Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

magouille et compagnie - Page 1704

  • Banksters, opportunistes, mondialistes et…séditieux?

    En septembre dernier, Jean-Luc Mélenchon s’inquiétait auprès des médias des difficultés qui étaient les  siennes dans la collecte des 500 parrainages nécessaires pour être candidat à la présidentielle. Vice-président du FN, Louis Aliot avait alors assuré qu’« une fois que nous aurons les nôtres (les parrainages nécessaires pour Marine, NDLR), ça ne (lui) poserait aucun problème d’appeler nos élus locaux à soutenir Mélenchon». Nos divergences avec le candidat de l’extrême gauche restent béantes, même si le Mélenchon nouvelle version, qui séduit toujours aussi peu l’électorat ouvrier et populaire, met désormais tactiquement un gros bémol sur son immigrationnisme, son euromondialisme. Il découvre même quelques charmes à la Russie de Poutine et ne désire plus l’anéantissement du gouvernement de la République arabe syrienne;  évolutions électoralistes  qui  froissent d’ailleurs ses soutiens gauchistes. Contacté par le scan , Louis Aliot avait précisé : «Nous nous sommes battus pour dire que la signature des maires n’était pas un soutien politique mais un moyen de permettre aux grands courants de se présenter à une élection présidentielle. Cette élection doit découpler les signatures des appareils. Nous ne voulons pas que s’applique aujourd’hui à d’autres, ce qui nous a été appliqué pendant des décennies: le chantage aux signatures»,«si le PS fait pression pour que Mélenchon n’ait pas ses signatures, c’est que ce parti n’est pas démocratique». Furieux de cette déclaration, M. Mélenchon  avait dénoncé  un «bobard  (qui) permet à la fois de reprendre pour la énième fois la thèse de la porosité de nos électorats alors que la preuve du contraire a été donnée cent fois». «Et ça vous (les médias, NDLR) fait une louche de plus pour servir la soupe de la dédiabolisation du FN».

    Moins psychorigide,  moins terrifié aussi  par le politiquement correct, nous pouvons, nous,  nous réjouir des  propos tenus hier sur BFMTV/RMC par Jean-Luc Mélenchon qui  affirme qu’ «il n’y a pas de raison pour un banquier de faire de l’ostracisme» vis-à-vis du FN. «Alors je ne plaide pas pour qu’ils aient de l’argent mais je suis d’accord pour leur en donner et dire au banquier : ayez pitié du FN (sic). Alors que d’habitude vous  (les banquiers, NDLR) n’avez pas de morale, ne faites pas semblant d’en avoir cette fois-ci». Les banquiers en tout cas n’ont pas fait semblant avec lui, puisque le candidat soutenu par le PC,  jugé certainement plus inoffensif, a confessé sur cette même antenne avoir obtenu un prêt bancaire de huit millions d’euros pour financer sa campagne…

    Un Mélenchon soupçonné comme Arnaud Montebourg par Benoit Hamon candidat à la primaire de la gauche,  d’œuvrer à la diffusion d’idées qui au final, renforceront l’opposition nationale, populaire et sociale. Il faisait part hier de son inquiétude rapporte Le Monde , «en marge d’une rencontre avec l’ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis (…). On commence par dire que l’euro ce n’est plus possible, demain on remet en cause les frontières… Je ne sais pas où ça s’arrête   (…)  il faut faire attention que les concepts que l’on manipule ne conduisent pas à ce que nos électeurs choisissent d’aller voter Front National au motif que l’on aurait entretenu une forme d’euroscepticisme ».

    Plus surprenant peut-être, Beppe Grillo, le fondateur en Italie de la formation populiste Mouvement 5 étoiles (M5S) annonçait ces derniers jours son souhait de quitter le groupe eurosceptique Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD) au Parlement européen, celui notamment du UKIPde Nigel Farage,  pour rejoindre  l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe (ALDE) de Guy Verhofstadt.

     Un virage à 180 dégrés puisque l’ALDE   défend l’intégration bruxelloise et  la monnaie unique! Sollicités, les sympathisants du M5S  se sont prononcés  majoritairement sur Internet pour un ralliement à l’ALDE,  M. Grillo expliquant sur son  blogue  que « les récents développements européens, comme le Brexit, nous conduisent à repenser la nature du groupe EFDD. Avec le succès extraordinaire du Leave, l’Ukip a atteint son objectif politique : sortir de l’Union européenne. Farage a déjà abandonné le leadership de son parti et les eurodéputés anglais abandonneront le Parlement européen lors de la prochaine législature ».

    Certes l’ALDE a rejeté, a-t-on appris aujourd’hui, l’offre d’alliance de M. Grillo, mais la logique de  son vœu échappe à la plupart des observateurs, à commencer par ses compatriotes. Président de la formation identitaire et antibruxelloise  Ligue du Nord,  Matteo Salvini s’est étonné de cette «  Incroyable volte-face européiste de Grillo ».  Les députés de la Ligue du Nord siégeaient jusqu’en 2014  au sein d’ EFDD avant de rejoindre le groupe Europe des Nations et des Libertés (ENL)  co-présidé par Marine Le Pen et M. Salvini constate que pour quémander à Bruxelles quelques miettes,  les 5 étoiles  étaient prêts à rejoindre  «le groupe le plus favorable à l’Europe de l’euro, des banques, des lobbies et de l’immigration ».

    Lobby  immigrationniste qui s’est ému de l’approbation par le gouvernement de la Slovénie le 5 janvier d’amendements à sa loi sur l’immigration et les étrangers qui permettront aux forces de l’ordre slovènes de fermer  au besoin les frontières pour une période donnée . Le ministre de l’Intérieur, Mme Vesna Györkös Žnidar, a précisé que son pays n’entendait pas revivre le cauchemar de l’année dernière avec l’invasion sans précédent d’immigrés économiques clandestins,  baptisés migrants ou réfugiés, désireux de gagner l’Autriche et l’Allemagne.  Amnesty International a dénoncé cette volonté de protection , ordonnant au parlement slovène de rejeter ces amendements  qui, une fois  appliquée,  enfreindraient le droit international…

    Xénophilie, xénomanie, refus des frontières, des protections, négation implicite de nos identités particulières constitutives du vraie génie européen qui sont de plus en plus  la marque de  fabrique  du candidat Macron. Qu’il paraît déjà loin le temps ou il célébrait, certes de manière bien bancale,  partiale et tronquée,  la mémoire de Jeanne d’Arc lors des fêtes johanniques de mai à Orléans, pour ne rien dire de sa visite au  créateur du Puy-du-Fou

    Le candidat  soutenu par Jacques Attali,  qui a succédé à Alain Juppé dans le rôle du chouchou des médias,  saluait  en ce début d’année dans Le Monde « La chancelière Merkel et la société allemande dans son ensemble (qui) ont été à la hauteur de nos valeurs communes ; elles ont sauvé notre dignité collective en accueillant des réfugiés en détresse, en les logeant, en les formant». Il a rappelé son refus « de reconstruire des murs dans une Europe qui en a trop souffert»  et sa volonté d’éviter « les amalgames»  après les attentats islamistes,  « les sinistres violences contre les femmes perpétrées l’an dernier à Cologne» .

