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France et politique française - Page 2498

  • Le Manifeste du Parti communiste en cadeau ! Et pourquoi pas un séjour gratuit au Goulag ?

    6a00d83451619c69e201b8d2dea888970c-250wi.jpgBernard Antony dénonce le cadavre du communisme qui bouge encore :

    "Sans vergogne une affiche de « pub » de l’Humanité dans les kiosques annonce un hors-série « Marx, le coup de jeune » vendu 10 € avec « en cadeau » (sic !) le Manifeste du Parti communiste, édité pour la première fois il y a 170 ans. [...] 

    En fait de « coup de jeune », je constate que dans « l’Huma » désormais on n’hésite plus à publier des textes d’hérétiques gauchistes, trotskystes ou maoïstes, dont l’heure de gloire fut la période soixantuitarde. Ainsi du dirigeant de la LCR, Daniel Bensaïd, simplement présenté comme « philosophe » et sans mention qu’il n’est plus, lui non plus, comme Marx, de ce monde. Et dans l’article d’un certain Jacques Bidet (« philosophe et auteur ») « Qu’est-ce qu’une trace féconde ? » (resic !), on cite le gourou maoïste des années 68, Althusser (directeur de Normale Sup jusqu’à ce qu’il ait assassiné sa femme en l’étranglant), et encore Michel Foucault et Pierre Bourdieu.

    Voilà donc pour « le coup de jeune » de Marx. Au verso de la plaquette de réédition du Manifeste, j’apprends qu’en 2014 l’UNESCO a fait entrer ce texte « au panthéon de la pensée politique » (resic !) en le classant au patrimoine de l’humanité ! Pas moins. Mais on sait qu’en fait d’UNESCO, c’est plutôt « d’UNESCOmmuniste » qu’il faudrait parler.

    [...] Mais, comme on le voit, au parti communiste dit « français » comme à l’Humanité qui idolâtra Lénine et approuva le pacte Hitler-Staline, et encensa toutes les dictatures bolcheviques, on n’éprouve, pour reprendre les mots de Marx, nulle gêne « à faire tourner à l’envers la roue de l’histoire ». Leurs dieux (Marx, Lénine, Staline…) sont morts mais selon l’expression de Nietzsche, ils n’en ont pas encore enterré les cadavres !"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Michel Golliard, un militant nous a quitté

    1279619864.jpgJean-Claude Rolinat

    C’est avec tristesse que nous avons appris la disparition, à l’âge de 58 ans, de notre ami et camarade Michel Golliard.

    Militant du FN-92 au début des années 1980, tout d’abord responsable des jeunes de cette structure, il participa à toutes les actions militantes de cette fédération, secondant activement Jean-Yves Le Gallou dans ses campagnes électorales à Colombes. Après la crise des années 1998/1999, il était resté fidèle au parti de Jean-Marie Le Pen, rejoignant le Parti de la France après la mainmise de Marine, sur le Front National. Toujours souriant, gentil et fidèle à ses idées, il était de toutes les manifestations jusqu’à ce que ses ennuis de santé l’éloignent de la politique active.

    Nous garderons le souvenir d’une personne de qualité, disparue trop vite du monde des vivants. Adieu Michel, nous pensons à toi, en souvenir des heures magnifiques passées ensemble.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Les agriculteurs français : de nouveaux serfs ?

