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France et politique française - Page 1887

  • Louis Aliot : « François de Rugy est la victime expiatoire ; il y a des ciblés et des oubliés »

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    Coup de tonnerre, aujourd’hui : François de Rugy a démissionné, suite aux révélations concernant son train de vie par Mediapart. Il ne sera donc pas présent pour accueillir la petite Greta Thunberg à l’Assemblée nationale, le 23 juillet prochain.

    Réaction de Louis Aliot au micro de Boulevard Voltaire.

    https://www.bvoltaire.fr/louis-aliot-francois-de-rugy-est-la-victime-expiatoire-il-y-a-des-cibles-et-des-oublies/

  • Chronopost : l’immigration clandestine illustrée – Journal du 17 juillet 2019

     

    Chronopost : l’immigration clandestine illustrée

    Depuis le 11 juin dernier, des clandestins employés par un prestataire de Chronopost occupent illégalement une plateforme du service de la Poste. Ils réclament une régularisation et leur titularisation… TV Libertés part à leur rencontre !

    Union Européenne : des nouvelles têtes toujours plus loin des citoyens

    La commission européenne se dote d’une nouvelle tête avec l’Allemande, Ursula von der Leyen. Son élection par les députés européens n’aura pas été sans difficulté dans un environnement politique communautaire divisé où les citoyens paraissent plus que jamais éloignés de la chose publique.

    5G : les télécoms passent la vitesse supérieure

    Après l’Italie et l’Allemagne, la France a lancé sa procédure d’attribution des fréquences 5G aux opérateurs télécoms. Beaucoup plus rapide que la 4G, cette nouvelle génération de réseau téléphonique devrait révolutionner nos vies quotidiennes alors qu’un risque sanitaire n’est pas exclu.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/chronopost-limmigration-clandestine-illustree-journal-du-17-juillet-2019

  • Vers un totalitarisme “français”, “laïque” et “républicain” ? (2)

    Vers un totalitarisme “français”, “laïque” et “républicain” ? (2)

    Suite à son article Vers un totalitarisme français, laïque et républicain ?, notre lecteur Thomas Jane poursuit :

    Oui, nous corrigeons le titre donné un peu hâtivement à notre article de lundi : totalitaire n’est pas français – le totalitarisme qui nous menace aujourd’hui ne se revendique d’ailleurs pas de la France, mais de la République laïque, de la République rousseauiste, qui ne sait plus que ses Maîtres l’ont fait tomber dans l’ordure du caniveau, et qui se voit elle-même comme LA République.

    Rappelons les faits :

    Ministère de la Santé (2015) : « Il ne peut y avoir de loi divine, de morale ou de “droit naturel” d’origine religieuse supérieurs aux lois civiles de la République. »

    Ministère de l’Intérieur (2017) : « La laïcité en France est fondée sur le même principe que la démocratie : les deux récusent qu’un fondement surnaturel puisse ou doive légitimer l’ordre politique, fondé sur la seule souveraineté du peuple des citoyens. »

    Valérie Pécresse (26/06/2019) : « La laïcité républicaine, c’est la loi au-dessus de la foi. »

    Les Républicains (Principe 9) : « Aucune loi religieuse ne peut et ne pourra jamais être supérieure aux lois de la République. » (Bruno Retailleau a dit dans une interview vouloir soutenir un projet de loi en ce sens)

    Ni Dieu, ni morale, ni nature : seuls comptent la volonté du peuple sur le peuple (ou d’une majorité sur une minorité), le projet de l’homme sur l’homme (ou d’une partie des hommes sur les autres),… mais dites-moi, ce n’est pas très catholique, tout ça !

    En particulier, pas d’ordre naturel, ni de Nature (ni d’écologie intègre, en fait) : l’émerveillement devant la Nature est émerveillement devant l’Être, et comme émerveillement d’un Ordre innécessaire, gratuit et propice à l’homme, surgit toujours ultimement, ou fait surgir, un élan religieux. Les cosmologies les plus païennes le confirment. (Il est en outre évident qu’il est une mystique de l’Ordre républicain, de la République, ou de la Révolution, qui confine au plus piteux obscurantisme, au plus niais des dogmatismes religieux, et qui en a tous les pires symptômes, dans leurs formes les plus graves, car délirant à voix hautes et fortes)

    Mais en fait, totalitaire n’est en réalité pas non plus laïque – Lénine, Trotski, Hitler, pour ne citer que quelques autorités incontestées en la matière, ont, de propos délibéré et comme des forcenés, persécuté religions et spiritualités – et, au fond, tout élan spirituel en l’homme, et, de fait, tous les hommes touchés par la grâce ineffable de la Vie spirituelle.

    (Cela dit, la propagande a fait à notre époque d’immenses progrès… Ne pouvait-on pas entendre un britannique murmurer d’un ton effrayé, dans un film sur Winston Churchill, que « le national-socialisme est pire qu’une idéologie, car il est… une religion » ? Calotins de tous les pays, on vous a enfin démasqués : pire que le nazisme – le mal au-delà du Mal absolu – c’est la religion. Si on vous traite de nazis, c’est par bonté et délicatesse d’expression, croyez-nous !)

    Enfin, last but not least, totalitaire n’est définitivement pas non plus républicain.

    Pour le démontrer, nous recueillerons ici le témoignage irrécusable d’un Républicain, d’un vrai Républicain – excellent citoyen et camarade exemplaire – mort pour la République, aimant la République jusqu’à accepter de mourir pour elle, et même de donner sa vie pour elle. Et surtout, mort pour la République pour s’être attaqué aux dogmes religieux, au nom de la Raison. Un homme qui en somme a vécu et est mort en bon païen, muni de tous les Sacrements de la République.

    Il est certes vrai que le camarade Socrate a dit être inspiré par un Daimon (un esprit), et en a appelé, après sa condamnation, au jugement non de l’histoire, mais du Dieu ou de la Divinité. Mais il a tout de même été mis en accusation, jugé, et condamné injustement, pour s’être opposé aux dieux et à la religion (Apologie24b-c).

    Et il est notoire qu’Athènes a été une démocratie, une République, modèle du meilleur comme du pire de la République, et que le camarade Socrate a été jugé par un tribunal populaire des plus réguliers et représentatifs du genre, qui avait commis bien d’autres erreurs judiciaires, certaines conduisant à la ruine de la Cité et des libertés – d’autres à la mort d’innocents, mais après tout, qu’est-ce qu’une mort ? Aujourd’hui, ils seraient tous morts depuis guère moins longtemps !

