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France et politique française - Page 3349

  • Bernard Cazeneuve, ministre de la dhimmitude

    D'Yves Daoudal :

    "Les chaînes de télévision nous ont montré avec insistance et complaisance des entrées d’églises gardées par des soldats en armes (en tout 120.000, nous dit-on, policiers et militaires confondus) pour les messes de Noël. Et l’on nous montrait les fidèles tout heureux d’être ainsi « protégés ». Donc, l’histoire retiendra que Noël 2015, en France, fut le premier Noël où les églises furent gardées par crainte des attentats. Comme au Caire. Comme à Bagdad. Comme dans un pays musulman. Avec cette énorme différence que dans les pays musulmans les chrétiens déplorent cet état de fait, s’en désolent, et non s’en réjouissent.

    Pus fort encore, en divers lieux, de Béziers à Lens, il y avait une garde musulmane à l’entrée de l’église. Et le ministre de l’Intérieur en personne, Bernard Cazeneuve, au lieu de condamner la formation de milices confessionnelles, de s’émerveiller de cette initiative : « Respect pour les musulmans qui ont protégé les églises pour Noël. Concorde et fraternité dans la République. » « Les musulmans qui ont protégé les églises », dit-il. C’est une autre première que l’histoire pourra retenir : la première fois qu’un ministre de l’Intérieur de la République française s’exprime officiellement en ministre de la dhimmitude.

    Dans les pays musulmans, quand on veut humilier les chrétiens, on les appelle « nazaréens », d’où le désormais célèbre noun. Quand on veut leur donner leur nom selon le droit musulman (comme le fait toujours l’imam d’al-Azhar, par exemple), on les appelle « ahl al dhimma », littéralement « les gens de la protection », ceux que l’on protège. Une protection analogue à celle de la mafia. C’est-à-dire que d’une part elle est arbitraire, pouvant cesser à tout moment, d’autre part elle n’est pas gratuite.

    Cette protection qu’assurent les musulmans contre des musulmans ne peut exister que moyennant une contrepartie, appelée jizya (strictement appliquée dans l’Etat islamique, de façon plus ou moins déguisée ailleurs). En bref, les musulmans qui ont fait mine de garder des églises, et dont on sait que ce sont, bien sûr, des salafistes et des proches des Frères musulmans, ne l’ont pas fait pour les beaux yeux des chrétiens, mais pour affirmer que la France est un pays islamique, et que si la jizya n’a pas été payée d’avance on saura présenter la facture, d’une façon ou d’une autre. En d’autres termes, c’est affirmer que la France est un pays islamique. Et dans ce contexte, le tweet de Cazeneuve en est une confirmation."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • I Média S2e38 - Zemmour condamné la justice au service de la censure médiatique

  • Pour Les Républicains, il faut se donner un programme copié sur le FN

    Au lendemain des élections régionales, le Figaro de l’industrie du mensonge veut nous faire oublier la mascarade de l’UMPS et nous faire croire à ce conte de Noël LR : « Et si la politique faisait aimer la France ? Louis Manaranche, Sébastien Pilard et Olivier Vial estiment que chaque Français porte en lui le « germe d’un sursaut patriotique«  : il faudra ancrer le renouveau politique (LR) dans l’amour de la France« . Pourquoi, comment ? Nul ne le sait. Ces soi-disant experts LR en élections régionales UDI, Modem, les Républicains, ce sont : « Louis Manaranche, agrégé d’histoire, Sébastien Pilard, président de Sens Commun et secrétaire général des Républicains chargé des relations avec les entrepreneurs et Olivier Vial, président de l’UNI… »

