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religion - Page 139

  • Le terreau du radicalisme est au bout de la ligne du métro parisien, pas à Raqqa

    Lu sur Secret Défense :

    "Nous sommes en guerre, mais nous ne l'assumons pas. En guerre contre qui ? «Le terrorisme et le fondamentalisme» a répondu, dès mercredi, le président de la République dans son allocution à la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo. Mais le terrorisme et le fondamentalisme sont des des notions bien abstraites : le premier désigne un moyen d'action, le second l'attachement excessif à des principes. Pour tuer, ces idées doivent s'incarner dans des êtres de chair bien réels, en l'occurrence tueurs qui ont mené l'attaque de mercredi à Paris. Alors que François Hollande évitait soigneusement de prononcer des mots comme islam, djihad ou musulman, les deux suspects, les frères Chérif et Saïd Kouachi, plaçaient explicitement leur attaque sous une bannière religieuse, en criant comme ils l'ont fait «Allahou Akbar» et «Nous avons vengé le Prophète». C'est un fait, dérangeant pour les innombrables Français attachés au «vivre-ensemble» et sans doute pour les musulmans pieux au premier chef, qui voient dans ces actes un «dévoiement absolu» de leur religion. Cette gêne, palpable dans les prudences des commentaires et des réactions, ne doit pourtant pas empêcher de comprendre ce qu'il arrive à notre pays. Pourquoi Chérif et Saïd Kouachi ont-ils fait cela ? Pourquoi, après Mohammed Merah à Toulouse et Mehdi Nemmouche à Bruxelles, sont-ils devenus cela ? Expliquer n'est pas excuser. [...]

    Cette radicalisation au sein de l'islam [...] est sans frontière. On l'observe partout où il y a des musulmans. La France n'y échappe pas et il ne s'agit plus d'un conflit importé comme lors des précédentes vagues de terrorisme des années 80 et 90, lorsque Libanais, Iraniens ou Algériens faisaient exploser des bombes sur notre sol. Cette fois-ci, les tueurs sont nos enfants. Une infime minorité d'entre eux, mais nos enfants quand même. Impossible de s'abriter derrière une quelconque ligne Maginot en boutant l'étranger hors de France. Cherif et Saïd Kouachi sont nés à Paris, en 1980 et 1982, et ils ont grandi dans le quartier des Buttes-Chaumont. Ils ne viennent pas d'une vallée reculée de l'Afghanistan ou du Yémen, mais du métro Bolivar et de la place des Fêtes. Ils sont allés à l'école de la République et l'un d'eux a pu, un soir, vous livrer une pizza sur sa mobylette comme vous avez pu croiser son frère dans une salle de sport.Nemmouche, lui, est né à Roubaix, et Merah à Toulouse. Rien que de la petite ville de Lunel dans l'Hérault, six jeunes sont partis pour la Syrie, où ils sont morts. Environ 1200 jeunes Français, ou résidents en France, sont impliqués dans les réseaux djihadistes vers le Proche-Orient et, parmi eux, un quart sont des convertis. Du jamais vu. Et rien ne dit que ce ne soit pas qu'un début.

    Qu'est-ce qui a mal tourné ? Au delà de l'émotion et du rappel des grands principes, il faut s'interroger. Le chercheur Olivier Roy confiait récemment à l'Opinion que «chez les jeunes anti-système,le djihad a remplacé le mythe de la Révolution» de sa propre jeunesse. Il y avait eu les anarchistes à la fin du XIXe siècle, qui ont assassiné le président de la République Sadi Carnot et le tsar Alexandre II, puis les mouvements d'extrême-gauche des années 70 (Brigades rouges, Fraction armée rouge, Action directe). Il y a aujourd'hui le djihadisme, qui fait appel à la même logique suicidaire d'un romantisme révolutionnaire.

    Le terreau de ce radicalisme politique est au bout de la ligne du métro parisien, pas à Raqqa, «capitale» autoproclamée de l'Etat islamique. [...] [L]es plus modérés, comme les Frères musulmans de l'UOIF, veulent une communauté repliée sur elle-même, où l'on mange halal, refuse les mariages mixtes et dont les femmes portent le voile. Le politologique Gilles Kepel l'a décrit dans son livre «Quatre-vingt-treize» (Gallimard, 2012), fruit d'une enquête de terrain en Seine-Saint-Denis. Les plus radicaux sont dans une logique de confrontation, de guerre sainte (djihad) contre les mécréants. [...]