     Un Emmanuel  Macron au final  susceptible  d’aspirer le PS ? Dans Les Échos, Cécile Cornudet souligne que « la primaire socialiste n’est pas passée que s’échafaudent déjà des scénarios. Si elle désigne Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon, une partie des responsables et des élus socialistes pourraient rejoindre Emmanuel Macron (…).  Si Manuel Valls l’emporte, pas d’hémorragie immédiate, mais une question. Que faire si Emmanuel Macron continue de creuser l’écart dans les sondages ? (…). Au nom de l’unité, le Parti socialiste tente de pousser Macron à jeter l’éponge pour éviter tout risque Le Pen (…). Mais (..) s’il s’avère qu’en mars Emmanuel Macron est le seul capable d’être présent au second tour, alors cet appel s’inversera (…).  Les sondages ne sont pas prédictifs, mais ils continuent à jouer un rôle majeur dans la vie politique. Ils peuvent transformer un vote séditieux en vote utile. C’est dire. »

    Loin des leurres et des engouements soudains bien peu spontanés, le  vrai Vote séditieux, vis-à-vis de ce Système à tuer les  identités et les souverainetés populaces, et le vrai  vote utile ne font qu’un  depuis longtemps pour nos compatriotes les plus lucides affirme Bruno Gollnisch;  pour tous ceux qui entendent glisser un bulletin national dans l’urne en avril, mai et juin prochains.

    https://gollnisch.com/2017/01/10/banksters-opportunistes-mondialistes-seditieux/

  • Russophobie et haine de Poutine : les chiens aboient

    En effet ”les chiens aboient, la caravane passe ”, c’est-à-dire que Moscou ne se laisse pas impressionner. La majorité des médias occidentaux a présenté l’intervention russe en Syrie comme une entreprise criminelle et impérialiste. C’est dans la logique stratégique de la diabolisation de Poutine ; le but  est d’entraver le rétablissement de la Russie comme puissance internationale. Inventer une menace militaire russe, répéter que la Russie vit sous une dictature, prétendre que la Crimée a été annexée et l’Ukraine agressée – prétexte des sanctions occidentales, totalement contre–productives – tout cela fait partie d’une politique pensée dès 2011 pour relancer la guerre froide mais aussi pour contrer le ”mauvais exemple” idéologique que donne la Russie de Poutine : patriotisme, restauration des valeurs traditionnelles, refus de l’idéologie gaucho– libertaire, populisme, défense de l’identité nationale, etc. La nouvelle Russie incarne tout ce que qu’abhorrent les classes dirigeantes occidentales, oligarchies coupées de leurs peuples. (1)

    L’intervention russe en Syrie : mensonges et réalités.

    La reprise d’Alep par les troupes et les alliés chiites de Bachar el–Assad, aidés de manière décisive par l‘aviation et des détachements russes, a donné lieu à des accusations de « crimes de guerre » contre des populations civiles ; Vladimir Poutine a été accusé d’être le premier responsable, en tant que principal soutien d’ Assad. Ce dernier n’est certes pas un enfant de chœur mais il n’est pas pire que d’autres grands amis d’un Occident qui ferme par exemple les yeux sur les massacres que commet l’Arabie au Yémen. Les médias occidentaux ont exagéré, mensonges à l’appui, les exactions d’Assad, au cours de cette guerre civile, et caché des faits gênants.

     La propagande anti-russe a dissimulé que les massacres de civils, femmes et enfants, commis à Alep, ne l’ont pas été par les troupes d’Assad et ses alliés ou par l’aviation russe, mais par des tirs d’artillerie des ”gentils rebelles”, qui sont en réalité des islamistes fanatisés. Ils sont armés par les Américains, les Saoudiens et les monarchies du Golfe. Les assassins ne sont pas ceux qu’on croit.

    La Russie est clouée au pilori, alors que tout le monde sait bien que toute opération militaire aérienne – y compris celles que mène la France, sous le commandement du suzerain américain – donne lieu à des dégâts collatéraux. On n’a jamais accusé de « crimes de guerre » les dirigeant  américains, alors que, depuis un peu plus de 70 ans, l’USAF a, au nom de la ”guerre juste”, commis le plus grand nombre de massacres de civils et de destructions de toute l’histoire. Les derniers en date concernaient la Serbie et l’Irak.

    Dans cette affaire, les États–Unis et le gouvernement français qui lui obéit prennent objectivement le parti de l’islamisme sunnite terroriste, qui devrait être l’ennemi principal. Il l’est en parole – par la bouche de M. Le Drian – mais pas dans les faits. Ivan Rioufol remarquait justement et courageusement : « la menace que fait courir aux démocraties le totalitarisme islamique mériterait une riposte qui ne vient pas. Au contraire : les ”rebelles” islamistes d’Alep–Est (Syrie), soutenus par Al–Qaida, le sont aussi par les États–Unis et la France, qui se désolent de leur défaite. Cette inconséquence hisse Vladimir Poutine, protecteur des chrétiens d’Orient ciblés par les djihadistes, en leader respectable » (Le Figaro, 16/12/2016).     

     Quant à l’ ASL (Armée syrienne libre) qui combat Assad, financée par l’Occident, il s’agit de troupes très louches, à la frontière du terrorisme islamiste, susceptibles de changer de camp comme de chemise. En voulant maintenir (pour l’instant…) Assad et les Alaouites au pouvoir en Syrie, la Russie joue la carte de la stabilité.

    Si les Russes n’étaient pas intervenus pour empêcher la chute d’Assad, la Syrie serait devenue un enfer islamiste. Assad aurait été remplacé par Dae’ch et le chaos fondamentaliste se serait installé. Avec toutes les conséquences que l’on devine en Occident.

    Provocations occidentales contre la nouvelle Russie

    Ce sont d’ailleurs les interventions américaines en Irak, qui ont déstabilisé le Moyen–Orient et favorisé l’islamisme. C’est depuis la chute de Saddam Hussein que les chrétiens d’Orient sont éradiqués. L’Occident, suicidaire, a allumé le feu, là où la Russie veut l’éteindre. À ce propos, il faut rappeler la genèse de la nouvelle guerre froide (voulue) entre les gouvernements européens et leur suzerain d’outre Atlantique et la Russie de Poutine.

