magouille et compagnie - Page 2343
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10 mai : manifestation à Argenteuil
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Désinfo parisienne contre Cameron
Faisons comme d'habitude et comme tout le monde, en ce petit matin du 4 mai. Interrogeons dès potron-minet, à 5 heures 08, le moteur de recherche dominant. On sait d'ailleurs que son principal concurrent, devenu si sympathique après la plus récente goujaterie de Montebourg, donne des résultats équivalents. Donc, à la question "royaume uni élections locales" voici la réponse:
"Actualités. Royaume-Uni. Percée des antieuropéens aux élections locales
Le Nouvel Observateur - il y a 14 heures - Autres articles (54).
La formation Ukip inflige un sérieux revers aux Conservateurs et s'impose désormais comme un acteur politique incontournable du pays.
Grande-Bretagne : percée "historique" des antieuropéens aux élections locales
Le Point - il y a 6 heures Élections en Angleterre : Cameron sous la pression de l'UKIP".
Il existe certes 54 autres articles que ceux du Nouvel Obs et du Point. Ils ne font que broder sur le même thème. Et en effet le bruitcourt. Par des bribes de Journal de 20 heures ou autres, nous avons tous cru recevoir la même pseudo-information. David Cameron, son gouvernement, ses réformes de l'assistant, sa coalition réactionnaire, peut-être même la monarchie britannique se trouveraient en graves difficultés. Par ricochet d'ailleurs, ces poussées "populistes" mettant en cause, par définition la commission de Bruxelles et la banque centrale de Francfort, interpellent la, chancelière Angela Merkel, ce pelé ce galeux d'où nous vient tout le mal. Fichus les ultralibéraux, moribonde l'Europe, foin de l'austérité, à nous la croissance keynésienne. Bon anniversaire François Hollande. À défaut d'une Marilyn Monroe pour le lui chanter, ce murmure subliminal vient ici contredire l'impression d'échec qu'il nous avait semblé entrevoir au gré des bilans de cette première année de la présidence Normale de Monsieur Nullot.
Car voici les faits, les résultats de ces élections locales en Angleterre Les conservateurs obtiennent 1 116 sièges de conseillers, leurs alliés libéraux démocrates participant au gouvernement de coalition 352, les opposants travaillistes 538.
Quant au parti "Ukip" sigle du "parti de l'Indépendance du Royaume-Uni", se prononçant en anglais "You keep", sous entendu "vous conservez votre pays" il obtient en effet 147 sièges locaux. Ceci va lui permettra d'aborder les élections européennes dans des conditions favorables. Son chef de file Neil Farage fera d'éclatants discours sarcastiques à la tribune de l’assemblée de Strasbourg. Et il pourra de la sorte constituer aux prochaines législatives britanniques une force d'appoint non négligeable... pour les conservateurs.
Ceci permettrait alors à David Cameron d'équilibrer l'influence des imprévisibles "lib dems". Ayant promis un référendum pour l'année qui suivra ce scrutin, il pourra négocier avec les 27 États-Membres de l'Union européenne un compromis très favorable aux intérêts de son pays. Et ceci lui permettra au moment décisif où les sujets de Sa Gracieuse Majesté auront à choisir entre rester ou quitter les traités, de se prononcer en faveur du "oui", qui l'emportera. Parallèlement on peut même fort bien concevoir que, aussi bien à Londres qu'à Berlin, on dessine durablement une entente se substituant au fameux couple franco-allemand dont les élites parisiennes s'emploient ces derniers temps à dénigrer l'interlocuteur d'outre Rhin.
Pas sur dans ces conditions que David Cameron apparaisse comme si affaibli par les résultats de ces élections locales.
Mais je ne vous importunerai pas plus longtemps et je laisse maintenant mes lecteurs et amis savourer les désinformations et surinformations de notre presse parisienne, toujours la plus intelligente du monde.
JG Malliarakis http://www.insolent.fr/
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La Suisse, cauchemar de François Hollande
Les médias étrangers parlent ouvertement de l’affaire Trierweiler entretenue à l’Élysée –et à quel titre ?- sur les deniers du contribuable. En France, c’est le « black out » total : pas un mot à la TV ni à la radio. Quelques journaux de province commencent toutefois à l’évoquer. Même Mediapart commence aussi à en parler. Mais de Suisse pourrait bien venir le plus mauvais coup porté à François Hollande. Ce ne serait que justice… immanente.
