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France et politique française - Page 2051

  • Têtes à Clash n°45 avec Jean Messiha

     

    Franck Tanguy reçoit Laurent Artur du Plessis, Benoît Dumoulin, Olivier Piacentini et Jean Messiha du Rassemblement National. Ils débattent du rôle que doit avoir la France face au printemps algérien, de l’égalité des salaires entre hommes et femmes et du rapatriement des enfants de djihadistes.

  • La loi sur l’avortement est la plus sacralisée de la République

    La loi sur l’avortement est la plus sacralisée de la République

    De Tugdual Derville :

    ​S’il ne s’agissait pas d’un sujet sérieux, où la vie est en jeu, on pourrait rire du crêpage de stéthoscopes qui oppose le très sérieux Ordre des médecins au syndicat des gynécologues obstétriciens (ou Syngof). Tous ses membres ont reçu un mail les incitant à protester contre le plafonnement des assurances des médecins, alors qu’ils peuvent être condamnés à d’énormes réparations, allant jusqu’à 14 millions d’euros. Quinze praticiens seraient menacés par des plaintes de patients pour erreur médicale. En cause, la judiciarisation croissante, à l’américaine, des relations soignants-soignés qui entame leur confiance. De plus en plus attaqués, les gynécos sont stressés.

    Or, voilà que, pour faire pression sur le gouvernement, leur syndicat écrit à ses membres de se tenir prêts à une grève inédite : une grève des IVG. La menace n’a toutefois rien à voir avec la polémique de septembre liée aux propos de son président, le docteur de Rochambeau, déclarant qu’il avait cessé de pratiquer l’IVG parce que “c’est retirer une vie”. C’est l’ancien président du Syngof, le docteur Marty, qui revendique l’initiative du mail. Sa posture est tout autre : il n’a aucun problème avec l’avortement. Je le cite : “Nous savons que l’IVG est un sujet de société très sensible. Nous manions cette menace insupportable pour qu’on nous écoute, sinon la société s’en moque”.

    Et ça n’a pas raté. L’Ordre des médecins s’est fendu d’un communiqué qui “condamne fermement la menace” du Syngof et conteste l’attitude qui conduirait “à mettre en difficulté des femmes en se retirant de soins auxquels la loi leur donne accès”. Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a répondu qu’elle traiterait le dossier “sereinement” tout en condamnant à son tour une “prise en otage des femmes”. Hasard de calendrier, cette controverse est née au moment où la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale discutait d’un amendement qui aurait privé les soignants de leur clause de conscience en matière d’IVG. Riposte aux propos du docteur de Rochambeau, l’offensive vient d’échouer.

    Tout cela m’inspire deux questions dont j’assume le ton iconoclaste, puisque la loi sur l’IVG est la plus sacralisée de la République. Première question : pour quelle raison ce sujet de l’avortement est-il si sensible qu’il provoque de tels emballements ? Seconde question : à qui bénéficierait une grève des IVG qui, le syndicat l’a précisé, n’aura pas lieu ? Je vois une seule et même réponse aux deux questions. Elle est comme interdite. C’est : la vie !

    https://www.lesalonbeige.fr/la-loi-sur-lavortement-est-la-plus-sacralisee-de-la-republique/

  • Grand débat...grande arnaque

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    Le billet de Patrick Parment

    Côté Grand débat, ça y est, on ferme la boutique. Cette initiative macronienne s’étalait du 15 janvier au 15 mars, en réponse aux revendications des Gilets jaunes.  C’était aussi une manière pour le pouvoir de calmer le jeu. Il n’en a rien été. Le combat continue, car comme nous l’annoncions déjà ici, les revendications premières des Gilets jaunes n’ont pas été entendues.  A savoir, pour faire court, une meilleure répartition des richesses nationales – par la refonte de la fiscalité -, d’avoir voix au chapitre quant à leur mode de vie et leur avenir via le référendum d’initiative populaire (RIC). Or, on n’a guère entendu Macron sur ces sujets.

    Car ce grand débat qui va lui servir de prétexte à de pseudo réformes est une arnaque. Pourquoi ?

