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religion - Page 135

  • Kathrin Oertel, porte-parole de PEGIDA

    Kathrin Oertel se tenait depuis plusieurs semaines sur le podium lors des manifestations Pegida à Dresde, mais depuis une semaine, elle est la seule à affronter les médias et à incarner le mouvement populaire qui étonne et inquiète la caste politico-médiatique allemande.

    Kathrin Oertel est une énergique femme blonde de 37 ans. Totalement inconnue il y a un mois encore, elle est l’objet de toutes les enquêtes des médias allemands. « Je suis une femme du peuple très ordinaire », répond-elle avec humilité en ajoutant qu’elle n’a pas d’ambition politique.

    «Je travaille en tant qu’indépendant et j’ai trois enfants », dit sobrement Kathrin Oertel qui travaille en tant que conseiller économique et courtier immobilier.

    Bien peu à se mettre sous la dent pour les nombreux journalistes qui aimeraient trouver rapidement une faille pour d’emblée la discréditer…

    http://www.medias-presse.info/kathrin-oertel-porte-parole-de-pegida/24240

  • Les islamistes distribuent des Coran en plein Paris avec la bénédiction de la préfecture de police

    Valeurs Actuelles :

    "Un scandale en plein cœur de Paris. Quelques semaines seulement après les attentats islamistes qui ont frappé la France, une distribution gratuite de Coran s’est déroulée place d’Italie, à Paris, dans le XIIIème arrondissement, comme le rapporte leFigaro.

    L’association a posté un message sur twitter, indiquant«L'association LIS! partage le message de l'islam, place d'Italie. Allahu Akbar». Sur un long stand, des centaines de Coran étaient mis en place. Des hommes avec de longues barbes étaient chargés de les distribuer aux passants. Seul «hic» dans cette affaire : l’association «LIS !» qui a distribué ces exemplaires du Coran, est une association… salafiste, qui prône un islam très radical." [...]

    Le très sérieux hebdomadaire allemand Der Spiegel écrivait que le président de l’association «LIS !» était un «prédicateur de la haine» qui voulait «que la charia règne partout dans le monde». C’est pourtant cet homme qui était présent place d’Italie… Sans avoir rencontré de problème. Contactée par le quotidien, la préfecture de police de Paris a estimé qu’il «n’y avait pas de raison d’empêcher cette distribution sur la voie publique»…"[...]

    Puisqu'on vous dit que l'islam et l' islam radical, fondamentaliste, salafiste, terroriste, appelez-le comme vous voudrez, n'ont rien à voir... sauf le coran, toutefois. Un détail.

    Marie Bethanie

  • Il est temps de mieux connaître la réalité de l'islam

     → Visiter la page islam et islamisme des Éditions du Trident.

    L'incroyable déclaration de Mme Lagarde à Davos ce 23 janvier restera sans doute dans les annales. À l'en croire en effet le roi Abdallah, immensément riche et à ce titre prodigieusement intéressant, ne méritait pas seulement d'être qualifié de "grand dirigeant".

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    Cette avocate d'affaires dont Sarkozy avait fait un ministre avant de la propulser directrice du Fond Monétaire Internationale succédant à Strauss-Kahn [empêché], va plus loin. Elle fait l'éloge en Abdallah Ben Abdel Aziz Al-Saoud d'un "grand défenseur des femmes". Espérons pour elle qu'elle n'aura jamais besoin d'un tel protecteur, qui s'oppose à ce que les Saoudiennes conduisent une voiture. On a entendu invoquer le principe de précaution ! En réalité l'inégalité entre l'homme et la femme est farouchement défendue par l'interprétation littérale que, bec et ongles, l'école wahhabite maintient du coran et des traditions. Or, depuis le XVIIIe siècle la dynastie Al-Saoud n'est pas autre chose que le bras politique du wahhabisme.

    Mme Lagarde le sait-elle ?

    Mais, que savent donc de l'islam, de ses principes, de ses jurisprudences et de ses diversités la plupart des gens qui nous gouvernent, et qui prétendent en gérer l'intégration heureuse et contractuelle ? Qu'en ont-ils appris dans leurs écoles et leurs fréquentations mondaines ?

    Lammens-mahomet

    Or le temps est venu pour l'opinion éclairée de mieux connaître ce monde, dont se réclament les islamo-terroristes auxquels sont confrontés nos pays.

    Deux livres essentiels nous semblent à cet égard mériter d'être recommandés ici.

    Lammens-islam"L’Islam Croyances et institutions" par Henri Lammens... Au moment où l’islamo-terrorisme a déclaré la guerre à l’occident, tous les bons esprits font mine de distinguer l’islam modéré de l’islamisme extrême, de postuler l’hypothèse d’une laïcité applicable à la religion musulmane... Il est donc nécessaire de savoir à quoi nous avons affaire... Un livre, aux antipodes de toute polémique inutile, où sont expliquées clairement les notions nécessaires à la connaissance objective et réaliste de l’islam.

    et "Qui était Mahomet ?" par Henri Lammens. Le grand islamologue, posant la question "Mahomet fut-il sincère ?" s'interroge sur la mission à laquelle se voua le fondateur de l'islam : réforme sociale ? unification politique ? Prédication limitée à une seule peuple ?

    En introduction : "Actualité d'une Antiquité". Longtemps gelées par les censures diplomatiques ou politiques, les recherches sur les origines d l'islam ont pris un essor considérable depuis une quinzaine d'années. En quoi sont-elles décisives pour la compréhension de l'actualité ?

