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France et politique française - Page 3124

  • La Mémoire d'un ordre naturel

    Ce billet a paru dans la rubrique Libres propos du Lien légitimiste n°69, tombé dans les boîtes fin juin (p.17). Ecrit bien avant le référendum britannique, il anticipait sans le savoir la fracture du Royaume Uni par l'exercice du procédé démocratique le plus brutal possible. Galles et Angleterre s'opposent désormais à l'Ecosse et l'Ulster. Londres fait sécession intérieure. L'ancrage monarchique qui tenait ensemble tout l'attirail grand-breton ne semble pas suffire, mais un Premier ministre adroit fait le projet de circonvenir ses pairs au Conseil européen pour satisfaire les brexiteurs sur la forme et les hérauts du libre échange sur le fond.
    Le RU est une fédération de quatre nations, la France un Etat-nation. C'est la différence entre nos deux pays qui laisse tout son intérêt au billet du Piéton réclamant de ré-aimanter la société autour d'un souverain. Cet intérêt est décuplé par la demande anxiogène des Français d'être enfin gouvernés par des hommes en lieu et place des bêtes à concours qui trustent le pouvoir par le jeu mortifère des partis politiques. La constitution de 1958 était faite pour un chef d'Etat naturellement fort, elle fut de bonne application pour son "dauphin" Pompidou, mais montra bien des défauts quand les coteries partisanes la submergèrent ensuite. Il n'est plus besoin d'avoir autorité et charisme aujourd'hui pour prétendre à gouverner la France, mais de soumettre à ses vues un parti rassemblé et convaincre de nombreux sponsors. Nous sommes bien loin de l'ordre naturel. Ce billet entre en archives Royal-Artillerie sous le libellé LLL.
    Bimestriel sur abonnement pour dix euros en version électronique et trente euros pour la version papier (6 numéros). Envoyer le chèque à : Le Lien Légitimiste 2, Le Petit-Prix 37240 La Chapelle Blanche Saint Martin.
    « Puisque donc l'âme est immortelle, qu'elle a éprouvé de multiples réapparitions, et contemplé toutes choses, celles de ce monde et celles de l'Hadès, il n'est rien qu'elle n'ait appris, si bien qu'il n'est nullement surprenant qu'à l'égard de la vertu comme de tout le reste, elle soit en état de se ressouvenir de cela même qu'elle savait antérieurement. Car, puisque la nature tout entière est liée par des affinités, et que l'âme a appris toutes choses, rien n'empêche qu'en se remémorant une seule chose, on ne retrouve de soi-même toutes les autres, à condition d'être courageux et d'une endurance sans faille dans la recherche ; car ce qu'on nomme chercher et apprendre n'est en somme que réminiscence.» (Socrate* à Ménon dans un dialogue de Platon sur la vertu).
    Comme s'il se souvenait d'un ordre naturel vieux comme le Temps, le petit d'homme organise d'instinct son environnement social en pyramide (famille, école, équipe sportive) et l'âge venant il ne s'en départit pas jusqu'à ce qu'on le force à raisonner sur d'autres bases. Est-ce cette inclination qui fait le succès des rois dans l'esprit humain ? Depuis l'aube du monde, l'espèce s'est organisée en pyramide et si d'aventure il s'est vu un peuple différent du modèle courant, il n'en reste rien, à croire qu'il n'a jamais existé. C'est le drame de l'impossible organisation par l'horizontalité, par la démocratie : l'être humain en ressent d'abord le côté artificiel, plaqué sur sa nature profonde, avant que d'être forcé d'y croire par une doxa politique de consommation courante, même si au bout du bout, il s'avère que ça ne marche pas. C'est le point où est rendu notre bel occident, pour paraphraser Maurras. La démocratie d'étage régalien ne marche pas. Pour preuve, à l'étage fédéral on lui substitue la technocratie, seule organisation capable apparemment de développement cohérent. En revanche, au niveau local l'arbitrage démocratique reste pertinent, soyons juste.

    Les défauts inhérents au suffrage universel ont partout suscité des protocoles d'application censés les surmonter. Notre pays, dans ses modes de scrutins avantageant le bipartisme, est un champion de la fabrication des résultats électoraux, dès lors que le peuple est un souverain incapable. Mais le constat n'est pas nouveau. Proudhon** allait jusqu'à nier en termes définitifs le peuple remis en selle par la Deuxième République :

    «Le Peuple, non plus que Dieu, n'a des yeux pour voir; des oreilles pour entendre, une bouche pour parler. Que sais-je, s'il est doué d'une espèce d'âme, divinité immanente dans les masses, comme certains philosophes supposent une âme du monde, et qui, à certains moments, les émeut et les pousse; ou bien si la raison du Peuple n'est autre que l'idée pure, la plus abstraite, la plus compréhensive, la plus dégagée de toute forme individuelle, comme d'autres philosophes prétendent que Dieu n'est que l'ordre dans l'univers, une abstraction ? Je n'entre point dans ces recherches de haute psychologie: je demande en homme pratique de quelle manière cette âme, raison ou volonté, telle quelle, du Peuple, se pose, pour ainsi dire, hors de soi, et se manifeste ? Qui est-ce qui peut lui servir d'organe ? Qui a le droit de dire aux autres : c'est par moi que le Peuple parle ?»

