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France et politique française - Page 2090
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Face aux éoliennes, Vervins résiste toujours
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Immigration : Les demandes d’asile augmentent en France, +22% en 2018. 250.550 titres de séjour ont été accordés en 2018 (MàJ)
16/01
La hausse de ces attributions s’est poursuivie en 2018, selon les premières statistiques annuelles de la Direction des étrangers en France publiées mardi. Tout comme celle des demandes d’asile qui, elles, ont progressé de 22 % en un an.
Toujours plus de titres de séjour, un peu plus d’expulsions et un nombre record de demandes d’asile en 2018. Ce sont les principaux enseignements des statistiques provisoires de l’immigration, de l’asile et de l’accès à la nationalité française publiés mardi par le ministère de l’Intérieur.
L’an dernier, 255.550 nouveaux titres de séjour ont été délivrés selon ces chiffres provisoires, soit une hausse de 3,3 % par rapport à 2017.
Une augmentation qui s’explique par la hausse des admissions pour motif étudiant (82.580, + 2,8 %) et pour motif économique (32.815, + 19,5 %). La progression est aussi alimentée par la délivrance des «passeports talents» de la loi du 7 mars 2016, par lesquels 27.215 titres de séjour ont été délivrés ou renouvelés. Le motif familial reste stable, avec 89.185 titres délivrés en 2018 (+ 0,5 %).
Parallèlement, 15.677 étrangers clandestins ont été expulsés (+ 9,9 % sur un an). «C’est une progression notable depuis le début de la décennie», assure-t-on à la Direction générale des étrangers en France…
15/01
La France continue d’attirer les demandeurs d’asile
Les demandes de protection ont augmenté de 22 % en 2018, à l’inverse de la tendance observée dans la plupart des pays européens.
Dans sa lettre aux Français du dimanche 13 janvier, Emmanuel Macron a souligné son attachement au « devoir » d’offrir un « refuge » à ceux « qui ont fui les guerres, les persécutions », alors que la France connaît une hausse continue des demandes d’asile depuis 2014. D’après les chiffres du ministère de l’intérieur, cette hausse s’est poursuivie en 2018, puisque 122 743 personnes ont sollicité la protection de la France (+ 22 %). Cette demande provient principalement d’Afghanistan, d’Albanie, de Géorgie, de Guinée et de Côte d’Ivoire.
Au terme de leurs démarches, 46 700 personnes ont été placées sous la protection de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), d’après les informations du Monde, soit une augmentation de 9 % par rapport à 2017. Les Afghans, les Syriens et les Soudanais sont les premiers ressortissants à avoir obtenu le statut de réfugié ou la protection subsidiaire. Au total, le taux de protection des demandeurs d’asile s’élève à 27 %. Il monte à 36 % si l’on tient compte des décisions en appel.
Dans l’Union européenne, la tendance est à la baisse des demandes d’asile, après les pics de 2015 et 2016. Les arrivées sur le continent sont elles aussi en repli puisque, d’après l’agence européenne Frontex, 150 000 personnes sont entrées de manière clandestine en 2018 sur le territoire européen, un volume au plus bas depuis cinq ans.
Comment expliquer la dynamique française, qui semble s’inscrire à contre-courant ? Dans une note publiée par le think tank libéral Fondapol en octobre 2018, Didier Leschi, le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), soulignait la « position singulière » de la France, devenue à son sens un pays de rebond. Aujourd’hui, 37 % des personnes qui s’enregistrent sur le territoire pour demander l’asile sont en effet des « dublinées ». C’est-à-dire qu’avant d’arriver en France, elles sont passées par un autre Etat-membre qui, conformément au règlement européen de Dublin, aurait dû examiner leur demande de protection.
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Le RN n’a pas besoin de «ralliés», mais d’alliés
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Bonneteau fiscaliste
Tout le monde sait, sauf les magistrats de la Cour d'Appel de Paris,[1] que le bonneteau, ce jeu de dupes, proposé à la sauvette sur les marchés et dans les lieux publics, relève en fait sinon en droit strict, de l'escroquerie. Pratiquée depuis toujours en orient, attestée en France depuis le XIVe siècle, appelée en allemand Kümmelblättchen, cette tromperie se base sur le déplacement très rapide de l'enjeu, du billet de banque, d'un quelconque mistigri ou des cartes que l'on substitue l'une à l'autre.
Dès septembre Darmanin annonçait son intention manipulatrice. Il pensait assortir sa marche vers l'impôt réputé indolore d'un “choc psychologique positif”[2].
Reconnaissons au ci-devant maire de Tourcoing un don certain pour le boniment. Gérant les budgets français les plus dégradés depuis des décennies, dans un contexte qui depuis des années se caractérise par le ras-le-bol fiscal, il ose se dire "favorable aux baisses d’impôts."[3] Une telle attitude justifie la plus grande méfiance. Timéo technocratos et dona fera ferentes, disaient les anciens.[4]
Comme 8 800 000 de nos concitoyens, à ce qu'il paraît, votre chroniqueur préféré a donc découvert, ce 15 janvier, créditée sur son compte bancaire, une gentille somme qu’il ne prévoyait pas. Au moins Gérald Darmanin est-il quand même convenu qu’il faudra, peut-être, reverser tout ou partie de cette avance de trésorerie. Soyons plus précis : le fisc après s’être invité comme virant d’autorité le montant de l’aller, sera fondé à débiter la restitution qu’il décidera de prélever librement en retour. Nous ne pourrons plus jamais nous considérer comme propriétaires, de manière stable, de ce qui restera de nos épargnes.
