurgiste de 1979 avaient la force et la volonté de se battre parce que leur lutte de classe contre l’ignominie économique et politique se charpentait d’emblée sur la détermination enracinée des relations affectives qui faisaient la solidité de la maisonnée et de la parentèle. Et ce parentage historique, vivace par delà les pesanteurs obscurantistes limitées de l’Ancien Régime qui avait dû composer avec la puissance établie des communaux ancestraux, conservait fondamentalement le sens de la tradition primordiale de la longue durée millénaire, là où la communauté organique, ignorant la loi de l’argent et de l’État, produisait pour le seul bien vivre humain.

     

    Avec la domination pleinement réalisée de la marchandise, les lignages d’avant le règne absolu de l’accaparement qui pouvaient être encore utilisés à contre-pied lors de la phase d’ascension du Capital, n’ont plus décidément aucune utilité puisqu’ils témoignent justement de ce temps révolu où la généalogie des hommes échappait encore pour une part au cannibalisme de l’appropriation. Par la dialectique de l’obscurantisme illimité de la démocratie du calcul et de l’avilissement, la séparation généralisée des hommes de leur propre existence exulte, et ainsi doit disparaître toute pratique unitaire de la réalité, toute communication personnelle directe entre les humains qui ne serait point préalablement médiée par la représentation narcissique des échanges. Selon le progrès moderniste de l’accumulation capitaliste d’une production obligatoirement séparée et séparante, l’unité et la communication deviennent l’attribut exclusif du fétichisme de la marchandise. La réussite du système historique de la séparation spectaculaire est alors la marchandisation exemplaire du monde de tous les comportements des humains asservis.

     

    Comme le dit Marx, dès ses premiers textes, et ce au total rebours de tous les idiots utiles du progressisme du mondialisme du bénéfice : dans la société de l’Avoir, la production ne produit pas seulement l’homme comme une marchandise, la marchandise humaine, l’homme destiné au seul rôle de marchandise, elle le produit conformément à cette destination, « comme un être déshumanisé aussi bien intellectuellement que physiquement… Immoralité, dégénérescence et ilotisme… »

     

    Le système du fétichisme marchand édifié sur l’isolement est une production circulaire de l’isolement narcissique. L’isolation spectaculaire assure la technique de développement de la marchandise et le développement technique de la marchandisation isole toujours et toujours plus en retour. Chaque pas en avant de la libération des mœurs telle que prônée par l’extrême gauche du Capital qui n’est là pas autre chose que l’avant-garde de la profitabilité générale, aboutit de fait à marchandiser toujours davantage les corps, les cœurs et les âmes, et tous les avancements sélectionnés par le système spectaculaire sont de la sorte ses armes nouvelles pour le renforcement constant des conditions d’isolement et d’esclavage des pitoyables et incommensurables foules solitaires.

     

    L’origine et le principe du spectacle de la marchandise c’est la perte d’unité du vivre authentique, et l’expansion gigantesque de la sexualisation marchande par la mercantilisation systémique du sexe exprime la totalité de cette corruption où la vraie jouissance radicale du qualitatif réfractaire est transmutée en vulgaire faux plaisir de la quantité commerciale. Le spectacle de la liberté des mœurs n’est que le langage commun de cette séparation où ce qui relie les spectateurs apprivoisés n’est finalement qu’un rapport irréversible à leur propre vie fausse laquelle maintient leur isolement infini dans ce spectacle de schizophrénie mégapolitaine où l’orgasme illusoire réunit des errances humaines séparées mais en ne les réunissant toujours qu’en tant qu’épaves séparées dans la grande déambulation égarée des braderies lamentables.

     

    Par delà la ridicule comédie théâtrale du mariage gay qui ne concerne d’ailleurs pas la masse des spectateurs homosexuels mais plus exactement la nomenklatura étatique et médiatique de ceux qui entendent en contrôler le marché, il faut, en premier lieu, rappeler qu’il est dans la logique du Capital de dissoudre tout ce qui lui était antérieur après en avoir épuisé toutes les ressources possibles puis de le refaçonner à l’image du parcours totalitaire de la pure démocratie de la mesure mercantile à la page.

     

    Désormais, le spectacle du fétichisme marchand s’est emparé de la totalité du monde et la liberté despotique de l’argent est enfin parvenue à élaborer la fabrique démocratique universelle de cette marchandise si originale qu’est l’être humain chosifié jusqu’en son intimité sexuelle et émotionnelle la plus profonde. Tout s’achète et tout se vend dans le procès réalisé de la mondialisation capitaliste flamboyante qui a digéré toutes les manifestations du vivre humain pour les réécrire adéquatement au marché totalitaire des échanges narcissiques du commerce de l’aliénation consommatoire.

     

    Ainsi, le sexe est d’abord une transaction affairiste et son commerce accru depuis la libéralisation des marchés du désir machinique tant prônée par l’extrême gauche du Capital à partir de la mystification libéralo-libertaire de 68 qui est venue cacher la colère ouvrière radicale qui fit alors si peur, se montre essentiellement comme croissance et mobilité ininterrompues des innovations aliénatoires nécessaires à l’ajustement structurel du despotisme de la possession. La libération sexuelle est le mouvement par lequel la marchandise se libère des traditions de l’avant-marchandise pour imposer la pure domination du marché de l’offre et de la demande qui permet dès lors le trafic des hommes, des femmes et des enfants conformément à tous les désirs réifiés de la logique du marché des sexualités mécaniques librement circulantes.

     

    Quel esprit lucide doté d’un tant soit peu de vivacité intellectuelle pourrait s’étonner que l’économie politique du mariage gay et l’ensemble de ses conséquences, la P.M.A. (procréation médicalement assistée) et la G.P.A. (gestation pour autrui) correspondent impeccablement à une époque qui veut que nous cessions de ressembler à la souche subversive de notre provenance en la vieille communauté de l’Être qui fit tout à la fois, nos jacqueries incessantes, la Commune de Paris et les grèves séditieuses du siècle dernier, pour nous amener à devenir la stricte duplication conforme de l’industrie moderne de la misère généralisée de tous les marchés narcissiques concevables où il est tout à fait normal de louer ou d’acheter un utérus puisque l’enfant est bien entendu une fourniture comme une autre.

