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France et politique française - Page 2502

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray [XI]

    Nous poursuivons la publication d'une série qui devrait faire date ; qui forme un ensemble à lire en entier : une étude de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000. Nous entamons ici la 2ème partie de cette étude. La lecture de ces textes expliquera aux lecteurs qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

    2ème partie : Une révolution copernicienne 

    Depuis 1950, sans qu'elle s'en doute l'humanité est entrée, timidement bien sûr, dans le troisième millénaire. Pour autant que l'an 2000 symbolise, dans l'imaginaire collectif, une date-butoir, il est derrière nous, non devant. Nos Diafoirus, encore qu'ils ne cessent dans leurs discours d'évoquer la révolution industrielle continuent de raisonner comme si nous vivions en 1848, où, pour les plus hardis, en 1929. Ils cherchent dans un passé proche mais révolu des exemples et des recettes. Faute de perspectives historiques, ils se rendent incapables de comprendre ce qui s'enfante sous leurs yeux.

    LE DÉCOLLAGE TECHNOLOGIQUE DE L'OCCIDENT SE PRODUIT AU MOYEN-ÂGE

    Sans remonter au néolithique, l'Occident a connu deux révolutions industrielles avant la nôtre, au XIe et au XVIIIe siècle. Leur étude peut nous instruire. En effet elles ont évolué de la même manière, la phase de démarrage s'amorce par un développement rapide de la production agricole avec, pour conséquence obligée, une croissance démographique. Sa population, qui n'est plus décimée par la famine et résiste mieux à la maladie, s'accroît. De ce point de vue, le XIe siècle ressemble plus qu'il ne semble au XVIIIe. L'essor de l'agriculture entraîne celui de la métallurgie. Les innovations techniques sont l'œuvre de forgerons de village : les artisans médiévaux inventent le soc, le coutre, le versoir, couverts de métal. Des haches plus solides permettent à des « ministériaux », véritables chefs d'entreprise, de conduire le défrichage, pour le compte des abbayes ou des seigneurs, prodigieuse aventure, qui préfigure la conquête de l'Ouest par les Américains. Le continent européen se couvre de cultures.

    Mais surtout au XIe siècle comme au XVIIIe, les ressources énergétiques sont beaucoup mieux exploitées. L'Europe multiplie les moulins à eau puis à vent. L'on construit même des usines marémotrices. Le charbon est déjà utilisé, même si l'on ne fore encore que superficiellement, les puits ne dépassant pas quinze mètres. Ainsi en 1325 un navire arrive à Pontoise, chargé de charbon de Newcastle et repart pour l'Angleterre avec une cargaison de blé. L'usage du harnais, ignoré de l'antiquité, permet de mieux utiliser l'énergie animale, facilitant labours et transports. L'on est bien en présence d'une révolution industrielle puisque celle-ci se manifeste par la multiplication de la quantité d'énergie disponible. D'ailleurs la production en série, autre caractéristique de la révolution industrielle, apparaît. Quand il partira pour la croisade, Richard Cœur de Lion fera fabriquer cinquante mille fers à cheval.

    Comme au XIXe siècle toujours, le textile sera à l'origine de l'essor industriel et pour la même raison. Une paysannerie mieux nourrie, disposant d'un surcroît de récoltes qu'elle vend, plus nombreuse aussi, représente un marché et réciproquement la production de masse, qui se développe, lui fournit de nouveaux débouchés, la laine, en particulier. D'où l'amélioration des races de moutons. Mais rien n'aurait été possible sans une avant-garde, qui jouera le rôle qu'exerceront au XIXe siècle ces fils d'artisans ruraux, partis à la ville, dont le dynamisme social se mettra au service du machinisme. Certes, les motifs sont bien différents. Les cisterciens ne cherchent pas la réussite mondaine. Ils la fuient. Soucieux de dépouillement évangélique, de solitude et de silence, ils s'enfoncent au cœur des massifs forestiers. Ils défrichent et, pour survivre, innovent. L'Europe leur doit ses grands vignobles, à commencer par le célèbre Clos Vougeot. L'abbaye allemande d'Eberbach envoyait par bateaux 215.000 litres de vin aux détaillants. Agriculteurs, les moines sont aussi métallurgistes. Leurs forges, équipées de marteaux hydrauliques devenaient des usines. On s'en rend compte à Royaumont.