    Après la chute de l’URSS en 1991, la Russie, dirigée par le faible Eltsine, en perte de puissance, a été dominée par les États–Unis  qui cherchaient à la neutraliser et à la vassaliser. Le réveil russe, opéré grâce à Poutine, n’a pas été accepté par les dirigeants occidentaux. On a donc inventé une ”menace russe”. La stratégie choisie, élaborée par la CIA et les planificateurs de l’Otan – américains et européens obéissants– fut celle de la provocation. Avec deux cibles : la Géorgie et l’Ukraine. En promettant à ces deux pays, contrairement aux engagements pris envers les Russes en plein désarroi lors de disparition de l’URSS, de les intégrer dans l’Union européenne et dans l’Otan, en sachant que ces deux hypothèses étaient absurdes économiquement et stratégiquement.

    Le but de la provocation occidentale était seulement d’amener les Russes à réagir violemment, afin de créer un espace conflictuel. Mais cette stratégie a échoué, non seulement à cause de la mollesse et de l’indécision du président Obama qui devait gérer une situation décidée par d’autres que lui, mais aussi parce que le gouvernement de Poutine, contrairement à celui de Eltsine, a procédé à un redressement de la puissance russe et a décidé de ne pas se laisser impressionner et de ne pas céder. 

    Trump et la Russie : promesses et contradictions

    Normalement, lorsque Donald Trump entrera en fonction fin janvier 2017, il rompra avec cette politique sournoisement pro–islamique, anti–israélienne et russophobe de l’administration Obama. Mais, il faut surtout espérer que, suivant son programme révolutionnaire de politique étrangère, il osera une convergence USA–Russie, en rupture complète avec la politique des États–Unis depuis 1945. Si Donald Trump tient parole et résiste aux puissantes forces qui veulent infléchir sa politique, ce rapprochement avec la Russie, virage à 90°, sera un bouleversement majeur dans la géopolitique mondiale. Très hostile à Pékin, le nouveau président américain, s’il est bien conseillé – car il ne brille pas par sa subtilité –  peut  créer un séisme : une alliance Washington–Moscou (Trump–Poutine) constituerait une redistribution mondiale de toutes les cartes. Avec, à la clé, la fin de l’atlantisme. Les castes politiques et médiatiques européennes seraient déstabilisées, ne sachant plus à quel saint se vouer.  Un axe Amérique–Europe–Russie est au bout de cette logique qui passe au dessus des petits calculs des dirigeants européens qui seraient complètement dépassés. L’Europe est le maillon faible. Les promesses de Trump – comme je l’ai déjà dit dans ce blog– sont tellement porteuses de bouleversements fondamentaux qu’on se demande si elles sont sérieuses et si elles pourront être tenues.     

    Le sérieux problème auquel se heurtera Trump après sa prise de fonctions le 20 janvier est qu’il devra concilier sa volonté affichée de se rapprocher de la Russie avec  l’implication de cette dernière aux côtés de l’Iran : coopération dans la guerre en Syrie, livraisons d’armes, etc. bref, relations au beau fixe. Car Trump, tout comme le gouvernement israélien, veut rompre avec la politique d’Obama favorable à Téhéran et dénoncer l’accord sur le nucléaire. Cette contradiction  – s’allier avec l’ami d’un ennemi –  sera très difficile à gérer.

    Vladimir Poutine a récemment déclaré, voulant réinstaurer la Russie comme très grande puissance : « Nous devons renforcer le potentiel militaire de nos forces nucléaires stratégiques, en particulier avec des installations de missiles qui puissent pénétrer tous les systèmes de défense anti–missiles existants et futurs. » Allusion au ”bouclier anti–missiles” installé par les Américains en Europe centrale… Peut-être Poutine a–t–il voulu répondre à son imprévisible ”ami”, le futur président Trump, qui avait fait savoir, quelques jours auparavant, prenant le contrepied des positions d’Obama : « Les États–Unis doivent considérablement renforcer et étendre leurs capacités nucléaires, en attendant le moment où le monde deviendra raisonnable ». Il aurait confié à Mika Brzezinski de MSNBC : « Qu’il y ait donc une course aux armements ! On les surpassera à tous les coups et on leur survivra tous. » Bref, les choses ne sont pas claires.

    Le déshonneur du gouvernement français

    Les médias et le gouvernement français considèrent Poutine comme un affreux autocrate. En refusant de le recevoir à l’inauguration de la cathédrale orthodoxe de Paris, M. Hollande a commis une très grave faute diplomatique, obéissant probablement à un ordre venu d’outre Atlantique. Le président français n’a même pas humilié M. Poutine ou la Russie, c’est la France et son indépendance qu’il a humiliées.  

    Mais, dans le même temps, Ségolène Royal, ministre représentante de l’État, aux obsèques de Fidel Castro, a fait officiellement l’éloge de ce tyran assassin, petit Staline tropical. Donc Poutine est infréquentable pour l’État français, pas le criminel Castro.

    Le record de gaffes détenu par Mme Royal n’est pas en cause ; toutes les semaines, elle en commet une sur tous les sujets. Ce qui est en cause, c’est que la France, les gouvernements européens et l’UE, qui diabolisent le Kremlin, entretiennent d’étroites relations (intérêts financiers et corruption obligent) avec des monarchies du Golfe absolutistes et tyranniques, en fermant les yeux sur leurs exactions : notamment l’Arabie saoudite et le Qatar. L’adoration des ”droits de l’homme” est un culte à géométrie variable.

    Ambiguïtés et reculades de François Fillon

     François Fillon, qui espère être élu président, commence déjà à se démarquer de Poutine, après avoir pris une position pro–russe en demandant l’arrêt des sanctions et la reprise d’un dialogue avec Moscou. Il a été très gêné que le président russe fasse son éloge. Poutine avait qualifié Fillon, de « grand professionnel qui se distingue fortement des hommes politiques de la planète ».   François Fillon avait pris partie pour la Russie en reconnaissant que c’est le parlement ukrainien qui refuse de voter l’accord sur l’autonomie des parties orientales russophones de l’Ukraine. Mais très rapidement, il a reculé. Passer la marche arrière est une habitude chez ce ”pilote de course” autoproclamé.   

    Son porte–parole et conseiller, Jérôme Chartier, a cru bon préciser le 18 décembre : « ils se connaissent et se respectent mais ce ne sont pas des amis ». Être l’ ”ami” de Poutine est infâmant.  Si M. Fillon est élu, on peut parier qu’il trouvera un prétexte pour changer d’option et ne pas exiger une levée des sanctions de l’UE contre la Russie. 

