Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

magouille et compagnie - Page 1166

  • Avec Emmanuel Macron : le « progressisme », mais pas pour tous !

    analyse-raz-de-maree-ecologiste-medias-588x330.png

    Gonflé, le monsieur ! Ainsi donc, à propos de Rugy, le Président ne veut pas d’une République de la délation !

    Donc, transparence d’un côté mais pas de délation de l’autre. Le pouvoir installe, en France, une démocratie étrange qui ressemble à un miroir sans tain. Si vous êtes du bon côté, vous avez le droit de voir et de savoir tout sur les autres, et notamment vos adversaires, mais ceux-ci doivent être prudents : une information concernant le pouvoir ou un de ses membres, c’est de la délation. Pour peu, celui qui s’y livrerait rappellerait les heures sombres de l’Histoire et les lettres anonymes destinées à l’occupant ! La dénonciation de faits délictueux n’est-elle pas, pourtant, un devoir qui s’imposerait à tout citoyen dans une démocratie transparente ?

    D’ailleurs, c’est le processus mis en place dans la proposition de loi de la députée Avia, et soutenue par La République en marche, « de lutte contre la haine sur Internet ». Elle oblige les plates-formes à retirer, sous 24 heures, les contenus haineux, sans procédure judiciaire ni intervention d’un juge. Il suffira qu’un internaute appuie sur le bouton et dénonce le coupable, bref, qu’il se livre à la délation. Mme Avia avait, d’ailleurs, vendu la mèche dans son exposé des motifs qui contenait le mot d’« islamophobie », qu’elle a ensuite retiré.

    Les prétendues « phobies » sont les mots dignes d’Orwell qui criminalisent des opinions : la critique de l’islam ou de l’homosexualité ne seraient pas des opinions mais des délits affublés, en l’occurrence, d’un terme qui relève de la pathologie psychiatrique.

    Une société dominée par une idéologie ne peut être une véritable démocratie. Le prétendu progressisme qui inspire la pensée unique est l’idéologie du parti qui détient l’essentiel du pouvoir en France. On doit s’inquiéter du sectarisme dont il vient de faire preuve à l’encontre d’un de ses membres, Mme Agnès Thill, exclue pour avoir dit son opposition à la PMA pour les lesbiennes ou les femmes seules. L’opinion selon laquelle il est préférable, pour un enfant, d’avoir un père et une mère, qui appartient au bon sens et se trouve justifiée par de nombreux psychologues, devrait être un choix de conscience personnelle, même dans un parti qui veut une réforme contraire à ce principe. C’est l’honneur d’une formation politique que d’accepter que ses membres, sur de telles questions, soient libres de leur vote. Le fait que LREM n’applique pas cette tolérance est inquiétant.

    C’est également à l’Assemblée qu’une commission d’enquête sur l’extrême droite a mené ses travaux, cette fois à l’instigation de La France insoumise, mais sans que la majorité exige que l’extrême gauche soit comprise dans l’enquête. Les Black Blocs sont, cependant, plus actifs et plus violents que les extrémistes de droite !

    Cette inégalité de traitement à tous les niveaux est la marque de fabrique du régime actuel. Son obsession de la maîtrise de l’information est inscrite dans son acte de naissance. Il n’a pu parvenir au pouvoir que grâce à une manipulation de l’information qui a tué le principal obstacle sur sa route : François Fillon. Désinformation ou information précipitée par les circonstances ? Dès son arrivée à l’Élysée, le nouvel occupant s’en est pris à la désinformation en faisant voter un texte « contre la manipulation de l’information en période électorale ». La plupart des partis politiques et des syndicats de journalistes s’étaient insurgés contre cette loi jugée liberticide. C’était un premier signe que le mandat qui se déroule, de censure en censure, confirme tous les jours.

    Christian Vanneste

    https://www.bvoltaire.fr/avec-emmanuel-macron-le-progressisme-mais-pas-pour-tous/

  • Louis Aliot : « François de Rugy est la victime expiatoire ; il y a des ciblés et des oubliés »

    aliot.png

    Coup de tonnerre, aujourd’hui : François de Rugy a démissionné, suite aux révélations concernant son train de vie par Mediapart. Il ne sera donc pas présent pour accueillir la petite Greta Thunberg à l’Assemblée nationale, le 23 juillet prochain.

    Réaction de Louis Aliot au micro de Boulevard Voltaire.

    https://www.bvoltaire.fr/louis-aliot-francois-de-rugy-est-la-victime-expiatoire-il-y-a-des-cibles-et-des-oublies/

  • Chronopost : l’immigration clandestine illustrée – Journal du 17 juillet 2019

     

    Chronopost : l’immigration clandestine illustrée

    Depuis le 11 juin dernier, des clandestins employés par un prestataire de Chronopost occupent illégalement une plateforme du service de la Poste. Ils réclament une régularisation et leur titularisation… TV Libertés part à leur rencontre !

    Union Européenne : des nouvelles têtes toujours plus loin des citoyens

    La commission européenne se dote d’une nouvelle tête avec l’Allemande, Ursula von der Leyen. Son élection par les députés européens n’aura pas été sans difficulté dans un environnement politique communautaire divisé où les citoyens paraissent plus que jamais éloignés de la chose publique.