      →À découvrir et commander sur la page islam et islamisme des Éditions du Trident.

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    http://www.insolent.fr/

  • L’échec de l’intégration des musulmans démontrée dans une émission en Belgique

     

    « L’intégration est un échec ! ». Voilà le thème du premier numéro de l’émission « Dossiers tabous » diffusé mardi soir sur RTL TVI. Annoncé en grande pompe car marquant le retour à la télé du célèbre journaliste belge Jean-Claude Defossé, les Belges étaient impatients de découvrir ce programme. Mais outre les appréciations de certains Belgo-belges, l’émission a provoqué un tollé.

    Et pour cause, Jean-Claude Defossé présente l’intégration des immigrés musulmans en Belgique comme un «échec». Politiques, militants associatifs, citoyens lambda, les critiques ont émané de tout bord.

    Jean-Claude Defossé assume totalement son reportage :

    Accusé par les uns de “surfer sur les clichés” ou de faire un “mélange d’amalgames”, M. Defossé ne change pas sa ligne de conduite. “Mon but était de secouer le cocotier pour voir ce qui tombait, de faire réfléchir en somme. Et j’ai réussi. Un reportage sans critiques, c’est pour moi un reportage à l’eau tiède. Si c’était à refaire, je ne changerais rien”.

    http://fr.novopress.info/

  • "Je sens une attaque déguisée contre l'Église catholique"

    Claude Goasguen est interrogé dans Valeurs actuelles. Extrait :

    "Le gouvernement parle beaucoup de laïcité…pourquoi êtes-vous inquiet ?

    J’ai l’impression que le gouvernement tente d’assimiler sans le dire, l’Eglise catholique aux détracteurs de la laïcité. C’est suspect. Sous couvert de laïcisme, ce sont les chrétiens qui peuvent en être les victimes. On a l’impression d’entendre un esprit de revanche des laïcistes. Je sens une attaque déguisée contre l’Eglise catholique. Le gouvernement semble encourager un sentiment de revanche anticléricale qui se dessine dans ce mouvement de laïcisation. Il faut faire attention ! N’oublions pas qu’aujourd’hui au Niger ce sont des chrétiens qui paient de leur vie les conséquences de ce qui se passe ici."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le Sanglant crépuscule des djihadistes

    Faire le point.

    Eric Denécé, docteur ès Science Politique, est directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) et de sa société de conseil en Risk Management (CF2R SERVICES).

    ♦ « Tous les djihadistes présentent une pathologie psychiatrique, des caractères obsessionnels-compulsifs, voire dépressifs, ainsi qu’une inaptitude à la socialisation ».

    Reçue d’un correspondant et contributeur que nous remercions, Polémia publie ci-après une analyse réalisée par Eric Denécé, directeur du CF2R. L’auteur présente en quelque sorte un état des lieux de l’activité, du recrutement et de l’organisation des djihadistes dans cet immense secteur qu’est le Moyen Orient où ils mènent leurs activités destructrices et meurtrières. Cela explique la longueur de l’article qui ne doit pas décourager le lecteur, d’autant que ce dernier trouvera dans la toute dernière partie qui traite de l’Egypte et dans la conclusion des éléments plutôt optimistes.
    Polémia

    Les attaques terroristes des 7, 8 et 9 janvier étaient attendues, même si nos services ne savaient quand et contre qui elles auraient lieu. Personne n’ignorait que Charlie Hebdo était une cible. En effet, l’un des numéros du magazine Inspire, publié par Al-Qaeda en 2013, donnait la description exacte de la manière dont ont été assassinés les membres de la rédaction de Charlie Hebdo. Cela veut donc dire que les frères Kouachi n’ont fait qu’exécuter une sorte de « fatwa » et qu’ils n’ont pas choisi leur objectif eux-mêmes.

    Ces barbares actes de terrorisme engendrent horreur, stupeur et incompréhension chez nos compatriotes comme chez bien des commentateurs, qui ne peuvent concevoir qu’une telle violence brute et aveugle puisse se produire sur notre sol et être le fait d’individus issus de notre société. Tous nourrissent la crainte que de tels actes se reproduisent.

    Aussi est-il utile de refaire le point sur les modes de recrutement des réseaux islamo-terroristes et sur la nature même des individus qui les rejoignent, avant d’évaluer la portée de ces actes criminels.

    Le profil des fous d’Allah

    La quasi totalité de ceux qui rejoignent le djihad armé, Al-Qaeda ou l’Etat islamique relèvent de quatre catégories. Ce sont :

    - des délinquants ou des criminels, souvent recrutés en prison. Des imams radicaux parviennent à les rallier à leur cause en leur promettant que s’ils poursuivent leurs actions au nom de l’islam et pas seulement pour leur seul enrichissement personnel, leurs actes deviendront licites et conformes à la volonté d’Allah ;

    - des exaltés et des dérangés qui rêvent de guerre et d’action, qui cherchent à affirmer leur virilité à tout prix et qui sont en recherche de violence et d’aventure épique pour l’exprimer. Ils sont d’une certaine manière esclaves de leur testostérone. A ces derniers, le djihad offre une occasion sans pareil d’assouvir leurs penchants et de les médiatiser afin de satisfaire leur égo dérangé.