    Parce que ceux qui ont contribué à rédiger ces « cahiers de doléances » à la mode 2019 ne sont pas ceux qui manifestaient aux ronds-points et ailleurs, à savoir les vrais gilets jaunes. Ce n’est pas nous qui avons inventé cela, mais la constatation effectuée par le Centre d’études de la vie politique française (Cevipof), un bazar qui dépend de Sciences-Po Paris et qui s’est livré à une enquête sur le sujet. Or, le Cevipof est un repère de collabos libéral-macroniens. Reconnaissons que cet organisme n’a pas manqué de courage (tout est relatif) en nous apprenant que les contributeurs sont majoritairement des hommes (55%), âgés (60 ans en moyenne), retraités (50%), et actifs de plus de 50 ans (34%), dotés d’un fort capital humain (64% déclarent détenir un diplôme de l’enseignement supérieur) et propriétaire de leur logement (75%°). 

    Autrement dit une population qui se sent menacé par les Gilets jaunes et leurs revendications. Ce n’est pas le moindre des paradoxes de ce grand débat où il n’est guère question, par ailleurs, d’immigration. Car, là encore, on est dans l’arnaque. Dans la France suburbaine et rurale, là où l’on a imposé des quotas d’immigrés, les Français n’en veulent plus. Il y a saturation sur le sujet et ce n’est pas un hasard si nos pseudo élites ripoublicaines de gauche en général mais pas que, clament sur tous les toits qu’il n’est pas question de rouvrir le débat sur l’identité français.

    Au final, ce que révèle cette crise systémique des Gilets jaunes, c’est que nous sommes entrés dans une nouvelle (re)composition de la société française, plus fracturée que jamais, en voie de communautarisation comme vient de le mettre en lumière Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies d’entreprises de l’institut de sondages Ifop, l’Archipel français (le Seuil). Nous aurons l’occasion d’y revenir., car ce débat n’est pas clos.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Gilets Jaunes – Des policiers ne veulent plus suivre les “instructions illégales” et servir de police politique

    Le site Mediapart confirme que des instructions particulières et illégales ont été adressées à la police pour réprimer les gilets jaunes :

    Les officiers de police judiciaire d’un commissariat parisien dénoncent les « instructions illégales » de leur hiérarchie, en particulier lors des manifestations des « gilets jaunes ». Dans un mail que Mediapart a pu consulter, il est écrit que, sur ordre de la préfecture de police de Paris, les personnes interpellées doivent être systématiquement placées en garde à vue.

    Six officiers de police judiciaire (OPJ), soit la totalité du service de leur commissariat parisien, ont, en février et pendant plus d’un mois, interrompu leur activité pour protester contre les instructions « liberticides » que leur imposait leur hiérarchie, notamment lors des manifestations des « gilets jaunes ». Ils se sont mis, en alternance et parfois à tour de rôle, en arrêt de travail – certains le sont encore aujourd’hui.

  • Des milliers de gens armés dans les banlieues selon un Préfet [Vidéo]

    Michel Auboin, ancien préfet et auteur de “40 ans dans les Cités” évoque les banlieues …
    Début de la vidéo : «Il y a des dizaines voire centaines de quartiers où il est extrêmement difficile d’entrer y compris pour la police et où le mode de vie, les relations aux autres, aux institutions, à la langue française, sont en train de s’estomper» 

    Évoquant les flux migratoires, il déclare : «Il arrive que les professeurs des écoles à la rentrée scolaire en septembre aient une classe qui n’est plus du tout la même qu’en juin à la fin de l’année scolaire. Certaines villes sont devenues des villes closes où il est difficile d’entrer et où le trafic de drogue et d’armes s’est amplifié»
    Crédit photo : DR
    [cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

  • I-Média n°241 : Révolte algérienne ou Gilets Jaunes, les médias ont fait leur choix

     

    Révolte algérienne ou Gilets Jaunes, les médias ont choisi

    Le soulèvement populaire algérien a été salué par de nombreux médias et journalistes qui semblent bien plus circonspects quand il s’agit des Gilets Jaunes.

    Zapping

    David Pujadas découvre ébahi avec le dernier ouvrage de Jérôme Fourquet que le peuple français est en train d’être modifié en profondeur par l’immigration extra-européenne massive.