    Au XVe siècle, l'Europe dispose de ressources énergétiques cent fois supérieures à celles de la Rome antique. Les deux industries de base, métallurgie et textile, ont atteint un niveau technique qu’elles ne dépasseront que dans le dernier tiers du XVIIIe siècle. Les soufflets hydrauliques, destinés à activer la combustion, apparus en 1323, permettent la construction de hauts fourneaux. Vers 1380 la fonte est découverte, les métallurgistes savent fabriquer le fil d'acier, mais aussi des canons. Ils multiplient les machines (la pompe aspirante et foulante, foreuses, aléseuses, système bielle, manivelle) tout comme les objets les plus usuels (l'aiguille d'acier, les clous et les boulons).

    Le textile évolue tout aussi vite. Au XIIe siècle se généralise en Flandre et en Champagne le métier horizontal à pédale, qui remplace le vieux métier vertical des gynécées. Mise en action par deux personnes, cette machine permet de fabriquer des pièces d'étoffes beaucoup plus larges et surtout de qualité constante. Outil de professionnels, elle quintuple la productivité. Le moulin à foulon, qui remplace les hommes, ce qui provoquera d'ailleurs des émeutes ouvrières, fonctionne grâce à l'énergie hydraulique. Le rouet à pédale (vers 1380) qui améliore le simple rouet apparu au siècle précédent, puis le fuseau à ailettes sont autant d'améliorations qui permettent aux fileurs de rattraper les tisserands. Dans la Gênes du XVe siècle, nous constatons l'existence d'un capitalisme industriel qui est assurément très dispersé. Cela tient aux sources d'énergie : les forges, les tissages, les papeteries sont liées aux moulins à eau. D'où une multitude de petites unités de production, encore que certaines emploient plusieurs centaines de travailleurs. Que l'on ne s'y trompe pas néanmoins, le stade de l'artisanat est dépassé depuis longtemps. Un même propriétaire possède, seul ou en commandite, de nombreux moulins ou plusieurs forges. Au demeurant, les petits entrepreneurs travaillent d'ordinaire, en sous-traitance. En fait, l'industrie génoise est dominée par un capitalisme financier qui a su forger les techniques bancaires (lettre de change, chèque, dépôts) et juridiques, que le XIXe siècle se contentera d'affiner et de généraliser. Le capitalisme, qu'ignorait le monde antique, naît au Moyen-Age et l'Eglise, quoi qu'on en ait dit, n'y fait pas obstacle. La notion de juste prix qu'elle défend s'oppose aux coalitions et aux monopoles, qui entravent la libre concurrence. Par l'idéal ascétique des cisterciens, qui annonce celui des entrepreneurs du XIXe siècle, elle s'est placée à l'avant-garde du progrès technologique. L'invention de l'horloge mécanique est-elle due, comme le prétendait Mumford, aux bénédictins ? Sans doute pas. Mais comment ne pas l'approuver quand il affirme que « la machine-clé de l'âge industriel moderne, ce n'est pas la machine à vapeur, c'est l'horloge... Permettant la détermination des quantités exactes d'énergie (donc la standardisation) l'action automatique et finalement son propre produit, un temps exact, l'horloge a été la première machine de l'époque moderne ». Le temps devient une quantité et l'automatisme commande à l'activité des hommes.

    La première révolution industrielle est close au XVème siècle. Certes, le développement technologique continue, mais uniquement en fonction des nécessités de la guerre. La dernière grande invention médiévale, les caractères d'imprimerie mobiles, apparaît vers 1445. Elle sera améliorée, mais le principe est acquis. Après, plus rien, ou presque, jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Ce n'est pas faute d'inventeurs. Ainsi Vaucanson. Cependant la première découverte significative, dans le domaine du tissage, la navette volante de John Kay, date de 1743 et dans celui de la métallurgie le procédé du puddlage d'Henri Cort, est breveté en 1784. Le marteau-pilon, connu du Moyen-Age et le haut fourneau se développent sans doute, mais il faudra la machine à vapeur de Watt (1769) pour que s'impose une source nouvelle d'énergie qui remplace le moulin. Que l'on ne m'oppose pas Léonard de Vinci. Il ne fait que continuer Villard de Honnecourt, prodigieux ingénieur, qui vivait vers 1250, qui nous a permis de connaître l'existence de la première machine automatique, la scie hydraulique,« une scie qui scie d'elle-même » écrit-il sous son dessin. Son album, conservé à la bibliothèque nationale, resté pratiquement inconnu des Français, encore que publié en fac-similé en 1858, prouve que Vinci perpétue une lignée, dont il est l'ultime représentant.

