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magouille et compagnie - Page 1170

  • Les grandes impostures (2) : « Grâce à l’Europe, c’est la paix depuis 70 ans »

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    Franck Timmermans

    Membre du Bureau politique du Parti de la France

    Puisque, selon Mitterrand - Juppé et Macron, ce sont les Nationalismes qui créent les grandes impostures, il est logique que leur antidote miraculeux soit l’Europe unie de Bruxelles.
    L’argument de la Paix asséné durant la campagne européenne n’est pas nouveau et ils le ressortent à chaque fois ; les gogos et les jeunes partisans du fédéralisme y croient dur comme fer. Examinons les faits réels et non la seule portée du slogan. Certes, depuis 1949 il n’y a heureusement pas eu de 3e Guerre mondiale, il n’y a pas eu non plus de conflit armé entre deux membres (ou plus) de la Communauté eurocrate, soit ! Mais est-ce dû à l’action de l’Europe unie ? La menace d’une 3e Guerre mondiale a été latente durant toute la Guerre froide pendant laquelle les deux blocs rivalisaient par services d’espionnages et guerres civiles sporadiques interposés. Mais il y eu deux moments très critiques : l’un en 1951 lors de la guerre de Corée, et l’autre fin 1962 lors de l’affaire des missiles soviétiques à Cuba.
    En 1951, Truman et Mac Arthur envisage d’utiliser 9 bombes atomiques contre la Chine et même éventuellement l’URSS si la victoire militaire classique est impossible. Finalement, Mac Arthur fut désavoué et les USA renoncèrent à la guerre atomique. Dans le second cas, la tension sera encore plus forte : lors du bras de fer entre Kennedy et Khrouchtchev à propos des livraisons de missiles nucléaires à Castro. L’Otan manifesta évidemment sa solidarité avec les USA ( et même De Gaulle la rendit publique, sans jamais recevoir de retour d’ascenseur). Le pire fut évité et Kennedy apparut comme le grand vainqueur du duel mais ce fut aux dépens de l’Europe puisque les USA y retirèrent tous leurs missiles de protection, plus pour ménager un Khrouchtchev fragilisé que pour honorer un accord qui n’était qu’un « chiffon de papier ». Dans ces deux cas historiques, à aucun moment une autorité mandatée par l’Europe naissante de l’époque ne fut envisagée afin de peser dans la balance pour garantir la paix. Cela valut peut-être mieux… Dans le cadre strictement européen, les Eurocrates ânonnent que la Paix règne entre tous les états depuis 70 ans. C’est évidemment faux puisque l’Europe continentale a connu plusieurs conflits, certes non mondiaux mais meurtriers.
    Une première catégorie de conflits, de 1949 à 1991, concerne essentiellement des affrontements en Europe dans les pays communistes ou à cause des menées du Pacte de Varsovie : les Pays baltes (56), la RDA (53) Poznan (56), Budapest (56), Prague (68), le Karabagh (88), les soulèvements et libérations (89), la révolution roumaine (89). À côté existent aussi des guerres civiles (Grèce 1949), Chypre (63), ou religieuses (Irlande, IRA), ou régionalistes (pays Basque), ou même de conquêtes (invasion turque à Chypre 1973). Seules les Nations ont joué un rôle individuel, bilatéral ou multilatéral mais jamais l’Europe en tant que structure confédérale. La fin de l’URSS et du Pacte de Varsovie ne doivent rien à la CEE de jadis, et les risques d’alors ont disparu grâce aux efforts conjoints de Ronald Reagan, de Jean-Paul II, de Lech Walesa, de la pression de tous les militants de la liberté et des nationalistes anti-communistes, sans oublier l’influence de Soljenitsyne et les martyrs des goulags ou du KGB (Père Popieluszko) qui ont finalement triomphé de l’omerta scandaleuse des gauches intellectuelles, surtout en France.
    Une seconde catégorie commence à partir de 1992, date à laquelle l’union européenne se dote, grâce au Traité de Mastricht, d’un début de diplomatie commune. Ces premiers roucoulements de blanche colombe amènent la guerre des Balkans de 1991 à 2001, à laquelle près de 20 nations d’Europe vont participer, soit au sein de l’OTAN soit à titre individuel. USA, France, GB pilonneront les positions serbes. Le bilan minimal est de 175 000 morts. Beaux débuts, vive Maastricht ! Mais d’autres conflits ont eu lieu, principalement dans les territoires de l’ex-URSS, le Caucase où l’Europe se joint aux USA pour mettre de l’huile sur le feu comme s’il fallait réactiver une guerre froide contre Poutine ! Par exemple, dans la guerre qui dure depuis 1994 en Tchétchénie (140 000 morts), l’Europe a pris la défense des réfugiés Tchétchènes et la France en accueille depuis plus de 50 000 ! 50 000 qui ont fui le régime anti-islamiste mis en place par Moscou à Grozny, donc 50 000 pro-islamistes qui forme désormais une diaspora en France ! On marche sur la tête, merci à L’Élysée (de 1994 à nos jours) et à l’Europe vassale de l’OTAN. Oser prétendre que l’Europe favorise la Paix alors que tous les efforts (avec notre argent) sont employés à constituer des communautés de réfugiés aptes à devenir autant de « 5e colonnes » est de la démence ou de la trahison ! Cette propagande pacifiste est indigne car elle jette aussi un voile commode sur les près de 900 000 morts qui ont eu lieu sur notre sol européen de 1950 à ce jour. Et dans ce chiffre (894 000) nous ne comptons pas les guerres hors d’Europe où nos pays sont allés combattre (Corée, Vietnam, Irak, Afghanistan, Syrie etc), ni les guerres liées à la décolonisation (Indo, Algérie, etc), ni les victimes actuelles du terrorisme et les guerres où l’islamisme progresse.
    Ainsi, si l’Europe était un havre de paix, il n’y aurait pas de contingents de 26 pays de l’UE actuellement répartis au Kosovo, en Bosnie, au Liban, en Géorgie, à Chypre, ile qui est en plus menacée par la Turquie, candidate effective à l’UE et membre de l’OTAN, ou des « observateurs militaires » en Ukraine depuis que la Crimée est redevenue russe ! On croit rêver devant tant d’hypocrisies ! Notre « diplomatie » consiste donc à ménager les communautés islamistes, les enclaves de l’Islam en Europe, à réduire les Serbes, à cautionner les erreurs des USA et à contrer Poutine par tous les moyens. Tel est le bilan depuis 1992 !
    Enfin, ce slogan « L’Europe, c’est la Paix depuis 70 ans » est particulièrement rendu obscène par le seul fait que le cumul des exportations d’armes des états membres de l’UE vers des états non-membres fait aujourd’hui de l’UE le 3e exportateur d’armes du monde avec plus du quart du marché mondial. Airbus, société leader du secteur de l’armement européen, est dans le peloton des 10 principales sociétés mondiales. Rassurez-vous, je ne suis pas un pacifiste bêlant issu des babas cool trotskards d’Amnesty international, mais je pense que par respect pour les familles de nos soldats tombés sur les divers théâtres d’opérations, par décence pour tous ceux qui voient nos frontières violées par une immigration sans cesse grandissante et par conscience eu égard à la réalité économique et financière des ventes d’armes que l’Europe se vante d’exporter en Algérie (!), au Qatar, ou ailleurs, ou se vante d’envoyer à des belligérants extérieurs (la guerre par délégation !).
    Un Président de la République devrait au moins avoir la pudeur d’éviter pareil slogan. Car l'Europe EST en guerre !
  • L'École du misérabilisme