    Aussi bien, cher Commissaire du Peuple Républicain, reconnais tout d’abord que la défense de Socrate est strictement rationnelle et qu’elle est même tellement rationnelle que nous, en comparaison, semblons bien bêtes, brutes, et épais… (lis, ou mieux, relis l’Apologie et le Criton)

    … et puis reconnais ensuite que de deux choses l’une :

    – Soit ce « Daimon » ou ce « Dieu » existent, auquel cas les « récuser » fait rejeter une partie du réel, et cela devient très gênant pour ton « objectivité » et ta « positivité »… Serais-tu si aisément prêt à donner raison à Benoît XVI et François, qui dénoncent en toi d’une même voix « la négation de la dépendance à l’amour du Créateur pour l’homme créé, rejet au fond de la véritable grandeur de l’homme et du seul véritable rempart de sa liberté et de sa dignité… » ? (cf. Libérer la liberté)

    – Soit donc, ce « Daimon » et ce « Dieu » n’existent pas, et il s’agit alors simplement de comprendre que « le camarade Socrate suivait sa conscience et son sens particulièrement élevé de valeurs* universelles et d’amplitude illimitée, en particulier de la justice : accomplir (le plus grand) bien (possible) ; toujours éviter le mal ; ne faire de tort à personne » (Criton 48b 49a 49c – voir aussi Gorgias 512d : le bien doit être la fin de toutes nos actions ; il faut tout faire en vue du bien, et non le bien en vue du reste).

    *Valeur : ici, réalité immatérielle qui a valeur en soi, qui est universelle et d’amplitude illimitée. Par exemple la liberté, l’égalité, la fraternité – sauf pour ceux qui ne voient pas de contradiction à défendre simultanément la Déclaration des Droits de l’homme et du Citoyenet la très coranique Déclaration islamique universelle des droits de l’homme.

    Tu examineras donc honnêtement, cher Commissaire du Peuple Républicain, et avec cette positive-objectivité un peu mécanique et artificielle à laquelle tu tiens plus qu’au divin, moral, et naturel, la première question du camarade Socrate : « Veux-tu dire [sérieusement], cher Commissaire du Peuple Républicain, que tout républicain est bon, que tout tribunal populaire est bon, que la République entière est bonne, et moi seul mauvais ? » (Apologie24e-25a)

    Tu examineras avec plus de soin encore – en gardant en tête l’innocence du camarade Socrate, et son refus héroïque, porté par son ardent amour de la République, d’en affaiblir les Lois en se dérobant au supplice –  l’objection que les Lois elles-mêmes lui adressent : « Si tu fuis, nous t’accuserons – toi qui en vrai Républicain n’aimais que nous et nous reconnaissais pour mères – de nous violer, sans avoir essayé de nous convaincre et nous faire changer, comme tu en avais la possibilité, ainsi que tout Athénien jouissant de ses droits civiques depuis sa majorité… » (Criton50a-54e)

    Et tu nous diras, cher Commissaire du Peuple Républicain, ce que peut un homme seul, ou une minorité, même « consistante™ », face à la souveraineté absolue du Peuple que tu revendiques si ardemment, ou tout simplement face à une majorité manipulée avec astuce.

    Tu as bien sûr déjà pris note, en relisant ce passage, de l’aveu d’impuissance résigné mais amer des Lois : « Il est vrai que si tu restes, Socrate, tu mourras… Condamné injustement, non par nous, les Lois, mais par les hommes ! » (54b-c)

    Alors dis-nous, cher Commissaire du Peuple Républicain, est-il possible que des hommes commettent l’injustice, et condamnent de façon inique des innocents – faibles, ou gênants, ou gênants parce que faibles et coûteux ? L’homme naît-il naturellement bon, est-ce la société qui le corrompt, ou certains milieux, ou certaines fréquentations politiques, la religion, ou l’idée de Dieu, de Bien, de Mal, de Justice et d’Iniquité, de Vérité ou de Valeur universelles ? Ne faut-il pas avoir la lucidité de reconnaître, avec Thucydide, qu’il existe toujours et partout (en proportion variable, mais dans tout groupe social) des « citoyens qui s’attaquent à d’autres citoyens, et que meuvent des passions aveugles, cruelles, inexorables » ?

    Nous te laissons à ta réflexion laïque, positive, et républicaine, cher Commissaire du Peuple Républicain : prends tout ton temps, mais puisse le résultat être aussi rationnel, objectif, lucide, dépassionné, et bienveillant pour chacun, que la pensée du camarade Socrate.

    Celui-ci a toutefois dit aux Athéniens un mot très important pour vous, Frères Croyants :

    « Sachez-le, Athéniens, si j’avais entrepris de me mêler des affaires de la Cité, il y a longtemps que je serais mort et ne serais plus d’utilité ni pour vous ni pour moi-même. Et ne vous mettez pas en colère, car je vais vous asséner une vérité.  

    Il n’est en effet personne qui puisse rester en vie s’il s’oppose franchement soit à vous soit à une autre Assemblée, et qu’il cherche à empêcher que nombre d’actions injustes et illégales ne soient commises dans la Cité.

    Celui qui aspire vraiment à combattre pour la justice, s’il tient à rester en vie si peu de temps que ce soit, doit demeurer un simple particulier et se garder de devenir un homme public. »

    Le camarade Socrate récuse donc matériellement l’idée que ce serait à un homme droit et vertueux de conduire la Cité (ce que Platon soutient pourtant dans la République, où il met en avant l’idée d’un Philosophe-Roi).

    Le pape François était étonnamment fidèle à cette intuition socratique, quand il disait aux membres de la fondation Giorgio La Pira (catholique, universitaire, constituant, et maire de Florence) :

    « Aujourd’hui, il faut des prophètes d’espérance, des prophètes de sainteté, qui n’aient pas peur de se salir les mains pour travailler et aller de l’avant. »

    Frère Croyant, n’hésite pas à t’engager en politique, si tu es conscient de devoir te salir les mains, et que tu es capable de te salir les mains

    … sinon, il ne te reste à suivre que la voie du justicier masqué – ou à vivre caché, honnête, et heureux : good deed is all we need !

    https://www.lesalonbeige.fr/vers-un-totalitarisme-francais-laique-et-republicain-2/

  • Les mauvaises manières de M. de Rugy.

