Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

France et politique française - Page 3344

  • La France Hollando-vallsienne : Titanic ou radeau de La Méduse ?

    Dr Bernard Plouvier

    Pour fêter le passage du cru 2015 (celui des attentats les plus meurtriers jamais provoqués en Europe par des musulmans) à celui de 2016 (où l’on peut craindre pis encore, du fait de l’extrême mollesse de la réaction gouvernementale), l’on a assisté aux traditionnels incendies volontaires de poubelles et de véhicules à moteur… mais aussi, et c’est de l’inédit, au sabotage délibéré des installations électriques d’un hôpital.

    Du côté de chez Cazeneuve, l’on joue les glorieux : SEULS 804 véhicules auraient été brûlés volontairement par la racaille dans la nuit du 31 décembre au 1er  janvier ! Mais l’on sait que les chiffres du ministère sont parfois « légèrement » minorés, pour éviter tout désagrément, tout grincement de dents du côté du bon peuple.

    Et l’on se gargarise : cela fait 15% de véhicules détruits - par l’effet de la haine, de la bêtise, du vandalisme gratuit - en moins qu’au réveillon de l’an 2014. Pour obtenir ce grandiose résultat, il aura fallu mobiliser 110 000 policiers, gendarmes et militaires, en plus de 34 000 pompiers, soit des effectifs bien supérieurs à ceux de l’année précédente. À ce train là, si l’on veut passer en dessous de la barre des 500 véhicules incendiés, il faudra mobiliser un demi-million de membres des forces de l’ordre dans 12 mois. Il y a réellement de quoi pavoiser.

    Mais il y a pire. Pour la première fois dans l’histoire de France – hors temps de guerre – un hôpital a été délibérément visé, par le sabotage de ses installations électriques de façon à ce que se déclenche un incendie. Ce type d’attentat, qui avait pour finalité de tuer ou de meurtrir davantage encore des malades et des invalides, est une véritable profanation civique. Seuls des fanatiques, des fous dangereux, des bêtes nuisibles peuvent oser s’en prendre à nos malades, hospitalisés alors que le reste de la population fête en famille la fin d’une année pénible entre toutes.

    Pendant que la France coule, nos brillantissimes politiciens disputent d’une possible, éventuelle – si « antidémocratique » qu’elle fait pleurer les margots de gauche et hurler de rage les chevaliers du renoncement national (selon l’expression gaullienne) – déchéance de nationalité pour les auteurs d’attentats terroristes et leurs très nombreux complices actifs et passifs.

    Ce n’est pas de la suppression d’une nationalité, que rejettent ipso facto les immondes assassins en souillant le territoire national de leurs crimes, qu’il faut discuter, mais de la suppression physique des assassins et de tous leurs complices, qu’ils agissent par fanatisme religieux ou politique, ou par l’effet de la bêtise la plus crasse jointe à la joie de nuire à autrui.

    La France coule et nos élus discutent du nouveau sexe des anges : doit-on on non amputer du bénéfice de la double nationalité et de l’immense honneur d’être citoyen français des personnages ignobles ? Byzantinisme ridicule et abject. C’est le Salut Public qui est en jeu. Il n’est plus question de querelles d’esthètes. Il faut rétablir immédiatement la peine de mort et mettre le pays en état de loi martiale. Ce qui commence par la réduction immédiate des deux milliers de cités de non-droit établies en France métropolitaine par la racaille issue de l’immigration.

    Si notre ventru Président ne s’en sent pas capable, qu’il cède sa sinécure élyséenne. Quant à la fraction non aveulie du peuple français de souche européenne, il doit être prêt à répondre à un ordre de mobilisation. Bien dirigé le Titanic n’eût pas coulé. Bien gouvernés, les Français peuvent redevenir dignes de leurs ancêtres et préparer un avenir meilleur pour leurs enfants et leurs petits-enfants, tout en protégeant efficacement leurs vieillards et leurs malades.