En effet, François Hollande, lors de sa rencontre avec la conseillère fédérale Evelyne Widmer-Schlumpf début décembre 2012, avait exprimé sa volonté de réchauffer les relations entre la France et la Suisse, peu de temps après avoir décidé unilatéralement que les droits de succession d’un ressortissant français, vivant en Suisse, ne seraient plus acquittés en Suisse, mais en France si ses héritiers y résident…Fin décembre, sans doute pour réchauffer davantage les relations franco-suisses, François Hollande décide tout aussi unilatéralement, pendant la trêve des confiseurs (entre Noël et Nouvel An), l’abolition des forfaits fiscaux pour les quelque deux mille Français bénéficiaires en Suisse de cette imposition sur les dépenses.¢Il y a une semaine, lors de sa conférence de presse, à l’issue du Conseil des ministres, désignant implicitement la Suisse, François Hollande déclare que sera considéré comme un paradis fiscal «tout pays qui refuserait de coopérer pleinement avec la France», autrement dit qui refuserait l’échange automatique sur les revenus des Français à l’étranger et sur les patrimoines qu’ils y détiennent.Un Français, vivant en Suisse, à Genève, depuis 16 ans, Xavier Kemlin, arrière-petit-fils deGeoffroy Guichard, le fondateur du groupe Casino, près de quatre semaines auparavant, dépose plainte le 14 mars 2013 contre la «first girlfriend» du président de la République française. A l’époque l’info est relayée brièvement par quelques médias qui ne mesurent pas toutes les conséquences d’une telle plainte et la classent sans suite.Xavier Kemlin, élisant domicile au cabinet de Maître André Buffard, 15 place de l’Hôtel de ville à St Etienne (42000), devant le Tribunal de Grande Instance de St Etienne, a en fait déposé plainte pour «détournement de fonds publics» contre Madame Valérie Trierweiler, née Massonneau(maîtresse attitrée de Monsieur François Hollande, président de la République française en exercice) :« En effet en tant que citoyen de nationalité française, j’estime qu’en vue de l’article 13 de la Constitution, mes impôts ne peuvent servir à loger, nourrir, blanchir, vêtir, payer les voyages ainsi que le personnel, d’une dame avec qui la nation n’a aucun lien juridique.»En vertu de l’article 432-15 du Code pénal français, le détournement de fonds publics est punissable de 10 ans d’emprisonnement et de 150’000 € d’amende…François Hollande, qui est favorable au mariage pour tous, à l’exception de lui-même, n’a effectivement aucun lien juridique connu avec sa maîtresse. Depuis le divorce de cette dernière, en 2010, tout ce que l’on peut dire est qu’il vit ouvertement à la colle avec Valérie.À ma connaissance un seul média en a tiré les conséquences qui s’imposent. Il s’agit du blog deH16, Hashtable, dans un article du 11 avril 2013, intitulé « François Hollande veut moraliser la politique? Qu’il montre l’exemple! »QUE DIT LE MYSTÉRIEUX H16?
De deux choses l’une :« Soit Trierweiler n’a pas de lien juridique avec Hollande et dans ce cas, elle doit payer pour ses frais et rembourser ceux qu’elle a déjà faits, le contribuable n’ayant pas à servir de tiroir- caisse. »« Soit Trierweiler est bien la concubine de notre Président des Bisous, et la déclaration de patrimoine de François Hollande est un faux lamentable. »Selon sa déclaration officielle de situation patrimoniale, faite au moment du dépôt de sa candidature et publiée, après son élection, au Journal Officiel du 11 mai 2012, le patrimoine de François Hollande comprend principalement trois immeubles d’une valeur totale de 1’170’000 €, c’est-à-dire, en ajoutant ses divers comptes courants et ses meubles, un patrimoine inférieur à 1’300’000 €, qui lui permet d’échapper à l’ISF, impôt sur la fortune.Or, en France, le calcul du patrimoine, pour l’ISF, s’effectue en fonction du foyer fiscal, sans considération du régime matrimonial. Ce qui veut dire que, si Valérie Trierweiler est bien sa concubine, il doit comprendre dans son patrimoine pour l’ISF celui de sa «first girlfriend». François Hollande est donc à tout le moins un fraudeur.Dans sa déclaration patrimoniale de candidat à la présidence, il aurait dû au moins déclarer pour moitié les biens de sa concubine qui ne sont pas de la propriété exclusive de cette dernière…D’aucuns ont, de plus, déjà soulevé que François Hollande aurait dû également déclarer la nue-propriété des biens immobiliers de sa propriété de Cannes, parce que le patrimoine d’un candidat n’a pas le même périmètre que celui de l’ISF et qu’il doit inclure les biens qui font l’objet de droits de mutation à titre gratuit, même s’ils sont exonérés de l’ISF…Dans les deux cas, les effets collatéraux de la plainte de Xavier Kemlin pourraient donc être terribles, si la séparation des pouvoirs judiciaire et exécutif est effective en France… et le coup vient de Suisse, d’un Français y résidant.Dans le premier cas, comme vu plus haut, Valérie Trierweiler, née Massonneau, encourt une peine de 10 ans de prison et de 150’000 € d’amende.Dans le deuxième cas, l’élection de François Hollande est annulée pour fausse déclaration et ce dernier encourt une amende de 30’000 € et la privation de ses droits civiques.C’est pas facile d’être un président normal et au-dessus de tous soupçons, sinon de la mêlée !¢Les Observateurs.ch (posté par Xavier Kemlin) http://www.francepresseinfos.com/ -
Le juteux business du mariage gay
L’ouverture du mariage aux couples homosexuels suscite l’appétit de nombreuses entreprises, qui se spécialisent dans ces nouvelles unions. Alors vraie bonne idée ou simple opportunisme ?
