Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

France et politique française - Page 3195

  • Elisabeth Lévy : «De Nuit debout à Verdun, le chantage au fascisme ne passera pas»

    A l'occasion de la sortie du dernier numéro de Causeur consacré à Nuit debout, Elisabeth Lévy a accordé un entretien fleuve à FigaroVox. Elle s'y moque des «mutins de Panurge» de la Place de la République et réagit à la polémique autour du concert de Black M à Verdun.

    Le dernier numéro de Causeur s'intitule, Nuit debout, le grand soir des mutins de Panurge. Pourquoi tant de cynisme ?

    Du cynisme, comme vous y allez! Non, de l'ironie, peut-être une pointe de sarcasme. Ou disons du franc foutage de gueule. Comme le recommandait Muray, à qui nous empruntons ces savoureux «mutins de Panurge», la seule chose à faire, devant ce spectacle, et plus encore devant l'émerveillement qu'il suscite, c'est d'exploser de rire. Ce qui est désopilant, dans cette affaire, ce n'est pas seulement Nuit Debout, quoique pas mal des lubies de ce mouvement soient vraiment cocasses (comme le montrent les reportages savoureux de Jean-Paul Lilienfeld et de Régis Mailhot), c'est que tous les commentateurs ou presque prennent ce mouvement groupusculaire très au sérieux. Au début, ils nous expliquaient avec gravité que ces sympathiques jeunes gens (dont une notable proportion a dépassé la quarantaine) inventaient la politique et le monde de demain. Il a bonne mine le monde de demain. On dirait des adultes qui s'extasient du babil ou des premiers pas d'un enfant en parlant eux-mêmes en langue de bébé. Mêmes ceux qui se montrent critiques ou sceptiques doivent d'abord dire à quel point ils trouvent fantastique que des gens investissent des places publiques pour s'exprimer. Tant de spontanéité ne saurait être mauvaise.

    Jérôme Leroy, le rédacteur en chef des pages cultures de Causeur explique qu'il a été séduit par «le désir du pas de côté, du moment pris pour respirer, parler...». Au-delà des ridicules et des naïvetés, peut-on voir dans le mouvement l'expression d'une recherche sincère et un peu utopiste de bien commun ?

    Désolée pour mon cher ami Jérôme, mais il ne me suffit pas que les gens parlent, encore faut-il qu'ils aient quelque chose à dire. Cette sacralisation de la parole en toute circonstance et indépendamment de sa signification, échappe à l'entendement, en tout cas au mien. Nuit debout, c'est la fête de l'intransitivité: on parle pour parler, on lutte pour lutter. Et le bien commun dont il est question n'a, à mon avis, rien de bien et pas grand-chose de commun. Peut-être ai-je raté quelques moments de poésie, mais pour ce que j'en ai vu (de longues heures grâce à Périscope), ces palabres n'ont rien de nouveau et sont d'un niveau accablant. Un ramassis de toutes les vieilles lunes de l'extrême gauchisme, accommodées dans un fond de sauce anti-colonial, anti-israélien, anti-occidental, le tout dans une langue et avec des «concepts» d'une telle pauvreté qu'en comparaison, les slogans de 1968 sont des chefs d'œuvre. Comme le dit Alain Finkielkraut dans ce même numéro de Causeur, à Nuit debout, on n'invente pas le monde de demain, «on se paie de mots». On fait comme si, jeu d'enfant bien connu. Comme si cette agitation avait la moindre influence sur le réel. En vérité, le réel a été congédié place de la République.

    Le fait qu'une partie de la «génération précaire» se découvre une conscience politique, bien que celle-ci ne soit pas très articulée, n'est-il pas finalement louable ?

    Mais non! Si leur conscience politique les empêche de voir la réalité, je préfèrerais qu'ils n'en eussent pas du tout. Cette conscience politique se résume à la haine qu'on voue à un ennemi fantasmé: le blanc, le riche, surtout le triche, le capitaliste, l'exploiteur. Dominants contre dominés, méchants contre gentils. Comme le monde est simple. 

