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magouille et compagnie - Page 2340

  • Mariage homosexuel : “non, il n’est pas trop tard !” Un collectif de hauts fonctionnaires interpelle le président de la République

    Bien que la loi ait été votée, les opposants au mariage pour tous continuent à se mobiliser, à Paris et dans les grandes villes de province.
    Monsieur le Président de la République,
    Anciens élèves de I’Ecole nationale administration, nous avons choisi de servir l’Etat, le service public, l’intérêt général. C’est cet engagement qui motive et justifie l’alerte que nous lançons, car la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe portera gravement atteinte à l’intérêt général ou, pour reprendre les termes de I’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, à “l’utilité commune”.
    Ce texte a une apparence : étendre un droit au nom de I’égalité. Il a une réalité : créer par une fiction juridique une inégalité entre enfants au nom de I’égalité des adultes, en instaurant un droit à I’enfant.
    La revendication d’égalité n’est légitime que lorsqu’elle porte sur des situations comparables. En cohérence avec sa jurisprudence constante, le Conseil constitutionnel a ainsi jugé en janvier 2011 que I’impossibilité du mariage entre personnes du même sexe ne portait pas atteinte au principe d’égalité, au motif que la loi peut traiter de manière différente des situations différentes, et qu’en l’espèce, au regard du mariage, le couple que forment I’homme et la femme et celui que peuvent former deux hommes ou deux femmes ne sont pas, qu’on le veuille ou non, dans la même situation. Mais on peut aller plus loin, et soutenir que le principe d’égalité, correctement entendu, s’oppose à ce que la loi prétende étendre le mariage aux couples de même sexe, car traiter également des situations différentes ne crée pas moins d’injustice que traiter différemment des situations comparables.
    Si, au nom d’une conception abusive du principe d’égalité, le mariage est ouvert aux personnes du même sexe, les couples mariés auront tous, exactement, les mêmes droits et devoirs. Cette égalité ne poserait guère de difficulté si le mariage n’était qu’un contrat entre deux adultes. Mais le mariage n’est justement pas que cela; il est indissociable de tout le droit de la famille, de la filiation, de la parenté en droit français (contrairement à d’autres pays ayant Iégalisé le mariage entre personnes du même sexe).
    Peu importe, dès lors, que la loi ne contienne à ce stade aucune disposition étendant explicitement aux couples homosexuels la possibilité de recourir à Ia procréation médicalement assistée (PMA) : I’identité du régime matrimonial entraînera inéluctablement I’identité des droits, en vertu du principe de non-discrimination. Si deux femmes peuvent se marier, la Cour européenne des droits de I’homme imposera qu’elles puissent recourir, tout comme le couple formé d’un homme et d’une femme, à la PMA. Et nul pouvoir français, ni exécutif, ni législatif, ni judiciaire, ne pourra s’y opposer. Quand cette étape aura été franchie, ce qui ne sera qu’une question de temps, la même exigence d’égalité imposera que deux hommes mariés puissent avoir accès à la filiation, par le moyen de la gestation pour autrui (GPA). Au nom du droit à I’enfant. Comme 170 juristes l’ont écrit au Sénat, “le désir d’enfant de personnes de même sexe passe par la fabrication d’enfants (…). Le projet de loi organise donc un marché des enfants, car il le suppose et le cautionne. En l’état, ce texte invite a aller fabriquer les enfants a l’étranger, ce qui est déjà inacceptable, en attendant de dénoncer I’injustice de la sélection par l’argent pour organiser Ie marché des enfants en France”. Monsieur le Président de la République, ce n’est ni un fantasme, ni une extrapolation, mais la conséquence inéluctable de cette loi. Où est I’intérêt général ?
    Le texte ouvre aux personnes du même sexe l’adoption plénière. Spécificité du droit français depuis la loi du 11 juillet 1966, ce régime, à la différence de I’adoption simple, rompt tout lien avec les parents biologiques. Un enfant ainsi adopté sera juridiquement réputé “né de deux hommes ou de deux femmes”. C’est alors tout le droit français de la filiation qui se trouvera remis en cause : dans deux arrêts du 7 juin 2012, la Cour de cassation n’a-t-elle pas qualifié I’altérité sexuelle de “principe essentiel du droit français de la filiation”? C’est aussi oublier que l’adoption n’a pas pour objet de donner un enfant à un couple qui ne peut en avoir, mais de donner des parents à un enfant qui a perdu les siens. Au nom de I’intérêt d’adultes en mal d’enfant, et en violation de Ia Convention internationale des droits de I’enfant qui impose de faire prévaloir I’intérêt supérieur de I’enfant, cette situation créera une inégalité profonde entre les enfants. Citons encore les juristes : “l’enfant adopté par deux hommes ou deux femmes sera doté d’éducateurs, d’adultes référents, mais privé de parents car ces parents de même sexe ne peuvent lui indiquer une origine, même symbolique. Il sera en réalité deux fois privé de parents : une première fois par la vie, une seconde fois par la loi”. Monsieur le Président de la République, ce n’est ni un fantasme, ni une extrapolation, mais la conséquence inéluctable de cette loi. Où est I’intérêt général?
    A cause de tout ce qu’il induit pour vie et le statut des enfants, ce texte suscite une opposition pacifique mais déterminée, massive et croissante, que le vote précipité de la loi ne fera pas taire. Les manifestants ont été ignorés, caricatures, traités de ringards, d’homophobes. Leur décompte officiel, à Paris les 13 janvier et 24 mars, relève de ce que le droit public appelle l’erreur manifeste d’appréciation. Le ­Conseil économique, social et environnemental a été saisi d’une pétition signée par près de 700 000 personnes, première application de la loi constitutionnelle de juillet 2008. Il s’est déclaré incompétent au motif que la question portait sur un projet de loi ; ceci après que son Président, hors de toute procédure, eut cru bon de saisir le Premier ministre pour recueillir ses instructions. Dans ce contexte, les commentateurs semblent s’étonner d’une radicalisation – heureusement pacifique – du mouvement. Mais comment s’en étonner? Et si rien n’est fait, nul ne sait jusqu’à quel point la cohésion nationale sera gravement et durablement ébranlée. Monsieur le Président de la République, ce n’est ni un fantasme, ni une extrapolation, mais la conséquence inéluctable de cette loi. Où est l’intérêt général ?
    Monsieur le Président de la République, il n’est pas trop tard pour sortir par le haut de cette impasse. Des solutions existent, dont vous seul avez Ia clef.
    “La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et parla voie du référendum”. Michel Crozier écrivait qu’on ne change pas la société par décret. On ne change pas de civilisation par une simple loi. L’objection selon laquelle l’article 11 de la Constitution ne s’appliquerait pas aux sujets “sociétaux” nous paraît spécieuse. Le mariage, la filiation, l’adoption sont par essence des questions “sociales”. Un référendum est donc possible, et démocratiquement légitime. A condition que la question posée soit parfaitement claire, et que soit bien comprise la portée réelle du texte: les Français doivent être conscients qu’il est juridiquement impossible d’accepter le mariage entre personnes du même sexe sans donner du même coup à ces couples le droit à l’adoption et à la PMA.
    Une autre option existe : retirer ce texte. Deux chefs d’Etat ont ainsi écouté le peuple, François Mitterrand en 1984 à propos de l’école libre et Jacques Chirac en 2006 à propos du CPE – deux mois après le vote du texte. Monsieur le Président de la République, vous déclariez à I’époque, évoquant un “immense gâchis” : “Il suffirait d’un mot, un seul, que le pouvoir hésite à prononcer : I’abrogation. Quand on a fait une erreur, il faut savoir
    l’effacer” ; et vous demandiez : “à quoi sert d’attendre la prochaine manifestation ?”.
    I| serait alors temps de créer l’union civile entre personnes du même sexe, leur conférant les mêmes droits sociaux, fiscaux, patrimoniaux que les couples mariés à la notable et légitime exception des droits relatifs à la filiation, comblant ainsi les lacunes du Pacs et permettant la reconnaissance de cette union par un officier d’état civil, et d’engager un débat public sur la demande sociale d’un statut de “beau-parent”, pour les configurations familiales dans lesquelles des personnes hétérosexuelles ou homosexuelles souhaitent pouvoir partager ou se voir déléguer l’autorité parentale, en l’absence d’un lien de filiation. Un tel projet ne diviserait pas, mais rassemblerait sans doute, contrairement au texte voté, une large majorité, et l’intérêt général en sortirait grandi.
    Monsieur le Président de la République, vous avez déclaré que vous ne seriez pas “le chef de la majorité”, que vous auriez “toujours le souci de ia proximité avec les Français”. Le premier de vos engagements n’est-il pas d’être le garant de la cohésion nationale, et le rassembleur de tous les Français – les Français d’aujourd’hui et ceux de demain ?
    Le Groupe Cambacérès
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  • Caen : une mère tabassée par la police devant ses enfants

