magouille et compagnie - Page 1726
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Perles de Culture n°104 : Château de Villepreux : la vente scandaleuse !
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Le salaire de la peur
Anxiogène ? Vous avez dit anxiogène ? Comme c'est anxiogène ! Les mots sont comme les moutons, tout à coup ils s'amassent en troupeau, cela doit dépendre du vent, ou de certains signaux. En politique cela s'appelait hier des mots d'ordre, aujourd'hui des éléments de langage : tout le monde, des instituts de sondage à Henri Guaino, a soudainement jugé "anxiogène" le programme de François Fillon en matière économique et sociale, en particulier parce qu'il envisageait de toucher un peu à notre sacro-sainte Sécu. Il a bien vite fait machiné arrière. Anxiogène ! Est-ce que ce parangon de vieux jeune homme propre sur lui pouvait imaginer qu'on le dirait un jour anxiogène ? Reproche-t-on à un robinet d'eau tiède d'être anxiogène ? La rumeur du Paris politique ne pouvait aller plus loin dans le contre-emploi ! N'empêche, Fillon s'est dépêché de tourner casaque, il a eu peur et il a eu raison, il sait bien, ayant utilisé lui-même le truc contre ses adversaires, Sarkozy notamment, ce qu'il en coûte d'être catalogué anxiogène, c'est-à-dire de censément engendrer l'angoisse. Un système qui ne subsiste que par la peur qu'il inspire discrédite sans remède ses adversaires en les accusant de faire peur et d'exploiter la peur. Tel est le paradoxe fondateur de notre démocratie occidentale.
Prenez l'euro, par exemple. Il allait peindre le destin de notre Europe en rose et or. Des ruisseaux de miel et de lait en couleraient. Pas de chance, ce sont les économies qui ont coulé. Alors, on a dit qu'en sortir n'était pas possible, que ce serait la catastrophe générale, l'apocalypse ici et maintenant, la paupérisation des riches et la mort des pauvres. Toutes les campagnes de propagande des sages de l'Europe, avec leur compassion grise et leur souci de ne jamais parler trop haut, reposent ainsi sur la peur, et sur elle seule - car la raison sait bien, par exemple, que la Norvège n'est pas morte de ne s'être pas ralliée à Maastricht, et que l'économie du Royaume-Uni a fleuri sans l'euro.
Mais parlons-en, justement, des Anglais ! Le Brexit ! Que ne devait-il pas arriver si la Grande-Bretagne choisissait de quitter l'Union européenne ! Les fleuves remonteraient leur source. Les agneaux mourraient dans le ventre de leur mère. La City serait ruinée. La Grande-Bretagne entière serait réduite à la soupe populaire et le monde s'écroulerait. Bien sûr rien ne s'est passé comme cela et les Britanniques semblent faire de bonnes affaires. Et tout à l'avenant. Trump, par exemple. Côté effondrement de l'Amérique, ça ne semble pas parti pour. Le dollar, qui ne vaut pourtant pas tripette, ne cesse de prendre de la valeur par rapport à l'euro depuis qu'il a gagné. Que tout cela soit fragile et puisse évoluer, je veux bien, mais ce qui est sûr, c'est que les menaces proférées par les augures du système sur le ton le plus docte et sous les apparences de la science économique n'étaient que des illusions de prestidigitateurs. Des magiciens voulaient juste nous faire peur pour imposer leur politique, en même temps qu'ils accusaient ceux qui prétendent libérer les peuples de cette peur « d'attiser les peurs ». C'est vrai de l'Autriche aux États-Unis, c'est vrai depuis longtemps en France : Jean-Marie Le Pen a été le premier des hommes d'État postmodernes accusé de jouer sur les peurs.
Pour dire les choses autrement le système vit du salaire de la peur qu'il provoque de toutes les manières. Et ce n'est pas un hasard si le mondialisme anglo-saxon, après avoir cultivé le fondamentalisme égyptien, saoudien, pakistanais, a suscité Al Qaïda puis laissé germer Daech. Le terrorisme islamique a été tantôt un allié pour les gendarmes du monde, tantôt un épouvantail commode, un ennemi, principal de substitution. Aujourd'hui il sert à unir tous les humains férus d'humanisme contre l'intégrisme et la haine, entendez qu'il sert à faire peur de toute conviction tranchée, mais en même temps bien sûr, ce terrorisme islamisme exonère paradoxalement l'islam de ses véritables tares et du vrai danger qu'il fait peser. Pour le mouton humaniste, ce qui est mauvais dans l'islamisme ce n'est pas l'islam, c'est l'intégrisme qui contamine aussi le christianisme. De sorte qu'un Trump qui déclare la guerre à l'islamisme est répréhensible et anxiogène. Chez nous d'ailleurs, les appels se sont multipliés depuis le Bataclan et la décapitation du père Hamel à l'issue de l'office à Saint-Etienne-du-Rouvray, pour ne pas entretenir un climat de suspicion et de défiance anxiogène, qui interdirait tout débat et finalement toute démocratie. C'est-à-dire qu'on suscite un épouvantail fallacieux pour apeurer les populations et les manipuler, puis qu'on jette l'interdit sur ceux qui désignent le véritable ennemi en les décrivant eux-mêmes comme facteurs de peur et de haine.
Ce stratagème, qui n'a pas réussi à enrayer la dynamique de Trump aux Etats-Unis, gouverne en revanche l'élection présidentielle française. Fillon, qui s'était fait un masque de transgression pour prendre le rôle de Sarkozy en 2007, est revenu à ses sourires de premier communiant pour ne pas effrayer Passy. Mais 0 n'est pas le seul. Poisson avait eu quelques mots de bon sens sur les liens d'Hillary Clinton avec Wall Street et les lobbies sionistes, il a fait une prompte retraite en psalmodiant des demandes d'excuses, puis il a disparu des écrans radar. Sarkozy a sombré. Même Marine Le Pen, qui avait hérité de son père la charge de tribun du peuple, donc de grande gueule, peur de rien, s'est transformée en bobo avide de respectabilité (ce qu'elle est fondamentalement), craignant comme la peste de faire peur, de paraître agressive, de transgresser les interdits.
Etonnant chassé croisé ! Au moment où les peuples, se sentant menacés de mort, se radicalisent, certains populistes se rangent comme Nigel Farage ou s'affadissent comme Marine Le Pen. Manque de lucidité ? Peur des responsabilités ? Cela fera sans doute manquer à la patronne du FN le rendez-vous de la présidentielle. Pourtant, on le constate à la télévision, elle ne manque pas de répartie, et ceux qui l'ont connue jeune savent qu'elle ne manque pas non plus de courage physique ni de caractère. Ce qui semble en revanche manquer à cette bourgeoise née en 1968, c'est une vraie réflexion, une formation politique sérieuse, ce sont des convictions et une culture qui lui donneraient du courage intellectuel, qui l'armeraient contre les menaces de la police de la pensée.
