magouille et compagnie - Page 2399
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Le vrai visage de la LICRA et de l'antiracisme en France
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Les colis alimentaires de plus en plus sollicités en Europe
C’est une des conséquences les plus visibles de la crise: de plus en plus d’Européens ont faim et doivent recourir aux colis alimentaires pour s’en sortir, constate la Croix-Rouge européenne.
Selon un responsable de la Croix-Rouge européenne, il n’y a jamais eu autant de colis distribués depuis 1945. L’aide intérieure prend le pas sur les projets à l’étranger.
Trois millions de personnes dépendent de ces colis en Espagne, par exemple. Mais dans des pays dits riches, la tendance est aussi à l’augmentation, comme en Finlande ou au Luxembourg.
La Belgique n’y échappe pas. 121.000 personnes ont franchi le seuil d’une banque alimentaire l’année dernière, soit 4.500 de plus qu’en 2011. Ces chiffres ont été publiés par Het Nieuwsblad op Zondag.
Les plus pauvres ne sont plus les seuls à demander cette aide en Belgique. Il y a des personnes issues de la classe moyenne, des indépendants en faillite. Mais aussi des pensionnés de plus plus nombreux. Les retraites les plus basses ne permettent plus de suivre le coût de la vie.
La demande est criante alors que l’offre a une voix de plus en plus étouffée par le manque de crédits.
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24 mars, Champs Elysées, Manif pour tous : bras de fer Préfecture de police / organisateurs
Le 24 mars : le printemps français !
Pour des raisons de sécurité et des raisons commerciales, la Préfecture de police de Paris s’est prononcée contre le parcours de la manif pour tous; les organisateurs maintiennent leur décision
Ils devront s’assoir ailleurs que sur les Champs-Elysées. La préfecture de police de Paris (PP) et les opposants au mariage homosexuel, qui souhaitaient manifester le 24 mars sur les Champs-Elysées à Paris, ce qui leur a été refusé, ne sont toujours pas tombés d’accord sur un autre lieu de rassemblement.
La PP a expliqué dans un communiqué avoir prévenu les organisateurs dès le 22 février, soit deux jours après avoir reçu la demande de manifestation, de « l’impossibilité pour des raison impérieuses d’ordre public, de se rassembler » sur les Champs-Elysées et à la place de la Concorde comme le souhaitaient les organisateurs.
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Liberté d’expression : Anne-Marie Le Pourhiet ne mâche pas ses mots
PARIS (NOVOpress Breizh) – “Le Code pénal est devenu un bréviaire totalitaire“. Lors de l’émission « Ce soir ou jamais » du 15 mars, Anne-Marie Le Pourhiet, professeur agrégé de droit public à l’université de Rennes 1, a dénoncé les atteintes portées en France à la liberté d’expression. Un point de vue jugé « dangereux pour la démocratie » (?!) par Bruno Roger-Petit, chroniqueur au Plus, une filiale du Nouvel Obs’.
« Toutes les opinions autorisées par la loi sont défendues par la constitution. Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé et ce n’est pas à moi, animateur de télévision, qui vais décider de ce qu’on a le droit de dire ». Réputé pour accueillir dans son émission des personnes connues pour exprimer des points de vue politiquement incorrects, Taddeï ne mâche pas ses mots. Raison pour laquelle il est actuellement dans le collimateur des éditocrates de la presse mainstream.
Après Patrick Cohen, le patron de la matinale sur France-Inter, qui s’en est pris violemment la semaine dernière sur France 5 au présentateur de « Ce soir ou jamais », c’est au tour de Bruno Roger-Petit de critiquer celui qui s’est donné pour règle d’inviter à son émission des personnalités de tous bords.
Dans un papier publié hier sur Le Plus, BRP reproche notamment à Taddeï d’avoir invité Anne-Marie Le Pourhiet. « Anne-Marie Le Pourhiet est l’un de ces invités potentiellement à problème » (sic), écrit-il. Selon lui, en effet, cette éminente juriste, régulièrement consultée par les parlementaires (voir deuxième vidéo), « affiche un conservatisme ultra », elle dit « n’importe quoi », « profère son petit chapelet de mensonges et d’amalgames », ce qui pervertirait « le débat démocratique ». Rien de moins.
Dans un souci de contribuer à la liberté d’expression, et nonobstant les récriminations des tenants de la pensée unique, NOVOpress vous propose donc d’écouter Anne-Marie Le Pourhiet.