    M. de Rugy se retrouve dans une situation difficile après la révélation de soupers onéreux aux frais de la République, au bénéfice de quelques amis et sans réel rapport avec ses fonctions politiques d’alors. Les homards « géants » (sic !) servis lors de ceux-ci sont devenus le symbole fort du décalage du ministre et de ce pays légal qui s’impose au pays réel quand il devrait, d’abord, le servir. Sa défense maladroite ne fait que rajouter au malaise, et c’est sa directrice de cabinet, elle-même prise dans une affaire d’occupation d’HLM sans l’habiter vraiment, qui en a fait les frais, contrainte à la démission avec les mêmes arguments que ceux que M. de Rugy réfute pour lui-même. Pourtant, en soi, les sommes dépensées un peu légèrement et les petits privilèges dont M. de Rugy a visiblement usé et abusé ne représentent que bien peu de choses, et l’on est bien loin des millions, voire milliards d’euros perdus par les fraudes diverses et variées pratiquées par les aigrefins qui spéculent sur le dos, trop souvent, de la France et des Français. Mais c’est le symbole qui frappe les esprits, et l’on sait la force de celui-ci en une période où nos compatriotes sont appelés, pour de bonnes mais parfois aussi de mauvaises raisons, à faire des efforts financiers, par le biais de taxes toujours renouvelées.

    Décidément, l’été est meurtrier pour la République, et voici après « l’été Benalla » l’été de Rugy, au fil des « révélations » de la presse et des dénégations de l’intéressé, encore soutenu par le gouvernement et paradant à la tribune présidentielle ce 14 juillet… Au moment même où l’écologie est devenue une politique d’Etat, du moins officiellement, et où des taxes nouvelles, qui ne sont pas toutes choquantes, sont créées quand d’autres sont étendues, l’affaire tombe mal, et risque bien de discréditer, dans une confusion générale des genres, la nécessaire politique de « transition écologique » (mal nommée, sans doute, ou imprécise, en tout cas). En cela, l’attitude de M. de Rugy, entre mépris et mauvaise foi, est irresponsable et suicidaire pour le ministère qu’il représente, même si ce qu’on lui reproche n’a, pour l’heure, que peu à voir avec son poste actuel (hormis les rencontres plus ou moins informelles avec des lobbyistes aux méthodes et arguments douteux) mais bien plutôt avec celui, précédent, de président de l’Assemblée nationale.

    Pourquoi l’attitude de M. de Rugy est-elle inappropriée et choquante ? Pour plusieurs raisons qui éclairent aussi la nature de la République contemporaine, qui n’est plus, dans l’esprit comme dans la pratique, celle du fondateur de la Cinquième qui, lui, payait même les notes d’électricité de l’Elysée sur sa retraite d’officier. L’une d’entre elles est le fort décalage entre les idées affichées et propos avancés par l’actuel numéro 2 du gouvernement quand il n’était qu’un député Vert et son attitude depuis qu’il appartient aux hautes sphères parlementaires puis gouvernementales. Il n’est certes pas demandé aux hommes politiques d’être parfaits ni même aimables mais, lorsque l’on appartient aux hauteurs de la vie politique ou étatique, il convient, si l’on a le sens de l’Etat, de respecter celui-ci et de servir le pays plutôt que « se servir » : l’Etat impose des devoirs à ceux qui possèdent le pouvoir, et une certaine exigence de posture et d’action. Sur ce point, la monarchie d’Ancien Régime avait trouvé une sorte d’équilibre, sans doute pas toujours satisfaisant mais plutôt efficace, qui tenait compte des faiblesses et, même, des turpitudes humaines : Mazarin en est un exemple presque caricatural, s’enrichissant au fil de ses années gouvernementales tout en sauvant et en renforçant l’Etat royal et laissant au roi Louis XIV dont il a été le véritable précepteur politique, un héritage solide qui assurera à la France la meilleure place en Europe et un rayonnement qui perdurera jusqu’aux heures les plus sombres de la Révolution. En revanche, Nicolas Fouquet, qui avait été, un temps, bon serviteur de l’Etat, a été cruellement puni pour avoir oublié le sens de son devoir et avoir pensé que l’Etat pouvait devenir sa « chasse gardée »…

    M. de Rugy n’est pas Mazarin, et encore moins Colbert ou Sartine, et la République apparaît désormais comme « la revanche de Fouquet » dont l’actuel ministre de la Transition écologique, dans l’esprit comme dans l’attitude, est le « digne » héritier : il n’est pas certain que cela puisse être considéré comme un progrès pour notre pays…

    https://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1565:les-mauvaises-manieres-de-m-de-rugy&catid=53:2019&Itemid=64

  • Mysticisme et réalisme : les deux voies du discours populiste

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    Bernard Plouvier

    Grand Président Macron poursuit sa destruction à rythme accéléré des valeurs nationales, celles qui forment notre identité de Français, par opposition à la bouillie mondialiste et au pot-pourri multiracial (en anglais : le melting pot, variante sociologique du Chaudron des sorcières).

    Il multiplie les lois liberticides, au nom de sa mystique tiers-mondiste et de l’exaltation des minorités. Il le fait, bien sûr, sans prendre l’avis du seul souverain de l’État : la Nation. Grand Président est l’Attila de notre Bien Commun et se donne même bonne conscience, estimant œuvrer pour l’avenir. Là encore, il ne précise pas s’il s’agit de l’avenir de la Nation française ou de celui des millions d’immigrés d’origine extra-européenne. À dire vrai, il lui est inutile de s’exprimer sur ce point : ses actes parlent pour lui.  

    En Macronie, on ne réprime pas ou de façon exceptionnelle l’omniprésent racisme antiblancs, mais les hystériques font leurs crises de nerfs au moindre tag dit « antisémite » (alors qu’on n’en connaît généralement pas la provenance) ou à la moindre remarque sur le ridicule des travestis. Parallèlement, on assume pleinement la très antidémocratique discrimination positive et les manifestations répugnantes de prévarication (l’actualité en fournit des exemples de façon quasi-hebdomadaire), de copinage maçonnique et de favoritisme ethnique.

    À cette mystique faisandée, il est indispensable d’opposer une véritable mystique nationale. Puisqu’après tout, la politique fait surtout appel à l’irrationnel, à cette mentalité pré-logique qui n’est nullement l’apanage des « primitifs ».

    Encore ne faut-il pas se tromper de mystique : on ne peut opposer la religion chrétienne au culte des droits de l’homme. La seule mesure positive du « régime abject » qui suivit l’affaire Dreyfus fut de séparer nettement l’État des cultes et des sectes, même si l’islamo-pétrodollar a beaucoup modifié les règles du jeu depuis trente ans et si la Ripoublique reste une chasse gardée du Grand-Orient.