    L'expulsion d'Alain Finkielkraut a-t-elle été un tournant ?

    C'est Le Monde qui le dit, c'est certainement vrai. En l'occurrence, Le Monde et vous avez raison. En une demi-heure, qui a dû être très désagréable pour notre ami et son épouse, le vrai visage de Nuit debout a été dévoilé, les masques sont tombés. Cette «agora citoyenne» n'existe que par l'exclusion des «mauvais citoyens». Tu ne penses pas comme moi ? Dégage ! La voilà votre «conscience politique»! Toute cette rage d'être ensemble, qui me paraît d'ailleurs assez suspecte, toute cette solidarité, pour rejouer l'air pénible du «tous contre un!» Et que des commentateurs se permettent ensuite d'ajouter un crachat symbolique au crachat en justifiant l'expulsion de Finkielkraut, comme ils justifient la violence des casseurs (qui répond à la violence sociale, la bonne blague, comme si les destructions amélioraient le sort d'un seul travailleur) est consternant. Mais à la différence de ces radicaux de la radicalité, nombre d'éditorialistes et de politiques ont compris que le vent avait tourné et qu'ils pouvaient prendre leurs distances.
    «Ce pays est ravagé par deux violences, la violence du capital et la violence identitaire et raciste dont Alain Finkielkraut est un des premiers propagateurs» a déclaré Frédéric Lordon, l'un des principaux leaders du mouvement. Que cela vous inspire-t-il?

    J'hésite entre l'hilarité et le dégoût - après tout, moi aussi je peux avoir la narine délicate.

    Que ce sous-Sartre d'opérette débite de pareilles âneries ne m'étonne pas. Et qu'il ne voie pas la violence, bien réelle, qui a envoyé trois cents policiers au tapis, qui saccage et pille, ne fait que confirmer la vacuité arrogante de ce personnage qui d'ailleurs, ne se prend pas pour Sartre mais pour Lénine en octobre - alors qu'il évoque plutôt le général Alcazar.

    Cela dit, il y a évidemment une brutalité du capitalisme, qui détruit les cadres de vie des gens même si en France elle est amortie par la redistribution publique. L'époque est dure. Seulement, Lordon et ses semblables ne font que lui fournir un alibi de taille, à ce capitalisme, par leur jusqu'au-boutisme idéologique. Parce que, s'il faut choisir, je préfère tout de même la violence du capitalisme à celle de la société sans classes dont rêve Lordon. Et heureusement, nous sommes pas mal dans ce cas. Quant à la «violence raciste d'Alain Finkielkraut», ces calomnies nous apprennent surtout que monsieur Lordon ne s'est jamais donné la peine de lire un livre de Finkielkraut, il préfère injurier et dénoncer. Pauvret, il ne sait pas ce qu'il perd. Quelle imposture…

    L'antiracisme semble plus que jamais devenu fou. En témoigne la polémique autour de l'invitation de Black M pour les commémorations de Verdun. Devant l'indignation populaire, le concert du rappeur a finalement été annulé. Dans un communiqué, la mairie invoque des «risques forts de troubles à l'ordre public», en raison d'une «polémique d'ampleur sans précédent», lancée notamment par l'extrême droite, et un «déferlement de haine et de racisme». La ministre de la culture un «ordre moral nauséabond» et Jean-Marc Todeschini, le secrétaire d'État aux anciens combattants a même déclaré: «C'est le début du totalitarisme et je dis que c'est vraiment le fascisme qui nous attend» …