    Le gagnant de la primaire a fait cette déclaration d’allégeance humiliante à Washington, empreinte d’une russophobie bas de gamme : « l’intérêt de la France n’est évidemment pas de changer d’alliance en se tournant vers la Russie plutôt que les États–Unis. […] Nous sommes les alliés des États–Unis, nous partageons avec les États–Unis des valeurs fondamentales que nous ne partageons pas avec les Russes et nous avons une alliance de sécurité avec les États–Unis, donc nous n’allons pas la remettre en cause » (débat télévisé du 24 novembre l’opposant à Alain Juppé). Quelle soumission… Et en même temps, le pseudo pilote de course parle de « retisser un lien avec la Russie et l’amarrer à l’Europe ». Il juge la politique de Hollande « absurde » qui « conduit Moscou à se durcir, à s’isoler, à actionner les réflexes nationalistes ». Il affirme  que la Russie, puissance nucléaire, est « un pays dangereux si on le traite comme nous l’avons traité depuis cinq ans . Propos contradictoires,  où l’on change d’avis comme de chemise sans affirmer une véritable position

    Victoire géostratégique de la Russie

     Le 20 décembre, réunis à Moscou, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense russes, iraniens et turcs ont déclaré conjointement que « le combat contre le terrorisme » était leur objectif et non pas de renverser le régime de Bachar el–Assad. C’est un camouflet pour les États–Unis et l’Union européenne, pour qui l’expulsion d’Assad est un préalable, et qui n’ont même pas été invités à la réunion de Moscou. La victoire du  Kremlin est totale puisqu’il a réussi à faire renoncer la Turquie à sa volonté d’éliminer Assad. Seul Poutine décidera de son sort. Sergueï Shoïgou, ministre russe de la Défense, a déclaré que les Occidentaux avaient tout faux, ayant totalement échoué au Moyen–Orient et « n’avaient plus d’influence sur le terrain »

    La victoire de la stratégie de Poutine en Syrie et au Moyen Orient enrage les Occidentaux, d’autant plus que la Russie, par ce biais, a réussi à redevenir une puissance internationale pour tous les pays du monde. « Les Russes se substituent aux Américains comme grande puissance de référence de la région », note Renaud Girard en parlant du Moyen–Orient (Le Figaro, 20/12/2016).

     Les relations ”amicales ” entre la Russie et la Turquie sont factices et calculées. Les deux puissances sont rivales depuis des siècles, les Sultans contre les Tzars. Le Kremlin joue une carte machiavélienne vis–à–vis de la Turquie du néo-sultan Erdogan qui voudrait ressusciter la puissance ottomane. La Russie s’est réconciliée avec la Turquie malgré l’incident aérien où un avion russe a été abattu. Et l’assassinat d’Andreï Karlov, ambassadeur à Ankara, le 19 décembre, a peut-être des causes très louches et tortueuses, dans lesquelles le pouvoir turc  est impliqué pour faire pression sur la Russie. Il est possible aussi qu’il s’agisse tout simplement d’une négligence du pouvoir turc, qui n’a pas su repérer le policier tueur. Ce qu’il faut retenir de cette partie d’échecs, c’est que la Russie a pu rallier à sa stratégie un pays pilier de l’Otan, la Turquie. Ce qui inflige un douloureux revers à la politique mondiale américaine. Le Kremlin a arraché à Washington un de ses alliés, pardon, un de ses vassaux.

     Mais bien entendu, le Kremlin n’a pas commis l’erreur de céder, comme l’UE, au chantage des Turcs pour admettre sur son territoire des centaines de milliers de réfugiés !    

    Pour le système, la menace russe est d’abord idéologique

    La Russie de Poutine est devenue l’ennemie (bien plus que la Russie soviétique !) parce qu’elle restaure et incarne des valeurs et des principes de patriotisme, d’enracinement et de traditions, honnies par l’idéologie dominante à l’Ouest. Poutine est détesté parce qu’il semble s’inspirer du Tzar Alexandre III, qui s’appuyait sur l’Église orthodoxe et le populisme (c’est–à–dire l’esprit du peuple) et pratiquait l’autorité souveraine. Les oligarchies occidentales ont la hantise de la démocratie directe ou ”césarisme”, ou encore ”populisme” – dont le bonapartisme et le vrai gaullisme furent des déclinaisons – qui menacent leur pouvoir.      

    Donc, la russophobie des castes politiques dirigeantes et des médias occidentaux s’explique pour des raisonsidéologiques et non pas pour des raisons géostratégiques de menace militaire – totalement inventée– de la Russie. Ce dont ils ont peur, c’est que l’exemple du régime russe actuel, les valeurs qu’il défend n’influencent les opinions publiques occidentales, lassées par le décadentisme, et les dangereux partis ”populistes”. Le FN et d’autres abominables partis d’ ”extrême–droite” ne sont-ils pas pro-russe ? Paradoxe suprême : de même que pour l’ancien pouvoir soviétique, l’exemple du capitalisme occidental du ”monde libre” représentait un péril, de même, pour les pouvoirs occidentaux actuels, l’exemple du patriotisme et de l’idéologie identitaire de la Russie de Poutine constitue un très grave danger d’influence et d’encouragement des mouvements ”populistes” honnis.    

    Poutine dérange parce qu’il défend une idéologie patriote qui est détestée par l’hyperclasse médiatique, politique, ”intellectuelle” et culturelle occidentale, idolâtre du cosmopolitisme. Poutine et le gouvernement russe ne sont pas du tout ciblés par les oligarchies parce qu’ils représentent un régime tyrannique ou qu’ils risqueraient de déclencher une agression militaire contre leurs voisins. Personne ne croit à cette hypothèse stupide, même la propagande de l’Otan qui la diffuse pourtant en permanence.  C’est encore moins crédible que l’attaque de l’Occident par l’URSS, menace agitée du temps de Brejnev. Poutine essaie de restaurer la dimension spirituelle de la souveraineté, héritée de l’ère tsariste, associant orthodoxie religieuse et pouvoir patriote fort. Avec le recours aux grandes figures historiques russes, comme le prince Vladimir, équivalent chez nous de Jeanne d’Arc. On comprend que cela soit diabolique aux yeux de la majorité de nos journalistes et politiciens.

    (1) Voir autres articles de ce blog sur les rapports entre la Russie et l’Occident.

    http://www.gfaye.com/russophobie-et-haine-de-poutine-les-chiens-aboient/

  • 4000 euros par mois, quel cauchemar !

    Le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, a vu ses indemnités parlementaires baisser en raison de son absentéisme :

    «Mes revenus sont plafonnés, je ne touche donc rien en tant que maire de Lyon et président de la métropole, je suis donc tombé à 4000 euros par mois».

    Une baisse de revenu qui, d'après Gérard Collomb, ressemble à «un vrai cauchemar». Un cauchemar que beaucoup de Français aimeraient vivre...

    Evidemment, cela fait le buzz et son entourage tente d'éteindre l'incendie :

    «Gérard Collomb a prononcé cette phrase dans une discussion informelle, lors d'une discussion avec des journalistes. C'est une déclaration maladroite et malheureuse totalement sortie de son contexte».