    6a00d8341c715453ef0240a4b8df00200b-320wi.jpgDernière invention du laïcisme scolaire : la lutte pour la quasi-gratuité des cantines scolaires. De longue date il est acquis que l'État ne dispense plus seulement l'instruction publique : il administre l'Éducation nationale. Cette machine à formater le peuple fonctionne avec un succès que l'on ne mesure pas assez souvent.

    Or, éduquer suppose évidemment nourrir.

    Sur son blog hébergé par Mediapart, Jean-Paul Delahaye[1] relaye à cet égard la nouvelle posture adoptée par le Comité national d'action laïque. On l'avait oubliée cette bonne vieille nuisance, filiale du grand-orient de France. L'obédience toujours largement marxiste, s'est toujours acharnée à maintenir les liens entre socialistes et communistes. Coupée de la maçonnerie anglo-saxonne et des loges déistes dites régulières, depuis qu'en 1877 elle s'est proclamée athée, elle représente aujourd'hui encore, en gros, la moitié des francs-maçons français, 50 000 sur 100 000. Son grand œuvre permanent, son projet, à toujours consisté à construire une forme de socialisme maçonnique[2].

    Le Comité national d'action laïque est apparu officiellement en 1953 pour lutter contre la meilleure loi favorisant la liberté des familles éducatrices, la loi Barrangé votée en 1951 sous la Quatrième république.