    Pardon, mais là, le fou rire l'emporte. Il est vraiment tordant, votre Toedeschini, au moins autant que le maire de Verdun. Je ne sais pas ce qu'avait fumé ce monsieur Hazard quand il a eu cette brillante idée: inviter un rappeur qui tient les Français pour des kouffars, pour divertir les jeunes gens venus participer au centenaire de la bataille - sans doute pense-t-il que leur infliger tous ces discours et tout ce passé, c'est une atteinte aux droits de l'homme. En tout cas, il n'est pas redescendu depuis. Certes, Hazard a fini par reculer devant l'ampleur de la colère - et peut-être devant la perte de la scandaleuse subvention de 67.000 euros que lui avait accordée par la Mission du centenaire pour le concert. Et nous ne sommes pas peu fiers d'y avoir contribué grâce à Régis de Castelnau qui a été l'un des premiers à porter le fer. Mais ne croyez surtout pas que ces gens-là aient compris qu'ils avaient commis une sacrée bourde révélant à quel point ils ne savent rien de ce pays. Non, ils ont reculé uniquement par peur. Bref, ils cumulent la bêtise et la lâcheté.

    Tout de même, «le fascisme qui nous attend», ce n'est pas rien!

    Oui, c'est aussi ce que raconte notre confrère Laurent Joffrin dans Libé qui voit dans l'annulation de ce «moment de détente et de fraternisation» pour quelque 4 000 jeunes Français et Allemands, à l'issue de plusieurs jours d'activités mémorielles» une «victoire de la fachosphère». Si ça lui fait plaisir et puisque les mots n'ont plus aucun sens, quelle importance? La bonne nouvelle, c'est que l'intimidation ne marche plus du tout. Le chantage au fascisme ne passera pas! Qu'on se le dise! En janvier, Elisabeth Badinter a courageusement ouvert la voie et proclamé qu'on ne nous ferait plus taire avec le mot «islamophobie». La gauche terranoviste en déroute peut traiter la France entière de tous les noms d'oiseaux - raciste, fasciste, réac….-, ça n'a aucun effet et ça ne lui rendra pas son crédit.

    Nuit Debout est-il aussi le symptôme d'un malaise français?

    C'est l'un des très nombreux symptômes, pas le plus important, ni le plus intéressant, mais l'un des plus bruyants et des plus médiatiquement compatibles. Pour entretenir les journalistes dans leurs fantasmes pseudo-progressistes et multiculturalistes (quoi que Nuit debout soit moins mélangé que ne le voudraient ses admirateurs), c'est mieux que le livre de Géraldine Smith sur la rue Jean-Pierre Timbaud.

    Dans le dernier numéro de Causeur, figure également un excellent dossier sur les campagnes perdues de la République. On est très loin de Nuit debout. Existe-il plusieurs France aujourd'hui?

    C'est évidemment vrai de toutes les sociétés. Il y a des populations urbaines et d'autres rurales, des classes plus ou moins bien nanties etc. Ce qu'on sait, grâce à Christophe Guilluy et quelques autres, c'est qu'il y a une France qu'on a complètement oubliée parce qu'elle ne passe pas à la télé. Cette France que montrent talentueusement Daoud Boughezala et Jean Clair dans Causeur, qui est aussi celle que défend Denis Tillinac dans L'âme de la France, ne se résigne pas à disparaître. Et pardon pour cette remarque boutiquière, mais elle compte infiniment plus de divisions que Nuit debout. Qui je le répète, est bruyant mais groupusculaire.

    La jeunesse oubliée des campagnes et celle précarisée des centres-villes n'ont-elles vraiment rien à se dire?

    L'important n'est pas de savoir si elles se parlent, mais si on leur parle. Si la nation, donc l'Etat qui la représente et les élus qui la gouvernent ont quelque chose à leur dire. De ce point de vue, la jeunesse précarisée des villes et des banlieues est bien servie. On la flatte, on la plaint, on l'encourage, bref, on la noie sous les paroles au point, sans doute, de l'enkyster dans le ressentiment. Quant à la jeunesse des campagnes et des no man's land périurbains, celle qui vote souvent FN, on ne lui parle pas puisqu'elle n'existe pas. Les gens qui n'ont que le mot «souffrance sociale» à la bouche se fichent éperdument de celle de cette France trop désespérément française à leurs yeux. L'ennui, c'est que, tant qu'on n'aura pas supprimé le peuple, il continuera à voter - et de plus en plus, à «mal voter». Et puis, dans six mois, quand les révolutionnaires d'opérette et les vrais vandales auront plié bagage, les postiers, les pompiers, les infirmières et les ouvriers postés passeront encore leurs nuits debout.