    Michel Janva

  • Culture de mort : Les lois votées pendant le quinquennat de François Hollande accusent la dimension totalitaire de cette idéologie

    Dans Monde & Vie, Eric Letty appelle à rejoindre la Marche pour la vie :

    6a00d83451619c69e201b8d24f9ad4970c-250wi.jpg"Comment la protection des enfants à naître, le simple constat de leur existence en tant qu’êtres humains et le rappel de leur droit à la vie, voire l’objection de conscience des professionnels de la santé qui refusent de collaborer malgré eux à un acte de mort, sont-ils devenus, pour une opinion publique ordinairement si prompte à s’émouvoir – en faveur des ours polaires ou des taureaux de combat – l’unique tabou, l’interdit majeur passible des tribunaux de la République et du procès médiatique ?

    Le pis est que pour promouvoir l’euthanasie ou l’avortement, cette hostilité à la vie s’habille de bons sentiments : le malade souffre trop, l’enfant ne sera pas heureux, la femme se trouve dans une situation insupportable… Mais l’obsession homicide des promoteurs de cette politique trahit d’autres visées. Les lois votées pendant le quinquennat de François Hollande, réprimant non seulement les oppositions à la culture de mort, mais jusqu’à la liberté d’informer, accusent la dimension totalitaire de cette idéologie à laquelle une poignée d’audacieux ose encore résister en défiant les petits procureurs de la pensée unique.

    Ainsi, le 26 novembre 2014, sept députés seulement votèrent contre la proposition de résolution visant à réaffirmer le « droit fondamental » à l’avortement. Ces sept justes méritent d’être nommés : Jacques Bompard, Xavier Breton, Nicolas Dhuicq, Olivier Marleix, Yannick Moreau, Jean-Frédéric Poisson et Jean-Christophe Fromantin. Gilbert Collard s’abstint. Tous les autres députés présents, au nombre de 143, votèrent la résolution avec un bel ensemble, gauche et droite réunies – François Fillon compris.

    De son côté, en dépit des prises de position courageuses de Marion Maréchal Le Pen, le Front national en quête de « dédiabolisation » (le mot n’est pas ici le mieux choisi…) a infléchi sa ligne politique sur cette question, qualifiée par Marine Le Pen de sujet « lunaire ». La présidente du parti lepéniste n’est pas tombée de la lune au point d’ignorer les sondages montrant qu’une majorité d’électeurs est favorable à l’avortement…

    Les lois et les campagnes d’opinion en faveur de l’avortement recouvrent pourtant des enjeux de civilisation. Elles prolongent la guerre entre les sexes, thème marxiste repris et développé par le lobby féministe. Par l’avortement, le conflit entre l’homme et la femme s’étend au rapport entre la mère et l’enfant et par ce biais, c’est le mariage monogame et le modèle familial en découlant qui sont attaqués.

    C’est à ce but que répond la volonté d’imposer le prétendu « modèle familial » homosexuel, qui évacue la complémentarité entre l’homme et la femme et prive l’enfant de père ou de mère, au besoin en recourant à la procréation médicalement assistée (à partir du sperme d’un donneur, une femme lesbienne pourra fournir l’ovule, l’autre porter l’enfant), ou en faisant appel aux mères porteuses, modernes esclaves louant leur ventre. Quand on ne tue pas l’embryon dans le ventre de sa mère, on le fabrique en laboratoire et on le dénature : la Grande-Bretagne vient ainsi d’autoriser la conception de bébé à partir de l’ADN de trois parents. Le transhumanisme progresse à pas de géant ; c’est une autre manière de détruire l’homme.Une occasion nous est donnée de répondre à ces menaces et de résister à ce totalitarisme mortifère en participant à la Marche pour la vie organisée le 22 janvier à Paris. N’en laissons pas passer l’occasion."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Marketing ou convictions

    Dans un entretien accordé au site sputnik fin décembre, Marine Le Pen prédisait que la bulle favorable à François Fillon (allait) éclater. Force est de constater qu’il est  en tout cas à la peine en ce début d’année dans les enquêtes d’opinion. Selon le tout dernier sondage Odoxa réalisé pour France 2, 57 % des personnes interrogées disent avoir une mauvaise opinion de François Fillon, lequel est en recul de 12 points par rapport à novembre dernier. Cette même enquête indique cependant qu’il  ferait un « meilleur président » que Marine Le Pen,  Jean-Luc Mélenchon et Manuel Valls,  mais une majorité  des sondés estime  en revanche qu’il ferait un « moins bon président de la République » qu’Emmanuel Macron. Ce dernier est plus que jamais la bête noire d’un PS qui doute de son avenir. Reste que les Français ont logiquement du mal à  percevoir les différences essentielles  entre MM.  Valls et Macron.  S’appliquent à tous deux ce que Aquilino Morelle, l’ex conseiller de François Hollande,  dit   aujourd’hui  du chef de l’Etat au Parisien .  A savoir que «François Hollande est le représentant d’une gauche libérale, européiste, parfaitement à l’aise avec la mondialisation libérale, à l’essor de laquelle elle a d’ailleurs très activement participé. Pour les représentants de cette gauche-là, l’économie aurait définitivement pris le dessus, la politique ne pourrait plus grand-chose, sinon agir à la marge.»

    Prime à la nouveauté ou lame de de fond, tout cela se décantera  dans les semaines à venir, les observateurs constatent que  les réunions publiques d’Emmanuel Macron  font le plein, contrairement à celles de M. Valls…par ailleurs  donné perdant au second tour de la primaire socialiste face à Arnaud Montebourg  dans  le  tout récent sondage  Kantar Sofres-OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI.

    Interrogé par les lecteurs du Parisien ce lundi 9 janvier, Manuel Valls, tout à sa stratégie visant à apparaître comme le candidat légitime du  peuple de gauche  (et des minorités en martelant un discours multiculturaliste),  concentre ses attaques  sur   le « projet dur, thatchérien » de François Fillon. Il  a estimé  que la mise en avant par le candidat de la droite  de sa foi catholique, alors que  « la religion relève de l’intime » ,  « c’est faire monter les communautarismes .» Invité le 3 janvier dernier du journal de 20h  de TF1, M. Fillon s’était dit  «gaulliste et de surcroît chrétien»,  la preuve disait-il qu’il ne prendra  «jamais de décision contraire à la dignité humaine».

    Une profession de foi qui n’a pas convaincu Philippe de Villiers qui a déclaré au Figaro la semaine dernière que M. Fillon est «un piètre candidat en campagne» et qu’il «ne sera pas présent» au deuxième tour de la présidentielle. Il juge aussi sévèrement sa déclaration sur sa foi chrétienne, un vulgaire coup de communication: «Il s’en remet à Anne Méaux  pour lui souffler des idées de marketing, comme elle le fait pour les grands chefs d’entreprises ».   Présidente de la société de communication Image 7 créée en 1988, conseillère de M. Fillon, ancienne militante  d’extrême droite  (Occident, Ordre Nouveau, Gud, PFN…), Mme Méaux a suivi la même trajectoire qu’un  Alain Madelin ou d’un Gérard Longuet en ralliant les rangs de la droite libérale dés l’élection de Giscard d’Estaing en 1974.