    Au Sahel et au Proche-Orient, notre pays fait la guerre aux djihadistes, un conflit qui a des ramifications jusque dans l'Hexagone. Or, la guerre finit toujours par imposer sa logique à la vie nationale. Pourra-t-on longtemps cloisonner les fronts extérieurs du théâtre intérieur, alors que la menace est globale ? Veut-on s'installer dans une situation où l'ennemi intérieur serait votre livreur de pizza ? Le défi, politique, est là."

    Michel Janva

  • Les veillées et Sentinelles de la semaine

    Lundi 12 janvier 2015

    • Strasbourg - Parlement européen à 18h : Sentinelles

    Mardi 13 janvier 2015

    • Cherbourg - sur les marches du théâtre à 20h30
    • Cholet - place Travot de 21h à 22h
    • Limoges - Place d'Aine de 20h30 à 21h30
    • Melun - devant la Préfecture de 18h à 19h30 : Sentinelles
    • Montpellier - Place de la Préfecture de 20h30 à 22h. Thème : Les Intouchables
    • Paris - Place du Palais Bourbon à 20h30. Thème : Liberté et unité

    Veilleurs

    • Saumur - place Bilange de 20h30 à 21h30

    Mercredi 14 janvier 2015

    • Cognac - place François 1er de 21h à 22h
    • Grenoble - parvis église St Louis, rue Félix Poulat de 20h30 à 22h30
    • La Tour du Pin - Place Antonin Dubost de 20h30 à 22h
    • Rambouillet - sous-préfecture - de 20h30 à 21h30 : Sentinelles

    Jeudi 15 janvier 2015

    • Annecy - place de l'Hôtel de Ville à 21h30
    • Blois - Place de la République, devant le Monument aux Morts à 20h30
    • Orléans, Place du Martroi, au pied de Jeanne d'Arc  20h30 à 21h30

    Vendredi 16 janvier 2015

    • Avesnes sur Helpe - marches de la sous-préfecture de 20h à 21h30
    • Bordeaux - Place Pey-Berland de 18h30 à 19h30 : Sentinelles
    • Le Plessis-Trévise-place du marché (à l'intersection entre l'avenue Ardouin et l'avenue du général Leclerc), 20h à 21h, thème L'amour
    • Le Puy en Velay- Place Cadelade de 18h30 à 19h30

    Samedi 17 janvier 2015

    • Saint Raphaël - Espace Delayen de 16h30 à 18h

    Dimanche 18 janvier 2015

    • Dreux - devant la grille de la Sous-Préfecture de 20h30 à 21h30

    En cas d'erreur, d'oubli ou pour annoncer une veillée, me contacter : tudylsb@gmail.com

    Louise Tudy

  • 2000 tués par Boko Haram : le président de la conférence des évêques du Nigeria reproche son silence et son inaction à l'Occident

    ici en VO : Un des plus hauts dirigeants religieux de l'Afrique a accusé l'Occident d'ignorer la menace du groupe islamiste Boko Haram, quelques jours seulement après le massacre de 2000 personnes.

    La différence de traitement choque l'Afrique. 

    Le Salon Beige

  • 18 janvier : la manifestation contre l'islamisme aura bien lieu

    Le recours contre l'arrêté pris par le préfet pour interdire cette manifestation a permis d'en obtenir l'annulation.

    L'Etat est condamné à verser 800 euros de compensation.

    La manifestation, organisée par Riposte laïque et Résistance républicaine, aura lieu à Paris, place de la Bourse, à 14h30, dimanche 18 janvier. L'une des représentantes de Pegida, Mélanie Dimmler, de Düsseldorf, fera partie des intervenants prévus, ainsi que le député suisse Jean-Luc Addor, le philosophe-écrivain Renaud Camus, des représentants identitaires, un apostat de l’islam et d’autres.

