
C'est l'une des données politiques majeures de ces dix dernières années, lisible dans les cartes électorales des deux dernières présidentielles et théorisée par un Christophe Guilluy ou un Jérôme Sainte-Marie : la France rurale et périphérique est devenue un bastion du vote Le Pen. Cette nouvelle géographie électorale a relégué la gauche NUPES dans les métropoles et les banlieues à forte population d'origine étrangère. C'était vrai à la présidentielle et aux législatives de 2022 puisque, comme le rappelle Lucas Jakubowicz sur Twitter, le 6 août, « 30 % des députés NUPES sont élus en Île-de-France (40 % LFI) et que plus de la moitié des députés EELV sont dans le centre des grandes métropoles ».