    agriculture-assassinee-3eme-edition.net.jpgChaque année, à la fin du mois de février, les médias se mettent à parler du monde agricole, de ses difficultés et des défis qu'il doit relever, tandis que les hommes politiques, du président au conseiller général, se préparent au marathon de quelques heures qu'ils vont effectuer au Salon de l'Agriculture. Chaque année, c'est donc le même rituel, les mêmes déplorations, les mêmes coups de menton, et cette année ne rompt pas avec cette tradition qu'il conviendrait pourtant de critiquer et d'amender, car chaque année, la situation globale des agriculteurs semble bien empirer et les campagnes paysannes poursuivre leur lent et inexorable mouvement de désertification et d'uniformisation paysagère... La surface agricole utile ne cesse de diminuer et, désormais, elle est bien en dessous de la moitié de la superficie totale de la métropole, ce qui peut, légitimement, inquiéter quand on sait que la population française, elle, poursuit sa progression numérique. Dans le même temps, la surface des exploitations, de moins en moins nombreuses, continue à grossir, et les projets d'agriculture intensive de type « ferme des mille vaches » se multiplient, au nom de la « nécessaire compétitivité », et suivant le modèle développé en Allemagne et aux Pays-Bas, modèle qui leur a permis de dépasser la France au rang des pays exportateurs de produits agricoles : la quantité, mais pas forcément la qualité, paraît privilégiée quand les statistiques sont en jeu

    Ainsi, le « pétrole vert » de la France semble-t-il s'épuiser, et le désespoir des agriculteurs n'est pas feint, même s'il semble vain au regard des mécanismes contemporains d'une société de consommation dont la mondialisation a aggravé encore les effets délétères sur le monde paysan, condamné à devenir le serf du Marché mondial et de la Grande Distribution, comme des désirs qu'elle suscite pour s'assurer encore de meilleurs profits sans, pour autant, vouloir les partager avec les producteurs agricoles de base. Bien sûr, tous les agriculteurs français ne sont pas logés à même enseigne, et quelques grands exploitants tirent très bien leur épingle du jeu quand les moyens et petits agriculteurs conventionnels sont trop étranglés par les dettes et les contraintes administratives pour pouvoir, à long terme, survivre dans ce monde concurrentiel. Que les produits agricoles du Mercosur (Marché commun du Sud, constitué de cinq pays d'Amérique du Sud, dont l'Argentine et le Brésil) arrivent bientôt sur les marchés européens et risquent de fragiliser un peu plus le monde agricole français, n'est que la conséquence d'un libre-échangisme que l'Union européenne a, depuis ses origines, favorisé et qu'elle ne remettra pas en cause, malgré les déclarations impérieuses du président Macron : ce dernier, qu'il le veuille ou non, reste et restera coincé par les mécanismes européens et leur logique « libéraliste » qui empêchent toute mesure « protectionniste » de nos marchés comme de nos producteurs. Et l'on entendra le chœur des pleureuses qui, après coup, viendra nous expliquer que tout cela est fort regrettable mais qu'il faut bien se résoudre à accepter cette règle générale pour ne pas faire le jeu des « populismes », bien plus dangereux (selon eux...) que les grandes firmes agro-industrielles mondialisées qui asservissent les agriculteurs à leur ordre maudit ! C'est d'ailleurs toujours le même processus et le même discours depuis quatre décennies au moins, et, pendant ce temps-là, le nombre d'agriculteurs diminue, encore et toujours, suivant la logique Mansholt qui visait, effectivement, à cette diminution : c'était aussi un moyen efficace de faire disparaître une opposition paysanne qui a toujours fait peur aux féodalités urbaines... Moins de paysans, donc moins de « fourches levées », pensait-on dans les couloirs de Bruxelles et des palais de la République !

    Et si ce calcul ne fonctionnait plus ? Si de nouveaux paysans « reprenaient la terre » plutôt que de la laisser « partir » entre les mains d'investisseurs spéculateurs chinois ou coréens, entre autres ? Si le monde agricole se « réinventait » en retrouvant le sens et la cause de la terre ? Si le « redéploiement rural » devenait réalité ? 