    Une révolution technologique peut donc connaître trois siècles d'interruption. Les marxistes et les libéraux cachent soigneusement la vérité sur le Moyen-Age parce que ce fait dément leur conception d'un progrès, né du « siècle des lumières », et destiné à se poursuivre indéfiniment. Or, ce hiatus gênant permet d'éclairer ce que Rostow nomme la « maturité » de la société industrielle, puisque le XVe siècle fournit le précédent dont nous avions besoin. Bien sûr, la guerre de cent ans, la peste noire, les guerres de religion ont brisé l'élan démographique, qui porte l'Occident depuis le VIe siècle et qui ne reprendra qu'au XVIIIe. Le pessimisme, dont le protestantisme n'est que l'une des manifestations, obscurcit la confiance du Moyen-Age dans la nature. La « renaissance » du XVIe siècle fut, en réalité, une régression, le retour à l'idéal antique. Tout cela joue, sans doute mais la Gênes que décrit Heers, est prospère. Elle donne tous les signes d'une apparente vitalité, et pourtant nous y découvrons la cause véritable du déclin.

    Peu à peu, le capitalisme industriel et le capitalisme marchand se voient soumis au capitalisme financier. L'entrepreneur, qu'il soit producteur ou marchand doit subir la loi du banquier qui décide souverainement, en fonction du profit à court terme. Les investissements dont la rentabilité n'est pas assurée dans l'immédiat, sont écartés. Refusant le risque, le capitalisme bancaire, du moment qu'il domine l'appareil de production élimine l'innovation. Ce sera l'Etat, avec Richelieu puis Colbert, qui tentera de se substituer aux entrepreneurs défaillants mais avec des résultats nécessairement limités. A un moment de crise due aux épidémies, aux guerres et aux disputes théologiques, l'industrie s'est trouvée stérilisée, incapable de réagir et les inventeurs, faute de support économique se sont mis à rêver comme Vinci et non plus à perfectionner l'acquis.  

     A suivre  (A venir : L'age du charbon et de l'acier).

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    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

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  • Merci au Monde pour son coup de pouce à ce joli coup éditorial

    Les journalistes de propagande sont décidément une espèce curieuse. Un dénommé François Krug - dont j'avoue à ma honte que je n'avais jamais entendu parler avant qu'il se mette en tête de faire un "papier" sur moi - vient de publier un article assez farfelu sur votre serviteur, dans ce que l'excellent Serge de Beketch appelait le "vespéral quotidien trotskiste de référence": j'ai nommé "Le Monde" soi-même.

    6a00d83451619c69e201b7c95361d4970b-250wi.pngCet article est bizarrement intitulé: "Jean-Marie Le Pen édité par un catholique ultra". C'est moi, au cas où vous ne m'auriez pas reconnu! Comme je viens de le dire à nos confrères de Délit d'images, je suis bien un peu embarrassé par ce titre. A ma connaissance, Saint Louis ou saint Thomas d'Aquin, les plus belles figures du plus beau siècle de la civilisation, n'ont jamais été qualifiés d'ultra. Ils auraient pourtant un peu plus de titre que moi à ce qualificatif (j'ai beau être à la tête d'un empire médiatique gigantesque, si j'en crois la große presse, je garde encore un vague sens des réalités… à moins que ce ne soit simplement le sens du ridicule!).

    "Catholique ultra", ça fait un peu celui qui coche toutes les causes pour la canonisation par acclamation - et, je ne vais pas vous dire ce qui meuble mes confessions, mais enfin, ça me paraît un tantinet prématuré. Donc, oui, à mon grand regret, il va falloir que j'en rabatte, car il n'est pas absolument certain que M. Krug ait le pouvoir de me canoniser de mon vivant. Dommage, ça m'aurait bien plu: la montée au ciel sur un char de feu, pour éviter la mort et la corruption, comme le prophète Elie…

    Bref, je suis resté en arrêt devant ce titre loufoque. Mais la suite est de la même eau.