On va cependant dire encore de la partie aller de ces reversements, qu'ils représentent autant de cadeaux faits aux riches. L'impôt sur le revenu, voté par les représentants supposés de l'ensemble des citoyens, n'est supporté néanmoins que par moins de la moitié des ménages. Donc par les plus riches.
Si on diminue cette charge, d'une manière ou d'une autre, par l'effet de ce qu'on appelle une niche, et il en existe en France à peu près autant que de sortes de fromages, plus de 300, à inscrire dans les quelque 1 200 cellules et cédules de nos déclarations simplifiées, ce sont, une fois de plus ces 45 % de damnés ploutocrates qui en bénéficient. CQFD : salauds de riches.
Voilà qui confirme l'image, mille fois répétée depuis des semaines, dont le chef de l'État voudrait tant se défaire sans y parvenir. Merci Monsieur le ministre.
C'est donc avec la plus grande circonspection que l'on se doit d'accueillir cette prétendue bonne nouvelle.
Elle n'intervient absolument pas dans un but expérimental. Elle ne vise pas à tester dans la pratique le grand bond en avant, maoïste ou stakhanoviste, opéré par l'administration des Finances, en marche vers la Terre Promise[5] du prélèvement à la source.
L'utopie des princes qui nous gouverne remonte à Keynes. Les équations fausses de ce talentueux sophiste règnent encore sur l'esprit de nos technocrates. Il avait fait fortune en spéculant intelligemment à la bourse, mais il est parvenu à convaincre qu'il fallait procéder à l'euthanasie des rentiers.
Dans cet esprit, on pourrait donc appeler pudiquement cette forme nouvelle de perception de l'impôt une expropriation dans la dignité. Comme la mort du même nom.
JG Malliarakis
Apostilles
[1] cf. arrêt du 26 avril 2014, et l'article "Jeu de hasard : Le bonneteau a tout d'une arnaque."
[2] cf. Reuters le 5 septembre à 9h49.
[3] cf. Son "face aux lecteurs" du Parisien le 14 janvier
[4] La célèbre citation de l'Énéide est couramment instrumentalisée pour inciter à stigmatiser les "Grecs" en tant que peuple. En réalité, Danaos désigne les assiégeants Achéens coalisés, dans le cadre d'une guerre civile, contre leurs voisins d'Asie mineure . Or, elle trop souvent mal traduite. Je crains mes ennemis, en l'occurrence mes spoliateurs technocrates, "même si" ["et"="je les crains encore"] [je les vois] porteurs de présents.
[5] Dont on ne devrait pas oublier que dès 2007 la candidat de la droite l'avait mise à son programme. -
Ecoutez (essayez) la différence
Hier, Theresa May a essuyé un camouflet historique devant la chambre des communes avec le rejet très net ( 432 voix contre, 202 pour) de l’accord de divorce avec l’Union européenne, jugé nocif aussi bien par les partisans que par les adversaires du maintien dans l’UE. Un Brexit qui doit prendre effet dans trois mois, tant bien que mal arraché par le Premier ministre britannique à Bruxelles et qu’elle avait exhorté (supplié) ses compatriotes parlementaires de suivre et de valider…Hier également, Emmanuel Macron tentait de gagner du temps et de marchander avec l’opinion en lançant son Grand Débat national. Celui-ci a débuté par un jeu de questions/ réponses devant 700 maires dans la commune normande de Bourgtheroulde, du nom de ce fief concédé au XIe siècle par le duc Robert de Normandie au seigneur d’origine viking Thorvaldr (Théroulde), précepteur de Guillaume Le Conquérant… Les temps ont changé… et c’est un Macron prématurément usé, affaibli, dépouillé de sa superbe, qui a joué la carte de l’humilité et de l‘écoute.
Un débat poudre aux yeux, déjà verrouillé, car sans remise en cause possible des orientations, des fondamentaux euromondiastes macroniens comme le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux ne cesse de le répéter… Sur le site Polemia, le juriste Etienne Tarride constate que « La République En Marche détient le pouvoir exécutif et l’essentiel du pouvoir législatif. L’organisation du pseudo Grand Débat montre d’abord que ce parti n’a pas su mener de débats en son sein ce qui était pourtant, à en croire son candidat pendant la campagne, sa vocation première. Convoquer un débat public pour tenter d’effacer cette carence est une opération à la limite de l’abus de pouvoir. Votre débat, faites-le chez vous d’abord.» «Le grand débat à la Macron c’est non »! «Le débat, continuons à le faire chez nous sans nous préoccuper des oukases publics.» «Apprenons à débattre avec des gens que nous estimons éloignés de nous et dont certains le sont peut-être moins que nous le croyons aujourd’hui. Je ne crois pas, plaide-t-il, qu’il soit impossible de nous rapprocher sur quatre points capitaux : l’Europe des Nations, l’immigration voulue et non subie, une meilleure distribution des richesses, la réforme des institutions par une Constituante.»