On l'a vu notamment dans son obsession de l'antisémitisme, et notamment dans la malheureuse affaire de la fournée. On se souvient que Jean-Marie Le Pen, ayant vertement critiqué certaines personnes, avait remis le cas de Patrick Bruel à « une prochaine fournée ». Or c'est sa propre fille, aidée de Louis Aliot, qui a déclenché une affaire médiatique à ce propos, voyant dans le mot fournée une expression qui pourrait être considérée comme antisémite. On touche là à la monomanie et à la folie furieuse, associées au désire de nuire. Il est arrivé à Jean-Marie Le Pen d'avoir des jeux de mots discutables, comme son Durafour crématoire, discutable parce qu'il pouvait être compris de travers par les imbéciles - ce qui advint. Mais fournée ! C'est un mot couramment utilisé dans le sens où Le Pen l'a employé, par comparaison avec le groupe de pains que le boulanger prépare ensemble. Ni plus ni moins. Toute autre interprétation relève de la maladie mentale ou de la diffamation. Va-t-on interdire le mot fournil ? Fourneau ? Fornication ? Sans doute Marine Le Pen cherchait-elle un prétexte pour éliminer son père, mais en choisissant celui-là, elle a montré les limites de son personnage. La peur de paraître anxiogène la fait crever de trouille et lui ôte jusqu'à l'apparence du bon sens.
L'obsession de l'antisémitisme tenaille à ce point Marine et son équipe qu'elles sont tombées dans le piège grossier de ce qu'elles nomment dédiabolisation et qui n'est qu'une soumission. Mais peut-on seulement reprocher à la cheftaine d'un mouvement en perte d'identité ce que l'une des plus puissantes entreprises internationales se trouve contrainte de faire ? Google vient de baisser pavillon, pour ne pas paraître anxiogène et antisémite, devant les objurgations comminatoires des activistes de la shoah. C'est le Guardian, le grand quotidien de gauche britannique, qui a lancé la curée. Voici comment Olivier Chicheportiche, de Zdnet, raconte l'affaire : « Google est certainement un des plus puissants moteurs de recherche mais la hiérarchie des résultats pose parfois problème. [...] Lors d'une requête en anglais "l'Holocauste a-t-il eu lieu ?", c'est un site violemment négationniste, donc puni par la loi, qui remonte au premier rang sur pas moins de 14 millions de réponses. Malaise voire scandale. Google met régulièrement en avant la pertinence de ses résultats et défait, avec ce type de question, les seules réponses qui ont vocation à bien remonter sont celles des négationnistes... Pour autant, face à cette situation (et à d'autres la même requête en français fait remonter en premier résultat le site de Robert Faurisson, négationniste français), Google consent aujourd'hui à quelques efforts ».
Quelques efforts ? Le mot est faible. Google a obtempéré en un temps record. Chicheportiche illustrait son papier d'une capture d'écran où l'on voyait, sur la page de recherche Google, Faurisson en premier et un autre site critique quant au « récit de l'Holocauste » en cinquième position. Aujourd'hui Faurisson arrive en septième position et Reynouard en neuvième. Et demain ? Même chose pour la question « La Shoah a-t-elle existé »? Le magazine en ligne Slate, lancé en France par l'ancien du Monde Colombani et Jacques Attali, se lamentait le 14 décembre que le premier site qui apparaissait pour répondre à la question s'intitulât ainsi : « Dix raisons pour lesquelles la Shoah n'a pas eu lieu ». Eh bien, c'est fini aujourd'hui les sept premiers sites sont tout ce qu'il y a de légal, orthodoxe et non anxiogène.
Comment Google a-t-il fait ? Sans doute en modifiant son "algorithme", l'instrument mathématique qui lui permet de classer automatiquement, parmi les informations nombreuses qui circulent sur la toile, celles qu il fait remonter en tête. Ce n'est pas si simple, et on se demande aujourd'hui sur quelle nouvelle méthode le premier moteur de recherche au monde fonde son choix. Voici ce qu il nous en dit dans un communiqué : « Juger quelles pages internet sont les mieux à même de répondre à une question est un problème complexe », sans doute, mais comment s’y prend-il ? Il ne le dit pas. Il tombe d'accord avec le Guardian et les activistes de la Shoah pour penser qu'il existe « des contenus qui ne font pas autorité », et cependant il ne les définit pas, ni ne donne de critère qui permette de les reconnaître. Ca n'empêche pas de faire la chasse à ces « contenus qui ne font pas autorité ». Voici encore ce qu'il en dit : « Lorsque des informations ne faisant pas autorité se classent trop haut dans les résultats de recherches, nous développons une approche évolutive et automatisée pour résoudre le problème, plutôt que de les retirer une à une manuellement ». Donc, à l'en croire, nous savons que Google n'a pas dépêché en catastrophe une équipe pour éliminer les sites révisionnistes, mais qu'il a bidouillé en quatrième vitesse un nouvel algorithme pour les rétrograder.
Cela pose plusieurs questions qui sont pour moi terriblement anxiogènes. La première, est-il conforme à l'éthique républicaine qu'un moteur de recherche qui sert à tout le monde modifie son système de choix à la requête d'un ou plusieurs particuliers représentant des intérêts privés ? Ou bien le système de sélection est bon et il est bon pour ce qui regarde la Shoah, ou bien il est mauvais, et il est mauvais pour tout. Quand on a accusé Google de faire remonter les sites avec lesquels il était en relation d'affaires, l'accusation avait de la consistance, qu'elle fût fondée ou non, on dénonçait un biais : ici, ce n'est pas le cas, on dénonce un résultat.
La deuxième question n'est pas anodine : qu'est-ce qu'un contenu qui ne fait pas autorité, et inversement qu'est-ce qu'un contenu qui fait autorité ? Ces questions induisent la vraie bonne question, concernant Google, donc le web, c'est, autorité auprès de qui ? Auprès des internautes qui posent des questions sur la Shoah ? Alors la réponse est assurément que les sites "négationnistes" font autorité, puisqu'ils apparaissent en tête et ce n'est qu'en introduisant un biais systématique que Google peut réduire cette autorité, artificiellement et mensongèrement. il faut être conscient qu'il s'agit d'une falsification. On peut la tenir, comme le font probablement les activistes de la Shoah, pour utile et bénéfique, ce n'en est pas moins une falsification manifeste.
Mais le patron de Google, Sundar Pichai, a introduit dans une interview donnée à la BBC une question encore plus ardue en affirmant qu'il ne devrait exister « aucune situation dans laquelle de fausses informations sont répandues ». Vaste ambition, aurait répondu le général De Gaulle, et Ponce Pilate aurait ajouté : qu'est-ce que la vérité ? Car il ne s'agit plus ici d'autorité, mais de vérité. En l'espèce, si la loi française interdit expressément de nier le génocide des juifs par le Troisième Reich, elle n'oblige nullement à croire comme du bon pain tous les témoignages fantaisistes. Qui donc va décider, sur les différents sites à référencer, de la valeur des témoignages et des preuves allégués ? Prétend-on transférer à un moteur de recherche le travail d'historien déjà indûment confié naguère aux tribunaux ? Il y a là un vrai problème moral et philosophique.
Monsieur Sundar Pichai, qui a l'algorithme dans le sang, a l'air de croire qu'on va le résoudre en améliorant les procédures informatiques. Ce n'est pas l'avis du Guardian, et de plusieurs sites qui réfléchissent sur la question. Ces philosophes du web pensent que, tant qu'on s'en tiendra à la technique mathématique des. moteurs de recherche, il n'y a pas de solution : une question de type « l'Holocauste a-t-il eu lieu » amènera toujours, en tête, des réponses révisionnistes. La solution proposée : déconnecter les algorithmes et rendre la main à l'humain, avec ses choix justifiés par "l'éthique". Vous avez dit censure ? Oui, décidément. Censure pour la bonne cause. Censure sacrée.