     

    L’argent qui possède la spécificité de pouvoir tout s’approprier est par son universalité advenue la toute-puissance spectaculaire d’un pouvoir sans bornes, celui du cosmopolitisme de la marchandise démocratique qui peut tout commercialiser ; les rêves, les peurs, le sang, le sperme, la vie et la mort. Ceux qui s’en étonnent ou s’en effraient et qui sont encore tellement aveuglés qu’ils croient qu’il pourrait en être autrement n’ont décidément rien compris et sont finalement les meilleurs alliés de ce à quoi ils prétendent s’opposer. La perversion et la confusion de toutes les qualités humaines et naturelles sont inhérentes à la nature déterministe de ce qu’est l’argent en son mouvement historique incœrcible. Et le fétichisme de la marchandise en tant que nature générique aliénée et aliénante de l’humain n’est rien d’autre que la puissance aliénée de l’humanité.

     

    Ceux qui espèrent pouvoir arrêter la folie de l’argent en demeurant sur le terrain de l’argent et en prétendant le contenir ne voient précisément pas que son identité est d’être expressément irrépressible et ingouvernable. Il n’y a pas d’argent propre car celui-ci est par essence la puissance de corruption qui déporte l’être dans une abjection générale qui confond et échange tout dans une dégradation absolue où toute activité se voit emprisonnée dans les infections du paraître et de l’avoir. Par là même, on en revient au vieux et seul vrai débat qui compte; celui de Misère de la philosophie rédigé en 1847 qui nous a clairement montré que l’argent n’a pas « un bon et un mauvais côté » et que la pensée défectueuse et rudimentaire qui récuse les effets abominables de la loi du fétichisme marchand tout en entendant préserver les catégories capitalistes du système des objets fait montre d’un cynisme d’emmuré.

     

    Que certains qui entendent pourtant demeurer dans la civilisation du travail du profit bougonnent contre la réforme capitaliste du mariage en s’alarmant que l’enfant y deviendra assurément une marchandise, illustre merveilleusement toute la perfidie d’un univers où le citoyen est constitutionnellement un consommateur d’illusions. La marchandise est cette illusion en tout lieu effectivement réalisée et le spectacle du monde de l’argent inéluctable sa manifestation générale. En effet, il y a bien longtemps que le spectacle du pécule est devenu l’autre face de la vie arraisonnée par l’artifice : l’équivalent général abstrait de toutes nos existences monétisables.

     

    On ne peut à la fois vouloir sauvegarder l’argent et préserver l’humain… Il faut choisir et il convient de se défaire de ce mythe qui nous conditionne à pouvoir envisager d’accepter l’absurdité d’une économie et d’une politique qui ne seraient pas ce qu’elles ont toujours été par nature et non point par accident; le long et douloureux arrachement des hommes à la vie cosmique et sacrale de la communauté d’antan, jetés dans des sociétés de profanation croissante dont le monothéisme de la marchandise est le stade suprême dorénavant accompli pendant que le temps des monarchies fut, lui, cette longue étape de transition indispensable qui permit aux spéculations du sacré de liquider graduellement les traces résistantes de l’immonayable sacral à proportion du profane qui s’étendait de plus belle.

     

    La théorie vraiment critique est ennemie de toute idéologie de l’argent amendé, épuré, purgé, purifié ou réaménagé, et elle sait qu’elle l’est parce qu’elle est avertie que la réalisation toujours plus poussée du fétichisme de la marchandise à tous les niveaux, en rendant toujours plus difficile aux humains de reconnaître et de nommer l’in-humanité de leur propre abaissement, les place dans l’alternative de refuser la totalité de ce déchoir, ou rien. La pensée qui pense en vérité a dû dès lors apprendre que l’on ne peut pas combattre l’aliénation de la monnaie et ses aboutissements sous des formes monnayant encore l’aliénation.

     

    Pour l’inter-collectif L’Internationale, Gustave Lefrançais http://www.europemaxima.com/

  • Le « mariage » pour quelques uns est en fait une menace « pour tous »

    Dans le concert des arguments développés par les « pour » et les « anti » mariage gay, il est une voix qu’on n’a jamais entendue : celle de la langue française.

    Au cours de mes 40 années d’enseignement (collège et lycée) en qualité de professeur de Lettres Classiques, j’ai toujours attaché une grande importance à la valeur des mots. Choisir le mot exact, le « polir sans cesse » comme disait Boileau, c’est à la fois s’assurer qu’il exprime parfaitement ce que l’on veut dire mais c’est aussi s’assurer que l’on sera bien compris de son auditoire.

    La polémique que suscite le projet de loi sur le mariage gay offre un bel exemple de cette dilution de la pensée dans le brouillard d’une terminologie approximative. A force de triturer les mots dans tous les sens, les mots n’ont plus de sens et l’opinion déboussolée y perd son latin. Les slogans réducteurs répercutés par les médias ne font qu’entretenir la confusion au point qu’on a parfois l’impression d’avoir perdu le sens commun.  Prenons quelques exemples.

    Premier exemple : La notion de « couple » homosexuel est-elle adaptée ? La réponse est non.

    Si l’on se réfère à la terminologie du « Bon Usage », l’assemblage de deux éléments de même nature ne constitue pas un « couple » mais une « paire ». Ainsi, on dira une paire de ciseaux, une paire de lunettes et non un couple de ciseaux ou un couple de lunettes. Il en est de même pour les êtres vivants. Deux bœufs assemblés sous le même joug forment une paire de bœufs et non un couple de bœufs. Deux jumeaux de même sexe constituent une paire de jumeaux et non un couple de jumeaux. On pourrait multiplier les exemples.