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Ils sont “Charlie” ? Ils sont déjà morts – par Ulysse

    Charlie Hebdo représentait la pire forme de l’idéologie libertaire qui, sous couvert de contestation et de transgression, était sanctuarisée par le pouvoir actuellement en place dont elle était l’insigne agent symbolique et moral. En une image, Charlie Hebdo, c’était le « beauf » de Cabu : ce sale franchouillard raciste moustachu dont on cherchait à faire croire qu’il était la lie de l’humanité et sur lequel on tapait sans fin comme s’il était le tortionnaire malfaisant des gentilles populations immigrées venues enrichir la France. Oui mais voilà, le moustachu cachait un barbu, et le beauf consumériste, un fanatique impitoyable. Le xénophobe d’apparat cachait un fondamentaliste et s’il arrivait à Charlie Hebdo de brocarder le second, c’était en le mettant sur le même plan que le premier ; ainsi d’une couverture à l’autre, une Marine le Pen nazifiée pouvait-elle croiser un Pape pédophile sodomite suivi d’un Mahomet explosif…

    Sale beauf, sale babtou

    Les prétendus défenseurs de la « liberté d’expression » n’étaient en vérité rien d’autre que les défenseurs sectaires de l’expression libertaire, et ils étaient prêts à toutes les vilénies dès lors qu’il s’agissait de conspuer ce qui contrevenait à leur propre idéologie. Ce faisant, ils ne se rendaient même pas compte, ou si peu et si mal, qu’ils entretenaient précisément les clichés racistes mêmes qu’ils prétendaient par ailleurs combattre. Car enfin, quelle différence y a-t-il entre le « sale beauf » de Cabu et le « sale babtou » des réseaux sociaux et des banlieues? Les deux, dans les yeux de leurs adversaires, n’étaient somme toute rien d’autre que des « gros porcs »…

    Les prétendus défenseurs de la « liberté d’expression » n’étaient en vérité rien d’autre que les défenseurs sectaires de l’expression libertaire, et ils étaient prêts à toutes les vilénies dès lors qu’il s’agissait de conspuer ce qui contrevenait à leur propre idéologie. Ce faisant, ils ne se rendaient même pas compte, ou si peu et si mal, qu’ils entretenaient précisément les clichés racistes mêmes qu’ils prétendaient par ailleurs combattre.

    Le premier était seulement l’archétype matriciel du second dont il a (entre autres facteurs) favorisé l’apparition. Ainsi, les clichés anti-racistes de Charlie Hebdo ont accompagné et avalisé les clichés racistes des « cités », qui, on expliquera pourquoi plus loin, le lui ont bien rendu.

    Crachoir de la gauche cléricale

    Charlie Hebdo, c’était donc cela : une grande soupe relativiste où tout ce qui ne ressemblait pas à une exigence compassionnelle humanitariste très vaguement étayée par des postulats marxistes devenait immédiatement fasciste ; où tout ce qui ne s’apparentait pas aux mouvements du cœur de belles âmes nihilistes boboïsées apparaissait alors comme les prémisses d’une dictature… En vérité, cette contestation anarcho-nihiliste de tous les ordres en cachait bien un d’ordre : celui d’un pouvoir qui subventionnait le journal et sans lequel il aurait déjà eu disparu depuis beau temps. C’est qu’au fond, Charlie Hebdo incarnait les aspirations morales (moralement anti-morales devrait-on dire) de la génération 68 qui, embourgeoisée jusqu’à l’overdose, gardait comme un animal de compagnie attendrissant cette sorte de souvenir de sa fougue transgressive de jeunesse ; une « potiche » du pouvoir, ponctuellement utile pour victimiser le patriotisme, utile parfois aussi pour servir de caution de « tolérance » universaliste lorsqu’il s’agissait de prétendre défendre un humanisme dont on se demandait bien ce qu’il avait encore à voir avec celui de Pic de la Mirandole.

     

    C’est qu’au fond, Charlie Hebdo incarnait les aspirations morales (moralement anti-morales devrait-on dire) de la génération 68 qui, embourgeoisée jusqu’à l’overdose, gardait comme un animal de compagnie attendrissant cette sorte de souvenir de sa fougue transgressive de jeunesse ; une « potiche » du pouvoir, ponctuellement utile pour victimiser le patriotisme, utile parfois aussi pour servir de caution de « tolérance » universaliste lorsqu’il s’agissait de prétendre défendre un humanisme dont on se demandait bien ce qu’il avait encore à voir avec celui de Pic de la Mirandole.

