
Le cinéma ne se nourrit pas que du passé, il prédit parfois l’avenir. C’est le constat de magistrats et de policiers spécialisés dans la lutte contre le grand banditisme corse. Plusieurs affaires en cours attestent du poids inédit pris, selon les policiers, par le « milieu maghrébin et gitan » au sein de la mafia insulaire. Une véritable révolution sociologique qui fait de ces anciens supplétifs une force à part entière, devenue essentielle. Un écho, aussi, au film Un prophète de Jacques Audiard, sorti en 2009, qui évoquait, déjà, la perte d’influence des Corses face aux Arabes au sein du banditisme.