    Puisque la République est impuissante à protéger les terres et les agriculteurs de notre pays, non par manque de moyens mais par manque de volonté et de perspective à long terme, il n'est pas interdit de se poser la question d'une Monarchie royale dont le comte de Paris disait qu'elle devait reposer sur des bases paysannes et des bases ouvrières, et qui pourrait mener une nouvelle politique de réenracinement agricole, mieux adaptée au besoin d'équilibre et de partage de nos sociétés contemporaines. Utopie ruraliste, doublée d'une utopie monarchiste ? Si l'on se contente de quelques écrits sans conséquences, sans doute. Mais si l'on pense un nouveau projet de société sans oublier les réalités du présent, réalités qu'il s'agit, non seulement de changer, mais de bouleverser par une autre manière d'imaginer l'avenir et ses racines, et si l'on permet aux idées de s'incarner dans des projets multiples à l'échelle du pays et selon la grande diversité de ses particularités, tout devient, en ce domaine, possible... même le meilleur ! Encore faut-il le vouloir, et que la magistrature suprême de l’État le veuille aussi, ou le permette en rétablissant son autorité politique, autorité nécessaire et légitime sur les féodalités économiques et financières qui ne doivent plus imposer à notre société et à ses producteurs agricoles leurs dogmes et leur « règne d'or et de boue »... A la boue putride des scandales agro-alimentaires, nous préférerons toujours cette terre vivante et créatrice qui ennoblit les travailleurs des champs, et qui est source de« vraies richesses », de celles qui ne sont pas toutes économiques...

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1487:les-agriculteurs-francais-de-nouveaux-serfs-&catid=52:2018&Itemid=63

  • À gauche de la gauche le torchon brûle

    6a00d8341c715453ef01bb09f7477b970d-320wi.jpgCes jours-ci les bureaucraties syndicales, pourtant rivales, tentent de s'accorder, ou de faire semblant. Prudemment elles se préparent à combattre la réforme de la SNCF et la procédure des ordonnances de l'article 38 de la constitution.

    Au même moment, seuls alliés dont disposent dans cette bataille les forces syndicales, les appareils politiques de la gauche radicale se déchirent, de plus en plus ouvertement.

    Le 26 février Mélenchon se plaignait ainsi : "Tant de monde se bouscule au portillon pour nous salir!". Et d'attaquer avec virulence, et en premier lieu, les médias. Contre eux la haine est "juste et saine" dit-il. Mais il rejette aussi ce qu'il appelle les "chapelles de la toute petite gôche".

    Quelques jours auparavant le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent avait pourtant renouvelé son appel à une "démarche unitaire permanente" entre les mouvements de gauche.(1)⇓

    La convergence des luttes ne vient donc pas encore à l'ordre du jour. Bien qu'en désaccord avec la politique de Macron, les partis de gauche ne parviennent pas à s'entendre. Entre la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, le Parti communiste de Pierre Laurent ou encore le mouvement ridiculement baptisé Génération-s par Benoît Hamon, les forces, ou ce qu'il en reste, apparaissent plus divisées que jamais.

    Interrogé sur cette division, le secrétaire général du PCF a d'abord dénoncé le comportement adopté par la France insoumise, qui fait cavalier seul. "On avait inventé une assez bonne formule au début avec le Front de gauche qui faisait cohabiter des forces diverses dans un projet commun. Cette formule a été cassée par La France insoumise", a rappelé Pierre Laurent.

    Dès juin 2017, au lendemain des élections, le Parti communiste avait refusé de partager un même groupe avec La France insoumise à l'Assemblée nationale. Cette alliance aurait pourtant réuni au Palais Bourbon la "gauche antilibérale" – les marxistes. Son échec marqua la rupture entre les deux formations.

    Le 15 février, Benoît Hamon avait quand même lancé un appel à Mélenchon en vue d'une alliance pour les élections européennes de 2019. Et Mélenchon lui a répondu sur Twitter. À le lire on les croirait presque d'accord. "À Nanterre, gazouille-t-il, Hamon se dit près à l'alliance avec les Insoumis … Une évolution positive et prometteuse".

    Mais en réalité les projets européens respectifs de Génération.s et de la France Insoumise sont très différents. Au Frexit de l'un répond le fédéralisme assumé de l'autre.

    Le chef de La France insoumise assume au bout du compte une stratégie d'isolement. Il reste marqué par sa formation de militant trotskiste au sein de la secte lambertiste.