    Tout est bon dans le cochon ! Lu sur le Salon Beige : « Moi président » invite TF1 à déjeuner… « Qui a dit que TF1 roulait pour Nicolas Sarkozy ?… La première chaîne (a)décidé de travailler ses relations avec François Hollande (pour faire la propagande re-présidentielle de 2017 et pour le remercier de faire passer LCI en gratuit) comme le révèle Closer… L’équipe de l’information de TF1, à commencer par Catherine Nayl, la directrice de l’info de la chaîne, Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray… ont déjeuné à l’Elysée… Un rendez-vous « pour faire connaissance« , comme l’explique le Palais… Renforcer ses liens avec les journalistes semble être l’une des grandes priorités de François Hollande. C’est même le président qui a le plus ouvert les portes de l’Elysée aux médias, que ce soit pour les besoins d’un documentaire télévisé, d’un article dans Le Monde, ou même d’une bande-dessinée. Certains journalistes ont même eu le privilège de déjeuner ou de dîner, une ou plusieurs fois, avec François Hollande. C’est notamment le cas de Maïtena Biraben et de Léa Salamé. »

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  • Que cache la polémique des crèches ?

    Libre Journal des Débats du 23 décembre 2015, dirigé par Charles de Meyer surRadio courtoisie présenté par Charles de Meyer avait pour thème :

    "Que cache la polémique des crèches ? De la laïcité à la haine se soi."

    Invités :

    • Charlotte d'Ornellas (Boulevard Voltaire)
    • Hubert Champrun (Monde & Vie)
    • Michel Janva

    Pour (ré)écouter l'émission :

    Libre journal des débats 23.12.15

    Michel Janva

  • Ça se corse

    «À force de vouloir couper l’herbe sous le pied du FN, on risque d’appliquer son programme» feignait (?) de s’alarmer l’ex-ministre écolo-gauchiste Cécile Duflot ces derniers jours. Elle réagissait à la décision annoncée mercredi à l’issue du conseil des ministres,  et qui suscite la grogne de l’aile gauche du PS (Hamon, Dray, Cherki…), d’introduire la possibilité de déchoir de leur nationalité française les binationaux condamnés pour des actes de terrorisme. Un souhait formulé de longue date par le FN. Cependant, «l’efficacité ici (…) n’est pas l’enjeu premier», «c’est une mesure à caractère hautement symbolique» s’est  justifié Manuel Valls.  Il est vrai que pour des djihadistes rejetant le concept même de nationalité, a fortiori quand celle-ci est celle d’une nation impie, lesquels ne reconnaissent plus largement que l’appartenance à la oumma islamique, la menace de ladite déchéance, certes, n’empêchera pas le passage  à l’acte. Mais la réflexion de M. Valls est  aussi susceptible d’une autre  lecture, à savoir que  sous le règne de la gauche, les Français de papier, fabriqués à la chaîne par des lois uniques,  n’ont pas grand chose à craindre, notamment quand ils privilégient les violences et les trafics «classiques» à la lutte « au nom d’Allah le miséricordieux »…

    Le poids du FN s’est fait aussi  sentir,   quelques jours avant Noël, dans  la proposition exprimée à l’Assemblée nationale  par le député LR Bernard Debré  visant à  supprimer en France la binationalité. Propos qui intervient après le vœu exprimé par son collègue Thierry Mariani d’en finir avec  la binationalité  des ministres et/ou du personnel politique concourant aux suffrages des électeurs. «Je trouve que, lorsqu’on est un élu national, la moindre des choses me semble de n’avoir qu’une seule nationalité. On dénonce souvent les conflits d’intérêts qu’il peut y avoir sur le plan économique, il y en a aussi lorsqu’un ministre négocie des accords avec un pays voisin», a-t-il expliqué au Scan d’Europe 1.