    Police-de-Caen-300x199.pngLa manifestation pour l’accueil du ministre à la réussite éducative Georges Pau-Langevin était bien déclarée à Herouville Saint Clair. Mais les policiers s’en sont pris aux manifestants, une mère de famille avec un mégaphone a été mise par terre devant ses enfants.

    Il faisait très beau cet après midi à Caen. Le ministre Mme Georges Pau-Langevin, venait visiter le collège lycée expérimental. Evidemment un comité d’accueil était là composé de 3 mères de famille, trois retraités, 4-5 badauds et une poignée de jeunes de la cité où se trouve cet établissement. Sur place, des barrières de sécurité quelques policiers… Les manifestants faisaient un peu de bruit avec un mégaphone, tout se passait paisiblement, à une bonne centaines de mètres des opérations.

    Soudain, le commissaire, sans sommation, a appelé une trentaine de CRS pour pousser les manifestants encore plus loin, des policiers en civils ont aussi débarqués et tels un rouleau compresseur ont chargé ! Le commissaire a insulté une maman en la traitant de veau, les coups de matraque sont tombés au hasard, et 4 policiers en civil sont littéralement tombés sur la maman qui avait le porte voix, ils l’ont roulée et tabassée à terre sous les yeux de ses enfants ! Un petit jeune de 16 ans qui n’en pouvait plus de voir cela les a traités de s… et est parti s’assoir sur un banc plus loin avec ses copains. 1/4h plus tard, des policiers en civil sont venus appréhender ce jeune de 16 ans, lui ont mis des menotes sans aucun ménagement et l’ont emporté au poste.