    Alexandre Devecchio Le Figaro :: lien

    Note : Elisabeth Lévy est journaliste et directrice de la rédaction de Causeur. La denier numéro du magazine s'intitule, Nuit debout, le grand soir des mutins de Panurge

  • Rendez-vous de Béziers – Me Guillaume Jeanson : « Il est urgent, sans tabou, de nommer les choses ! »

    Guillaume Jeanson, avocat au barreau de Paris, porte-parole de l’Institut pour la justice, sera présent au Rendez-vous de Béziers. Il interviendra lors de la table ronde sécurité/justice et entend bien porter des mesures concrètes.

  • Tintin en colère à la une du dernier numéro d’Eléments

    Eléments-160-Couv-254x350.jpgC’est un Tintin déterminé, brandissant une arme de poing, qui fait la une du dernier numéro d’Eléments titré : « Je suis la guerre. Oser désigner l’ennemi », référence qui n’échappera pas aux lecteurs de Carl Schmitt ou de Julien Freund et dont voici l’éditorial :

    « Voici des années, des décennies peut-être, qu’on répète que « ça ne peut plus durer », que « ça va craquer », que « nous sommes en 1788 », qu’« on danse sur un volcan ». Et pourtant, tout continue. (…) On se traîne, on grogne, on déprime, mais on vit plus que jamais sous l’horizon de la fatalité. Le désespoir n’engendre que la résignation. (…)

 Dans cette époque molle, souple, flexible, précaire, où l’on préfère les formes rondes aux formes droites, on déteste la verticalité. On aime le vocabulaire maternel : le dialogue, la compréhension, la tolérance, l’accueil, l’ouverture, quitte à se montrer féroce avec ceux qui ne communient pas dans l’idéal du magma. Terrorisme du Bien, compassionnel et lacrymal à tous les étages. Le sentimentalisme a tué le sentiment, tout comme la sensiblerie a tué la sensibilité. (…)

    « Les attentats, qui viennent çà et là troubler la torpeur ambiante, sont un révélateur remarquable. Ils ne suscitent pas le désir de prendre les armes, ils n’aiguisent pas les volontés, mais ouvrent les vannes d’un Niagara de pleurs.On allume des bougies, on récite des hymnes à l’amour, on fait des minutes de silence, on organise des « marches blanches » et autres pitreries. On ne chante pas le Dies Irae, mais Give Peace a Chance.

    « Homo festivus, quand il est pris pour cible, n’a qu’un souci : montrer comme on est injuste avec lui, alors qu’il est si gentil. Dans le monde des bobos, il y a quelques cerveaux et beaucoup de ventres. On demande des colonnes vertébrales.
On est en guerre, paraît-il. Mais pour l’immense majorité de nos concitoyens, la guerre est un gros mot, une réalité du passé. Personne ne veut la guerre. C’est pourquoi on proclame que les méchants ne nous empêcheront pas de rigoler, d’aller en discothèque et de boire un verre sur les terrasses. Ah, mais !
 On est en guerre, mais contre qui ? Il y a apparemment un ennemi, mais on s’applique à ne jamais donner son nom. Pour brouiller les pistes, on préfère montrer du doigt des abstractions. On fait la guerre au « terrorisme », au « fanatisme », à la « radicalisation », à la « haine ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Le terrorisme n’est pas un ennemi, c’est seulement un moyen auquel l’ennemi a recours. (…)