  • Bientôt la guerre des boutons

    Depuis plusieurs semaines, nous savons que l’armée française est à court de munitions. Est-ce le fruit du manque de préparation ou d’anticipation, est-ce le résultat d’un manque de moyens ? Toujours est-il que notre pays n’a plus de bombes pour ses missions de « destruction de Daech ». Notre pays est donc obligé d’en commander aux États-Unis, qui pourraient avoir des difficultés à honorer ces commandes.
    Déjà que nos vieux fusils FAMAS devraient être remplacés par des fusils d’origine étrangère, plus aucun fabricant français n’étant capable de répondre à l’appel d’offres. Nos avions devront-ils rester cloués au sol ou sur le porte-avions Charles-de-Gaulle ? Notre « chef de guerre » a pourtant promis (c’est ce qu’il sait faire de mieux). « Je vous promets solennellement que la France mettra tout en œuvre pour détruire l’armée des fanatiques qui ont commis ces crimes, qu’elle agira sans répit pour protéger ses enfants », disait-il le 27 novembre 2015 dans la cour des Invalides.
    Devant de telles informations, nos militaires en missions extérieures ont de quoi s’inquiéter. Les opérations menées de front sur plusieurs régions du monde s’enlisent et rien ne fait présager qu’elles s’arrêteront en 2016. Alors le président de Bretagne, « ministre dans la plénitude de [ses] fonctions » – pour reprendre son expression du 14 décembre au micro de RTL -, s’est rendu sur notre porte-avions pour réveillonner avec les troupes. Un réconfort sans doute nécessaire pour ces marins.
    Rien que de très normal, me direz-vous, un jour comme celui-ci. Non content de la visite et de l’allocution, le ministre avait emporté avec lui un petit cadeau – des étrennes, en quelque sorte. Si, l’an passé, M. Le Drian avait offert à nos soldats des montres, sans doute pour leur rappeler l’heure de l’attaque, cette année, il en va tout autrement : le cadeau fut utile et « somptueux ».
    La France, par l’intermédiaire de son ministre, a donc offert a nos marins et soldats en guerre un Opinel. Non, ce n’est pas une blague d’après-réveillon, non je n’ai pas trop bu, ce cadeau est bien une réalité. Nous pouvons donc souhaiter une excellente année à nos troupes en mission, elles sont armées pour l’avenir. Sans doute une invasion terrestre se prépare-t-elle, et avec cette arme de fabrication bien française, ils pourront couper au moins tous les boutons des vêtements djihadistes (la djellaba est peu pratique pour le combat). Une belle guerre en perspective avec des adversaires courant à moitié nus à travers le désert.
    Heureusement que ce n’était pas un couteau suisse, plus pratique certes, mais pas français comme son nom l’indique. Pourtant, le couteau suisse avec ses multiples lames aurait pu aussi être utilisé comme boîte à outils pour le Charles-de-Gaulle.
    L’an prochain, le réveillon du ministre-président pourrait se faire avec galette et chouchen. On peut même imaginer qu’il offre un cadeau fabriqué en Bretagne pour allier sa mission de ministre à celle de président de la région Bretagne. Une façon de cumuler les mandats et les responsabilités tout en positivant les deux fonctions. Bonne année 2016 à tous les lecteurs, je crois que cette année commence bien…

    Patrick Crasnier

    Boulevard Voltaire ::Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVElpEFEkNewreASq.shtml

  • La France ? Pour quoi faire ?

    Mieux vaut prévenir d’entrée, les questions économiques occupent plus de la moitié du dernier Cri du chouan* de l’année. Encore !! Eh oui encore, est-ce ma faute si la politique a abdiqué en faveur de l’économie ?

    Pourtant, même si les questions budgétaires, le PIB, les taux de ceci et de cela vous préoccupent, à juste titre, moins que la fin dernière, merci de consacrer quelques instants aux articles suivants, « La zone » et « La solution ».

    Le premier analyse l’évolution économique des douze premiers États membres de l’Union économique et monétaire depuis la création de l’euro jusqu’à fin 2014. Trop de noms, trop de faits, trop de chiffres, sans doute ; mais il faut bien s’appuyer sur des éléments concrets pour prouver la supercherie du traité de Maastricht.

    Le second relate comment les institutions monétaires européennes et la Commission de Bruxelles ont commencé à « reprendre les choses en main » à partir de 2011 pour aboutir à « la solution » dévoilée en octobre 2015 : regrouper dans une seule entité géopolitique, «  l’Euroland », les États de l’Union économique et monétaire où 339 millions d’individus évolueront dans une même société dont le « vivre ensemble » se résumera à vivre pour l’euro.