D’après les estimations, près de 6 700 mariages homosexuels devraient être célébrés cette année. De quoi donner des idées aux entreprises du secteur, qui souhaitent récupérer leur part du… wedding cake! Bien avant le vote de la loi autorisant le mariage pour tous, les initiatives se sont multipliées pour séduire cette nouvelle clientèle, réputée pour son fort pouvoir d’achat.
En effet, de nombreux couples attendent depuis des années de se marier, sont donc plus âgés et gagnent mieux leur vie que les jeunes couples. “Le budget mariage des couples gays pourrait être 50 % plus élevé que celui des autres couples”, estime dans Le Figaro, Jean-François Lacrampe, fondateur de Prime Day, veut devenir le site de référence sur le mariage gay. Pour autant, ces unions resteront un marché de niche, puisqu’elles ne représenteront que 2 % des 250 000 mariages célébrés chaque année en France.
Le premier salon du mariage gayQuatre jours à peine après l’adoption par le Parlement du mariage pour tous, le premier salon des “nouveaux mariés”, The G-Day ouvrait à Paris. Photographes, traiteurs, wedding planners, spécialiste des alliances… En tout, une trentaine de sociétés se sont déjà spécialisées sur ces mariages d’un nouveau genre. Parmi eux, My Gay Trip, une agence de voyage dédiée aux homos ou Je vous prends homos, un photographe qui après 20 ans de mariage “traditionnel”, se tourne désormais vers la communauté gay. Un bémol néanmoins : ce salon ne s’adressait pas aux couples de lesbiennes.
Le gay wedding planner
Boum.co se targue d’être la première agence française spécialisée dans l’organisation de mariages gays. Cette société se présente comme l’homologue d’une entreprise américaine 14Stories, qui “a organisé des centaines de mariages gays et lesbiens dans le monde entier”. Et comme le précise Boum.co dans un communiqué, tout ceux qui ont déjà participé à un mariage homosexuel vous le diront : “Un mariage gay, c’est simplement plus fun”. Sympa pour les hétéros !
L’agence indique également sur son site avoir été “formée à l’Institut du Mariage gay”. Après une rapide recherche, il s’avère que cet institut ne semble pas exister en tant que tel et que l’appellation “Gay wedding institute” est seulement le slogan de l’entreprise américaine partenaire… Enfin, Boum.co se défend d’être un “concept marketing pour séduire les couples gays” et explique qu’elle est au contraire une entreprise militante. Pour chaque mariage organisé, un don doit être reverser à une association LGBT.
La plateforme pour les mariages gays et lesbiensPrime Day se présente comme le site de mariage inédit pour les couples de même sexe, proposant des “solutions sur-mesure et complètes pour vivre le mariage de ses rêves“. La plateforme propose une multitude de service de professionnels : des weddings planners, boutiques spécialisées, avocats pour réaliser des contrats de mariage, agences de voyage pour la lune de miel, des listes de cadeaux en ligne… avec pour objectif de donner aux couples LGBT le pouvoir de “réinventer le mariage pour changer le monde“. Rien que ça !
Les avocats (déjà) spécialisés dans les divorces gays
Les homosexuels ne seront pas immunisés contre l’échec conjugal ! Pour preuve, en Argentine (où le mariage est légal depuis juillet 2010), le premier divorce homosexuel a eu lieu après seulement un mois et demi de mariage, note Europe 1. Certains avocats se sont donc déjà positionnés sur le nouveau créneau. Divorce-gay.fr recense notamment une liste d’avocats aux services garantis gay-friendly et prêts à accueillir les premiers divorcés… qui sont attendus avant la fin de l’année !