    - des frustrés ne parvenant pas à s’intégrer dans notre société par le travail, l’étude, la socialisation, le mariage, etc. Là encore, des imams radicaux réussissent à les convaincre que leurs échecs ne sont pas de leur fait mais de celui l’environnement qui les rejette. Ils leur inculquent l’idée qu’il est légitime qu’ils rétablissent la situation à leur bénéfice et agissant par la force ;

    - des demeurés et des simples d’esprit, sans repère, d’une grande fragilité psychologique, sur lesquels la propagande des barbus fonctionne à merveille.

    Tous les djihadistes présentent une pathologie psychiatrique, des caractères obsessionnels-compulsifs, voire dépressifs, ainsi qu’une inaptitude à la socialisation. L’étude de leur passé a révélé qu’ils se mettaient volontairement à l’écart, que beaucoup avaient été les témoins de crises familiales et qu’ils étaient souvent au chômage. Certains ont même fait usage de drogue quand ils ne participaient pas directement à son trafic.

    Les deux « conducteurs fous » qui ont percuté volontairement la foule à Dijon et à Nantes, peu avant Noël 2014, en sont l’illustration parfaite. Celui de Dijon était passé 147 fois en hôpital psychiatrique au cours des quatre années précédentes. Quant à celui de Nantes, en dehors du fait qu’il était sous l’emprise de l’alcool, il avait laissé un carnet dans lequel il exprimait sa « haine de la société ».

    Tous ces individus sont en recherche d’une cause leur permettant d’assouvir leurs penchants les plus vils ou de résoudre leurs frustrations ou leur mal-être. Tous se moquent bien en réalité de la religion qui n’a pas grand-chose à voir là-dedans. D’ailleurs la plupart n’y connaissent rien et répètent stupidement quelques versets qui leur ont été martelés par des imams radicaux, moins stupides qu’eux, mais bien plus dangereux car il les instrumentalisent à leur profit. Ceux qui échappent à ces profils ne sont qu’une infime minorité, des exceptions qui confirment la règle. Ajoutons que les diplômes universitaires de certains djihadistes ne sont en rien un gage de leur bonne santé mentale.

    Ainsi, Mohamed Merah et Mehdi Nemouche, Bertrand Nzohabonano[Qui a attaqué un commissariat à Joué-lès-Tours fin 2014], Maxime Hauchard, Mickaël Dos Santos et avant eux Christophe Caze et Lionel Dumont[Membres du gang du Roubaix], Hervé Djamel Loiseau [Mort à Tora Bora, en Afghanistan fin 2001], Pierre Robert [Responsable des attentats de Casablanca en mai 2003] et Willie Brigitte [Arrêté en Australie en 2003 alors qu’il préparait une attaque contre des sites militaires de la région de Sydney], entrent tous dans l’une des catégories décrites ci-dessus. C’est également valable pour les Canadiens Michael Zehaf-Bibeau [Qui est entré dans le parlement d’Ottawa après avoir tué un garde] et Martin Couture-Rouleau [Qui a foncé avec sa voiture sur deux militaires], comme l’Australien Man Haron Monis [Ancien chiite iranien converti au sunnisme radical, auteur en décembre 2014, de la prise d’otages de Sydney] et l’Américain Mohammad Reza Taheri [Il a précipité sa jeep Cherokee dans la foule de l’université de Caroline du Nord en 2006]. Et c’est bien évidemment le cas de Saïd et Chérif Kouachi, auteurs du massacre des journalistes de Charlie Hebdo, comme d’Ahmedi Coulibaly. Malheureusement, il n’y a là rien de vraiment nouveau.

    Ce qui est en revanche préoccupant, c’est que nos sociétés développées en crise économique, d’identité et de valeurs, génèrent de plus en plus d’individus fragiles, frustrés ou malades, qui sont des recrues idéales pour les prêcheurs de haine.

    L’attraction de l’Etat islamique

    Plus encore qu’Al-Qaeda, l’Etat islamique exerce sur ces individus un indéniable pouvoir d’attraction. En effet, il contrôle un territoire sur lequel il peut mettre en application les principes de vie qui guident son action. Ainsi, les jeunes hommes qui partent le rejoindre trouvent sur place ce qui leur manque en Occident ou ailleurs : une raison d’être qui les exonère de toute réflexion, un salaire, des femmes, des activités guerrières offrant un exutoire à leurs frustrations, etc.

    Comme le rappelle Olivier Roy, « Daesh offre un formidable terrain de jeu à ces jeunes, c’est le jeu vidéo total dont ils sont nourris, l’aventure. Ils sont beaux, virils, avec leurs mitrailleuses lourdes sur leurs 4×4 chargeant leurs ennemis ». Ainsi, ils sont sûrs de faire la une des médias et de plaire aux filles. « Ce qu’ils veulent, c’est faire peur aux gens qui les ont humiliés ou ne les ont pas compris [« Chez les jeunes anti-système, le djihad a remplacé le mythe de la Révolution », L’Opinion, 26 novembre 2014] ».

    Pour beaucoup, les conditions de vie – matérielles, sentimentales et sexuelles – dans le Califat sont meilleures que dans leur pays d’origine ; c’est notamment le cas pour les combattants tchétchènes qui  affluent, car les conditions de combat, en Irak et en Syrie, sont moins dures que face aux Russes et la température plus clémente…

    Les supporters de l’Etat islamique clament partout que les massacres imputés à Daesh ne sont que de la propagande occidentale et que leur « Etat » est un paradis, véritable havre de paix et de justice. De nombreux jeunes djihadistes du monde arabe considèrent que l’Etat islamique leur offre une plus grande justice sociale. Sans doute entendent-ils par là la légalisation du meurtre et de la torture, du viol et du mariage forcée, l’institutionnalisation du racket, la soumission des femmes et de tous ceux qui ne sont pas musulmans, voire des musulmans eux-mêmes lorsqu‘ils ne sont pas assez radicaux… et bien sûr l’extermination des chiites.