    Qu’ils soient originaires de Bretagne, de Bavière, de Catalogne… les « Eurolandais » pourront s’installer, consommer et travailler partout dans cet espace doté d’un régime de protection sociale unique, d’un code du travail identique, d’une fiscalité unique… Bref un gouvernement unique assurera le pain et pour ce qui est du cirque il existe déjà.

    Comme leurs voisins, les Français ont été habilement préparés à l’idée de vivre en Euroland ; les hommes politiques se sont progressivement défaussés de leurs responsabilités nationales sur la Commission de Bruxelles, le credo libéral leur a appris qu’il fallait être mobile dans le monde du travail, l’enseignement de l’Histoire a déserté l’Éducation Nationale et la religion a déserté l’espace public.

    Alors au bout du compte, vivre en France ou en Euroland… ?

    Plus besoin de débattre d’identité nationale, plus de devoir envers la patrie, plus besoin de transmettre le legs de l’Histoire puisque l’Histoire est finie.

    En un mot « l’Eurolandais » sera une sorte d’individu hors sol, un peu à l’image des salades cultivées sur un substrat neutre arrosé d’une potion nourricière sous une lumière artificielle. L’État « eurolandais » fournit la potion et l’éclairage.

    Dans ces conditions plus besoin de savoir ce qui reviendra à César et à Dieu puisque tout sera dû à César.

    Or, sauf à renier notre royalisme, on ne peut accepter que la réponse du Christ, « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » soit amputée de sa dernière partie.

    Car c’est bien en suivant l’intégralité de cette réponse que les rois de France ont régné et gouverné, en respectant la complémentarité des deux pouvoirs, temporel et spirituel. En dépit de bien des accrocs de part et d’autre, nos rois ont su maintenir l’équilibre entre ces deux pouvoirs de façon à ce que leur politique ne s’oppose pas à Dieu, fin dernière de leurs sujets.

    Que certains prétendent que les Dix commandements et le Sermon sur la montagne ont été écrits de main d’homme ne change rien à la réalité : la civilisation européenne chrétienne est le fruit de la complémentarité du temporel avec le spirituel.

    Il est entendu que nous n’accepterons jamais de tout rendre à César.

    Pour l’affirmer publiquement, pourquoi ne pas se réunir et s’organiser afin de prendre part… je vous laisse découvrir la suite dans les lignes qui précèdent le dernier paragraphe de « La solution ».

    N’oubliez pas que le temps joue contre nous car si l’élaboration des statuts de « l’Euroland » est prévue à partir de 2017, dès aujourd’hui la bête avance sournoisement ; par la charte européenne sur les langues régionales, par l’organisation des marchés transfrontaliers, par le mécanisme de supervision bancaire installé au sein de la BCE qui vise à supprimer les options nationales dans la régulation bancaire.

    Pour l’heure, du fond du cœur je souhaite que dans la belle et sainte nuit qui approche, toutes nos familles soient en union de prières et d’Espérance.

    Pierre Jeanthon

    *Le cri du chouan est la lettre de liaison des adhérents de France Royaliste.

    Abonnement annuel : 30 euros (6 numéros par an) à l’ordre de France Royaliste

    Adresse : France Royaliste – 14690 Le Bô

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/social-et-economie/1709-la-france-pour-quoi-faire

  • L’islam et la crise identitaire en France : comment et avec qui en sortir par le haut ? (troisième partie)

    Puisqu'il est question de religion et de République, la droite doit mieux épouser sa tradition chrétienne, et notamment catholique.
    Les derniers événements de 2015, après les attentats islamistes et la progression du Front national, imposent à la droite qui aspire au pouvoir et à la communauté musulmane en mal d’intégration de préparer des engagements précis et forts destinés à accélérer cette intégration et à prendre en compte les peurs.
    La gauche, qui navigue à vue et dont l’ADN idéologique est étranger à ces questions d’identité et de religion, et le Front national, tel qu’il est aujourd’hui, se montrent incapables de porter ce grand projet de refondation.
    C’est donc la droite qui devra le faire, mais à condition de renouer avec le meilleur de sa tradition, et avec le courage.
    Car, pour être entendue à la fois par la communauté musulmane au sens large, les électeurs du Front national et la France centriste de bonne volonté, la droite dispose de références qu’il est temps de réinvestir.