Sur la défense de la liberté d’expression par Anne-Marie Le Pourhiet, on peut rappeler son intervention dans le cadre de l’Assemblée Nationale, où elle avait été invitée à parler devant la Mission d’information parlementaire sur les questions mémorielles. En tant que professeur de droit public elle avait défini comme étant des lois scélérates les lois mémorielles et sur l’histoire, et ce devant Jean-Claude Gayssot, initiateur de l’une de ces lois sur l’histoire qui porte son nom, la “loi Gayssot”.
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La famille sous contrôle
Familles, je vous hais ! Telle pourrait être la devise de ce gouvernement. Car il ne lui suffit pas de s'attaquer à la structure profonde de la famille en cherchant à inscrire dans la loi de prétendues nouvelles formes d'une institution aussi vieille que l'humanité, et dont l'extension (de la famille nucléaire à la tribu) a pu et peut encore varier, dans l'espace et le temps, mais jamais la définition (qui repose sur la complémentarité des deux sexes). Non, il lui faut aussi raboter ce que les familles coûteraient aux finances publiques, comme si les allocations dites familiales ne représentaient pas un investissement pour la société.
Car il n'y a, malheureusement, aucun paradoxe à voir le gouvernement d'un côté dissoudre le concept même de la famille sous prétexte de « l’étendre » à de prétendues familles homoparentales et, de l'autre, rogner, en les taxant, ou les plafonnant, les aides que l'État redistribue aux parents afin de participer au coût de l'éducation des enfants, autant dire des futurs citoyens. Ou bien encore les baisser d'un milliard l'an prochain et de 2,5 milliards l'année suivante. Ou punir, en fiscalisant la majoration de leur pension - 800 millions d'euros pour l'État -, les parents de familles nombreuses arrivés à la retraite et qui espéraient pouvoir souffler un peu, à moins que la crise ne leur impose de continuer d'aider leurs enfants. Bref, pour réduire les déficits d'un État qui dépense par ailleurs sans compter, piquer plusieurs milliards d'euros dans la poche des vraies familles.
Car si le "besoin" d'enfant des "familles" homoparentales répond avant tout à un désir de normalité, au prix de l'instauration d'un criminel droit à l’enfant, ce n'est évidemment pas à ces "familles"-là, stériles par définition, qu'on peut compter pour assurer l'avenir de la nation, puisque, pour s'instituer en fiction juridique, il leur faut soit profiter de l'échec d'un couple à créer ou demeurer une famille - mère abandonnée abandonnant à son tour son enfant, enfants retirés à leurs parents et déclarés adoptables - soit recourir à des pratiques (PMA hors champ médical) et GPA qui ne sont que des techniques de procréation, indifférentes à la notion même de la famille. Inutile de s'étendre davantage sur le caractère orwellien de ce que "construit" - mot clef de la modernité - l'élite d'une société hors-sol. Au passage, un bon point à Marine Le Pen déclarant sur France Inter, dimanche 18 février, son intention, contrairement à l'UMP, d'abroger le mariage homo si elle arrivait au pouvoir.
Oui, Didier Migaud, le premier président socialiste de la Cour des comptes, ne fait que rappeler à François Hollande une de ses promesses de campagne, en lui demandant d'appauvrir les familles pour renflouer l'État - en revanche, préférence étrangère oblige, il ne lui suggère pas de réserver les prestations aux seuls Français ou de diminuer la scandaleuse gabegie des aides sociales attribuées aux clandestins ! il est vrai que l'Europe ne serait pas d'accord ! Souci de justice sociale ? Non, car ces allocations, loin de viser à aplanir les inégalités de revenus - c'est le quotient familial, lui aussi dans la ligne de mire du candidat Hollande, qui joue ce rôle -, sont destinées à compenser, à revenus équivalents, la différence de charges entre les couples n'ayant pas, ayant peu ou ayant beaucoup d'enfants. Une compensation il est vrai de plus en plus dérisoire, puisque en cinquante ans les allocations ont diminué de près de 70 % !