    La langue française nous indique clairement que la notion de « couple » repose sur un principe de différenciation et d’altérité. Le couple, c’est « un homme et une femme unis par des relations affectives, physiques » (Robert 2012). La prise en compte de la fin de la définition ne doit pas faire oublier le début. La distorsion sémantique à laquelle on s’adonne chaque fois qu’on évoque un « couple » homosexuel crée une confusion dommageable que rien ne peut justifier, pas même une évolution des mœurs. Il s’agit bien ici d’appeler un chat « un chat ».

    Deuxième exemple : qu’est-ce qu’un parent ?

    La reconnaissance officielle du « couple » homosexuel entraîne nécessairement – tout le monde le sait – une modification du Code Civil. La disparition des mots « père » et « mère » au profit de la notion de « parent 1 » et « parent 2 » n’est en fait qu’une supercherie linguistique doublée d’un mensonge puisque le mot désigne étymologiquement les deux personnes (père et mère) qui conjointement sont à l’origine de toute naissance. En latin, le verbe parere veut dire « engendrer » pour le père, et « enfanter » pour la mère. Comment peut-on expliquer à un enfant que ce mot de « parent » (quel que soit son numéro) s’applique à une personne qui est totalement étrangère à sa naissance, un clandestin en quelque sorte ? La loi peut-elle cautionner ce mensonge ?

    Ces deux exemples suffisent à démontrer que la terminologie avancée par les partisans de la loi n’est qu’un écran de fumée destiné à masquer une stratégie plus sournoise que les récentes manifestations viennent d’ailleurs de confirmer. Il semble en effet que les partisans du « mariage pour tous » se soient déjà engouffrés dans une brèche : l’incohérence du projet de loi :

    Une incohérence interne à la loi : un « couple » homosexuel est par définition stérile. Il est donc logique que les homosexuels aient recours à des artifices s’ils veulent avoir des enfants. C’est le sens de leur revendication première : le droit à l’adoption, baptisé outrageusement « droit à l’enfant ». Le projet de loi prévoit cette disposition mais interdit la PMA (procréation médicalement assistée pour les femmes) et la GPA (gestation pour autrui pour les hommes c’est-à-dire le recours possible à une mère porteuse).

    Comment justifier cette contradiction alors que la loi du « mariage pour tous » est présentée comme une extension des droits ?

    Les récentes manifestations des partisans du mariage ont clairement démontré que les homosexuels entendaient s’appuyer sur cette contradiction pour pousser plus loin leurs exigences. Sur cette question, on note les premiers signes d’un fléchissement de la part des promoteurs de la loi. Le recours à la PMA, exclue dans un premier temps, pourrait faire l’objet d’un amendement présenté par les députés de la majorité. Cette concession, logique en elle-même, met à nu la vraie nature du débat.

    Le « mariage pour tous », présenté au départ comme l’objectif essentiel, apparaît de plus en plus clairement comme un simple point de passage, une étape transitoire pour obtenir « in fine » une égalité de droit pleine et entière avec les couples hétérosexuels stériles.

    Comme le droit à l’adoption ne changera pas grand-chose à la situation des homosexuels, vu les réticences de la plupart des états à confier des enfants à des homosexuels, c’est bien sur la PMA et la GPA que se concentre toute la pression. Une fois acquis le droit à la PMA pour les femmes homosexuelles, comment interdire aux hommes, au nom de ce même principe d’égalité, d’avoir recours à la GPA ? Si c’était le cas, il y aurait là une discrimination incompréhensible, voire une injustice, tout à fait contraire à l’esprit même du projet de loi.

    Le piège des slogans

    Il est une autre supercherie linguistique qu’il convient de dénoncer et qui tient au discours même des homosexuels.

    Pendant longtemps, leur combat a été placé sous le signe du « droit à la différence », droit qui leur a été reconnu par l’ensemble de la communauté nationale avec la création du PACS. Aujourd’hui, le thème du « droit à la différence » a totalement disparu du glossaire homosexuel. Bizarre !

    Ce virage à 180 degrés a quelque chose de surprenant et pourtant personne ne s’en étonne. Il est vrai que le slogan « le mariage pour tous » est plus rassurant et plus rassembleur que « le droit à la différence » jugé sans doute trop « clivant » pour employer un terme à la mode, un concept dépassé en tout cas que l’on range sans complexe au rayon des accessoires.

    Au contraire, « le mariage pour tous » sonne comme un appel à la fête, à la fusion universelle de toute l’humanité, un remake d’ « Embrassons-nous, Folleville », en somme une préfiguration du « paradis pour tous ». Qui peut résister à un tel programme ?

    Malheureusement, cette vision édénique du mariage est en décalage complet avec la réalité des faits.

    Il est d’abord étrange que le PACS ait eu si peu de succès auprès de la communauté homosexuelle alors que cet aménagement de la législation était notamment prévu pour elle. Et si le mariage présente tant d’attraits, comment expliquer que tant d’hommes et de femmes, de la base jusqu’au sommet de l’Etat, choisissent l’union libre c’est-à-dire le non-mariage ?

    Il est notable également que nombre d’homosexuels vivent leur vie le plus naturellement du monde sans réclamer nécessairement le passage devant Monsieur le Maire. Certains même s’étonnent de ce déchaînement médiatique sur une question qui leur est totalement étrangère. Alors, au bout du compte, que penser de tout ce tapage, de tout ce galimatias ?

    Pas grand chose, sinon que derrière ces acrobaties sémantiques ou stylistiques, il y a la volonté de nier une évidence.