C'est très instructif. La machine prend partout le pas sur l'homme, elle va conduire bientôt, elle a commencé à le faire, elle assure notre sécurité, elle pense notre avenir. Les algorithmes et le calcul mathématique sont partout, l'intelligence artificielle nous supplée, elle va nous remplacer, mais, pour la Shoah, non. Pour l'Holocauste, pas touche ! Ce saint des saint doit rester la propriété des hommes - enfin, de certains hommes. C'est touchant. Pour une fois que l'histoire de la Shoah va servir à quelque chose, défendre les hommes contre les machines, on ne va pas se plaindre ! On va plutôt en rire. Voilà une nouvelle qu'elle est bonne ! Allez, n'ayons pas peur ! Et bonne année 2017
Hannibal Rivarol du 5 janvier 2017
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Macron à Berlin, champion toutes catégories de la mondialisation
La coutume est désormais bien établie : le Tour de France ne peut échapper à un petit détour par l’étranger.
Autrefois, le Tour de France cycliste faisait… le tour de France, sans pour autant passer forcément par Lapalisse ! Succès de l’épreuve et ouverture des frontières obligent, la coutume est désormais bien établie : le Tour de France ne peut échapper à un petit détour par l’étranger. Pour la campagne présidentielle, épreuve tout aussi sportive, il semble qu’il en est de même.
Emmanuel Macron a donc fait, mardi et mercredi, sa petite échappée outre-Rhin – sans pour autant pouvoir rencontrer la chancelière. Et l’on peut dire qu’au cours de cette étape germanique, il a coché toutes les cases qui permettent, au cas où l’on aurait encore un doute, de le cataloguer définitivement comme le champion toutes catégories de la mondialisation.
Un discours, devant l’université Humboldt à Berlin, prononcé entièrement en anglais. « Par facilité et pour que nous nous comprenions », a expliqué Emmanuel Macron. Peut-être une coquetterie de jeune homme, histoire de ringardiser tous ces politiques français incapables d’aligner trois mots d’anglais. Mais aussi, et surtout, une manière d’assumer pleinement son appartenance à ce monde « globalisé », normalisé, utilitaire.
Présente au premier rang, la claque des soixante-huitards ébahis : Daniel Cohn-Bendit, Joschka Fischer, ancien ministre des Affaires étrangères allemand et Vert historique.
Dans son discours, Emmanuel Macron a défendu l’idée de « construire une Europe de la souveraineté ». Curieuse inversion des mots, pudeur de jouvenceau peut-être pour ne pas oser dire, carrément, « souveraineté de l’Europe », cette ultime étape après celle, bancale, de « souveraineté partagée » inventée par François Hollande.
Les illuminés du bocage, qui voulaient voir Emmanuel Macroncomme une sorte de Jeanne d’Arc égarée dans la City, redescendront peut-être enfin sur Terre.Et puis, il y a eu évidemment cette ode à la joie de l’ouverture des frontières : la photographie obligatoire au milieu d’un groupe de réfugiés en formation dans une usine de la Deutsche Bahn (l’opérateur ferroviaire allemand). Le Figaro nous rapporte qu’Emmanuel Macron a interrogé chaque réfugié sur son parcours, son avenir. Leur a-t-il posé la question à un euro de l’heure : quel sera leur salaire, lorsqu’ils seront autorisés à travailler dans le cadre d’un contrat normal… et celui, par conséquent, des Allemands ou Européens « de souche » ?
Ode à la gloire, aussi, de la chancelière : « Je veux saluer ce qu’a fait la chancelière, c’est une fierté et une force pour l’Europe. » C’est donc ainsi qu’Emmanuel Macron voit le chaos migratoire, qui a traversé l’Europe en 2015 et s’est achevé, comme on sait, dans les rues de Cologne, un soir de Saint-Sylvestre. Un chaos « organisé » unilatéralement par Angela Merkel que notre « candide » avait déjà félicitée dans une tribune publiée dans Le Monde le 2 janvier : « La chancelière Merkel et la société allemande dans son ensemble ont été à la hauteur de nos valeurs communes ; elles ont sauvé notre dignité collective en accueillant des réfugiés en détresse, en les logeant, en les formant. » Emmanuel Macron persiste et signe.
La semaine dernière, il faisait étape à Nevers, en terre mitterrandienne (« La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir »). Le lendemain, changeant de braquet, il attaquait les monts d’Auvergne, sur les terres de Giscard qui se rêvait président de l’Europe. Le message est clair.
Notre ami Gabriel Robin réaffirmait, ici même, dimanche dernier, qu’« un second tour opposant Emmanuel Macron à Marine Le Penserait le plus intéressant ». J’approuve. Ce duel, sans faux-semblants – ils ont pour nom, entre autres, Fillon et Valls – entre l’équipe de France et l’équipe d’ailleurs aura le mérite de la clarté.
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Elections : que le spectacle médiatique commence !
Jean-Yves Le Gallou décrypte :
"L’élection présidentielle française est scénarisée, séquencée, rythmée avec ce qu’il faut de suspense et de rebondissements. Il y a d’abord eu le duel annoncé Juppé/Le Pen. Puis la séquence des primaires de la droite et du centre : avec la victoire surprise de Fillon terrassant « Ali » Juppé. Avec l’abandon de Hollande on s’acheminait alors vers un duel Fillon/Le Pen. Fillon/Le Pen ? Une hypothèse médiatiquement insoutenable !
Un duel Fillon/Le Pen est une hypothèse médiatiquement insoutenable
Pour deux raisons :
*L’absence de suspense sur le résultat final : sauf événement majeur interprété avec hauteur historique par Marine Le Pen, Fillon l’emporterait avec 30 points d’avance ;
*L’aspect insupportable pour la bien-pensance d’avoir à arbitrer un duel entre le candidat de la « droite catholique réactionnaire » Fillon et la « candidate de l’extrême droite ».
Il est donc urgent de trouver un « troisième homme ». Le troisième homme est un marronnier de l’élection présidentielle : ce fut Chirac en 1981 ; Barre en 1988 ; Chirac à nouveau en 1995 ; Chevènement (qui finit à 5%) puis Jean-Marie Le Pen en 2002 ; Bayrou en 2007 ; Marine Le Pen en 2012. Il arrive que le troisième homme se hisse en finale (Le Pen en 2002), voire la gagne (Chirac en 1995).
Macron endosse les habits du troisième homme
Les médias ont trouvé le « troisième homme » de 2017 : Emmanuel Macron, le candidat des banques et des puissances étrangères (sauf la Russie) et donc… le candidat des médias. Il suffit d’attendre l’échec de la primaire socialiste – c’est-à-dire une faible participation au scrutin – pour voir le scénario se mettre en place.
Certes Macron – en provenance directe de la banque Rothschild et du secrétariat général de l’Elysée – paraît un peu hors sol. Mais il peut néanmoins coaguler un électorat non moins… hors sol :
*Les bobos des centres villes, bénéficiaires de la mondialisation ;
*Les minorités sexuelles et les immigrés dans la foulée de la stratégie de Terra nova.