Nulle mesure plus contre-productive sur le plan économique, plus injuste sur le plan social et plus scandaleuse sur le plan symbolique ! Contre-productive sur le plan économique, car appauvrir les familles, c'est freiner la consommation et favoriser la récession tout en diminuant le nombre des actifs de demain par rapport aux retraités. Injuste sur le plan social, puisque ceux qui assurent l'avenir de la société sont défavorisés par rapport à ceux qui n'assurent que le leur. Scandaleuse, enfin, sur le plan symbolique, puisqu'elle pénalise la transmission même de la vie. Il est significatif que cette mise en coupe réglée des prestations familiales, dans le seul but d'augmenter les recettes de l'État, accompagne la montée en puissance parmi nos élites de l'idéologie écologiste, profondément malthusienne puisqu'elle considère depuis toujours la procréation humaine avec suspicion, voire comme un crime. En 1974 déjà, le premier candidat écologiste à une présidentielle, René Dumont, voulait taxer les familles de quatre enfants et plus - avant des mesures plus efficaces à la chinoise ? - pour le préjudice que cette « surproduction » faisait courir, selon lui, à l'équilibre écologique ; pensée criminelle, puisqu'elle définissait l'enfant comme un objet de luxe taxable, mais qu'a reprise et aggravée le député écologiste Yves Cochet en 2009, en calculant le coût carbone d'un enfant occidental - six cent vingt trajets aller-retour Paris-New York ! Et de réclamer, déjà, la réduction des allocations familiales... dès le troisième enfant (mieux que René Dumont), ajoutant à l'époque dans un entretien au Monde : « S'il y a moins d'actifs et plus d'inactifs, notamment du troisième âge, la question des retraites en 2020 ou 2030 ou 2040 sera plutôt résolue par quelques réfugiés climatiques de la jeunesse du Sud que par une gestion purement comptable des caisses de retraite françaises. (1) » Ou quand le discours écologique, totalitaire par essence, puisqu'il conçoit l'humain simplement en termes de gestion, recoupe le discours ultralibéral et européen sur l'immigration...
Car c'est bien de cette idéologie hors-sol - un comble pour les écolos -, indifférente à l'existence de nations historiques et de civilisations pérennes, faisant de l'homme un simple force de travail exportable, puisque réputé dépourvu de toute racine, que participe cette proposition, socialiste, de fiscalisation, qui, toutefois, ne scandalise pas outre-mesure la droite, et s'inscrit dans cette logique remplaciste qui satisfait les bobos français. Ainsi l'éditorialiste de Marianne, Nicolas Domenach, se réjouissait récemment face à Éric Zemmour(2), de ce que la "droite" française - laquelle ? -, sur le modèle de la droite américaine, devrait bientôt réviser, si elle voulait revenir au pouvoir, ses positions sur la présence des étrangers et la thématique communautariste en raison du poids grandissant de l'électorat issu de l'immigration, ou immigré, si le droit de vote est accordé aux étrangers extracommunautaires ! Et on ose intenter un procès à Renaud Camus pour son expression de « grand remplacement » alors même que ce grand remplacement, ce sont les élites dénationalisées qui le réclament à cor et à cri ! Comme si, du reste, la "droite", Sarkozy en tête, n'avait pas mené, en matière d'immigration, la même politique laxiste que Hollande poursuit aujourd'hui, en tentant déjà de s'attaquer à la politique familiale...
Oui, la haine de la famille est bien le fait d'un pays légal qui, réduisant l'humain à une variable d'ajustement, ne pense plus en termes de peuple ou de nation mais de profits su les plans européen et mondial. Déconnectés du pays réel, nos dirigeants doivent s'attendre un jour ou l'autre à un retour de bâton ! Et qu'ils sachent d'ores-et-déjà que les Français, ce jour-là, ne pratiqueront pas « l'abstention militante et engagée », chère à NKM : ils en finiront avec l’imposture.
François Marcilhac Action Française février mars 2013
1) - http://www.lemonde.fr/planete/chat/2009/11/20/faut-il-faire-moins-d -enfants- pour-sauver- la-planete_1270074_3244. html
2) - Sur l-Télé, le 16 février 2013. -
Le gouvernement affirme n'avoir plus d'argent pour l'armée française... mais en trouve pour armer les rebelles syriens
Le gouvernement affirme n’avoir plus d’argent pour l’armée française… mais en trouve pour armer les rebelles syriens
Alors que le ministère de la Défense a dû procéder à 54 000 suppressions de postes au cours du quinquennat de Nicolas Sarkozy, les contraintes budgétaires fixées par François Hollande dans le but de « sauver l’euro » ont de fortes probabilités d’accélérer la destruction de nos armées.