Ce qui est tout aussi certain c’est que le show Macron d’hier n’a pas convaincu la majorité des édiles qui avaient fait l’effort de s’y rendre. Dans Le courrier Picard, le maire PS de Saint-Rémy-Boscrocourt, Didier Régnier, affirme que l’opposition a été «muselée » et les questions posées souvent trop ciblées. « Ça n’amène rien de constructif. » « J’ai la nette impression qu’il (E. Macron, NDLR) reste sur ses positions. » « (Il ne parle guère du pouvoir d’achat) alors que c’est au cœur des revendications des Gilets Jaunes. » Le maire communiste du Tréport, Laurent Jacques, lui aussi présent à Bourgtheroulde, est tout aussi sévère : « J’y allais déjà sans grande conviction, mais je suis très déçu de ce que j’ai pu entendre. J’ai l’impression d’avoir assisté à un congrès des maires. » « On n’a pas parlé du fond, des sujets majeurs, comme le pouvoir d’achat, la justice sociale bafouée. Je ne vois pas l’intérêt d’un débat s’il est organisé dans ce sens. J’ai même peur que cela amplifie la colère du peuple. Les Gilets Jaunes n’ont pas dû s’y retrouver. Ceux qui sont dans la rue depuis deux mois, ce n’est pas ce qu’ils attendent. » Laurent Jacques dénonce aussi l’appel aux élus locaux pour organiser le débat sur le plan local. « On demande aux maires de déminer le terrain. Est-ce à nous de prendre des coups pour tout ce qui a été fait par les gouvernements successifs ? » Gouvernements successifs qui ne sont pas apparus par génération spontanée mais parce que les amis politiques de MM. Régnier et Jacques, voire eux-mêmes, les ont aidé à accéder au pouvoir en appelant moult fois à faire barrage aux nationaux. Il s’agirait tout de même qu’ils ne l’oublient pas…
Cela pour le coup n’a pas dû échapper à la socialiste Dominique Chauvel, élue à Saint-Valéry-en-Caux, et « très applaudie » (vraiment?) rapporte l’Obs lorsqu’elle a demandé au président de la République de se mobiliser encore plus contre le populisme et en faveur de l’immigration : «M. Macron, je vous souhaite, je nous souhaite de réussir. (…) Notre pays va dans le mur. Il va dans le mur de l’intolérance, des extrémismes, dans le mur où chacun va se refermer, rester sur soi, ou y aura plus de collectif, et ça j’en veux pas pour mon pays.» «Il faut tendre la main à son voisin, il faut tendre la main à ceux qui de l’autre coté de la Méditerranée sont en train de crever, à ces enfants dont on pleure sur le sort quand ils sont sur une plage italienne mais pour lesquels on fait rien au jour le jour.»
Il est toujours possible de se faire plaisir en débitant des banalités – la guerre c’est pas bien, la racisme c’est mal, la mort c’est pas juste, l’égoïsme des Français tuent les migrants… - en portant son coeur en bandoulière, en refusant de voir avec Bruno Gollnisch que ce sont les mafias de passeurs africains et la veulerie des progressistes européens qui sont les premiers responsables des noyés en Méditerranée. Mais il est consternant de constater que ce personnel politique est souvent bien incapable d’avoir une définition autre qu’abstraite du peuple français, constitué pour eux d’individus interchangeables, plus ou moins ripolinés aux couleurs de la république hors sol et universelle.
Refus de toute politique de préférence familiale autochtone et poursuite de l’accueil des flux migratoires débouchent pourtant à terme sur un suicide français… que l’on devine entre les lignes dans un article du Monde. Malgré la poursuite de l’immigration de peuplement, «bien que la population française continue d’augmenter, le rythme des naissances a faibli en 2018, révèle la dernière édition du bilan démographique de l’Institut national de la statistique (Insee). Comme les trois années précédentes. En 2018, 758 000 bébés sont nés, selon les chiffres annuels rendus publics mardi 15 janvier. Soit 12 000 de moins qu’en 2017 et 60 000 de moins qu’en 2014. La baisse des naissances s’installe dans la durée mais sans s’intensifier. Au contraire, elle se stabilise, pointe l’Insee…»
Ce refus de toute inflexion en faveur d’une meilleure protection sociale, économique, identitaire des Français face à l’immigration subie explique aussi les procès en sorcellerie et le chaos stratégique qui minent La France Insoumise (LFI). Marianne s’en fait l’écho sous la plume de Hadrien Mathoux, «quelques semaines après le départ de Djordje Kuzmanovic (poussé vers la sortie pour sa dénonciation du prosélytisme islamiste et son voeu d‘assécher les flux migratoires, NDLR ) , Jean-Luc Mélenchon s’en est violemment pris à l’un de ses compagnons de route historiques, tenant d’une ligne souverainiste et laïque, François Cocq, qualifié de national-identitaire » (horresco referens!).