    Siège à l’ONU : les médias ridiculisés

    Au moment de la signature du traité d’Aix-Le-Chapelle, certains responsables politiques exprimaient leurs craintes de voir la France bientôt céder à l’UE son siège à l’ONU.
    Les médias avaient hurlé à la « fake news ». Aujourd’hui, le débat est relancé.

    Tweets

    Selon une majorité de Français, les médias sont des outils de propagande. Un résultat étonnant quand on sait avec quelle impartialité et avec quel sérieux les médias traitent l’information.

    Racisme. Les médias menés à la baguette

    Une boulangère africaine de Levallois Perret en grave difficultés financières a affirmé avoir été victime de propos racistes. Des propos relayés par une association communautaire violente et par des médias qui ont oublié toute déontologie.

    https://www.tvlibertes.com/i-media-n241-revolte-algerienne-ou-gilets-jaunes-les-medias-ont-fait-leur-choix

  • L'encombrant lobbying de Bayer.

  • A Rouen, des étudiants identitaires interviennent au cours d'une réunion de repentants shizophrénes

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    Jeudi après-midi des étudiants identitaires de Rouen ont perturbé une conférence Race(s) sur le thème "Pourquoi l’homme blanc se prend t’il toujours pour le maître du monde ?"

    Ces jeunes étudiants, indignés par la tenue d'une telle réunion provocatrice et ethno-masochiste dans leur ville, refusent la culpabilisation perpétuelle des Européens. Ils ne pouvaient donc pas rester sans réagir. Rappelons que l’Histoire de l’Europe est riche de 30 000 ans d’identité, et ne se résume pas qu’à certaines courtes périodes qui sont en permanence insultées par les détracteurs de notre civilisation. Voilà pourquoi cette action méritoire a été pacifiquement menée.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Pour une Europe européenne

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    Dans un monde où surgissent des mastodontes démographiques, économiques, commerciaux, militaires, il est simple de comprendre qu’aucun des pays européens n’a la taille pour s’imaginer seul un avenir totalement libre, indépendant et prospère. L’Europe est donc une nécessité. Mais quelle Europe ?

    M. Macron vient de déclarer qu’elle devait être unie, libre et protectrice. Voilà qui a déjà été dit un certain nombre de fois et qui, dans le principe, ne risque pas de susciter beaucoup d’opposition.

    Mais unie jusqu’où ? Les États européens existent, les nations européennes, pas toujours identifiables strictement aux États, existent. Ces nations ont une histoire, en général une langue, des manières de vivre, des usages, des traditions différentes. Vouloir tout uniformiser à l’usage de 500 millions d’habitants est utopique ; et n’est pas nécessaire. Que les fromages soient au lait cru ou pas, la taille des sièges de WC standardisée ou pas ne doivent pas être des sujets européens.

    Ce qui unit les Européens, c’est un socle culturel de valeurs issues de leur long passé façonné lentement par les religions juive et surtout chrétienne, et par les civilisations grecque et latine. L’islam, si présent maintenant, a été longtemps difficilement maintenu à ses marges et n’y a fait des apparitions que par le fer et par le feu. Du moins, c’était le cas ; jusqu’à une date récente.

    Malgré ses imperfections, ses abus passés qui doivent tout aux hommes et rien aux textes, contrairement à l’islam, c’est tout de même du christianisme qu’ont surgi le modernisme, la démocratie et les droits de l’homme qui sont le socle de notre civilisation.

    L’Europe, c’est une frontière géographique et culturelle ; la Russie en fait partie, mais pas la Turquie. L’islam, qui refuse la loi des hommes sur Terre, ne doit pas en faire partie non plus, à moins d’un aggiornamento qui n’est pas pour demain, hélas.