A cela il faut ajouter la capacité des médias à mobiliser le marais de la bien-pensance et du centrisme mou (pardon du pléonasme !). Lors des dernières élections régionales, la campagne médiatique de diabolisation du FN a mobilisé contre ses candidat(e)s entre 5% à 7% d’abstentionnistes entre les deux tours. L’un des enjeux pour Macron et les médias de propagande qui le soutiennent est de mobiliser ces électeurs dès le premier tour. Pour cela il suffira de leur seriner qu’il faut à tout prix éviter d’avoir un choix limité, selon leur vocabulaire, entre « la droite et l’extrême droite ». Dès 2016 Jacques-Henri d’Avirac avait soupesé les chances de Macron sur Polémia : http://www.polemia.com/pourquoi-macron-peut-gagner/
Ce match à trois sera meurtrier pour les autres candidats qui risquent de pâtir du « vote utile » : Nicolas Dupont-Aignan à droite, l’écolo et Mélenchon à gauche.
Ce match à trois sera aussi complexe ! Les enjeux en sont les suivants : pour Macron se hisser au deuxième tour ; pour Fillon arbitrer entre les centristes, les conservateurs et la France périphérique ; pour Le Pen écarter le péril du « vote utile ». [...]"
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Le racisme anti-Blancs s’en prend à Kant ou à Platon
LONDRES (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Le racisme anti-Blancs s’en prend maintenant aux philosophes européens. Le journal britannique Daily Mail rapporte qu’un groupe d’étudiants de la très réputée School of Oriental and African Studies (SOAS) de l’université de Londres mène actuellement une campagne pour en éradiquer l’héritage colonialiste, qui serait symbolisé par l’enseignement des philosophes Kant, Descartes ou Platon ! Selon eux, les philosophes enseignés sont tout simplement trop blancs : « La majorité des philosophes étudiés devraient être originaires d’Afrique ou d’Asie. »
Sir Anthony Seldon, vice‑chancelier à l’université de Buckingham, leur a répondu :
« Que le politiquement correct devienne hors de contrôle est un réel danger. Nous devons comprendre le monde tel qu’il a été et non pas ré‑écrire une histoire comme certains auraient voulu qu’elle soit. »
Le syndicat étudiant à l’origine de cette campagne anti-Blancs, qui se réclame d’Aimé Césaire, inscrit son action dans le cadre d’une entreprise de« décolonisation » de « l’institution blanche », affirmant que « les philosophes blancs » ne doivent être enseignés « si nécessaire » et d’un « point de vue critique ». Par exemple en indiquant le « contexte colonial » dans lequel les philosophes des Lumières ont écrit.
On ne sait pas s’ils pensent à Voltaire écrivant :
« Nous n’achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres ; on nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l’acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maître était né pour en avoir. »
Vous avez quatre heures.
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Elisabeth Lévy dénonce le développement d’une contre-société islamiste en France
Deux ans après le massacre de Charlie Hebdo, le magazine Causeur a enquêté sur les «Molenbeek» français. Pour Elisabeth Lévy, « Les Français, y compris musulmans, veulent que l’islam s’adapte à la République, pas le contraire ».
Elisabeth Lévy dénonce l’existence d’une contre-société islamiste en France :
S’il nous fallait seulement neutraliser quelques milliers de djihadistes violents, on y arriverait. Mais il n’y a pas un mur étanche entre l’islamisme pacifique et l’islamisme violent. Et aussi douloureuses soient les pertes que nous inflige le terrorisme islamiste, ce n’est pas lui qui menace à long terme la cohésion et l’existence même de notre pays, c’est la sécession culturelle dans laquelle est engagée une partie de l’islam de France et d’Europe. Le problème n’est pas seulement l’arbre mais la forêt dans laquelle il a grandi, cette contre-société islamiste qui s’est constituée au fil des ans, vit dans un entre-soi que brisent seulement les impératifs du travail et voue une hostilité croissante au mode de vie majoritaire. Pendant ce temps, le président nous complimente comme si nous étions des enfants, pour être restés bien gentils les uns avec les autres. Admettez que c’est un peu court.
.@ELevyCauseur : «Derrière le terrorisme, la sécession culturelle d'une partie de l'islam de France» http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/01/06/31001-20170106ARTFIG00381-elisabeth-levy-la-principale-menace-n-est-pas-le-terrorisme-mais-la-secession-culturelle-de-l-islam-de-france.php …
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#PizzaGate, l'affaire pizza : élites et pédophilie (EN/FR)
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Comprendre l’islam, son expansion en France et la taqîya avec Salih Attia, imam de Stains
Les musulmans, pour faire leur prosélytisme et convertir le monde entier à leur fausse religion peuvent utiliser, selon le coran, tous les moyens, y compris la taqîya, c’est à dire une pratique consistant à mentir et à se dissimuler, si la fin (favoriser l’islam) est bonne. On est loin, très loin des Saints Martyrs chrétiens qui préféraient mourir -parfois jetés vivants aux lions-, plutôt que de se renier ! Un exemple, est donné par Salih Attia, président de la mosquée de Stains, dont Le Monde vient de dresser le portrait. Un mot d’abord sur le personnage : Âgé de 57 ans, Salih Attia est né en Egypte et est arrivé en France, « sans papier » en 1980 à la faveur d’un visa de tourisme. Son premier statut en tant que résident français fut donc celui de délinquant. Un an plus tard, il touche le jackpot : Mitterrand est élu président de la république, et régularise des milliers de clandestins, dont Attia. Pour gagner sa vie, ce dernier sera vendeur sur les marchés. Mais comme le dira le Monde : « Pour un volontaire ambitieux comme Salih Attia, sorti à la force du poignet de son rural delta du Nil, l’ascension sociale ne s’arrête toutefois pas là. » Et Attia a vite compris, s’il veut monter dans la société, vers qui il doit prêter allégeance. Ainsi, le Monde continue : « Salih Attia comprend très tôt que c’est avec la communauté juive qu’il lui faudra composer pour progresser. Elle surtout détient les capitaux, les boutiques et les entrepôts. ‘Moi, j’ai grandi avec les juifs !’, répète ainsi Salih Attia tel un mantra éloignant les fantômes djihadistes. Il met en œuvre cette intuition de Rastignac au moment d’établir son état civil. Obtient « Attia » – le nom de son grand-père paternel, dit-il – plutôt que « Salih » comme nom de famille. Interversion discrète – ‘parce qu’Attia, ça fait juif’. Même si, à Stains et ailleurs, tout le monde l’appelle en réalité par son vrai prénom, « Farhoud » . Ainsi, notre homme, entré sur le territoire frauduleusement, régularisé par les bonnes grâces de la gauche sait mentir et sait se tourner vers les bonnes personnes pour son ascension. Et en effet, ses affaires vont aller crescendo, ce qui lui créera une aura, il va devenir le président de plusieurs associations franco-égyptiennes, sera reçu à l’ambassade d’Egypte, etc, etc. Mais ce qui le motive le plus, c’est l’aspect religieux : Attia veut prendre la tête d’une mosquée ! Ce sont ses réseaux qui vont jouer : Attia est ami de Hassen Chalghoumi, l’inénarrable imam de la mosquée de Drancy, et surtout va s’appuyer sur ses amitiés au sein de la diaspora juive pour parvenir à ses fins, et notamment sur un