    Au commencement de la Cinquième république, le gouvernement de Michel Debré avait imaginé, et mis au point en 1960, un système considéré comme analogue mais sous contrôle étatique. On institua ainsi le secteur privé sous contrat, sous-traitant du public.

    L'ancienne école libre devint de la sorte prisonnière des subventions de l'État. Mais, quand même ceci entraîna, de la part du CNAL, une vague de mobilisations. Se retrouvèrent dans la rue, sans succès à l'époque, tous les marcheurs professionnels, du PCF aux radicaux-socialistes.

    En 1983, sous Mitterrand, la gauche étant revenue au pouvoir tenta la réforme Savary. Celle-ci était soutenue par nos chers laïcistes. Mais elle fut alors enrayée par l'énorme mobilisation de centaines de milliers de familles françaises attachées à un enseignement de qualité et, osons écrire ici un gros mot : largement catholique.

    Une fois de plus, d'ailleurs, au lieu d'aller plus loin en position de force, au lieu d'exiger le retour au libre choix des familles, la hiérarchie se précipita à l'époque sur un compromis sauvegardant sa part de marché.

    Enfin en 1994, grâce des manifestations pourtant bien moins nombreuses et moins familiales, les laïcistes, c'est-à-dire les partis de gauche, le grand-orient et le CNAL, obtinrent leur revanche en empêchant la mise en place de la timide loi Bourg-Broc, imaginée par le gouvernement Balladur pour mettre à jour la loi Falloux de 1850.

    Aujourd'hui, on s'apprête à fonder une nouvelle croisade du politiquement correct laïc et obligatoire.

    Les prémisses de cette campagne laissent rêveur. Delahaye, cité plus haut résume ainsi l'argumentation : "Quand la puissance publique ne remplit pas son obligation de gratuité, écrit-il, elle aggrave les problèmes des élèves pauvres."

    En avant par conséquent vers plus de gratuité, autrement dit plus de subvention, plus de redistribution, c'est-à-dire plus de misérabilisme dans le discours public et médiatique. On nous parlera au nom des plus démunis, auxquels d'ailleurs on ne donne jamais, ou le moins possible, la parole.

    En matière scolaire et éducative comme pour le reste, pourtant, il paraît dommage qu'en France on ne connaisse pas ce proverbe français : ce qui n'est pas cher ne vaut pas cher.

    Ceux qui connaissent le bon cœur du peuple italien savent, ou croient savoir, qu'on obtient à peu près tout de ses responsables de tout niveau quand on invoque les enfants. En Angleterre, les choses marchent un peu différemment : on peut administrer une bonne fessée aux petits garnements mais malheur à celui qui mettrait en cause la place affective des animaux de compagnie.

    Depuis Victor Hugo, en France, ce sont plutôt les Misérables que l'on suppose détenir par essence les voies de la vérité et de la justice. Cette dérive post-quarante-huitarde des lubies romantiques n'en finit pas d'empoisonner toute réflexion.

    Il n'en a pas toujours été ainsi. Certes depuis Ambroise de Milan (340-397) beaucoup de commentateurs, notamment chez les auteurs catholiques, se sont employés à confondre les pauvres et les justes. Mais, au contraire, dans les écoles de pensées, et notamment dans les religions marquées par l'idée de prédestination[3], sans nécessairement croire que l'argent fait le bonheur, on a pu avoir tendance à identifier la prospérité à l'élection divine, et la misère au châtiment des réprouvés.

    Disons le d'emblée l'excès des deux idées a conduit dans l'histoire à des aveuglements également liberticides. La justice et la liberté suivent d'étroits sentiers de montagne où il convient de ne tomber dans aucun des deux ravins.

    Cependant, dans la patrie de Robespierre, de Bourdieu et du modèle social que le monde nous envie, règne de nos jours sans partage la revendication égalitaire. Étranglant sans retenue ses deux compagnes officielles, liberté qu'elle liquide et la fraternité qu'elle feint, son principe s'impose en absolu. La remettre en cause expose aux excommunications majeures. On se trouve en face d'un vrai tabou. Mais si l'égalitarisme ne marche jamais et nulle part dans la pratique, la volonté égalitaire relève de l'Utopie ordinaire. Et celle-ci ne peut conduire qu'à toujours plus d'intervention systématique de l'administration et toujours plus de répression. Nos diaboliques forcenés de l'égalitarisme n'y renonceront jamais. Tout économiste peut le remarquer : "on sait depuis longtemps que la gratuité est toujours, d’une façon ou d’une autre, une façon de mieux vendre"[4] Qu'importe, promesse de services sans contrepartie, le mot gratuit sonne de façon magique. Interdit de le contester.