    François  Fillon est surtout comptable, note Bruno Gollnisch,  d’un bilan lors de son passage à Matignon  que beaucoup se chargeront de rappeler au cours de cette campagne: 600 milliards de dettes de 2007 a 2012,  un million de naturalisés, l’entrée de plus d’un  million d’immigrés supplémentaires,  l’absence de lutte contre le communautarisme, l’aveuglement devant la montée du fondamentalisme salafiste dans les banlieues…  

    Dans l’entretien qu’il a accordé hier à des médias Français  (France info, RTL et LCP) le président de la République arabe syrienne, Bachar al-Assad,  relève une évidence en notant la position certes plus équilibrée de François Fillon au sujet de l’attitude qui devrait être celle de notre diplomatie vis-à-vis  de la guerre qui ravage la Syrie et de son gouvernement légal. «Sa vision (celle de M. Fillon, NDLR)  concernant les terroristes, ou disons la priorité du combat contre le terrorisme sans s’ingérer dans les affaires des autres pays, est bienvenue», se félicite-t-il tout en  rappelant prudemment que «nous avons appris dans cette région, ces dernières années, que beaucoup de responsables disent des choses et font le contraire».

    François Fillon est connu pour ses prises de position fluctuantes selon les moments et les époques et  Guillaume Faye , comme M.  de Villiers,  ne croit pas en la capacité du champion de la droite libérale, soutenu par Bilderberg,   à incarner une alternative, y compris dit-il  en matière de politique étrangère. Il pointe ses ambiguïtés et ses reculades sur la Russie de Vladimir Poutine: «François Fillon avait pris partie pour la Russie en reconnaissant que c’est le parlement ukrainien qui refuse de voter l’accord sur l’autonomie des parties orientales russophones de l’Ukraine. Mais très rapidement, il a reculé (…).  Si M. Fillon est élu, on peut parier qu’il trouvera un prétexte pour changer d’option et ne pas exiger une levée des sanctions de l’UE contre la Russie.»

     Il a d’ores et déjà «fait cette déclaration d’allégeance humiliante à Washington, empreinte d’une russophobie bas de gamme :  l’intérêt de la France n’est évidemment pas de changer d’alliance en se tournant vers la Russie plutôt que les États–Unis. (…) Nous sommes les alliés des États–Unis, nous partageons avec les États–Unis des valeurs fondamentales que nous ne partageons pas avec les Russes et nous avons une alliance de sécurité avec les États–Unis, donc nous n’allons pas la remettre en cause  (débat télévisé du 24 novembre l’opposant à Alain Juppé). Quelle soumission… Et en même temps, le pseudo pilote de course parle de retisser un lien avec la Russie et l’amarrer à l’Europe. Il juge la politique de Hollande  absurde  qui  conduit Moscou à se durcir, à s’isoler, à actionner les réflexes nationalistes. Il affirme que la Russie, puissance nucléaire, est  un pays dangereux si on le traite comme nous l’avons traité depuis cinq ans . Propos contradictoires, où l’on change d’avis comme de chemise sans affirmer une véritable position». Quand on subordonne le marketing aux convictions…

    https://gollnisch.com/2017/01/09/marketing-ou-convictions/

  • Crèche de la cathédrale de Saint-Étienne incendiée. Où sont les flots d’indignation ?

    8774-20170110.jpgLa crèche de la cathédrale de Saint-Etienne a été incendiée volontairement vendredi soir. Plusieurs figurines dont celles de la Sainte Vierge ont été brisées et carbonisées. Un autre feu a été allumé sous une chapelle de la Vierge.

    Une crèche dont même les plus enragés des laïcards peuvent difficilement dire qu’elle n’était pas au bon endroit ni à sa place. Saccagée, en cendres, profanée.

    L’incendiaire a été aperçu en train de prendre la fuite vers 18 heures juste avant la messe. Les flammes ont été partiellement éteintes grâce à la rapidité des paroissiens qui se sont servi tout d’abord de l’eau du bénitier.

    A ce jour ni Bernard Cazeneuve ni Bruno Le Roux n’ont exprimé la moindre indignation ni promis le zèle des enquêteurs. Comme le fait justement remarquer Christine Tasin sur Résistance Républicaine, on verra « si incendier une crèche dans une cathédrale, essayer de mettre le feu à la même cathédrale est considéré comme moins grave ou plus grave que mettre des lardons dans la boîte à lettres d’une mosquée ».

    Alors que le maire LR de la ville Gaël Perdriau parle de « profanation », Mgr Bataille, l’évêque de Saint-Etienne, (ils sont rarement décevants) a fait bien heureusement des déclarations « très loin des décharges de haine et de racisme visibles sur les réseaux sociaux » comme le souligne Radio France Bleu.

    « Le geste est douloureux » tempère l’évêque du lieu « mais l’acte en lui même est assez limité dans le sens où c’est juste la crèche et les personnages » (…) « Cela peut très bien être un acte de gaminerie, comme ça arrive souvent. Et puis la crèche c’est un peu tentant : il y a de la paille donc on va mettre le feu. Ça n’est pas la première fois ! (…) En tout cas, ça retentit parce qu’il y a cette sensibilité qui est celle de notre pays en ce moment mais sur le fond je ne suis pas sûr que l’acte ait un tel poids. »

    De quelle sensibilité pour le moins excessive, parle-t-il ? De la peur des actes de haine et de mort contre les symboles de notre foi et de notre civilisation ? De l’égorgement d’un prêtre en pleine messe comme en juillet dernier ?

    Curieuse similitude, il y a quelques jours à Foggia en Italie, un migrant gambien de 25 ans a été pris en flagrant délit alors qu’il mettait le feu à la crèche et venait de fracasser une statue de la Vierge Marie. Ce grand gamin aimant jouer avec des allumettes (la paille c’est drôlement tentant) a néanmoins déclaré à la police qu’il était musulman et qu’il voulait détruire des symboles chrétiens.

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 10 janvier 2017

    http://fr.novopress.info/202644/creche-de-la-cathedrale-de-saint-etienne-incendiee-ou-sont-les-flots-dindignation/

  • Le Kosovo, citadelle du djihadisme?

    Ex: http://www.decryptnewsonline.com 

    D’après les services de sécurité italiens, environ 400 djihadistes sont entrés en Europe en se faisant passer pour des réfugiés, y compris l’un des recruteurs principaux de l’EI, Lavdrim Muhaxheri.