certain Robert Harroch, Franco-Israélien de 65 ans, ancien patron de plusieurs magasins But et fervent partisan du dialogue interreligieux, qui a notamment participé au financement d’une mosquée à Montreuil. C’est, toujours selon le Monde, grâce à cette amitié que verra le jour la mosquée Al-Rawda à Stains, dans les anciens locaux d’une église évangélique. Le succès de la nouvelle mosquée sera fulgurant, les musulmans vont affluer de toute la région pour écouter les prêches. Quant à Attia, en bon manipulateur et sachant parfaitement utiliser la taqîya, il va se positionner comme champion du dialogue interreligieux et va être un convive assidu de toutes les rencontres interculturelles des cercles politiques de la capitale. Il sera avec F Hollande lors d’une commémoration des attentats de Merah à Toulouse, avec Valls lors d’une visite du mémorial de la shoah à Drancy, avec Cazeneuve lors d’un dîner du CRIF, en mai dernier avec Anne Hidalgo à la mairie de Paris. Il tient également l’affiche avec Lagarde (maire UDI de Drancy), avec Pupponi (député, ancien maire de Sarcelles), il a même serré la main à Chirac quand icelui occupait le palais de l’Elysée, et bien sûr, il a rencontré François Fillon en octobre 2014 avec une photo devenue célèbre (cf. ci-dessus) qui vaut à ce dernier d’être parfois appelé Farid Fillon ! On peut encore le voir ici (au centre) à la synagogue de Sarcelles en juillet 2014 après que des incidents qualifiés d’antisémites se furent produits dans cette ville, à côté de l’évêque de Pontoise et du grand rabbin de France, Haïm Korsia. Attia est vraiment un homme très hautement fréquentable, un immigré exemplaire, on vous le dit ! Ou plutôt, on vous le disait. Car sa mosquée est aujourd’hui fermée suite à une décision administrative. En effet, la mosquée Al-Rawda fut un véritable repère de djihadistes et de terroristes en puissance. Qu’on en juge : Le vendredi 13 février 2015 une fournée de fidèles fait sa dernière prière à Stains, puis part pour la Syrie. Six mois plus tard, trois autres fidèles les rejoignent. Parmi ceux-ci, on trouve : Thomas M. et Macreme Abrougui, très vite soupçonnés d’être les commanditaires de l’attentat raté contre l’église de Villejuif (Val-de-Marne), en avril 2015. Ensuite, c’est la voix d’Adrien Guihal qui a été identifiée à deux reprises dans des revendications audio de l’EI : en juin 2016 lors de l’assassinat d’un policier et sa compagne à Magnanville, et en juillet lors du meurtre du prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvray. Les enquêteurs ont surtout compris, en novembre 2015, l’importance du mentor de toute cette bande : Fabien Clain, lui aussi ancien fidèle de la mosquée Al-Rawda, parti discrètement en Syrie en même temps. Un colosse aux allures d’ours brun devenu la voix de l’EI avec son frère après les tueries du Bataclan et des terrasses. Il faut également savoir que deux des six enfants de Salih Attia lui-même sont partis faire le djihad en Syrie dès 2012 (Mohamed, 30 ans et Assim, 29 ans, ce dernier serait même mort). Salih Attia, une chance pour la France, un immigré grâce auquel le problème des retraites serait résolu, c’est ce qu’a toujours vendu la gauche quand elle a régularisé les clandestins. Grâce à ces bas mensonges, grâce également à l’aide d’une petite communauté qui se sent toujours persécutée, Attia a pu parvenir à ses fins. Taqîya oblige, il a toujours su apparaître comme un homme modéré, trompant tout le monde. Maintenant, la France est confrontée à des problèmes extrêmement graves et quasi-insolubles.
http://www.contre-info.com/comprendre-lislam-son-expansion-en-france-et-la-taqiya-avec-salih-attia-imam-de-stains#more-43275 | -
Banksters, opportunistes, mondialistes et…séditieux?
En septembre dernier, Jean-Luc Mélenchon s’inquiétait auprès des médias des difficultés qui étaient les siennes dans la collecte des 500 parrainages nécessaires pour être candidat à la présidentielle. Vice-président du FN, Louis Aliot avait alors assuré qu’« une fois que nous aurons les nôtres (les parrainages nécessaires pour Marine, NDLR), ça ne (lui) poserait aucun problème d’appeler nos élus locaux à soutenir Mélenchon». Nos divergences avec le candidat de l’extrême gauche restent béantes, même si le Mélenchon nouvelle version, qui séduit toujours aussi peu l’électorat ouvrier et populaire, met désormais tactiquement un gros bémol sur son immigrationnisme, son euromondialisme. Il découvre même quelques charmes à la Russie de Poutine et ne désire plus l’anéantissement du gouvernement de la République arabe syrienne; évolutions électoralistes qui froissent d’ailleurs ses soutiens gauchistes. Contacté par le scan , Louis Aliot avait précisé : «Nous nous sommes battus pour dire que la signature des maires n’était pas un soutien politique mais un moyen de permettre aux grands courants de se présenter à une élection présidentielle. Cette élection doit découpler les signatures des appareils. Nous ne voulons pas que s’applique aujourd’hui à d’autres, ce qui nous a été appliqué pendant des décennies: le chantage aux signatures»,«si le PS fait pression pour que Mélenchon n’ait pas ses signatures, c’est que ce parti n’est pas démocratique». Furieux de cette déclaration, M. Mélenchon avait dénoncé un «bobard (qui) permet à la fois de reprendre pour la énième fois la thèse de la porosité de nos électorats alors que la preuve du contraire a été donnée cent fois». «Et ça vous (les médias, NDLR) fait une louche de plus pour servir la soupe de la dédiabolisation du FN».
Moins psychorigide, moins terrifié aussi par le politiquement correct, nous pouvons, nous, nous réjouir des propos tenus hier sur BFMTV/RMC par Jean-Luc Mélenchon qui affirme qu’ «il n’y a pas de raison pour un banquier de faire de l’ostracisme» vis-à-vis du FN. «Alors je ne plaide pas pour qu’ils aient de l’argent mais je suis d’accord pour leur en donner et dire au banquier : ayez pitié du FN (sic). Alors que d’habitude vous (les banquiers, NDLR) n’avez pas de morale, ne faites pas semblant d’en avoir cette fois-ci». Les banquiers en tout cas n’ont pas fait semblant avec lui, puisque le candidat soutenu par le PC, jugé certainement plus inoffensif, a confessé sur cette même antenne avoir obtenu un prêt bancaire de huit millions d’euros pour financer sa campagne…
Un Mélenchon soupçonné comme Arnaud Montebourg par Benoit Hamon candidat à la primaire de la gauche, d’œuvrer à la diffusion d’idées qui au final, renforceront l’opposition nationale, populaire et sociale. Il faisait part hier de son inquiétude rapporte Le Monde , «en marge d’une rencontre avec l’ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis (…). On commence par dire que l’euro ce n’est plus possible, demain on remet en cause les frontières… Je ne sais pas où ça s’arrête (…) il faut faire attention que les concepts que l’on manipule ne conduisent pas à ce que nos électeurs choisissent d’aller voter Front National au motif que l’on aurait entretenu une forme d’euroscepticisme ».
Plus surprenant peut-être, Beppe Grillo, le fondateur en Italie de la formation populiste Mouvement 5 étoiles (M5S) annonçait ces derniers jours son souhait de quitter le groupe eurosceptique Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD) au Parlement européen, celui notamment du UKIPde Nigel Farage, pour rejoindre l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe (ALDE) de Guy Verhofstadt.