LES ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES INTENABLES DE FRANÇOIS HOLLANDE
Pour que l’on juge du caractère proprement intenable de la situation, il faut savoir trois choses :
1°) les résultats obtenus par la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) lancée par Nicolas Sarkozy ont abouti à des économies budgétaires cumulées d’environ 15 milliards d’euros sur 5 ans. Je rappelle que c’est cette RGPP qui est à l’origine du non-remplacement de 1 fonctionnaire sur 2 partant à la retraite, de la fermeture massive d’écoles, de services hospitaliers, de postes, de commissariats de police, etc. Je souligne au passage que de nombreuses administrations commencent à être complètement désorganisées, des services entiers, dans les préfectures ou les administrations déconcentrées de l’État, n’étant désormais plus qu’imparfaitement assurés.
2°) nonobstant ces coupes extraordinairement drastiques, le déficit budgétaire de l’État n’a fait qu’empirer sous Nicolas Sarkozy. Il s’agit de l’illustration de ce que j’ai maintes fois expliqué, dans mes conférences et entretiens, à savoir qu’il est puéril de croire que l’on réduit le déficit d’un État en coupant dans ses dépenses. Car un État n’a rien à voir avec un ménage de salariés, dont les recettes – les salaires – sont constants quelles que soient les dépenses du ménage. Les recettes d’un État (TVA, IR, IS et TIPP pour les principaux en France) dépendent étroitement de l’activité économique et si celle-ci dégringole, les recettes s’effondrent encore plus vite. Or si l’on coupe drastiquement dans les dépenses de l’État, notamment en période de crise, cela va contribuer à faire chuter l’activité économique, donc les recettes encore plus vite. Et l’on risque de voir se creuser encore plus le déficit que l’on prétendait combler.
3°) les orientations fixées par François Hollande – sur instruction de la BCE et de la Commission européenne – consistent à vouloir réduire les dépenses de l’État de 60 milliards d’euros au cours des 5 prochaines années. Cela signifie que le chef d’État “socialiste” prétend qu’il va falloir faire 4 fois plus d’économies au cours des 5 prochaines années qu’au cours des 5 années écoulées. Dans les allées du pouvoir, dans les administrations, personne de sérieux ne sait comment de telles coupes à la hache pourraient être encore possibles.
LE GOUVERNEMENT S’APPRÊTE À TAILLER DE FAÇON INOUÏE DANS DES PANS ENTIERS DE L’ARMÉE
Quoi qu’il en soit, c’est dans ce contexte général que le ministère de la Défense risque de voir son budget subir une nouvelle coupe sans précédent historique. [...]
La suite sur le site de l’Union populaire républicaine
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Réchauffement du climat : un gros bobard ? En tous cas de gros profits !
PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) – Après trente ans de communications insistantes sur le réchauffement climatique, le président du GIEC, (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), a admis publiquement le mois dernier que, contrairement aux prévisions du GIEC, il n’y a pas eu de réchauffement climatique mondial depuis dix-sept ans. C’est ce qu’indiquent les données des centres de recherches sur le climat, et des satellites.
Néanmoins, les ardents propagandistes de la religion réchauffiste n’en font pas moins de juteux profits, comme Al Gore. Celui‑ci, prix Nobel de la paix pour son livre Sauver la planète, vient de faire paraître un nouvel ouvrage, dans lequel il dénonce « les commentaires politiques et les émissions d’information à la télévision commandités par des multinationales du pétrole, du charbon ou du gaz ». Il omet toutefois de préciser qu’il vient de vendre sa chaîne de télévision, pour 100 millions de dollars, au Qatar, troisième producteur de gaz naturel du monde !
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911 - Spéciale 11 septembre 2001 sur Méridien Zéro - Le programme guerre des étoiles en action
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L’Ecole française mâchera son cheving gum
Le naufrage de l’Ecole, c’est comme la crise, le chômage, la sécurité… Voilà bien une quarantaine d’années que ses maux, ses problèmes, ses maladies nous hantent, cela fait des lustres qu' à droite comme à gauche, on agite comme un grigri l’amulette qui va enfin apporter la solution finale, la clé, la recette, la formule, le sésame qui octroiera le Graal, c’est-à-dire la « réussite pour tous », comme il y a maintenant le « mariage pour tous », et chaque fois le bâtiment s’écroule sur lui-même, le gréement et les mâts s’abattent sur les planches, les soutes prennent l’eau, les vagues submergent le pont, et le matelots godillent en ne sachant trop dans quelle direction.