    D'abord, il y a "l'angle" de l'article, selon le jargon médiatique. Franchement, il faut être "perché", comme on dit de nos jours, pour faire un article sur les mémoires de Jean-Marie Le Pen… sans rien dire, ou presque, ni de Jean-Marie Le Pen, ni du bouquin - qui vaut le détour, je vous le garantis! Quel intérêt y a-t-il à parler d'un éditeur inconnu qui, dans cette affaire, n'est évidemment qu'un prestataire de service? Il est bien clair, même pour le plus ignorant des usages de l'édition, que ce bouquin ne devra son succès qu'à la signature de l'auteur, à la qualité de son style, et à la vie impressionnante qu'il a vécue. Un demi-siècle d'histoire de France vu par un observateur de premier plan, voilà ce qui est intéressant. Pas que Guillaume de Thieulloy soit l'éditeur.

    Mais, naturellement, je comprends que M. Krug ne soit pas pressé de se confronter avec cette histoire, ni avec son auteur. Car peut-être alors devrait-il reconnaître que Jean-Marie Le Pen n'a pas totalement tort sur sa dénonciation des mensonges communistes relatifs à la Seconde Guerre mondiale. Peut-être faudrait-il reconnaître que la droite traditionnelle a toujours défendu le peuple et les "petits" (le récit des années Poujade est particulièrement intéressant à ce point de vue): la défense des libertés économiques n'a jamais empêché de s'opposer à la financiarisation de l'économie, ni à la création de monopoles - tandis que, bien souvent, la gauche s'arrange avec les trusts et les milliardaires. Peut-être aussi faudrait-il reconnaître que la Ve République naissante s'est chargée d'un véritable crime contre l'humanité à l'encontre des musulmans algériens qui nous avaient fait confiance.

    En un mot, peut-être M. Krug aurait-il dû reconnaître que l'histoire en noir et blanc que nous racontent ses collègues est purement et simplement le fruit de leur imagination fertile!

    Donc il s'occupe de moi. Et il y va de bon coeur. Non seulement "catholique ultra", mais aussi "directeur d'une lettre d'information islamophobe". Manque de chance, les archives du très sérieux quotidien du soir (qui n'en est pas, il est vrai, à sa première "fake news") ne sont pas à jour: la lettre d'information en question ne paraît plus depuis des années. Au demeurant, ça veut dire quoi exactement "islamophobe"? Et cette "phobie" ne jure-t-elle pas de qualifier des "informations"? Soit c'était une lettre d'information et elle ne pouvait pas être "phobique", soit c'était une publication  "islamophobe", mais alors ça ne pouvait pas être une "lettre d'information"? D'ailleurs, chers amis lecteurs, j'ai un scoop pour vous. Même si j'ignore tout de M. Krug, je peux vous dire avec certitude qu'il s'agit d'un "islamophobe" convaincu. Quelle horreur! Même au "Monde"? Et oui, même au "Monde". Car figurez-vous que, selon toute vraisemblance, M. Krug considère que l'esclavage, c'est mal. Paf! C'est contre le coran. C'est donc de l'islamophobie, au sens de l'Organisation de la conférence islamique. Il y a, encore aujourd'hui, des fatwas pour préciser que l'on ne peut pas dire que l'esclavage soit un mal, puisque Mahomet, le "bel exemple", l'a abondamment pratiqué. M. Krug pense aussi sans doute que les femmes ne sont pas des bêtes de somme que leurs "mahrams" peuvent exploiter à leur guise. Jackpot! Ca aussi, c'est de l'islamophobie. Peut-être même que M. Krug croit que la terre est ronde. Aïe, aïe, aïe: le cheikh Aziz ibn Baz, ancien grand mufti d'Arabie saoudite, est formel, c'est de l'athéisme, de l'apostasie, et cela se punit de mort. Bienvenue au club des islamophobes, caramade Krug! Vous verrez, on s'y fait: au début, on écoute encore un peu les journalistes "mainstream" réprobateurs et puis on passe à autre chose; la vie est courte.