    Le discours très réaliste, sur l’immigration-invasion et la certitude mathématique d’un remplacement de population dominante sur le sol français, doit être couplé à l’évocation de nos valeurs propres, en un mot à la mystique nationale, comme Poutine le fait avec succès en Russie ou comme le font les Turcs avec leur mouvement pantouranien.

    Les froids raisonnements et les savants calculs n’ébranlent pas les foules, à la différence de l’émotion. Rien ne nous empêche de rêver d’une France rebâtie en mêlant la technologie moderne à notre culture française, aux indispensables réformes démocratiques (l’égalité de tous devant la loi, la lutte contre la pourriture politico-administrative, l’instauration d’une authentique liberté d’expression d’où seraient bannies seules la pornographie et la calomnie) et au nécessaire retour vers leurs continents d’origine des millions d’extra-européens qui n’ont rien à faire en Europe.

    Mélanger le rationnel à l’irrationnel, c’est le B – A - BA de la propagande politique. Pour l’instant, seuls les écolo-verdâtres et les partisans du libéralisme dur le font avec succès, utilisant les ficelles de la plus basse démagogie : diabolisation de l’ennemi et promesses à la pelle pour les gogos.         

    Rien n’empêche le milieu populiste de faire une bonne propagande : honnête et dépourvue de crainte, ne proposant que des mesures saines et applicables. Pour cela, il faut des êtres prêts à l’action une fois conquis démocratiquement le pouvoir. Surtout pas des opportunistes cherchant un « créneau porteur » !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/07/11/mysticisme-et-realisme%C2%A0-les-deux-voies-du-discours-populiste-6163450.html

  • Santé : l’argent des Français détourné pour satisfaire les désirs de la société libertaire

    Santé : l’argent des Français détourné pour satisfaire les désirs de la société libertaire

    Selon l’Assurance maladie, les PMA ont coûté un peu moins de 300 millions d’euros en 2014. Le Pr Grynberg avance un chiffre de 5 000 euros environ par PMA. Les actes de PMA sont intégralement remboursés par l’Assurance maladie. En juin 2019, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a confirmé que la PMA, étendue aux paires de femmes, serait également remboursée.

    La prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie est normalement réservée aux médicaments reconnus « irremplaçables » ou encore aux affections portant un traitement prolongé pour les affections dites de « longue durée ». « On vient de décider la fin du remboursement de l’homéopathie, car son efficacité thérapeutique ne serait pas prouvée. Mais pourquoi rembourser la PMA, qui n’a aucun objectif thérapeutique et n’a donc, en conséquence, par le moindre effet thérapeutique, ni prouvé ni même allégué  ? L’infertilité, qui est une inaptitude à avoir des enfants après une année de rapports sexuels réguliers, est un dysfonctionnement pathologique, mais n’engage pas l’état de santé, ni l’espérance de vie.

    Selon les derniers chiffres fournis en 2014 par l’Assurance maladie, une insémination artificielle coûte en moyenne 950 euros, et une tentative de fécondation in vitro 2 883 euros. Ces chiffres représentent des moyennes, car les coûts diffèrent selon le mode de prise en charge. L’Assurance maladie estime que, en 2014, les actes d’insémination artificielle, de FIV, de transferts d’embryons congelés et d’injections intracytoplasmiques (qui consiste en l’injection d’un seul spermatozoïde dans l’ovocyte), lui auraient en moyenne coûté près de 300 millions d’euros. En 2016, il y a eu 147 730 tentatives d’insémination artificielle, de FIV ou de transferts d’embryons congelés en intraconjugal ou avec tiers donneurs, contre 102 601 en 2014. Michaël Grynberg, professeur en gynécologie-obstétrique et spécialiste des questions de fertilité, explique :

    « Cette augmentation tient au fait que nous sommes dans une société de consommation. Les gens n’attendent plus pour avoir un enfant. Ils veulent tout, tout de suite, et certains médecins précipitent le recours aux FIV, plus coûteuses que l’insémination artificielle, car elles nécessitent un passage au bloc opératoire ».

    Aude Mirkovic ajoute :

    « Il est clair que la prise en charge à 100 % a un effet d’entraînement : les médecins ont affaire à des patients très demandeurs et prêts à tout supporter pour avoir un enfant, et ceci d’autant plus facilement que c’est remboursé à 100 %. Il en résulte un surrecours à la PMA très facilement observable : engagement hâtif dans le processus, FIV privilégiée sur l’insémination – pourtant moins invasive et moins dangereuse – en raison de ses meilleurs résultats ».

    Pour une PMA, la Sécurité sociale comprend tout ce qui suit le diagnostic : les injections d’hormones, le suivi, les prises de sang, la ponction d’ovocytes au bloc opératoire et les actes d’inséminations en eux-mêmes. L’extension de la PMA à toutes les femmes devrait a priori conserver ces mêmes critères.

  • « République de la délation », « militaires abondamment sifflés » : Emmanuel Macron nous prend-il pour des idiots ?

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    Emmanuel Macron ne cesse décidément pas de nous étonner. Et vous avez compris dans quel sens. Après un 14 Juillet marqué par trois faits objectifs pour le moins gênants (Président sifflé, gilets jaunes arrêtés préventivement, émeutes des supporteurs de l’équipe d’Algérie) et sur lequel planaient encore les images dévastatrices de l’affaire Rugy, le président de la République a décidé de contre-attaquer, depuis la Serbie où il était en visite officielle.

    Là, il ne nous étonne plus car il nous avait habitués à ces techniques de communication : parler de l’étranger, surtout pour afficher une autorité qui, de fait, est considérablement dévaluée, comme le constatait Philippe Bilger. Comme si s’adresser verticalement aux Français (enfin, plutôt obliquement, depuis des estrades internationales transformées en Olympe délocalisé) pouvait compenser une dévitalisation patente de cette autorité.

    Premier temps de cette communication : rien sur les émeutes post-match de la CAN. Le service après-vente de ces scènes inacceptables est laissé aux médias officiels ne voyant que liesse perturbée « à la marge », comme ils disent, par quelques « incidents ». Mensonge par omission.

    Deuxième temps : défendre le ministre Rugy comme il avait défendu, il y a un an, Alexandre Benalla face à la presse. « Je ne prends pas de décisions sur la base de révélations, mais de faits, sinon ça devient la République de la délation. […] Il y a encore, dans notre pays, le respect de la personne individuelle, des droits de la défense et de la possibilité de répondre, sinon ça devient la République de la délation. Il suffit que je sorte une photographie, dise des choses sur vous, sur n’importe qui, ça devient Les Dix petits nègres. »

    La « République de la délation » est une bien bonne formule. François Fillon aurait pu l’employer. Finalement, c’est la marque de fabrique de cette présidence.