    Lire la suite

  • Que faire en 2016 ? Poursuivre le combat pour abroger la loi Taubira

    De François Billot de Lochner le 24 décembre :

    "Le gouvernement socialiste a imposé à la France ce qu’il a appelé lui-même "un changement de civilisation". Il s’agit, bien évidemment, de la loi Taubira, dite du "mariage pour tous". C’était en 2013. À la fin de l’année 2015, il apparaît que la résistance à cette loi funeste s’amenuise singulièrement. Ce qui laisse un goût amer : les grandes manifestations organisées contre elle n’auraient donc servi à rien ?

    Petit retour en arrière. Lorsque se profile un projet de loi concernant le « mariage homosexuel », la résistance se met en route, autour de deux idées fondamentales : un tel mariage est évidemment contre-nature, et bouscule de façon dramatique les règles naturelles de la filiation.

    Au fil du temps, une partie notable de la résistance civile abandonne peu à peu la première idée, se cantonnant désormais au seul problème de la filiation. À cet égard, le référendum qui s’est tenu il y a quelques jours en Slovénie, par lequel les électeurs ont massivement exprimé leur refus du "mariage homosexuel", a été interprété par nombre de résistants français comme un plébiscite en faveur de l’union civile, ce qui est évidemment un raccourci rapide et non prouvé.

    Du côté de l’échiquier politique, le débat est clos à gauche : la loi Taubira est considérée comme une avancée sociétale déterminante. S’il reste ouvert du côté droit, les prises de position des leaders ou de leurs adjoints, à l’exception notable du Front national, laissent à penser qu’il faut désormais "passer à autre chose". Ainsi, la nouvelle présidente de la plus grande région française, à savoir l’Île-de-France, élue grâce aux voix de ceux qui ont manifesté contre la loi Taubira, affirme désormais qu’elle a changé d’avis, et qu’il est impossible de revenir sur une telle loi. Pour elle, comme pour de nombreux leaders de droite, le changement de civilisation est acté, gravé dans le marbre, définitif.

    Ainsi, alors que les élections présidentielles n’ont lieu que dans un an et demi environ, il semble que le champ de bataille soit en passe d’être abandonné. Le combat, qui n’a pas encore commencé, paraît désormais majoritairement refusé. 

    La loi Taubira est un marqueur civilisationnel. Accepter d’une façon ou d’une autre ce texte dramatique aboutit, qu’on le veuille ou non, à apporter son concours à l’œuvre de déconstruction de la France, menée par ses dirigeants depuis un demi-siècle. Le sujet est pourtant majeur, puisqu’il a pour objectif de détruire la famille, rien que cela. La résistance, ou plutôt la dissidence, comme l’explique si bien Philippe de Villiers, est un impératif moral pour chacun d’entre nous, quel qu’en soit le prix en termes d’honneurs, de postes, d’avantages, d’exposition médiatique : nous devons nous battre avec la dernière énergie, jusqu’à la présidentielle, pour que soit purement et simplement abrogée cette loi de décontraction."

    Puis le 31 décembre :

    "Chers amis, vous avez été très nombreux à nous écrire au sujet de mon éditorial de la semaine dernière, concernant l’abrogation de la loi Taubira. Nous avons pu constater que nous étions en pleine harmonie sur le sujet : parce qu’elle institue un mariage contre-nature et qu’elle détruit la filiation naturelle, cette loi doit être abrogée impérativement en 2017.

    En revanche, un très grand nombre d’entre vous ont posé une question parfaitement légitime : comment mener cette abrogation ? Vous me permettrez donc de vous répondre sur ce sujet par un nouvel éditorial (et non par une réponse personnalisée à chacun d’entre vous, comme je le fais habituellement) en vous décrivant la façon dont nous allons travailler au cours des dix-huit prochains mois sur ce sujet.

    En début d’année, nous allons publier un manifeste de 20 mesures, dans lequel figurera, de façon explicite, l’abrogation de la loi Taubira, et l’enverrons à la totalité de la classe politique.