    Le député UDI franco-israélien Meyer Habib n’a pas apprécié cette sortie : «Serais-je plus compétent en ayant qu’une seule nationalité ? Absolument pas.» «J’entends les débats mais dans un monde en train de s’ouvrir, doit-on vraiment remettre le couvert avec ces questions?», s’interroge-t-il.Dans un monde en train de s’ouvrir,  la question peut paraître  au contraire on ne peut plus légitime et d’actualité et ce, quel que soit son niveau supposé de compétence

    Compétents, les médias l’ont été… dans l’utilisation de la novlangue habituelle pour décrire l’agression subie par des pompiers et des policiers dans le quartier Jardins de l’Empereur àAjaccio le soir de Noël qui, incidemment,  coïncidait cette année avec  le Mouled, la fête musulmane qui commémore la naissance de Mahomet.  Des soldats du feu et des membres des  forces de l’ordre ont été sérieusement blessés dans une double  embuscade tendue par environ 80 racailles cagoulées, armées de batte de base-ball et munies de projectiles.

    Un quartier  où se concentre quasi exclusivement  une population maghrébine, décrit par les  médias sous le vocable bien   hypocrite de «quartier populaire» ; même  si l’on a jamais vu en France  le populo s’en prendre gratuitement  à des   policiers  ou  des pompiers qui n’hésitent pas à risquer leur  vie pour en sauver d’autres et assurer la sécurité de tous.

    La Corse ayant ses «spécificités», cet incident tristement, odieusement banal sur le «continent»,  n’a pas été accueilli avec la placidité, ou, diront certains, avec la  léthargie, la peur, ou la résignation habituelles par les de souche de l’Ile de Beauté.  Vendredi et samedi, plusieurs centaines  de Corses ont   défilé dans ce quartier, scandant «On est chez nous», voire  «Arabes dehors»; un kebab a été mis à sac et une mosquée a été  vandalisée.

    Une violence que déplore bien évidemment le FN, d’autant que les mahométans qui fréquentent les lieux de culte, ne sont pas tous, très loin s’en faut, des délinquants, et en sont même souvent la parfaite antithèse, ni même bien sur des terroristes en puissance. Bruno Gollnisch le rappelait dans ses vœux  de fin d’année, c’est aussi   la déréliction des valeurs  au sein des  familles  immigrées,  la perte des repères traditionnels, l’absence d’éducation qui conduisent à toutes les dérives, extrémistes,  délinquantes, islamo-mafieuses…

    Dans un communiqué, le Front National a estimé que «quand les citoyens ont le sentiment légitime que l’Etat ne fait plus régner l’ordre républicain, quand ils voient des pompiers et des policiers pris en embuscade dans un des innombrables ghettos que compte la France, il y a le risque évident qu’ils veuillent se faire justice eux-mêmes (…)».

    Le préfet de Corse,  Christophe Mirmand, a pris «un arrêté d’interdiction de manifester dans ce quartier»  publié   dimanche. Sans grand effet car il n’a pas empêché hier le maintien du rassemblement prévu en soutien aux policiers et pompiers agressés, qui a réuni de plusieurs centaines de Corses.

    Sans grande surprise, Manuel Valls  a dénoncé une «agression intolérable de pompiers» et une «profanation inacceptable d’un lieu de prière musulman».  Bernard Cazeneuve  s’est focalisé sur la réponse des Corses exaspérés par cette agression,  évoquant  «(des) exactions intolérables, aux relents de racisme et de xénophobie, (qui) ne sauraient rester impunies». Même son de cloche de   Christiane Taubira qui a assuré que  «la lumière sera faite, les auteurs en répondront».

    Jean-Luc Mélenchon a pointé du doigt pour sa part  le «nationalisme exacerbé et  la culture de la violence» sur l’île,  «(l’)ivresse ethniciste» des dirigeants « nationalistes » (de gauche) nouvellement élus à la tête de   la collectivité territoriale de Corse.

    Ces derniers ont condamné pourtant les violences. Président du conseil exécutif, Gilles Simeoni,a parlé d’une «agression initiale scandaleuse» affirmant «(qu’)il est impensable d’imaginer qu’il existe des zones de non droit dans l’île» mais  a stigmatisé les «dérapages racistes. Ces agissements sont contraires aux valeurs du peuple corse». Le président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, s’est élevé sur Twitter et dimanche matin sur RTL contre «un  nationalisme ethnico-racialiste », «l’importation d’idéologies complètement étrangères à la tradition politique corse».