« Il paraît fort excessif, note l’auteur de article, d’accoler de tels qualificatifs à François Cocq qui se livre à une critique de l’Union européenne qui s’inscrit dans la lignée classique du souverainisme de gauche (…).» Et il n’est pas identitaire non plus: «il présente justement la laïcité républicaine comme un moyen de trouver une sortie de crise pacifique à la crise identitaire qui ronge notre pays. En juillet dernier, Cocq s’indignait même sur son blog que l’Ifop et Le Figaro utilisent l’étude de prénoms pour examiner le vote des potentiels musulmans : Plus rien ne semble choquer ni émouvoir quand bien même les plus putrides relents de racisme et de discrimination s’affichent ostensiblement dans les pages d’un grand quotidien national, protestait-il.»
«Ce décalage entre les positions de François Cocq et les qualifications que lui prête Jean-Luc Mélenchon a étonné de nombreux militants fidèles de LFI (…). L’influence du mouvement Ensemble, des députées Danièle Obono et Clémentine Autain, mais également de certains militants comme le jeune Taha Bouhafs (qui s’est réjoui du bannissement de Cocq en tweetant : dégagez les fachos) est dénoncée par les tenants de la stratégie populiste, sans qu’elle soit évidente à démontrer. En effet, en adoubant Eric Drouet et le mouvement des Gilets Jaunes (…) Jean-Luc Mélenchon avait au contraire donné des gages au courant de Djordje Kuzmanovic et François Cocq. Ceci alors que la liste des européennes, menée par l’ancienne présidente d‘Oxfam, Manon Aubry, avait été interprétée comme un abandon momentané de la stratégie populiste… En clair, rien n’est clair : la France insoumise joue une partition confuse, et Jean-Luc Mélenchon est le seul à donner le la. Seule certitude, le courant populiste, souverainiste et laïque est singulièrement marginalisé par la mise à l’écart de ses deux figures majeures.»
Seule certitude il existe bel et bien un mouvement politique conjuguant la défense de l’identité française et les exigences de la justice sociale, à mille lieux des vieilles lunes, de l’héritage pourri du marxisme culturel et des aberrations mortifères du libéralisme ultra libre-échangiste . Un Rassemblement National qui marche sur deux pieds, refuse l’hémiplégie intellectuelle, de plier l’échine devant les mots d’ordre du Parti de l’étranger, des internationales (alter)mondialistes. Et cela fait, cela fera toute la différence!
https://gollnisch.com/2019/01/16/ecoutez-essayez-la-difference/
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« C’est sûr, il va tomber ! »
Il faut être David Revault d’Allonnes et chroniqueur politique à Europe 1 et au JDD pour relever le défi, en ce 12 janvier, d’écrire un éditorial faisant miroiter à l’horizon du lecteur endormi du dimanche les projets d’Emmanuel Macron pour sortir de l’impasse : « Gilets jaunes : Macron espère encore un “big bang”. » Et le « big bang » envisagé concernerait son équipe, son cabinet : « Il faut renouveler l’équipe en profondeur », aurait dit le Président. De l’art de nous faire prendre pour une stratégie de haut vol un sauve-qui-peut généralisé.
À l’heure actuelle, après le départ de Chantal Jouanno, Emmanuel Macron est en train de rechercher un candidat pour piloter ce grand débat bien mal engagé. Jean-Paul Delevoye a été approché. Mais cet homme qui a toujours été attiré par les places confortables sera-t-il, lui-même, partant, vu la situation et sa réputation de fossoyeur de pétitions citoyennes qui est en train de remonter à la surface ?
Notre Président en est là : il va bientôt constater que plus personne ne veut monter dans son hors-bord. D’ailleurs, ce dimanche, les membres du gouvernement étaient bien silencieux. Et comment en irait-il autrement quand ses ministres, et notamment le Premier, lisent dans la presse son désir de changer complètement d’équipe ?
Or, désormais la question se pose : les jours d’Emmanuel Macron à l’Elysée ne sont-ils pas comptés ?
Son big bang – car c’en fut un -, Emmanuel Macron l’a fait en 2017. Un big bang toutefois favorisé par un alignement savamment organisé de certaines planètes : la planète Fillon mise dans l’orbite du Parquet national financier au moment décisif, notamment.
Mais le big bang qui se prépare ne pourra se résumer à un remaniement, un changement de Premier ministre ou un référendum. Désormais, le big bang que les Gilets jaunes attendent, c’est son départ. C’est LA seule revendication commune. Et de la majorité de l’opinion qui les soutient ? (On peut le penser quand on regarde sa cote de popularité et le nombre extrêmement élevé des « très mécontents ».) C’est LE slogan que l’on entend dans toutes les manifestations, sur tous les tons et dans tous les niveaux de langue. Il est arrivé sur un big bang inédit, il peut repartir de la même façon. Il a voulu congédier l’ancien monde, il ne s’en sortira pas par des manœuvres à l’ancienne. Il a eu l’imprudence d’intituler son livre-programme Révolution. Le peuple l’a pris au mot.