    Des coupables en cascade

    Si ces individus lobotomisés sont entièrement responsables des meurtres qu’ils commettent, il convient toutefois de ne pas oublier qu’ils ne sont pas les seuls coupables dans cette dynamique. En effet, deux niveaux de responsabilité – et donc deux autres types d’adversaires contre lesquels lutter – doivent être distingués :

    - ceux qui les endoctrinent et les poussent à l’acte, c’est-à-dire les imams radicaux et les responsables de mouvements terroristes étrangers. Plusieurs « combattants » occidentaux rentrés de Syrie ont témoigné du rôle essentiel des prédicateurs ultra-radicaux dans le conditionnement des djihadistes. Ces imams puisent tous leur idéologie haineuse dans les textes des Frères musulmans et du salafisme. Ce sont eux qui encouragent et légitiment les actes les plus barbares. Ils poussent leurs « ouailles » à la mort et au martyr pour leur seule gloire et afin d’accroître leur emprise sur les esprits.

    - ceux qui entretiennent le phénomène en le soutenant directement ou indirectement :

    1. Le Qatar et l’Arabie saoudite, soutiens idéologiques et financiers du salafisme et des Frères musulmans. Ces régimes arabes alliés de l’Occident sont les plus inégalitaires au monde. Ce sont des monarchies extrémistes, hypocrites et esclavagistes, bafouant les libertés politiques et religieuses, les droits de la femme et des étrangers, le droit du travail et soutenant massivement le terrorisme et le djihad partout dans le monde, avec l’espoir illusoire que leurs créatures ne se retourneront pas un jour contre eux.
    2. La Turquie, dont le régime de plus en plus personnel et autoritaire du président Erdogan, membre des Frères musulmans, appuie les djihadistes en Syrie pour asseoir son influence régionale, mais aussi parce qu’il partage leur désir d’instauration du califat. Rappelons que cet Etat est membre de l’OTAN et candidat à l’entrée dans l’Union européenne.
    3. Les Etats-Unis, qui ont contribué au déclenchement du phénomène Daesh par leur invasion illégitime de l’Irak en 2003 et le démantèlement de l’armée de Bagdad.
    4. Mais aussi la France qui, par son opposition aveugle à Bachar El-Assad, a conduit certains de nos compatriotes dérangés à rejoindre les rangs des djihadistes contre le régime syrien.

    L’échec général des radicaux et des terroristes

    Pourtant, malgré le danger qu’ils représentent, les crimes odieux qu’ils perpétuent et la propagande qu’ils répandent partout dans le monde, ces djihadistes sont loin de ne connaître que des succès. Il est même possible d’observer que, depuis le milieu des années 1990, ils ont globalement échoué dans toutes leurs entreprises :

    - En Algérie, les GIA et le GSPC ne sont pas parvenus à renverser le régime algérien et AQMI, leur héritier, est aujourd’hui en lambeaux. Certes, ils sont parvenus à provoquer des affrontements sanglants dans le pays (plus de 100.000 morts) mais ont été finalement vaincus. Plus récemment, leur tentative de prendre le contrôle du site gazier d’In Amenas (2013) s’est soldée par une défaite cuisante et la mort de nombreux otages.

    - Al-Qaeda n’a jamais pu reproduire d’attentat majeur comme ceux du 11 septembre 2001. Le groupe terroriste a été détruit à plus de 80%, Ussama Ben Laden a été éliminé comme la plupart des autres leaders. Ayman Al-Zawahiri ne lance plus guère que quelques diatribes qui ne sont guère écoutées, car son organisation a été supplantée par Daesh, avec lequel des affrontements sanglants ont eu lieu en Syrie.

    - Les pseudo « révolutions arabes », qui ont porté les islamistes au pouvoir (Tunisie, Libye, Egypte), n’ont fait que remplacer un despotisme par un autre. Elles n’ont pas résolu les problèmes qui en étaient à l’origine et n’ont réussi que deux choses : aggraver la situation interne des pays (insécurité, crise économique, chômage, etc.) en créant de plus grandes frustrations encore ; permettre l’expansion l’islam radical et le libre recrutement de djihadistes. Aujourd’hui, les Frères musulmans ont été chassés du pouvoir en Egypte – malgré le soutien que leur apportaient les Etats-Unis –  par une population excédée par leurs pratiques et leur bêtise. En Tunisie, ils ont été deux fois vaincus aux élections législatives (2013) et présidentielles (2014).

    - Les terroristes islamiques du Sahel ont été étrillés par l’armée française à l’occasion de l’opération Serval (2013) et ne peuvent se reconstituer comme ils l’entendent en raison de la poursuite des actions à travers l’opération Barkhane (2014).

    - L’Etat islamique a pu s’emparer, au premier semestre de 2014, d’une partie de la Syrie et de l’Irak afin d’y établir son califat, profitant d’une situation favorable, en premier lieu due aux erreurs politiques du gouvernement chiite d’Al-Maliki. Toutefois, malgré une communication ronflante vantant ses victoires, ses échecs sont nombreux : Daesh n’est pas parvenu à renverser Bachar malgré l’importante aide internationale dont il a bénéficié. Il n’a pu non plus s’emparer de Bagdad ou du Kurdistan. En fait, depuis l’été 2014, il a commencé à reculer car les frappes et les raids de commandos occidentaux et iraniens contre lui sont particulièrement efficaces : ils ont fait à ce jour près de 4 000 victimes dans ses rangs, soit plus de 20% de ses effectifs. De plus, il commence à connaître de sérieuses difficultés financières.