L’avis d’ Inès Matsika, spécialiste du mariage* : “C’est ridicule de définir un style de mariage en fonction de l’orientation sexuelle”
“Pour moi, il n’y a pas de différence dans l’organisation d’un mariage homosexuel et hétérosexuel. Il y a autant de mariages possibles chez les hétéros que chez les homos. C’est absolument impossible de définir un style de mariage en fonction de l’orientation sexuelle d’une personne. Ça n’a aucun sens. Ces nouvelles sociétés qui se lancent sont complètement opportunistes. Elles entrent dans la brèche, mais elles vont vite se mordre la queue, car le système qu’elles essaient de mettre en place n’a pas de sens. Chaque personne est unique et aura des envies différentes en fonction de sa personnalité, de la tournure qu’elle souhaite donner à son mariage et l’histoire commune du couple. Ces envies n’ont aucun rapport avec l’orientation sexuelle ! C’est complètement cliché de dire que les mariages homos sont plus trendy, haut de gamme et décontracté, car les homosexuels ne se résument pas à un seul style. Il y a parmi eux des couples modestes, des personnes qui travaillent à La Poste ou sont fonctionnaires… Tous ne sont pas designers ! Proposer un mariage différencié, c’est la porte ouverte à tous les clichés”.
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Méridien Zéro n°142 - La colère qui gronde. En écoute ICI
Le vendredi 26 avril, Méridien Zéro vous a proposé un panorama actu largement consacré à la situation française et tout spécialement au foisonnement d'évènements entourant la loi sur le mariage homo.
A la barre, le Lt Sturm accompagné de Maurice Gendre, Monsieur K et Adrien Abauzit.
Lord Igor à la technique.
Pour écouter l'émission...c'est ICI
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Conflits d'intérêts
Faut-il y voir le signe du virage social-démocrate tant espéré ici ou là ? De fait, les grands ancêtres n’ont plus la cote au PS. Voilà Jean Jaurès voué aux gémonies : loin de se satisfaire d’une carrière strictement politique, le bougre avait fondé L’Humanité – un vrai scandale !
Le changement, c’est maintenant, proclament Hollande et sa clique : à l’avenir, donc, nul parlementaire ne saurait demeurer journaliste - probité oblige. Jérôme Cahuzac étant passé par là, il conviendrait, paraît-il, d’éradiquer les conflits d’intérêts. Jusqu’à priver les élus de leur métier. Voire davantage : selon qu’un député élève ou non des enfants, qu’il soit propriétaire ou locataire, etc., ne serait-t-il pas tenté de façonner la loi dans un sens ou dans un autre ? Comme toujours, la République marche sur la tête. L’imbécile ! À quoi bon dépouiller les élus ? Leurs intérêts fondent précisément leur légitimité. Du moins le devraient-ils. À nos yeux, en tout cas, familles, syndicats, régions et autres associations, mus par leurs intérêts propres, méritent bien davantage de considération que les chapelles idéologiques et autres écuries partisanes. Lionel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes, partagerait-il notre avis ? Selon lui, le Sénat devrait être rénove par sa fusion avec le Conseil économique, social et environnemental, suivant le dispositif envisagé à la fin des années soixante. Ce serait un pas dans la bonne direction. Mais par quel miracle le Parlement se résignerait-il à pareil sabordage ? Si un conflit d’intérêts réside au cœur de nos institutions, c’est bien celui qui les oppose intrinsèquement à la France.
Grégoire Dubost http://www.actionfrancaise.net/
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Loi Taubira : la police de la pensée, voilà l’ennemi !
Scène d’anthologie, mardi 23 avril 2013, place des Invalides, à l’issue de la manifestation contre la loi Taubira :
Une jeunesse ardente prend à partie des journalistes (?) de Canal+ qui courent se réfugier derrière les CRS. Difficile de mieux souligner l’alliance des médias et du pouvoir. La connivence entre la police de la pensée et la police tout court, comme dans les régimes totalitaires les plus perfectionnés. Jean-Yves Le Gallou fait le point sur les responsabilités des médias dans la loi Taubira.
Polémia.1-Faire accepter la loi Taubira dans l’opinion n’est pas une mince affaire
Il s’agit, selon Madame Taubira, d’un « changement de civilisation » – en tout cas d’une rupture avec les traditions millénaires du mariage, chrétien bien sûr, mais aussi romain. Le tout pour complaire à la minorité d’une minorité : 100.000 couples homosexuels, 10.000 enfants vivant dans ces couples (moins de 1 pour 1.000 enfants). Pourtant, selon la tradition républicaine la loi traite des affaires générales, pas des cas particuliers. Et l’Etat n’est pas responsable du bonheur privé. Et « on ne change pas la société par décret » (Crozier), ni la civilisation par la loi.
2-Pour imposer à l’opinion la loi Taubira et le mariage homosexuel, il a donc fallu un intense effort de persuasion
Bien plus que le gouvernement ce sont les médias qui s’en sont chargés : des médias qui, en l’occurrence, n’ont pas été des moyens d’information mais des organes de propagande. Tous les instruments de la désinformation ont été utilisés.