    Michel Janva

    http://fr.altermedia.info/

  • Vent de fronde : leur Europe n’est pas la nôtre !

    Le vent de fronde contre l’Europe de Bruxelles a soufflé très fort le 2 mai chez les sujets de sa très gracieuse majesté. A un an des élections européennes,  le Parti pour l’Indépendance du Royaume Uni (UKIP) de Nigel Farage, fondé en 1993 dans la foulée du traité de Maastricht,  a réalisé une percée spectaculaire. Qualifié de rassemblement de « barjos, de cinglés et de racistes » par David Cameron en 2006, lequel a depuis fortement musclé son discours sur l’Europe et les flux migratoires devant le raidissement de l’opinion britannique, l’UKIP (11députés européens depuis les élections de 2009)  a obtenu en moyenne 25% des suffrages aux élections locales dans les 1734  communes où il présentait un candidat.

     L’UKIP devance désormais le Parti libéral-démocrate (Lib-Dem) qui a obtenu 14% des suffrages,  allié avec le parti conservateur de M. Cameron formant la coalition au pouvoir. Il fait donc jeu égal avec  les Tories (droite) à 25 %, tandis que le Labour (gauche) est en tête avec 29 %.

     Joris Karl a évoqué sur Boulevard Voltaire un résultat qui sonne peut être comme « la revanche d’Enoch Powell »  lequel en 1968  « alors favori pour gouverner le pays, avait énoncé sa terrible prophétie :  Nous devons être fous, littéralement fous à lier dans ce pays, pour autoriser chaque année l’entrée de 50.000 personnes qui seront à l’origine de la future augmentation de la population d’origine immigrée. J’ai l’impression de regarder ce pays construire frénétiquement son propre bûcher funéraire ».

     Les médias europhiles se sont comme de juste inquiétés de cette percée, qui soulignant « les passerelles » entre UKIP et nos amis du  British National Party (BNP), qui   évoquant les « dérapages » de certains de ses candidats.

     Dans les faits l’UKIP véhicule surtout à l’origine une idéologie libérale d’essence Thatchérienne, voire   libertarienne , qui a été modérée sous l’effet de la crise. Le journal britannique The Observer constate en effet assez justement que  « Les principales préoccupations des sympathisants de l’Ukip sont l’immigration, l’identité nationale, l’hostilité à l’Union européenne et la désaffection envers la politique as usual ». Ces thématiques lui ont permis d’élargir la base électorale du parti au-delà « des réactionnaires blancs de classe moyenne »

     C’est dans ce climat de rejet  grandissant des oukases de Bruxelles,  après ce  choc politique au Royaume-Uni  succédant au coup de tonnerre  des élections italiennes et le score du populiste Beppe Grillo dont le parti a aussi  raflé 25% des voix , que Pierre Moscovici a  crié au miracle et à une victoire de la diplomatie française.

     Dimanche,  dans l’émission Le Grand Rendez-vous Europe 1-I>Télé-Le Parisien,  le ministre de l’Economie et des Finances a assuré que le délai  que la Commission européenne a bien  été obligée d’accorder à notre pays  en récession  pour réduire son déficit public à 3% du PIB  , est «un tournant décisif dans l’histoire de la construction européenne depuis que l’euro existe ».

     « On a assisté à la fin d’une certaine forme d’orthodoxie financière et à la fin du dogme de l’austérité», « c’est une victoire pour les thèses françaises »  qui a été obtenue « parce que nous avons une politique crédible »  a affirmé M. Moscovici.

     Dans les faits, et faute d’agir sur les causes  principales du déclin  français – coût faramineux  de l’immigration, assistanat, fiscalisme confiscatoire frappant entreprises et particuliers, tares de l’Education nationale,refus d’un protectionnisme intelligent, monnaie unique non adaptée, soumission  l’euromondialisme…- gageons que les mesures  « d’austérité » prônées par François Fillon seront finalement  appliquées par les sociaux-démocrates européistes du PS : retour   aux 39 heures, retraite à 65 ans, hausse de 5% de la TVA. Sans grands résultats eu égard à l’ampleur de a crise.

     Le 25 avril dernier, Yves de Kerdrel signait un éditorial dans Valeurs actuelles sous le titre «  Rendre l’Europe aux Européens ». Il relevait que .l’Europe bruxelloise «  est le plus grand gâchis de ces vingt dernières années. Un gâchis économique et financier. Un gâchis humain, surtout (…) ».

    Une Europe «qui tue petit à petit l’industrie, l’agriculture, la banque, l’assurance, le made in France, mais aussi nos villages. Et qui prive chacun de ses libertés à cause d’une multitude de normes aussi ineptes qu’inutiles, ou qui sert de passoire à des centaines de milliers d’immigrants comme à des milliards de produits asiatiques (…) ».

     Bref il s’agit dit-il, de refonder «  une Europe moderne et efficace, qui doit être respectueuse  des États et de ses individus. Cela passe par la reconstruction complète de la gouvernance européenne et de cette administration bruxelloise aussi incompétente qu’inefficace. Cela passe par la redéfinition de vraies frontières (…) des frontières qui protègent chaque pays de l’invasion de populations non désirées et de produits qui viennent détruire nos emplois. Cela passe enfin par une remise à plat complète de la monnaie unique, qui a davantage coûté à l’Europe qu’elle ne lui a rapporté (…) ».