    JG Malliarakis

    Apostilles
    [1] cf. "Ce que l’insuffisance de gratuité à l’école fait à la scolarité des élèves pauvres"
    [2] cf. "Socialisme maçonnique", par AG Michel.
    [3] À tort ou à raison les bons esprits et les faux lettrés en chargent les calvinistes, qui s'en défendent, et les musulmans supposés adeptes du fatalisme.
    [4] cf. article "Le mythe de la gratuité", par Olivier Babeau, in L'Opinion 28 mars 2018.

    https://www.insolent.fr

  • Les agapes somptueuses de François de Rugy

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    Par la faute de Mediapart, nous voilà avec un François de Rugy sur les bras, bien embarrassé pour justifier ces dîners fastueux qu’il donnait du temps où il était président de l’Assemblée nationale. Le ministre tente la technique du « J’assume ». Un grand classique macronien. Comprenons-le, il s’agissait de « dîners informels liés à l’exercice de ses fonctions avec des personnalités issues de la société civile ». Sur ce point, tout le monde est d’accord : à moins de 500 euros la bouteille, les personnalités issues de la société civile ne se déplacent pas. Les divers responsables censés avoir pris part aux festivités seraient partis face à un plat de homards trop petits. Quant à des crevettes, n’en parlons pas : il y aurait eu outrage. Vexation générale s’il avait été avéré que le festin n’était pas aux frais du contribuable.

    Léger retard à l’assumage dans le couple de Rugy. Tandis que monsieur affirme qu’il n’y avait là que peu d’amis, de son côté, madame déclare à Mediapart que les invités appartenaient dans leur majorité au cercle amical. L’enquête pourrait déterminer que François de Rugy parlait des homards. Et il est vrai qu’il ne les connaissait pas.

    Très conscient du caractère exceptionnel de ces agapes, François de Rugy posait assis à la table pour une photo-souvenir. Seul, avant l’arrivée des convives si exigeants. Madame à côté d’une bouteille de pommard, les homards, la table somptueusement décorée étaient également immortalisés. Il fallait garder une trace de cette débauche de luxe. Montrer le chef-d’œuvre aux enfants, aux collègues et surtout aux amis qui n’avaient pas pu venir. Comme une manière de les inciter à ne pas rater la prochaine ripaille. En aucune manière, le ministre ne semblait trouver matière à scandale dans cet étalage de mets et de breuvages dispendieux mis sur l’ardoise des finances publiques. Un petit plaisir dans la dure vie d’un agent de l’État.

    L’un des arguments de François de Rugy pour expliquer cette dizaine de soirées de gala vaut le détour : « On reproche souvent aux hommes et aux femmes politiques d’être coupés, j’ai toujours souhaité que l’Assemblée nationale soit ouverte. » Le retour au réel n’est pas pour demain. Ne pas se couper du quotidien des Français à coups de petites cuillères en or et de homards XXL est une curiosité. De l’ésotérisme parlementaire. Faisaient-ils tourner les tables pour entrer en contact avec les esprits des smicards ? « Gilet jaune, es-tu là ? » La table se soulevait, les sauces étaient renversées… L’Assemblée nationale s’ouvrait enfin au petit peuple. Frais de détachant non compris.

    Après examen sérieux de la photographie des crustacés, il apparaît, sauf erreur de ma part, qu’il s’agit non pas de homards mais de langoustes. Un site connaisseur de la question informe qu’elles sont encore plus chères que le homard. Ah zut… Edwy Plenel va tomber sous le coup de la loi anti-« fake news ». Accusé de haine envers les fruits de mer. De discrimination, d’amalgame, de racisme anti-langouste… Ce rebondissement de l’affaire fera l’objet d’un dîner avec des représentants de la société civile. Frites à volonté.

    Jany Leroy

    https://www.bvoltaire.fr/les-agapes-somptueuses-de-francois-de-rugy/

  • Affaire de Rugy, l’indécence d’un élu – Journal du jeudi 11 juillet 2019

     

    Affaire de Rugy, l’indécence d’un élu

    La République toujours plus loin dans l’indécence. Alors que l’ancien président de l’Assemblée National et actuel ministre de l’environnement, François de Rugy, faisait de la rigueur et de la transparence des maîtres mots de son action politique, il est rattrapé par ses dépenses fastueuses.

    Vincent Lambert : la fin d’un long calvaire

    Vincent Lambert est mort. Après un feuilleton macabre de près de 10 ans, cet homme de 42 ans a vu son destin bouleversé une première fois par un accident de la route puis par l’acharnement étatique a vouloir l’éliminer.