    La négation d’une évidence

    Quel que soit le mode de procréation choisi, la naissance d’un enfant est nécessairement le résultat de la rencontre de deux cellules, masculine et féminine. La différenciation sexuelle est constitutive de l’être humain, même si les choix de vie peuvent ensuite amener certains individus à la vivre différemment. De ce fait, on ne peut admettre qu’une simple évolution des moeurs soit un argument suffisant pour modifier le statut du couple et celui de la famille, tels qu’ils nous ont été transmis depuis les origines de notre civilisation.

    Les Romains eux-mêmes, qui pratiquaient librement et indifféremment les deux formes de sexualité, n’ont jamais songé à remettre en question ce mode d’organisation de la famille pour une raison très simple mais essentielle : cette structure de la cellule familiale est la seule à garantir la filiation. Grands législateurs (ne pas oublier au passage que notre Code Civil découle directement du Droit Romain), ils ont toujours tenu à préserver ce socle de l’organisation sociale.

    Quant à l’adoption, très courante à Rome, elle a toujours été soigneusement encadrée par tout un arsenal juridique de manière à préserver l’intégrité des liens du sang. De ce fait, l’adoption n’était juridiquement admise que dans le cadre d’une famille déjà constituée et sur le modèle du couple hétérosexuel.

    Jamais deux sans trois

    Mais il y a plus grave : la stérilité naturelle du « couple homosexuel » induit nécessairement l’intervention d’un tiers de l’autre sexe pour le rendre fécond. Dès lors, l’accès à la PMA ou à la GPA (quelle que soit la procédure adoptée, c’est-à-dire avec ou sans rapport sexuel) conduit à s’interroger sur la nature de ce prétendu « couple » qui ne peut assurer à lui seul son désir d’enfant. Ce qui revient à dire que le contrat de mariage que signeraient deux personnes de même sexe inclut nécessairement l’intervention prévisible d’une troisième personne. Il ne s’agit donc plus d’un « couple » mais d’une « triade », une forme d’adultère biologique accepté et reconnu par la loi. Sans parler des inévitables dérives financières qu’entraînera nécessairement la recherche effrénée de donneurs et de mères porteuses. Dans certains pays, on assiste déjà à des combinaisons multiples où les homosexuels s’adjoignent – pour un temps ou pour longtemps et moyennant finances – le concours d’une ou plusieurs personnes pour mener à bien leur projet. Nous sommes là devant le risque majeur d’une marchandisation de l’enfant et par extension de la vie humaine. L’embryon devient un objet de convoitise assimilable à n’importe quel produit de consommation. Dans un proche avenir, on peut même imaginer l’achat en pharmacie de paillettes de sperme ou d’ovules congelées qu’on pourrait se procurer aussi facilement que la pilule contraceptive ou le Viagra, le tout remboursé par la Sécurité Sociale, au nom de ce « droit à l’enfant » brandi comme un dogme par les partisans de la loi.

    Au terme de cet argumentaire, une conclusion s’impose

    Le « mariage » pour quelques-uns est en fait une menace « pour tous » :

    A l’évidence, l’adoption de ce projet de loi fait courir à notre société un danger d’autant plus grand qu’il est paré de toutes les vertus aux yeux du plus grand nombre.

    Pour employer le langage des internautes, c’est un dangereux « cheval de Troie » qu’on introduit dans la législation française. « Malheureux citoyens, quelle folie est la vôtre ! » s’écriait Laocon en voyant les Troyens disposés à introduire ce cheval maudit dans les murs de leur ville (Enéide, II, 42).

    Abandonné sur la plage, ce cheval imaginé par Homère avait tous les attraits d’un cadeau des dieux. Les Troyens sont restés sourds à l’avertissement de Laocoon. Ils ont fait mieux. Pour faciliter l’entrée du cheval dans la ville, ils n’ont pas hésité à abattre une partie de leurs murailles. On connaît la suite ! …

    Il est vain d’imaginer qu’on puisse contenir toutes les dérives inhérentes au projet de loi tel qu’il est présenté aujourd’hui. C’est bien sur la notion même de « mariage pour tous » qu’il faut se battre et résister. Si cette digue saute, le risque de submersion est hors de tout contrôle.

    Daniel Godard
    Professeur de Lettres Classiques
    Nephtar et Nephtali
    28/01/2013  http://www.polemia.com

  • Quand la chimie contamine notre eau

    Peut-on boire sans crainte l’eau du robinet ? C’est ce qu”affirme Janez Potocnik, commissaire européen en charge de l’environnement. Mais les scientifiques qui analysent les substances rejetées dans nos eaux se montrent plus réservés. En effet, ils observent chez les poissons et les amphibiens des troubles de la masculinisation, des hypertrophies du foie et des branchies… Chez l’homme, les phénomènes d’allergies et de résistance aux antibiotiques progressent.

    Dans les pays en voie de développement, la situation est plus dramatique encore : en Inde, où l’industrie pharmaceutique européenne a délocalisé une partie de sa production, le chercheur Joakim Larsson a mesuré des concentrations en antibiotiques un million de fois supérieures à la normale. Maladies chroniques, fausses couches, naissance de nourrissons handicapés se multiplient.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Égypte : Les Frères Musulmans veulent islamiser l’armée

    LE CAIRE (NOVOPress) – Devant la révolte actuelle contre le régime islamiste, les Frères musulmans souhaiteraient que l’armée réprime l’opposition, comme du temps de l’ancien régime. Une tâche que les militaires égyptiens ne semblent pas prêts à assumer.

     

    Après avoir décrété le 27 janvier l’état d’urgence dans trois provinces (Port-Saïd, Ismaïlia et Suez) situées sur le canal de Suez, le gouvernement égyptien des Frères musulmans voudrait que l’armée soit à nouveau en première ligne pour mater la rébellion. Or, l’armée ne se laissera pas entraîner à affronter les citoyens, surtout sous la direction des islamistes.

    Le général Abdelfattah Al-Sissi, ministre de la Défense et chef des Armées, ne semble pas très emballé à l’idée de jouer ce rôle. Il se rappelle le prix que l’armée a eu à payer pendant la période de transition d’un an et demi quand elle avait dirigé le pays et avait été amenée à se battre contre les forces politiques et les manifestants.

