France et politique française - Page 3618
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Actualité généraliste et militante N°I avec l'ami Gandillon
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Éditoral de L’AF 2908 : RESTER FIDÈLE À SES RACINES
DESSINE-MOI UN ROI…. La question institutionnelle, en ces périodes de remise en cause sociale et culturelle, voire identitaire de notre nation, pourrait paraître inactuelle, surtout s’il s’agit de proposer rien moins que le recours, d’aucuns diraient le retour, à une forme politique qui semble appartenir de manière irrémédiable au passé de notre pays.
D’autant que ce passé, le volontarisme politique actuel cherche à l’éloigner de nous et de nos enfants à une vitesse plus rapide que celle de l’écoulement paisible des siècles, dont le tort, aux yeux de nos idéologues, est de permettre au passé de devenir héritage. La volonté de nos actuels dirigeants de couper définitivement le peuple français de son histoire et de dissoudre la civilisation française elle-même n’a d’autre objet que d’absorber ce même peuple dans un trou noir : par définition le grand effacement rendra sans objet la question de l’insécurité culturelle. Et, par la même occasion, celle du politique, c’est-à-dire du gouvernement des hommes. La gouvernance suffit à la gestion des choses.
La révolution française avait été une tentative, qui a échoué, de créer un peuple nouveau. La révolution russe en avait été une seconde, qui a elle aussi échoué. Dans les deux cas, les révolutionnaires ou leur héritiers ont, comme une leçon du vice à la vertu, fini par recourir au passé honni, nié, aboli, pour ressouder le peuple. Michelet a créé le roman national en y intégrant son passé monarchique, y compris la figure de Jeanne, même si ce fut pour la réinterpréter, en vue de participer à la construction d’un « peuple républicain » qui ne fût pas totalement hors sol ; Staline, face à l’envahisseur allemand, invoque les mânes de Pierre le Grand et soulage, momentanément, l’église orthodoxe du joug criminel sous lequel il l’avait placée. La question des institutions est comprise dans celle de l’unité d’un peuple.
Nos dirigeants actuels sont malheureusement des révolutionnaires plus radicaux encore que leurs grands ancêtres. Il ne s’agit plus pour eux de créer un peuple nouveau, mais de dissoudre la notion même de peuple, et plus encore de « peuple français », qu’ils ont abandonnée pour celle, apparemment neutre, de « société ». Quant aux « valeurs républicaines » et à la République comme concept autoréférent — la République, pour nos hommes politiques, n’est plus française, elle EST, tout simplement — elles constituent les éléments de langage de cette substitution ontologique. Il s’agit désormais de « faire société commune dans une société diverse », selon le titre d’un rapport fameux, commandé en 2013 par le gouvernement, puisque, tout aussi bien, « c’est au nom des valeurs fondatrices d’une République effective qu’il faut une reconnaissance franche du pluralisme de la société française et d’une république de la diversité », que « le sens de l’intégration nationale a changé et que le lien social relève moins aujourd’hui d’une mise en forme et en conformité à des normes institutionnelles que de l’inventivité des acteurs sociaux, leur capacité à transformer la société française ». D’ailleurs, la France « est déjà un pays pluriethnique et pluriculturel ; elle le sera de plus en plus à l’avenir, et un pluralisme harmonieux reste à construire ». Pathétique logorrhée ! Si ce texte fut écrit quatorze mois avant l’« inventivité » dont firent preuve en janvier 2015 les frères Kouachy et Coulibaly, il le fut en revanche quelques mois à peine après les crimes inventifs de Mehra qui visaient, déjà, des militaires et des juifs. Comment plaider la naïveté ? « “Faire France” pour défaire la France », condamnait alors sans appel le comte de Paris [1].