    Ce qui a été tué, c’est donc l’animal de compagnie du système. Son caniche. Son fétiche aussi, son objet magique, une de ses innombrables cautions libertaires progressistes. Pas étonnant donc que le glas (l’ironie symbolique cache une évidence littérale) ait pu résonner pour lui. C’est qu’en effet Charlie Hebdo était bien le seuil d’une Eglise, ou du moins sa crypte : le lieu où la gauche cléricale entreposait ses trésors obscènes et vulgairement conformistes, l’auge où elle lançait ses crachats fatigués de vieux soixante-huitards lassés de vivre. Ils crachaient sur tout ce qui ressemble à de l’ordre, mais ce faisant promouvaient réellement un ordre : celui de l’individu détaché de tout et donc ré-ingurgité immédiatement par le dispositif technico-financier qui flatte ses intentions et ses projets.

    Ce qui a été pulvérisé, c’est le temple-crachoir d’une gauche dont la revendication de liberté n’était que le cache-misère du mondialisme le plus aliénant.

    Libéralisme du sens contre littéralisme du sens : le retour du négatif 

    En attaquant Charlie Hebdo, les djihadistes n’ont donc pas attaqué la liberté d’expression. Ils ont attaqué par ordre sémantique d’importance : des personnes (les victimes objectives),  l’Etat – ou plutôt les derniers restes d’un Etat presqu’entièrement dominé par les forces internationales de la finance et du numérique (mais il s’agit tout de même d’une attaque contre les institutions de Justice et de Police) -, et enfin la théologie implicite qui sous-tend cet Etat moribond et le projet universaliste du progressisme libertaire : l’idée que l’individu n’est libre que lorsqu’il a la licence de vomir tout ce qui n’est pas lui, au point d’ailleurs de se faire, quand il le juge utile, le censeur de ses contradicteurs (Charlie Hebdo avait demandé l’interdiction du Front national).

    Charlie Hebdo qui meurt dans une explosion de contradictions, c’est la revanche de l’Histoire contre tous ceux qui pensaient en être sortis pour flotter sans but dans le non-lieu de leur quant-à-soi hédonisto-technoïde. Il est tragique que cette revanche passe ici par la vengeance d’une secte mahométane malfaisante et cruelle. Il était cependant inéluctable qu’un jour ou l’autre, ce nihilisme de l’individu rendu fou sans Dieu, rencontrât ce nihilisme de la secte des fous de Dieu…

    Que signifie donc la mort de Charlie Hebdo ?

    Que l’idéologie progressiste libertaire, alibi de l’ordre prométhéen mondialisé, est morte. Qu’à vouloir évacuer du réel tout ce qui nous dérange en lui, c’est le réel qui finit par nous évacuer. Que celui qui croit qu’il peut chasser de l’expérience, par simple décret arbitraire, tout ce qui contrarie ses desseins, se retrouve bientôt ravalé par ce que l’expérience contient de plus irréductible : la violence brute, aveugle, injuste. Charlie Hebdo voulait une vie de jouissance, sans attaches à quoi que ce soit d’autre que soi-même, Charlie Hebdo a été détruit de manière immanente par ce négatif qu’il s’efforçait à tout prix de nier : le littéralisme mahométan, soit la forme la plus brutale et la plus bête de la détermination historique. Ils ont moqué le beauf moustachu, ils ont eu le fanatique barbu. Ils ont promu la liberté en criminalisant tout ce qui n’était pas conforme à leur propre licence, ils ont eu l’aliénation effrayante et cruelle d’un jugement théocratique. Ils ont méprisé le patriotisme, leur mort révèle un mouvement du peuple français. Ils ont conchié l’Eglise, et c’est le glas de Notre-Dame de Paris qui a résonné pour eux. Bref, Charlie Hebdo qui meurt dans une explosion de contradictions, c’est la revanche de l’Histoire contre tous ceux qui pensaient en être sortis pour flotter sans but dans le non-lieu de leur quant-à-soi hédonisto-technoïde. Il est tragique que cette revanche passe ici par la vengeance d’une secte mahométane malfaisante et cruelle. Il était cependant inéluctable qu’un jour ou l’autre, ce nihilisme de l’individu rendu fou sans Dieu, rencontrât ce nihilisme de la secte des fous de Dieu…

    Le littéralisme religieux le plus fou est la réponse la plus simple qu’a donné l’Histoire au libéralisme moral le plus bête.