    Yémen : les Emirats Arabes Unis quittent leur Vietnam

    En pleine crise régionale avec l’Iran, les Emirats Arabes Unis quittent le bourbier yéménites où ils ne sont pas parvenu à prendre le dessus avec le reste de la coalition arabe pire ils ont fait du pays un véritable charnier. Un départ qui pourrait laisser entrevoir un espoir de paix mais aussi une volonté pour Abou Dabi de recentrer sa stratégie militaire sur la Défense en cas de conflit ouvert avec Téhéran.

    L’actualité en bref

    https://chaine.tvlibertes.com/widget/affaire-de-rugy-l-039-indecence-dun-elu-journal-du-jeudi-11-juillet-2019

  • Trafic de migrants : la main dans le sac

    6a00d8341c715453ef0240a4b6e7d0200b-320wi.jpgDepuis, le 3 octobre 2013, l'île italienne de Lampedusa est considérée comme le symbole même à la fois de la misère migratoire, de l’incurie des technocrates qui nous gouvernent et, bien entendu, de la culpabilité européenne.

    Ce jour-là, en 2013, au large de ses côtes leur 366 migrants clandestins africains sont morts dans le naufrage de leur embarcation illégale. Cette terrible tragédie en Méditerranée paralyse, depuis, ce qui tient lieu de conscience aux dirigeants européens

    Or, en ce 22 juin 2019 on détient enfin la preuve matérielle du fonctionnement d'un trafic d'être humain organisé par les spécialistes historiques du trafic d'esclaves. Elle est fournie par Frontex. Rappelons que cet organisme gère depuis 2016 la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne. Son siège se trouve à Varsovie. Souvent accusé de laxisme, son budget très limité qui devrait atteindre 322 millions d'euros en 2020 et ne dispose que d'un effectif prévu la même année à hauteur de 1 000 personnes.

    Or, ce 22 juin à 12 h 06 une vidéo[1] de l'agence faisait état d'une opération combinée menée par les autorités italiennes.

    Le Centre national italien de coordination avait en effet lancé sur cette affaire la Guardia di Finanza. Cette police spéciale très efficace, créée en 1774 par le royaume de Sardaigne[2] emploie aujourd'hui 68 000 fonctionnaires. Habituellement mobilisés contre les trafics en tous genres, ils ont ainsi arraisonné devant Lampedusa 81 illégaux. Ils étaient épaulés ce jour-là par les garde-côtes traditionnels. Or, ils ont rattrapé le plus gros navire et arrêté les trafiquants présumés. Le bateau de migrants a été intercepté dans les eaux italiennes.

    Étrangement, à vrai dire, au moment où son auteur entreprend de rédiger cette chronique, à 17 h 04 heure de Paris, il n'avait connaissance d'aucune dépêche en provenance des sources, médias ou sites internet franco-français.

    Voici cependant les faits attestés à 18 h 33.

    Ils établissent à quel point l’arrivée de migrants ou de réfugiés sur les côtes européennes est l’œuvre de bandes bien organisées. Celles-ci procèdent par un système de bateaux-mères. Les canots pneumatiques, souvent de mauvaise qualité partent en l'occurrence des plages libyennes. Les réseaux mafieux turcs procèdent de même vers la mer Égée, les Marocains vers l'Andalousie, etc. Les trafiquants recourent à une technique plus raffinée que ce que l'on imagine. C'est un bateau-mère qui remorque un ou plusieurs navires ou canots en haute mère, et à une distance raisonnable des côtes italiennes ou maltaises, ils coupent le cordon laissant voguer leurs clients vers leur destination finale. Plus cher mais plus sûr pour les migrants illégaux, plus difficile à intercepter ce voyage se révèle plus lucratif pour les trafiquants.

    Mais, souligne le centre d'information Bruxelles 2[3], il est repérable par voie aérienne, en effet :

    "Les experts du corps européen des garde-frontières Frontex ont eu le nez fin quand ils ont détecté un bateau de pêche remorquant un petit radeau à coque rigide, vide. Bizarre en pleine mer. Ils ont décidé de le suivre à la trace, durant plusieurs heures, à l’aide d’un avion et d’un drone. Quelques instants plus tard, bingo ! La preuve de l’activité devient irréfutable. La vidéo le montre :

    Sur les images, on voit ainsi des personnes sortir une par une du bateau, certaines avec des gilets de sauvetage, et monter, ou plutôt s’entasser sur le radeau. Quand le plein est fait, 81 en tout, le bateau mère remet les gaz, toute puissance, pour s’éloigner au maximum du radeau qui devra atteindre ensuite, seul, les côtes italiennes de Lampedusa.