Une immersion de trente secondes dans les manifestations de Bordeaux, de Bourges ou d’ailleurs suffit pour s’en convaincre. Un envoyé spécial du Monde à Bourges, qui aurait dû inviter M. Revault d’Allonnes à le suivre, a rapporté l’analyse d’un gilet jaune de la région, un bouquiniste :
« D’abord, il nous a traités par le mépris. Après son discours, début décembre, les gens ont vu qu’il avait un genou à terre. Puis, on a vu arriver les fonctionnaires et les classes moyennes paupérisées, qui ont réalisé que ses mesurettes étaient de la poudre aux yeux. Je vois tout le monde se réveiller, commencer à réfléchir. C’est sûr, il va tomber. »
Désormais, les questions que beaucoup se posent – et bien au-delà des Gilets jaunes – sont simples : quels seront le moment et les modalités de son départ ? Et quel scénario la classe politique qui l’a porté au pouvoir est-elle en train de préparer ?
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Macron : un déficit de légitimité
La question politique posée au président de la République est simple : alors qu’il a été élu par une minorité de Français, comment compte-t-il retrouver une légitimité démocratique ? histoire de savoir si le quinquennat est fini ou non….
Pendant tout le début du quinquennat, Emmanuel Macron a su vendre son image aux Français la légende d'un surdoué qui a toujours connu le succès et à qui rien ni personne ne résiste. Et puis l'affaire de la fête de la musique et du groupe homo à l'Elysée, avec les photos très « abandonnées » d'Emmanuel et puis, juste après, l'affaire du doigt d'honneur aux Antilles sont venues ternir la jolie histoire récitée avec dévotion par les médias. Le Prince Eric serait-il un homme vulgaire ? Un vulgaire humain ? Pour ceux qui en aurait douté encore, l'affaire Benalla a définitivement enterré le récit hagiographique. Emmanuel Macron ne pourra plus jamais compter là-dessus. Quant à Brigitte, ce n'est pas la Cougar fleur bleue qui a réussi, mais une femme aux dépenses insatiables, qui paie très cher la moquette et la vaisselle qu'elle a choisies pour l'Elysée. Est-ce la fin du macronisme ? Gilbert Collard l'a dit, et sans doute bien d'autres l'ont pensé.
Je crois, moi, que le Président est suffisamment intelligent pour se refaire, que son opposition est assez divisée pour le laisser régner. Mais il lui faut retrouver une légitimité, non plus une légitimité charismatique celle-là il l'a perdue. Mais une légitimité électorale. Il doit faire parler les urnes en sa faveur ou alors Collard a raison c'est la fin du macronisme.
Les institutions sont solides, elles tiennent et elles tiendront. Il y a trois solutions claires et deux solutions tordues.
Première solution constitutionnelle la dissolution de la chambre des députés et l'organisation prévisible d'un nouveau mode de cohabitation avec un premier ministre du Rassemblement national ou des Républicains. Le Parti LREM, dirigé par Richard Ferrand, ne veut à aucun prix de cette solution, sans doute la moins onéreuse personnellement pour un président qui deviendrait un Mitterrand bis, un Chirac bis, mais qui est politiquement trop coûteuse pour la macronie.
Deuxième solution, curieusement proposé par Luc Ferry, qui, on le sait, à été ministre de l'Éducation et qui regrette sans doute les ors de la République il faut changer le gouvernement et constituer un gouvernement de gens éminents (c'est lui qui le dit), qui, à défaut de suffrages pourraient apporter au Président leur notabilité, en rendant inattaquable l'exercice du pouvoir. C'est très beau sur le papier, mais qui sont ces notables incontestables et seront-ils nombreux à accepter de mettre leur notabilité en jeu, juste pour sauver le soldat Macron ? J'en doute.
La troisième solution simple est celle que proposent les gilets jaunes depuis le début Macron pourrait gouverner grâce au référendum d'initiative populaire, à travers lequel il pourrait habilement se refaire une légitimité électorale. Mais cela suppose que l'on accepte d'oublier le politiquement correct, qui est notre religion civile. Stanislas Guérini, nouveau patron des députés LREM a déjà dit qu'il serait intolérable de lâcher un quelconque article du Credo libérale-libertaire, fut-ce la peine de mort (c'est le point qu'il citait).
Si l'avenir est à la cuisine électorale et aux coups tordus, on peut penser que l'Etat et les médias aideraient les Bernard Tapie et les Francis Lalanne à constituer une liste « gilets jaunes » aux prochaines européenne, histoire de faire perdre des points à une opposition qui serait coupée non en trois mais en quatre (je laisse les socialistes de côté, n'étant pas sûr qu'ils existent). Le coup peut marcher électoralement pour le président.