    - En Somalie, les Shebab bien que toujours actifs et dangereux, connaissent des revers face aux forces kenyanes, perdent régulièrement du terrain et ont vu un grand nombre de leurs leaders éliminés.

    Ne restent aujourd’hui en développement que quelques abcès purulents : en Libye (en raison de notre intervention désastreuse [Au cours des quinze derniers jours, les mouvements Ansar el-Islam, Jound el-Islam et dʼautres groupes ayant fait allégeance à lʼEtat islamique se sont alliés aux milices de Misrata, afin dʼétendre leur contrôle sur la région dite du “croissant pétrolier” libyen.]), au Nigéria, au Yémen, en Afghanistan (qui n’a pu être pacifié malgré l’intervention occidentale) et au Pakistan, pays durablement déstabilisé par la présence de nombreux groupes radicaux et terroristes. En réalité, le seul succès jamais remporté par les djihadistes est la guerre de libération contre les Soviétiques de 1979 à 1989, grâce à l’appui américain.

    Quant à la France

    Malgré l’horreur de ces derniers jours, notre pays a été finalement très peu touché par les actes terroristes – grâce à la qualité du travail de nos services de renseignement et de sécurité -, malgré les menaces régulières dont nous avons fait l’objet.

    De septembre 2001 à janvier 2015, en France et l’étranger (Algérie, Mali, Somalie), 49 de nos compatriotes ont perdu la vie [Hors opérations militaires en Afghanistan et au Sahel et hors victimes dans des attentats non dirigés contre la France, mais en incluant les morts de la DGSE lors de la tentative de sauvetage de Denis Allex en Somalie.], soit rapporté sur soixante mois, une moyenne de 3,2 victimes par an. Certes, cela est trop, surtout pour les familles concernées. Mais à l’échelle de la nation, cela montre que les actions terroristes n’ont jamais atteint l’ampleur de celles qui se sont produites aux Etats-Unis, en Espagne ou au Royaume-Uni et que notre pays est loin d’avoir été déstabilisé par les djihadistes, malgré leurs imprécations haineuses. Aussi doit-on reconnaître la sur-réaction des médias à l’occasion des événements de ces derniers jours.  Rappelons que le jour même des attaques à Paris, Boko Haram rasait 16 villages au Nigéria, tuant plusieurs centaines de personnes et provoquant la fuite de milliers d’autres au Tchad ; et que l’explosion d’une voiture piégée dans le centre de Sanaa a fait au moins 35 morts et 68 blessés.

    Rappelons également que nos services ont empêché environ 70 attentats depuis 2001 (soit environ 5 par an). Aussi, il convient de garder la tête froide et de répondre à ceux qui réclament à cor et à cris un renforcement des moyens policiers que notre système marche et qu’il nous a prémuni de pire. Certes, il faut revoir certaines méthodes d’évaluation des terroristes potentiels qui ont réussi à endormir la police avant de repasser à l’action – mieux coordonner l’action de la DGSI avec le renseignement territorial et se préparer à un accroissement probable de la menace.

    Surtout, il nous faut accepter, même si cela est difficile, que de temps à autre, des terroristes parviennent à passer entre les mailles du filet et à commettre des attentats. Il faut être réaliste, la sécurité à 100% est une utopie. Une nouvelle fois, rappelons le faible impact humain de leurs attaques comparé aux accidentés de la route (3 250 morts par an), aux décès d’enfants sous les coups de leurs parents (730 par an), de femmes sous ceux de leur conjoint (122 par an), au nombre annuel de meurtres (655 par an) [17] ou à celui des victimes françaises du Tsunami de 2004 (95 morts).

    L’espoir égyptien

    Face à l’obscurantisme de terroristes sans cervelle, endoctrinés et manipulés par des imams radicaux et sectaires, de sérieuses raisons d’espérer nous arrivent d’Egypte. En effet, l’attitude du président Al-Sisi doit être mise en lumière, son action saluée et ses initiatives appuyées.

    Le jour même où le journal Charlie Hebdo était attaqué et les membres de sa rédaction massacrés, un autre événement d’une portée considérable – totalement ignoré en France – a eu lieu en Egypte. Le président Al-Sisi a écourté un voyage d’Etat au Koweït afin de venir fêter le Noël copte au Caire.

    C’est la première fois dans l’histoire de l’Egypte – Etat ayant toujours été dirigé par des sunnites – qu’un chef d’Etat se rend à la messe de minuit copte. Jamais Moubarak, en trente ans de règne, ni ses prédécesseurs (Sadate, Nasser ou le roi Farouk) n’avaient manifesté une telle considération à l’égard des chrétiens d’Egypte, qui représentent plus de 20% de la population. Au contraire, les dirigeants du pays les ont toujours tenus pour des citoyens de seconde zone. La démarche du président Al-Sisi est exceptionnelle et marque une vraie rupture après l’intermède sanglant qu’a connu l’Egypte sous le régime des Frères musulmans. C’est à la fois l’expression d’un grand courage, d’une grande humanité et d’un remarquable sens politique. Quelques jours auparavant, le chef de l’Etat égyptien avait déjà tenu, à l’occasion du nouvel an, un discours retentissant – lui aussi passé inaperçu en France – sur la nécessaire remise en cause de certains textes de l’islam.