    « À « Nuit debout », on multiple les assemblées populaires sans peuple (le peuple doit se lever tôt le matin). On refait le monde dans la stratosphère, ce qui est sympathique, mais en réclamant simultanément la fin de la logique du profit et l’abolition des frontières – comme si le capitalisme, qui lui ne dort jamais, pouvait s’en laisser remontrer en matière de sans-frontiérisme ! Des mots contre les maux. (…) Mais de révolution, il n’est bien sûr plus question. (…) La grève générale de Mai 68 est plus loin que jamais, et ceux qu’on appelle encore des gauchistes ne sont plus aujourd’hui que des libéraux qui veulent seulement que le marché s’ouvre encore plus aux exigences du « désir ». Le peuple, le vrai peuple, voudrait conserver sa sociabilité propre, préserver ses manières de vivre, ses valeurs partagées. »

    Le sommaire de ce n° 160, daté de mai-juin 2016, est à consulter ici. Eléments(pour la civilisation européenne), une revue des idées à lire sans modération.

    http://fr.novopress.info/201025/tintin-colere-a-dernier-numero-delements/

  • Communiqué : RAMA YADE ET L’INCULTURE NATIONALE

    Dans un récent communiqué consacré à l’annulation du concert rap de Verdun, Rama Yade, candidate déclarée à la présidentielle, attaque Marion Maréchal-Le Pen sur sa participation au colloque organisé par l’Action française le 7 mai dernier. 

    En associant cette attaque et sa défense du rappeur "Black M", elle suggère que la présence de Marion Maréchal aux côtés de l’AF la rendrait suspecte de ne pas désirer "l’union nationale" ! Faut-il lui rappeler que l’Action française a suspendu pendant la Grande Guerre ses polémiques contre le régime et s’est engagée sans réserve dans l’union sacrée ? qu’elle a perdu des milliers d’hommes, la grande majorité de ses militants, dans cette guerre ? que ce sacrifice a été salué par Clemenceau lui-même ?

    L’Action française est décidément le mouvement le plus régulièrement et le plus injustement attaqué sur son histoire. Nos récents succès, la montée en puissance de notre appareil militant, notre capacité à diffuser de plus en plus largement notre critique du régime, ainsi que l’inculture de beaucoup de nos adversaires politiques n’ont pas fini de nous attirer ce genre de calomnies aussi choquantes qu’absurdes.

    L’ACTION FRANÇAISE

  • Le chanteur Goldofaf agressé à coups de marteau par 5 antifas

    Avant-hier soir, à la terrasse d’un café du XVème arrondissement de Paris, le rappeur nationaliste Goldofaf a été violemment agressé par derrière par cinq nervis antifascistes. Les agresseurs étaient armés de marteaux et de matraques. Goldofaf devait, comme chaque année, participer au Pèlerinage de Pentecôte qui a débuté ce matin…

    agression-goldo-13mai2016

    http://www.contre-info.com/

  • Droite : une primaire à la sauce libérale

    Les favoris du scrutin sont sur le même créneau en économie. Pour eux, tout l'enjeu est d'arriver à se différencier.
    « Je suis libéral et je l'assume ! » C'est le credo de tous les candidats à la primaire de la droite. Même Alain Juppé, qui a dégainé cette semaine ses propositions économiques, s'est converti. Résultat, les programmes se ressemblent furieusement (voir infographie).
    « Il n'y a pas de schisme idéologique mais plutôt une différence de nuances », reconnaît le juppéiste Benoist Apparu. A charge pour les prétendants de faire entendre leurs différences.
    Juppé se découvre en « libéral réformateur »

    Certains lui reprochent son « flou » sur le terrain économique. Le maire de Bordeaux entend lever les ambiguïtés avec la sortie de son livre « Cinq Ans pour l'emploi » (Ed. Lattès) L'idée ? Créer une politique de l'offre pour restaurer la compétitivité des entreprises, plutôt qu'une politique de la relance par le pouvoir d'achat, comme le préconise Sarkozy. « C'est une vraie politique de droite », décrypte son entourage. Peu de mesures chocs, « mais un projet réaliste et applicable », assène Juppé, pour parvenir au plein-emploi en cinq ans. Durée légale du travail fixée à 39 heures, baisse des charges fiscales des entreprises et assouplissement des conditions de licenciement pour plus de flexibilité... L'entreprise est au cœur de son projet.
    Le gros cadeau fiscal de Sarkozy