Il permettrait à Super-Macron de faire un superbe come back, en posant au recours, au garant de l'ordre et des finances saines contre les activistes, et à dire haut et fort dans un geste gaullien, bien dans l'esprit de la Ve c'est moi ou le chaos. Gageons que pour l'instant c'est cette scène-là qu'il nous prépare, par exemple quand il demande à Nicolas Sarkozy, ancien président, de le représenter pour l'intronisation de la présidente géorgienne. Quant à Sarko, vu l'état des Républicains, il y pense à nouveau et pas qu'en se rasant.
Alain Hasso monde&vie 27 décembre 2018
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Au-delà du cas Battisti
« Cet infâme qui a passé des années sur les plages au Brésil ou à boire du champagne à Paris, a tué (entre 1978 et 1979) un maréchal (de la police pénitentiaire) de 54 ans, un charcutier, un joaillier et un jeune policier de 24 ans. Il doit moisir en prison jusqu’à la fin de ses jours », a déclaré dimanche soir Matteo Salvini. Le ministre de l’Intérieur italien et dirigeant de la Ligue, rapportait Le Parisien, évoquait l’arrestation de l’écrivain , terroriste et meurtrier d’extrême gauche Cesare Battisti « qui a atterri à Rome hier après son extradition officielle du Brésil. »« Cesare Battisti, qui nie les faits, est devenu un symbole. Le symbole des années de plomb, cette guerre civile de basse intensité qui a mis l’Italie à feu et à sang lors des années 70 et 80. L’ex-gardien d’immeuble parisien avait été condamné une première fois en 1981 à 13 ans de prison pour appartenance à un « groupe armé », les PAC (Prolétaires armés pour le communisme), un groupuscule d’extrême gauche particulièrement actif à la fin des années 70. Dès 1981, Battisti est exfiltré de prison au terme d’un raid éclair mené par des membres présumés des PAC (…). En 2002, le ministère de la justice français avait reçu une liste de près de 70 italiens concernés par une possible extradition de la part du gouvernement Berlusconi. Mais le gouvernement français avait choisi de livrer à la justice transalpine le seul Paolo Persichetti, accusé de complicité psychique dans l’assassinat du général Ligio Giorgieri en 1987. En 2008, Marina Petrella, une autre militante d’extrême gauche avait vu son acte d’extradition signé avant d’être graciée par Nicolas Sarkozy.» Précisons qu’en juin 2008 un décret du gouvernement français avait en effet autorisé l’extradition de Mme Petrella vers l’Italie mais c’était sans compter sur la mobilisation de Carla Bruni-Sarkozy et de sa sœur Valeria Bruni-Tedeschi, qui fut efficace en ce qu’elle déboucha finalement sur la non extradition de cette femme, officiellement pour « raison de santé ».
Battisti avait été incarcéré en 2007 au Brésil à la prison de haute sécurité de Papuna après son arrestation à Rio de Janeiro, mais avait été libéré en 2011 après que la demande d’extradition formulée par la justice italienne ait été rejetée par la Cour suprême du Brésil. Il avait été condamné dans son pays par contumace en 1993 à la réclusion à perpétuité pour quatre meurtres et complicité de meurtres. « Il avait cessé toute activité terroriste depuis la fin des années 70, et avait fui la France en août 2004 pour échapper à la décision de l’extrader vers son pays pour y être jugé (…). » C’est au nom de la fameuse Doctrine Mitterrand, laquelle n’a jamais eu aucune valeur juridique, soit l’engagement pris en 1985 de ne pas extrader les anciens militants italiens d’extrême gauche ayant rompu avec la violence, que cet homme trouva un sanctuaire en France.
Loin d’être le pur idéaliste décrit par ses soutiens français, il y a quelques années – Fred Vargas, l’ensemble de l’extrême gauche, François Bayrou ou encore Dominique Strauss Kahn s’étaient prononcés pour sa non extradition vers son pays-, Cesare Battisti devait aussi répondre de son implication dans de sordides affaires de droit commun qui n’ont pas grand chose à voir avec « le combat politique » ou les « manipulations » dont les PAC auraient été l’objet. Il lui est reproché notamment ce que Matteo Salvini rappelait il y a deux jours à la télévision italienne, à savoir le meurtre d’un joaillier, dont il avait également blessé le fils, devenu paraplégique, l’assassinat d’un gardien de prison et d’un membre des services de renseignements italiens. Il est aussi accusé d’avoir fait partie du commando qui fit irruption au siège du Mouvement Social Italien (MSI) de Mestre en février 1979, attaque au cours de laquelle fut tué un militant de ce mouvement, Lino Sabbadin. Il fut aussi inculpé d’ « association de malfaiteurs », de « recel » et pour avoir participé à une soixantaine de braquages.
Le ministre de l’Intérieur italien est pleinement dans son rôle, affirme Bruno Gollnisch, en se félicitant de ce que Battisti puisse enfin répondre de ses crimes. Il y a d’ailleurs un consensus quasi unanime de la classe politique italienne sur son cas. La Justice doit passer. Mais au-delà de l’affaire Battisti, son arrestation ne doit pas occulter le jeu très trouble qui fut celui de certaines officines, de certains services dans le terrorisme des années de plomb, si l’on n’oublie pas cette évidence, à savoir que derrière le terrorisme on retrouve bien souvent la manipulation, la main des services secrets.