3-Et d’abord la novlangue
Les médias ont complaisamment relayé l’appellation de « mariage pour tous », changeant ainsi le sens du mot « mariage » initialement défini comme l’union d’un homme et d’une femme. Au demeurant, le mariage pour tous – au nom de l’amour – ne sera pas pour tous : on ne sache pas que le père pourra épouser la fille, la mère, le fils, ou le frère, le frère !
4-La séquence émotion ensuite
Le jour où la loi Taubira fut présentée en conseil des ministres Le Parisien fit toute sa une sur « Raphaëlle heureuse avec deux mamans ». Pourquoi un tel choix ? « Jérémie étouffé par deux mères abusives » aurait été un sujet ni plus ni moins anecdotique.
5-Le syllogisme diabolisant
L’homophobie est un délit. Etre contre le mariage des homosexuels, c’est de l’homophobie. Donc ceux qui sont contre la loi Taubira sont des délinquants et des salauds. Ainsi les adversaires de la loi sont en permanence mis en accusation dans les médias par une rhétorique culpabilisante.
6-Le débat déséquilibré
L’un des premiers débats eut lieu sur Direct 8 : cinq harpies favorables à la loi Taubira – dont Ferrari, Bachelot et Pulvar – mirent sur le gril un maire rural, défenseur du mariage d’un homme et d’une femme et passant pour la première fois à la télévision. Dans un tel combat inégal le malheureux fut pulvarisé !
7-Le faux débat
Autre variante du débat biaisé : le faux débat, le débat entre compères d’accord sur l’essentiel. C’est la spécialité des matinales radiophoniques : L’Express contre Le Point, Le Nouvel Observateur contre Marianne.
8-Les fausses fenêtres
Mettre sur le même plan et hors de tout contexte des événements radicalement différents. France Info présenta ainsi les événements du dimanche 23 avril 2013 :
- - Manifestation des anti Taubira : 270.000 personnes selon les organisateurs, 45.000 selon la police, soit six fois moins (sous-entendu, ils n’étaient pas bien nombreux…) ;
- - Manifestation pro mariage gay : la Place de la Bastille, « noire de monde » ; pas mal avec 3.500 personnes (toujours selon la police), cela fait une personne pour 10 mètres carrés. Noir de monde, vous dis-je !
- - Et, dans la foulée, la répétition des « quatre agressions homophobes » des quinze derniers jours.
9-Orchestration et sidération
Chaque jour en France 1.000 plaintes pour violences contre des personnes sont déposées, soit 15.000 tous les quinze jours. Bien peu de ces agressions sont médiatisées. Mais les quatre agressions – en deux semaines d’avril 2013 – dont se déclarèrent victimes des couples homosexuels ou des bars gays firent l’objet de répétitions en boucle et sur tous les médias dans le but de sidérer l’opinion.
10-La technique du bon vieux bobard
Dans trois cas sur quatre (à Paris, Bordeaux ou Nice), le caractère homophobe des agressions reste à démontrer : à Paris et à Bordeaux, les victimes des contusions ignorant tout d’agresseurs qui n’ont pas revendiqué leurs actes ; à Nice, c’est le caractère… francophobe de l’agression commise par des étrangers qui ne fait aucun doute. La prudence s’imposait donc. D’autant qu’en 2004 la prétendue agression homophobe hypermédiatisée de Sébastien Nouchet s’est révélée une supercherie – une supercherie qui a tout de même permis le vote de la loi Perben criminalisant « l’homophobie ». Le bobard médiatique est un puissant adjuvant législatif !
Savoir retirer une loi
En 1968, le gouvernement Pompidou renonça à la loi Peyrefitte de réforme des universités. En 1986, le gouvernement Chirac renonça aux lois Devaquet (université) et Chalandon (code de la nationalité). En 1994, le gouvernement Balladur accepta de vider de tout contenu la réforme de la loi Falloux. En 2006, le gouvernement Villepin renonça au CPE (Contrat première embauche).
Pourtant il y eut alors moins de manifestants dans les rues et (sauf en 1968) moins de contestations dans l’ensemble du pays. Comment se fait-il donc que le gouvernement actuel n’envisage pas de renoncer à la loi Taubira ?
Loi Taubira ? Un effet de la tyrannie médiatique
L’explication est simple : la loi Taubira est soutenue par le premier pouvoir, le pouvoir médiatique, le pouvoir sur les esprits. Si Hollande renonçait à la défendre, son geste d’apaisement serait interprété comme une trahison par la classe médiatique ; car les valeurs cosmopolites qu’elle porte la conduisent à promouvoir la dénaturation du mariage. Il est donc normal que les journalistes se sentent plus proches (dans la narration des incidents comme dans les comptages des manifestants) des CRS que des manifestants car les CRS défendent un pouvoir qui est sous l’influence directe des médias. Pour les médias la police est sympa lorsqu’elle est mise au service de la police de la pensée.