    Le texte tant soit peu agressif de son blog du 26 février a été rédigé en Guyane. Il y soutient Davy Rimane, figure de l'agitation dure de ce département d'Outre-Mer en mars 2017, membre du collectif "Pou Lagwiyann dékolé" et qui avec plus de 20 % des voix était arrivé second aux législatives.

    Mais Mélenchon doit faire face à d'autres sujets d'aigreur. Le Média, cette ambitieuse webTV fondée par ses amis Sophie Chikirou et Gérard Miller, subit une crise très grave. Celle-ci est occasionnée par le licenciement de la présentatrice du journal télévisé, et par le refus de diffuser des images des raids du régime syrien sur la Ghouta orientale, le tout entraînant une chute libre de l'audience. Le vieux crocodile Noël Mamère, avait rejoint Le Média ; il a décidé de le quitter.

    Les enquêtes menées sur le financement de la campagne présidentielle de La France insoumise n'arrangent rien. Tout a commencé lorsque le vérificateur des comptes de Mélenchon, a claqué la porte de la Commission nationale pour des soupçons de surfacturation.

    Enfin la députée Clémentine Autain a trouvé le moment opportun au sein de son groupe pour remettre en cause la stratégie du chef de La France insoumise dirigé à l'Assemblée par Mélenchon. Le partenaire préféré de la camarade Autain reste le PCF avec lequel "la discussion stratégique doit être menée clairement sans humilier ou mépriser",(2)⇓. De son côté, le porte-parole d'Europe Écologie-Les Verts, Julien Bayou, regrette la "stratégie d'hégémonie," de Mélenchon qu'il juge "très socialiste". Avec les écolos, le fossé se creuse sur l'Europe, EELV tendant sur ce terrain de se rapprocher de Benoît Hamon. "Mélenchon fait le vide autour de lui".

    Devons-nous nous en plaindre ?

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1cf. son intervention du 18 février sur Sud Radio.

    2cf. Politis le 7 février. 

    http://www.insolent.fr/2018/02/180228.html

  • LOUIS ALIOT : « FN, C’EST LE MOMENT DE TOUT CHANGER ! »

    @DR

    Elu député de la deuxième circonscription des Pyrénées-Orientales en juin dernier, Louis Aliot est un cadre important du Front national. Populaire auprès des militants, il est aussi un représentant du grand sud-ouest de la France, lui qui a vécu en Ariège, à Toulouse et à Perpignan. À quelques jours du congrès du Front national, il s’est ouvert dans les colonnes de L’Incorrect sur l’actualité de sa formation politique. On y apprend notamment, en exclusivité, qu’il a récemment rencontré Steve Bannon à New York.

    Louis Aliot, comment se sont passés ces premiers mois à l’Assemblée nationale ? Avez-vous découvert de nouvelles choses sur le fonctionnement de nos institutions ?

    L’Assemblée est une vieille maison avec ses codes, ses règles et ses pesanteurs. La majorité tient tout. L’opposition reste strictement dans l’opposition. Les non-inscrits ont, de leur côté, un statut de sous-députés qui n’ont accès ni aux rapports, ni aux commissions externes comme celle sur la Nouvelle Calédonie. Par ailleurs, leur temps de parole est restreint. Nos institutions manquent de cohérence, de pluralisme et de vrais débats. Nos institutions sont démocratiques, mais elles ne sont pas réellement pluralistes, l’égalité des députés n’étant pas la règle contrairement à ce que l’on imagine bien souvent.

    Les observateurs commentent quotidiennement les questions liées aux privilèges des députés, sans s’attarder sur celles liées au fonctionnement de l’Assemblée nationale, pourtant d’une plus grande importance. Pendant qu’on parle du sexe des anges, Byzance est assiégée. Pendant qu’on pointe du doigt le statut des députés, la démocratie n’est qu’apparence, le fait majoritaire continuant à causer de nombreux dégâts à la France, notamment parce qu’il légitime une forme de dictature légale de la majorité. Laquelle s’exerce au détriment du débat, du compromis, du rassemblement. La discipline majoritaire aveugle est la règle…et c’est bien dommage ! Une démocratie sans respect de l’opposition n’est pas une démocratie.