    En effet, le 1er janvier, à l’université d’Al-Azhar, au Caire (la plus haute autorité religieuse du monde sunnite), il a déclaré que les meurtres commis au nom de l’islam étaient inadmissibles. Il a proposé devant des millions de téléspectateurs que les textes postérieurs  au coran – c’est à dire les hadith et la sunna – soit revus par les religieux afin de ne plus servir de base à des actes terroristes. De plus, il a affirmé qu’il était inconcevable qu’1,6 milliard de musulmans veuillent tuer les 7 autres milliards d’habitants de la planète pour vivre leur religion.

    Ancien directeur du renseignement militaire, profondément attaché à son pays, fidèle à sa foi musulmane, le président El-Sisi, comme beaucoup de ses coreligionnaires, est atterré des violences commises au nom de l’islam par Daesh, Al-Qaeda et les Frères musulmans, et du nombre de victimes qu’elles entraînent. Ces groupes, par leur barbarie, sont ainsi en train de provoquer un débat important au sein de du monde musulman, car de très nombreux croyants sont dégoutés de ces dérives et rejettent cette lecture obscurantisme de l’islam.

    Il convient de saluer les initiatives du chef d’Etat égyptien, car il paraît être l’un des rares hommes capables de faire bouger les lignes au Moyen-Orient comme au sein du monde arabo-musulman. D’ailleurs, ses compatriotes ne s’y trompent pas qui le qualifient déjà de « De Gaulle égyptien ». Il faut également le soutenir fermement dans ses démarches d’ouverture car, évidemment, tous les extrémistes et les radicaux que compte l’islam y sont fermement opposés et le traitent d’ores et déjà d’apostat.

     Le djihadisme passera avec le temps

    Bien sûr, de tels actes de cruauté et de violence sont préoccupants. Partout les groupes terroristes demeurent menaçants et commettent des atrocités. Ils incarnent sans conteste une menace réelle et durable. Mais, cette situation ne signifie en rien leur victoire ; au contraire, de la même façon que dès 1943, il apparaissait clairement aux stratèges alliés que l’Allemagne perdrait à terme la Seconde Guerre mondiale – malgré les succès que son armée connaissait encore -, nous pouvons observer depuis quelques temps se dessiner la défaite des djihadistes.

    Nombreux sont ceux qui confirment ces faits : par exemple, une analyse du renseignement algérien explique que les terroristes repentis ou arrêtés font état d’une démobilisation totale au sein d’AQMI, liée à la pression et au harcèlement des services de sécurité, à la neutralisation de nombreux combattants et chefs influents, aux défections régulières et aux difficultés de recrutement, au manque d’approvisionnement en produits alimentaires et en médicaments, au manque d’armement et de munitions, comme aux luttes intestines. Aujourd’hui, les terroristes d’AQMI sont contraints de se retrancher dans des zones au relief accidenté, boisées et difficiles d’accès, d’où ils ne mènent plus que des actions sporadiques. Pour assurer sa survie, ce groupe en est aujourd’hui réduit à recruter ses candidats au djihad dans l’entourage familial de ses membres, parmi les anciens terroristes libérés des prisons, les repris de justice et, de plus en plus fréquemment, à l’étranger (Maghreb, Sahel Afrique noire et Europe), en raison du manque de candidats algériens. Cela explique, en partie, qu’il se soit largement transformé en un groupe criminel.

    Certes, ce phénomène ne va pas prendre fin demain, mais force est de constater son échec, malgré ses soubresauts sanglants. Gardons espoir.

    Eric Denécé, Editorial n° 37 10/01/2015

    Source : Centre français de Recherche sur le Renseignement, relayé par Metamag.fr

    http://www.polemia.com/le-sanglant-crepuscule-des-djihadistes/

  • Ils ont rejoint l'Etat islamique et pourtant personne n'avait rien vu venir, vraiment personne

    C'est le cas de cet employé de mairie : 

    "le jeune homme de 20 ans, poli, réservé et bosseur, n'avait rien fait pour attirer l'attention.

    Arrivé de Tchétchénie à 15 ans, Youssoup Nassoulkhanov avait un travail, le projet de s'installer comme vidéaste spécialisé dans les mariages. Une petite gloire locale aussi après sa participation aux championnats du monde de "street workout", cette forme de gym de rue ultra-acrobatique.

    "On discutait, on se chambrait", raconte à l'AFP Yann Lymand, 36 ans, responsable du service infographie de la mairie, qui l'avait recruté en mai 2013. "C'était un gentil garçon, il n'avait pas de haine vis-à-vis de la France, des Français ou des non-musulmans..."

    Ou de ces deux adolescentes canadiennes : 

    "La police craint que ces deux femmes soient devenues des «esclaves» à la solde des soldats du groupe terroriste.

    C’est aussi la crainte de l’inspecteur André-Guy Lamothe, du module antiterrorisme du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

    «Il y avait des signes de radicalisation­­. Malheureusement, on les a perdues, elles sont déjà rendues là-bas. Elles vont servir d’esclaves pour les gens là-bas», a déclaré l’inspecteur Lamothe, qui ne voulait pas discuter de l’itinéraire utilisé ni de l’endroit où il croit qu’elles se trouvent (...)

    De 10 % à 15 % des jeunes qui quittent leur famille pour se joindre au groupe État islamique sont des jeunes femmes, selon un agent du Service canadien du renseignement et de sécurité de Montréal.