    M. Macron, qui dit souhaiter une Europe protectrice, se moque du monde alors que, par ses déclarations et ses actes, il encourage avec constance l’invasion migratoire de populations qui nous coûtent cher. La récente signature du pacte de Marrakech par la France est une preuve de plus de ce double langage. Dans sa dénonciation des nationalismes renaissants, il feint de ne pas voir qu’ils sont la traduction de la révolte de peuples qui ne veulent pas mourir. Il n’y pas, en Europe, d’État belliqueux puissant menaçant ses voisins et qui pourrait légitimer en quoi que ce soit une comparaison avec l’Europe de l’entre-deux-guerres. Ameuter les populations en invoquant la peste brune et le fascisme est indigne. Il se croit autorisé à vilipender les chefs des États européens qui n’ont pas sa vision mondialiste angélique de l’humanité. Son exaltation du combat des gentils progressistes européistes contre les méchants populistes nationalistes convaincra-t-il les électeurs ?

    C’est à l’est de l’Europe et en Italie que se trouve le plus de bon sens dans cette appréciation de la situation. Les élections prochaines concernent l’Europe. Ce ne sont pas des élections nationales qui peuvent avoir des conséquences immédiates sur la vie politique du pays, même si leur intérêt pour le futur est évident. Justement, pensons à l’avenir.

    Quitter une Europe imparfaite serait, à mon sens, catastrophique et contre-productif car le salut n’est pas dans le retour à l’émiettement. Nous déplorons souvent que nous soyons soumis à des règles européennes qui prévalent sur les nôtres. Cherchons, alors, à changer l’Europe de l’intérieur de façon que sa gouvernance soit enfin clairement égoïste et tournée vers les intérêts prioritaires des Européens. Les directives qui en émaneront et ruisselleront sur les États membres auront, alors, des chances d’être bienvenues. Ce qui compte le plus, dans cette affaire, ce n’est pas l’économie, ni le social, ni l’écologie, importants, bien sûr, mais pas vitaux, au sens premier du mot. Les problèmes qui les concernent sont anciens ; leur solution restera imparfaite et prendra du temps, tant les divergences sont nombreuses, mais cela viendra ; si nous sommes encore là. L’urgence, c’est la survie. Le bateau coule. Colmatons les voies d’eau et actionnons les pompes d’évacuation. Le reste se fera à l’intérieur d’une enceinte protégée.

    Le 26 mai, il faut aller voter ; mais pour des listes qui mettent clairement en avant leur souci primordial de la résistance à l’invasion.

    Général (2s) Roland Dubois

    http://www.bvoltaire.fr/pour-une-europe-europeenne/

  • Emmanuel Macron et Marine Le Pen incarnent deux pôles antinomiques sur à peu près tous les sujets

    Emmanuel Macron et Marine Le Pen incarnent deux pôles antinomiques sur à peu près tous les sujets

    Jean-Yves Camus, vrai spécialiste de l’extrême droite, est interrogé dans Le Figarovox. Extraits :

    Emmanuel Macron et sa majorité semblent avoir désigné Marine Le Pen comme leur principal adversaire politique. En installant ce duel, le chef de l’État renforce-t-il également l’aura du Rassemblement national?

    Le Président comme le RN ont intérêt à s’installer chacun comme les champions d’un des deux camps qui s’affronteront aux européennes. Mais est-ce un clivage politicien, tactique? Je ne le crois pas. Emmanuel Macron et Marine Le Pen incarnent deux pôles antinomiques sur à peu près tous les sujets. Deux conceptions de la France, de l’Europe, de l’économie et des faits sociétaux. Il est normal et sain qu’à un moment, les électeurs tranchent, et c’est ce qu’ils auront à faire le 26 mai. Ce duel s’impose, selon tous les sondages. Pour casser l’alternative, c’est aux électeurs de LFI, du PS et de LR de jouer en faisant de leur formation la première force d’opposition à la place du RN. Cela dit évidemment, si la présidentielle de 2022 se rejouait aujourd’hui, Marine Le Pen serait l’adversaire idéale pour Emmanuel Macron.

    Longtemps, le vote FN puis RN a été analysé comme un vote de rejet. Mais lorsque 26 % des Français se disent assez ou tout à fait d’accord avec les idées du parti de Marine Le Pen, est-ce le signe d’une adhésion à son projet?