Contester de manière ludique et pédagogique le pouvoir médiatique
La question qui se pose est donc la suivante : le temps n’est–il pas venu de s’attaquer à ce qui est, au-delà des apparences, le premier pouvoir, le pouvoir médiatique ?
Et d’inventer des formes nouvelles de contestation aussi ludiques que pédagogiques.
Le Mur de Berlin est tombé, le mur des médias tombera. A condition de s’en occuper…
Jean-Yves Le Gallou
http://www.polemia.com/Précisions. Certains journaux («Le Figaro», «Valeurs actuelles») ont fait preuve d’un certain pluralisme dans l’information, y compris sur les querelles de chiffres. De leur côté, certaines chaînes d’infos (BFM TV par exemple) se sont efforcées de couvrir largement les événements.
En revanche Canal+ n’est pas une chaîne d’infos c’est de la haine sans infos.
Dans la lutte contre la tyrannie médiatique, il est permis de choisir ses cibles avec discernement.Voir aussi :
Du bidonnage Nouchet à la prétendue agression « homophobe » du 7 avril 2013 ou comment faire passer une loi en manipulant un fait divers ?
La Tyrannie médiatique de Jean-Yves Le Gallou
Vote de la loi Taubira : extension du domaine de la lutte
Désinformation et bobards sur les prétendues agressions homophobes -
La Ligue du Midi contre la loi Taubira
Communiqué : La Ligue du Midi invite ses adhérents à la “manif pour tous” du 5 mai à Montpellier.
Ce dimanche 5 mai se déroulera à Montpellier, la grande manifestation régionale Languedoc-Roussillon, pour le retrait de la loi Taubira, organisée par La “Manif Pour Tous”. Le cortège se mettra en marche à 14h30 pour rallier, via la gare, la place de la Comédie pour une dispersion vers 16h30.Il s'agit d'une manifestation régionale. Il n'y aura donc pas d’évènements similaires dans les autres départements.Pensez à ramener vos drapeaux, tricolores, occitans et LMPT.Les adhérents de la Ligue du Midi se donnent R.V à 14h00 au pied de la statue de Louis XIV sur l’esplanade du Peyrou. La Ligue du Midi, qui a été de toutes les manifestations nationales et régionales, tient à rappeler son mot d’ordre “La famille c’est notre identité”. À signaler que les idiots utiles du système prévoient une contre-manifestation à 14h00 place de la Comédie (extrême gauche, SCALP/No Pasaran 34, Sud Étudiant...).¢Ligue du MidiBP 1-711430912 – Nîmes cedex 2Tel: 04 34 40 41 29 / 06 83 25 36 10 -
Peillon et la morale pour tous
Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, vient de présenter, le 22 avril, un rapport intitulé "Pour un enseignement laïque de la morale", rédigé par Alain Bergounioux, historien et inspecteur général de l’Education nationale, Laurence Loeffel, professeur de philosophie de l’éducation à l’université de Lille-3 et Rémy Schwartz, conseiller d’Etat.
Jusqu’à cette date historique, on ignorait que cet « enseignement laïque » fût absent de nos salles de cours. Ce qui, évidemment, ne semble pas être le cas, si l’on entend par « laïque » la tradition issue des Lumières, dont les enseignants se font généralement, sans trop de recul, les prosélytes. De ce point de vue, tous les préjugés véhiculés depuis deux siècles par le modernisme militant, antireligieux et anti-autoritaire, y sont assénés comme autant de vérités.
On aurait voulu croire que cette manœuvre assez opaque se serait traduite par la réintroduction du sens du devoir, du travail et de l’effort, valeurs explicitement bannies des réformes depuis quatre décennies, sous le prétexte fallacieux qu’elles seraient source d’inégalité, d’injustice et de stigmatisation des plus faibles. De même aurait-on pu espérer une réaffirmation de l’autorité des maîtres, dont le respect du savoir, de l’âge et du symbole institutionnel est sans doute le début de la sagesse. Au lieu de quoi on nous annonce naïvement, comme il va de soi quand il est question de pédagogie actuelle, de « discussions », de « débats autour des valeurs des droits de l'homme telles que la dignité, la liberté ou l'égalité - notamment entre les filles et les garçons -, la solidarité, l'esprit de justice ». Autrement dit – et cela n’étonnera personne – on proposera une sorte de café du commerce, une foire aux opinions, un forum comme l’on en trouve sur la toile. N’est pas Socrate qui veut, et l’on sait qu’en guise de maïeutique, l’accouchement contemporain n’aboutit qu’à des clones de la non pensée unique, à des poncifs affadis, souvenirs vagues des catéchismes cathodiques ou des prêches idéologiques sermonnés par des associations au-dessus de tout soupçon (et souvent de tout contrôle financier).