    (Solution du problème social, 1848).
    Et le même de pulvériser ensuite le suffrage universel qui n'est que l'arithmétique d'un arbitrage atomisé par des individus tous inégaux dans leurs capacités d'appréhension des questions sociales, en d'autres termes : faire droit à la quantité jusqu'à ce qu'une fraction de l'Opinion dépasse, même d'un cheveu, les autres pour les combattre légalement, les pressurer, le comble de la stupidité ! C'est le ferment des guerres civiles rampantes qui hantent la République depuis son rétablissement.
    Nos concitoyens sentent bien au fond d'eux-mêmes que notre société est dans l'erreur. Ils ne perçoivent pas l'âme collective dans le désordre ambiant, il faut leur signaler qu'il n'y en a jamais eue. Le peuple n'a pas d'âme, son expression est fabriquée. Dans le passé, on le leur a fait croire mais dans les faits, la démocratie en ses meilleurs moments ne fut que le socle d'élection d'une nouvelle aristocratie capable de gouverner les corps sociaux jusqu'à ce que la dispute intrinsèque au modèle achète l'un et l'autre par le débondage de privilèges dévorant le capital de la nation pour en distraire le plus possible au profit d'intérêts particuliers, relançant déjà l'affrontement des factions que l'on avait su un moment apaiser. Le peuple, certes sans "âme" mais pour le coup unanime, constate la chienlit générale et l'incapacité des procédures politiques à y porter remède : les taux actuels d'impopularité sont accablants. De quelque bord qu'on l'observe, le système est récusé tous les jours dans son financement, ses modes opératoires, sa pseudo-aristocratie.
    Le pays est écrasé de dogmes étatiques portés par une caste de fonctionnaires pléthorique qui finit par engloutir la valeur ajoutée de l'activité économique du secteur libre, sous le regard impuissant d'une caste politique, immense elle-aussi, et dont beaucoup de membres sont des fonctionnaires protégés, caste qu'il faut nourrir d'abondance dans ses réclamations et ses inutilités. Conscients de la captation de l'héritage républicain par une nomenklatura plus habile que savante, certains bégaient une resucée de la Quatrième république sous un numéro Six, plus encore soviétisée que le gouvernement provisoire de la Libération ; d'autres poussent à réduire un Etat impotent au bénéfice d'une approche technique des défis mondiaux par des équipes compétentes au niveau européen ; les rêveurs appellent ànationaliser des capacités de décisions qui ont disparu à jamais du fait de l'incurie crasse de notre propre Etat-nation ! Aucun, du moins si peu, n'appelle à revenir au modèle naturel ressenti en chacun depuis toujours : la pyramide et sa pointe immobile qui sert d'amer à tout le pays.
    Nous devons retrouver le sens du monde en reconstruisant nos sociétés dispersées aujourd'hui en groupuscules hostiles. Le plus simple n'est-il pas d'y réintroduire d'abord l'aimantation générale que constitue partout ailleurs l'affection des peuples pour leurs souverains de chair et d'os ? Et d'accord enfin sur ce premier point, commencer à hiérachiser nos priorités d'intérêt général pour construire le Projet commun dont la France a maintenant un besoin urgent, à peine de fondre comme neige au soleil dans le magma global dont elle n'a pas su tirer tout le parti possible. Il nous reste peu de temps pour exercer ce qu'il nous reste d'autonomie à réparer notre pays. Le temps ? L'organisation mondiale des blocs en cours pourrait bien nous le prendre. Hâtons-nous !

    * « Non seulement Socrate est la plus pure incarnation du bon sens et de la philosophie pratique dont la Grèce ait fourni le modèle, mais il demeure l'immatérielle image du beau moral et du vrai, non moins que l'exemple de la valeur civique et militaire, le symbole de la mort du juste » (Joseph Orsier). Lisez Socrate (chez Platon) un philosophe des plus modernes et des plus "clair" dans sa tête, qui vous changera des philosophes germaniques obscurs à la mode ! Nous avons été créés par la thalassocratie grecque et nous ne venons pas des landes de Courlande ni des marais de Poméranie, l'agonie du néant.
    ** Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865), un des plus éminents publicistes du parti républicain socialiste (selon le Lachâtre de 1856), inventeur de slogans définitifs comme "la propriété, c'est le vol" ou "la démocratie, c'est l'envie".
     
  • Vers la trumpisation de toutes les droites d’Europe ?

    Un comité de soutien à Donald Trump en France a été lancé récemment. L'un des responsables de ce comité de soutien, Vivien Hoch,explique à Breizh-info :

    "[...] Donald Trump n’est pas du système politicard. Il n’est pas arrivé en politique avec une doctrine pondue par des bureaucrates et des analystes de sondages. Il est arrivé en politique avec ses c*, son talent et, surtout, son bon sens. Les seules choses qui comptent en politique. [...]

    Qu’est ce que les Européens ont a gagner à soutenir Donald Trump à la présidentielle aux Etats-Unis ?

    A de nombreux égards, cette présidentielle américaine est plus importante encore que les présidentielles européennes, a fortiorila présidentielle Française. Franchement, quel intérêt pour l’avenir de l’Occident que le choix entre François Hollande, Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé ? L’impact de l’élection de Donald Trump, en novembre, sera mondial. En plus d’avoir un impact majeur sur la géopolitique et sur la défense de notre civilisation,son élection amorcera la trumpisation de toutes les droites d’Europe.

    La trumpisation, c’est principalement ne plus se soumettre devant glaive de nos adversaires : les médias officiels, le politiquement correct. Se trumpiser, c’est ne plus se soumettre, comme Trump ne s’est jamais soumis. [...]

    Qu’est-ce qui explique par ailleurs cette méfiance qu’on de nombreux élus Républicains vis à vis de Trump ?