    La question est de savoir si l’armée se mettra au service du président Mohamed Morsi et des Frères musulmans, ou si au contraire l’armée défendra la souveraineté du peuple. Les « Frères » ont donné à l’armée le droit d’arrêter des civils et lui demandent d’appliquer un couvre-feu alors qu’au moment de leur prise du pouvoir, ils ne cessaient de revendiquer leur réussite suite à l’exclusion de l’armée du pouvoir.

    Ce que souhaiteraient « les Frères », c’est une armée à la pakistanaise. Sur le modèle de Zia ul-Haq, ex-président du Pakistan et conséquent chef des armées de son pays, qui avait transformer une armée apolitique en armée islamiste. A l’époque, ce dernier, avait commencé par introduire l’enseignement religieux dans les académies militaires. Pour avancer dans sa carrière, un officier devait non seulement être un bon professionnel, il devait aussi lire les préceptes coraniques concernant la guerre.

    Pour y parvenir à son but, Morsi espère qu’Al-Sissi continuera d’occuper le ministère de la Défense jusqu’aux élections législatives d’avril prochain, élections qu’il espère encore pouvoir remporter. Ensuite, puisque les Frères Musulmans auront le pouvoir de le faire, nul doute qu’ils chercheront à écarter ce général.

    Comme nous le confirme le journal AsiaNews.it, le but du pouvoir en place semble d’être l’islamisation de toutes les couches de la société égyptienne. Si cet objectif de prise de contrôle de l’armée aboutit, plus rien ne pourrait en effet empêcher Morsi de faire de l’Égypte une nouvelle dictature islamique.

    Julien Lemaire http://fr.novopress.info

  • la fraude des mots et l'extention du domaine du marché

    Comme les lecteurs de Polémia le savent, « la perversion de la Cité commence par la fraude des mots » (Platon). « Mariage pour tous », « homoparentalité », mais aussi « gestation pour autrui », « don de gamètes » : autant que les mots « sans-papiers », « migrants », « jeunes » ou « incivilités », ces termes sont biaisés et mensongers. Certes, l’euphémisme trompeur n’est pas nouveau dans le domaine de la sexualité et de l’intime, l’IVG (et l’IMG ou interruption médicale de grossesse) ayant depuis longtemps remplacé le vilain « avortement ». Mais, parce que « la pensée est impuissante sans parole et qu’un certain vocabulaire condamne non seulement au mensonge exprimé mais au raisonnement tordu » (*), il nous faut refuser les mots du politiquement correct et dénommer clairement ce dont il s’agit.


    Le mariage pour tous existe déjà. Tous les célibataires peuvent se marier, mais pas avec n’importe qui : on n’épouse pas un parent proche, plusieurs personnes, une personne de même sexe ou une personne déjà mariée. Le prétendu « mariage pour tous » est donc en fait un mariage entre personnes de même sexe et c’est comme cela qu’il doit être nommé (ce que les Anglo-Saxons ont l’honnêteté d’admettre puisqu’ils parlent de same-sex marriage). Le terme de « mariage pour tous » est destiné à nous sidérer et à désarmer la critique. Car comment peut-on être contre le mariage « pour tous » ? Une si jolie expression qui évoque la culture pour tous, la santé pour tous, ou encore une manif sympa, « Tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais ».

    De même, le terme homoparentalité est-il tout sauf neutre. Ce néologisme a été forgé en 1997 par l’Association des parents et futurs parents gays et lesbiens – un lobby s’il en est. Le fait qu’il soit largement admis et repris aujourd’hui est une victoire sur les cerveaux. On impose le mot afin de banaliser la chose. Et l’ouverture de l’adoption aux couples homosexuels va faire monter les enchères sur le marché de l’adoption internationale, en augmentant la demande pour une offre stable ou en baisse du produit le plus convoité : un enfant en bas âge et en bonne santé (prix dans les agences américaines : 30.000 dollars). Bien sûr, là encore, on joue sur les mots en parlant de frais d’agence, de compensation des frais de grossesse, de donation (obligatoire) à l’orphelinat, ou autres euphémismes destinés à masquer la réalité de ce qui est un business.

    Penchons-nous à présent plus avant sur les questions autour de la procréation médicalement assistée (PMA), puisque le débat est en train d’émerger et que beaucoup moins de choses ont été dites sur ce point pour le moment.

    La Gestation pour autrui (GPA) d’abord : quelle jolie expression, n’est-ce pas ? Et ils y tiennent, à ce qu’on l’utilise, et font les gros yeux à ceux qui parlent de « mère porteuse » (les lecteurs qui auraient eu le courage de regarder Interdits d’enfants, le téléfilm de propagande diffusé sur France 2 le 9 janvier, comprendront de quoi je parle). Elle est si jolie, cette expression, se terminant par un mot français un peu désuet – autrui. Dans « autrui », on entend altruisme. « Autrui » nous rappelle aussi les Évangiles : « Fais à autrui ce que tu voudrais qu’il te fasse ».

    Pourtant si l’on examine la chose, où est l’altruisme ? Les mères porteuses sont rémunérées. Elles sont rémunérées parce que si elles ne l’étaient pas, il n’y aurait pas de mères porteuses. C’est aussi simple que cela. Au pays phare de cette innovation, les USA, le prix de la location d’un ventre est de 40.000 euros en passant par une agence (et beaucoup moins si les parties se mettent d’accord directement). L’autorisation de cette pratique dans d’autres pays a permis de casser les prix : c’est 10.000 euros en Inde et 20.000 en Ukraine. Seule une petite partie de ces sommes va aux mères porteuses elles-mêmes.