     « Jamais la croissance économique n’a été aussi faible en Europe au cours des cinquante dernières années que depuis la mise en œuvre de l’euro ». Et  M. de Kerdrel de prôner une Europe « de la coopération renforcée entre Etats ,  comme celles faites dans le passé pour l’espace ou l’aéronautique. »

     Il invite également à la réduction de «  ces États providence qui n’ont plus un sou et qui servent d’appel d’air à des immigrants ». « Pourquoi ne dit-on jamais que l’Union européenne, c’est 7 % de la population mondiale, 25 % de la richesse mondiale, mais 50 % des allocations en tout genre versées dans le monde… ? Ce n’est pas en faisant des chèques en bois qui devront être payés par les générations futures que l’on protégera les Européens. À l’heure actuelle, parmi les six pays les plus puissants du monde, trois sont européens. En 2020, parmi les dix pays les plus puissants de la planète, plus un seul ne sera européen. »

     Il est piquant de constater, note Bruno Gollnisch,  qu’en  ce qui concerne notamment la question centrale  de l’Europe bruxelloise, nombreux sont ceux  qui taxaient il y a encore quelques temps,  le FN d’irréalisme, d’extrémisme, de passéisme,  de repli frileux, mais qui se rangent désormais,  au moins en partie, aux  vues, aux souhaits développés par le Mouvement national. Il faut s’en féliciter !

    Certes,  l’autisme des eurocrates qui vivent sur la « bête », les mains dans le portefeuille des contribuables,  la dictature intellectuelle de  leurs  agents d’influence qui, dans le monde politique comme médiatique,  s’acharnent à expliquer  que « Hors de Bruxelles, il n’y  a point  de salut », ne se dément pas.

    Nigel Farage  a  dressé il y a peu  le portrait psychologique de cette coterie européiste  qui vit dans sa bulle:

    « Ce qui me surprend, c’est qu’alors que 5 pays ont déjà dû bénéficier d’un plan d’urgence dans la zone euro, et qu’un sixième est en train de se présenter, que l’opinion publique de la plupart des pays européens est en train de changer rapidement et de s’élever contre ce modèle centralisé, c’est qu’il y ait encore si peu de personnes au sein de ces institutions qui seraient prêtes à ne serait-ce qu’envisager que quelque chose cloche avec le projet européen. »

    Et de poursuivre : « Maintenant, quand je pénètre dans cet immeuble à Bruxelles, j’ai l’impression d’être entouré par des adeptes de la scientologie, des adeptes d’un culte étrange, qui continuent de croire en leur projet alors même que le désastre est général!»

    Gageons là encore que tout ce petit monde sera lui aussi rattrapé par le réel. Et  la chute sera brutale.

    http://www.gollnisch.com

  • La PMA et la GPA pour Tous c'est maintenant. En France

     De Pierre-Olivier Arduin dans La Nef :

    N"Le 1er janvier 2013 à minuit et une poignée de secondes, le premier bébé né en France était celui d’un « couple » d’homosexuelles domiciliées à Moulins dans l’Allier. Si celle qui s’est faite inséminer en Belgique et qui a accouché en France a été reconnue civilement comme la mère, sa « compagne » sera déclarée à son tour parent légal de l’enfant lorsque la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux « couples » de même sexe entrera en vigueur.

    Cette histoire illustre les non-dits du chef de l’État s’évertuant, lors de son intervention télévisée du 28 mars, à nous faire croire que le texte sur « le mariage pour tous » n’incluait ni de près ni de loin la question de la procréation médicalement assistée (PMA). Le chef de l’État ne peut ignorer que le marché des procréations artificielles en France et à l’étranger est organisé de telle façon que la loi Taubira, même sans prévoir de volet spécifique sur la « PMA homosexuelle », va accélérer le recours à ce genre de pratiques tout en validant juridiquement le fait délictueux commis à l’étranger. Les médias se sont fait l’écho ces dernières semaines du caractère opérationnel des filières de don de sperme pour les lesbiennes avec la complicité d’une partie des spécialistes français de l’assistance médicale à la procréation. [...]

    Destinations phares de ces délocalisations procréatives, l’Espagne et la Belgique qui autorisent toutes les femmes, quelles que soient leur orientation sexuelle et leur configuration parentale, à recourir à des cellules sexuelles de qualité, objet de toutes les convoitises. Ces réseaux fonctionnent d’autant mieux qu’en vertu de la loi communautaire sur l’égalité de l’accès aux soins dans les pays de l’Union européenne, la Sécurité sociale prend en charge une partie des frais à l’étranger et couvre de toute façon l’ensemble des traitements tant avant qu’après l’insémination artificielle (traitement de stimulation, surveillance des ovaires, dosages hormonaux, échographies, et bien sûr la durée intégrale de la gestation). Depuis l’entrée en vigueur de cette directive européenne, les homosexuelles françaises sont de plus en plus nombreuses à se faire fabriquer illégalement des enfants sans père avec la collaboration de la médecine et de l’assurance-maladie françaises. Pour que le crime soit parfait, il manquait seulement la reconnaissance civile du statut parental en faveur de la compagne de celle qui mène la grossesse. Ce sera chose faite avec la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe qui va inéluctablement démultiplier ce tourisme reproductif transfrontalier puisque la « conjointe mariée » de celle qui aura accouché sera régularisée comme second « parent » de l’enfant après adoption plénière.