    Que certains apparatchiks républicains se méfient du phénomène Trump, parce qu’il met leur système de pantouflards à plat, c’est tout à fait normal. Ils sont conservateurs dans le très mauvais sens du terme. N’oublions pas que leur petit jeu médiocre ont permis au pire président des Etats-Unis d’être élu, puis réélu. Mais derrière ces craintes enfantines et ses défections, il y a aussi de la couardise la plus élémentaire face aux médias, totalement déchaînés et entièrement organisés contre Trump et ceux qui le soutiennent. Comme le dit Clint Eastwood, soutien de Donald Trump : on en a marre des mauviettes. La soumission provoquera la chute de l’Occident. L’insoumission lui permettra de se relever."

    Michel Janva

  • Regard sur l’Actu #30: Terrorisme et immigration, ici et ailleurs

    année va être épouvantable jusqu'à l'élection présidentielle. » nous prédit Marc Trévidic, cet ancien juge anti-terroriste que l'on entend beaucoup ces derniers mois. Il poursuit: « La tentation va être grande pour l’organisation terroriste état islamique de s’en prendre au pays. On est dans une guerre en temps de paix. (...) Mon espérance à moyen terme, et je pense qu'on y arrivera, c’est l’essoufflement suite au degré d’horreur. » Si essoufflement il y a, j'imagine que ce ne sera pas au nombre d'attaques terroristes que l'Europe risque de subir... et de tous les changements qui vont en résulter dans nos sociétés.

    Il faudrait déjà que les Etats entendent réagir comme il se doit pour contrer une menace qu'ils refusent de nommer: l'immigration-invasion de l'Europe. Tant que le Système actuel sera en place, rien ne changera. Quelles mascarades que cet état d'urgence et ses mesurettes! Freinées par la religion des Droits de l'Homme et une oligarchie lâche et égoïste, on constate que plus nous sommes attaqués, tués, ridiculisés, plus le Système s'enfonce dans son logiciel. Du pape François qui ne « ne pense pas qu’il soit juste d’associer islam et violences » aux médiats subventionnés voulant maintenant cacher l'identité et le nom des terroristes islamistes, suivant en cela les préconisations du gourou BHL, jamais la tête de l'autruche ne se sera enterrée si profondément! L'Etat fait semblant de réagir comme à l'accoutumée et la justice française fait tout son possible pour éviter les amalgames avec le succès que l'on connaît. Adel Kermiche, l'un des égorgeurs de Saint-Etienne-du-Rouvray, n'avait-il pas été remis en liberté alors qu'il constituait une menace grave?

    Ils nous haïssent dès leur plus jeune âge

    La logique est imparable: des millions de non-Blancs installés sur notre continent nous vouent une haine implacable et ce, dès leur plus jeune âge (sur l'explication de cette haine, voir ici). Les cas de radicalisation d'adolescents issus de l'immigration extra-européenne abondent et ces dernières semaines n'ont pas été avares en révélations: dès 14/15 ans, on trouve des candidats pour partir en Syrie comme le rappelle Trévidic dans l'article cité plus haut et l'on a beaucoup parlé deMourad Hamyd, beau-frère de Chérif Kouachi et soupçonné de participation dans l'attentat visant Charlie Hebdo. Lui qui était décrit par la presse comme « jeune lycéen sans histoire, petit frère rangé d’une famille élargie tourmentée »... Un dernier cas récent: cette adolescente de 16 ans interpellée à Melun pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et "provocation à la commission d'actes de terrorisme par un moyen de communication en ligne". Si les perquisitions n'ont rien donné et qu'on se dit qu'il y avait peu de chances qu'elle passe réellement à l'acte, il n'en demeure pas moins que ces différents cas sont très emblématiques de cette nouvelle génération qui n'entend pas vraiment obéir aux règles du vivrensemble!

    Y a bon les aides!

    D'après une enquête du Wall Street Journal, « au moins cinq des terroristes (des attentats de Paris et Bruxelles) touchaient des aides sociales ». Quel scoop! Qui n'a pas encore conscience que les communautés d'où proviennent les terroristes vivent (relativement bien d'ailleurs) grâce à la manne infinie des aides sociales? Même Salah Abdeslam « qui n'avait en théorie pas droit au chômage car il gérait un bar, avait reçu 19.000 euros d'aides sociales » en deux ans... Voilà bien résumée la situation de pays comme la France ou la Belgique! Quoi qu'ils fassent, qu'ils travaillent ou non, qu'ils grugent ou non, ils ont tous droit à la cascade d'aides! Pas de discrimination ici: les immigrés en priorité! Selon le même journal, « réclamer des allocations sociales est d'ailleurs l'un des conseils donné par le groupe État islamique (EI) pour obtenir "de l'argent facile" ». Ils auraient tort de se priver en même temps! Heureusement, le problème est pris à bras-le-corps par nos gouvernements et ça ne rigole plus:

    « L'État belge affirme que depuis quelques mois les contrôles ont été renforcés. En France, en Belgique, aux Pays-Bas et au Danemark, plus d'une centaine d'individus ont ainsi été privés d'aides sociales après s'être rendus en Syrie. »

    Le tourisme dans une mauvaise période...

    …qui ne fait sans doute que commencer! C'est Paris et l'Ile-de-France qui sont boudés en priorité. Moins 10% au niveau des nuitées sur le premier semestre 2016! Moins 56% de touristes japonais! Bref: « la peur des attentats fait fuir les touristes les plus aisés », ce qui est une nouvelle victoire de la Hollandie! Mais pas de panique au gouvernement, pensez! Le secrétaire d'Etat chargé de la promotion du tourisme, Matthias Fekl, trouve que tout roule: « la France a battu un record de fréquentation avec 85 millions de voyageurs alors qu'il y avait déjà des attentats ». Naviguons à courte vue alors! Matthias, si je puis me permettre, il n'y a pas que les attentats qui font fuir les touristes. Il aussi l'insécurité endémique de la capitale où nombre de touristes asiatiques se sont fait plumer ces derniers temps par de la racaille partageant bien souvent des origines communes avec les djihadistes... Quelle image de la France dans le monde! Quel rayonnement lui donnent ses enfants de papier qui, quand ils n'attaquent pas les touristes ici, profitent de leurs voyages (en Thaïlande par exemple où la racaille a pris ses quartiers) pour faire une publicité utile au développement du rayonnement de la France!