    Quant à la réciprocité (« Fais à autrui… ») qui est au fondement de la règle d’or de l’éthique et des Évangiles, parlons-en. On n’a encore jamais vu une Américaine de la classe moyenne supérieure louer son ventre à une Ukrainienne pauvre ! Les femmes qui louent leur ventre pour neuf mois ont toujours moins d’argent que celles qui ont recours à ce service. Comme souvent, ce rapport économique a aussi une dimension raciale. Ce sont souvent des femmes de couleur qui louent leur ventre pour la gestation de bébés le plus souvent blancs : des Noires américaines et maintenant, avec le développement du tourisme procréatif, des femmes indiennes ou thaïes. Il y a aussi, bien sûr, aussi des femmes blanches : des Américaines blanches de la petite classe moyenne qui ont besoin d’argent, par exemple pour payer la scolarité de leurs propres enfants, et aussi des Ukrainiennes et des Géorgiennes depuis 1997, c’est-à-dire depuis l’effondrement économique des pays ex-soviétiques.

    La « gestation pour autrui » est donc bien mal nommée. Sans doute est-ce volontaire. C’est un slogan publicitaire qui masque la violence du rapport de force économique. Il serait plus honnête de parler de mères porteuses et de maternité de substitution, comme le font les Anglo-Saxons, avec les termes surrogate mothers (opportunément abrégé en surrogates) et surrogacy. Mais ce qui gêne les tenants de la dite « GPA » dans le terme de « maternité de substitution », c’est qu’on nomme « mère » celle qui n’est pour eux que la gestatrice et en aucun cas la mère de l’enfant. La dite « GPA » a d’ailleurs explosé depuis que, après avoir séparé maternité sociale et maternité biologique, les évolutions de la médecine ont permis de diviser la maternité biologique elle-même en deux. En effet, les mères porteuses étaient rarissimes du temps où il fallait en passer par un rapport sexuel, et rares encore avec l’insémination artificielle car peu de femmes sont prêtes psychologiquement à abandonner ainsi leur enfant et à affronter le stigmate social qui va avec. Mais depuis que la fécondation in vitro (FIV) est maîtrisée, la porteuse ne fournit souvent que l’utérus (et tout son environnement évidemment), l’ovule ayant été fourni par une autre femme, laquelle peut être ou pas la mère d’intention ou mère sociale. Les Anglo-Saxons parlent alors de gestational surrogacy. Il faut toujours un ovule fécondé par du sperme et qui grandit dans un utérus pour faire un enfant, mais si l’ovule et l’utérus n’appartiennent plus à la même personne, alors la situation change du tout au tout et la « GPA » peut sortir de la marginalité. En effet, le lien de l’enfant avec la gestatrice est affaibli si celle-ci n’est pas aussi la mère génétique et surtout la situation juridique devient plus sécurisante pour les parents sociaux (le couple qui paye), en particulier si la mère sociale est aussi celle qui a fourni l’ovule. Dans ces conditions, la meilleure mère porteuse sera simplement celle qui a déjà des enfants, besoin d’argent, un mode de vie sain et qui présente le moins de risques de changer d’avis par la suite – finalement des conditions assez faciles à remplir, d’où l’explosion de la pratique.

    Et la meilleure « donneuse » d’ovules sera celle qui a le meilleur patrimoine génétique.

    Ceci nous amène à notre dernier point : le « don de gamètes » (ovules et spermatozoïdes).

    La rémunération des donneurs de gamètes est interdite en France. Il s’agit donc bien d’un don, mais malheureusement, du coup, il n’y a pas assez de donneurs. Et surtout il n’y a presque pas de donneuses d’ovules – leur extraction étant autrement plus compliquée et médicalement contraignante que celle du sperme. Donc les gamètes se vendent et s’achètent sur un marché procréatif mondialisé. Le sperme danois s’exporte dans le monde entier. Alors, combien ça coûte ? En Europe, le prix d’une FIV avec « don » d’ovules frais va de 4 500 à 6 500 euros, selon les pays et les cliniques, plus le voyage et le séjour dans les pays où cela se fait (Espagne, Grèce, certains pays de l’Est). De cette somme rondelette la donneuse reçoit au maximum 1.000 euros. C’est bien le moins pour un « don » qui implique des piqûres et des médicaments tous les jours pendant un mois, puis une opération avec anesthésie locale ou générale pour recueillir les ovules. Sans parler des conséquences à long terme sur la santé, que l’on ne connaît pas vraiment. A la différence de l’Europe, les tarifs aux États-Unis sont beaucoup plus différenciés car ils dépendent de la qualité génétique présumée de la donneuse. Des agences spécialisées présentent des catalogues de donneuses, avec antécédents médicaux et familiaux, mensurations, niveau d’étude et bien entendu photos (de la donneuse adulte et enfant). Une étudiante de Harvard de haute taille peut vendre ses ovules dans les 50.000 dollars, alors que les ovules les moins chers coûtent dans les 3.000 dollars. La loi du marché n’opère pas avec une telle brutalité en Europe dans la mesure où les receveurs (en général des couples) n’ont accès à pratiquement aucune information sur les donneuses.

    Finalement, quelle attitude adopter face à tout cela ? D’abord, lutter pour redonner aux mots leur sens. Ensuite, informer sur la réalité de ces pratiques complexes, sans juger à l’emporte-pièce les personnes en situation d’avoir à payer pour ce que les autres ont gratuitement. Enfin, prendre le pouvoir, au moins sur les esprits, et éduquer les jeunes générations pour les détourner de la marchandisation de l’humain. Sinon, de FIV en GPA et d’IVG en DPI (diagnostic pré-implantatoire), nous allons tout droit vers une nouvelle humanité inhumaine. Les publicitaires trouveront bien un sigle désincarné pour masquer le clonage vers lequel nous allons à brève échéance (les pratiques les plus en pointe de la FIV touchent d’ores et déjà au clonage) ou l’utérus artificiel qui, lui, est un horizon plus lointain.