    En tout cas, je dois des remerciements à mon nouvel agent publicitaire: grâce à lui, les lecteurs du "Monde" savent désormais qu'ils peuvent aussi acquérir chez nous le fameux "petit livre rose" des amis Dozoul et d'Aumale: "10 (très) bonnes raisons de restaurer la monarchie". Prenez tout de suite vos tickets pour la cérémonie du sacre à Reims, tant qu'ils sont encore à un prix abordable: si la presse "mainstream" se met à parler de restauration, ça risque d'être l'embouteillage et quand on parlera, dans quelques années, de restauration rapide, plus personne ne se souviendra que, dans les années 2018, c'était synonyme de "mal bouffe"!

    Dans cette vaste rigolade journalistique, la seule chose qui m'ait peiné, ce sont les citations du colonel Muller qui m'a vendu sa maison d'édition: catholique pratiquant, ancien d'Algérie, chef d'entreprise, c'est peu dire que je pense partager davantage avec lui qu'avec M. Krug et ses petits camarades. Mais j'entends l'entretien d'ici: Alors vous connaissez Thieulloy? Vous aussi, vous êtes nazi? Islamophobe? Avez-vous financé des ratonnades? Non? Alors dites-moi tout le mal que vous pensez de cet obscurantiste nauséabond… Quand on n'a pas eu affaire avec cette profession de voyous, ni avec ces méthodes de petit flic de la pensée, on n'imagine pas avec quelle facilité déconcertante, ils vous font d'un silence, d'une hésitation, un acte d'accusation.

    Mais cette ombre est rapidement évacuée à la lecture - involontairement désopilante - de la phrase accusatrice: "Guillaume de Thieulloy n'a pas souhaité répondre à nos questions". Ben tiens! Un adversaire politique m'envoie un courriel comminatoire (après avoir essayé tous les moyens de me "cueillir" à l'oral où, évidemment, il est moins risqué de me faire dire éventuellement l'inverse de ce que j'ai dit) avec une vingtaine de questions pressantes. Et il s'étonne que je ne défère pas séance tenante à ses désirs! Un peu comme si, moi, j'envoyais une liste de questions à Mélenchon en le sommant de me dire tout de suite combien il gagne, d'où vient l'argent et quels sont les numéros de compte de ses mécènes et que je m'étonne ensuite de me faire envoyer aux pelotes! Et je dis bien: adversaire politique pour désigner M. Krug. Car les journalistes de la presse de propagande sont des narrateurs distants de la vie contemporaine; non ils sont bel et bien des militants politiques - ou des collabos pour ceux qui ont moins de convictions. Plus ou moins assumés: il y a certes une gradation entre François Krug et Caroline Fourest, mais, bien sûr qu'il s'agit de militants politiques. Et ce n'est pas moi qui leur jetterais la pierre s'ils assumaient. Ce que je ne supporte pas, c'est leur hypocrisie (et, de ce point de vue, bien que Mme Fourest soit évidemment une adversaire, elle me semble considérablement plus honnête que ses confrères).

    Eh bien non, camarade Krug, navré de vous l'apprendre: je ne vois aucune raison de vous répondre. Et l'aura du "Monde", qui fait peut-être rêver les midinettes dans les écoles de journalisme, me laisse de marbre (figurez-vous qu'ayant lu quelques bouquins sur votre "canard", de celui de Péan à celui de Madiran, j'ai quelques idées sur votre "neutralité"). Oui, aussi scandaleux que cela puisse vous paraître, j'ai préféré répondre à un autre quotidien du soir: "Présent". Comme "Le Monde", "Présent" a une idéologie, mais au moins ils l'assument et ils ne prétendent pas être neutres, ni, moins encore, être les arbitres de toutes les élégances culturelles et morales de la place de Paris.

    Mais, en un sens, il y a plus grave et M. Krug le sent confusément: il est de l'ancien monde, celui où "Le Monde", précisément, pouvait faire et défaire les réputations et les carrières. Aujourd'hui, en dehors de quelques fonctionnaires, plus personne ne lit cette feuille de chou et cela, manifestement, perturbe notre journaliste. Au passage, petite leçon de choses: dans le nouveau monde, quand on veut s'opposer à quelque chose ou à quelqu'un, comme M. Krug voulait manifestement le faire pour moi, le mieux est de n'en point parler. Car être attaqué par la presse "mainstream", sur internet, est un gage de fiabilité. Un peu comme avoir les discutables honneurs du Decodex est la preuve qu'on n'est pas vendu à l'oligarchie. Merci, camarade, pour votre coup de pouce à ce joli coup éditorial et bienvenue dans le nouveau monde!