    Au moment des deux échéances décisives que seront la primaire au sein des Républicains, puis l’élection présidentielle de 2017proprement dite, nous rencontrerons tous les candidats, munis de notre manifeste, et leur demanderons de se positionner par écrit, mesure par mesure, sur nos propositions. Nous leur rappellerons que notre collectif France Audace est composé de plus de cent associations, représentant plus de deux millions d’adhérents. Voilà qui peut leur donner à réfléchir.

    Concernant la loi Taubira, dont l’abrogation est pour nous un impératif absolu, puisque nous ne pouvons admettre le changement de civilisation qui nous est imposé, nous en ferons un marqueur non négociable. Il en résulte que nous communiquerons à grande échelle sur les réponses écrites des candidats concernant cette loi aberrante. Nous appellerons clairement à voter contre ceux qui refuseront une telle abrogation.

    Depuis plusieurs mois, j’entends régulièrement des leaders ou des électeurs de droite critiquer une telle méthode, expliquant qu’il y aura des choses plus importantes à régler en 2017, qu’il faut savoir accepter les compromis, que les positions ne peuvent être aussi tranchées, etc. Il faut, me semble-t-il, distinguer deux types d’attitudes. Si les compromis sont acceptables, les compromissions ne le sont jamais. Or, un changement de civilisation, imposé par des forces de gauche avec le soutien aussi puissant qu’actif des forces maçonniques, est un acte fondamental, capital, décisif, qu’il faut combattre sans accepter la moindre compromission.

    En ce qui nous concerne, nous n’abandonnerons en aucune façon la position qui est la nôtre, et l’action que nous allons mener. Je ne peux vous affirmer que nous gagnerons cette bataille, mais je peux vous assurer que ce combat sera mené par nous avec la dernière énergie. À cet égard, je remercie personnellement chacun d’entre vous pour les soutiens que vous nous apportez semaine après semaine, qui nous poussent à continuer notre action. Sans votre fidèle soutien, le combat serait perdu, à coup sûr. Je forme le vœu que grandisse, en 2016 et 2017, la flamme de la résistance, grâce à laquelle la loi Taubira ne survivra pas."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les grands projets inutiles - Orages d'acier - 22/11/15