Pourquoi y revenir ? Parce que les nouveaux programmes scolaires, qui rendent notamment obligatoire en 5e l’enseignement de l’islam, aux dépens explicites du christianisme et de la chrétienté, sont une étape dans la réalisation par nos élites de cette déconstruction méthodique du peuple français par la voie du déracinement. Il en est de même de la relégation de l’enseignement du latin et du grec, désormais intitulé « Langues et culture de l’antiquité », dans ce nouveau machin pédagogiste que sont les Enseignements pratiques interdisciplinaires : là encore, s’exprime la volonté de couper les Français de leurs racines. Il est vrai que si la gauche n’a jamais aimé l’enseignement des humanités, la droite l’a puissamment aidée à l’éradiquer de notre système scolaire depuis plusieurs décennies. Déjà le 27 septembre 1922, le député royaliste Léon Daudet, qui les défendait contre le « moderniste » Herriot, déclarait : « Il y a de l’or dans les enfants du peuple. Cet or, il faut l’amener à la surface », allant jusqu’à réclamer un enseignement général des bases du latin dès le primaire pour leur valeur formatrice. Quant à l’enseignement du français, le SNALC parle de « boucherie ». Mais la gauche, par son goût de la médiocrité qu’elle a toujours confondu avec la « démocratisation », n’a jamais souhaité un peuple trop instruit. S’il se mettait à ne plus voter pour elle...
Ce qu’il a déjà commencé à faire. Voilà pourquoi elle souhaite en changer. Voilà pourquoi le peuple français vit à l’heure actuelle sa métamorphose ou plutôt sa défiguration en « république de la diversité ». Parler de peuple français est devenu pire qu’une incongruité : c’est une Marianne marquée au fer rouge sur le front des malpensants. Alors que l’unité historique — je ne dis pas ethnique — d’un peuple autour de son héritage est évidemment la condition sine qua non de son existence comme nation, les Français sont poussés vers leur effacement en tant que peuple. La question se situe non plus au plan des divisions politiques comme par le passé mais au plan existentiel. Ses élites cherchent à dissoudre les Français comme peuple pour le faire émerger comme « société commune dans une société diverse ».
Hier encore, l’Action française pouvait poser la question en termes strictement institutionnels : instabilité gouvernementale, centralisation politicienne, captation oligarchique des pouvoirs, non-représentativité du pays réel dans un système parlementaire partisan. Nous n’en sommes plus là, d’où la nécessité de notre colloque apparemment inactuel du 9 mai 2015 : oui, face à la victoire toujours plus éventuelle du « pire des pires », évoquée par Maurras à la fin de sa vie, il nous faut dessiner un Roi, à savoir l’image de l’espérance, contre l’entreprise de déracinement du peuple français par le double recours à une laïcité hostile à sa source spirituelle qu’est le christianisme et à un multiculturalisme aussi artificiel que programmé — la dernière réforme du collège ne faisant que mettre en application les préconisations du rapport de 2013.
Nous devons, grâce à la figure royale, affirmer l’essence à la fois du peuple français et du souci politique. Comme le souligne le Prince Jean : « Le souci d’un prince français est de s’associer à tous ses compatriotes et de les rassembler dans une même affection. C’est aussi en restant fidèle à ses racines que le peuple français pourra relever les défis du futur. » [2]
Face à la désagrégation de la France en « république de la diversité », réaffirmer que seul le Roi peut aujourd’hui faire peuple, c’est envoyer à nos compatriotes le message à la fois le plus prometteur et le plus subversif qui soit.
François Marcilhac - L’AF 2908
[1] Le Figaro du 18 décembre 2013 [2] Un Prince français, Pygmalion, 2009.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editoral-de-L-AF-2908-RESTER
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Les banquiers défilent au siège de l'UMP
Nicolas Sarkozy négocierait discrètement avec quatre grandes banques françaises, afin de sauver le parti endetté à hauteur de 69 millions d'euros.
Depuis quelques semaines, les dirigeants de la BNP, du Crédit coopératif, de la Société générale et de la Banque populaire défileraient au siège de l'UMP dans le plus grand des secrets. L'UMP doit normalement rembourser 11 millions d'euros en mars 2016, puis 27 millions en 2017. Ces deux échéances sont impossibles à respecter. Le parti touche 18 millions par an de l'État. S'il paie 11 millions en mars, il met la clé sous la porte à l'automne.
L'ancien président de la République aurait fait aux banques cette proposition :
"Pas de remboursement avant 2017. Ensuite, si l'UMP remporte la présidentielle, elle rembourserait les banques sur sept ans, intérêts compris".
En cas d'échec à la présidentielle, le délai grimperait à 12 ans. Les quatre banquiers n'ont pas encore fait connaître leur réponse.
Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Tenez bon, Robert Ménard ! Le pays réel est derrière vous !
Ça suffit ! Une telle hypocrisie est insupportable !
La bien-pensance a trouvé un nouvel os à ronger : en cause, les déclarations chocs de Robert Ménard, maire de Béziers, relatives à ce que la presse appelle « le fichage des enfants musulmans ». Les chiens sont lâchés, la meute est déchaînée !