    Guillaume de Thieulloy

    Directeur du Salon beige

    Le Salon Beige

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/02/merci-au-monde-pour-son-coup-de-pouce-%C3%A0-ce-joli-coup-%C3%A9ditorial.html

  • Islamisme – Wassim Nasr : “Les précédentes politiques de déradicalisation étaient un échec”

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    Edouard Philippe a présenté vendredi 23 février à Lille un plan de 60 mesures du gouvernement contre “la radicalisation islamiste”.

    Wassim Nasr, expert de la mouvance jihadiste, analyse ce nouveau plan gouvernemental

  • Jeudi 1er mars, Thierry Bouclier invité de l'émission Synthèse sur Radio Libertés

    RL 60 2018 03 01 Th Bouclier.jpg

    Radio Libertés cliquez ici

    Les précédentes émissions Synthèse cliquez là

  • La France, ce pays du Tiers-Monde...

    Gobee.bike, la société de vélos en libre-service qui avait déployé 2000 vélos dans Paris, a annoncé qu'elle arrêtait son service dans la capitale et en France :

    "Malheureusement, notre bonne volonté et nos efforts n'auront pas suffi. Depuis la mi-décembre, c'est un effet domino de dégradations qui s'est abattu sur notre flotte de vélos partout où notre service existait en France".

    Gobee.bike cite le chiffre, en France, de 3200 vélos dégradés, plus d'un millier de vélos volés ou privatisés, 280 dépôts de plainte enregistrés auprès des services de police et près de 6 500 interventions réalisées par ses agents et ses partenaires de réparation.

    Michel Janva

  • L’islam de France est une imposture

    Emmanuel Macron sait qu’il y a une population musulmane très importante en France.

    Il sait que cette population va grandir encore et représenter une proportion croissante de la population française.

    Il sait aussi que, d’ores et déjà, des quartiers entiers de villes françaises sont à majorité musulmane, et que c’est même le cas de plusieurs villes en leur ensemble.

    Il sait que les quartiers musulmans sont ce qu’on appelle en langage édulcoré des « zones urbaines sensibles », donc, en réalité, des zones de non-droit où la loi française est remplacée par la loi des gangs et de l’islam.

    Il sait encore que les prisons françaises sont emplies de musulmans à hauteur de 70 % des détenus et sont à des degrés divers sous le contrôle d’imams.

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  • Vers un programme commun de la droite

    Guillaume Bernard est politologue. Il a écrit un ouvrage remarqué sur le retour des droites et sur la guerre qui aura bien lieu entre elles. L'actualité vérifie hélas ses analyses ou ses prédictions. La guerre à droite aura bien lieu, sauf si   /// ENTRETIEN avec Alain Hasso

     

    Pensez-vous que la crue du mouvement la République en Marche a d'ores et déjà atteint son niveau maximum et que leur échec aux deux élections partielles à Belfort et dans le Val d'Oise indique que la décrue a commencé ?

    Quoi que vous en disiez, je pense que ce double échec n'est pas totalement probant. Ce ne sont que des élections partielles, qui ont réuni très peu de participation. Mais c'est vrai, comme vous le dites - on le comprend sans doute mieux maintenant - que la dynamique d'Emmanuel Macron ne renverse pas tout, qu'elle a ses limites, que notre nouveau Président a été élu par défaut et non par l'enthousiasme populaire et que son mouvement La République en Marche, passées les premières élections législatives durant lesquelles les électeurs sont soucieux de donner un blanc-seing au candidat qu'ils ont élu président, manifeste son peu d'ancrage local. Cela nous indique aussi qu'une Droite vraiment décomplexée doit être capable d'affronter et de vaincre le macronisme, pour peu qu'elle s'assume. Il faut tout de même souligner aussi à ce sujet les très mauvais scores du Front national, en dessous de 10 % dans les deux cas. L'électorat populaire, qui fait le fond de sa clientèle politique, se déplace peu lors d'élections partielles et puis la droite nationale est apparue comme divisée par des candidatures concurrentes, avec le Front national (en baisse) Debout la France (en hausse) et les candidats Philippot, autour de 2 %.