    Déjà, il y a un an, Emmanuel Macron nous avait servi le coup des images douteuses, des faits, de la vérification des sources, en s’en prenant aux « médias ». Jusqu’à ce “Qu’ils viennent me chercher !” historique qui ne cesse de nourrir les refrains des gilets jaunes.

    Troisième temps : les faits, justement, et ces sifflets du 14 juillet. Emmanuel Macron s’est planté en défenseur des militaires, des pompiers « abondamment sifflés » le 14 juillet. Que dire ? Qu’il n’est vraiment pas beau de mentir ? Surtout sur le dos de ces militaires, pompiers, policiers que l’on prétend défendre ? Je me demande si le mystérieux best-seller attendu pour septembre ne s’intitulerait pas « Un Président ne devrait pas mentir comme ça… »

    Le Monde rapporte, au sujet de l’affaire Rugy, cette confidence d’un ministre : « C’est un truc à la con qui va nous suivre pendant un moment. Certains n’ont pas compris que le pays a changé depuis dix ans, que le cumul des affaires a sapé la confiance des Français dans leurs hommes politiques. Ce genre d’attitude ne sert pas notre cause. »

    Quelqu’un de la majorité pourrait-il aussi dire à l’oreille du Président que la meilleure façon de traiter ce « truc à la c… », ce n’est certainement pas de prendre les Français pour des c… ?

    Pascal Célérier

    https://www.bvoltaire.fr/republique-de-la-delation-militaires-abondamment-siffles-emmanuel-macron-nous-prend-il-pour-des-idiots/

  • F. de Rugy : le homard mortel – Journal du mardi 16 juillet 2019

     

    F. de Rugy : le homard mortel

    François de Rugy a présenté sa démission du gouvernement. Une semaine après le début des révélations sur son train de vie aux frais de la princesse, le ministre de la transition écologique a finalement plié.

    CETA : ultime recours ?

    Alors que le Parlement doit ratifier l’accord commercial entre la France et le Canada mercredi, sept députés canadiens appellent leurs homologues français à ne pas entériner l’accord, notamment pour des raisons sanitaires et écologiques.

    Iran : une crise mondiale qui va durer

    Alors que l’offensive médiatique et diplomatique étasunienne contre l’Iran atteint des sommets, l’Union Européenne affirme timidement vouloir sauver l’accord sur le nucléaire. Dans ce contexte, l’arrestation d’une chercheuse franco-iranienne aggrave les tensions.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/f-de-rugy-le-homard-mortel-journal-du-mardi-16-juillet-2019

  • Licencier 1000 personnes, cela vaut au moins la Légion d’honneur

    Licencier 1000 personnes, cela vaut au moins la Légion d’honneur

    Emmanuel Macron a accordé la Légion d’honneur à Corinne de Bilbao, directrice générale de General Electric France de 2016 à 2019. Aujourd’hui le groupe américain supprime 1000 emplois sur son site de Belfort.

    Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, a favorisé la vente de la branche Énergie d’Alstom à General Electric en 2014. Le 28 mai dernier, le site de Belfort annonçait la suppression de 1000 emplois.

    Corinne de Bilbao fut directrice générale de General Electric France, de mars 2016 à avril 2019, avant que son successeur Hugh Bailey ne prenne les commandes pour mieux mettre en œuvre la communication du plan de licenciement. Hugh Bailey était conseiller pour les affaires industrielles d’Emmanuel Macron à Bercy quand ce dernier a acté la vente d’Alstom Énergie à General Electric, en 2014.

    General Electric avait promis au gouvernement français, lors du rachat d’Alstom, lde créer 1.000 emplois ! Dès le mois d’octobre 2017, le fossoyeur d’Alstom Énergie annonçait la suppression de 350 postes sur 800 sur son site de Grenoble, avant de mettre en place un plan de départs volontaires concernant 280 emplois dans sa division Énergie début 2019, en lieu et place d'”Alstom Power System”.

    Le Journal officiel de la République française nous apprend que Corinne de Bilbao est nommée chevalier de la Légion d’honneur en sa qualité d'”ancienne présidente et directrice générale d’un groupe industriel, directrice générale d’un groupe spécialisé dans l’ingénierie”, et rend hommage à ses “30 ans de services”.

    https://www.lesalonbeige.fr/licencier-1000-personnes-cela-vaut-au-moins-la-legion-dhonneur/

  • La politique étrangère aberrante de Macron – La revue de presse de Radio Courtoisie

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    La revue de presse du Libre journal de Dominique Paoli sur Radio Courtoisie du 08 juillet 2019 portera notamment sur la politique étrangère d’Emmanuel Macron.

    Parmi les événements qui ont marqué ces derniers jours figurent les nominations aux principaux postes dirigeants de l’Union européenne après les élections du 26 mai dernier. Plusieurs séquences de négociations ont été nécessaires au sein du Conseil européen pour parvenir aux décisions annoncées le 2 juillet 2019. L’accord final n’a pu masquer l’opposition initiale entre le Président français et la Chancelière allemande confirmant ainsi la dégradation des relations entre les deux pays, mise au jour depuis plusieurs semaines et qui va à l’encontre des ambitions affichées par Emmanuel Macron lors de sa campagne électorale et dans les mois qui ont suivi le début de son quinquennat.

    Après deux ans de mandat, Guillaume Berlat, chroniqueur sur le site Proche & Moyen-Orient, présente un inventaire circonstancié de la politique étrangère du huitième président de la VèRépublique.

    A entendre les discours du Président, celui-ci apparaît ou veut apparaître, au sein du cénacle des dirigeants du monde comme le champion de la lutte contre le réchauffement climatique, n’hésitant pas à pourfendre l’attitude du président des Etats-Unis. Or, dans un article publié sur le site Atlantico, Samuele Furfari montre l’avantage pris par les Etats-Unis dans le secteur des hydrocarbures avec l’exploitation du pétrole de schiste qui leur offre un ascendant dans leur antagonisme avec l’Iran ce qui ne plaide pas pour la transition énergétique vue du côté américain.

    Moins médiatisé mais s’inscrivant dans la longue durée, le projet chinois de Nouvelle route de la soieest l’un des facteurs déterminants dans la reconfiguration de la géopolitique mondiale. Dans la dernière livraison de la revue Conflits (n° 22), Pascal Marchand nous présente un panorama de la situation de la Russie par rapport à ces liaisons eurasiatiques en cours de création et leurs débouchés.