    L’alerte est donnée à Rome et à Malte, ainsi qu’au QG de l’opération Sophia Eunavfor Me. La Guardia di Finanza et les garde-côtes italiens sont mobilisées à la recherche des deux navires. Le bateau-mère est finalement intercepté dans les eaux internationales. Les passeurs présumés — six Égyptiens et un Tunisien — sont arrêtés et ont été débarqués à Licata en Sicile, escortés par la police financière italienne, ce matin du 22 juin à l’aube. Le canot rempli de migrants est intercepté dans les eaux italiennes."

    Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres, nous suggère depuis 1821 la devise du Guardian de Manchester que tout Européen de bonne foi devrait reprendre à son compte.

    À Lampedusa, comme en Mer Égée, comme en Andalousie, la misère migratoire, l’incurie des technocrates qui nous gouvernent et la mauvaise conscience européenne doivent cesser.

    JG Malliarakis  
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    Épilogue

    C'est seulement après un délai de plus de 24 heures que les médias hexagonaux ont répercutés cette information. Par exemple BFM TV la diffuse le 23 à à 17 h 35... Les JT du soir à 20h le même jour. Or, elle était connue depuis la veille. Ce type de retard à l'allumage est assez constant en face de ce genre de nouvelles...

    Apostilles

    [1] cf. Frontex du 22 juin 2019.
    [2] cf. Chi Siamo
    [3] cf. "Bruxelles 2 Un bateau mère de passeurs pris sur le fait au large de Lampedusa".

    https://www.insolent.fr

  • Affaire de pédophilie dans le clan Clinton ? – Journal du mercredi 10 juillet 2019

    Nouvelle affaire de pédophilie aux Etats-Unis.
    Le milliardaire, Jeffrey Epstein, a été arrêté pour des accusations de “trafic sexuel” de mineurs.
    Une affaire qui fait ressurgir l’affaire du Pizzagate lors de la dernière campagne présidentielle étasunienne.
    Quand la Coupe d’Afrique des Nations se déroule en France
    Alors que la Coupe d’Afrique des Nations se déroule actuellement en Egypte, la compétition suscite de nombreuses réactions en France dans les communautés d’origine africaines.
    Des réactions de joie qui se transforment comme bien souvent en scènes d’émeutes.
    Ville d’Orange : un monument hommage à la Terreur
    Mardi, le maire d’Orange a inauguré une statue en hommage aux victimes de la Terreur de la révolution française.
    TV Libertés est allé à la rencontre de l’édile vauclusien et de l’artiste à l’origine de l’oeuvre.

    L’actualité en bref

  • Un symbole : la France condamnée… par le terroriste Abdeslam

    Salah Abdeslam est le seul rescapé du commando islamiste qui, le 13 novembre 2015, a tué 131 personnes, et en a blessé 413 autres. Il a obtenu la condamnation de la France par le tribunal administratif de Versailles. Une condamnation certes symbolique. Mais un crachat de plus sur notre pays.

    L’Etat de droit est une bien belle chose, et loin de nous l’idée d’en fustiger le principe, mais certaines circonstances exceptionnelles plaident parfois pour une mise entre parenthèses. La déclaration de guerre de l’Etat islamique, les centaines de victimes, en France, les dizaines de milliers de morts dans le monde, ne correspondaient-ils pas à une telle situation ? Nos politiques nous ont dit que nous étions en guerre. Mais le prestigieux tribunal administratif de Versailles ne l’a pas entendu de cette oreille et, par une décision du 24 mars 2017, a donc donné raison au tueur.

    L’assassin, qui est incarcéré à Fleury-Mérogis, avait attaqué l’Etat sur ses conditions de détention, et il avait gagné la somme symbolique de 500 euros, les juges ayant estimé que la vidéosurveillance installée dans sa cellule reposait sur une loi qui n’était pas encore votée.

    Le plus extraordinaire, dans cette affaire, c’est qu’on ne connaît ce jugement qu’aujourd’hui, à l’occasion de la parution du Journal de Frank Berton (sans lien apparent avec Germaine Berton, la tueuse anarchiste de 1923), l’avocat d’Abdeslam.