    5G : les télécoms passent la vitesse supérieure

    Après l’Italie et l’Allemagne, la France a lancé sa procédure d’attribution des fréquences 5G aux opérateurs télécoms. Beaucoup plus rapide que la 4G, cette nouvelle génération de réseau téléphonique devrait révolutionner nos vies quotidiennes alors qu’un risque sanitaire n’est pas exclu.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/chronopost-limmigration-clandestine-illustree-journal-du-17-juillet-2019

  • Vers un totalitarisme “français”, “laïque” et “républicain” ? (2)

    Vers un totalitarisme “français”, “laïque” et “républicain” ? (2)

    Suite à son article Vers un totalitarisme français, laïque et républicain ?, notre lecteur Thomas Jane poursuit :

    Oui, nous corrigeons le titre donné un peu hâtivement à notre article de lundi : totalitaire n’est pas français – le totalitarisme qui nous menace aujourd’hui ne se revendique d’ailleurs pas de la France, mais de la République laïque, de la République rousseauiste, qui ne sait plus que ses Maîtres l’ont fait tomber dans l’ordure du caniveau, et qui se voit elle-même comme LA République.

    Rappelons les faits :

    Ministère de la Santé (2015) : « Il ne peut y avoir de loi divine, de morale ou de “droit naturel” d’origine religieuse supérieurs aux lois civiles de la République. »

    Ministère de l’Intérieur (2017) : « La laïcité en France est fondée sur le même principe que la démocratie : les deux récusent qu’un fondement surnaturel puisse ou doive légitimer l’ordre politique, fondé sur la seule souveraineté du peuple des citoyens. »

    Valérie Pécresse (26/06/2019) : « La laïcité républicaine, c’est la loi au-dessus de la foi. »

    Les Républicains (Principe 9) : « Aucune loi religieuse ne peut et ne pourra jamais être supérieure aux lois de la République. » (Bruno Retailleau a dit dans une interview vouloir soutenir un projet de loi en ce sens)

    Ni Dieu, ni morale, ni nature : seuls comptent la volonté du peuple sur le peuple (ou d’une majorité sur une minorité), le projet de l’homme sur l’homme (ou d’une partie des hommes sur les autres),… mais dites-moi, ce n’est pas très catholique, tout ça !

    En particulier, pas d’ordre naturel, ni de Nature (ni d’écologie intègre, en fait) : l’émerveillement devant la Nature est émerveillement devant l’Être, et comme émerveillement d’un Ordre innécessaire, gratuit et propice à l’homme, surgit toujours ultimement, ou fait surgir, un élan religieux. Les cosmologies les plus païennes le confirment. (Il est en outre évident qu’il est une mystique de l’Ordre républicain, de la République, ou de la Révolution, qui confine au plus piteux obscurantisme, au plus niais des dogmatismes religieux, et qui en a tous les pires symptômes, dans leurs formes les plus graves, car délirant à voix hautes et fortes)

    Mais en fait, totalitaire n’est en réalité pas non plus laïque – Lénine, Trotski, Hitler, pour ne citer que quelques autorités incontestées en la matière, ont, de propos délibéré et comme des forcenés, persécuté religions et spiritualités – et, au fond, tout élan spirituel en l’homme, et, de fait, tous les hommes touchés par la grâce ineffable de la Vie spirituelle.

    (Cela dit, la propagande a fait à notre époque d’immenses progrès… Ne pouvait-on pas entendre un britannique murmurer d’un ton effrayé, dans un film sur Winston Churchill, que « le national-socialisme est pire qu’une idéologie, car il est… une religion » ? Calotins de tous les pays, on vous a enfin démasqués : pire que le nazisme – le mal au-delà du Mal absolu – c’est la religion. Si on vous traite de nazis, c’est par bonté et délicatesse d’expression, croyez-nous !)

    Enfin, last but not least, totalitaire n’est définitivement pas non plus républicain.

    Pour le démontrer, nous recueillerons ici le témoignage irrécusable d’un Républicain, d’un vrai Républicain – excellent citoyen et camarade exemplaire – mort pour la République, aimant la République jusqu’à accepter de mourir pour elle, et même de donner sa vie pour elle. Et surtout, mort pour la République pour s’être attaqué aux dogmes religieux, au nom de la Raison. Un homme qui en somme a vécu et est mort en bon païen, muni de tous les Sacrements de la République.

    Il est certes vrai que le camarade Socrate a dit être inspiré par un Daimon (un esprit), et en a appelé, après sa condamnation, au jugement non de l’histoire, mais du Dieu ou de la Divinité. Mais il a tout de même été mis en accusation, jugé, et condamné injustement, pour s’être opposé aux dieux et à la religion (Apologie24b-c).

    Et il est notoire qu’Athènes a été une démocratie, une République, modèle du meilleur comme du pire de la République, et que le camarade Socrate a été jugé par un tribunal populaire des plus réguliers et représentatifs du genre, qui avait commis bien d’autres erreurs judiciaires, certaines conduisant à la ruine de la Cité et des libertés – d’autres à la mort d’innocents, mais après tout, qu’est-ce qu’une mort ? Aujourd’hui, ils seraient tous morts depuis guère moins longtemps !