    Face à ces réalités et à leurs enjeux, les peuples européens paraissent s’abandonner à une peur millénariste, le réchauffement climatique avec sa préoccupation dérivée, la transition énergétique. Dans un article publié sur le site Atlantico, Vincent Bénard, en ce domaine, montre par une démonstration argumentée l’aberration du discours politique face à l’état des sciences et des techniques et leur potentiel d’évolution.

    Emmanuel Macron et la politique étrangère : l’illusion et l’impasse

    Si le discours médiatique tend à entretenir une forme d’autisme intellectuel des Français vis-à-vis de la politique d’Emmanuel Macron, intérieure comme extérieure, s’agissant de cette dernière le lecteur attentif de différentes analyses publiées perçoit avec force arguments que le Président est indûment crédité de quelconques succès. Il en va ainsi de la lecture de l’article de Guillaume Berlat paru le 1erjuillet 2019 sur le site Proche&Moyen-Orient.chLa diplomatie d’Emmanuel Macron au détecteur de mensonges… Avant d’évoquer les principaux traits de l’article, il paraît opportun de rappeler quelques définitions relatives à la politique extérieure d’un Etat faites par le même auteur, spécialiste des relations internationales, dans une précédente publication sur le même site, le 1er mai 2017, En marche avec une étrange politique étrangère… Guillaume Berlat y distinguait la politique étrangère de la diplomatie (Les caractéristiques d’une authentique politique étrangère). Une authentique politique étrangère se reconnaît à sa déclinaison en termes clairs, compréhensibles par tous : « Une politique qui veut en être une ne se satisfait ni des velléités, ni des équivoques »… Il est évident que la politique étrangère se différencie de la diplomatie. Pour Gabriel Robin : « Une politique étrangère vaut par la cohérence de son dessein, une diplomatie par l’agilité de ses mouvements ». Une diplomatie doit être mise au service de plus grand qu’elle- même : une politique étrangère. Alors que la politique étrangère – art de conception – doit être simple, la diplomatie – art d’exécution – est compliquée. On attend de la première qu’elle garde son cap, de la seconde qu’elle manœuvre habilement.

    Les termes étant ainsi posés, quel bilan Guillaume Berlat tire de la politique extérieure d’Emmanuel Macron après deux ans de présidence, y compris, bien sûr, par rapport à l’Union européenne ? Si le propos est tranchant, il n’en reflète pas moins une réalité, dure pour notre pays : Muni du lourd héritage de notre ex-directrice de l’ENA, ex-ministre des Affaires européennes qui lui ont toujours été étrangères, Emmanuel pèse de moins en moins dans les cénacles bruxellois et strasbourgeois. Il en est réduit à jouer un rôle qui lui convient à merveille, celui de roquet, de mouche du coche. Certes, l’article a été mis en ligne à la veille des nominations intervenues à la tête des institutions européennes. Si Christine Lagarde a été nommée à la présidence de la Banque centrale européenne, malgré les suppositions, nul ne peut présager aujourd’hui des évènements auxquels elle devra faire face et de l’action qu’elle conduira face à ceux-ci. Si Manfred Weber a bien été écarté de la présidence de la Commission européenne, l’élue, néanmoins, est allemande, membre du gouvernement et de la CDU, le parti de la chancelière et de son successeur probable. Au-delà de ces deux constats, il faut observer que l’influence d’un Etat au sein des institutions européennes se mesure par les attributions dévolues aux commissaires européens et aussi, entre autres, par la nationalité des différents directeurs et leurs domaines de compétence. Là, loin le temps où il y a quelques décennies, l’ascendant français était notable.

    Au regard du rejet par Emmanuel Macron de la candidature de Manfred Weber, Guillaume Berlat souligne : Il n’existe désormais que par sa capacité de nuisance et par son obligation de s’allier au diable (le forban, Viktor Orban) pour s’opposer à Angela Merkel. La « Grande Nation » n’a de grand que le nom. Emmanuel Macron confond gagner une bataille (celle contre le système des « Spitzenkandidaten », qui prévalait depuis 2014, et selon lequel le parti arrivé en tête des élections européennes envoyait son chef de file à la présidence de la Commission.) et gagner la guerre contre l’Allemagne (celle de la prééminence et de l’influence au sein de la machinerie européenne qu’elle n’est plus en mesure de lui contester tant ses faiblesses sont criantes). Et d’ajouter : Force est de constater qu’Emmanuel Macron n’a barre ni sur Berlin, (le couple franco-allemand fait chambre à part en dépit du traité d’Aix-La-Chapelle), ni sur le fonctionnement de l’Union (plus personne n’ose prononcer le nom de Sorbonne dont le discours de l’automne 2017 devait constituer l’acte I de la refondation de l’Europe).

    Commentant ces nominations, Edouard Husson dans un article publié sur le site Atlantico le 3 juillet : (Europe : Macron et Merkel réussissent un joli retournement de situation. Et placent Christine Lagarde au pied d’un énorme défi,) remarque : …les médias pourront dire ce qu’ils veulent, Emmanuel Macron est le grand perdant de cette négociation et Angela Merkel montre qu’elle n’a pas perdu la main. Hier soir, Emmanuel Macron était dans une impasse. C’est la Chancelière qui lui a permis de s’en sortir en lui donnant l’occasion de soutenir, pour la présidence de la Commission Européenne, une candidate allemande qui puisse faire consensus.

    Après l’Union européenne, Guillaume Berlat aborde les relations avec les Etats-Unis et la Russie. Il montre là aussi la vacuité de la politique d’Emmanuel Macron en rappelant que : Peu après sa prise de fonctions, Emmanuel Macron s’est présenté comme l’interlocuteur incontournable des deux Supergrands. Seuls Donald Trump et Vladimir Poutine (et encore) étaient de son niveau, le reste n’était que valetaille et consorts. En fait, Donald Trump qui s’affranchit allégrement des traités signés par son pays (l’accord de Vienne avec l’Iran du 14 juillet 2015 et la COP 21) comme si les traités n’étaient pas faits pour le peuple à la destinée manifeste… considère notre président comme quantité négligeable.