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  • Renaud Camus sur la Jeanne d’Arc métissée : « Un piège diabolique »

    Jeanne-dArc-metissee-Renaud-Camus-600x338.jpg

    Par Renaud Camus, écrivain — La désignation d’une jeune française aux origines mixtes (polonaises par sa mère et béninoises par son père) pour incarner Jeanne d’Arc lors des prochaines fêtes johanniques d’Orléans n’en finit pas de faire couler de l’encre dans le milieu de la droite française. Renaud Camus, écrivain et infatigable combattant du Grand Remplacement a lui aussi pris la parole sur cette affaire qui semble déchirer la grande famille de la droite.

    Plieux, vendredi 23 février 2018, minuit.  Les réseaux sociaux ne bruissent que de l’affaire d’Orléans, autour du choix d’une jeune métisse d’origine béninoise et polonaise, Mathilde Edey Gamassou, pour incarner Jeanne d’Arc aux prochaines fêtes johanniques. Il y avait là, pour les adversaires du changement de peuple, un piège diabolique, évidemment. Ils se sont empressés d’y tomber, moi le premier, car le moyen de faire autrement ?Parmi ces antiremplacistes la majorité ne trouve rien à redire, je le constate, à cette innovation un peu forte, une Jeanne d’Arc noire, ou demi-noire : la jeune fille est catholique, elle habite Orléans depuis longtemps, elle est profondément attachée, nous dit-on, à l’héroïne nationale et à la France. Bien, très bien : il n’est évidemment pas question — c’est encore trop d’avoir à l’écrire — d’insulter si peu que ce soit cette jeune personne, de mettre en doute sa sincérité, ou de lui causer le moindre chagrin, si du moins on peut l’éviter. Il reste qu’il n’est pas possible non plus d’envisager cet épisode en dehors du contexte politique, qui n’a pas grande importance, mais surtout du contexte historique, démographique, ontologique : celui du changement de peuple imposé, du remplacement ethnique, du génocide par substitution. Voici que la Pucelle d’Orléans, d’héroïne de la résistance qu’elle était, devient emblème du consentement, de la résignation, de la soumission. Et encore il faudrait applaudir, remercier.

    Toutes les catastrophes qui ont été infligées à notre peuple depuis un demi-siècle l’ont été par ce procédé simple, et d’une efficacité sans pareille : obliger l’adversaire, s’il entend protester contre elles,  à tenir l’emploi du méchant — que personne ne souhaite assumer, évidemment : qui veut chagriner Mlle Gamassou ? qui veut jouer le rôle de l’affreux raciste ? C’est à quoi tout opposant est contraint, pourtant, à moins qu’il ne se résigne à se taire, et à accepter le fait accompli, dès lors qu’à la jeune Mathilde  échoit le rôle de Jeanne d’Arc. Or c’est là, d’évidence, une étape décisive dans l’effacement du peuple français, dans l’éradication de sa mémoire, dans la suppression de tout lien charnel entre sa pauvre existence d’aujourd’hui et ses aïeux, qui sont à peu près tout ce qui lui reste.

    Tous les vertueux ont répété à l’envi, toute la journée, la bonne doctrine, et l’article de catéchisme afférent : « être français, ce n’a jamais été une couleur de peau ». Or il faut avoir le courage de l’assumer, avec quinze, vingt ou trente siècles de l’histoire de ce territoire, dès avant qu’il ne s’appelle France : bien sûr que si, c’est une couleur de peau. Ce ne l’est pas exclusivement, bien entendu, c’est bien autre chose aussi, ce peut aussi ne pas l’être, il y a de nombreuses exceptions, mais elles restent des exceptions, car ce l’est es-sen-ti-el-le-ment. De Gaulle a dit là-dessus tout ce qu’il y avait à dire, comme souvent ; et sa phrase fameuse est plus que jamais d’actualité, selon laquelle c’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns, mais à condition qu’ils restent une petite minorité :

    « Sinon, la France ne serait plus la France ».