    On retrouve le même schéma pervers avec les « couples » d’hommes qui eux ont besoin d’un don d’ovules et d’une location d’utérus pour mener à bien leur « projet parental ». Alors que, dans la même émission, le président de la République jurait la main sur le cœur être absolument opposé aux mères porteuses, son gouvernement a déjà légitimé le contournement de la loi française prohibant la gestation pour autrui (GPA). En demandant aux juridictions, par la circulaire du 25 janvier, de faciliter l’acquisition de la naturalisation d’enfants nés à l’étranger d’une mère porteuse, Christiane Taubira vient d’accorder aux « couples » de gays une prime à l’impunité en leur offrant sur un plateau l’assurance qu’ils pourront continuer à recourir à la GPA en dehors de nos frontières sans être inquiétés pas les consulats lorsqu’ils rentreront avec l’enfant abandonné par celle qui l’aura porté pendant neuf mois. Après la circulaire Taubira, la boucle sera bouclée avec la loi Taubira puisque celle-ci, là encore, permettra au « conjoint » du géniteur (celui qui a donné son sperme à l’origine de l’embryon conçu par fécondation in vitro et réimplanté dans la mère porteuse) d’engager une procédure d’adoption plénière vis-à-vis de l’enfant, laquelle lui sera accordée automatiquement par l’État français. Contrairement aux dires de François Hollande, la fabrication artificielle d’enfants privés intentionnellement de père ou de mère est donc inhérente à la loi Taubira. Non contente de décupler les trafics procréatifs en tous genres, la nouvelle législation va par-dessus le marché ratifier les fraudes commises à l’étranger en infraction avec le droit français par nos ressortissants homosexuels en mal d’enfants. On entend déjà la majorité nous dire que cette situation hypocrite ne peut durer et nécessite que la France inscrive à son tour la PMA et la GPA pour tous dans son arsenal législatif."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Pourquoi nous ne manifesterons pas contre l’homophobie

     Frédéric Pichon, Président du Collectif des Avocats Contre la répression policière, écrit :

    Celui qui s’incline devant des règles établies devant l’ennemi ne vaincra jamais disait Trotzky »

    PA l’occasion de la Loi Taubira, certains dans un souci légitime de séduire les médias utilisent la sémantique de l’idéologie dominante. Certes, il n’est pas interdit d’être rusé mais à condition de maîtriser le jeu. Or les cartes sont truquées. L’utilisation du terme « d’homophobie » par les partisans de la loi Taubira pour discréditer leurs adversaires démontre qu’ils n’ont finalement que très peu d‘arguments à opposer. Or au lieu de poser nos propres règles, certaines spécialistes autoproclamées de la communication passent les trois quarts du temps à se justifier quitte à brandir le drapeau arc en ciel des groupes communautaristes.

    C’est oublier qu’au-delà de la Loi Taubira, nous combattons un diktat idéologique qui se décline à travers  l’égalitarisme et l’idéologie libérale libertaire (que l’on pourrait aussi qualifier de relativisme, nihilisme ou encore déconstruction). Sous couvert de lutte contre les inégalités, on va créer des catégories artificielles et minoritaires en remettant en cause l’élément structurant de toute société humaine selon l’anthropologue Claude Levi Strauss : l’altérité homme/femme.

    La théorie du genre et son bras armé, la notion d’orientation sexuelle visent à remplacer les notions biologiques et anatomiques incontestables telles que la distinction sexuelle homme / femme au profit de constructions idéologiques. Dans cette perspective, l’humanité se déclinerait en différentes catégories telles que hétérosexuels, homosexuels, bisexuels, trans etc… Il y a quelque chose de paradoxal à prétendre lutter contre les discriminations tout en créant des ghettos et en assiégeant la République de revendications communautaristes.

    Et pour imposer cette nouvelle civilisation, on va créer des lois qui non seulement vont dénaturer le mariage mais encore qui vont réprimer tous ceux qui ne partageront pas ces préjugés totalitaires. Tel est le sens notamment de l’article 24.9 de la loi de 1881 voté en 2004 sous un gouvernement de droite et qui prétend lutter contre les discriminations en raison de l’orientation sexuelle. Or en vertu de cette loi, il peut devenir illégal de critiquer les argumentations des groupes communautaristes gays sous un angle anthropologique parce que telle ligue de vertu en aura décidé ainsi.

    Que les choses soient claires : l’homosexualité n’est pas une identité. Il y a des hommes ou des femmes qui sont chacun uniques, éminemment respectables et sacrés. L’homme ne se réduit pas à ses actes, et encore moins à sa pratique sexuelle ou à ses tendances. Et les avocats en particulier savent plus que quiconque faire la différence entre les personnes et les actes.

    Mais ouvrir la boîte de Pandore avec l’union civile – qui n’est absolument par une revendication de l’inter LGBT qui demande la PMA et la GPA - en prétextant accorder un nonos à des gens de même sexe "qui s’aiment", qui plus est lorsqu’on prétend le faire au nom de la lutte contre l’homophobie, c’est valider cette conception du monde idéologique et nihiliste."