    Je n’ai pas dit autre chose depuis plus de vingt ans! Analyser le vote FN/RN comme un feu de paille populiste devient impossible quand un parti reste pendant 30 ans au-dessus de la barre des 15 %. Ce vote marque une adhésion des électeurs en question à une vision du monde. Celle-ci comprend une part de rejet des élites, de la mondialisation, du multiculturalisme et de l’immigration, des valeurs libérales-libertaires qui ont irrigué la gauche social-démocrate comme la droite libérale. Mais ce rejet n’est pas une forme de nihilisme, c’est une demande d’alternative globale qui s’incarne dans le projet politique du RN, avec ses exigences de démocratie directe, de protectionnisme économique aux frontières tempéré par une adhésion aux règles d’une économie de marché intérieur régulée, de préférence nationale. Sur la question des valeurs traditionnelles, c’est plus compliqué car la question de l’appartenance sociologique et de l’âge rentre en compte. Elles me paraissent mieux représentées par François-Xavier Bellamy que par le RN, dont le créneau est surtout de capter le sentiment diffus du malaise identitaire, du «on ne se sent plus chez nous comme avant».

    On remarque toutefois que les deux tiers des Français estiment que Marine le Pen ne défend pas d’idée neuve. Est-ce que le travail et la réflexion ne sont pas de plus en plus légers au Rassemblement national? Les députés RN à l’Assemblée nationale n’ont pas brillé par leur participation, par exemple…

    Le RN a une formule qui marche: identité-immigration, sentiment de déclassement, sécurité. Il parie qu’elle peut devenir majoritaire. Partant de là, la stratégie est de donner des coups de boutoir dans la porte jusqu’à ce qu’elle cède. Pas de lancer des idées neuves, ce qui ne veut pas dire que le RN n’a pas creusé davantage des sujets auparavant délaissés, comme le localisme, l’agriculture ou le numérique. La participation des parlementaires ne me paraît pas être un étalon de mesure. Ils sont lucides: sans groupe parlementaire et entourés d’un cordon sanitaire, leur rôle est confiné à la figuration et à l’effet de tribune. Le vrai problème me semble que la politique de «dédiabolisation» rend difficile le type de travail idéologique qu’effectuaient, dans les années 90, le conseil scientifique et sa revue théorique, sans parler des cénacles intellectuels qui alimentaient la réflexion mégretiste. Innover, c’est souvent transgresser. Le RN pourrait-il assumer l’opération du col de l’Échelle? Non, alors que les Identitaires le peuvent. Le RN pourrait-il publier un livre intitulé «Discriminer ou disparaître»? Non plus, alors que l’Institut Iliade l’a fait. Les avant-gardes idéologiques sont désormais extérieures au parti.

    Dans un livre au vitriol sur son ancien parti et son ancienne présidente, l’ex-conseillère régionale Sophie Montel accuse Marine Le Pen et son père de ne jamais avoir cherché sérieusement à gouverner. Est-ce aussi votre avis?

    Dans une entrevue publiée fin 1999 par la revue nationaliste-révolutionnaire Réfléchir et Agir, Jean-Marie Le Pen était déjà interrogé à ce sujet. La question était en substance: «Certains disent que vous n’avez jamais vraiment voulu prendre le pouvoir, est-ce vrai?» Le Pen répondait que, compte tenu du fait qu’il avait absolument tout le monde contre lui, ses scores électoraux n’étaient pas si mauvais et donc que ceux qui lui donnaient des leçons sur la prise du pouvoir, il aurait bien voulu les y voir! Il continuait ainsi: «Un parti politique, contrairement à ce qu’affirment des gens qui n’ont approché le pouvoir que de très loin, ce n’est pas seulement fait pour prendre le pouvoir. C’est certes un objectif admirable mais sa mission est aussi d’influer dans la vie politique de son temps, de retarder ce qui est mauvais, d’accélérer ce qui est bon, et en l’occurrence, sur un marché relativement libre, le fait de nous disputer les voix lors des élections oblige les autres partis à tenir compte de ce que nous sommes, voire dans certains cas à s’aligner sur nous ou même à phagocyter nos idées».

    Était-il possible de faire davantage, j’en doute. Et c’est déjà beaucoup, même si c’est frustrant pour ceux qui militent au FN/RN.

    https://www.lesalonbeige.fr/emmanuel-macron-et-marine-le-pen-incarnent-deux-poles-antinomiques-sur-a-peu-pres-tous-les-sujets/