Certains, plus réalistes, ou plus cyniques, arguent qu’un radeau mû par un système sommaire de propulsion suffirait plus à l’affaire, plutôt que ces trois mâts archaïques, certes magnifiques, mais qui présentaient le fâcheux défaut d’être dirigés de main de fer par des officiers solides, des matelots efficaces, qui ne s’embarrassaient pas de grandes théories sur les courants aériens transnationaux, et qui connaissaient autant l’alacrité de l’air marin que la masse impitoyable d’une mer menaçant toujours d’emporter vers ses fonds. Tant le hussard noir de la République savait que l’effort, le travail, le « métier », la répétition inlassable du convenable, assuraient de ne pas choir dans l’ignorance, le je ne sais quoi et le laisser aller satisfait de lui-même !
Ce qui risque bien de se transformer en Radeau de la Méduse, du reste, n’aura pas le privilège de charrier tous les cadavres : certains petits malins, sous bannière étrangère, auront déjà pris la haute mer sur des zodiacs, bien décidés à ne pas partager le sort du vulgus pecus.
Voilà notre Ecole, telle qu’elle n’a cessé de se façonner sous nos yeux, toujours avec de bonnes paroles, notez-le bien, volontaires et positives, tant l’enfer est pavé de bonnes intentions. Une Ecole de masse, dégradée, de bas niveau culturel et scolaire, sera réservée aux futurs employés ou chômeurs, tandis que notre oligarchie, de moins en moins française, opte pour les établissements privés sélectifs, « hexagonaux », parfois, mais aussi de plus en plus anglo-saxons, préparant ainsi le passage imminent à la grande zone transatlantique, fondement d’un empire américain où la culture, l’esprit critique, sans compter le patrimoine national, seront passés à l’état de choses anciennes, dont on aura perdu le souvenir, ou qui ne seront travaillés que dans certaines officines spécialisées.
Ce qui frappe d’emblée dans les discours qui accompagnent cette agonie, ou plutôt cette morbide métamorphose, c’est leur confusion extrême. Les médias colportent les bribes de propagande distillées par les organismes dépendant du ministère ou d’organisations internationales comme l’OCDE, sans vraiment y comprendre grand-chose, et avec le culot des béotiens. L’on prend volontiers le ton professoral, surtout si l’on ne sait rien d’autre que des sophismes présentés comme vérités. Les exemples seraient innombrables, mais l’on peut citer la fameuse référence au système éducatif de la Finlande, pays qui sert désormais de Mecque pédagogiques à nos responsables de la jeunesse. Comparaison n’est pas raison, comme l’on sait, et l’occultation de certaines réalités, quand on se mêle de démontrer une thèse, confine à la malhonnêteté pure et simple. Comment en effet mettre sur le même plan la France et un petit pays protestant, donc plus apte à être géré qu’une grande nation comme la France, doté de cet individualisme rigoriste cultivé dans les Etats du Nord, gratifié d'un système où les classes ne dépassent pas une quinzaine d’élèves encadrés par deux professeurs, où les programmes sont adaptés aux réquisits des tests internationaux, c’est-à-dire plus à des méthodes qu' à une culture et un patrimoine plus que millénaire comme la civilisation fraçaise, qui a une richesse immense à transmettre ? N'omettons pas non plus de rappeler que la Finlande est un pays qui n’a pas eu la chance de connaître une immigration massive de millions d’êtres indifférents à notre à notre histoire, peu désireux ou incapables de se plier à notre discipline scolaire, hostiles même à notre singularité civilisationnelle .
Aucune mesure qui affriole l’opinion (interdiction des redoublements, néomanie technologique, suppression éventuelle des notes, rallongement du temps scolaire etc.) et nourrit l’arbre à palabre ne voilera la réalité épaisse et ferme comme un socle de granit. Tout cela n'est que de l'amusement dialatoire.
La postmodernité, illustrée par un progressisme dissolvant, a rabattu les ambitions du capitalisme traditionnel, incarné par l’industrialisme des Trente Glorieuses. La modernité cultivait, depuis la « démocratisation » de l’Ecole et la prépondérance affirmée du secteur secondaire, une discipline ascendante, rehaussée par une doctrine humaniste promouvant le savoir comme gage d’émancipation. Ce fut le temps des constructeurs de ponts, des ministres agrégés de Lettres, ou des ouvriers sachant écrire sans fautes, ou récitant avec plaisir des fables. Il faut insister sur cet arrière-plan sociétal, pour ainsi dire l’air qu’on respire, cet horizon d’attente, qui imprègne les cerveaux et les cœurs sans que l’individu s’en doute. Il existe des vérités qui vont de soi, comme une sorte de morale pour tous, des fondations sur lesquelles est érigé un bâtiment que l’on pense éternel. Il allait donc sans dire, il n’y a pas tellement longtemps, et même chez les illettrés, que le livre était sacré, que la culture pouvait être de la confiture, certes, mais qu’elle méritait quand même de la considération, que l’effort intellectuel symbolisait le mérite individuel, comme de bien élever sa famille, ne pas boire inconsidérément et se rendre chaque année au monument aux morts ou au bal du quatorze juillet, et que l’ignorance était une honte. Puis vint 68. Et le culte de l’agent roi, du plaisir immédiat, du relâchement, qu’on prit pour une libération, et les récriminations contre une « injustice » insupportable, contre la culture de « classe », des « nantis », contre un système fabriquant à la chaîne des ratés.