    Aussi bien, cher Commissaire du Peuple Républicain, reconnais tout d’abord que la défense de Socrate est strictement rationnelle et qu’elle est même tellement rationnelle que nous, en comparaison, semblons bien bêtes, brutes, et épais… (lis, ou mieux, relis l’Apologie et le Criton)

    … et puis reconnais ensuite que de deux choses l’une :

    – Soit ce « Daimon » ou ce « Dieu » existent, auquel cas les « récuser » fait rejeter une partie du réel, et cela devient très gênant pour ton « objectivité » et ta « positivité »… Serais-tu si aisément prêt à donner raison à Benoît XVI et François, qui dénoncent en toi d’une même voix « la négation de la dépendance à l’amour du Créateur pour l’homme créé, rejet au fond de la véritable grandeur de l’homme et du seul véritable rempart de sa liberté et de sa dignité… » ? (cf. Libérer la liberté)

    – Soit donc, ce « Daimon » et ce « Dieu » n’existent pas, et il s’agit alors simplement de comprendre que « le camarade Socrate suivait sa conscience et son sens particulièrement élevé de valeurs* universelles et d’amplitude illimitée, en particulier de la justice : accomplir (le plus grand) bien (possible) ; toujours éviter le mal ; ne faire de tort à personne » (Criton 48b 49a 49c – voir aussi Gorgias 512d : le bien doit être la fin de toutes nos actions ; il faut tout faire en vue du bien, et non le bien en vue du reste).

    *Valeur : ici, réalité immatérielle qui a valeur en soi, qui est universelle et d’amplitude illimitée. Par exemple la liberté, l’égalité, la fraternité – sauf pour ceux qui ne voient pas de contradiction à défendre simultanément la Déclaration des Droits de l’homme et du Citoyenet la très coranique Déclaration islamique universelle des droits de l’homme.

    Tu examineras donc honnêtement, cher Commissaire du Peuple Républicain, et avec cette positive-objectivité un peu mécanique et artificielle à laquelle tu tiens plus qu’au divin, moral, et naturel, la première question du camarade Socrate : « Veux-tu dire [sérieusement], cher Commissaire du Peuple Républicain, que tout républicain est bon, que tout tribunal populaire est bon, que la République entière est bonne, et moi seul mauvais ? » (Apologie24e-25a)

    Tu examineras avec plus de soin encore – en gardant en tête l’innocence du camarade Socrate, et son refus héroïque, porté par son ardent amour de la République, d’en affaiblir les Lois en se dérobant au supplice –  l’objection que les Lois elles-mêmes lui adressent : « Si tu fuis, nous t’accuserons – toi qui en vrai Républicain n’aimais que nous et nous reconnaissais pour mères – de nous violer, sans avoir essayé de nous convaincre et nous faire changer, comme tu en avais la possibilité, ainsi que tout Athénien jouissant de ses droits civiques depuis sa majorité… » (Criton50a-54e)

    Et tu nous diras, cher Commissaire du Peuple Républicain, ce que peut un homme seul, ou une minorité, même « consistante™ », face à la souveraineté absolue du Peuple que tu revendiques si ardemment, ou tout simplement face à une majorité manipulée avec astuce.

    Tu as bien sûr déjà pris note, en relisant ce passage, de l’aveu d’impuissance résigné mais amer des Lois : « Il est vrai que si tu restes, Socrate, tu mourras… Condamné injustement, non par nous, les Lois, mais par les hommes ! » (54b-c)

    Alors dis-nous, cher Commissaire du Peuple Républicain, est-il possible que des hommes commettent l’injustice, et condamnent de façon inique des innocents – faibles, ou gênants, ou gênants parce que faibles et coûteux ? L’homme naît-il naturellement bon, est-ce la société qui le corrompt, ou certains milieux, ou certaines fréquentations politiques, la religion, ou l’idée de Dieu, de Bien, de Mal, de Justice et d’Iniquité, de Vérité ou de Valeur universelles ? Ne faut-il pas avoir la lucidité de reconnaître, avec Thucydide, qu’il existe toujours et partout (en proportion variable, mais dans tout groupe social) des « citoyens qui s’attaquent à d’autres citoyens, et que meuvent des passions aveugles, cruelles, inexorables » ?

    Nous te laissons à ta réflexion laïque, positive, et républicaine, cher Commissaire du Peuple Républicain : prends tout ton temps, mais puisse le résultat être aussi rationnel, objectif, lucide, dépassionné, et bienveillant pour chacun, que la pensée du camarade Socrate.

    Celui-ci a toutefois dit aux Athéniens un mot très important pour vous, Frères Croyants :

    « Sachez-le, Athéniens, si j’avais entrepris de me mêler des affaires de la Cité, il y a longtemps que je serais mort et ne serais plus d’utilité ni pour vous ni pour moi-même. Et ne vous mettez pas en colère, car je vais vous asséner une vérité.  

    Il n’est en effet personne qui puisse rester en vie s’il s’oppose franchement soit à vous soit à une autre Assemblée, et qu’il cherche à empêcher que nombre d’actions injustes et illégales ne soient commises dans la Cité.