    Comment voyez-vous les prochaines élections européennes ?

    Emmanuel Macron y a déjà imprimé sa marque, en mettant en place des listes nationales à la place des listes régionales. La stratégie de notre président, ce faisant, c'est bien sûr de camoufler le faible enracinement local de son Parti La République en Marche, de faire oublier cette fragilité interne, en organisant encore un scrutin national. C'est aussi de révéler les divisions idéologiques et programmatiques de la formation de Laurent Wauquiez, en poussant les Républicains à montrer au grand jour leurs divisions idéologiques et programmatiques. À la faveur de ces déchirements, le président jouerait l'écrasement de LR entre le Front National et son propre parti LREM. L'idée est sans doute de faire subir à LR aux Européennes ce qu'il a fait subir au PS à la Présidentielle.

    Nonobstant ces calculs politiques hostiles, quelles sont les chances réelles de Laurent Wauquiez ?

    Le nouveau patron des Républicains a bien identifié le discours susceptible d'unifier les droites il parvient à allier un discours sur les libertés économiques et un positionnement vraiment social. Il critique l'Union européenne, mais en même temps il n'appelle pas à la détruire ou à en sortir. Cet entre-deux rhétorique est susceptible de faire l'unité du public de droite, majoritaire dans ce pays mais qui se cherche un champion, au-delà des structures partisanes, comme la Présidentielle l'a bien montré, n y a, en ce moment, une porosité maximale entre les électeurs du Front national et les électeurs républicains ou ceux de Debout la France. Ce discours politique bien pesé dans ses divers ingrédients représente donc indéniablement un atout pour Laurent Wauquiez.

    Vous voulez dire que le nouveau Président des Républicains est en trahi de s'offrir la formule gagnante?

    Laurent Wauquiez a deux limites il doit impérativement maintenir l'unité du mouvement Les Républicains, avec des personnes qui ne partagent en rien ce discours gagnant Aujourd'hui, alors que4e nombre des caciques qui rendent leur carte de membre du Parti se multiplie, on peut dire qu'il n'arrivera pas à stopper l'hémorragie dans sa propre maison. Il va en souffrir au moins symboliquement. Cela risque de représenter une diminution de l'électorat LR pour des raisons qui ne sont pas immédiatement politiques, mais qui sont symboliques et locales. Wauquiez reste, comme à perpétuité condamné au grand écart entre la nécessaire droitisation de son discours et la non moins nécessaire unité de son Parti avec toutes ces vieilles barbes (la première d'entre elles est. Valérie Pécresse), ces caciques qui sont à droite mais ne sont pas vraiment de droite.

    Quelle est la deuxième limite de Laurent Wauquiez ?

    Il a rejoint des positions qui sont objectivement proches de celles du Front national, mais il maintient l'exclusive antifrontiste. Le président Sarkozy a pu « plumer la volaille » frontiste, comme il s'en est souvent vanté. Mais attention s'il a pu siphonner l'électorat du Front national, c'est que cet électorat s'est dit certes le discours de Sarko est édulcoré, mais le personnage est susceptible de gagner. Les électeurs de droite ont à l'époque fait le même calcul avec Sarkozy que les électeurs communistes avec François Mitterrand en 1981 la copie est un peu édulcorée par rapport à l'original (Mitterrand par rapport à Marchais ou Sarkozy par rapport à Le Pen), mais au moins il va gagner. La droite pour gagner doit parvenir à repousser Macron sur sa gauche, ce que pour l'instant, Laurent Wauquiez n'est pas capable de faire. En un mot Sarkozy et Mitterrand offraient à leurs électeurs la possibilité d'une victoire, avec un engouement qu'ils ont déçu ensuite, mais qu'ils ont été capables de susciter. Wauquiez peut bien siphonner l'électorat du Front, son électorat centriste est parti et mal parti, parti pour ne pas revenir. Bref l'avenir proche est sombre la droite va s'entretuer, FN contre LR, au lieu d'unir ses forces pour combattre Emmanuel Macron.

    Que préconisez-vous pour échapper au massacre ?