Retour sur les faits : lundi 4 mai, sur le plateau de « Mots croisés », Robert Ménard déclare que 64,6 % des élèves des écoles de sa ville sont musulmans. Plus tard, il indique : « Ce sont les chiffres de ma mairie. Pardon de vous dire que le maire a, classe par classe, les noms des enfants. Je sais que je n’ai pas le droit mais on le fait. » Le lendemain, chez Bourdin (BFM TV), il explique : « Il faut aider les enfants […] d’origine musulmane, maghrébine » car « quand dans des écoles, vous avez plus de 80 % d’enfants qui sont d’origine musulmane, maghrébine, vous n’intégrez plus personne. Qui en paie le prix ? Les enfants en question. »
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Hommage à Jeanne d’Arc – A quoi ressemblera le défilé du 10 mai ?
A travers des vidéos réalisées par MPI TV, de nombreuses personnalités ont, ces jours-ci, chacune à leur façon, parlé de leur admiration pour Sainte Jeanne d’Arc et encouragé à venir lui rendre hommage ce dimanche 10 mai 2015, lors du défilé organisé par Civitas.
MPI – A quoi ressemblera ce défilé ?
Alain Escada – Depuis 2010, Civitas organise chaque deuxième dimanche du mois de mai un hommage à Sainte Jeanne d’Arc. Et, dès le début, la question s’est posée de savoir quelle forme donner à ce défilé très particulier qui n’est ni une procession religieuse ni une manifestation tumultueuse et désordonnée. Il y a quelques jours, j’ai providentiellement pu découvrir des numéros de L’Illustration et du Figaro des années vingt et trente qui, au mois de mai, dressaient un compte-rendu détaillé du cortège traditionnel de Sainte Jeanne d’Arc à Paris.
Le cortège démarrait avec les fanfares envoyées par des écoles catholiques. Ensuite prenait place la Fédération Nationale Catholique du général de Castelnau. Les Scouts de France en uniforme et tous leurs étendards défilaient avec à leur tête le général Guyot de Salins, le chanoine Cornette et le R.P. Doncœur. Il y avait là aussi les Guides de France. Et puis défilaient les anciens combattants de la première guerre mondiale, et notamment les Croix de Feu ovationnés par le public.
Suivaient toutes les organisations de la droite nationale et nationaliste, ensuite des groupes de jeunes filles en costumes provinciaux, des associations d’étudiants et, bien sûr, l’Action française conduite par Charles Maurras, Léon Daudet et l’Amiral Schwerer, et enfin les Camelots du roi qui fermaient la marche. -
La Bible des militants de la Manif pour tous
Une Bible, ce petit livre ? Oui, parce qu'en nous offrant ce Résistance au Meilleur des mondes, Eric Letty et Guillaume de Prémare ne font pas que répéter, ratiociner des idées et des faits que nous connaissons pour les avoir lus et entendus (voire vécus) mille et mille fois. Non ! ils les mettent en perspective pour nous donner, en un raccourci saisissant de 218 pages, une vision tout à la fois globale et fouillée de la crise de civilisation que nous vivons; et, par contre-coup, nous rendre cette, essence humaine - cette identité, pour les plus politiques - que l'époque disperse au gré de la folie des maîtres de ce monde.
En écrivant, en décrivant Le Meilleur des mondes, Aldous Huxley était-il visionnaire ? Où avait-il tiré la logique de rencontres avec son frère Julian, l'un des pères des idéologies que de modernes Denys font aujourd'hui peser sur la tête de l'humanité ?
Peu importe, en somme. La parabole du génial romancier est en passe-si ce n'est déjà fait-de devenir réalité. Au fil des pages, Eric Letty et Guillaume de Prémare nous la montrent qui prend corps, occupe, par touches de plus en plus larges, tous les étages de la société - et jusqu'à l'intime du couple, au cœur de l'homme. Jusqu'à « abdiquer la condition humaine ».
Le despote consensus
Oh ! la chose est habilement agencée. Point, au départ, de ces impositions violentes qui déclencheraient révolte sur révolte ; mais de petites attaques subtiles, par le biais d'un « consens » mou (« tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil »), qui, ayant tourneboulé, au sein d'une institution scolaire toute-puissante, les chères têtes blondes enfin séparées de l'insupportable cocon familial, devient un consensus tyrannique. Le despote inhumain, anti-humain, a seul raison, a seul droit de penser, et il ne viendrait à quiconque des anonymes individus qui ont remplacé les personnes et composent désormais, à la place des familles, le conglomérat humain, d'oser se rebeller.