    Celui qui aspire vraiment à combattre pour la justice, s’il tient à rester en vie si peu de temps que ce soit, doit demeurer un simple particulier et se garder de devenir un homme public. »

    Le camarade Socrate récuse donc matériellement l’idée que ce serait à un homme droit et vertueux de conduire la Cité (ce que Platon soutient pourtant dans la République, où il met en avant l’idée d’un Philosophe-Roi).

    Le pape François était étonnamment fidèle à cette intuition socratique, quand il disait aux membres de la fondation Giorgio La Pira (catholique, universitaire, constituant, et maire de Florence) :

    « Aujourd’hui, il faut des prophètes d’espérance, des prophètes de sainteté, qui n’aient pas peur de se salir les mains pour travailler et aller de l’avant. »

    Frère Croyant, n’hésite pas à t’engager en politique, si tu es conscient de devoir te salir les mains, et que tu es capable de te salir les mains

    … sinon, il ne te reste à suivre que la voie du justicier masqué – ou à vivre caché, honnête, et heureux : good deed is all we need !

    https://www.lesalonbeige.fr/vers-un-totalitarisme-francais-laique-et-republicain-2/

  • Les mauvaises manières de M. de Rugy.

    M. de Rugy se retrouve dans une situation difficile après la révélation de soupers onéreux aux frais de la République, au bénéfice de quelques amis et sans réel rapport avec ses fonctions politiques d’alors. Les homards « géants » (sic !) servis lors de ceux-ci sont devenus le symbole fort du décalage du ministre et de ce pays légal qui s’impose au pays réel quand il devrait, d’abord, le servir. Sa défense maladroite ne fait que rajouter au malaise, et c’est sa directrice de cabinet, elle-même prise dans une affaire d’occupation d’HLM sans l’habiter vraiment, qui en a fait les frais, contrainte à la démission avec les mêmes arguments que ceux que M. de Rugy réfute pour lui-même. Pourtant, en soi, les sommes dépensées un peu légèrement et les petits privilèges dont M. de Rugy a visiblement usé et abusé ne représentent que bien peu de choses, et l’on est bien loin des millions, voire milliards d’euros perdus par les fraudes diverses et variées pratiquées par les aigrefins qui spéculent sur le dos, trop souvent, de la France et des Français. Mais c’est le symbole qui frappe les esprits, et l’on sait la force de celui-ci en une période où nos compatriotes sont appelés, pour de bonnes mais parfois aussi de mauvaises raisons, à faire des efforts financiers, par le biais de taxes toujours renouvelées.

    Décidément, l’été est meurtrier pour la République, et voici après « l’été Benalla » l’été de Rugy, au fil des « révélations » de la presse et des dénégations de l’intéressé, encore soutenu par le gouvernement et paradant à la tribune présidentielle ce 14 juillet… Au moment même où l’écologie est devenue une politique d’Etat, du moins officiellement, et où des taxes nouvelles, qui ne sont pas toutes choquantes, sont créées quand d’autres sont étendues, l’affaire tombe mal, et risque bien de discréditer, dans une confusion générale des genres, la nécessaire politique de « transition écologique » (mal nommée, sans doute, ou imprécise, en tout cas). En cela, l’attitude de M. de Rugy, entre mépris et mauvaise foi, est irresponsable et suicidaire pour le ministère qu’il représente, même si ce qu’on lui reproche n’a, pour l’heure, que peu à voir avec son poste actuel (hormis les rencontres plus ou moins informelles avec des lobbyistes aux méthodes et arguments douteux) mais bien plutôt avec celui, précédent, de président de l’Assemblée nationale.

    Pourquoi l’attitude de M. de Rugy est-elle inappropriée et choquante ? Pour plusieurs raisons qui éclairent aussi la nature de la République contemporaine, qui n’est plus, dans l’esprit comme dans la pratique, celle du fondateur de la Cinquième qui, lui, payait même les notes d’électricité de l’Elysée sur sa retraite d’officier. L’une d’entre elles est le fort décalage entre les idées affichées et propos avancés par l’actuel numéro 2 du gouvernement quand il n’était qu’un député Vert et son attitude depuis qu’il appartient aux hautes sphères parlementaires puis gouvernementales. Il n’est certes pas demandé aux hommes politiques d’être parfaits ni même aimables mais, lorsque l’on appartient aux hauteurs de la vie politique ou étatique, il convient, si l’on a le sens de l’Etat, de respecter celui-ci et de servir le pays plutôt que « se servir » : l’Etat impose des devoirs à ceux qui possèdent le pouvoir, et une certaine exigence de posture et d’action. Sur ce point, la monarchie d’Ancien Régime avait trouvé une sorte d’équilibre, sans doute pas toujours satisfaisant mais plutôt efficace, qui tenait compte des faiblesses et, même, des turpitudes humaines : Mazarin en est un exemple presque caricatural, s’enrichissant au fil de ses années gouvernementales tout en sauvant et en renforçant l’Etat royal et laissant au roi Louis XIV dont il a été le véritable précepteur politique, un héritage solide qui assurera à la France la meilleure place en Europe et un rayonnement qui perdurera jusqu’aux heures les plus sombres de la Révolution. En revanche, Nicolas Fouquet, qui avait été, un temps, bon serviteur de l’Etat, a été cruellement puni pour avoir oublié le sens de son devoir et avoir pensé que l’Etat pouvait devenir sa « chasse gardée »…