  • Giorgio Agamben : « De l’Etat de droit à l’Etat de sécurité

    Pour le philosophe italien Giorgio Agamben, l’état d’urgence n’est pas un bouclier qui protège la démocratie. Il a, au contraire, selon lui, toujours accompagné les dictatures. 
    On ne comprend pas l’enjeu véritable de la prolongation de l’état d’urgence [jusqu’à la fin février] en France, si on ne le situe pas dans le contexte d’une transformation radicale du modèle étatique qui nous est familier. Il faut avant tout démentir le propos des femmes et hommes politiques irresponsables, selon lesquels l’état d’urgence serait un bouclier pour la démocratie. 
    Les historiens savent parfaitement que c’est le contraire qui est vrai. L’état d’urgence est justement le dispositif par lequel les pouvoirs totalitaires se sont installés en Europe. Ainsi, dans les années qui ont précédé la prise du pouvoir par Hitler, les gouvernements sociaux-démocrates de Weimar avaient eu si souvent recours à l’état d’urgence (état d’exception, comme on le nomme en allemand), qu’on a pu dire que l’Allemagne avait déjà cessé, avant 1933, d’être une démocratie parlementaire. 
    Or le premier acte d’Hitler, après sa nomination, a été de proclamer un état d’urgence, qui n’a jamais été révoqué. Lorsqu’on s’étonne des crimes qui ont pu être commis impunément en Allemagne par les nazis, on oublie que ces actes étaient parfaitement légaux, car le pays était soumis à l’état d’exception et que les libertés individuelles étaient suspendues. 
    On ne voit pas pourquoi un pareil scénario ne pourrait pas se répéter en France  : on imagine sans difficulté un gouvernement d’extrême droite se servir à ses fins d’un état d’urgence auquel les gouvernements socialistes ont désormais habitué les citoyens. Dans un pays qui vit dans un état d’urgence prolongé, et dans lequel les opérations de police se substituent progressivement au pouvoir judiciaire, il faut s’attendre à une dégradation rapide et irréversible des institutions publiques. 
    Entretenir la peur 
    Cela est d’autant plus vrai que l’état d’urgence s’inscrit, aujourd’hui, dans le processus qui est en train de faire évoluer les démocraties occidentales vers quelque chose qu’il faut, d’ores et déjà, appeler État de sécurité (« Security State », comme disent les politologues américains). Le mot « sécurité » est tellement entré dans le discours politique que l’on peut dire, sans crainte de se tromper, que les « raisons de sécurité » ont pris la place de ce qu’on appelait, autrefois, la « raison d’État ». Une analyse de cette nouvelle forme de gouvernement fait, cependant, défaut. Comme l’État de sécurité ne relève ni de l’État de droit ni de ce que Michel Foucault appelait les « sociétés de discipline », il convient de poser ici quelques jalons en vue d’une possible définition. 
    Dans le modèle du Britannique Thomas Hobbes, qui a si profondément influencé notre philosophie politique, le contrat qui transfère les pouvoirs au souverain présuppose la peur réciproque et la guerre de tous contre tous : l’État est ce qui vient justement mettre fin à la peur. Dans l’État de sécurité, ce schéma se renverse : l’État se fonde durablement sur la peur et doit, à tout prix, l’entretenir, car il tire d’elle sa fonction essentielle et sa légitimité. 
    Foucault avait déjà montré que, lorsque le mot « sécurité » apparaît pour la première fois en France dans le discours politique avec les gouvernements physiocrates avant la Révolution, il ne s’agissait pas de prévenir les catastrophes et les famines, mais de les laisser advenir pour pouvoir ensuite les gouverner et les orienter dans une direction qu’on estimait profitable.
    Aucun sens juridique 
    De même, la sécurité dont il est question aujourd’hui ne vise pas à prévenir les actes de terrorisme (ce qui est d’ailleurs extrêmement difficile, sinon impossible, puisque les mesures de sécurité ne sont efficaces qu’après coup, et que le terrorisme est, par définition, une série des premiers coups), mais à établir une nouvelle relation avec les hommes, qui est celle d’un contrôle généralisé et sans limites – d’où l’insistance particulière sur les dispositifs qui permettent le contrôle total des données informatiques et communicationnelles des citoyens, y compris le prélèvement intégral du contenu des ordinateurs. 
    Le risque, le premier que nous relevons, est la dérive vers la création d’une relation systémique entre terrorisme et État de sécurité : si l’État a besoin de la peur pour se légitimer, il faut alors, à la limite, produire la terreur ou, au moins, ne pas empêcher qu’elle se produise. On voit ainsi les pays poursuivre une politique étrangère qui alimente le terrorisme qu’on doit combattre à l’intérieur et entretenir des relations cordiales et même vendre des armes à des États dont on sait qu’ils financent les organisations terroristes.
    Un deuxième point, qu’il est important de saisir, est le changement du statut politique des citoyens et du peuple, qui était censé être le titulaire de la souveraineté. Dans l’État de sécurité, on voit se produire une tendance irrépressible vers ce qu’il faut bien appeler une dépolitisation progressive des citoyens, dont la participation à la vie politique se réduit aux sondages électoraux. Cette tendance est d’autant plus inquiétante qu’elle avait été théorisée par les juristes nazis, qui définissent le peuple comme un élément essentiellement impolitique, dont l’État doit assurer la protection et la croissance. 
    Or, selon ces juristes, il y a une seule façon de rendre politique cet élément impolitique : par l’égalité de souche et de race, qui va le distinguer de l’étranger et de l’ennemi. Il ne s’agit pas ici de confondre l’Etat nazi et l’État de sécurité contemporain : ce qu’il faut comprendre, c’est que, si on dépolitise les citoyens, ils ne peuvent sortir de leur passivité que si on les mobilise par la peur contre un ennemi étranger qui ne leur soit pas seulement extérieur (c’étaient les juifs en Allemagne, ce sont les musulmans en France aujourd’hui). 
    Incertitude et terreur 
    C’est dans ce cadre qu’il faut considérer le sinistre projet de déchéance de la nationalité pour les citoyens binationaux, qui rappelle la loi fasciste de 1926 sur la dénationalisation des « citoyens indignes de la citoyenneté italienne » et les lois nazies sur la dénationalisation des juifs. 
    Un troisième point, dont il ne faut pas sous-évaluer l’importance, est la transformation radicale des critères qui établissent la vérité et la certitude dans la sphère publique. Ce qui frappe avant tout un observateur attentif dans les comptes rendus des crimes terroristes, c’est le renoncement intégral à l’établissement de la certitude judiciaire. 
    Alors qu’il est entendu dans un État de droit qu’un crime ne peut être certifié que par une enquête judiciaire, sous le paradigme sécuritaire, on doit se contenter de ce qu’en disent la police et les médias qui en dépendent – c’est-à-dire deux instances qui ont toujours été considérées comme peu fiables. D’où le vague incroyable et les contradictions patentes dans les reconstructions hâtives des événements, qui éludent sciemment toute possibilité de vérification et de falsification et qui ressemblent davantage à des commérages qu’à des enquêtes.Cela signifie que l’Etat de sécurité a intérêt à ce que les citoyens – dont il doit assurer la protection – restent dans l’incertitude sur ce qui les menace, car l’incertitude et la terreur vont de pair. 
    C’est la même incertitude que l’on retrouve dans le texte de la loi du 20 novembre sur l’état d’urgence, qui se réfère à « toute personne à l’égard de laquelle il existe de sérieuses raisons de penser que son comportement constitue une menace pour l’ordre public et la sécurité ». Il est tout à fait évident que la formule « sérieuses raisons de penser » n’a aucun sens juridique et, en tant qu’elle renvoie à l’arbitraire de celui qui « pense », peut s’appliquer à tout moment à n’importe qui. Or, dans l’Etat de sécurité, ces formules indéterminées, qui ont toujours été considérées par les juristes comme contraires au principe de la certitude du droit, deviennent la norme. 