    Entre 300 et 400 combattants du groupe terroriste État islamique (EI, Daech) ont pénétré au Kosovo depuis la Syrie en se faisant passer pour des réfugiés, écrit le site Daily Mail, citant une source au sein des services de renseignement italiens. Les terroristes, poursuit le média, quittent la Syrie suite à des défaites cuisantes face à l'armée syrienne et ses alliés. Pour passer inaperçus, ils mettent des vêtements civils et essayent de se fondre parmi les milliers de réfugiés. Bien que certains d'entre eux soient interceptés par les services de renseignement, la plupart des djihadistes parviennent toutefois à passer entre les mailles du filet. Il est à noter que parmi les terroristes qui ont pénétré récemment en Europe figure notamment l'un des chefs principaux de Daech, Lavdrim Muhaxheri, alias Abu Abdullah al Kosova. Muhaxheri est connu non seulement comme l'un des leaders des terroristes albanais du Kosovo, mais aussi comme un recruteur émérite de l'EI. Originaire de Macédoine, al Kosova s'est rendu en Syrie fin 2012, a été par la suite repéré dans plusieurs vidéos de propagande de Daech dans lesquelles il appelait les Albanais à rejoindre les rangs des djihadistes. En outre, plusieurs images ont été publiées sur Internet sur lesquelles on voyait Muhaxheri décapiter un otage, ainsi qu'une vidéo dans laquelle il tirait sur un homme avec un lance-roquettes. À en croire les services de sécurité italiens, Muhaxheri et ses acolytes envisageraient de perpétrer des attaques contre des institutions publiques et internationales. Le Kosovo, qui a proclamé son indépendance en 2008, n'a pas été la cible d'attentats islamistes, mais au moins 200 personnes ont été interpellées ou font l'objet d'enquêtes policières pour des activités illicites en lien avec l'État islamique. Environ 300 Kosovars combattent au sein du groupe en Syrie et en Irak.Environ 70 citoyens du Kosovo sont impliqués dans les combats en Irak et en Syrie, contre 300 auparavant, a déclaré le ministre kosovar de l'Intérieur Skender Hyseni. Selon lui, en Irak et en Syrie, il y a également 38 femmes et 27 enfants provenant du Kosovo.

    Le Kosovo est depuis longtemps considéré comme le "bastion européen" de l'Etat islamique (EI, Daech). Le représentant russe au Conseil de sécurité de l'Onu a notamment qualifié le Kosovo de "centre de formation" de Daech, rappelant que cette région avait donné aux groupes islamistes radicaux plus de membres en proportion du nombre total d'habitants que d'autres pays. Cependant, les autorités kosovares sont impuissantes face à ce problème, parce que, tout d'abord, beaucoup de ceux qui sont partis en Syrie et en Irak étaient des combattants de l'Armée de libération du Kosovo, une organisation terroriste dont les soldats sont toujours considérés comme des héros de la guerre de libération du Kosovo de "l'occupation serbe". Les frontières du Kosovo avec l'Albanie et la Macédoine n'existent que sur le papier et les camps de formation des radicaux sont bien cachés. Ainsi, il est presque impossible de contrôler les cellules des islamistes. "Des dizaines de combattants du Kosovo ont lutté aux côtés de l'Etat islamique, et ils sont tous soigneusement surveillés par les autorités compétentes. Mais il est impossible de tout prévoir, et il y a beaucoup cas de ce genre", a indiqué à Sputnik Fadil Lepaja, chef du Centre des recherches balkaniques.  Beaucoup de jeunes, non seulement du Kosovo, mais aussi de la Bosnie-Herzégovine et des régions musulmanes de la Serbie, sont recrutés alors qu'ils suivent un programme éducatif gratuit dans des Etats du monde arabe qui soutiennent les terroristes islamistes. Plus tard, on les retrouve dans des cellules islamistes en Europe, où, le cas échéant, ils sont prêts à prendre part à des actes terroristes. Selon des experts, il est difficile pour les services secrets des pays européens d'identifier les membres de groupes terroristes, car la plupart d'entre eux sont des jeunes bien instruits et dont la biographie ne laisse rien transparaître.


    Ces derniers jours, des nouvelles informations ont déclenché des alertes sur de l'étendue réelle de la présence djihadiste dans le narco-état créé par l'OTAN et par les pétromonarchies. Les camps d'entraînement de l'État islamique dans le Kosovo seraient jusqu'à cinq, et se trouveraient à Ferizaj, Gjakovica, Decani, Prizren et Pejë. Où des centaines d'aspirants jihadistes, la plupart d'ethnie albanaise provenant de divers pays, en plus d'étudier l'arabe et une version paranoïaque du Coran, apprennent à utiliser les armes et les explosifs et différentes techniques  de guérilla, formés par des hommes du Califat et par des 'ex' miliciens de l'UCK, la soi-disant "armée de libération" kosovare qui grâce à la guerre déclenchée par l'Alliance atlantique contre la Yougoslavie en 1999 avait réussi à s'imposer dans l'ancienne province autonome de Belgrade devenu 'indépendante'.

    Tout cela se passe dans un petit territoire qui est en fait encore un protectorat de l'Alliance atlantique et de l'Union européenne, des institutions qui peuvent compter sur la présence au Kosovo de diverses bases militaires, de centres de commandement et de contrôle, de dizaines de milliers de militaires, observateurs et fonctionnaires civils. Par exemple, le camp d'entraînement de Daesh de Ferizaj se trouverait à quelques kilomètres de Camp Bondsteel, la plus grande base militaire que les Etats-Unis aient jamais réalisé en dehors de leur propre territoire après la guerre du Vietnam, qui accueille en moyenne 7.000 soldats et  employés civils. Près de Gjakovica, une autre ville kosovare qui abrite l'un des camps d'entraînement du Califat, siège le détachement aéronautique de l'Amiko (Force italienne de l'Air au Kosovo), ce qui n'a pas empêché que Daesh prolifère à un pas des installations de la mission de la KFOR. Et la même chose arrive à Pejë, où surgit le Village Italia, et à Prizren, où la présence de l'Alliance atlantique est également consistante.

    Lorsque l'État islamique n'était pas encore été considéré comme un problème par les États-Unis, Lavdrim Muhaxheri, le commandant de la malfamée "brigade des Balkans" de Daesh, a travaillé au Camp Bondsteel, et l'on dit la même chose pour Blerim Heta, un kamikaze albanais qui s'est ensuite fait exploser à Bagdad.

    L'histoire a été remontée à la surface par des reportages réalisés par des  médias internationaux après l'arrestation de quatre citoyens kosovars  accusés d'être membres du réseau terroriste de l'Etat islamique. Des nouvelles d'arrestations sont fréquentes au Kosovo, en Macédoine, en Bosnie, en Serbie elle-même. Selon les données fournies dans les derniers jours par le ministre de l'Intérieur du Kosovo, Skender Hyseni, au moins 57 combattants étrangers ont été tués au combat, quarante ont été arrêtés avant de pouvoir partir, 102 ont été arrêtés sur des soupçons d'avoir participé à des activités terroristes.