    M. de Rugy n’est pas Mazarin, et encore moins Colbert ou Sartine, et la République apparaît désormais comme « la revanche de Fouquet » dont l’actuel ministre de la Transition écologique, dans l’esprit comme dans l’attitude, est le « digne » héritier : il n’est pas certain que cela puisse être considéré comme un progrès pour notre pays…

    https://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1565:les-mauvaises-manieres-de-m-de-rugy&catid=53:2019&Itemid=64

  • Le réchauffement de l’Afrique n’est pas dû à l’homme

    030102013123047000000chanclim.jpgMise au point  de Bernard Lugan

    En Afrique, le  postulat du « réchauffement climatique global dû à l’homme » est contredit par cinq disciplines scientifiques majeures :

    1) Les paléoclimatologues ont, en analysant les « carottes » obtenues lors de forages continentaux et marins, montré que, durant tout le Quaternaire, c’est-à-dire depuis 2,5 millions d’années, l’Afrique a connu des alternances de périodes froides et chaudes, sèches et humides. Les australopithèques et les premiers hominiens en seraient-ils responsables… ?

    2) Les paléoenvironnementalistes ont mis en évidence les modifications de la végétation africaine résultant de ces changements climatiques intervenus en dehors de toute intervention humaine.

    3) Les climatologues tropicalistes ont démontré que l’actuel  et réel réchauffement est un phénomène à la fois naturel - même si la suicidaire démographie africaine aggrave la désertification -, et delongue durée puisqu’il s’inscrit dans un cycle ayant débuté il y a  5 000 ans. Toujours sans responsabilité humaine.

    4) Les archéologues nous apprennent que sur les quinze derniers millénaires, ce furent ces changements climatiques qui, du nord au sud et de l’est à l’ouest, conditionnèrent la mise en place des populations africaines.

    5) Les historiens ont mis en évidence le synchronisme existant entre changements climatiques et grandes séquences de l’histoire du continent. (Ce thème du synchronisme constitue le cœur de mon livre « Les guerres du Sahel des origines à nos jours »).

    Il a donc été démontré que, depuis des millions d’années, les changements climatiques africains se font selon des cycles naturels connus, décrits, analysés et indépendants des activités humaines.

    Et pourtant, tels de nouveaux messies, les « ayatollahs verts » imposent leurs prophéties hallucinatoires à des populations frappées de panurgisme, cependant qu’ à travers un matraquage orwellien de plus en plus inquisitorial, ils tentent de réduire au silence les « hérétiques » ne croyant pas à leurs « révélations ».

    Cette mise au point est destinée à fournir un argumentaire aux « sceptiques » à travers la mise en évidence des véritables raisons des changements climatiques africains.

    Développements :

    La suite de cette analyse est réservée aux abonnés à l'Afrique Réelle. Pour la recevoir par courriel, vous devez être abonné. Pour vous abonner, cliquer ici 

    http://bernardlugan.blogspot.com/2019/07/le-rechauffement-de-lafrique-nest-pas.html

  • Mysticisme et réalisme : les deux voies du discours populiste

    zpage060-1024x507.gif

    Bernard Plouvier

    Grand Président Macron poursuit sa destruction à rythme accéléré des valeurs nationales, celles qui forment notre identité de Français, par opposition à la bouillie mondialiste et au pot-pourri multiracial (en anglais : le melting pot, variante sociologique du Chaudron des sorcières).

    Il multiplie les lois liberticides, au nom de sa mystique tiers-mondiste et de l’exaltation des minorités. Il le fait, bien sûr, sans prendre l’avis du seul souverain de l’État : la Nation. Grand Président est l’Attila de notre Bien Commun et se donne même bonne conscience, estimant œuvrer pour l’avenir. Là encore, il ne précise pas s’il s’agit de l’avenir de la Nation française ou de celui des millions d’immigrés d’origine extra-européenne. À dire vrai, il lui est inutile de s’exprimer sur ce point : ses actes parlent pour lui.  

    En Macronie, on ne réprime pas ou de façon exceptionnelle l’omniprésent racisme antiblancs, mais les hystériques font leurs crises de nerfs au moindre tag dit « antisémite » (alors qu’on n’en connaît généralement pas la provenance) ou à la moindre remarque sur le ridicule des travestis. Parallèlement, on assume pleinement la très antidémocratique discrimination positive et les manifestations répugnantes de prévarication (l’actualité en fournit des exemples de façon quasi-hebdomadaire), de copinage maçonnique et de favoritisme ethnique.

    À cette mystique faisandée, il est indispensable d’opposer une véritable mystique nationale. Puisqu’après tout, la politique fait surtout appel à l’irrationnel, à cette mentalité pré-logique qui n’est nullement l’apanage des « primitifs ».

    Encore ne faut-il pas se tromper de mystique : on ne peut opposer la religion chrétienne au culte des droits de l’homme. La seule mesure positive du « régime abject » qui suivit l’affaire Dreyfus fut de séparer nettement l’État des cultes et des sectes, même si l’islamo-pétrodollar a beaucoup modifié les règles du jeu depuis trente ans et si la Ripoublique reste une chasse gardée du Grand-Orient.