Un virage à 180 dégrés puisque l’ALDE défend l’intégration bruxelloise et la monnaie unique! Sollicités, les sympathisants du M5S se sont prononcés majoritairement sur Internet pour un ralliement à l’ALDE, M. Grillo expliquant sur son blogue que « les récents développements européens, comme le Brexit, nous conduisent à repenser la nature du groupe EFDD. Avec le succès extraordinaire du Leave, l’Ukip a atteint son objectif politique : sortir de l’Union européenne. Farage a déjà abandonné le leadership de son parti et les eurodéputés anglais abandonneront le Parlement européen lors de la prochaine législature ».
Certes l’ALDE a rejeté, a-t-on appris aujourd’hui, l’offre d’alliance de M. Grillo, mais la logique de son vœu échappe à la plupart des observateurs, à commencer par ses compatriotes. Président de la formation identitaire et antibruxelloise Ligue du Nord, Matteo Salvini s’est étonné de cette « Incroyable volte-face européiste de Grillo ». Les députés de la Ligue du Nord siégeaient jusqu’en 2014 au sein d’ EFDD avant de rejoindre le groupe Europe des Nations et des Libertés (ENL) co-présidé par Marine Le Pen et M. Salvini constate que pour quémander à Bruxelles quelques miettes, les 5 étoiles étaient prêts à rejoindre «le groupe le plus favorable à l’Europe de l’euro, des banques, des lobbies et de l’immigration ».
Lobby immigrationniste qui s’est ému de l’approbation par le gouvernement de la Slovénie le 5 janvier d’amendements à sa loi sur l’immigration et les étrangers qui permettront aux forces de l’ordre slovènes de fermer au besoin les frontières pour une période donnée . Le ministre de l’Intérieur, Mme Vesna Györkös Žnidar, a précisé que son pays n’entendait pas revivre le cauchemar de l’année dernière avec l’invasion sans précédent d’immigrés économiques clandestins, baptisés migrants ou réfugiés, désireux de gagner l’Autriche et l’Allemagne. Amnesty International a dénoncé cette volonté de protection , ordonnant au parlement slovène de rejeter ces amendements qui, une fois appliquée, enfreindraient le droit international…
Xénophilie, xénomanie, refus des frontières, des protections, négation implicite de nos identités particulières constitutives du vraie génie européen qui sont de plus en plus la marque de fabrique du candidat Macron. Qu’il paraît déjà loin le temps ou il célébrait, certes de manière bien bancale, partiale et tronquée, la mémoire de Jeanne d’Arc lors des fêtes johanniques de mai à Orléans, pour ne rien dire de sa visite au créateur du Puy-du-Fou…
Le candidat soutenu par Jacques Attali, qui a succédé à Alain Juppé dans le rôle du chouchou des médias, saluait en ce début d’année dans Le Monde « La chancelière Merkel et la société allemande dans son ensemble (qui) ont été à la hauteur de nos valeurs communes ; elles ont sauvé notre dignité collective en accueillant des réfugiés en détresse, en les logeant, en les formant». Il a rappelé son refus « de reconstruire des murs dans une Europe qui en a trop souffert» et sa volonté d’éviter « les amalgames» après les attentats islamistes, « les sinistres violences contre les femmes perpétrées l’an dernier à Cologne» .
Un Emmanuel Macron au final susceptible d’aspirer le PS ? Dans Les Échos, Cécile Cornudet souligne que « la primaire socialiste n’est pas passée que s’échafaudent déjà des scénarios. Si elle désigne Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon, une partie des responsables et des élus socialistes pourraient rejoindre Emmanuel Macron (…). Si Manuel Valls l’emporte, pas d’hémorragie immédiate, mais une question. Que faire si Emmanuel Macron continue de creuser l’écart dans les sondages ? (…). Au nom de l’unité, le Parti socialiste tente de pousser Macron à jeter l’éponge pour éviter tout risque Le Pen (…). Mais (..) s’il s’avère qu’en mars Emmanuel Macron est le seul capable d’être présent au second tour, alors cet appel s’inversera (…). Les sondages ne sont pas prédictifs, mais ils continuent à jouer un rôle majeur dans la vie politique. Ils peuvent transformer un vote séditieux en vote utile. C’est dire. »
Loin des leurres et des engouements soudains bien peu spontanés, le vrai Vote séditieux, vis-à-vis de ce Système à tuer les identités et les souverainetés populaces, et le vrai vote utile ne font qu’un depuis longtemps pour nos compatriotes les plus lucides affirme Bruno Gollnisch; pour tous ceux qui entendent glisser un bulletin national dans l’urne en avril, mai et juin prochains.
https://gollnisch.com/2017/01/10/banksters-opportunistes-mondialistes-seditieux/
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Russophobie et haine de Poutine : les chiens aboient
En effet ”les chiens aboient, la caravane passe ”, c’est-à-dire que Moscou ne se laisse pas impressionner. La majorité des médias occidentaux a présenté l’intervention russe en Syrie comme une entreprise criminelle et impérialiste. C’est dans la logique stratégique de la diabolisation de Poutine ; le but est d’entraver le rétablissement de la Russie comme puissance internationale. Inventer une menace militaire russe, répéter que la Russie vit sous une dictature, prétendre que la Crimée a été annexée et l’Ukraine agressée – prétexte des sanctions occidentales, totalement contre–productives – tout cela fait partie d’une politique pensée dès 2011 pour relancer la guerre froide mais aussi pour contrer le ”mauvais exemple” idéologique que donne la Russie de Poutine : patriotisme, restauration des valeurs traditionnelles, refus de l’idéologie gaucho– libertaire, populisme, défense de l’identité nationale, etc. La nouvelle Russie incarne tout ce que qu’abhorrent les classes dirigeantes occidentales, oligarchies coupées de leurs peuples. (1)
L’intervention russe en Syrie : mensonges et réalités.
La reprise d’Alep par les troupes et les alliés chiites de Bachar el–Assad, aidés de manière décisive par l‘aviation et des détachements russes, a donné lieu à des accusations de « crimes de guerre » contre des populations civiles ; Vladimir Poutine a été accusé d’être le premier responsable, en tant que principal soutien d’ Assad. Ce dernier n’est certes pas un enfant de chœur mais il n’est pas pire que d’autres grands amis d’un Occident qui ferme par exemple les yeux sur les massacres que commet l’Arabie au Yémen. Les médias occidentaux ont exagéré, mensonges à l’appui, les exactions d’Assad, au cours de cette guerre civile, et caché des faits gênants.
La propagande anti-russe a dissimulé que les massacres de civils, femmes et enfants, commis à Alep, ne l’ont pas été par les troupes d’Assad et ses alliés ou par l’aviation russe, mais par des tirs d’artillerie des ”gentils rebelles”, qui sont en réalité des islamistes fanatisés. Ils sont armés par les Américains, les Saoudiens et les monarchies du Golfe. Les assassins ne sont pas ceux qu’on croit.
La Russie est clouée au pilori, alors que tout le monde sait bien que toute opération militaire aérienne – y compris celles que mène la France, sous le commandement du suzerain américain – donne lieu à des dégâts collatéraux. On n’a jamais accusé de « crimes de guerre » les dirigeant américains, alors que, depuis un peu plus de 70 ans, l’USAF a, au nom de la ”guerre juste”, commis le plus grand nombre de massacres de civils et de destructions de toute l’histoire. Les derniers en date concernaient la Serbie et l’Irak.