    Ce qui a été surtout  importée  en Corse ces dernières décennies, dans des proportions extrêmement  importantes au regard de la population de l’île,  c’est une immigration mal contrôlée, inassimilée ou inassimilable. Nous ne pensons tout de même  pas que les nationalistes MM. Siméoni et Talamoni l’apprennent aujourd’hui…

    Dans  ce contexte il n’est pas inutile de rappeler l’écho donné en  2006 dans les médias  aux procès des jeunes gens du groupe dit Clandestini Corsi, qui avait commis une série d’attentats deux ans auparavant, sans faire de victimes, au nom de la lutte «contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine». Tout avait été fait alors  pour acclimater dans l’opinion  l’image d’une « Corse raciste ».

    Lors de sa venue  sur l’île en octobre 2006, dans le cadre de sa campagne présidentielle, Jean-Marie Le Pen avait noté que cette affaire «(révélait)  aussi la méfiance et même l’hostilité des élites en place pour l’identité corse, comme d’ailleurs pour toutes les identités constituées.Elle met en exergue la conception que l’oligarchie dirigeante se fait de la République, nécessairement déracinée, cosmopolite, mondialisée, à l’encontre d’ailleurs des idéaux républicains de toujours».

    «L’idéologie dominante  c’est celle qui veut abolir les traditions, les identités et les cultures au nom du brassage, de la libre circulation et du consommateur-roi. Cette idéologie, c’est aussi, largement, l’idéologie jacobine qui pervertit la République en privant l’homme de toute référence terrienne ou culturelle, en l’amputant de ses attaches locales, régionales ou nationales (…). Cette idéologie, c’est celle qui définit les collectivités humaines comme des communautés de destin plutôt que comme des communautés de culture ».

    Certes, «le Front National ne justifie pas ces réactions de xénophobie» précisait très justement Jean-Marie Le Pen qui a toujours  clairement condamné le terrorisme. «Nous avons toujours dit qu’il fallait s’en prendre à la politique d’immigration des pouvoirs publics, et non à la personne des immigrés, car les vrais responsables sont les premiers et pas les seconds ».

    Puissent nos compatriotes ne pas l’oublier car ne doutons pas que le Système n’hésitera pas  à se servir de tous débordements,  voire  à alimenter une stratégie de la tension,  pour attiser les peurs et se maintenir au pouvoir. Nous le savons, Bruno Gollnisch l’a redit,  le Système gère très mal la France mais se défend bien… et par tous les moyens.

    http://gollnisch.com/2015/12/28/ca-se-corse/

  • Présidentielles : les grosses manœuvres du PS

    L’objectif du Parti socialiste est très clair : faire du FN la seule alternative possible pour être réélu en 2017.
    Le 16 décembre dernier, l’Assemblée nationale a débattu d’une proposition de loi socialiste soutenue par le gouvernement, visant prétendument à « moderniser » l’élection présidentielle. Or, cette proposition est une dégénérescence démocratique sans précédent !
    C’est surtout un leurre visant à camoufler tous les vrais problèmes des Français : chômage de masse, insécurité, flux migratoires incontrôlés. Problèmes auxquels la gauche est incapable de s’attaquer.
    Elle préfère, à travers cette proposition de loi, porter un grand coup à notre démocratie.
    Comment ?

    Si l’on en croit les dispositions de cette proposition, les candidats ne pourront plus aller récupérer les parrainages chez les maires comme ils le faisaient autrefois. En effet, les maires devront adresser lesdits parrainages par voie postale au Conseil constitutionnel. Et le Conseil constitutionnel publiera deux fois par semaine la liste des maires ayant parrainé chaque candidat. Chacun aura compris qu’en rendant publics ces parrainages, on oblige les élus à se prononcer officiellement, ce qui constitue à l’évidence un frein pour certains élus qui ne veulent pas mettre en avant leur parrainage.