    Michel Janva   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Barjot dérape : elle est huée par les manifestants

    « Il n’y aura pas de retrait de la loi Taubira si on ne propose pas l’union civile. 54% des Français sont pour » . Ce sont les mots de Frigide Barjot à Lyon, dimanche. Huée par les manifestants, elle a dû se retirer rapidement. Et demain, elle nous expliquera qu’il n’y aura pas de retrait des lois sur la GPA et la PMA si on ne propose pas le mariage. Bref, Barjot est toujours en retard sur la gauche. Rien de plus.

    Pourquoi voudrait-elle que ceux qui manifestaient il y a près de 15 ans contre le Pacs et se mobilisent aujourd’hui contre le « mariage » homo proposent, contre le retrait de la loi, un Pacs amélioré ? Jusqu’où va-t-on aller dans la surenchère ? Car fondamentalement, dans ces différentes propositions, le problème vient de ce que d’une part l’être humain est enfermé dans une catégorie et réduit à son orientation sexuelle, d’autre part que la loi est mise au service de son désir égoïste. Tant que l’on ne balaiera pas ce schéma, on ne sera jamais qu’en retard sur la gauche…

    http://www.contre-info.com/

  • Vincent Peillon nous fait la morale !

    par Stéphane Blanchonnet *

    Le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, a annoncé qu’un cours de "morale laïque" serait dispensé dans l’ensemble du système scolaire, de la maternelle au baccalauréat, dès la rentrée 2015.

    Dans la foulée du vote de son projet de loi sur la « refondation de l’école » et à l’occasion de la remise du rapport qu’il avait commandé à Alain Bergounioux, Laurence Loeffel et Rémy Schwartz, Vincent Peillon a donné de nouvelles précisions sur sa "marotte", l’instauration d’un cours de morale laïque dans l’ensemble du système scolaire, de la maternelle au baccalauréat. Ce nouvel enseignement, qui ne sera pas une nouvelle discipline et fera donc appel aux professeurs des matières existantes, aura toutefois des horaires dédiés (il ne sera pas simplement ajouté aux contenus des programmes des différentes matières) et fera son apparition à la rentrée 2015. C’est du moins ce qu’affirme M. Peillon dans un con-texte où il paraît peu probable que lui-même ou le gouvernement auquel il appartient puisse seulement passer l’année !

    Un machin de plus

    Avant de passer à une critique de fond de l’intérêt de cette morale laïque, on peut faire remarquer que ce nouvel objet pédagogique non identifié (OPNI ?) vient s’ajouter à une longue liste de "machins" (ECJS, aide individualisée, TPE...) qui viennent alourdir un temps scolaire que l’on veut par ailleurs raccourcir, et réduire la part réservée aux enseignements disciplinaires, donc au véritable savoir. On peut aussi s’amuser de voir un nouveau ministre pressé comme tous ses prédécesseurs de "laisser sa trace" dans les programmes ou encore de voir un socialiste surfer assez démagogiquement sur la vague du retour à un certain ordre moral (extérieur et superficiel) qui avait porté au pouvoir Nicolas Sarkozy en 2007 et qui traverse incontestablement l’opinion comme le montrent toutes les enquêtes. Sur le fond, la morale laïque est une impasse : dans le moins pire des cas (on n’ose dire le meilleur !), elle se résumera à une sorte de plus petit dénominateur commun ("la civilité" mais pas la belle, la grande politesse française, dont la galanterie est la fine fleur et qui repose sur des distinctions que l’idéologie dominante assimile à autant de discriminations) ; dans le pire des cas, elle redeviendra l’arme de guerre civile anti-religieuse qu’elle était au début du XXe siècle.

    À la différence qu’hier, en attaquant le catholicisme et non l’islam, elle était aussi un crime contre les fondements de la civilisation française. Maurras décrivait ainsi la mise en œuvre de ce crime dans un remarquable texte de 1928 (paru dans l’Almanach de l’Action française et disponible sur maurras.net) : « Oui, nous payons des prêtres, et de véritables congrégations de prêtres et de docteurs, dans les écoles normales primaires, pour entretenir cette religion d’État contre l’État.  » La différence étant que les prêtres et les docteurs laïcs d’aujourd’hui ne véhiculent plus ce que le Martégal appelait joliment « ce stoïcisme germanique de Rousseau et de Kant », une morale abstraite, déracinée mais une morale tout de même ! On lui a substitué une moraline libérale-libertaire, sorte de hideuse tambouille dont les ingrédients sont des résidus de pensée soixante-huitarde mêlés au politiquement correct importé d’Amérique, le tout assaisonné d’une pincée de féminisme du genre...

    Embrigadement

    Maurras dans son texte de l’almanach soulève d’autres aspects de la question : l’obligation faite à tous les Français de financer cet embrigadement des esprits et l’inégalité entre les enfants du peuple, contraints d’ingurgiter la propagande laïciste, et les "fils de famille" qui peuvent y échapper en payant : « Du point de vue de la justice, il suffit pour con-damner cette école que, enseignant la doctrine de quelques-uns, elle soit payée par tous et obligatoire pour tous, en particulier pour ceux qui n’ont aucun moyen de se défendre contre ses inventions, ses conjectures, ses frénésies et ses fanatismes. » En attendant le retour d’un État légitime qui aura pour finalité la perpétuation de notre civilisation française et non son éradication, il convient d’insister sur ce dernier point en militant, par exemple, pour l’amélioration de la situation des écoles hors contrat, voire pour l’instauration du chèque scolaire.