Au demeurant, l’hypothèse scolaire de se référer à des oeuvres littéraires ou à l’Histoire pour susciter la réflexion morale ne suscitera que scepticisme. Cette pâte-là ne laisse suinter la morale que pour faire goûter l’ennui. Les hommes se meuvent ou créent rarement pour des raisons « morales ». L’Histoire est façonnée avec les passions, les haines, les fureurs et une grande dose d’amour de la destruction, tandis que la littérature comporte sa part d’ombre, de Mal, au risque de s’abolir dans la médiocrité.
Il est malgré tout question de prodiguer cet enseignement durant une heure hebdomadaire en école primaire et en collège, et dix-huit heures annualisées en lycée, au détriment probablement d’autres disciplines. Ce qui rend encore plus perplexe, c’est la suggestion de notre ministre que « cela pourrait passer par exemple par une "forme de contrôle continu au bac" ». Selon quels critères, quels paramètres ? Devra-t-on être sanctionné en fonction d’une question qui porterait sur notre propension à assassiner, ou à épargner, les petites vieilles, ou à proférer des propos racistes ? On remarquera qu’une telle évaluation se rapproche dangereusement des épreuves de correction politique organisées dans les régimes totalitaires, ou, sur un mode moins excessif, et beaucoup plus humain, risque d’encourager, comme c’est souvent le cas, la double pensée, la dissimulation, une hypocrisie parfois de bonne foi, en tout cas la profération d’un discours attendu, qui ne sera sans doute pas l’expression d’une expérience authentiquement vécue.
Un tel exercice est en effet redoutable, et on ne fera pas l’injure à Vincent Peillon, agrégé de philosophie, de ne pas y avoir songé. Derrière la simplicité quasi évangélique avec laquelle cette réforme est proposée se profilent des questions redoutables. On a souligné, à juste raison, que c’était la nation qui avait donné naissance à Kant, père de la morale contemporaine, qui avait généré le nazisme. Dernièrement, une étude réalisée aux Pays-Bas et publiée dans l'European Sociological Review montre que les leçons d’anti-racisme données à l’école accroissent souvent les réflexes d’intolérance en dehors de la classe.
Aussi, il peut arriver que, si les élèves reproduisent volontiers, dans des circonstances artificielles de prise de parole, sollicités par des autorités à qui ils débitent leur catéchisme, une rhétorique bienpensante, une langue de bois convenue, leur comportement, leurs réflexes, quand ils sont naturels, spontanés, authentiques, relèvent franchement de ce que les curés moralistes nomment "intolérance", "racisme", "homophobie" etc. Peut-être le retour du "refoulé", d'autant plus virulent qu'il avait été censuré.
Reste l’épineux problème du fondement d’une telle « morale laïque », qui se voudrait une « morale commune à tous ». On nous apprend qu’elle serait une "orthodoxie à rebours", « le contraire du dogmatisme », et qu’elle ferait « le pari de la liberté de conscience et de jugement de chacun : elle vise[rait] l'autonomie ».
"Chaque citoyen doit construire librement son jugement", a commenté le ministre. C'est aussi "le respect de toutes les convictions, de toutes les croyances". "Une société démocratique ne peut pas vivre uniquement" dans "la peur du gendarme", mais avec ce "qui vient de l'intérieur, ce que nous portons nous-mêmes, ça s'appelle la morale", a-t-il conclu.
Que la morale vienne de l’intérieur, on l’admettra, mais cela n’explique pas comment elle y est entrée, à moins de concevoir une morale innée, ce que Rousseau ne contesterait pas, mais qu’une infinité de penseurs, et la variabilité factuelle des morales, démentent. En outre, invoquer une libre construction du jugement – affirmation qui contredit l’assertion de l’innéité de la morale -, si une telle démarche correspond au dogme idéologique actuel du pédagogisme et de l’anthropologie postmoderne, impliquerait que l’on n’ait à suivre que la voie de la Raison pour appliquer le Bien, ce qui est sans doute fort abusif, surtout si l’on prétend se passer du « gendarme », pari encore plus aventureux.
L’accent mis sur la liberté, l’absence de contraintes, l’autonomie, paraît étrange pour celui qui a réfléchi quelque peu à ce qu’est la morale, qui se définit justement – et singulièrement chez Kant !- par des impératifs, des nécessités, des règles, des injonctions communes qu’il est difficile de remettre en cause, sous peine de passer pour un scélérat ou une forte tête. Même Sade, du reste, propose une morale, celle des maîtres, et Pascal, à la suite de saint Augustin, prétendait que les brigands en avait plus que d’autres.