    Mais à finir menottés ne sont qu'un petit pourcentage des miliciens du Califat ou des aspirants jihadistes, alors que la plupart continuent à agir sans être dérangés dans les enclaves fondamentalistes des Balkans.

    Par Bob Woodward

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2017/01/07/le-kosovo-citadelle-du-djihadisme.html

  • « Notre identité, c'est la république », dit Vincent Peillon. Certainement pas !

    On l'a déjà dit, et c'est très vrai, la Révolution, c'est comme Daech (ou l'inverse) : Daech fait commencer l'histoire du monde avec Mahomet, la république idéologique française, héritière de la Révolution, la fait commencer avec cette révolution, en 1789. Et nous ampute donc de 2.000 ans d'histoire ! De même Daech détruit, autant qu'il le peut, tous les trésors monumentaux et artistiques datant d'avant l'Islam (Al Qaïda avait fait la même chose), comme la révolution a détruit entre le quart et le tiers de notre patrimoine artistique. La parenté est nette entre Daech et la république idéologique : l'un et l'autre pensent être eux-mêmes l'identité du peuple, et que rien d'autre n'existe en dehors d'eux. Définition parfaite du Totalitarisme. Vincent Peillon - qui, de notre point de vue, a évidemment tort - ne fait que réciter la doxa de la république idéologique, en digne continuateur de ses prédécesseurs en idéologie. Quelqu'un a parfaitement expliqué tout ceci : il s'agit de Philippe Val, qui a travaillé à Charlie Hebdo, et qui a « commis » une très intéressante chronique sur France Inter, à l'époque où la droite envisageait de faire passer des test ADN aux soi-disant enfants d'immigrés, pour limiter les fraudes ; chronique qui remonte à 2007 et qu'il est fort utile de réécouter aujourd'hui.

    En trois minutes et vingt-quatre secondes (dont quatre d'un mémorable bafouillement...) Philippe Val nous dit en somme que les pays en royauté sont ceux qui conservent leurs traditions, leurs mœurs et leurs coutumes, fondées sur la transmission biologique du pouvoir (incarnée par la Famille Royale), car ils n'ont pas connu de rupture radicale avec leur passé ; alors qu'en France la république, après la coupure révolutionnaire, a décidé de « mettre un point final à la transmission génétique du pouvoir ».

    La conséquence immense de cette révolution est que les transmissions - qui se faisaient « naturellement » en France, avant la Révolution, sur une base biologique, donc charnelle, enracinée, comme c'est toujours le cas dans les pays en royauté - se font maintenant sur une base abstraite et idéologique : ce n'est plus la filiation qui crée le droit à un héritage, c'est une idée, une théorie désincarnée.

    En clair, les Français ne sont plus les maîtres de la France ; ils ne peuvent plus se transmettre de père en fils, « naturellement », leur Nation, leur Patrie. Celle-ci est à tout le monde, à la terre entière, à n'importe qui. La France est un hall de gare aux dimensions de l’univers ; vient qui veut ; elle est aux autres autant qu'à nous ! Nous sommes ainsi dépossédés de notre héritage, de notre bien le plus précieux, et tout simplement parce que nous sommes en république !

    « La république, et c'est sa force, et c'est son identité, affirme qu'en son sein l'élection et le rôle d'un individu dans la société ne seront plus jamais liés à une quelconque hérédité. Et ce qui est vrai pour les dirigeants, qui seront désormais élus selon leurs mérites par les suffrages de leurs égaux, est aussi vrai pour les citoyens dont le statut ne peut, en aucune façon, être lié à l'hérédité biologique. Voilà pourquoi l'instauration d'un test ADN pour décider du sort d'un individu est une violation de la Loi républicaine et un scandale constitutionnel... »

    « Terra Nova » est le nom qu'a pris le groupe de réflexion du Parti socialiste, pour qui le propos de Philippe Val est parole d'évangile. « Terra perennis » serait le nom que prendrait un groupe de réflexion royaliste, ou simplement de citoyens français qui veulent simplement rester ce que l'Histoire les a faits, et continuer à vivre selon leurs coutumes et leurs traditions sur la terre que l'Histoire a faite leur. Et qui, pour cela, opposeraient la juste pensée de Charles Maurras aux lubies d'un Philippe Val ou d'un Vincent Peillon : 

    « Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie... » (L'Action française, 6 juillet 1912).    

    Pour écouter la chronique de Philippe VAL, cliquez sur le lien ci-dessous : 

    podcast
    http://lafautearousseau.hautetfort.com/
  • Rappel : Macron va devoir payer l'ISF, il avait sous-évalué son patrimoine

    Les vérifications faites autour de la situation fiscale d'Emmanuel Macron après son entrée au gouvernement, en août 2014, ont révélé que le ministre de l'Economie devait payer l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) pour les années 2013 et 2014 révèle Mediapart ce mardi. 
    Le rattrapage ne devrait pas dépasser les 10 000 euros. 
    Depuis «l'affaire Cahuzac», chaque membre du gouvernement fait l'objet d'une enquête sur sa situation fiscale. Au moment d'arriver à Bercy, Emmanuel Macron n'y a pas échappé. Le ministre estimait alors qu'il n'avait pas à payer l'ISF, dont le seuil est fixé à 1,3 million d'euros, mais aurait sous-évalué la maison de son épouse de 200 000 euros d'après les chiffres du Canard Enchaîné. Après un an et demi de discussion avec le fisc, Emmanuel Macron s'est donc résolu à payer l'ISF. 
    Il voulait supprimer l'ISF 
    Ces révélations arrivent alors que le locataire de Bercy a lancé son propre parti politique «En Marche» et que certains de ses proches le voient se lancer dans la course à l'Elysée en 2017. Du côté du cabinet d'Emmanuel Macron, on assure qu'il n'y a pas d'affaire et qu'il s'agit seulement d'une erreur d'estimation. 
    Alors qu'Emmanuel Macron enchaîne les initiaves sur des sujets qui bousculent la gauche et le gouvernement, le ministre s'en est justement pris à l'impôt de solidarité sur la fortune le 19 avril dans la revue spécialisée Risques : «Si on a une préférence pour le risque face à la rente, ce qui est mon cas, il faut préférer la taxation sur la succession aux impôts de type ISF.» Dès le lendemain, le Premier ministre l'avait recadré estimant que « supprimer l’impôt sur la fortune (...) serait une faute». Le tout accompagné d'un petit tacle : «Je demande à chaque ministre, puisqu’il reste encore un an, d’être pleinement attelé à sa fonction, à sa mission».