    Catherine Cardaillac
    23/01/2013

    (*) Vladimir Volkoff, Petite Histoire de la désinformation. Du Cheval de Troie à Internet, Editions du Rocher, 1999, 314 pages

    Bibliographie et webliographie

    Deborah Spar, The Baby Business, Harvard Business School Press, 2006 (les chiffres sont datés mais les idées et les tendances y sont).

    Les agences spécialisées sont légion. A titre d’exemple :

    Correspondance Polémia – 10/02/2013

  • La tuerie de Sandy Hook

    Analyse critique de la tuerie de Sandy Hook du 14 décembre 2012 aux Etats-Unis officiellement perpétrée par Adam Lanza.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr

  • "Mariage" homosexuel aujourd'hui, PMA demain, GPA après-demain... Avec Civitas, proclamez NON ! Trois fois NON !

    1papa1maman.jpegPour les humoristes, c'est devenu un sujet de plaisanterie : "De la PMA au PMU, de la GPA au GPS, on ne s'y retrouve plus...", ironisait l'un d'eux lors d'une émission radio de grande écoute. Et il est bien vrai que ce qui se cache derrière les abréviations utilisées à foison dans les médias doit en réalité rester bien hermétique pour une bonne part de nos concitoyens. Ce n'est bien sûr pas un hasard mais la façon la plus certaine de faire avancer les pires projets en limitant l'inquiétude aux Français les plus attentifs. La gauche est à ce point consciente que ce qui se cache derrière ces abréviations barbares revêt un caractère monstrueux qui épouvanterait bon nombre de Français, qu'elle a choisi tactiquement de les dissocier du projet de loi dénaturant le mariage et la parenté que l'Assemblée nationale débat en ce moment.

    PMA pour "procréation médicalement assistée". GPA pour "gestation pour autrui". Des appelations cosmétiques pour désigner les artifices revendiqués par le lobby homosexuel pour assouvir ce qu'il considère être un "droit à l'enfant". Car le lobby homosexuel sait que la gauche étant au pouvoir (avec beaucoup d'homosexuels bien placés dans les états-majors politiques), il peut oser exiger que celle-ci satisfasse beaucoup de ses caprices.

    Alors, le PS choisit de mentir aux Français. Il leur dit que de PMA et de GPA, il n'est pas question. Le mensonge s'est toujours porté avec beaucoup de naturel au PS. Il suffit de se rappeler à quel point Elisabeth Guigou avait l'air si sincère lorsqu'elle promettait, lors du débat sur le PACS, qu'il n'y aurait jamais de "mariage" homosexuel qui suivrait. C'était hier. Le "mariage" homosexuel et l'adoption d'enfants par des duos homosexuels, c'est aujourd'hui. La procréation médicalement assistée, ce sera demain. Et la gestation pour autrui, après-demain. C'est cela la réalité du plan inique de cette gauche toujours révolutionnaire même si elle se vautre désormais dans le caviar.

    Dominique Bertinotti, adepte du double langage, ne vient-elle pas de déclarer à la radio : "Il faut procéder par étapes" ?

    Etape suivante ? La PMA sera examinée dans le cadre de la loi sur la famille présentée au conseil des ministres le 27 mars prochain.

    Et d'une étape à l'autre, le chemin n'est pas loin. Dans Le Monde (20 décembre 2012), Elisabeth Badinter écrivait : "La GPA est une pratique reconnue comme partie intégrante de la PMA par l'organisation mondiale de la santé".

    Lorsque Christiane Taubira, ministre de la Justice, dévoile une circulaire organisant le délivrement de certificats de nationalité française aux enfants nés de mère porteuse à l'étranger, c'est, quoi qu'elle en dise, un pas en faveur de la GPA.

    Il faut également rappeler le manifeste en faveur de la GPA publié dans le journal Le Monde du 13 décembre 2010. Parmi les signataires, on y trouvait Najat Vallaud-Belkacem, aujourd'hui porte-parole du gouvernement, Aurélie Filipetti, ministre de la Culture, Alain Vidalies, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement ou encore François Rebsamen, président du groupe socialiste au Sénat et très proche de François Hollande. Comment imaginer un seul instant qu'ils ont changé d'avis ? C'est bien une simple question d'étapes.

    Les plus cyniques préparent déjà le terrain.

    C'est le très fortuné Pierre Bergé, ex-"compagnon" d'Yves Saint-Laurent, patron de la société de haute couture éponyme, magnat de la presse, président du directoire du conseil de surveillance du journal Le Monde, co-fondateur de la revue homosexuelle Têtu et généreux soutien financier du parti socialiste, qui se permit à la télévision de considérer qu'il n'y avait pas de différence entre "louer le ventre d'une femme ou les bras d'un ouvrier".

    C'est l'avocate Caroline Mécary, marraine de la Marche des Fiertés LGBT, conseillère régionale écologiste d'Ile-de-France, qui dans Le Monde (7 février 2013), défend la gestation pour autrui en ces termes : "En définitive, permettre aux femmes, qui y consentent dans un cadre légal, d'offrir un enfant à un couple qui ne peut en avoir, ne serait-ce pas la plus grande subversion féministe que l'on puisse imaginer : s'affranchir enfin du devoir d'être mère ?".

    Au passage, relisez cet article en y notant combien de fois le journal Le Monde est impliqué dans cette promotion de la GPA. Bien sûr, on nous dira que le fait que Pierre Bergé en est le vrai patron n'est que pur hasard...

    En conclusion, je vous invite à rejoindre CIVITAS dans cette bataille livrée pour défendre la Famille, le mariage et l'enfant. Les prochaines semaines seront cruciales. Que les parlementaires sachent bien que nous n'oublierons pas leur attitude lors du vote de ce projet de loi dénaturant le mariage et la parenté et ouvrant la voie à la marchandisation de l'être humain.