    Rappelant la manière blessante avec laquelle Emmanuel Macron avait agi vis-à-vis de Vladimir Poutine lorsqu’il l’avait accueilli à Versailles, le 29 mai 2017, Guillaume Berlat montre comment le Chef de l’Etat, confronté aux réalités, se trouve dans l’obligation de corriger sa politique. La France a pris la présidence semestrielle du Conseil de l’Europe (17 mai 2019 au 27 novembre 2019) dans un contexte de suspension des droits de vote de la délégation russe au sein de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) après l’annexion de la Crimée et la crise ukrainienne. Or, Le 23 juin 2019, l’APCE rend possible le retour de la délégation russe après cinq ans de crise institutionnelle successive à la crise ukrainienne. Ce qui conduit l’auteur de Proche&Moyen-Orient.ch  a observé : Le moins que l’on puisse dire est qu’il va à Canossa pour éviter que Moscou déserte définitivement le Palais de la paix à Strasbourg où siège la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). … Paris espère une relance prudente des relations avec Moscou. C’est que l’on ne peut se fâcher avec la planète entière si l’on veut jouer un rôle de médiateur crédible !

    Enfin, dernier volet de cette vacuité de la politique étrangère d’Emmanuel Macron : la Syrie. La superbe arrogance française. Syrie, voilà encore un dossier sur lequel Emmanuel Macron a poursuivi avec les errements coupables de ses deux prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande… Faute de dialoguer avec l’Iran, la Russie et la Turquie, Emmanuel Macron en est réduit à jouer les imprécateurs, les oiseaux de mauvais augure. Il ignore manifestement que la diplomatie n’est pas un long fleuve tranquille. Si Donald Trump a bien analysé la situation, La guerre conduite par les Occidentaux est perdue. Elle a été remportée par les Russes, il rapatrie donc les forces américaines présentes dans le pays. Mais, le Président se berce d’illusionsen maintenant quelques forces spéciales sur le terrain et en pensant à la reconstruction. Tout ceci n’est pas très sérieux. Faute d’avoir su faire marche arrière suffisamment tôt, la diplomatie française se paie de mots en Syrie et dans la région.

    Ces dissections de la politique étrangère d’Emmanuel Macron ne sont guère à la Une des médias audiovisuels, œuvrant ainsi pour l’autisme intellectuel évoqué précédemment. Alors, Arnaud Benedetti apporte peut-être une conclusion de circonstance dans un article publié par Figarovox, le 3 juillet 2019 (Conseil européen : « Le retour du Macron Show ! ») avec le paragraphe introductif suivant :Le « Macron show » est de retour. Ainsi va la com’ sous Emmanuel Macron. Elle ne saurait cadenasser la nature profonde du Prince. En quelques clichés postés sur le compte Twitter de l’Élysée, la machine spectaculaire s’est remise en marche. Quelques soubresauts dans les sondages, une non-défaite aux élections européennes transformée – miracle communicant ! – en quasi-victoire… auront suffi pour réamorcer la pompe à la théâtralisation.

    La nouvelle donne énergétique américaine et le rapport de force établi avec l’Iran

    L’article publié par Samuele Furfari, professeur de géopolitique de l’énergie à l’Université libre de Bruxelles, sur le site Atlantico, le 2 juillet 2019, intitulé Cette arme secrète des Etats-Unis dont les Iraniens ne semblent pas avoir conscience, présente un double intérêt. D’une part, il démontre l’utopie que représente la promesse d’abandon des énergies fossiles à relativement court terme ; d’autre part, il explique comment la redistribution de la production d’hydrocarbures, notamment au bénéfice des Etats-Unis, modifie la géopolitique mondiale. En l’occurrence, l’évolution présente joue en défaveur de l’Iran au regard des menaces américaines.

    En premier lieu, l’auteur dresse un tableau catégorique : Non, la nouvelle situation énergétique mondiale n’est pas la décarbonisation, qui n’existe d’ailleurs pas puisque les émissions mondiales de CO₂ ont augmenté de 1 % par an entre 2007 et 2017 et de 2% entre 2017 et 2018. La nouvelle situation mondiale est celle de l’abondance des énergies fossiles et de leur meilleure répartition que dans le passé.

    Il relate ensuite l’historique du processus qui a conduit à l’exploitation par les Etats-Unis de leurs ressources en pétrole et en gaz de schiste (ce vocable étant inapproprié puisqu’il s’agit d’hydrocarbures extraits directement de la roche-mère). Il souligne que cette ressource nouvelle est due à la ténacité d’un homme, Georges Mitchell, qui, malgré les vicissitudes rencontrées a finalement connu le succès, offrant ainsi un nouvel atout à son pays. Les Etats-Unis sont devenus aujourd’hui le premier pays producteur de pétrole dans le monde. Ainsi, en 2018 les États-Unis ont produit près de 15,3 millions de barils par jour (Mb/j) d’hydrocarbures liquides dépassant de plus de 3 Mb/j le géant historique, l’Arabie saoudite (12,3 Mb/j). Ils sont devenus aussi un exportateur majeur de gaz naturel ; 35% du gaz de schiste américain est livré dans l’UE, où il représente 13% des importations européennes de gaz.

    Dans ces conditions, du point de vue des hydrocarbures, là où les exportations sont essentielles pour l’Iran, le rapport de force avec les Etats-Unis est maintenant asymétrique. Samuele furfari nous rappelle qu’en 1979, l’Iran produisait 8,3% du pétrole mondial ; en 2018 cette part est tombée à 5%. Au temps du Shah, l’Iran vendait 5,6 Mb/j de pétrole, la République islamique a dû se contenter l’an dernier d’une exportation de 2,8 Mb/j – la moitié ! En mai 2019, la pression exercée par le président américain a été telle que le pays n’a exporté que 400 000 b/J.

    L’abondance des ressources en hydrocarbures, la diversité des sources, les richesses propres aux Etats-Unis et les moyens de rétorsion monétaire dont ils disposent, leur permet ainsi de conduire un processus d’étranglement économique progressif de l’Iran islamique. En considérant cette approche, il apparaît que l’action militaire, au-delà des menaces proférées, présenterait pour les Etats-Unis compte-tenu des conséquences, des inconvénients majeurs, au vu de l’objectif recherché et des voies possibles pour y parvenir. En revanche, il faut s’interroger sur l’attitude de l’Iran, pris au piège dans cette épreuve de force et qui ne dispose pas de véritables alliés prêts à épouser son parti.