    Pour ma part je n’en démords pas.

    Pareille conviction est allée absolument sans dire pour tous nos aïeux sur des dizaines de générations, jusqu’aux deux ou trois dernières. Elle est d’ailleurs, mutatis mutandis, celle de tous les peuples de la terre, et notamment de ceux qui sont en train de nous remplacer, et qui ne peuvent le faire qu’à raison de notre silence. C’est ce silence qui nous livre. C’est ce sans dire qui nous perd, car il est exploité contre nous par les envahisseurs, bien sûr, mais d’abord, et surtout, plus cyniquement, par les omniprésents lobbyistes de l’industrie de la MHI. Il ne reflète à la vérité qu’une évidence si forte et si partagée que nul n’aurait seulement songé, aussi longtemps que la France fut la France, à la traduire en mots. Mais à présent qu’elle ne l’est plus, ou si peu, et si mal, ce sans dire est interprété et présenté, de la façon la plus mensongère, par ceux qui veulent à tout prix noyer les Français dans la pâte humaine universelle, comme un consentement doctrinal, consubstantiel à la nation.

    Pour faire disparaître les races et les peuples, l’antiracisme est bien plus efficace que le racisme. Le remplacisme ne s’y trompe pas, d’ailleurs, qui l’a choisi comme allié privilégié, jusqu’à se confondre avec lui. Ils ont compris qu’un vrai génocide, pour être efficace et mené jusqu’à terme, ne saurait être accompli, désormais, qu’au nom du bien : c’est la condition nécessaire pour obtenir le soutien indispensable des génocidés — qu’il importe de convaincre, non seulement qu’ils n’existent pas, mais qu’ils n’ont jamais existé : d’où la formidable campagne actuelle pour mettre des arabes et des noirs partout, non seulement dans tous les coins et recoins du territoire, par le truchement du prétendu “logement social’, et par le biais de la redistribution des non moins prétendus “réfugiés”, mais dans tous les coins et recoins des siècles, aussi bien, de l’histoire et de la littérature : qu’il s’agisse des chevaliers de la Table ronde, des Trois Mousquetaires ou des courtisans de Louis XV. Avec Jeanne d’Arc, un pas décisif de plus est franchi. Bientôt on ne pourra plus distinguer Napoléon de Roustan.

    Le défi qui nous est lancé, d’ailleurs, doit être considéré de façon plus large encore, philosophique, presque métaphysique. Il s’agit toujours, en conformité avec les caractères fondamentaux du remplacisme global — cette haine de l’être —, et selon les pulsions constantes de la modernité prométhéenne, de refuser le donné, le déjà-là, l’acquis, l’irréversible ; et de jeter à la face des dieux que l’homme est tout-puissant, même sur le passé : pourquoi les géants en surpoids ne pourraient-ils être jockeys, les personnes de petite taille basketteurs, les hommes enceints, les homosexuels mariés (ensemble) et pères de famille ; et pourquoi les blancs ne pourraient-ils incarner Mandela ou Martin Luther King, et les noirs figurer Jeanne d’Arc ? Qui dit que ce doive être une femme, d’ailleurs ? Pourquoi ne serait-ce un garçon ? Je suis sûr que les statuts des fêtes johanniques n’ont même pas songé à l’exclure…