    Crise identitaire : ils sont Charlie et ils sont morts

    Ce que révèle enfin cette défaite idéologique transparaît aussi dans la prolifération écœurante des « Je suis » (Charlie, Kouachi, Charles Martel, juif etc.). Cette inflation revendicatrice a au moins un mérite objectif : révéler que dans ce conflit interne au nihilisme, c’est bien l’identité qui est en jeu et rien d’autre. C’est bien d’être dont il s’agit dans l’élément de l’Histoire, toujours, tout le temps, partout. D’être, personnel, familial, collectif, national, civilisationnel. Ceux qui manifesteront dimanche, eux, ont choisi leur camp. Ils sont Charlie ? Ils excluent les patriotes et préviennent des dangers de l’islamophobie et du racisme au moment même où l’islam les détruit et déploie sa haine anti-occidentale ? Alors oui, cela est bien clair, ils sont Charlie, c’est-à-dire qu’ils sont déjà morts.

    Ce qui sauve de l’affrontement de Charlie et de la charia, ce n’est pas Charlie. Lui a déjà perdu la bataille. L’imposture soixante-huitarde a pris fin il y a trois jours.

    Ils n’ont rien compris, ils n’ont tiré aucune leçon, pas saisi que le libéralisme-libertaire et le fanatisme littéraliste sont les deux faces d’une même pièce : une culture de mort, morale, par l’atomisation individualiste, une culture de mort, physique, par le massacre aveugle. En proclamant qu’ils sont Charlie, ils prolongent la nuit de cette obscurité progressiste qui n’est que le contrepoint de l’obscurantisme mahométan. Ils contribuent, encore et toujours, à favoriser les conditions de développement du négatif qui pourtant les a presque déjà complètement détruits.

    Notre être à nous, lui, est bien vivant, parce qu’il est français. Qu’il ne croit pas à la fable du progrès, au multiculturalisme, à la République abstraite, au mondialisme souriant. Ce qui sauve de l’affrontement de Charlie et de la charia, ce n’est pasCharlie. Lui a déjà perdu la bataille. L’imposture soixante-huitarde a pris fin il y a trois jours. Non, le nom qui sauve de ce conflit des nuits, c’est François. Parce que dans ce nom se loge l’héritage d’une nation, l’exigence d’une foi, la promesse d’une vie qui a déjà démontré par le passé qu’elle avait la noblesse rigoureuse d’un destin.

    La stratégie est limpide : provoquer par la stupeur du massacre un réflexe d’identification aux valeurs d’un organe qui, justement, s’évertue déjà à nous combattre de l’intérieur. A nous d’être plus déterminés et intelligents qu’eux. A nous de contredire cette secte mahométane en reconnaissant queCharlie, avec ses coups de crayons contre les « sales beaufs » préparait de fait les coups de couteaux contre les « sales babtous ».

    Réveil

    Nos adversaires ont été extrêmement intelligents en commençant par tuer ceux qui collaboraient depuis des décennies à notre extinction. Car ce faisant, ils veulent que nous nous identifions encore plus à ceux qui, ici-même, nient que nous existions. La stratégie est limpide : provoquer par la stupeur du massacre un réflexe d’identification aux valeurs d’un organe qui, justement, s’évertue déjà à nous combattre de l’intérieur. A nous d’être plus déterminés et intelligents qu’eux. A nous de contredire cette secte mahométane en reconnaissant que Charlie, avec ses coups de crayons contre les « sales beaufs » préparait de fait les coups de couteaux contre les « sales babtous ». A nous d’assumer enfin que si la France survit à Charlie c’est justement parce qu’elle ne s’y est jamais réduite et qu’elle ne s’est jamais identifiée à lui.