    Même la braderie de Lille est annulée cette année! Monsieur Fekl, un commentaire? Les populations dont je parlais ont tellement changé le visage de la France que nous nous sommes habitués à voir disparaître nombre de festivités par peur des sempiternels « débordements » et « incivilités » mais la braderie de Lille qui n'aura pas lieu est un symbole fort. « La haine » (comme ils diraient dans les médiats), dans sa version terroriste (et non racaille), a encore gagné!

    Détour par le Maroc

    Non, je ne suis pas allé passer mes vacances dans le royaume chérifien mais celui-ci m'intéresse car il constitue (certes moins que son voisin algérien) une menace réelle pour la France, l'Espagne et l'Europe de par la radicalisation croissante d'une partie de sa société. Prenons un exemple simple, lié à cette période estivale: les plages marocaines « sont désormais gardées pour prévenir les menaces d'individus munis d'armes blanches contre les femmes en maillot. » On lit dans le Point:

    « À l'extrémité la plus radicale de l'éventail marocain, des fondamentalistes, cet été encore, ont tenté d'imposer l'interdiction du maillot de bain deux-pièces sur les plages, y compris pour les touristes – les Marocaines, elles, l'ont abandonné depuis longtemps. Les autorités n'ont évidemment pas donné suite. Mais il n'est plus rare du tout de voir, comme au Moyen-Orient, des femmes se baignant en longue robe, officiellement par « décence islamique »

    Face à cette islamisation, une bonne partie de la société marocaine réclame pourtant plus de liberté de conscience et un poids moins fort de la religion. Inquiets par la tournure des choses, « les plus éduqués rêvent de plus en plus de partir faute de pouvoir vivre à leur guise ». En somme, des nouveaux immigrés pour l'Europe et un pays dont la dangerosité ne va que décupler à deux pas de nos frontières méridionales... Quelles bonnes nouvelles pour nous! Heureusement que les autorités marocaines sont moins timides que les nôtres dans leur guerre contre le terrorisme! Le Maroc semble également un informateur de choix:

    « En Europe, en particulier en France, les services marocains ont une grande réputation d'efficacité. Après l'attentat du Bataclan, ils avaient mis les services français sur la piste de l'appartement de Saint-Denis où s'était réfugié, chez une cousine d'origine marocaine, l'un des terroristes. On sait aujourd'hui que les Marocains avaient envoyé aux services français la photo de Petitjean, jeune converti français et un des deux tueurs qui ont assassiné le prêtre de Saint-Étienne-du-Rouvray, les avertissant qu'il risquait de commettre un attentat. »

    Une résistance timide mais qui se développe

    Face aux attentats et à toutes les menaces liées, on constate une variété d'actes de résistance dans notre pays et ailleurs. Cela va des formes les plus stupides (la ridicule « attaque » aux lardons d'une mosquée qui a vu son auteur se faire sérieusement condamner par une justice implacable dès qu'il s'agit de « Français de souche ») à des mesures locales salutaires telle celle du maire (divers droite) de Rive-de-Gier dans la Loire. Suite aux derniers actes terroristes, il « a annoncé mercredi qu’il refuserait dorénavant « systématiquement » toutes les demandes de rapprochement familial ou de séjour sur sa commune ». On espère que le FN suivra...

    Quelques déclarations de personnalités osant s'exprimer dans cette société aseptisée sont à relever. Ce n'est pas grand chose mais c'est mieux que rien. La courageuse Brigitte Bardot a ainsi « choqué » les bien-pensants avec son «Stop à l'Aïd-el-Kebir humain» tandis que l'inénarrable Nadine Morano a dénoncé l' « invasion massive arabo-musulmane » que subit notre pays. C'est assez rare de l'entendre sous cette désignation pour être noté.

    Par ailleurs, les peuples, constatant avec raison l'incapacité des Etats à les protéger, se ruent sur les armes d'auto-défense (ainsi en Allemagne). Cela ne semblera pas forcément révolutionnaire à tout le monde mais me paraît très positif car un réel changement s'opère dans les mentalités de ceux qui veulent bien voir. On passe d'une confiance aveugle envers l'Etat à une nécessité personnelle qui amène à reprendre ses responsabilités. Nous n'en sommes pas encore aux méthodes corses (voir ainsi les menaces du FLNC à l'encontre des « islamistes radicaux de Corse ») mais les choses avancent tout de même. Ne soyons donc pas de complets pessimistes. Si l'Europe, en cette période fondamentale de son histoire, refuse de reprendre en main son destin, elle crèvera.

    Rüdiger / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/

  • Comment l’État lâche ses secrets économiques [rediffusion]

    Par Ludovic Greiling, journaliste économique ♦ Le départ soudain du directeur du Trésor pour un fonds chinois met en exergue la porosité grandissante entre les représentants des intérêts et des secrets économiques de l’État français et les fonds d’investissement de puissances concurrentes. Éclairage.

    C’est une petite annonce, qui, depuis le 24 mai dernier, suscite des remous dans les rangs souverainistes et chez quelques députés de la majorité. Bruno Bézard, le directeur du Trésor public, a annoncé qu’il remettait sa démission pour le 20 juin prochain. L’homme va en effet rejoindre le fonds d’investissement franco-chinoisCathay capital private equity. La réaction du gouvernement ? Absente. C’est pourtant l’une des figures les plus importantes du capitalisme d’État et des circuits de financement de l’économie tricolore qui quitte la fonction publique et vend ses services à un fonds étranger.