    Ce que les actuels dirigeants des Partis de droite ne semblent pas comprendre, c'est que l'électorat n'a désormais aucune attache viscérale aux structures politiques. Il faudrait d'ailleurs remplacer ces structures. Cela étant, ce n'est pas le plus urgent. Il me semble que ceux qui voudraient recomposer la droite doivent parler en termes de bien commun palpable, faire du social, avoir des enracinements locaux et ne pas se contenter des jeux d'appareils. Il faut que la droite, pour se recomposer, parvienne à dire clairement les axes d'un programme commun, dans lequel le peuple de droite se retrouverait, avec un discours opposable à Macron.

    En quoi consisterait ce programme commun?

    Le programme commun de la droite est identifiable par deux angles différents. D'abord les enquêtes d'opinion permettent aujourd'hui d'identifier les préférences des gens de droite il faut néanmoins prendre garde, pour que l'identification soit politiquement juste, que ces idées ne soient pas étiquetées politiquement dans le sondage il y a des idées majoritaires dans ce pays, qui, étiquetées FN, dévieraient minoritaires au sein de tel sondage d'opinion. Deuxième angle les états-majors de droite doivent faire un effort de clarification doctrinale, passant au crible tous les sujets, en identifiant tout ce qui est philosophiquement de droite. Ces deux axes de recherche convergent, j'ai moi-même commencé à faire ce travail il est possible d'identifier cinq grands thèmes, dans ce programme commun l'identité, l'autorité, la souveraineté, la subsidiarité (ou si vous voulez la liberté économique) et la tradition. Hélas, ce travail dont j'ébauche ici les linéaments, personne ne veut le faire vraiment parmi les politiques, soit par manque de motivation, soit par incohérence intellectuelle. Pour prendre un exemple pendant la Présidentielle François Fillon était supposé définir des positions cohérentes sur la famille, mais il était incohérent sur l'immigration, alors que l'on peut dire le contraire à propos des positions de Marine Le Pen cohérente sur l'immigration mais pas sur la famille. Ces contradictions montrent bien que l'offre politique est déficiente.

    Que pensez-vous de l'itinéraire de Nicolas Dupont-Aignan ?

    NDA a eu un énorme courage, il a franchi le Rubicon, pendant la Présidentielle, en acceptant une alliance avec Marine Le Pin. Le fait que, contre tous les pronostics, il ait été réélu député montre bien que les tentatives de décloisonnement ne sont pas toutes promises à la sanction des électeurs. Cela dit, il commet me semble-t-il le même type de maladresse que le FN en privilégiant les jeux d'appareils et en cherchant à réunir autour de sa propre structure. Il faut aujourd'hui créer les conditions d'une véritable unité de la droite éparpillée entre divers partis. Il ne s'agit plus de s'allier avec des gens qui sont à droite mais qui ne sont pas de droite. Il faut aujourd'hui, pour une victoire électorale, créer les conditions d'une véritable unité de la droite.

    monde&vie 15 février 2018

  • Le ministère de la Culture au service de l’immigration de grand remplacement

    Depuis de nombreuses années, le ministère de la Culture est devenu un haut lieu de soutien à toutes les subversions, qu’elles passent par l’art dégénéré, les mœurs décadentes ou le multiculturalisme conquérant.

    Nul ne s’étonnera donc de voir Françoise Nyssen, actuel ministre de la Culture, accorder l’aide de l’Etat français (et donc des contribuables) à l’exposition « Les vitrines de l’Atelier des artistes en exil ».

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    L’immigration de grand remplacement s’étend. Les « artistes » immigrés bénéficient ainsi d’une promotion à laquelle bien peu d’artistes français ont droit. Il ne fait pas bon, en 2018, être un artiste français vivant dont l’œuvre serait mise au service du Beau et du Bien, encore moins de Dieu.

    Par contre, le ministère de la Culture vient en aide à une quinzaine d’artistes de toutes disciplines, venus d’Afrique, d’Afghanistan, de Syrie, d’Iran,…, et « réfugiés » en France, dont les œuvres trouvent place en ce moment même dans les vitrines du ministère de la Culture, rue de Valois.

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    http://www.medias-presse.info/le-ministere-de-la-culture-au-service-de-limmigration-de-grand-remplacement/87981/