    Mlle Gamassou doit bien s’en convaincre, et ceux qui nous accusent d’humilier Mlle Gamassou doivent bien le comprendre : ce n’est pas une humiliation, de ne pouvoir incarner Jeanne d’Arc. On me dirait que je ne peux pas incarner Anne Frank, ou Nelson Mandela, je ne le prendrais pour une insulte personnelle. Et je trouverais fort niais de consacrer ma vie à bien prouver que si, je le peux, ou à devenir critique musical, si j’étais  sourd, ou peintre, si je n’avais pas de bras, ou contrefait et monstrueux, si j’étais très beau et très bien bâti : c’est tout ordonnancer autour d’une impossibilité, se laisser obséder par elle, au lieu d’exploiter le champ du possible, et d’y fonder sa liberté.
    Le remplacisme global est bien l’enfant de mai 68 et de la révolution petite-bourgeoise. Il s’interdit de s’interdire. Tout lui est bonheur de ce qui abolit les frontières, les empêchements, les distinctions, les limites, qu’elles soient géographiques, conceptuelles ou morales. Rien de ce qui est ne l’entrave. Il ne veut surtout pas d’héritage, ce facteur d’inégalité, de discrimination, de grumeaux. Il est toujours prêt à tout reprendre au début : d’autant que le passé n’est jamais bien profond, à ses yeux, ni le futur bien distinct. Tout lui est présent, rien ne lui est présence. Que les choses soient, voilà ce qui lui est intolérable : et surtout qu’elles soient ce qu’elles sont. Être lui semble une prétention abusive, et surtout qu’il comprend mal. Ce n’est pas dans sa culture, comme il dit. Il échange, déconstruit, subtilise, remplace. L’important est que les usines tournent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, que la MHI soit livrée, que ceux qui l’ont produite l’achètent, et ainsi se dévorent eux-mêmes.

    Renaud Camus 23/02/2018

    Source : Journal en ligne de Renaud Camus via https://fr.novopress.info/

    Crédit photo : Albert Lynch [Domaine public], via Wikimedia Commons

  • La ligne anti-FN de Laurent Wauquiez totalement injustifiable auprès de son électorat

    De Gilles Ardinat sur L'Incorrect :

    6a00d83451619c69e201bb09f77139970d-800wi.jpg"La première évolution est idéologique. Le Front National et Les Républicains connaissent, depuis leur défaite de 2017, des inflexions stratégiques importantes. Le FN s’est brutalement séparé de son aile chevènementiste avec le départ du clan Philippot porteur d’un discours socialisant qui était un véritable repoussoir pour la plupart des élus LR. De manière beaucoup plus progressive, LR est en train de se purger de son aile orléaniste. La rupture est presque consommée avec l’UDI et les défections se multiplient au sein-même du parti de M. Wauquiez accusé par ses anciens compagnons de « droitisation » excessive. Alors que le FN s’est débarrassé des déclarations gauchisantes de Sophie Montel et a fait évoluer sa critique de l’Union Européenne, LR se vide de ses têtes d’affiches (Xavier Bertrand et Christian Estrosi élus par la gauche en 2015, Alain Juppé, les « constructifs »…). Le fossé idéologique, jadis considérable entre le FN et LR est donc en train de se combler. La scission philippotiste et les défections orléanistes clarifient le paysage idéologique à droite, de plus en plus organisé autour de la question identitaire.

    Les électorats FN et LR partagent les mêmes constats et les mêmes craintes concernant la « crise migratoire », terme politiquement correct pour décrire une véritable submersion de l’Europe par les populations prolifiques du Tiers-Monde. Pour la seule année 2017, la France a attribué 262.000 titres de séjour et enregistré plus de 100.000 demandes d’asile, soit une immigration équivalent à la ville de Nice en une seule année (sans compter les entrées clandestines dont le nombre est croissant notamment dans les territoires d’outre-mer). Le chaos migratoire menace clairement l’unité, l’identité et la sécurité de la France (sans parler de son coût économique gigantesque).

    Ce bouleversement démographique d’une ampleur inédite explique la « droitisation » de l’opinion française. Les électeurs FN et LR ont pris conscience de la gravité de la situation. Ils partagent sur ce thème les mêmes diagnostics ce qui conduit de nombreux militants à imaginer des alliances sur le modèle autrichien.