    Un homme qui connaît la stratégie des géants français

    Inspecteur général des finances depuis 2004, l’homme a été directeur général de l’Agence des participations de l’État entre 2007 et 2010, conseiller du ministre de l’économie pour la Chine, puis directeur de la très stratégique direction du Trésor depuis 2014.

    A ces titres, il siège ou a siégé dans de nombreux conseils d’administration de très grandes entreprises françaises dont il connait en détail les bilans financiers et les orientations stratégiques : Orange, (ex) Areva, EDF, Thalès, Air France-KLM, etc.

    Il est à noter, cependant, que Cathay capital private equity n’est pas (encore) un géant de la finance. Son encours sous gestion n’atteint que 1,2 milliards d’euros, une somme qui ne lui permet pas – loin s’en faut – d’acheter les géants français de l’industrie.

    Fondée en 2006 par le chinois Ming-Po Cai – président du groupe – et le français Edouard Moinet, Cathay capital private equity cherche à collecter des fonds auprès d’investisseurs et à entrer au capital d’entreprises de taille moyenne.

    Partenaire de la Banque publique d’investissement avec qui elle a crée des produits communs afin d’investir dans des entreprises chinoises et françaises, elle cherche à monter en puissance, comme le prouvent l’ouverture récente de bureaux aux Etats-Unis et en Allemagne et l’embauche de Bruno Bézard.

    Des précédents, sans réaction de l’exécutif

    Néanmoins, cette affaire met de nouveau en exergue la porosité grandissante entre les représentants des intérêts et des secrets économiques de l’État français et les fonds d’investissement de puissances concurrentes. A l’été 2014 déjà, le directeur de l’Agence des participations de l’État – David Azéma – quittait brusquement son poste pour rejoindre le géant bancaire Bank of America-Merrill Lynch, le même établissement qui avait préparé discrètement quelques mois plus tôt la vente de la division ‘énergie’ d’Alstom au géant américain General Electric.

    En début d’année, la très fermée Association amicale du Trésor fêtait ses vingt ans d’existence dans les locaux de la banque d’affaires Rothschild, établissement qui possède des entrées directes au plus haut niveau du pouvoir américain. La Délégation parlementaire au renseignement ne s’y est pas trompée. Comme le rappelle le député Jacques Myard dans un communiqué (*), elle avait relevé en 2014 « la légèreté du ministère de l’économie et des finances en matière de sécurité et des tentatives de pénétration des services étrangers ». Le rapport n’avait pas suscité la moindre réaction de l’Élysée, du premier ministre Manuel Valls ou du ministre des finances Michel Sapin.

    Ludovic Greiling, 6/06/2016

    Note :
    Voir Polémia : A/S : Affaire Bruno Bézard ou la mort de l’Etat !

    Source : lafautearousseau.hautefort.com

    http://www.polemia.com/comment-letat-lache-ses-secrets-economiques-rediffusion/

  • Université d'été d'Action Française : appel de François Bel-Ker aux anciens d'A.F. ...

    Chers amis, 

    Un bon nombre d'entre vous ont inscrit leur(s) enfant(s) au camp Maxime Real del Sarte ces dernières années. Je les en remercie.

    Certains sont déjà inscrits pour cette année qui promet à son tour, à l'image des précédentes éditions, d'être un succès.

    Parmi vous certains me demandent s'il peuvent venir tout le camp ou simplement quelques jours, c'est, bien entendu possible ! Vous êtes les bienvenus, ainsi que vos enfants, vos filleuls, vos neveux et vos nièces, vos amis et les enfants de vos amis... Le Camp Maxime reste un lieu de réflexion politique où un temps de vacances reste toujours agréable à vivre !

    Vous trouverez plus loin le programme du camp...

    Au plaisir de vous retrouver,

    Belle Vie ! Amitiés,

    François Bel-Ker

    Programme du Camp Maxime Real Del Sarte 2016

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Sarkozy, promoteur du métissage obligatoire, s’inquiète maintenant de la disparition de la civilisation européenne

    Bien malin, celui qui parviendrait à savoir ce que pense vraiment Nicolas Sarkozy. D’ailleurs, a-t-il véritablement une opinion à lui ou évolue-t-il simplement avec le vent et selon les stratégies de campagne ?

    Souvenez-vous de ce fameux discours de 2008 au cours duquel il défendait le métissage obligatoire.

    Or c’est le même homme qui, aujourd’hui, met en garde contre la disparition de la « civilisation européenne ». Dans une interview au Point ce 5 août, Sarkozy rappelle que, «sous Louis XVI, il y avait 28 millions d’habitants en France, 18 millions en Grande-Bretagne et 2 millions aux États-Unis », puis fait ses calculs : « Aujourd’hui, vous additionnez l’Europe et les États-Unis, on est moins de 800 millions dans un monde de 7 milliards de personnes. Forcément, la civilisation européenne, qui s’est toujours vécue comme dominante, réalise qu’elle ne pèse désormais qu’à peine 10 % de la population mondiale. La civilisation européenne se sent devenue minoritaire. »

    Nicolas Sarkozy poursuit en expliquant, entre les lignes, que si l’Europe ne fait pas attention à sa démographie déclinante, « on disparaîtra ».

    Le constat de Sarkozy est vrai. Mais qui en est responsable ? La classe politique, gauche et droite confondues, Sarkozy compris, qui a simultanément promu l’immigration et l’avortement. 

    Sarkozy n’est qu’un baratineur.

    Comment peut-il s’inquiéter de la disparition de la civilisation européenne après avoir défendu le métissage obligatoire et refusé de mettre fin à l’immigration extra-européenne ?