    «La radicalisation se faisait autrefois en trois, quatre ou cinq ans. Maintenant, on parle d’une période “en mois”, selon un agent de renseignement canadien dont nous devons taire l’identité.

    «J’ai rencontré beaucoup de parents et c’est triste, dit-il. Ils ne savaient pas. Il est trop tard. Ils sont partis.»

    «Ça [la radicalisation] s’est fait devant l’ordinateur. C’est du recrutement qui se fait en quelques semaines. On n’a pas pu les détecter», ajoute l’agent de renseignements. Il dit avoir tenu dans ses bras des parents qui sanglotaient après les avoir informés du départ de leurs enfants".

    Le Salon Beige  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Soumission : Houellebecq à rebours

    Dans son dernier roman, paru le jour même où un attentat était perpétré contre Charlie Hebdo, mais qui défrayait déjà la chronique avant sa sortie, Michel Houellebecq imagine une France gouvernée par l’islam.

    Le dernier ouvrage de Michel Houellebecq, Soumission, apparaît au lecteur comme l’antidote à une idolâtrie républicaine qui s’empare du monde, à la suite des événements de ce début d’année, et qui embrasse comme jamais le Capital dans sa figure américaine, au lieu de remettre en cause, par exemple, la politique extérieure de la France ; surtout quand République et démocratie ne semblent sortir victorieuses de ces attentats que grâce à leur force policière, renforçant une unité nationale qui n’aura jamais été aussi vouée au cosmopolitisme.

    Réalisme d’anticipation

    Contentons-nous d’être attentifs aux événements futurs. Soumission, à l’inverse, au moyen du formidable réalisme d’anticipation de Houellebecq, prend acte bien plutôt de la mort de ce qui crie pourtant sa victoire au travers des hommages rendus aux collaborateurs de Charlie Hebdo : la démocratie, la République, la liberté d’expression, c’est-à-dire les Lumières, le nihilisme, le Capital, jusqu’à la guerre civile : « À l’issue de ses deux quinquennats calamiteux, n’ayant dû sa réélection qu’à la stratégie minable consistant à favoriser la montée du Front national, le président sortant avait pratiquement renoncé à s’exprimer, et la plupart des médias semblaient même avoir oublié son existence. Lorsque, sur le perron de l’Élysée, devant la petite dizaine de journalistes présents, il se présenta comme le “dernier rempart de l’ordre républicain”, il y eut quelques rires, brefs mais très perceptibles. » (p. 114).

    Houellebecq ne justifie pourtant pas tant un retour presque fatal au religieux qu’on ne pourrait, tout bien compté – c’est l’une des thèses possibles du livre –, éradiquer en l’homme, voué, après tous les matérialismes de l’histoire, à l’esprit c’est-à-dire, pour aller vite, à Dieu ; il vérifie bien plutôt que l’essence de l’Occident ne consiste pas dans la recherche d’une fixation, quelle qu’elle soit, uniquement spirituelle ou uniquement matérielle, mais qu’elle est fondamentalement historique, et entend considérer toutes choses bien plus dans le mélange de liberté et de nécessité qui constitue un destin que dans la fixation éternelle du monde, à la fois destructrice, prophétique, négatrice de toute vie comme de tout devenir. Ici s’enracine la vocation politique de ce livre. Dans ce sens, en effet, l’ouvrage de Houellebecq enseigne une transformation, bien plus qu’une soumission ou une conversion. Or cette transformation questionne le destin même de l’Occident et de la France, tout en redonnant à la conversion, non pas seulement de Huysmans au catholicisme mais de René Guénon à l’islam, une actualité saisissante.

    Références identitaires

    Même teintées d’ironie, ou plus exactement présentées flegmatiquement, il serait regrettable de manquer dans ce roman les multiples références faites aux pensées identitaires et traditionalistes, et ne considérer que l’opportunisme politique du nouveau président de la République, hypothétiquement élu en 2022, Mohammed Ben Abbes (avec son parti, Fraternité musulmane), ou encore la conversion finale du héros, professeur de littérature, à l’islam pour des raisons qui seraient non moins opportunistes.

    Houellebecq ne laisse pas de questionner le retour de l’esprit en Occident, bien plus, en réalité, que l’islam en tant que tel. Il est temps de savoir si un dépassement de la religion des Lumières qui s’associe à la toute-puissance du Capital est possible, et à quel prix. Il faut d’autant plus questionner l’islam, en effet, que René Guénon lui-même avait estimé qu’une telle tradition, même au prix de sa décadence, de sa corruption ou de sa manipulation, n’en est pas moins beaucoup plus préservée que toutes les autres ; c’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle connaît une guerre permanente. Nous pouvons également tirer de cette analyse que le XXIe siècle signifie à la fois que nous nous trouvons dans l’âge du déplacement toujours plus au Sud de la tradition qui jadis fut nordique, gréco-latine ou chrétienne, et qui devient désormais sémitique, qu’il se présente comme ce désir de libération par lequel nous retrouverions une vie haute, un devenir auquel il serait conféré une valeur, comme la reprise de l’histoire, par-delà toutes les dominations anhistoriques du Capital que Houellebecq comprend magnifiquement dans leurs significations politiques, professionnelles, amoureuses, sexuelles, etc., et dont la religion aurait vocation à nous libérer 1.