Dans cette détestation, ce rejet de soi-même, induit par l'Etat au nom de l'individu anonyme, Eric Letty et Guillaume de Prémare dénoncent une révolution. Sans autrui, que Sartre, il est vrai, déclarait infernal, plus de personne ; et d'ailleurs plus de ces diversités qu'on nous chante, mais qui ne sont que des moyens condamnés à disparaître dans l'uniformité cosmopolite.
Adieu père et mère
Plus d'enfant... bien sûr. Ceux qui pré-existent encore sont condamnés, comme en une sinistre BD, à des discours et des postures d'adultes. Alors qu'ils aimeraient pleurer en appelant « papa », « maman ». Mais il n'y aura plus, il ne doit plus y avoir ni père, ni mère. Tout juste des parents : un, deux, trois, etc.
L'égalité, lorsqu'elle n'est plus celle des enfants de Dieu (relégué au rang de la divinité un deux ou trois ? entre l'automobile et la maîtresse), devient une odieuse machine, nivelant le matériau humain comme le rouleau compresseur le bitume.
Fatalité ? Non ! il faut résister ! C'est-à-dire « défendre » ; c'est-à-dire « sauver ». Contre l'humain chosifié, contre l'humain marchandise, la vérité descend dans la rue. La Manif pour tous a montré la voie à la foule, mais à une foule de personnes et de familles, dont beaucoup ne connaissent sans doute pas tous les tenants et aboutissants de ce qui n'a été, pour eux, qu'un réflexe de survie, tant naturel que surnaturel. Offrez-leur donc ce livre, pour qu'ils comprennent toute l'étendue du désastre qui se prépare, en mesurent la perspective. Et continuent de résister !
Appel à a résistance
Ailleurs ; partout. Dans tout ce qui est le « commun » de ce bien que nous partageons encore. Contre ce qu'Eric Letty et Guillaume de Prémare appellent Big Mother, qui n'est vraisemblablement pas une main cachée, mais une idéologie diffuse.
Une résistance à tous les niveaux. Et peut-être d'abord à l'école, pour que nos entants ne deviennent pas indifférents à ce que nous sommes. Je tremble à l'idée que Big Mother apprenne demain que mon dernier, treize ans, me demandait l'autre jour ce qu'était un démocrate...
Je tremble, mais je m'en félicite.
Résistons donc. Lisons Résistance au Meilleur des mondes. Faisons-le lire à nos adolescents. Et agissons !
Sinon, demain... tu ne seras pas un homme, mon fils.
Olivier Figueras monde&vie 11 avril 2015
Eric Letty, Guillaume de Prémare, Résistance au Meilleur des mondes, éd. Pierre-Guillaume de Roux, 218 pp 19 euros.
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FR - Hommage à Robert Brasillach
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JT du mercredi 06-05-2015
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Un nouveau parti à droite du FN ?
Même si la probabilité de voir émerger un nouveau parti politique à la droite du FN semble très faible, les propos tenus par Jean-Marie Le Pen semblent agiter les médias mais aussi d'anciens cadres exclus du FN :
"Interrogé mardi soir sur France 2, Jean-Marie Le Pen a confié: «Le temps est maintenant celui de la réflexion. Je dois m'interroger sur les possibilités qu'a le courant national de s'exprimer à temps pour sauver notre pays (…) Est-il encore possible de le faire avec le Front national dirigé par Marine Le Pen? Je ne sais pas». Interrogé sur l'hypothèse de le voir créer un nouveau parti en conséquence de ce constat, il n'exclut rien: «Je ne sais pas. Je réfléchis».
Au-delà de la bravade destinée à agacer la direction du parti, la possibilité évoquée par Jean-Marie Le Pen n'apparaît pas totalement fantasque: un espace politique semble s'être progressivement libéré à la droite du FN, en réaction notamment au processus de «dédiabolisation» assumé par la direction du parti en place depuis le congrès de 2011 (...)