    Un programme de baisse d'impôts et de charges sociales d'au moins 25 Mds€, voté dès l'été 2017, notamment 10 % de moins sur l'impôt sur le revenu. Rien que ça ! Voilà le « contre-choc fiscal » que promet l'ancien chef de l'Etat pour relancer l'économie... Sans préciser comment il le financerait. Nicolas Sarkozy veut sortir des 35 heures par des négociations au sein des entreprises, sans dire ce qu'il adviendra de la loi Aubry. Un piège pour celui qui avait déjà fait la promesse de s'attaquer aux 35 heures en 2007. Sur les retraites, le patron des Républicains est plus précis. « Dès l'été 2017, il y aura un projet de loi pour repousser l'âge légal à 63 ans dès 2020 et 64 ans dès 2025. Cela représente près de 20 Mds€ d'économies une fois la réforme montée en charge », a-t-il promis en février dans une interview aux « Echos », tout en précisant qu'elle s'appliquerait aussi aux régimes spéciaux.
    Fillon, le Thatcher de la bande
    En 2007, fraîchement nommé Premier ministre, il détonnait déjà avec son fameux « les caisses sont vides ». Candidat à la primaire, il est le premier à s'être positionné sur le terrain libéral. Depuis, tous les autres lui ont emboîté le pas. Mais Fillon reste celui qui va le plus loin. Réduire les dépenses publiques de 110 Mds€, développer le travail indépendant pour faire baisser le chômage ou encore court-circuiter les syndicats en instaurant des référendums en entreprise... le discours est résolument musclé. « Mais ce qui le différencie des autres, c'est son approche nationale économique. Il est en rupture avec la vision mondiale : il veut réorienter l'investissement des Français en France », résume le député filloniste Jérôme Chartier.
    Le Maire, la méthode dure
    Il ne veut pas imposer de « purge » aux Français. Contrairement à Fillon ou Juppé, qui prônent une hausse de la TVA pour baisser les charges des entreprises, il s'engage à ne pas augmenter les impôts des Français. Il leur propose même de petits cadeaux, tel un 13 e mois défiscalisé. Pas question pour autant, comme Sarkozy, de défendre une baisse de l'impôt sur le revenu. Mais le candidat du « renouveau » préconise aussi un traitement de choc. Il veut supprimer la fonction publique territoriale, revenir sur l'emploi « bureaucratique » à vie, privatiser Pôle emploi ou créer des « emplois rebonds », rémunérés en dessous du smic pour les allocataires du RSA très éloignés de l'emploi.

    Olivier Beaumont et Valérie Hacot : Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuyFkkAFkuGEBzPJCi.shtml

  • Vous en avez assez d’être français : votez Juppé

    Si vous voulez poursuivre le processus d’abandon de nos libertés dans un lâche et lâche soulagement sénile, votre candidat est tout trouvé.

    Les Français seraient donc des enfants, de grands enfants. C’est en gros, ce que pensent les tenants du système. Lisez l’interview donnée le 11 mai aux Échos par Alain Juppé. A la fin de cet entretien, la journaliste pose cette question à l’ancien premier ministre : « Selon les sondages, vous pourriez être au second tour en 2017 face à Marine Le Pen. Comment faire ce travail de pédagogie face à la force du FN ? »

    La question porte en elle toute la condescendance de ceux qui savent ce qui est juste et bon pour les Français. En effet, le pédagogue, c’est celui qui sait, c’est l’apprenant – pour reprendre la diarrhée verbale de l’Éducation nationale -, celui qui enseigne aux enfants (du grec παῖς, enfant). La lutte contre le Front National n’est donc pas, pour ces « sachants », un débat idées contre idées, faits contre faits, égal contre égal. Non, c’est une leçon que l’on doit dispenser à ces grands enfants que sont les Français qui, à près de 30 % votent pour le Front National.