Il fallut donc corriger la réalité, et comme ce n’était pas si aisé, on prit le parti de l’abolir, comme la République démocratique allemande, selon le bon mot de Brecht, décida, faute de mieux, de congédier le peuple.
Car ce qui est frappant, depuis que sévissent les idéologues acharnés et les commissaires politiques, lesquels ne vont pas les uns sans les autres, c’est l’écart abyssal entre les discours lénifiants, nécessairement utopiques, et une réalité de plus en plus sordide, qui démoralise le personnel enseignant, lequel est de plus en plus traité en domestique, ce qui, il est vrai, correspond parfois à sa véritable nature. On évoquera pour illustrer ce truisme, abondamment corroboré par une multitude de chiffres, la simple constatation, que ferait un enfant, que depuis le début des années quatre-vingt, dans la mesure même où se sont accumulées les réformes structurelles ou pédagogiques, le niveau n’a fait que s’effondrer imperturbablement.
On trouvera certes des inspecteurs qui nieront cette évidence en avançant que les élèves ne savent pas moins, mais savent « autrement ». Dans les salles de professeurs, où l’on est confronté au terrain, et surtout chez les Anciens, qui peuvent comparer, la chanson est tout autre, et l’on sait pertinemment que non seulement les « jeunes » ne veulent ni lire, ni s’instruire » (comme du reste l’ensemble d’une société matérialiste et obsédée par des plaisirs malsains et abêtissants), cultivant sournoisement une haine de tout ce qui est « intello », mais que, pour la plupart, le modèle de réussite est Bernard Tapis ou tel joueur de foutbol.
Une autre réaction, chez les responsables pédagogiques de ce désastre, un discours qui côtoie le déni, c’est qu’il faut accélérer les réformes, travailler « autrement ». Là aussi, un parallèle avec le Régime soviétique s’impose : l’avènement du communisme se faisant trop attendre, manifestement, il fallait absolument hâter le mouvement vers sa réalisation, quitte à aggraver encore davantage la situation.
La logique actuelle, tant dans l’organisation du travail scolaire que dans ses finalités, vise à démanteler les structures et les habitudes anciennes, à instaurer une flexibilité qui n’est pas sans rappeler celle qu’on impose dans le monde du travail, à déraciner tout ce qui correspond à un enseignement disciplinaire, au profit de « compétences » transversales, outil indispensable d’évaluation de l’ « employabilité » du futur salarié, dont on exigera un comportement adéquat avec les contraintes d’un monde économique soumis au paradigme impitoyable de la précarité et de la malléabilité universelles. Ce qui va compter ne sera pas ce pour quoi on éprouve une attirance irrésistible, une vocation, une mission, mais la capacité à se mouler dans ce que la chance ou le hasard, entre deux périodes de chômage, se sera présenté. Qu’importe alors les dates de notre histoire, le passé de notre civilisation, ou les grands noms de notre littérature !
Cette indifférence pour tout ce qui excède le pur ego, largement partagée, de haut en bas, par la société, du ministre à l’écolier, constitue, pour notre monde, tout autant que pour notre Ecole, qui en est le reflet, l’épicentre du tremblement de terre. Le sol se dérobe sous nos pieds. Le système joue sur le ressentiment de populations abandonnées à leur sort, meurtries par la crise, et leurs revendications, qui ne sont souvent que la reprise débile de slogans pédagogiques éculés, souvent fondés sur l’illusion démagogique d’un enseignement ludique, facile, et bas de gamme. Cette absence de repères a été facilitée par le brouillage des véritables exigences, pour lesquelles l’effort, la contrainte, une certaine souffrance sont nécessaire, et par le l'absortion des élèves méritants dans la masse des autres.