    Le discours très réaliste, sur l’immigration-invasion et la certitude mathématique d’un remplacement de population dominante sur le sol français, doit être couplé à l’évocation de nos valeurs propres, en un mot à la mystique nationale, comme Poutine le fait avec succès en Russie ou comme le font les Turcs avec leur mouvement pantouranien.

    Les froids raisonnements et les savants calculs n’ébranlent pas les foules, à la différence de l’émotion. Rien ne nous empêche de rêver d’une France rebâtie en mêlant la technologie moderne à notre culture française, aux indispensables réformes démocratiques (l’égalité de tous devant la loi, la lutte contre la pourriture politico-administrative, l’instauration d’une authentique liberté d’expression d’où seraient bannies seules la pornographie et la calomnie) et au nécessaire retour vers leurs continents d’origine des millions d’extra-européens qui n’ont rien à faire en Europe.

    Mélanger le rationnel à l’irrationnel, c’est le B – A - BA de la propagande politique. Pour l’instant, seuls les écolo-verdâtres et les partisans du libéralisme dur le font avec succès, utilisant les ficelles de la plus basse démagogie : diabolisation de l’ennemi et promesses à la pelle pour les gogos.         

    Rien n’empêche le milieu populiste de faire une bonne propagande : honnête et dépourvue de crainte, ne proposant que des mesures saines et applicables. Pour cela, il faut des êtres prêts à l’action une fois conquis démocratiquement le pouvoir. Surtout pas des opportunistes cherchant un « créneau porteur » !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/07/11/mysticisme-et-realisme%C2%A0-les-deux-voies-du-discours-populiste-6163450.html

  • Tsipras, ou la victoire posthume de Margaret Thatcher ?

    La Grèce vient de voter et de ramener au pouvoir ceux qui l’avaient ruinée tout en chassant ceux qui l’avaient définitivement vassalisée à « l’Europe » : Nouvelle Démocratie (de droite) succède ainsi à Syriza (gauche désormais social-démocrate), et c’est la fin d’un malentendu sans être la fin de la tragédie grecque. Fin d’un malentendu qui montre la duplicité des politiciens et la perversité d’un système qui porte le nom de « démocratie » sans en assumer vraiment le sens historique ni la particularité athénienne : Syriza est ce mouvement de Gauche radicale qui a fait croire en 2015 qu’il renverserait la table en Union européenne et mettrait un terme au martyre que les Allemands et leurs commis de Bruxelles faisaient alors subir aux Grecs au nom d’une « solidarité européenne » (sic !) qui n’a, le plus souvent, fonctionné qu’au profit des banques et non des peuples, dans une logique toute libérale et capitaliste. Or, Alexis Tsipras, son dirigeant qui se croyait moderne parce qu’il avait abandonné la cravate, n’a été qu’un illusionniste, prompt à tout promettre pour parvenir au pouvoir et à tout renier pour le garder, et ce sont les Grecs qui ont été les dindons de cette sinistre farce ! Après avoir entamé un bras de fer avec Bruxelles et Berlin, et avoir organisé un référendum qui confortait cette résistance en la légitimant démocratiquement, c’est-à-dire en l’approuvant par plus de 60 % des suffrages exprimés, M. Tsipras a, d’un coup, tout lâché, sans contrepartie, livrant la Grèce à la violence d’une mainmise de l’Union européenne désormais bien décidée à faire payer aux Grecs cette frayeur qu’ils lui avaient causée. Oui, la vengeance de « l’Europe » fut terrible, et le demi-million de Grecs (principalement les jeunes) qui ont quitté le pays « sans regrets » et, souvent, définitivement (sur onze millions d’habitants), l’inscrit dans la durée, la matière grise ayant quasiment déserté et créé ainsi un vide qu’il sera difficile, voire impossible avant plusieurs générations, de combler : terrible destin pour cette Grèce dont, Français et Européens, nous sommes des héritiers plus ou moins fidèles… Nous qui devons tant à Homère, Sophocle et Thucydide, qu’avons-nous fait de cet héritage ? Et qu’avons-nous fait des Grecs d’aujourd’hui ?

    La tragédie grecque contemporaine a des racines anciennes et les Hellènes ne peuvent, certes, être entièrement exemptés de reproches, ayant profité d’une mécanique européenne qui les a intégrés à une société de consommation sans en avoir saisi les conditions d’accès comme les limites : cela ne permet pas, néanmoins, d’en faire les seuls coupables, devenus victimes expiatoires aux yeux des « Européens ». Surtout quand l’on sait que ce sont des conseillers de grandes institutions financières états-uniennes (Goldman Sachs, entre autres) qui les ont incités, au plus haut niveau, à tricher sur les chiffres et les comptes pour entrer dans une zone euro qui, de paradis promis, s’est transformé en enfer terrestre et social ; des conseillers que l’on retrouve, quelques années après, à des postes-clés de l’Union européenne ou de certains de ses pays… Ceux-là, les vrais coupables, n’ont jamais été inquiétés !