    La sentence était tellement incroyable, tellement scandaleuse, tellement susceptible de choquer les Français, voire d’orienter leurs votes, qu’elle est apparemment restée secrète jusqu’à ce que, au détour d’une page de ce livre paru en avril 2019, un journaliste du Figaro découvre cette décision, rendue en mars 2017 mais restée inconnue ! Mars 2017, rappelez-vous : nous sommes alors à un mois exactement du premier tour de la présidentielle. Une telle information, divulguée à cette date, aurait pu orienter, au moins marginalement, le vote des Français. Ce type de décision a en effet le don d’irriter fortement. Alors, quelle est l’hypothèse ? Un manque de curiosité des chroniqueurs judiciaires de la totalité des grands médias ?

    Le silence sent la manipulation d’information

    Le silence fait à l’époque sur cette décision de justice par la classe politico-médiatique sent la manipulation d’information à plein nez. Alors qu’elle était tout entière mobilisée contre une présence de Marine Le Pen au second tour, cette condamnation de la France au profit du pire des tueurs aurait pu faire l’effet d’une bombe. Mais on le voit bien : rendue publique trente mois plus tard, l’information n’est guère commentée que sur un plan technique, juridique, et ne soulève donc pas d’émotion.

    Mais il n’y a pas que la dimension immorale de la condamnation de la France qu’il faut retenir, dans ce dossier. Il y a aussi le fait que la vidéosurveillance a pour but de prévenir toute tentative d’évasion, quand ce risque existe. Ce qui signifie que, dans le cas d’Abdeslam, le risque existait, et qu’à bien comprendre la décision de justice, nous aurions dû prendre ce risque d’une évasion, plutôt que de commettre la « terrible » infraction à l’Etat de droit.

    Notons enfin que de malheureux militants identitaires sont parfois condamnés à payer plusieurs milliers voire plusieurs dizaines de milliers d’euros pour de pacifiques occupations de chantiers de mosquées ou de locaux du PS, tandis qu’on fait droit aux demandes financières d’un assassin de la pire espèce.

    Francis Bergeron

    Article paru dans Présent daté du 9 juillet 2019

    https://fr.novopress.info/

  • L'ISLAMO-GAUCHISME DANS LES UNIVERSITÉS FRANÇAISES

  • Les grandes impostures (1) : « Le nationalisme, c’est la guerre »

    3703153683.jpgFranck Timmermans  

    Membre du Bureau politique du Parti de la France

    « Le nationalisme, c’est la guerre » (François Mitterrand en janvier 1995, repris par Juppé en 2016 et Macron en mai 2019).

    Il y a comme une filiation entre ces trois-là et nul doute que vous l’aurez établie par la simple chronologie, l’étude des faits qui explique souvent tout. En 1995, c’était le dernier discours de Mitterrand, c’était au Parlement européen et ce n’était pas un hasard. Après l’ovation des eurodéputés énamourés, le Président rencontra à la préfecture de Strasbourg Le Pen et Hersant en grande conversation et dit à JMLP « Bonjour M. Le Pen, je vous ai bien eu tout à l’heure. (...) vous ne vous êtes pas senti visé ? » lequel répond : « Non, M. le Président ! Vous savez très bien que beaucoup de guerres n’ont rien à voir avec le nationalisme ; il y a des guerres de religion, des guerres pour le pétrole, etc ». Mitterrand l’admet à mi-mots : « Ah, c’est un grand sujet que la cause des guerres ; on n’a pas le temps d’en parler maintenant dans ce salon (...) Je le regrette d’ailleurs mais on va se revoir bientôt ? Je l’espère. À vous d’en décider. » Plus qu’une invitation, une invite ! Reste à savoir si les mémoires du sollicité en diront plus. Quoi qu’il en soit, Le Pen avait fort bien répondu (on dit « taclé » en novlangue…) mais c’est Carl Lang qui le fit dans le numéro du 1er février 95 de la Lettre de JMLP, avec d’excellents arguments. Sans doute, le Président du FN avait-il eu entre-temps l’occasion d’en débattre et il se dispensa donc élégamment d’un épilogue de trop dans son journal.