    La nouvelle route de la soie et la géopolitique de l’espace eurasiatique

    Si, l’étendue des ressources en hydrocarbures qu’ils concentrent et l’aire de conflits qu’ils représentent focalise sur le Proche et le Moyen-Orient une large part de l’attention portée à l’évolution de l’équilibre mondial, l’émergence de la Chine au rang de deuxième puissance économique mondiale en un peu moins de trois décennies est certainement le bouleversement géopolitique majeur du tournant du XXIèsiècle. Rivée à l’idée d’une puissance russe certainement surestimée au temps de l’URSS, qui est aujourd’hui disparue et obsédée par des considérations idéologiques à l’encontre de Vladimir Poutine en cours de son dernier mandat, une oligarchie occidentale s’avère incapable d’analyser la situation présente dans sa réalité. A l’aube du XXè siècle, Halford Mackinder voyait en la Russie, maîtresse de l’Asie centrale, une menace pour la puissance britannique. Il théorisait ainsi le Grand jeu de Rudyard Kipling. Aujourd’hui, la Russie est flanquée à l’est de la Chine, économiquement dominante, dont l’objectif est de constituer un vaste réseau de routes commerciales afin d’acheminer vers l’Europe une part de sa production industrielle. Pour l’Empire du milieu, la Russie, dotée par ailleurs d’amples ressources en hydrocarbures, est cette espace intermédiaire, sûre, que doit traverser la partie terrestre de ce réseau.

    A cet égard, l’article de Pascal Marchand dans le numéro 22 de la revue ConflitsVers une nouvelle Eurasie ? est une contribution particulièrement intéressante. Prendre le vent chinois dans les voiles russes, l’auteur reprend cette formule de Vladimir Poutine qui illustre parfaitement la teneur de l’article et la réalité de la situation russe dans ce nouveau Grand jeu.

    Pascal Marchand offre tout d’abord au lecteur un ensemble de données sur le volume des échanges et leur évolution qui transite par le réseau terrestre eurasiatique. Pour ce volume, l’unité de mesure est l’EVP (Equivalent vingt pieds, longueur de référence pour les conteneurs correspondant à une longueur de 6,096 mètres). En 2010, le trafic ferroviaire entre la Chine et l’Europe s’élevait à 6 900 EVP, il a atteint 500 000 EVP en 2018 avec un déséquilibre dans le sens des trafics : en 2017, 2 399 trains ont parcouru le réseau d’est en ouest contre 1 274 dans le sens contraire. Certes, il s’agit d’un trafic nettement inférieur à la voie maritime, un train ne pouvant acheminer que l’équivalent de 80 EVP contre 15 000 à 21 000 pour un porte-conteneurs. Malgré son coût, la liaison terrestre présente deux avantages : sa fréquence, d’une part le fait, d’autre part que les marchandises sont livrées directement au centre du continent européen.

    Dans ce contexte, l’auteur montre qu’il y a loin d’une concurrence entre les puissances russes et chinoises. Au contraire, La force militaire russe contribue à sécuriser les investissements chinois et Moscou a besoin d’eux dans la région pour garantir la paix sociale à ses frontières. Tous les acteurs régionaux tirant donc profit de l’action stabilisante de l’autre.

    Ce réseau offre aussi à la Russie une autre opportunité possible, peut-être essentielle si elle se réalisait. La création d’un axe Chine-Amérique à travers la mer de Barentz qui raccourcirait considérablement le trajet Shangai-New-York. Pascal Marchand présente les options possibles et les difficultés techniques pour certaines d’entre elles. Enfin, le géographe, professeur à l’université de Lyon, se penche sur ce qu’il appelle la Route maritime du Nord, qui longe la cote russe au sud de l’Arctique qui pourrait être notamment une voie de transport pour le gaz naturel liquéfié (GNL), produit par la Russie.

    Quel avenir pour la transition énergétique ?

    Au-delà des préoccupations précédemment évoquées, les peuples européens, sous l’influence des médias, cultivent la peur du réchauffement climatique et d’un cataclysme planétaire. La voie du salut se trouverait dans une hypothétique transition énergétique pour laquelle nos dirigeants politiques, faisant fi de l’état des sciences et des techniques, annoncent, échéances à l’appui, des innovations susceptibles de transformer, pour notre plus grand bien, nos modes de vie.

    Dans un article publié le 4 juillet sur le site AtlanticoPourquoi une énergie décarbonnée est techniquement inconcevable et économiquement insoutenable, même à horizon 2050, Vincent Bénard fait litière d’un ensemble d’affirmations et d’annonces.

    D’emblée, il fixe le cadre de la réflexion : Tout d’abord, aujourd’hui, le photovoltaïque et l’éolien fournissent 2% de la consommation finale d’énergie, et les énergies fossiles 84%. Pour passer de presque rien à 2%, les investissements mondiaux dans l’éolien/solaire ont totalisé près de 2000 milliards de dollars depuis deux décennies. La somme nécessaire pour remplacer 84% d’énergies fossiles par des renouvelables n’est même pas calculable, d’autant plus que la demande énergétique va continuer de croître vigoureusement.

    S’agissant des énergies renouvelables, d’origine éolienne ou solaire, il précise : En matière éolienne, la loi de Betz démontre qu’une éolienne ne peut pas capter plus de 60% de l’énergie du vent : les meilleures éoliennes actuelles réussissent déjà à en convertir 45% : la marge de progression est faible. Et le même constat vaut pour le solaire… Le solaire et l’éolien n’étant pas pilotables, leur déploiement à grande échelle ne peut se faire sans moyens de stocker l’énergie produite lors des creux de consommation.

    Or aujourd’hui, les contraintes techniques ne permettent pas le stockage de l’énergie dans des conditions économiques acceptables : Stocker autant d’énergie que dans un baril de pétrole brut (environ 1500 Kwh) dans des batteries lithium/ion de type Tesla, pourtant les meilleures disponibles à ce jour, nécessiterait 9 tonnes de ces batteries et coûterait plus de 200 000 dollars. Un fût capable de stocker les 159 litres du baril de pétrole en coûte 20.

    A la question Quelles sont les solutions technologiques qui pourraient efficacement relayer les fossiles ? La recherche fondamentale va-t-elle dans ce sens ? Il répond : Les scientifiques n’ont pas encore découvert quelque chose d’aussi remarquable que les hydrocarbures en termes de compromis entre coût raisonnable, densité énergétique correcte, stabilité, sécurité, portabilité, et versatilité. Et lorsqu’ils le découvriront, il restera encore à l’industrialiser.

    Vincent Bénard déplore donc l’attitude de dirigeants politiques qui par la seule magie du verbe pourront bouleverser la marche de la science : Les politiciens qui prétendent transformer leurs croyances en “plan” – la fameuse “prétention fatale” conceptualisée par Hayek- n’écouteront que les flatteurs qui leur disent que c’est possible (qui leur demanderont des budgets, des marchés publics, des subventions), minimiseront les difficultés et exagèreront les bénéfices attendus.         

    Michel Leblay 08/07/2019

    https://www.polemia.com/politique-etrangere-macron-revue-presse-radio-courtoisie/