    Comment peut-il s’inquiéter de l’effondrement démographique en France après avoir rendu hommage à Simone Veil, qui porte sur ses épaules la responsabilité d’une loi qui a permis de mettre à mort des millions d’enfants français dans le ventre de leurs mères ?

    http://www.medias-presse.info/sarkozy-promoteur-du-metissage-obligatoire-sinquiete-maintenant-de-la-disparition-de-la-civilisation-europeenne/59266

  • La priorité du gouvernement : loger les immigrés clandestins

    Non, la priorité n'est pas l'emploi, la sécurité ou le logement des Français modestes. Emmanuelle Cosse veut loger en priorité les immigrés clandestins entrés en France de manière irrégulière que l'on nomme désormais les "migrants" ou "réfugiés" sans doute pour rassurer :

    « Nous allons, avant la fin septembre, plus que doubler les capacités de ces centres de répit, en passant de 2 000 à 5 000 places. Toutes les grandes villes ont accepté cet accueil, l’un des objectifs étant de désengorger les territoires très sollicités », annonce au Monde Emmanuelle Cosse, ministre du logement et de l’habitat durable, chargée de ce dossier avec le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve.

    « Les campements ne satisfont personne, ni les migrants, ni les riverains, ni les élus. Nous devons accueillir dignement ces réfugiés, c’est une priorité et un engagement international », réaffirme-t-elle."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le grand retour du régalien

    On cherche de toute évidence à nous rendre moins claires et à minimiser les menaces qui s'accumulent sur l'Europe en général et sur la France en particulier. Que cette ligne du pouvoir médiatique réponde à des objectifs politiciens à court terme bien repérables ne doit pas nous empêcher d'en observer les conséquences.

    Ce qui agite les médias ne correspond habituellement que d'assez loin aux questions qui préoccupent en vérité le public. Observons toutefois que, supports de publicité, les gros journaux, les télévisions, les radios et les sites internets industriels ne sauraient entièrement échapper aux demandes du marché, et, par là même, aux interrogations populaires.

    Ils traitent donc quand même, aussi, quoique sous leurs angles fallacieux, des problèmes concrets.

    Ainsi depuis l'ouverture de la foire de Rio, va-t-on subir, du matin au soir, l'assaut à haute dose d'une actualité médiatique faite de jeux olympiques, venant après le football, le tour de France, les championnats de natation, que sais-je encore.

    Par exemple, le 6 août, afin d'y retrouver certaines informations locales, me suis-je procuré La Nouvelle République du Centre-Ouest. "Place aux Jeux", titrait péremptoirement en première page le quotidien monopoliste laïcard et obligatoire de ma campagne.

    Or, en page recto suivante, le même journal consacrait un grand article au succès de la première année d'exploitation du transport privé par cars. Qu'on se souvienne des annonces savantes vouant à l'échec commercial et à l'exécration civique ce concurrent illégitime, nous disait-on, du transport public en général et du monopole SNCF en particulier.

    Une fois de plus les prophètes de l'antilibéralisme systématique c'est-à-dire du marxisme et de l'étatisme se sont trompés. On doit bien s'en persuader en effet : ce pays ne se redressera, ne se relèvera, ne reprendra ses forces et ses couleurs que par le développement de l'initiative privée. Il n'a rien à espérer du renforcement d'une bureaucratie parisienne au nom des prérogatives de laquelle on entend condamner sa rivale bruxelloise comme l'hôpital se moque de la charité.

    Mais il est une autre manière d'aborder le même problème.

    On assiste depuis au moins 4 ans, depuis l'avènement de Patapouf Ier roi des petits cochons roses, à une poussée croissante de la demande populaire en matière de fonctions régaliennes de l'État. Omniprésent dans de nombreux secteurs où son intervention ne se révèle guère pertinente, il déserte ses vraies missions.

    Le grand changement vient de ce que désormais les populations le ressentent et le savent de plus en plus.

    Le retour du régalien s'inscrit dans cette nouvelle dimension des opinions publiques qui demandent plus de moyens de défense, de police, de justice ou de coordination diplomatique.

    Ce sont les vraies tâches de l'État, et ce sont aussi les parents pauvres de son Budget.

    Pendant l'été 2011 un coup de tonnerre tétanisa nos dirigeants : ils allaient perdre leur triple A. Le gouvernement Fillon se délesta donc sur son ministre des Comptes publics, l'énergique Valérie Pécresse promue fin juin, du soin de tenter de redresser les équilibres budgétaires compromis, ce qu'elle entreprit crânement mais hélas dans un cadre appelé Révision générale des politiques publiques (RGPP) et sans que l'opinion en soit avertie, encore moins mobilisée, contexte typiquement technocratique.

    Rappelons quand même que cette RGPP a permis à un ministre de l'Intérieur qui s'appelait Brice Hortefeux de s'enorgueillir des diminutions de moyens et d'effectifs dans la mission de maintien de l'ordre confiée à deux corps, la police nationale et la gendarmerie.

    Dès la victoire hollandaise de 2012, de toute manière, les feuilles mortes de cette RGPP furent balayées.

    De plus aucune des promesses de mise en ordre financière de l'État année après année, ne fut tenue. Quand les urgences militaires et sécuritaires ont commencé à apparaître de façon criarde en janvier 2015, l'état ne disposait d'aucune véritable marge budgétaire pour y faire face.

    On ne s'étonnera donc pas de voir le réveil de la demande régalienne devenir accusatrice contre tous ceux qui nous ont conduits à cette situation.