    Syriza a eu, un court laps de temps, l’occasion de changer le cours des choses, mais Tsipras n’a été ni le Léonidas des Thermopyles ni Périclès, juste un Alcibiade de passage qui laissera le même goût de cendres à ses compatriotes que son lointain modèle athénien. Mais, au-delà de la défaite des Grecs qu’il a incarnée aux yeux des Européens, de ceux qu’il avait fait rêver comme de ceux qu’il avait effrayés, Tsipras incarne aussi le triomphe du système libéral, celui auquel Margaret Thatcher ne voyait aucune alternative possible. C’est d’ailleurs le constat que fait, sans nuance ni ambiguïté le quotidien libéral et européiste L’Opinion dans son édition du lundi 8 juillet, en profitant de l’occasion pour en découdre avec le populisme dont Syriza semble avoir cloué le cercueil plus sûrement encore que les arguments de campagne de M. Macron et de ses alliés européens : « A force de volte-face et de renoncements, Alexis Tsipras a révélé les artifices du populisme, dont le « meilleur » des arguments reste de ne jamais avoir gouverné. Déclarer la guerre à l’oligarchie est un peu court pour imposer le monopole de la défense du peuple. » Le message est clair : combattre l’oligarchie n’est pas sérieux, et c’est vain, définitivement ! Laissez donc le pouvoir aux experts et à ceux qui font l’économie, pas à ceux qui veulent l’ordonner, même au Bien commun ou au profit des classes productives… En somme, l’oligarchie est seule légitime pour gouverner, et ceux qui contestent ce fait seront défaits, voire punis… Et le quotidien libéral de poursuivre : « Quant à l’esprit antisystème et son corollaire, l’anti-austérité, ils se fracassent vite sur le mur de la réalité. ». Ainsi, nous voilà prévenus : se déclarer contre l’austérité pour les classes populaires et moyennes est là aussi totalement vain, et c’est même s’extraire de la « réalité » (mais laquelle, en fait ?), comme il est aussi vain de tenter de chercher à sortir de ce système qui, aujourd’hui, aggrave les injustices et la démesure financière avec ses profits gigantesques pour quelques uns et les efforts pour les autres, avec ses destructions environnementales sans fin et ses peuples asservis au consumérisme et à cette « loi des suspects » étendue à tous par les législations de « vigilance républicaine » ! « Ployez le genou et courbez l’échine, vils mécréants », semble dire cet article qui dénie la possibilité de toute « autre politique » que celle qui est, de droite ou de gauche, dominante en Union européenne. « There is no alternative »…

    Et la victoire du parti Nouvelle Démocratie permet de renouer avec la bonne vieille alternance classique (qui est bien différente de l’alternative !), Syriza ayant juste remplacé l’ancien Pasok (Parti socialiste grec) désormais marginalisé comme l’est le Parti du même qualificatif en France : « Avec cette victoire sans appel, le laboratoire grec démontre la résilience de la démocratie représentative. » Et le tour est joué, et le terme de « laboratoire » à propos de la Grèce des années 2010 est tristement et brutalement révélateur, les Grecs étant les cobayes du « choc » annoncé en son temps par Naomi Klein ! Cela confirme la phrase terrible de Bernanos, royaliste peu amène à l’égard des compromissions et des trahisons du système : « La démocratie est la forme politique du capitalisme ». Bien sûr, la démocratie dont il parle n’est pas celle qui, en d’autres temps, a bercé les Athéniens et, parfois, les a aussi menés au désastre. Mais il parle bien de cette démocratie qui se veut représentative (mais de quoi, en définitive ?) mais n’a pas encore résolu la grande question de la libération de l’Etat, de cette émancipation à l’égard des féodalités financières et économiques qui, depuis 1789, se veulent maîtresses de tout Pouvoir en France et, par extension, en Europe depuis le XIXe siècle, non sans quelques terribles exceptions (les totalitarismes) qui ont aussi occulté les autres formes de résistance à la domination de l’oligarchie (qu’il conviendrait, d’ailleurs, de qualifier plutôt de ploutocratie).

    Alors, que faire ? Renoncer à toute action ou position politique, comme l’ont fait, apparemment, les 42 % d’électeurs grecs qui se sont abstenus (alors même que le vote est obligatoire en Grèce !) ? Se rallier aux forces politiques « réalistes » c’est-à-dire ne remettant pas en cause les fondements du libre-échange, de la mondialisation libérale et de la construction (si mal nommée) européenne, et acceptant l’idéologie dominante qui n’autorise que la réforme et bannit toute révolte contre elle ?