    Stéphane Blanchonnet - L’Action Française n°2862 - www.a-rebours.fr

    * Stéphane Blanchonnet, président du comité directeur de l’Action française, est spécialiste des questions de société.

  • François Hollande invité à témoigner dans le cadre de deux affaires

    PARIS (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation) - Le président Hollande a reçu la semaine dernière deux invitations à témoigner aux procès des affaires Dalongeville et Teulade.

    L’affaire Dalongeville voit l’ex‑député‑maire d’Henin‑Beaumont comparaître pour détournement de fonds publics, faux et usage de faux et favoritisme. Il aurait détourné des fonds pour alimenter le financement occulte de la fédération PS du Pas‑de‑Calais.

    L’affaire Teulade voit, elle, se juger en appel la condamnation de juin 2011 à dix‑huit mois de prison avec sursis et 5.000 € d’amendes pour abus de confiance du sénateur‑maire d’Argentat, en Corrèze.

    Le président acceptera‑t‑il de témoigner ? Rien n’est moins sûr.

    http://fr.novopress.info/

  • Manifs pour tous : la clarification

    La conférence de presse par laquelle Frigide Barjot, flanquée de responsables d’associations homosexuelles, réclamait jeudi à Paris la mise en place d’une « union civile » en faveur des couples de même sexe, semble avoir déclenché – enfin ! – une salutaire réaction. Nous pointions dans Présent d’hier les slogans inacceptables et les affirmations bizarres – réclamant « l’égalité des droits des enfants et des homos » et annonçant « On lâche rien, on donne tout (sauf à François Hollande) – par lesquelles la Manif pour tous était ainsi entraînée vers l’objectif annoncé par Frigide Barjot depuis le début : faire mieux reconnaître les « amours homosexuelles » et proposer une amélioration du pacs pour désamorcer la revendication du « mariage ».
     
    Cette proposition, défendue par l’UMP aussi bien à l’Assemblée nationale qu’au Parlement, a été balayée par la majorité socialiste et dénoncée, au fond, comme homophobe par le lobby LGBT.
     
    « Moindre pire » ? Comment imaginer une telle démarche – même si on veut prétendre qu’elle est « politique » – alors que la bataille contre le « mariage » gay n’est même pas terminée et que la mobilisation des opposants reste vive ? Pourquoi prendre ainsi en otage les motivations de l’immense majorité des manifestants qui, soit ne réclame absolument pas cette sorte de super-pacs, soit ignore tout des vrais objectifs du lobby LGBT : faire accepter pleinement les mœurs homosexuelles et interdire toute critique morale de celles-ci ?
     
    Eh bien ! jeudi matin, une série de « tweets » émanant de Frigide Barjot laissaient deviner un sérieux recadrage de l’« égérie » : celle qui déclarait en janvier à la presse internationale que « tous » les participants à la Manif pour tous devaient soutenir l’« alliance civile » assurait jeudi : « Le mouvement d’opposition à la loi Taubira est très large. Certains demandent l’Union civile, d’autres ne sont pas d’accord. On discute ensemble. – Mais chacun se respecte, personne n’impose aux autres. Tout le monde se retrouve sur le point commun : retrait de la loi Taubira. »
     
    Cela va décidément mieux en le disant, c’est ce qu’ici nous réclamions depuis le début : que toute la mobilisation pour la famille ne soit pas, malgré elle, entraînée derrière des réclamations qui lui tirent une balle dans le pied. Peut-être Frigide Barjot aura-t-elle même assez de bon sens, dimanche après-midi, lors du rendez-vous « festif et familial » place Vauban, à Paris, de venir sans ses rainbow-flags (drapeaux arc-en-ciel) aux couleurs de la Gay Pride et frappés du logo de la Manif pour tous ?
     
    Il faut noter aussi que celle-ci a désormais une présidente, Ludovine de la Rochère, ancienne chargée de communication de la conférence des évêques de France, qui s’est exprimée de manière nette dans Famille chrétienne en déclarant que la Manif pour tous « n’a pas de raison de prendre position sur l’union civile puisque ce n’est pas à l’ordre du jour » ; elle ajoute que « Frigide Barjot soutient cette initiative à titre personnel ».
     
    Dont acte.
     
    Cette clarification importante est-elle le signe de l’irritation croissante des militants qui se sont levés si généreusement pour la défense du bien commun ? D’une reprise en main par les poids lourds du collectif de la Manif pour tous ? Quoi qu’il en soit, on ne peut que s’en réjouir.
     
    Et ce d’autant que la presse tente de faire croire à l’essoufflement du mouvement, qu’un sondage IFOP annonce de manière appuyée que « 67 % des Français » estiment que les manifestations devraient cesser, et que François Fillon vient d’exprimer ses « réserves » sur la manifestation nationale annoncée pour le 26 mai à Paris, après les rendez-vous régionaux de dimanche et la probable montée en puissance des opérations plus locales des « Veilleurs » et d’autres.
     