    JG Malliarakis

    150704

    "La Faucille et le Croissant"
    Islamisme et Bolchevisme au congrès de Bakou

    présenté par Jean-Gilles Malliarakis
    ••• ce livre de 225 pages au prix de 20 euros port gratuit est disponible aux Éditions du Trident
    vente par correspondance 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris tel 06 72 87 31 59
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    http://www.insolent.fr/

  • Les socialistes poursuivent l’islamisation de la France amorcée par les gouvernements précédents

    "La France doit devenir un pôle d’excellence européen dans l’enseignement de la théologie musulmane. L’islam a ses humanités. Il a brillé à travers les siècles. Il a fait progresser l’homme », tels sont les mots deManuel Valls, faisant probablement référence à l’humanité dont ont fait preuve les terroristes du 13 novembre tuant et torturant nos compatriotes, le fanatique qui décida de renverser des innocents sur la Promenade des Anglais le 14 juillet à Nice ou les deux islamistes égorgeant le Père Jacques Hamel dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray le 26 juillet dernier. Tous présentent un point commun : celui d’avoir agi au nom du « Coran ».

    Bien qu’ayant une responsabilité dans ces événements tragiques, les socialistes en niant le problème et poursuivant l’islamisation de notre société continuent le travail amorcé par les gouvernements qui lui ont précédé.

    Au centre du problème l’immigration, dont la nature a changé depuis l’introduction du regroupement familial de 1974 et jusqu’en 1982. Autrefois temporaire, l’immigration devient définitive. Les immigrés venus travailler en France pour s’offrir une vie meilleure dans leur pays d’origine, font désormais venir leurs familles pour y rester. Ainsi, ce changement amène avec lui les premiers besoins en termes de pratiques religieuses. La pratique religieuse commence par s’effectuer à travers les consulats des pays concernés par l’immigration, ce que nous appelons couramment « l’islam consulaire », toujours présent aujourd’hui.

    Cet islam pose deux problèmes, celui de regrouper les musulmans en fonction de leurs origines, favorisant un réflexe identitaire, et celui de mettre les mosquées entre les mains de personnes ne maîtrisant pas le contexte socio-culturel français. Un nombre important d’imams sont directement envoyés par les Ministères des affaires religieuses étrangères des pays d’émigration. Selon Omero Marongiu-Pierra, spécialiste de l’islam en France, « les imams turcs seraient entre 100 et 200, une centaine pour l’Algérie et plusieurs dizaines pour le Maroc ». De plus 14 imams seraient financés par l’Arabie saoudite. Ce chiffre n’est pas massif sur les 2500 mosquées dont dispose la France, des questions peuvent être légitimement soulevées quant aux dégâts que quelques terroristes arrivent à créer. Selon un rapport de l’Ined publié en 2013, le nombre de musulmans en France oscillerait entre 3,98 et 4,3 millions. Toujours selon ce rapport, 49 % des musulmans interrogés disaient manifester d’une forte religiosité (le fait de se sentir religieux). Radicalisés, une minorité d’entre eux pourraient déstabiliser le pays.

    En favorisant le multiculturalisme, le cosmopolitisme, les gouvernements de droite comme de gauche ont favorisé un repli communautaire néfaste plutôt que le sentiment d’appartenance à une France, grande par son Histoire et son identité. Il est temps que nos responsables réinstaurent ce qu’ils ont détruit, une identité forte, apprise dès l’enfance, afin que la société constitue un seul et même bloc. Par ce qu’elles ont semé, les politiques multiculturelles et cosmopolites des dernières décennies portent le poids des âmes innocentes tombées."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Impasse Gramsci. Quelques réflexions sur notre incapacité politique

    La vague d’attentats islamistes et la conflictualité croissante des sociétés européennes valident amplement les thèses identitaires : la société multiculturelle génère des tensions et des fractures qui en menacent les fondements mêmes. Toutefois, cette victoire intellectuelle ne semble pas se concrétiser en victoire politique : les mouvements patriotes ou identitaires peinent à franchir les derniers pas qui les séparent du pouvoir, tandis que la majorité qui les soutient demeure désespérément silencieuse. La victoire des idées restera vaine si elle n’est pas prolongée par une véritable stratégie de prise du pouvoir.

    Ces dernières semaines ont été marquées par un de ces puissants mouvements qui voient l’Histoire s’accélérer, ou plus exactement aboutir, se réaliser après une lente fermentation que seuls les observateurs les plus sensibles ont pu percevoir. Comme en physique, l’accumulation des forces est lente, mais leur libération brutale. Nous voilà donc au moment de la détonation majeure, de la secousse du « grand magma islamique » (Ortega y Gasset) qui annonce le « Grand Djihad » global de Dantec. Le point de convergence est atteint, où les forces souterraines émergent, se rencontrent et se dévoilent. La gnose des Droits de l’Homme, progressiste et égalitaire, ne saurait survivre bien longtemps à ce dévoilement inouï des lignes de fracture qui traversent les sociétés occidentales. Dévoilement se dit en grec « Apocalypse », qui peut aussi signifier « Révélation ».

    La vague djihadiste. L’amer triomphe des thèses identitaires

    Plus personne ne se moque des oiseaux de mauvais augure. Le thème de la guerre civile – l’actualité littéraire et intellectuelle le montre – est devenue un topos, alors que son évocation vous faisait encore passer pour un aliéné à fortes tendances schizophréniques il y a quelques années. Cassandre est enfin crue, et la bataille est gagnée au plan intellectuel : la promotion de la « diversité » ne se fait plus que sur un mode défensif (l’anti-racisme agressif et accusatoire) et avec des arguments pragmatiques (il faut prendre acte du fait accompli). En revanche, l’idéal multikulti a cessé d’en être un ; il a perdu toute positivité et ne se décline plus sur le mode de l’utopie. Dans la décennie à venir, aucun homme politique européen ne remportera une élection nationale sur un projet d’immigration débridée et de multiculturalisme (mais localement, dans les grandes métropoles apatrides, c’est le contraire qui commence et qui va se généraliser d’ici là).