    Alain Escada,

    président de CIVITAS

    Un millier de catholiques prient devant l'Assemblée nationale à l'appel de Civitas

    http://www.civitas-institut.com/

  • Lois mémorielles : nouvelles menaces

    Les intégristes barbus du jacobinisme n'en démordent toujours pas. En leur nom, le 30 janvier (1)⇓ le camarade Mélenchon adressait même une lettre assez singulière. Il osait protester auprès du président de France Télévisions M. Rémy Pflimlin contre le contenu d’une émission. Diffusée sur France 3 elle était intitulée "Robespierre, bourreau de la Vendée ?". Cette simple question lui semble un outrage.

    Sans doute se sentait-il diffamé en sa qualité d'héritier impénitent des persécuteurs qui, unanimes sur le point de massacrer les "brigands de la Vendée", siégèrent sans discontinuer au sein du "grand" Comité de Salut Public (1793-1794).

    Tous partagent certes la culpabilité criminelle de leur chef.

    D'un tel point de vue Carrier, le bourreau de Nantes nous donne la réponse. Voici ce que nous en rapporte Crétineau-Joly :

    "mis en jugement après le 9 thermidor. Il se défendit. Ne devait-il pas se sentir fort des crimes de tous ses collègues ? Ceux qui avaient panthéonisé Marat condamnèrent Carrier. En face de la Convention, il n'eut pour légitimer ses cruautés qu'un mot, mais un mot sublime d'horreur et de vérité : « Vous êtes tous aussi coupables que moi, s'écria-t-il, et jusqu'à la sonnette du président. » (2)⇓ .

    Il sera néanmoins guillotiné à son tour le 16 décembre 1794.

    Solidaire lui aussi, à deux siècles de distance, l'ex-candidat de la gauche "pure et dure" complétait son impudente démarche d'une signature liberticide incontestable : faisant cosigner sa lettre par le secrétaire national de son parti, le camarade Alexis Corbière il en adressait une copie à Olivier Schrameck, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Soulignant de la sorte la fonction de censure que s'est toujours discrètement octroyée ce singulier organisme, il demande même que "les historiens" (lesquels ?) puissent "bénéficier d’un droit de réponse" (comment ?).

    Du point de vue des certitudes de notre caricature nationale, le titre même de la série dans laquelle cette production prenait place ne peut paraître que suspecte : ça s'appelle "l'Ombre d'un doute". Ça commence donc franchement mal : un historien qui doute mérite une correction.

    Depuis la fameuse déclaration de Clemenceau de 1891, il ne s'agit pas seulement de considérer, en effet, que "la révolution est un bloc".

    Cette thèse historique, très discutable, et que je conteste (3)⇓ sert bel et bien de prétexte à l'interdiction de tout ce qui pourrait effriter ou démonétiser le bloc : à l'époque de Clemenceau une pièce de Théâtre opposant Danton à Robespierre, et qu'il fit interdire ; aujourd'hui une émission historique osant poser la question du rôle de l'Incorruptible dans la tentative d'extermination des Vendéens.

    On peut, on devrait en finir avec l'ensemble des lois mémorielles, légitimement toujours blâmables du point de vue de la recherche historique. Au moins cherchent-elles à défendre la mémoire des victimes : esclaves, arméniens, juifs, rwandais, etc. On peut malgré tout, sans en accepter la conservation, en comprendre les motivations.

    Au contraire la démarche de Mélenchon comme celle de Clemenceau tend à défendre celle des bourreaux.

    Le public ne s'y trompe pas, dans la mesure où cette émission de France 3 a connu un franc succès amenant les responsables de la chaîne à la programmer pour la 3e fois en moins d'un an.

    Si l'audimat avait montré une désaffection du public, le débat n'aurait pas été rediffusé.

    Car il s'agissait bien d'un débat. La responsabilité de Robespierre est affectée d'un point d'interrogation et les avis n'étaient pas unanimes.

    On peut, on doit regretter qu'il soit demeuré en cercle restreint, évacuant un certain nombre de réalités dérangeantes. Les défenseurs des royalistes ne sont pratiquement jamais conviés ; leurs travaux sont minimisés ; le principal historien de la Vendée militaire, Jacques Crétineau-Joly (4)⇓ , est une fois de plus occulté ; les causes de la guerre civile sont escamotées.

    L'impact national évident de leur contestation sera d'ailleurs toujours esquivé : quels furent les profiteurs de la révolution, de la terreur puis du bonapartisme ? qu'ont fait de la France les républicains qui s'en sont emparés et s'en prévalent aujourd'hui ? Ces questions de fond ne seront jamais abordées sur les médiats agréés par le CSA. Emmanuel Beau de Loménie qui se révéla jusqu'au bout l'un des plus éloquents à les soulever se trouva toute sa vie en butte aux persécutions et aux consignes de silence des "pollueurs de l'histoire".

    Aujourd'hui ne nous y trompons pas : sournoisement, comme un Peillon, ou grossièrement, comme un Mélenchon, on prépare un nouveau tour de vis, stigmatisant officiellement ceux qui remettent en cause la vulgate jacobine.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. cf. Libération 30 janvier 2013.
    2. cf. Crétineau-Joly "Histoire de la Vendée militaire" ed. Trident 2012 Tome II "De la Terreur au Concordat" page 78
    3. cf. Insolent du 30 jan 2008:"Non, la révolution n'est pas un "bloc". Seuls s'y trompent les absolutistes et les jacobins."

    Je travaille depuis plusieurs mois à la réédition de cette œuvre que j'ai la faiblesse de tenir pour majeure. [Je ne me fais, bien sûr, aucune illusion sur sa médiatisation.] Les tomes I et II sont déjà parus. Le tome III nous sera livré le 15 février. Le tome IV paraîtra en mars. Les lecteurs de L'Insolent peuvent encore bénéficier du prix de souscription.

  • France : La financiarisation prend le dessus sur l’industrialisation

    http://fortune.fdesouche.com/