    Charlie est mort et ceux qui continuent de s’en revendiquer sont morts aussi. Les autres sont éveillés et vivants. Ils sont la France. Et ce sont eux qui gagneront la guerre qui advient.

    Ulysse
    @ULYSSEimmortal

    http://fr.novopress.info/180848/tribune-ils-sont-charlie-ils-sont-deja-morts-par-ulysse/#more-180848

  • "Les personnes radicalisées ou attirées par le djihad se moquent du nombre de personnes qui défilent"

    Le Monde publie un intéressant entretien de Peter Neumann, directeur du Centre international pour l’étude de la radicalisation (ICSR) de l’université King’s College de Londres :

    "Pensez-vous que le type de situation que connaît la France peut se répéter ailleurs dans le monde occidental ?

    Je ne fais pas que le penser, j’en suis absolument certain. Il y aura d’autres attaques en France ou dans d’autres pays occidentaux. Il s’agit d’un nouveau modus operandi et je crois qu’à la fin de 2015, on se dira que cette année aura été celle des attaques de faible ampleur et d’énorme impact. Les sociétés occidentales comptent beaucoup de gens radicalisés, non seulement des djihadistes qui sont rentrés après avoir combattu en Syrie, mais aussi des partisans d’Al-Qaida et de l’EI qui n’ont jamais été là-bas. Donc le potentiel est vaste pour de nouvelles attaques, car ces personnes comprennent l’ampleur du choc que peut produire un acte isolé.

    Vous parlez de « tournant ». Mais l’idée d’attentats perpétrés par des individus n’est pas nouvelle...

    C’est vrai, l’idée n’est pas nouvelle évidemment. Elle est aussi vieille que le terrorisme lui-même. C’était la stratégie des anarchistes au XIXe siècle. Mais c’est nouveau si l’on se réfère aux années 2001-2010 où l’ensemble des mouvements djihadistes était tellement fasciné par le 11-Septembre que leur ambition était de recommencer.

    Ce nouveau type d’attentats moins ambitieux est-il plus difficile à prévenir ?

    Oui et c’est le grand défi d’aujourd’hui pour les polices et les services secrets européens : trouver de nouvelles méthodes pour les détecter et les empêcher de passer à l’acte (...)

    L’émotion mais aussi la mobilisation sont impressionnantes dans la société française. Les manifestations en faveur de la défesne des libertés et les démonstrations de cohésion peuvent-elles changer les choses ?

    Cela ne changera pas ce que les djihadistes ont en tête : ils manifestent beaucoup d’enthousiasme à l’égard de ce qui vient de se passer et ne seront sûrement pas impressionnés. Mais c’est une bonne chose que la société française réagisse de cette façon, notamment parce que cela mobilise les musulmans modérés contre les djihadistes. Mais les personnes qui sont déjà radicalisées ou attirées par le djihad se moquent du nombre de personnes qui défilent".

    Le Salon Beige

  • Tuerie à Charlie Hebdo : l’analyse d’Emmanuel Ratier


    Tuerie à Charlie Hebdo : l'analyse d'Emmanuel… par cdmanon

  • Nous sommes tous des charlots

    L'avis de Philippe Alain : 

    "La France vient de connaître les pires journées de son histoire moderne, payant un lourd tribu aux délires meurtriers de terroristes fanatiques. 20 morts en 3 jours, des scène de guerre, une opinion publique traumatisée.

    Des centaines de milliers de personnes vont défiler dans tout le pays avec un slogan : « je suis Charlie », marquant ainsi leur soutien aux dessinateurs du journal satirique visé par le premier attentat ainsi qu’aux autre victimes des tueurs.
     
    Après le temps du deuil viendra celui de la réaction. Certains ont déjà commencé à appliquer leur propre justice et on assiste à une vague d’actes islamophobes sans précédent. Les pouvoirs publics, terrorisés par les conséquences que pourraient avoir une stigmatisation de l’ensemble de la communauté musulmane française, la plus importante d’Europe, répètent à l’envi que les attentats n’ont rien à voir avec l’Islam.
     
    On veut bien les croire. Mais il va être difficile de nous ressortir la théorie des loups solitaires qui agissent seuls. Cette fois, Al Quaïda revendique les attentats et c’est bien face à des organisations terroristes que nous nous retrouvons aujourd’huiet plus seulement face à des individus isolés.
     