    Nouveau règne mondial

    Il reste surtout à savoir si l’homme occidental a encore un rôle à jouer dans ce nouveau règne mondial qui, renonçant à trouver quelque avenir à la Chine ou à la Russie, se recentre essentiellement sur l’opposition entre islam et judaïsme. Houellebecq enquête sur l’avenir de la civilisation et est comme le pendant, certes romanesque, en France, d’un Alexandre Douguine qui défend une ouverture de l’orthodoxie à l’islam, pour des raisons elles-mêmes historiques au vu du lointain passé de la Russie, notamment médiéval. À partir d’un tel modèle, porté jusqu’au bout, Houellebecq imagine la reconstitution d’un empire romain à l’initiative d’une France revitalisée par l’islam, qui certes se maintient, durant l’espace du roman, dans l’horizon du Capital et du mondialisme. Pour Ben Abbes pourtant : « Sa grande référence, ça saute aux yeux, c’est l’Empire romain – et la construction européenne n’est pour lui qu’un moyen de réaliser cette ambition millénaire. Le principal axe de sa politique étrangère sera de déplacer le centre de gravité de l’Europe vers le Sud ; des organisations existent déjà qui poursuivent cet objectif, comme l’Union pour la Méditerranée. » (p. 157). Plus loin : « À elle seule l’idée de la patrie ne suffit pas, elle doit être reliée à quelque chose de plus fort, à une mystique d’un ordre supérieur. […]. La Révolution française, la République, la patrie... oui, ça a pu donner quelque chose ; quelque chose qui a duré un peu plus d’un siècle. La chrétienté médiévale, elle, a duré plus d’un millénaire. […] Je n’étais pas convaincu pour ma part que la république et le patriotisme aient pu “donner lieu à quelque chose”, sinon à une succession ininterrompue de guerres stupides. » (p. 162-163)

    Il est frappant, pour finir, que l’ouvrage de Houellebecq soit – islam à part – à ce point maurrassien ; c’est pourquoi nous y trouvons précisément un conseil quant à l’avenir de notre nation. Car nous n’y retrouvons pas seulement le rapport à Rome ; par certains côtés, Ben Abbes s’affiche bien plus comme un Roi réconciliateur que comme un président de la République impuissant ou agressif ; le modèle qu’il entend donner enfin à son empire principalement méditerranéen est celui de la Chrétienté médiévale. Ajoutons qu’il prend le pouvoir par « tous les moyens mêmes légaux », contre l’héritage des Lumières, contre la République et la démocratie, à rebours des déracinements du Capital ; une défense du principe de subsidiarité achève la liste de ces proximités.

    Contre-Révolution

    Soumission de Houellebecq pourrait tout aussi bien s’intituler “Contre-Révolution”. Les nombreuses références faites à la littérature “réactionnaire” ne cessent de l’indiquer : « C’est à peine s’il revenait sur le cas des civilisations occidentales, tant elles lui paraissaient à l’évidence condamnées (autant l’individualisme libéral devait triompher tant qu’il se contentait de dissoudre ces structures intermédiaires qu’étaient les patries, les corporations et les castes, autant, lorsqu’il s’attaquait à cette structure ultime qu’était la famille, et donc la démographie, il signait son échec final ; alors venait, logiquement, le temps de l’islam). » (p. 271) Que tout cela soit aussi la leçon rendue, d’ailleurs par avance, et du haut de tout son détachement, à l’affairement caricatural dans lequel la République et Charlie Hebdo ne font plus qu’un.

    Léo Pougnet

    1 – Sur ce nihilisme anhistorique traité le plus souvent avec une grande drôlerie, nous pouvons lire page 50 : « Curieusement, les pays occidentaux étaient extrêmement fiers de ce système électif qui n’était pourtant guère plus que le partage du pouvoir entre deux gangs rivaux, ils allaient même parfois jusqu’à déclencher des guerres afin de l’imposer aux pays qui ne partageaient pas leur enthousiasme. »

    Michel Houellebecq, Soumission, Flammarion, 320 pages, 21 euros.

    Article paru dans l’Action Française 2000 n° 2901 du 15 janvier 2015

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Soumission-Houellebecq-a-rebours

  • Manif interdite : Cazeneuve akbar !

    Ceux que Daladier appelait « les cons » plébisciteraient les Munichois Hollande-Cazeneuve, et seraient convaincus que, grâce à leur dhimmitude, la France serait épargnée de futurs attentats terroristes.

    Bruno Paulet commentait, sur ce site, l’interdiction du rassemblement qui devait se tenir à Paris, sur le thème : « Islamistes hors de France ! »

    Le prétexte évoqué : réclamer l’expulsion des islamistes « alimenterait la haine et la division des Français ». Il est vrai que place du Châtelet, à Paris, une touchante alliance entre gauchistes et islamistes, autorisée, elle, envoyait un message d’amour et d’unité, en scandant, une minute durant, « Allah akbar », le cri que poussent les islamistes quand ils tuent au nom du prophète.

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  • Manifestation “contre l’islamophobie” : Drapeaux étrangers et femmes voilées dans les rues de Paris

    Dimanche 18 janvier 2015. Alors que le rassemblement anti-islamistes organisé par Riposte Laïque et Résistance Républicaine était interdit, la contre-manifestation “pour dénoncer l’islamophobie” était, quant à elle, autorisée.

    Les Parisiens ont ainsi pu assister à un rassemblement hétéroclite mêlant militants “antiracistes”, drapeaux étrangers et femmes voilées. Comme en Allemagne, où certains se mobilisent contre Pegida, les Européens se déclarant “en guerre contre l’islamophobie” apparaissent comme les soutiens actifs de l’islamisation.

    http://fr.novopress.info/