    Lire la suite

  • Loi travail : les principales dispositions du texte soumis au "49-3"

    L'utilisation du vote bloqué 49-3 stoppe l'examen des amendements par l'Assemblée nationale. 5.000 étaient présentés par les députés. Voici les principales mesures du projet de loi finalement présenté par le gouvernement.
    Après des mois de négociations, de relectures, de réécriture, la mouture définitive du projet de Loi Travail ne tiendra donc compte de quasiment aucun des amendements parlementaires, en raison de l'utilisation du fameux "49-3" de la Constitution qui permet l'adoption d'un texte sans vote. Voici donc les grandes lignes du projet de loi porté par Myriam El Khomri... avant son passage au Sénat où il sera détricoté... avant que l'Assemblée nationale n'ait de toute façon le dernier mot.
    Le licenciement économique facilité?
    Les entreprises de moins de 11 salariés pourront "réajuster" leurs effectifs si elles justifient une baisse de leur chiffre d'affaires pendant un trimestre seulement. Entre 11 et 50 salariés, l'entreprise devra déplorer deux trimestres de baisse du chiffre d'affaires, trois trimestres consécutifs entre 50 et 300 salariés, et quatre trimestres au-delà de 300 salariés.
    Pour les filiales française des groupes internationaux, autre sujet épineux, le gouvernement a finalement accepté que ce soit le chiffre d'affaires mondial qui soit pris en compte pour apprécier la situation économique de la branche française, alors que le patronat réclamait que le périmètre soit réduit à la seule France.
    Sur les CDD, le gouvernement préserve le patronat
    Il n'y aura pas de surtaxation des CDD, comme l'avait pourtant annoncé le gouvernement. Ou du moins, celle-ci ne devient pas obligatoire. On en revient donc aux termes de la loi Emploi de 2013 qui autorise, s'ils le souhaitent, les partenaires sociaux à moduler le taux de cotisation à l'assurance chômage en fonction de la nature et de la durée des contrats. Cette modulation ne reste donc que facultative, elle relève de la négociation entre partenaires sociaux sur l'assurance chômage actuellement en cours.
    Le référendum d'initiative syndicale maintenu
    La CGT et FO étaient vent debout contre cette mesure. Mais le gouvernement n'a rien lâché sur la possibilité dans une entreprise de recourir à une consultation interne des salariés pour valider un accord d'entreprise.
    La règle est désormais la suivante. Un accord d'entreprise sera considéré comme valide dans deux cas. Soit l'accord est signé par des syndicats représentant au moins 50% des salariés, soit il est conclu par des syndicats ne représentant que 30% des salariés mais ces organisations ont alors le droit d'organiser un referendum auprès des salariés. Et si une majorité des salariés approuvent l'accord, alors celui-ci sera considéré comme valide... même si des syndicats représentant 50% des salariés ne l'ont pas conclu.
    Pour certains syndicats, cette mesure sera une façon de contourner la représentation syndicale majoritaire, tandis que le gouvernement argue qu'elle doit permettre de débloquer le dialogue social.
    L'accord offensif sur l'emploi
    Une entreprise pourra, en cas d'appel d'offres, imposer un temps de travail spécifique et une nouvelle organisation du travail. En revanche, elle ne pourra pas modifier le salaire mensuel. Les salariés récalcitrants pourront faire l'objet d'un licenciement individuel pour motif économique.
    Temps de travail : l'accord d'entreprise prime
    Le gouvernement renonce finalement à instaurer un "droit de véto" au profit des branches à l'encontre d'accords d'entreprise qui dérogeraient trop à une règle instituée par une branche. Il ne restera qu'un simple "droit de regard". Concrètement donc, notamment en matière de temps de travail, une entreprise pourra conclure un accord d'entreprise dérogatoire à un accord de branche et pas seulement dans un sens plus favorable aux salariés... Par exemple, si un accord de branche fixe le taux de bonification des heures supplémentaire à 20%, une entreprise pourra abaisser ce niveau sans pour autant aller en deçà de 10%. Le principe de "faveur" ne jouera pas. Autrement dit, le salarié ne pourra pas invoquer le fait que l'accord de branche lui soit plus favorable.