    Malgré ces convergences évidentes, le chantage de la gauche morale garde encore une certaine efficacité au sommet des Républicains. Les cadres dirigeants, à l’image de Laurent Wauquiez, continuent de jurer qu’il n’y aura « jamais d’alliance avec le FN ». C’est donc en périphérie des états majors que se créent les passerelles entre l’aile droite de LR, dont M. Wauquiez est le porte-voix, et le « nouveau Front » voulu par Marine Le Pen.

    La Manif Pour Tous (LMPT) a été le premier lieu de rencontre entre les élus LR et FN, ceux-ci discutant de manière officieuse en marge des manifestations et des réunions publiques. La presse de droite et les sites de la « ré-information » constituent aussi des ponts entre les deux formations. TV LibertésCauseur, Valeurs actuelles, Boulevard Voltaire, Figaro Vox et bien entendu L’Incorrect s’adressent aux électeurs LR comme à ceux du FN. Ces médias, relayés sur les blogs et réseaux sociaux, forment une nébuleuse métapolitique et transpartisane qui préfigure les rapprochements à venir.

    Enfin, plusieurs personnalités, qui se positionnent à mi-chemin de LR et du FN, se sont fixées comme mission de dépasser les logiques de partis. Robert Ménard, son épouse Emmanuelle et Nicolas Dupont-Aignan plaident pour « l’union des droites » et comptent plusieurs ralliements comme celui du Parti Chrétien Démocrate (PCD) de Jean-Frédéric Poisson. La plateforme des « Amoureux de la France », émanation de la « droite hors les murs », multiplie les initiatives visant à dépasser les querelles d’appareils. Thierry Mariani, qui est toujours officiellement chez LR, est lui aussi un fervent défenseur de l’union des droites.

    Alors qu’il est chaque jour trahi par les cadres de son parti, Laurent Wauquiez semble de plus en plus condamné à briser le tabou des alliances à droite. C’est une demande pressante de la plupart de ses partisans ; c’est aussi une nécessité du point de vue de l’arithmétique électorale puisque LR seul n’est plus en mesure d’obtenir une majorité lors d’un scrutin national."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/03/la-ligne-anti-fn-de-laurent-wauquiez-totalement-injustifiable-aupr%C3%A8s-de-son-%C3%A9lectorat.html

  • Carl Lang devant Florian Philippot

    6a00d83451619c69e201bb09f7419e970d-250wi.jpgMinute raconte l'humiliation subie par l'ancien bras gauche de Marine Le Pen :

    "Il est des gifles que l’on préfère taire. Celle reçue par Florian Philippot fin janvier dans le Val-d’Oise est de celles-là. Au premier tour de la législative partielle, la candidate de ses Patriotes, Denise Cornet, n’a recueilli que 192 voix soit 1,2 % des suffrages exprimés. Ce n’est pas le pire. Parmi tous les candidats qui l’ont devancée – et ils ont été nombreux – figurait Huguette François, qui, avec 429 voix, a obtenu 2,6 % des voix. Plus du double des suffrages, donc, pour une obscure candidate dont nul n’avait parlé et qui était présentée par le presque aussi obscur Parti de la France (PDF) présidé par Carl Lang ! La candidate de l’ancien bras droit de Marine Le Pen humiliée par la candidate de l’ancien bras droit... de Jean-Marie Le Pen !

    Il est des offenses qu’on ne pardonne pas et, deux semaines plus tard, Philippot s’est vengé. Alors que Carl Lang était invité sur le plateau de « Ça vous regarde », une émission de La Chaîne parlementaire, et que Florian Philippot l’était aussi, ce dernier, se comportant avec la morgue dont il est coutumier, a mis son veto à la venue du patron du PDF ! Exit donc Carl Lang, prié de rester chez lui. « L’enfant chéri des médias ferait-il des caprices de star ou craint-il un débat de fond avec un représentant de la vraie droite nationale ? », s’est interrogé Carl Lang, sans exclure que les deux hypothèses se soient cumulées."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/02/carl-lang-devant-florian-philippot.html