Nous ne reviendrons par sur les postulats idéologiques de l’utopie pédagogiste moderne, qui supposent que l’être humain est une (auto)construction, qui ne doit surtout pas se plier au conditionnement d’un environnement perçu comme usurpateur et autoritaire, comme la famille ou le corps professoral. Evidemment, un tel angle permet de faire fi de la tradition, et constitue un instrument idéal pour perpétrer le déracinement identitaire. Cette entreprise est par ailleurs largement avancée, dans tous les domaines extrascolaires. Le passé national n’est guère plus, pour la génération née dans les années soixante-dix, qu’un vague souvenir. Les enseignants eux-mêmes sont touchés par l’épidémie d’amnésie culturelle, et partagent souvent les goûts américanisés, de sous-culture, sinon même leur apparence, des jeunes gens qui sont sous leur responsabilité. La dernière grève, dans le secondaire, contre la Réforme Peillon, qui va achever pour ainsi dire la bête, n’a drainé que 2,5% de grévistes. Ce chiffre est somme toute assez fidèle à la réalité. Les seuls thèmes mobilisateurs, dans le milieu, concernent les retraites et le temps de travail. On ne verra jamais un professeur s’immoler par le feu parce qu’on lui interdit d’enseigner Madame de Lafayette. Et pour cause : la génération actuelle d’enseignants est elle-même le produit d’un système qui a fait ses preuves. Et il est notoire que les instituteurs – pardon : les professeurs des Ecoles – bien qu’on les recrute maintenant à bac+5, ne sont pas les enseignants qui ont été les plus attirés par la langue française. Leur réussite tient davantage dans leur maîtrise d'une discipline scientifique ou artistique. Les Français d’un certain âge se souviennent sans doute de leurs instituteurs, et de leur amour pour notre langue… Il est vrai que lorsqu’on quantifie le nombre d’heures consacrées à son apprentissage, comme à celui du calcul, on comprend tout de suite l’origine de la faiblesse en ces matières : les écoliers sont massivement sollicités par des activités d’éveil, des sorties « culturelles » ou « sportives », et le temps imparti à la transmission des savoirs s’est réduit comme peau de chagrin. On peut faire le même constat pour le collège, où une part non négligeable du temps d’enseignement est rongée par les opérations de sensibilisation à l’orientation.
Lorsque l’on n’est pas démoralisé, au point d’abandonner toute idée de lutte, ce qui arrive de plus en plus souvent, il est courant de geindre, de se lamenter, de protester contre ce désastre, non plus annoncé, mais accompli. Or, il faut avoir conscience que les jérémiades n’ont fait qu’aider ceux qui s’appliquaient à démanteler méthodiquement le système éducatif français, jadis considéré comme l’un des meilleurs au monde. En effet, les récalcitrants étant considérés comme les tenants archaïques d’une Ecole « injuste », voire comme des « fascistes », ils offraient une tête de turc idoine pour les progressistes de tout poil : un bon ennemi est pain bénit. D’autre part, les plaintes entretenaient la sinistrose ambiante, et encourageaient de ce fait l’urgence des réformes.
La tactique de métamorphose de l’Ecole en sous-produit de l’américanisation de masse n’est pas sans analogie avec la stratégie du chaos dénoncée à une échelle plus importante. Le chômage, la dette, l’immigration de masse, les souffrances éprouvées par le peuple, il faut le comprendre, sont voulus et considérés comme une chance historique par l’oligarchie. Les problèmes terribles engendrés par une politique de destruction sociale et culturelle appellent une réaction, donc des réformes, qui, nécessairement, par ricochet, vont dans le sens désiré, à savoir une déréglementation néolibérale et l’intégration dans l’euro-atlantisme. Tel est le destin programmé de l’Ecole.
Il est clair que maintenant va s’imposer l’usage de la langue anglaise de la maternelle au doctorat. Des mesures sont en cours, au nom de l’efficacité, utilitarisme pervers et illusoire, dont Claude Hagège, dans son ouvrage : « Contre la pensée unique », démolit les prétentions avec brio et profondeur.
La question de l’Ecole ne doit pas être confiée aux « spécialistes », qui ne sont que les techniciens au service de puissances hostiles à notre identité. La souveraineté nationale doit se la réapproprier pour la mettre de nouveau, sans démagogie ni erreur de perspective, dans le droit fil de notre Histoire. Il n'est pas dit que ce ne soit pas trop tard.Claude Bourrinet http://www.voxnr.com
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L’UE mesure enfin l’urgence sociale de la crise
Réunis en sommet à Bruxelles les dirigeants européens ont évoqué la guerre civile en Syrie, qui entre dans sa 3e année. Sur le plan interne, ils veulent se donner des moyens pour accélérer la croissance et la création d’emplois, face à la colère qui monte et à l’euroscepticisme qui gagne du terrain.