    C’est sans doute là toute la force d’un message royaliste aujourd’hui, pour la France : contester les fondements mêmes du système qui mène aux multiples blocages et injustices que nous connaissons aujourd’hui, non par simple populisme électoral mais par « démophilie » profonde et active ; mais aussi, proposer et construire des modèles alternatifs (sans toujours être exclusifs) susceptibles d’ordonner différemment notre société et ses institutions politiques, locales comme nationales. Oui, il faut rompre avec le Système et tendre à séparer la prospérité, bénéfique, de la croissance, trop souvent dévastatrice, autant sur le plan environnemental qu’humain. Il ne s’agit pas de jouer les imprécateurs, mais bien plutôt de forger les outils de réflexion et d’action pour assumer, demain ou après-demain, une forme de détachement du modèle dominant d’aujourd’hui, voire son effacement... « Celui qui ne propose rien n’a pas droit à la critique », affirmait jadis Bertolt Brecht : cela peut apparaître rude à première vue, mais n’est-ce pas une manière de dire que toute contestation du Système qui se contenterait de la mauvaise humeur et de la colère sans penser à fonder serait vaine et, surtout, dangereuse et décevante ? N’est-ce pas, aussi, ce que l’on pu constater ces jours-ci avec la protestation parfois maladroite et inutilement agressive de quelques enseignants à l’occasion du baccalauréat qui, faute de proposer une alternative aux projets de M. Blanquer, se sont discrédités aux yeux de nombre de nos compatriotes, y compris ceux qui n’ont rien de macroniens ? Pourtant, là aussi, la critique pouvait trouver quelques fondements et arguments (et, pour ma part, je n’en manque pas…), mais qui perdent toute crédibilité ou efficacité s’ils ne sont pas étayés par de vraies propositions affirmées et réfléchies, raisonnées à défaut d’être « raisonnables » selon les critères de l’idéologie dominante…

    Cela doit nous servir de leçon, de la Grèce aux bancs de nos lycées : tout royalisme qui se veut crédible doit passer par l’étude et la réflexion pour fonder de vraies propositions, non seulement sur le plan immédiatement politique ou institutionnel (et c’est d’ailleurs la première préoccupation des royalistes, par principe), mais aussi sur le plan environnemental, social, économique, géographique. Oublier ce préalable serait condamner le royalisme à n’être plus qu’une nostalgie ou une secte sans autre avenir que le discrédit et la disparition…

    https://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1563:tsipras-ou-la-victoire-posthume-de-margaret-thatcher&catid=53:2019&Itemid=64

  • « République de la délation », « militaires abondamment sifflés » : Emmanuel Macron nous prend-il pour des idiots ?

    Emmanuel_Macron-500x475.jpg

    Emmanuel Macron ne cesse décidément pas de nous étonner. Et vous avez compris dans quel sens. Après un 14 Juillet marqué par trois faits objectifs pour le moins gênants (Président sifflé, gilets jaunes arrêtés préventivement, émeutes des supporteurs de l’équipe d’Algérie) et sur lequel planaient encore les images dévastatrices de l’affaire Rugy, le président de la République a décidé de contre-attaquer, depuis la Serbie où il était en visite officielle.

    Là, il ne nous étonne plus car il nous avait habitués à ces techniques de communication : parler de l’étranger, surtout pour afficher une autorité qui, de fait, est considérablement dévaluée, comme le constatait Philippe Bilger. Comme si s’adresser verticalement aux Français (enfin, plutôt obliquement, depuis des estrades internationales transformées en Olympe délocalisé) pouvait compenser une dévitalisation patente de cette autorité.

    Premier temps de cette communication : rien sur les émeutes post-match de la CAN. Le service après-vente de ces scènes inacceptables est laissé aux médias officiels ne voyant que liesse perturbée « à la marge », comme ils disent, par quelques « incidents ». Mensonge par omission.

    Deuxième temps : défendre le ministre Rugy comme il avait défendu, il y a un an, Alexandre Benalla face à la presse. « Je ne prends pas de décisions sur la base de révélations, mais de faits, sinon ça devient la République de la délation. […] Il y a encore, dans notre pays, le respect de la personne individuelle, des droits de la défense et de la possibilité de répondre, sinon ça devient la République de la délation. Il suffit que je sorte une photographie, dise des choses sur vous, sur n’importe qui, ça devient Les Dix petits nègres. »

    La « République de la délation » est une bien bonne formule. François Fillon aurait pu l’employer. Finalement, c’est la marque de fabrique de cette présidence.

    Déjà, il y a un an, Emmanuel Macron nous avait servi le coup des images douteuses, des faits, de la vérification des sources, en s’en prenant aux « médias ». Jusqu’à ce “Qu’ils viennent me chercher !” historique qui ne cesse de nourrir les refrains des gilets jaunes.

    Troisième temps : les faits, justement, et ces sifflets du 14 juillet. Emmanuel Macron s’est planté en défenseur des militaires, des pompiers « abondamment sifflés » le 14 juillet. Que dire ? Qu’il n’est vraiment pas beau de mentir ? Surtout sur le dos de ces militaires, pompiers, policiers que l’on prétend défendre ? Je me demande si le mystérieux best-seller attendu pour septembre ne s’intitulerait pas « Un Président ne devrait pas mentir comme ça… »

    Le Monde rapporte, au sujet de l’affaire Rugy, cette confidence d’un ministre : « C’est un truc à la con qui va nous suivre pendant un moment. Certains n’ont pas compris que le pays a changé depuis dix ans, que le cumul des affaires a sapé la confiance des Français dans leurs hommes politiques. Ce genre d’attitude ne sert pas notre cause. »

    Quelqu’un de la majorité pourrait-il aussi dire à l’oreille du Président que la meilleure façon de traiter ce « truc à la c… », ce n’est certainement pas de prendre les Français pour des c… ?

    Pascal Célérier

    https://www.bvoltaire.fr/republique-de-la-delation-militaires-abondamment-siffles-emmanuel-macron-nous-prend-il-pour-des-idiots/