Nous voyons aussi depuis l’arrestation de Battisti les commentateurs et autres spécialistes marqués à gauche, ce fut encore le cas hier soir sur France Inter, nous dire que l’extrême droite fut aussi coupablement sanglante que l’extrême-gauche lors des années de plomb. Certes, des militants d’extrême droite, souvent très jeunes, basculèrent eux aussi dans la clandestinité, la surenchère violente. Mais c’est un fait établi, que rappelait Jean-Gilles Malliarakis dans son ouvrage, recueil d’articles et de témoignages évoquant le cas de l’éditeur d’extrême droite Giorgio Freda, «aucun des groupes terroriste dits d’extrême droite n’ont pu être concrètement impliqué dans les grandes affaires. » Pourtant, l’on a voulu sans aucune preuve mettre sur le compte de l’extrême droite l’attentat ignoble de la gare de Bologne (1980) qui fit plus de 80 morts, « sur la foi d’un coup de téléphone anonyme que prétendait avoir reçu… un journal communiste. » Giorgio Freda, cas emblématique, fut lui impliqué dans le massacre de la Piazza Fontana à Milan en 1969 qui fit 17 morts et 88 blessés. Après 16 ans d’enquête et plusieurs procès fleuve, il fut acquitté mais son incarcération après son interpellation au Costa Rica en 1979 fut maintenue pour délit d’opinion, sous le chef d‘association subversive. Il fut alors condamné à 15 ans de prison.
« Le terrorisme rouge dans ces années était lui une réalité. Les Brigades Rouges ont joué un rôle considérable, ne serait-ce que par l’assassinat d’’un dirigeant de la Démocratie-Chrétienne comme Aldo Moro, dans l’évolution politique italienne. Il y aurait du reste beaucoup à dire sur l’utilité finalement stabilisatrice et non déstabilisatrice de ce terrorisme pour le régime italien d’alors. La démocratie italienne est née de l’antifascisme, il fallait que Mussolini soit pendu à des crocs de boucher. Il fallait dans les années 70-80 un ordre noir, une menace fasciste, un ennemi commun, non pour unifier les forces dites démocratiques, mais pour redorer dans l’opinion le blason du régime. »
Gabriele Adinolfi, Roberto Fiore, deux militants de la droite radicale réfugiés alors à Londres pour éviter les persécutions politico-judiciaires (très violentes , elles se soldèrent aussi parfois par la liquidation physique de militants extrémistes, de gauche comme de droite, au mépris de l’état de droit, des règles qui régissent normalement un régime démocratique) expliquaient en 1985 que « la classe politique italienne au pouvoir a joué longtemps avec le terrorisme. Elle pensait pouvoir l’utiliser pour régler ses propres luttes intestines. Elle l’a protégé et alimenté jusqu’au moment où, avec l’apparition des Brigades Rouges, il est devenu trop fort et incontrôlable (…). Tout le système répressif a été conçu et mis en œuvre pour exaspérer le plus possible les opposants radicaux et provoquer ainsi chez quelques uns d’entre eux une réaction violente…»
Ils notaient encore qu’à l’époque « la stratégie du massacre ou de la tension (était) directement mise en œuvre par les appareils du pouvoir » dans une Italie se signalant alors par « l’extrême fragmentation du pouvoir, lequel (se composait) de différentes centrales plus ou moins occultes et en concurrence perpétuelle.» « Les commanditaires et les exécutants des massacres sont des hommes de pouvoir appartenant selon les cas aux services secrets italiens ou à ceux de services secrets étrangers, aux structures parallèles (…) , à des loges maçonniques comme la Loge P2… ».
Dans un entretien accordé à la même période au quotidien La repubblica, le député socialiste italien Formica voyait lui aussi la main d’officines étrangères dans les attentats qui ont ensanglanté son pays. Il avançait comme explication une volonté de maintenir l’Italie sous contrôle. Plusieurs journaux italiens (L‘Européo, Panorama) avaient tiré comme conclusion de ses propos que les services secrets italiens étaient contrôlés par la CIA, que la Loge P2 était une émanation des services secrets italiens sur inspiration directe des services secrets américains.
Cet épisode politique italien, dans le contexte de l’époque, celui de la guerre froide, est bon à garder en mémoire en cette période de tensions, de fronde populaire. Comparaison n’est pas raison, mais il n’est pas inutile de comprendre ce qu’un Système a priori démocratique, un régime aux abois (et ses alliés) est capable de mettre en œuvre pour se maintenir à flot.
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L’arroseur arrosé
par Louis-Joseph Delanglade
La faute de M. Macron dans cette affaire est d’avoir pensé qu’il pouvait critiquer voire insulter des hommes politiques étrangers en raison de leurs idées alors même qu’ils exerçaient le pouvoir.