Reste tout de même à déterminer un projet politique et à fédérer des troupes qui, pour beaucoup, ont été exclues du FN, avec la caution plus ou moins explicite de Jean-Marie Le Pen (...) «Il semble peu probable que Jean-Marie Le Pen recommence vraiment une nouvelle aventure politique contre le parti qu'il a fondé, à bientôt 87 ans. Mais je crois qu'un espace politique existe, qui s'accroît avec le manque de clarté du FN actuel au sujet d'un certain nombre de nos fondamentaux originels», constate un cadre «canal historique».
Un constat que partage en partie Bruno Gollnisch, ancien dauphin du fondateur du FN, contacté par le Scan. «Je réclame une clarification de ligne sur un certain nombre de points qui relèvent des piliers idéologiques du parti, et que Marine Le Pen assure ne pas avoir abandonnés. Le trouble ressenti par certains, dans des domaines comme la défense des valeurs traditionnelles, offre effectivement des arguments pour une contestation du FN au sein du mouvement national».
«Fonder un nouveau parti avec Jean-Marie Le Pen? Jamais! Je ne partage pas sa ligne», clame (...) Jacques Bompard, membre fondateur du FN (...)Il convient cependant qu'un parti à la droite de celui de Marine Le Pen a désormais toute sa place. «L'éviction de Jean-Marie Le Pen est un gage du FN au système, et il souffre d'ailleurs par là où il a pêché dans le passé.Mais au-delà de son cas, il existe tout à fait un espace pour la défense des traditions, de ce qui a fait la France et de la famille. C'est ce que nous tâchons de faire à notre échelle avec la Ligue du Sud, mais il pourrait y avoir un projet plus large», assure le fondateur du petit parti régionaliste et identitaire.
Président du Parti de la France depuis 2008, après avoir milité au FN pendant 30 ans et en avoir été exclu par Jean-Marie Le Pen pour s'être opposé à sa fille, Carl Lang participerait lui aussi volontiers à une telle aventure. «Jean-Marie Le Pen pourrait tout à fait impulser la composition d'une nouvelle droite nationale Française. Non pas sur sa seule personne, ça semble difficile à 86 ans. Mais comme élément central d'un dispositif où chacun poserait sa pierre dans une logique de coopération. Si demain nous pouvons nous retrouver, ce serait souhaitable, et il existe un vivier de cadres qui pourraient suivre un tel mouvement (...)
Au sein de la direction du FN, la menace brandie par Jean-Marie Le Pen ne semble pas inquiéter outre mesure. «Le Front défend la libre création d'entreprise. Donc s'il souhaite créer son propre mouvement, personne ne peut s'y opposer, il n'y a aucun problème», a ironisé le vice-président du FNFlorian Philippot au micro de BFM-TV. «Personne ne suivra Jean-Marie Le Pen dans une démarche qui n'est pas politique, soyons clairs», veut croire pour sa part le secrétaire général du parti Nicolas Bay."
Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Avec des listes dissidentes « pro-Jean-Marie », le FN restera-t-il premier parti aux régionales ?
Une fois le chef historique écarté de « son » parti, il est évident qu’il se créera dans les régions des listes dissidentes, listes qui, tout naturellement, attireront un certain pourcentage de « lepénistes purs et durs ».
Marine Le Pen a définitivement rejeté son père et l’un des pères fondateurs du Front national. La perte d’électeurs sur sa droite à cause de listes dissidentes pro-Jean-Marie aux régionales – conséquence de la décision du bureau exécutif de lundi – sera-t-elle compensée par un gain sur sa gauche afin de permettre au FN de rester le premier parti de France en décembre ?
Né en 1972 lors d’une réunion du mouvement Ordre nouveau, le Front national pour l’unité française, abrégé en FN, s’était donné comme premier président Jean-Marie Le Pen. Or, lundi, Jean-Marie Le Pen a été « suspendu du statut d’adhérent » du parti qu’il a conduit au second tour d’une présidentielle : il s’agit évidemment d’une exclusion déguisée entraînant sa réaction épidermique envers celle qu’il avait portée à la présidence de « son » parti. Sa quasi-« exclusion » était prévisible depuis les déclarations sans aucune circonlocution de Marine Le Pen dimanche lors du « Grand Rendez-vous » Europe 1/Le Monde/i>Télé : « J’ai le sentiment qu’il ne veut pas que le Front national continue à exister. Il outrepasse complètement les prérogatives qui sont les siennes… » Et employer le qualificatif de « malveillance » laissait présager cette décision du bureau exécutif.