    Resituons le contexte de 95 : nous sommes à 5 mois des élections présidentielles ; le Premier Ministre Balladur est en disgrâce pour avoir usurpé en août 1994 des prérogatives réservées à l’Élysée en l’absence de Mitterrand malade. La réaction prostatataire dudit est sans appel et son soutien discret à Chirac est dès lors acquis puisqu’il est hors de question d’adouber Jospin comme successeur du Pharaon. Le PS peut sombrer, après lui le déluge ! Ce discours dès le début janvier résonne comme une charge. J’aurais tendance à la considérer comme celle du chef autoproclamé du Front républicain d’alors, comme également un message de soutien indirect à Chirac, le candidat le plus viscéralement antilepéniste qui soit. Aucune équivoque ne doit profiter à Balladur qui a eu l’audace d’être conciliant avec le FN et qui pourrait même être tenté par un rapprochement, qui sait ? La chronologie parle encore : c’est le lendemain précisément, le 18 janvier, que Balladur a choisi depuis longtemps pour annoncer sa candidature à l’élection présidentielle. Et ce n’est pas un hasard si Mitterrand essaye dès la veille de lui voler la vedette et de cadrer le vrai débat. Voilà pour la forme florentine des tactiques. Sur le fond, ses divers successeurs ou disciples aiment donc à reprendre la formule. Pourtant, le Président jarnacais fit preuve d’un abus d’amalgame et sa grande culture d’essence maurrassienne n’en dévoile que davantage encore la manœuvre ! Mitterrand, pour la circonstance et les besoins de sa cause, se plut donc à confondre « nationalisme » et « impérialismes expansionnistes ». La diatribe est trop forte et générale pour se limiter à la seule 2e guerre mondiale, et il y aurait beaucoup à dire sur ses origines ainsi que sur les idéologies et protagonistes réellement en cause. Et il ne faut pas oublier ces pays de gouvernements « nationalistes » qui préservèrent leurs populations des affres de la guerre (Argentine, Portugal, Espagne, Turquie, etc). Au sujet de la 1ère Guerre mondiale, à qui donc faisait-il le reproche du « nationalisme », à l’assassin de l’Archiduc présenté comme tel, puis plus tard déifié par Tito ? À celui de Jaurès qui était un cinglé manipulé ? Ou aux Habsbourg, aux familles impériales toutes confondues et tant honnies par les loges et les Gauches réunies ? En France, ce sont bien des Radsocs comme Poincaré, Briand et Clémenceau qui étaient au pouvoir, ce n’est pas l’Action française, et ce fut bien Poincaré qui poussa la Russie à la guerre pour mieux encercler les empires centraux. Pour Mitterrand, qui sont les nationalistes fauteurs de guerre en 1870 ? Napoléon le « petit » comme disait Hugo ? Les Versaillais et Adolphe Thiers qui rétablirent la République ? Ou les communards avec parmi eux le Colonel Louis Rossel ? Le Nationalisme a trop bon dos, celui d’un fusible.

    Mitterrand le savait pourtant bien, utiliser le manichéisme dans l’analyse des guerres c’est autant la réserver à la seule propagande du vainqueur ! Notre Nationalisme a trop à cœur l’économie du sang des Français pour être belliciste ! Le Nationalisme politique réagit toutes les fois où le peuple et la Nation sont en danger, qu’il soit économique, social, identitaire ou militaire, et aujourd’hui culturel, religieux et démographique. Son action est celle de défenses immunitaires. Si nous étions des provocateurs, nous aurions eu depuis longtemps l’occasion de mettre le feu aux poudres. Je dirais même que si le combat national avait été tout autre, les risques de guerre civile dès 1985 auraient pu conduire notre Pays au chaos et dans les bras du communisme. Le Pen a eu raison de répondre à Mitterrand. Aux religions et au pétrole, nous pourrions ajouter les guerres provoquées par les officines de pays qui n’avaient à l’époque rien de nationalistes, la CIA et le KGB, responsables de guerres civiles en Afrique et en Asie pour leurs besoins respectifs ; celles provoquées dès 1918 par le Communisme qui aura semé la mort de 85 millions d’hommes partout où il s’est installé ! Les guerres civiles aussi, comme en France et en Amérique, et dont les causes ne doivent rien au nationalisme, nous le savons bien. Les guerres de succession, les guerres économiques par FMI interposé, les blocus affameurs, les guerres ethniques et tribales, les guerres sporadiques dues au terrorisme, et même en 1969 une guerre du football qui opposa le Salvador au Honduras ! Demain, ce sera peut-être la guerre de l’eau, la guerre de l’air, la guerre du Dollar, celle des Réseaux internet ou celle des USA contre la Chine. Notre monde est fou. Et Mitterrand avait un sacré culot pour viser le FN en 1995, le premier parti politique à dire NON à la guerre en Irak dès 1990 !

    Mais il avait ses raisons, toutes politiciennes. Et c’est là une circonstance aggravante pour un Président que d’utiliser un subterfuge pour ostraciser cyniquement une partie de l’électorat !

    En 1995, Mitterrand avait l’excuse de l’âge, de la maladie et de l’orgueil pour scénariser sa sortie. En 2019, il n’y a pas d’excuses, il n’y a qu’un misérable spéculateur qui exacerbe les tensions d’un pays acculé au désastre par la faute du même Front républicain depuis 40 ans.