    Voilà qui ne peut que réjouir un camp patriote acquis aux thèses gramscistes. Nous assistons cependant à un net démenti de celles-ci dans les faits : alors que le mouvement de fond nous est largement favorable, aucune traduction concrète ne vient accorder la gestion des affaires publiques au sentiment majoritaire, de plus en plus conservateur, identitaire et sécuritaire. La faute, peut-être, à une trahison des élites et à un système parlementaire insuffisamment représentatif. Mais l’explication est insuffisante : l’expérience nous montre que les élites sont prêtes, pour conserver le pouvoir, à toutes les contorsions idéologiques. Mais alors, que ne le font-elles pas ? Pourquoi nos dirigeants persistent-ils dans leur autisme ?

    Cette question doit en réalité être retournée : plutôt que d’accuser nos élites de nous ignorer, demandons-nous plutôt ce que nous ne faisons pas pour les contraindre à nous suivre. Ne croyant guère au hasard, je verrais volontiers dans l’affaire Adama Traoré un contrepoint providentiel qui éclaire la profondeur de nos incapacités. Alors que la cause défendue par le mouvement « Justice pour Adama » était manifestement illégitime (l’autopsie est très claire), un groupe constitué de jeunes afro-musulmans encadré par l’ultra-gauche a réussi à tenir la dragée haute à l’État, mobilisant des forces de l’ordre pourtant déjà très sollicitées en ce moment. Bilan : à l’avenir, tout sera fait pour éviter les « bavures » en banlieue, et de nouvelles concessions seront bientôt faites aux « quartiers » (impunité accrue, subventions diverses etc) pour éviter la jonction explosive, mais à terme inévitable, entre terrorisme et émeutes de type 2005.

    Un peuple en miettes, une civilisation désarticulée. Les raisons de notre impuissance

    Pourquoi une telle efficacité ? L’explication tient à la fois aux modalités d’action – la violence – et à la sociologie de ce mouvement – une population jeune, nombreuse, regroupée et solidaire – tout autant qu’aux considérations idéologiques – sentiment d’appartenance à fondement identitaire, objectifs clairement définis. On voit donc apparaître en négatif tout ce qui explique l’apathie des Européens.

    Il y a d’abord chez nous une incapacité presque atavique à la violence, même verbale et symbolique. On pourrait se réjouir de ce fait de civilisation s’il était compensé par le maintien d’un instinct de survie défensif, permettant de conserver un « horizon de guerre » (D. Venner) au sein d’un monde d’où la conflictualité ne saurait être définitivement expurgée. Sans rentrer dans les détails (d’autres l’ont déjà fait, et mieux que je ne le pourrais), cette incapacité tient au déploiement intégral de la logique moderne, le triptyque rationalisme – individualisme – universalisme qui empêche de voir des ennemis, surtout s’ils sont collectifs. En effet, un mouvement à fondement religieux est forcément « irrationnel » (il ne faut donc pas la prendre au sérieux) et l’adhésion d’individus à celui-ci est forcément d’essence mythologique (au lieu de combattre, il faut déconstruire, éduquer, favoriser l’insertion sociale individuelle) ; on comprend dès lors combien il est difficile aux modernes-malgré-nous que nous sommes de légitimer l’usage, même tempéré, de la violence.

    Les explications de ce type ne sont toutefois pas suffisantes. Il y a aussi des réalités de nature sociologique, géographique ou urbanistique qui confinent à l’apathie. La structure par âge de la population (vieillissante), la faible taille des fratries, l’affaiblissement de la sociabilité (démantèlement de la famille, désaffection religieuse, syndicale etc) et la forte dispersion de l’habitat (périurbanisation) ne favorisent pas la mobilisation populaire sur le terrain. En outre, la promotion sociale qui a fait accéder aux classes moyennes une grande partie de la population autochtone depuis les Trente Glorieuses a fait de nous un peuple de petits-bourgeois, conservateur au sens le plus petit du terme, et qui se réfugie dans de dérisoires tours d’ivoire (quartiers sécurisés, lotissements pavillonnaires, arrondissements chics des métropoles etc).

    Enfin, la comparaison avec les groupes qui nous menacent révèle une autre faiblesse, peut-être la principale : nous sommes passifs car nous ne savons plus qui nous sommes ni où nous allons. C’est sans doute l’effet le plus délétère de la sortie de la religion, mouvement dans lequel la France a joué un rôle pionnier depuis le XVIIIe siècle. L’absence de transcendance a pu être compensée – partiellement et temporairement – par des religions de substitution (culte du progrès, nationalisme civique et républicain, communisme et droit-de-l’hommisme) mais aucune d’elle n’a tenu la distance ; surtout, aucune n’a pu asseoir un sentiment d’appartenance assez solide pour fonder un véritable projet politique. On ne s’improvise pas prophète, on ne décrète pas le sacré, on ne dompte pas le temps avec de l’esprit.

    ***

    De ce constat, le lecteur saura déduire les réponses possibles au choc historique que nous subissons. Le combat culturel est essentiel mais ne suffit pas : nous devons certes repenser et reconstruire notre civilisation, mais il nous faut également développer nos capacités pratiques. L’urgence est de compenser notre émiettement sociologique et géographique par un surcroît d’organisation et de sociabilité. Patriotes de toute l’Europe, unissez-vous !

    Cédric Lesieur

    http://www.polemia.com/impasse-gramsci-quelques-reflexions-sur-notre-incapacite-politique/