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  • Vers un "état d’urgence à volonté" + un "grand parti central à vocation majoritaire permanente" ?

    Institutionnaliser l’état d’urgence est la nouvelle « feuille de route » : il s’agit d’utiliser la peur du terrorisme pour donner à l’exécutif des pouvoirs exorbitants qu’il utilisera dans tous les domaines. La lutte contre « Daech » devient un prétexte pour autre chose. 

    Contre les écologistes et les alternatifs (par exemple), on a vu des débordements à la veille de la COP 21. De nouvelles affaires-de-Tarnac vont se multiplier sous les yeux des populations, inquiètes, par ailleurs, de l’absence de résultats dans la lutte anti-jihadistes : 2898 perquisitions administratives hors de tout cadre judiciaire, 384 assignations à résidence (dont peu concernaient le jihad) avec méprises souvent ubuesques, comme l’interpellation pour « salafisme terroriste » d’un Toulousain catholique qui revenait de Lourdes avec ses enfants *... Cette déferlante attrape-tout n’a fourni au parquet anti-terroriste que la matière de trois enquêtes seulement, et d’une seule mise en examen « en relation (mais vague) avec le terrorisme » – puisque le terrorisme n’était pas la cible unique... ni peut-être la cible principale.

    « De toute façon on fait ce qu’on veut, on est en état d’urgence », explique un policier à une femme dont on vient d’enfoncer la porte sans raison valable (Le Monde 22/12). Ce que confirme un policier du renseignement territorial : « On profite de l’état d’urgence pour faire du boulot de police basique. Pour se couvrir, on dit qu’il y a un lien entre terrorisme jihadiste et banditisme »**. Le « banditisme » a le dos large, quand on perquisitionne chez des maraîchers bio de Dordogne parce qu’ils ont défilé pour Notre-Dame-des-Landes en 2012 ! [....]

    Patrice de Plunkett

    La suite sur Patrice de Plunkett : le blog

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Vers-un-etat-d-urgence-a-volonte

  • Mise au point de Robert Ménard à propos de la "milice musulmane" à Béziers

    Attaqué par Bernard Cazeneuve et SOS Racisme, le maire de Béziers ne se laisse pas faire :

    "Dans la nuit de Noël, un groupe d'individus se présentant comme de "simples musulmans" s'est rendu à l'église du quartier de La Devèze puis à la cathédrale dans le centre-ville. Dès le lendemain, ce groupe a communiqué sur les réseaux sociaux pour promouvoir son action. Sa communication a été aussitôt relayée par les médias et notamment Midi Libre. Une communication en forme de conte de Noël : leur action visait, selon eux, à protéger les fidèles catholiques...

    J'ai alors réagi en publiant à mon tour un communiqué. Celui-ci a été immédiatement condamné par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à qui la lutte contre le terrorisme semble laisser quelques loisirs, puis par SOS Racisme qui annonce vouloir déposer plainte contre moi. Je le dis ici très clairement : je maintiens mes propos. Des propos que je souhaite maintenant développer et expliquer plus longuement qu'il me paraissait nécessaire dans un simple communiqué de réaction.

    Lorsque j'ai écrit la phrase suivante, "depuis quand les pyromanes protègent les incendies", je visais expressément les deux chefs du groupe prétendument "protecteurs" de catholiques. Il est possible que Bernard Cazeneuve ignore leurs noms, mais son représentant dans l'Ouest de l'Hérault, le sous-préfet de Béziers, les connaît très bien puisque j'ai déjà eu l'occasion d'attirer publiquement son attention à leur sujet. Le premier de ces individus est un converti, Mehdi Roland. Le second est un certain Omar Kathiri. A eux deux, ils dirigent sur Béziers plusieurs associations au développement groupusculaire et auxquelles n'adhère pas la grande majorité des musulmans de la ville. Il serait trop long de donner ici tous les détails sur les fréquentations douteuses, les déclarations anti-républicaines et les actions illégales de ces deux individus. Les services de l'Etat sont parfaitement au courant. Je me bornerai à en donner quelques exemples.

