Georges Feltin-Tracol
L’odieux assassinat survenu à Conflans-Sainte-Honorine le vendredi 16 octobre plonge encore une fois la société française dans la sidération et l’hébétude. L’effroi s’apparente aussi à une nouvelle expérience d’ingénierie sociale – médiatique. Plus de cinq ans après « Je suis Charlie », desmanifestations se déroulent dans tout le pays pour célébrer la liberté d’expression. À l’occasion d’un cours d’instruction civique en classe de 4e, le professeur d’histoire – géographie présente aux élèvesdes caricatures obscènes du prophète Mahomet. Samuel Paty suscite le mécontentement d’un parent d’élève musulman qui déverse sa colère sur Internet. Se croyant encore sur la terre de ses aïeux, un jeune réfugié tchétchène se rend devant le collège, attend le professeur et, bien mieux assimilé qu’on ne le dit puisqu’il suit l’exemple des « illustres grands ancêtres révolutionnaires républicains de 1793 », lui tranche la tête.