    Al-Quaïda…  On les croyait disparus avec Ben Laden, exécuté par un commando de marines américains et plouf, balancé au milieu de l’océan. Vous savez, Ben Laden. Le vieillard sous dialyse qui du fond de sa grotte afghane a détruit une certaine idée de l’Amérique le 11 septembre. Al Quaïda. Organisation fabriquée, financée, armée par les Etats-Unis d’Amérique pour combattre les soviétiques en Afghanistan et qui, le 11 septembre 2001, s’est retournée contre son créateur.
     
    Mais qui finance aujourd’hui Al-Quaïda ?
     
    Selon une enquête du New York Times du 29 juillet 2014, Al Quaïda a reçu depuis 2008, plus de 125 millions de dollars !!!Quoi ? Comment ? Et oui, 125 millions de dollars récoltés uniquement grâce aux rançons payés par les occidentaux pour obtenir la libération de leurs otages. (1)
    Toujours selon cette enquête, la France est le principal pourvoyeur de fonds de l’organisation terroriste. Elle aurait versé à elle seule 58 millions de dollars.  
    Ces sommes, toujours selon le New York Times seraient versées directement par l’état ou alors par des intermédiaires comme Areva ou les pays amis du golf, au premier rang desquels le Qatar.
     
    Dans cet article, Vicki Huddleston, ancienne ambassadrice des Etats-Unis au Mali dénonce : « Les Européens ont beaucoup de comptes à rendre. Ils mènent une politique hypocrite. Ils paient des rançons et ensuite nient les avoir payées. Le danger n'est pas seulement que ça fait grandir le mouvement terroriste, c'est aussi que ça rend tous nos citoyens vulnérables". »" (suite).

    Le Salon Beige  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • A tous les dévots du Siècle : Vos gueules !

    Je n’ai jamais beaucoup aimé Charlie Hebdo. Ce magazine héritier d’Hara Kiri, le journal « bête et méchant », n’a pas toujours brillé par son bon goût et est même descendu souvent au niveau des graffitis qu’on trouve dans les toilettes publiques mal entretenues, l’odeur en moins. Ses dessinateurs nihilistes ne manquaient pas de talent cependant et pouvaient aussi, objectivement, faire sourire les plus farouches de leurs détracteurs, du moins, ceux qui avaient un peu le sens de l’humour.

    L’horreur insoutenable et pour le coup réellement plus que bête et méchante dont ont été victimes les principaux acteurs de cette publication, mobilise toute la France dans une unité impressionnante et tout a fait admirable, faisant de Charlie Hebdo un symbole de la liberté d’expression. Du coup, le périodique qui était au bord de la faillite hier, tirera à un million d’exemplaire demain. Voici que les derniers lecteurs qui se lassaient de cette dérision iconoclaste de soixante-huitards attardés étaient sur le point de mettre fin à l’aventure, laquelle, par ce massacre innommable, risque de rebondir de façon inattendue. Grand bien lui fasse. Que ce soient des victimes, sans aucun doute. Mais qu’on les transforme en héros, nonobstant le chagrin et le désespoir des proches, bien compréhensible, il y a un pas que je ne peux pas effectuer, un Rubicon que je ne veux pas franchir. La mort violente et injuste qu’ont subit ces journalistes, peut justifier sous le coup de l’émotion une idéalisation, surtout par les proches comme la très émouvante Jeannette Boughrab, qui parle de Panthéon (pour ma part je préfère les pensionnaires du Père Lachaise), mais l’hagiographie générale de tout ceux qui hier encore se satisfaisaient (ou au mieux étaient indifférents) de la disparition du journal semble témoigner d’une hypocrisie qui malheureusement est très classique. « Il est toujours joli le temps passé, une fois qu’ils ont cassé leur pipe » clamait Brassens il y a déjà un demi-siècle. Alors s’il vous plait, pour introduire un peu de décence dans ce drame dont l’horreur se suffit à elle même, messieurs les nouveaux dévots, pourriez-vous, pour une fois, fermer vos gueules ?

    Olivier Perceval

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?A-tous-les-devots-du-Siecle-Vos