Ce faisant, il s’en prenait de fait à des pays, à des peuples, à des États. On se rappelle ainsi qu’en juin dernier, dans une vie politique antérieure à l’avenir plutôt serein et prometteur, il avait choisi l’Italie comme tête de Turc, notamment à propos de l’Aquarius, ce navire qui satisfaisait conjointement négriers et bobos humanistes. Déjà, la réaction de Rome l’avait obligé à mettre un bémol. Il y eut par la suite les attaques misérables de M. Moscovici, commissaire européen certes mais Français tout de même et surtout très proche de M. Macron. Attaques traitées à Rome par le mépris qu’elles méritaient. Toutefois, les Italiens ont la dent dure et sont intelligents. A l’image de M. Macron, c’est-à-dire dans un subtil mélange de politique intérieure (on sait la rivalité des deux partis de la coalition au pouvoir) et de politique européenne (faire de l’Italie l’avant-garde du mouvement populaire qui agite toute l’Europe), MM. Di Maio et Salvini, les deux vice-présidents du Conseil des ministres italien, proclament lundi 7 janvier leur soutien au mouvement des Gilets jaunes.
Du coup, Mme Schiappa, en réponse à sa propre question à propos de la cagnotte des Gilets jaunes (« Qui finance les violences, qui finance les casseurs ? Il faut savoir si des puissances étrangères financent ces casseurs. » - France Inter, jeudi 10) Mme Schiappa donc nomme explicitement et prioritairement l’Italie. C’est peut-être vrai, cela relève peut-être de ce délire complotiste qui semble s’être emparé du gouvernement (on se rappelle les premiers propos de MM. Castaner et Darmanin, début décembre, sur les « factieux » et la « peste brune » en parallèle aux images de ces Gilets jaunes défilant au cri de « Salvini ! Salvini ! »). C’est à coup sûr une nouvelle version de la faute commise par M. Macron.
Quoi qu’il en soit, l’ambition européenne de celui-ci se retrouve ainsi fortement compromise. Pour « refonder l’Europe » (Sorbonne, septembre 2017), il lui faut, selon sa propre feuille de route, obtenir une victoire éclatante aux élections de mai 2019, de façon à favoriser l’émergence au Parlement européen du groupe central à vocation majoritaire qu’appellent de leurs voeux les Bayrou, Juppé, Raffarin et autres vieux crabes de l’européisme militant. D’où le retour à des listes nationales, mode de scrutin jugé plus favorables aux « marcheurs » ; d’où l’exacerbation du clivage progressisme-populisme qui avait plutôt bien fonctionné lors de la présidentielle. Mais cela, c’était avant. Avant la succession de problèmes et déconvenues du second semestre de l’année 2018. Désormais, le scrutin de mai, en raison même du mode choisi, risque fort de virer au référendum pour ou contre M. Macron, bien loin donc d’être gagné pour le président. Quant aux attaques visant les pelés, les galeux (M. Macron lui-même parlait de « lèpre » - Quimper, juin 2018), elles sont contre-productives : non seulement le populisme continue de monter un peu partout en Europe (dernier exemple : la percée en Andalousie du parti Vox, ouvertement de « droite réactionnaire », percée qui le place dans une position incontournable) mais, désormais, à l’initiative de M. Salvini, les populistes tentent de s’organiser au plan européen dans la perspective du prochain scrutin, faisant ainsi du Macron contre M. Macron, lequel risque de se retrouver dans la fâcheuse situation de l’arroseur arrosé.
http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/13/l-arroseur-arrose-6120416.html
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Entre 67 et 69 % des radars sont hors d’usage
Le centre national de traitement des amendes de Rennes tourne au ralenti en raison de la dégradation de nombreux radars. Selon le ministre de l’Intérieur, 60% des radars auraient été dégradés depuis le début du mouvement des «gilets jaunes». Selon 20 Minutes, le chiffre serait plus proche des 70%.
Les salariés du centre de traitement des amendes s’inquiètent d’un potentiel chômage technique… Sachant que les radars ont rapporté un milliard d’euros à l’Etat l’an dernier, le manque à gagner se chiffre à plusieurs dizaines de millions d’euros. De quoi plomber les prévisions de la loi de finances.
Depuis le début du conflit, les agents chargés de contrôler la qualité des images doivent écarter de très nombreux clichés jugés inexploitables.
« Il y a des moments où on n’a que des images noires. On doit tout rejeter ».
Sur les 300.000 clichés envoyés chaque jour, environ 160.000 seulement s’avèrent exploitables.
« On arrive à un stade où on n’a plus de boulot. Dès cette semaine, on risque d’être au chômage technique. Aujourd’hui [lundi] et demain, ça ira parce qu’on a tous les courriers reçus dans le week-end et les plaques à traiter mais après, je ne sais pas ce qu’on va faire ».
En 2017, 17 millions d’avis de contraventions avaient été émis.
Le ministère de l’Intérieur aurait décidé de ne pas réparer les radars avant la fin du conflit des « gilets jaunes ». Les radars ne vont pas être réparés avant plusieurs mois : il sera possible d’effectuer une vraie expérimentation de leur utilité pour la sécurité routière… Or, en novembre 2018, la mortalité routière a baissé… 235 accidents corporels de moins qu’en novembre 2017 (-4,7%), 261 personnes blessées de moins (-4,2%) et 680 personnes hospitalisées de moins (-30%)