Dans cette affaire, les États–Unis et le gouvernement français qui lui obéit prennent objectivement le parti de l’islamisme sunnite terroriste, qui devrait être l’ennemi principal. Il l’est en parole – par la bouche de M. Le Drian – mais pas dans les faits. Ivan Rioufol remarquait justement et courageusement : « la menace que fait courir aux démocraties le totalitarisme islamique mériterait une riposte qui ne vient pas. Au contraire : les ”rebelles” islamistes d’Alep–Est (Syrie), soutenus par Al–Qaida, le sont aussi par les États–Unis et la France, qui se désolent de leur défaite. Cette inconséquence hisse Vladimir Poutine, protecteur des chrétiens d’Orient ciblés par les djihadistes, en leader respectable » (Le Figaro, 16/12/2016).
Quant à l’ ASL (Armée syrienne libre) qui combat Assad, financée par l’Occident, il s’agit de troupes très louches, à la frontière du terrorisme islamiste, susceptibles de changer de camp comme de chemise. En voulant maintenir (pour l’instant…) Assad et les Alaouites au pouvoir en Syrie, la Russie joue la carte de la stabilité.
Si les Russes n’étaient pas intervenus pour empêcher la chute d’Assad, la Syrie serait devenue un enfer islamiste. Assad aurait été remplacé par Dae’ch et le chaos fondamentaliste se serait installé. Avec toutes les conséquences que l’on devine en Occident.
Provocations occidentales contre la nouvelle Russie
Ce sont d’ailleurs les interventions américaines en Irak, qui ont déstabilisé le Moyen–Orient et favorisé l’islamisme. C’est depuis la chute de Saddam Hussein que les chrétiens d’Orient sont éradiqués. L’Occident, suicidaire, a allumé le feu, là où la Russie veut l’éteindre. À ce propos, il faut rappeler la genèse de la nouvelle guerre froide (voulue) entre les gouvernements européens et leur suzerain d’outre Atlantique et la Russie de Poutine.
Après la chute de l’URSS en 1991, la Russie, dirigée par le faible Eltsine, en perte de puissance, a été dominée par les États–Unis qui cherchaient à la neutraliser et à la vassaliser. Le réveil russe, opéré grâce à Poutine, n’a pas été accepté par les dirigeants occidentaux. On a donc inventé une ”menace russe”. La stratégie choisie, élaborée par la CIA et les planificateurs de l’Otan – américains et européens obéissants– fut celle de la provocation. Avec deux cibles : la Géorgie et l’Ukraine. En promettant à ces deux pays, contrairement aux engagements pris envers les Russes en plein désarroi lors de disparition de l’URSS, de les intégrer dans l’Union européenne et dans l’Otan, en sachant que ces deux hypothèses étaient absurdes économiquement et stratégiquement.
Le but de la provocation occidentale était seulement d’amener les Russes à réagir violemment, afin de créer un espace conflictuel. Mais cette stratégie a échoué, non seulement à cause de la mollesse et de l’indécision du président Obama qui devait gérer une situation décidée par d’autres que lui, mais aussi parce que le gouvernement de Poutine, contrairement à celui de Eltsine, a procédé à un redressement de la puissance russe et a décidé de ne pas se laisser impressionner et de ne pas céder.
Trump et la Russie : promesses et contradictions
Normalement, lorsque Donald Trump entrera en fonction fin janvier 2017, il rompra avec cette politique sournoisement pro–islamique, anti–israélienne et russophobe de l’administration Obama. Mais, il faut surtout espérer que, suivant son programme révolutionnaire de politique étrangère, il osera une convergence USA–Russie, en rupture complète avec la politique des États–Unis depuis 1945. Si Donald Trump tient parole et résiste aux puissantes forces qui veulent infléchir sa politique, ce rapprochement avec la Russie, virage à 90°, sera un bouleversement majeur dans la géopolitique mondiale. Très hostile à Pékin, le nouveau président américain, s’il est bien conseillé – car il ne brille pas par sa subtilité – peut créer un séisme : une alliance Washington–Moscou (Trump–Poutine) constituerait une redistribution mondiale de toutes les cartes. Avec, à la clé, la fin de l’atlantisme. Les castes politiques et médiatiques européennes seraient déstabilisées, ne sachant plus à quel saint se vouer. Un axe Amérique–Europe–Russie est au bout de cette logique qui passe au dessus des petits calculs des dirigeants européens qui seraient complètement dépassés. L’Europe est le maillon faible. Les promesses de Trump – comme je l’ai déjà dit dans ce blog– sont tellement porteuses de bouleversements fondamentaux qu’on se demande si elles sont sérieuses et si elles pourront être tenues.
Le sérieux problème auquel se heurtera Trump après sa prise de fonctions le 20 janvier est qu’il devra concilier sa volonté affichée de se rapprocher de la Russie avec l’implication de cette dernière aux côtés de l’Iran : coopération dans la guerre en Syrie, livraisons d’armes, etc. bref, relations au beau fixe. Car Trump, tout comme le gouvernement israélien, veut rompre avec la politique d’Obama favorable à Téhéran et dénoncer l’accord sur le nucléaire. Cette contradiction – s’allier avec l’ami d’un ennemi – sera très difficile à gérer.
Vladimir Poutine a récemment déclaré, voulant réinstaurer la Russie comme très grande puissance : « Nous devons renforcer le potentiel militaire de nos forces nucléaires stratégiques, en particulier avec des installations de missiles qui puissent pénétrer tous les systèmes de défense anti–missiles existants et futurs. » Allusion au ”bouclier anti–missiles” installé par les Américains en Europe centrale… Peut-être Poutine a–t–il voulu répondre à son imprévisible ”ami”, le futur président Trump, qui avait fait savoir, quelques jours auparavant, prenant le contrepied des positions d’Obama : « Les États–Unis doivent considérablement renforcer et étendre leurs capacités nucléaires, en attendant le moment où le monde deviendra raisonnable ». Il aurait confié à Mika Brzezinski de MSNBC : « Qu’il y ait donc une course aux armements ! On les surpassera à tous les coups et on leur survivra tous. » Bref, les choses ne sont pas claires.
Le déshonneur du gouvernement français
Les médias et le gouvernement français considèrent Poutine comme un affreux autocrate. En refusant de le recevoir à l’inauguration de la cathédrale orthodoxe de Paris, M. Hollande a commis une très grave faute diplomatique, obéissant probablement à un ordre venu d’outre Atlantique. Le président français n’a même pas humilié M. Poutine ou la Russie, c’est la France et son indépendance qu’il a humiliées.
Mais, dans le même temps, Ségolène Royal, ministre représentante de l’État, aux obsèques de Fidel Castro, a fait officiellement l’éloge de ce tyran assassin, petit Staline tropical. Donc Poutine est infréquentable pour l’État français, pas le criminel Castro.
Le record de gaffes détenu par Mme Royal n’est pas en cause ; toutes les semaines, elle en commet une sur tous les sujets. Ce qui est en cause, c’est que la France, les gouvernements européens et l’UE, qui diabolisent le Kremlin, entretiennent d’étroites relations (intérêts financiers et corruption obligent) avec des monarchies du Golfe absolutistes et tyranniques, en fermant les yeux sur leurs exactions : notamment l’Arabie saoudite et le Qatar. L’adoration des ”droits de l’homme” est un culte à géométrie variable.