  • L’AF et la question sociale

    Maurras a toujours affirmé que la question sociale, le problème posé par la destruction des corps intermédiaires au profit de la bourgeoisie et au détriment du peuple par la révolution de 1789, était avant tout une question politique.

    Le prolétariat a été séparé du corps national au XIXème siècle parce que les prolétaires ne possédant plus rien, même pas leur propre force de travail, étaient livrés par l’exploitation capitaliste à toutes les tentations révolutionnaires et internationalistes. L’AF, à la suite de la Maison de France (le comte de Chambord dès 1865 dans sa « Lettre aux ouvriers »), à la suite également des catholiques sociaux et de certains positivistes, a affirmé très tôt la nécessité de réintégrer le prolétariat à la nation.

    Le programme de l’AF en la matière est également lié aux grandes articulations du discours maurrassien que sont la décentralisation et la monarchie : les corporations qu’il s’agit de créer formant des « républiques professionnelles » s’administrant elles-mêmes (assistance, retraites, formation professionnelle) face à un État rendu à ses fonctions régaliennes par la restauration.

    Du côté de la stratégie, après une tentative audacieuse, avant 1914, de rapprochement avec le syndicalisme (quand celui-ci n’était pas encore inféodé aux partis politiques du système), l’AF s’est tournée ensuite, dans les années 20, vers la mise en place d’expériences corporatistes en lançant plusieurs confédérations mixtes (associant employés et patrons) comme le CIPF et l’UCF. [....]

    Stéphane BLANCHONNET

    La suite sur A rebours

    Article paru sur a-rebours.fr et dans L’AF2000

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-AF-et-la-question-sociale

  • L’islam et la crise identitaire en France : comment et avec qui en sortir par le haut ? (deuxième partie)

    L'islamisation de certains pans de la société française est bien une réalité et non un fantasme.
    Le préalable indispensable pour vraiment traiter la crise identitaire consiste à reconnaître comme légitime la crainte de l’islamisation progressive de la société éprouvée par une partie croissante de la population. C’est elle qui explique les succès du Front national. Pour que la droite puisse enfin exprimer sereinement ce constat sans être accusée d’islamophobie, il faut qu’elle le fasse rationnellement, en s’appuyant à la fois sur des éléments concrets que le peuple constate et sur des penseurs (philosophes, historiens, démographes) respectés au-delà de la droite, par exemple MM. Besançon, Manent, Gauchet, Ferro et Finkielkraut.
    Les éléments concrets ? La multiplication des mosquées, et la demande des responsables musulmans d’en doubler le nombre, la fermeture communautariste de certains segments de la population musulmane, la diffusion du voile, les revendications vestimentaires, alimentaires et autres à l’égard des services publics (mairies, écoles, hôpitaux, transports, piscines).

    Lire la suite