    Lorsque voici quelques mois, un individu, converti lui aussi, connu sous le pseudonyme de "Toubib Burger", a été arrêté à Bézierspour apologie de terrorisme, il a été découvert par la suite que le dénommé Mehdi Roland entretenait avec lui des relations sur les réseaux sociaux mais également dans la vie courante puisque "Toubib Burger" filmait les actions de rue de Mehdi Roland. Ce même Mehdi Roland ornait volontiers jusqu'à peu sa page facebook de photos montrant une Marianne décapitée et la tête remplacée par le Coran. Photo que, depuis notre publication dans le journal de la ville, il a fait disparaître. Il s'est également signalé par ses liens avec l'imam dit "de Brest" devenu tristement célèbre pour avoir expliqué à des enfants qu'écouter de la musique les transformerait en porcs et dont la mosquée a été perquisitionnée au lendemain des massacres du 13 novembre. Omar Kathiri s'est distingué, lui, en tentant à deux reprises de perturber le conseil municipal. Son comportement lui valant d'être expulsé par la police. Une plainte est en cours suite à cette affaire. Son activité principale est l'organisation et la participation, un peu partout en France, à des actions, souvent illégales, contre l'Etat d'Israël. C'est donc ces individus que je visais par mes propos.

    Maintenant, parlons un peu du fond. Les églises catholiques dans la France de 2015 doivent-elles être protégées ? Il est exact que l'immense majorité des attaques contre des lieux de cultes visent les lieux chrétiens, arrivent ensuite les synagogues puis, bien plus loin, les mosquées. Mais les agressions de fidèles sont rares pour ne pas dire rarissimes. Le bon sens comme le sens républicain de la chose publique sait que si protection il doit y avoir celle-ci devrait être assurée par l'Etat. Comme il sait que ce même Etat, par lâcheté, par laxisme, par idéologie, a abandonné des pans entiers du territoire. Mais cet ordre que, trop souvent l'Etat ne maintient plus, ne saurait être légitimement mis en place par des groupes communautaristes. Sauf à renoncer à la république, sauf à avouer que ces zones ne sont plus tout à fait en France. Sauf à dire que notre pays se libanise.

    Maintenant, posons la question : que diraient la presse, Bernard Cazeneuve et la conscience universelle si, en lieu et place d'un groupe de musulmans, un groupe de jeunes identitaires français patrouillaient autour des églises - ou même des mosquées ! - au prétexte de les "protéger" ? Tout le monde connaît la réponse : ces jeunes identitaires auraient été arrêtés par la police et jugés en référé. Midi Libre et ses confrères auraient crié à la provocation et le ministre de l'Intérieur serait venu sur les lieux apporter le réconfort de sa minuscule présence.

    Il existe dans notre pays un deux poids deux mesures. En d'autres termes, une profonde injustice. Beaucoup de Français la ressentent. Ils n'ont plus confiance en la parole des représentants de l'Etat. Ils savent qu'ils sont mal protégés et que, si d'aventure, ils voulaient se protéger seuls, à eux l'Etat sauraient envoyer sa police. La "patrouille" musulmane de Béziers pour anecdotique qu'elle peut sembler marque une étape. Celle d'un pays où une religion inscrite au coeur de son identité semble si faible qu'il apparaisse possible aux tenants radicaux d'une autre religion, nouvellement arrivée, de s'arroger le droit de la "protéger". Au demeurant, la protéger contre qui ? Contre les musulmans modérés ? Evidemment pas. Contre les bouddhistes fous ? Allons donc ! C'est donc un jeu très dangereux que joue le gouvernement en tolérant ces groupuscules et leurs actes qui ne sont, en fait, rien d'autre qu'une tentative de prise de possession, lente mais déterminée, de notre pays."

    Michel Janva