Ambiguïtés et reculades de François Fillon
François Fillon, qui espère être élu président, commence déjà à se démarquer de Poutine, après avoir pris une position pro–russe en demandant l’arrêt des sanctions et la reprise d’un dialogue avec Moscou. Il a été très gêné que le président russe fasse son éloge. Poutine avait qualifié Fillon, de « grand professionnel qui se distingue fortement des hommes politiques de la planète ». François Fillon avait pris partie pour la Russie en reconnaissant que c’est le parlement ukrainien qui refuse de voter l’accord sur l’autonomie des parties orientales russophones de l’Ukraine. Mais très rapidement, il a reculé. Passer la marche arrière est une habitude chez ce ”pilote de course” autoproclamé.
Son porte–parole et conseiller, Jérôme Chartier, a cru bon préciser le 18 décembre : « ils se connaissent et se respectent mais ce ne sont pas des amis ». Être l’ ”ami” de Poutine est infâmant. Si M. Fillon est élu, on peut parier qu’il trouvera un prétexte pour changer d’option et ne pas exiger une levée des sanctions de l’UE contre la Russie.
Le gagnant de la primaire a fait cette déclaration d’allégeance humiliante à Washington, empreinte d’une russophobie bas de gamme : « l’intérêt de la France n’est évidemment pas de changer d’alliance en se tournant vers la Russie plutôt que les États–Unis. […] Nous sommes les alliés des États–Unis, nous partageons avec les États–Unis des valeurs fondamentales que nous ne partageons pas avec les Russes et nous avons une alliance de sécurité avec les États–Unis, donc nous n’allons pas la remettre en cause » (débat télévisé du 24 novembre l’opposant à Alain Juppé). Quelle soumission… Et en même temps, le pseudo pilote de course parle de « retisser un lien avec la Russie et l’amarrer à l’Europe ». Il juge la politique de Hollande « absurde » qui « conduit Moscou à se durcir, à s’isoler, à actionner les réflexes nationalistes ». Il affirme que la Russie, puissance nucléaire, est « un pays dangereux si on le traite comme nous l’avons traité depuis cinq ans . Propos contradictoires, où l’on change d’avis comme de chemise sans affirmer une véritable position
Victoire géostratégique de la Russie
Le 20 décembre, réunis à Moscou, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense russes, iraniens et turcs ont déclaré conjointement que « le combat contre le terrorisme » était leur objectif et non pas de renverser le régime de Bachar el–Assad. C’est un camouflet pour les États–Unis et l’Union européenne, pour qui l’expulsion d’Assad est un préalable, et qui n’ont même pas été invités à la réunion de Moscou. La victoire du Kremlin est totale puisqu’il a réussi à faire renoncer la Turquie à sa volonté d’éliminer Assad. Seul Poutine décidera de son sort. Sergueï Shoïgou, ministre russe de la Défense, a déclaré que les Occidentaux avaient tout faux, ayant totalement échoué au Moyen–Orient et « n’avaient plus d’influence sur le terrain ».
La victoire de la stratégie de Poutine en Syrie et au Moyen Orient enrage les Occidentaux, d’autant plus que la Russie, par ce biais, a réussi à redevenir une puissance internationale pour tous les pays du monde. « Les Russes se substituent aux Américains comme grande puissance de référence de la région », note Renaud Girard en parlant du Moyen–Orient (Le Figaro, 20/12/2016).
Les relations ”amicales ” entre la Russie et la Turquie sont factices et calculées. Les deux puissances sont rivales depuis des siècles, les Sultans contre les Tzars. Le Kremlin joue une carte machiavélienne vis–à–vis de la Turquie du néo-sultan Erdogan qui voudrait ressusciter la puissance ottomane. La Russie s’est réconciliée avec la Turquie malgré l’incident aérien où un avion russe a été abattu. Et l’assassinat d’Andreï Karlov, ambassadeur à Ankara, le 19 décembre, a peut-être des causes très louches et tortueuses, dans lesquelles le pouvoir turc est impliqué pour faire pression sur la Russie. Il est possible aussi qu’il s’agisse tout simplement d’une négligence du pouvoir turc, qui n’a pas su repérer le policier tueur. Ce qu’il faut retenir de cette partie d’échecs, c’est que la Russie a pu rallier à sa stratégie un pays pilier de l’Otan, la Turquie. Ce qui inflige un douloureux revers à la politique mondiale américaine. Le Kremlin a arraché à Washington un de ses alliés, pardon, un de ses vassaux.
Mais bien entendu, le Kremlin n’a pas commis l’erreur de céder, comme l’UE, au chantage des Turcs pour admettre sur son territoire des centaines de milliers de réfugiés !
Pour le système, la menace russe est d’abord idéologique
La Russie de Poutine est devenue l’ennemie (bien plus que la Russie soviétique !) parce qu’elle restaure et incarne des valeurs et des principes de patriotisme, d’enracinement et de traditions, honnies par l’idéologie dominante à l’Ouest. Poutine est détesté parce qu’il semble s’inspirer du Tzar Alexandre III, qui s’appuyait sur l’Église orthodoxe et le populisme (c’est–à–dire l’esprit du peuple) et pratiquait l’autorité souveraine. Les oligarchies occidentales ont la hantise de la démocratie directe ou ”césarisme”, ou encore ”populisme” – dont le bonapartisme et le vrai gaullisme furent des déclinaisons – qui menacent leur pouvoir.
Donc, la russophobie des castes politiques dirigeantes et des médias occidentaux s’explique pour des raisonsidéologiques et non pas pour des raisons géostratégiques de menace militaire – totalement inventée– de la Russie. Ce dont ils ont peur, c’est que l’exemple du régime russe actuel, les valeurs qu’il défend n’influencent les opinions publiques occidentales, lassées par le décadentisme, et les dangereux partis ”populistes”. Le FN et d’autres abominables partis d’ ”extrême–droite” ne sont-ils pas pro-russe ? Paradoxe suprême : de même que pour l’ancien pouvoir soviétique, l’exemple du capitalisme occidental du ”monde libre” représentait un péril, de même, pour les pouvoirs occidentaux actuels, l’exemple du patriotisme et de l’idéologie identitaire de la Russie de Poutine constitue un très grave danger d’influence et d’encouragement des mouvements ”populistes” honnis.
Poutine dérange parce qu’il défend une idéologie patriote qui est détestée par l’hyperclasse médiatique, politique, ”intellectuelle” et culturelle occidentale, idolâtre du cosmopolitisme. Poutine et le gouvernement russe ne sont pas du tout ciblés par les oligarchies parce qu’ils représentent un régime tyrannique ou qu’ils risqueraient de déclencher une agression militaire contre leurs voisins. Personne ne croit à cette hypothèse stupide, même la propagande de l’Otan qui la diffuse pourtant en permanence. C’est encore moins crédible que l’attaque de l’Occident par l’URSS, menace agitée du temps de Brejnev. Poutine essaie de restaurer la dimension spirituelle de la souveraineté, héritée de l’ère tsariste, associant orthodoxie religieuse et pouvoir patriote fort. Avec le recours aux grandes figures historiques russes, comme le prince Vladimir, équivalent chez nous de Jeanne d’Arc. On comprend que cela soit diabolique aux yeux de la majorité de nos journalistes et politiciens.
(1) Voir autres articles de ce blog sur les rapports entre la Russie et l’Occident.
http://www.gfaye.com/russophobie-et-haine-de-poutine-les-chiens-aboient/