    La Tribune :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuyFpkyukZNmSMzyOg.shtml

  • Le Lundi de Pentecôte travaillé ne rapporte rien

    Selon la CFTC :

    "Sous l’affichage « journée de solidarité » a été instauré une taxe sur les salaires de 0,3%. C’est ce prélèvement mensuel dit-contribution solidarité autonomie- qui rapporte plus de 2 milliards par an.

    Quand un salarié se voit imposer de travailler une journée sans être rémunéré le calcul est simple : 0,3% de 0 égale 0.

    Au-delà du principe inacceptable, faire travailler des salariés sans les rémunérer, cette mesure arbitraire se traduit concrètement par nombres d’aberrations.

    Pour n’en citer que deux :

    • Est-il juste qu’un employé de supermarché puisse être obligé de travailler gratuitement un jour férié, alors qu’un agent de la SNCF est censé travailler 1 mn 52 de plus par jour pour s’acquitter de la journée dite « de solidarité » ?
    • Pour quelle raison, les professions libérales ne sont-elles pas assujetties à une journée « dite de solidarité » ?

    Pour la CFTC, il est indispensable qu’un effort financier important soit fait au profit des personnes dépendantes et handicapées, encore faut-il que cet effort soit justement réparti et organisé. Fondamentalement attachée au principe « tout travail mérite salaire », la CFTC couvre par un mot d’ordre de grève tout salarié du secteur privé que son employeur voudrait faire travailler gratuitement le lundi de Pentecôte ou tout autre jour qualifié de « journée de solidarité »."

    Bref : lundi venez à Chartres. La messe de clôture du pèlerinage de Chrétienté est à 15h00.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Dissidence française #JEANNE2016 : NOTRE BILAN !

    À l’appel de la Dissidence Française, 5 mouvements patriotes se sont rassemblés ce dimanche en hommage à Sainte Jeanne, Place des Pyramides à Paris : le Parti de la France, le Front de Défense de la France, Pegida France et la Ligue Patriotique.

    Au total, plus d’une centaine de patriotes venus des quatre coins de la France firent le choix de l’unité autour de la Patronne de la Patrie à l’occasion d’un week-end militant aussi chargé que convivial.

    Le samedi, Vincent Vauclin, accompagné de plusieurs militants du Mouvement, se rendit au 3ème Congrès du Parti de la France, en signe d’amitié et de fraternité patriote. Dans la soirée, un diner de cohésion rassembla nos militants et nos cadres à l’occasion de retrouvailles conviviales destinées notamment à finaliser les préparatifs pour l’évènement du lendemain.

    Le dimanche, à 10h, notre rassemblement débuta sous une météo propice et au traditionnel chant des Lansquenets. Après les prises de paroles de Thomas Joly (Parti de la France), Marceau (Front de Défense de la France), et Vincent Vauclin (Dissidence Française), deux bouquets de roses furent déposés aux pieds de la statue équestre de Sainte Jeanne, au nom de l’ensemble des patriotes Français. La Dissidence Française adresse en particulier ses remerciements à Thomas et Marceau pour le soutien logistique qu’ils apportèrent et qui permit de faire de ce rassemblement une réussite.

    Enfin, dans l’après midi, nos militants se joignirent au défilé traditionnel organisé par l’Institut Civitas, en compagnie de plusieurs autres mouvements, dans un esprit de cohésion. Une centaine de tracts de la Dissidence Française furent distribués aux manifestants à cette occasion.

    https://la-dissidence.org/2016/05/10/jeanne2016-notre-bilan/