    « La dernière chose dont la France a besoin aujourd’hui, c’est d’une crise institutionnelle. Le rôle de l’UMP, c’est de préparer l’alternance, pas de pousser les Français dans une contestation passionnelle », a soutenu l’ex-Premier ministre. « Passionnelle », la défense de la famille ? Mais alors ce sont des passions au service de la raison, et d’une loi morale qui transcende la loi civile.
     
    Il est vrai que la « droite » a oublié cette notion depuis longtemps.

  • Vent de fronde anti-Valls dans les commissariats

    Dénoncer les flics… c’est pas délétère ça ?
    La grogne serait à son comble chez les policiers. C’est plus qu’un mouvement d’humeur après la dernière réforme de Manuel Valls. Pour certains, il est impossible, dans le climat actuel, que cela aille jusqu’au bout. Les policiers baissent déjà les bras dans un contexte politique et judiciaire de suspicion à leur égard. R.F.

    On voit bien que le pouvoir, lâché par son électorat, courtise le réduit des banlieues à population largement d’origine immigrée. Mais ce faisant, on prend des risques. Il ne faut pas être manichéen. Des policiers se défoulent parfois au délit de faciès vis-à-vis d’une population  jugée par eux solidaire de certains comportements criminels ou hostiles. C’est inacceptable. Mais la réforme Valls de la police des polices est une stupidité. Elle pousse à la délation et au défouloir de haine.

    Le ministre de l’Intérieur a confirmé dimanche lors d’une émission de M6 sur les « ripoux » que « chaque citoyen pourra saisir » l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », en cas de litige. Il a évoqué à cet égard « la déontologie et les valeurs » des policiers dont il attend « un comportement exemplaire ». Comme des politiques bien sûr.

    Cette réforme est en chantier depuis novembre 2012. Manuel Valls avait limogé le « patron » de l’Inspection générale des services (IGS) de la préfecture de police de Paris, lui reprochant notamment d’avoir impliqué à tort un haut fonctionnaire classé à gauche sous Nicolas Sarkozy. Le point de départ est nettement politicien. Il avait critiqué des « dysfonctionnements » et promis une « harmonisation des pratiques » de l’IGS afin que celle-ci devienne une « composante à part entière » de l’IGPN.  A compter du 1er septembre, il n’y aura qu’une seule « police des polices » , aussi dénommée les « boeuf-carottes » dans le jargon policier pour la réputation de ses enquêteurs à faire mijoter les collègues pris en faute. N’importe quel citoyen pourra la saisir en cas de contestation, de bavure ou de corruption – le cœur du métier des inspections, grâce à une plate-forme nationale de signalement sur internet ouverte à tous, à condition de s’identifier. Heureusement qu’internet n’existait ni pendant l’ occupation ni à la libération.

    Les syndicats sont plus que réticents. «Tout est ficelé d’avance», s’indigne Jean-Claude Delage, secrétaire général d’Alliance (seconde organisation de gardiens de la paix) pour qui « la plainte en ligne va nous stigmatiser ». « C’est injustifié et injustifiable », a surenchéri Patrice Ribeiro de Synergie (second syndicat d’officiers). « 75% des plaintes contre les policiers sont des calomnies, cela va multiplier les plaintes », ajoute-t-il, « on ouvre une boîte de Pandore ». Pour le SNOP-SCSI (majoritaire chez les officiers), Jean-Marc Bailleul n’a «pas d’opposition» : « il n’y a pas de raison que cela jette la suspicion », dit-il, mais il « faudra que les petites affaires soient traitées en interne pour ne pas surcharger » l’IGPN qui « va travailler à effectifs constants » soit un peu plus de 200 personnes. Nicolas Comte, porte parole d’Unité police SGP-FO (premier syndicat de gardiens), « n’est pas opposé à la transparence ». Mais, prévient-il, « dans un moment où l’on parle d’améliorer la relation police/population, il ne faudrait pas que nos collègues pensent que tout est de leur faute ». « À quand une réforme de l’inspection des gendarmes ? » interrogent-ils tous.

    Deux poids deux mesures. Les syndicats qui « comprennent » la réforme  au contraire de leur base pourraient en payer le prix lors des prochaines élections professionnelles. Patrice Ribeiro patron de Synergie-officiers, précise: « Nous nous battrons contre la réforme Valls, car la police est déjà le corps le plus contrôlé, avec des contrôles hiérarchiques, judiciaires, déontologiques, reposant sur un code spécifique, mais aussi un contrôle parlementaire et même un contrôle permanent des médias. » Selon lui, « cette initiative revient à envoyer un message ambigu aux voyous, qui stigmatise les policiers. Elle est d’autant plus incompréhensible qu’elle ne s’applique pas aux gendarmes et laisse supposer que les policiers seraient une sous-catégorie de forces de l’ordre, dont il faudrait se méfier. C’est intolérable! »

    Le ministre ira-t-il jusqu’au bout ? Il peut imposer son point de vue par un décret et s’est donné un délai jusqu’au 1er septembre. On prend le pari que cela ne se fera pas…. car pour les policiers trop c’est trop et qui prendrait le risque politique d’une police en rupture dans la France actuelle.

    Raoul Fougax
    Metamag
    4/05/2013 http://www.polemia.com