Rome, 14 novembre 2012 : heurts entre police anti-émeute et manifestants contre l’austérité
L’emploi, plus particulièrement celui des jeunes, est redevenu une préoccupation de premier ordre au sein de l’Union européenne. Alors que la colère gronde dans la rue face à un taux de chômage battant record après record et face à des millions de jeunes en manque de perspective, alors que l’euroscepticisme gagne du terrain, les dirigeants européens ont consacré leur sommet de ces 14 et 15 [mars 2013] au volet social de la crise. Ils ont décidé de mettre les bouchées doubles pour favoriser la croissance et l’emploi.
Jusqu’ici, pour les dirigeants européens, issus pour la plupart des partis politiques conservateurs, la priorité était de redresser les finances publiques, corriger les déséquilibres macroéconomiques et restaurer la confiance des investisseurs. Il ne fallait en tout cas pas dépenser ce qu’on n’avait pas. La croissance et l’emploi allaient suivre. L’Allemagne d’Angela Merkel, était le modèle tout indiqué à suivre.
Ce raisonnement n’est pas faux. Grâce à des mesures prises, mais aussi aux sacrifices consentis depuis bientôt cinq ans, l’économie européenne a fini sa descente aux enfers. Elle est certes en récession et le restera encore en 2013 et 2014, mais petit à petit, les conditions se réunissent pour négocier un tournant. Grâce à l’assainissement des comptes, les pouvoirs publics pourront consacrer plus de ressources à l’éducation, la formation et la recherche qu’aux intérêts de la dette.José Manuel Barroso, président de la Commission européenne et partisan d’une politique économique rigoureuse, a affirmé jeudi soir que le bout du tunnel était en vue. « Notre économie est plus stable qu’il y a une année, a-t-il dit. Le taux d’intérêt que réclament les investisseurs pour prêter aux Etats est en baisse. La confiance revient. Nous avons gagné en compétitivité et les exportations sont en hausse ». Face à ces perspectives, il a invité les vingt-sept dirigeants de l’UE à maintenir le cap de réformes.
Mais le président de la Commission a aussi concédé que les budgets bien équilibrés ne remplissaient pas les ventres, plus particulièrement ceux des couches les plus défavorisées. Il a remarqué que tout l’effort de redressement pourrait être réduit à néant par un populisme grandissant qui se nourrit du chômage et d’autres frustrations nées de la crise.
En Grande-Bretagne, les sondages indiquent que la moitié des Britanniques seraient prêts à voter leur départ de l’UE. Aux récentes législatives italiennes, plus de la moitié des électeurs ont déposé un vote de protestation contre l’Europe dans les urnes. « Aucun dirigeant ne peut être satisfait d’une situation où 26 millions de personnes sont sans emploi en Europe », a fait remarquer jeudi le premier ministre irlandais Enda Kenny, dont le pays assure la présidence de l’UE jusqu’au juin.
L’ex-président de l’eurogroupe, le luxembourgeois Jean-Claude Junker, a évoqué jeudi le risque de « rébellion sociale ».
Dans son allocution au sommet, le président du parlement européen Martin Schulz a rappelé que depuis le dernier sommet du printemps, l’Europe avait détruit deux millions d’emplois. « Les gens attendent légitimement que l’UE prenne en compte leurs soucis et leurs difficultés », a-t-plaidé.
A l’issue de la réunion au sommet jeudi soir, José Manuel Barroso a, non sans une certaine solennité et pour la première fois, déclaré que le taux de chômage avait atteint un niveau insupportable et que l’ensemble de la société devait participer à combattre ce fléau.
Dès lors, il a mentionné de nombreuses pistes pour accélérer la mise en œuvre de nombreuses mesures déjà annoncées : réduire la bureaucratie, gagner en compétitivité et redevenir une puissance exportatrice, moderniser l’administration publique, restaurer le crédit pour les petites et moyennes entreprises…
Le président de la Commission européenne a par ailleurs rappelé que 16 milliards d’euros ont été affectés en 2012 à la lutte contre le chômage de jeunes et que le nouveau budget européen – il doit encore être voté par le parlement européen – prévoit encore 9 milliards d’euros. Reste à voir si ces bonnes intentions se traduiront en résultats concrets.