La modernité, justement, à laquelle se réfèrent des gens comme Péillon, dont ce n’est pas un mystère qu’il appartient à la franc-maçonnerie, se caractérise singulièrement par la relativisation des morales. La découverte et la fréquentation des peuples extra-européens ont permis de saisir que la morale européenne était loin d’être l’unique, et, du reste, des penseurs anciens, d’Hérodote aux plus extrêmes des sceptiques, en avaient fait le fondement de leur vision. La laïcité imposée par les « hussards noirs de la République » relevait en grande partie de la sécularisation de la morale judéo-chrétienne, sans la référence explicite à la religion. Elle en reprenait des préceptes et des valeurs qui les inscrivaient nettement dans un système anthropologique occidental.
Insister sur le fait que la nouvelle laïcité ne relèverait pas de la « raison d’Etat » est joué sur les mots. Au contraire, elle en est le dernier mot, celui d’un Etat ne s’en voudrait pas un, qui invoque la libre et fragile individualité pour « construire » la personnalité morale, sans doute comme on choisit son sexe, et qui a pour vocation de déraciner, comme la société libérale dont elle est le garant, toute identité, toute appartenance à une tradition, à un système de valeur justifié par les siècles.
Cette « morale » se veut donc neutre, elle produit le vide existentiel, elle ne propose rien, elle ne se conjugue qu’à la forme négative, et sous l’injonction de la « tolérance » et du « respect », elle conduit, en principe, à admettre toutes les « différences ». Position intenable. Si l’on accepte la "diversité", il faut admettre des altérités radicales, et l’on n’aura pas de « morale pour tous ». La conversion de facto, sinon, de plus en plus, de jure, de l’Europe à une certaine forme de communautarisme, la multiplicité des références culturelles et confessionnelles, empêchent, à moins que l’on ne tombe dans un humanitarisme candide, que ne soit viable un « vivre ensemble » fondé sur une conception solide des droits et des devoirs de l’homme. Une seule solution la rendrait possible, ce serait l’indifférence universalisée, ce repli médiocre de l’homme sur des intérêts uniquement consuméristes, matérialistes, qui caractérise le « citoyen » postmoderne. Le véritable lieu de convivialité tolérante, c’est le supermarché.
Pour l’heure, si l’on prend au sérieux la morale et la diversité des êtres, pour peu qu’on veuille bien admettre qu’in fine, l’éthique et la conduite humaine concernent surtout les familles et les institutions librement acceptées, qui ne sont pas forcément les écoles de la République, on préférera que chacun fasse la loi chez soi. Le « vivre ensemble », c’est d’abord le vivre, et aucune société ne peut perdurer de manière équilibrée si elle ne se réfère pas à un système de valeur codifié par les siècles et l’assentiment, inscrit souvent dans le paysage, de nombreuses générations antérieures. Aussi bien, la France est-elle une région du monde d’héritage grec, latin et celte (ou germain), de tradition chrétienne, et dont l’Histoire a laissé des marques particulières, glorieuses ou honteuses, mais qui sont les siennes.Claude Bourrinet http://www.voxnr.com
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Notre mouvement de contestation les agace
Lu dans Présent :
"Ils sont les mouches du coche, nouvelle génération. Les moustiques-tigres qui asticotent, énervent, importunent, irritent, harcèlent, exaspèrent, horripilent, tous les jours et en tous lieux, ce gouvernement porteur d’uniques et d’iniques mauvaises nouvelles. Et bien qu’il dégaine à chaque occasion des tapettes de plus en plus larges, les moustiques se multiplient et l’épidémie est à craindre.
La presse est d’ailleurs bien obligée, et de plus en plus, de relayer l’information à leur sujet. Ne serait-ce que pour les accuser d’homophobie. Ou de plagiat, quand la « Manif pour tous » se plaît à réutiliser les visuels et les mots d’ordre du PCF et du Front de gauche… Ça les agace. Et c’est tant mieux. Il est temps qu’ils se rappellent toute la bien-pensance dans laquelle on leur a donné l’ordre de baigner.
[...] La dissidence prend acte de son engagement. Encore faut-il qu’elle le fasse jusqu’au bout et à fond. Par-delà tout ménagement de cette pensée unique qui nous mine, par-delà cette théorie du genre, véritable maître d’œuvre du renversement du mariage qu’elle conteste. Les opposants ont su mettre en place un front, rendu très efficace par les nouvelles techniques de communication. Il ne faut rien lâcher sur le fond. Et surtout pas pour une union civile à la Frigide Barjot."