
Le Canard enchaîné publie les chiffres de ce que l’on craignait, à savoir l’abandon des personnes âgées, suite à une circulaire du ministère de la santé. Ce qui explique la hausse de mortalité dans cette catégorie de la population.
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Le Canard enchaîné publie les chiffres de ce que l’on craignait, à savoir l’abandon des personnes âgées, suite à une circulaire du ministère de la santé. Ce qui explique la hausse de mortalité dans cette catégorie de la population.
En charge du Quai d’Orsay, Jean-Yves Le Drian n’est certes pas le plus mauvais ministre du troupeau gouvernemental. Ce n’est pas Hubert Védrine ; mais pas Bernard Kouchner non plus. Dans un entretien accordé au Monde du lundi 20 avril, il dessine ce que pourraient être les contours du monde de demain. Avec ce qu’il faut d’angélisme et de langue de bois, mais non sans quelque bon sens et cette interrogation : « Ma crainte, c’est que le monde d’après ressemble au monde d’avant, mais en pire. »
Ainsi : « Il me semble que nous assistions à une amplification des fractures qui minent l’ordre international depuis des années. » Fort bien, mais cet « ordre international » n’ayant « d’ordre » que le nom n’est-il pas, de fait, « fracturé » depuis la chute de l’URSS, en 1991 ? Année à l’occasion de laquelle les USA ont cru pouvoir incarner un leadership mondial, à la faveur de cette « fin de l’Histoire » annoncée par l’essayiste américain Francis Fukuyama.
Depuis plusieurs jours, un document circule sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’une note publiée par la Coreb, la Coordination opérationnelle risque épidémique et biologique. Créée en 2003, la Coreb est directement rattachée au ministère de la Santé et l’une de ses missions principales consiste à produire et envoyer des recommandations pour les soignants de première ligne en cas d’épidémie. Le document en question, toujours disponible sur le site du ministère, donne aux soignants les mesures à appliquer en cas de contact avec un patient atteint du Covid-19 notamment le port de masques et de gants. Mais au-delà de ces préconisations, c’est avant tout la date de publication de ce document qui interpelle… le 22 janvier. En effet, aucun cas de coronavirus n’avait été détecté en France au moment de la rédaction de cette note et la veille, le ministre de la Santé de l’époque, Agnès Buzyn, avait estimé que le risque d’introduction du Covid-19 en France était faible. Les premiers cas sur le territoire français ont été diagnostiqués le 24 janvier, soit trois jours plus tard. Ainsi, la Coreb alertait bien et se préparait à l’arrivée de l’épidémie.
Si l’objectif du document était de préparer le personnel soignant à l’arrivée du virus, force est de constater que l’ampleur de la crise a mal été anticipée par les autorités.
Depuis, la pénurie de gels hydroalcooliques et de masques dans les hôpitaux a été avérée et pointée du doigt sans que le gouvernement ne puisse répondre à la demande du personnel soignant en première ligne.
Thibault Bastide
https://www.tvlibertes.com/actus/le-gouvernement-entache-par-un-document-thibault-bastide
L’étude statistique du nombre de morts en rapport de population laisse apparaître un différentiel conséquent entre la France et l’Allemagne : au 20 avril 2020, 55 morts pour un million d’habitants en Allemagne contre 302 en France, soit près de 5,5 fois plus en France. Comment expliquer un tel écart ? Une différence de moyens ? D’organisation ? De démographie ? De traitement ? Quelques éléments de réponse.
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Intéressante réflexion d’Hervé Juvin sur la portée symbolique du masque. Extrait.
Nous ne pouvons plus ne pas regarder la réalité en face. Quand les Nations n’ont plus de frontières, les individus se masquent. Quand les communautés ne se séparent plus les unes des unes, ce sont les individus qui se séparent les uns des autres, et de la manière la plus radicale. (…)
Le nomadisme imposé à ceux à qui le marché vole leurs terres et promet l’idéal des mobiles sans terre, tue. Ceux qui ont promu le nomadisme comme la condition humaine de la modernité savent-ils le mal qu’ils commettent ? Car le nomadisme comme adaptation forcée des modes de vie à la globalisation, fait des hommes d’une Nation, des citoyens d’une terre, d’une loi et d’une société, des hommes hors sol, des hommes de rien, ceux qui se croient plus que des hommes parce qu’ils vont d’un aéroport à un centre de congrès, et qui sont moins qu’un homme, celui qui sait qu’il doit sa terre à ceux qui l’ont conquis, défendue et travaillée pour lui, et aux enfants de ses enfants qui la défendront et la travailleront comme il l’a fait.
Si vous avez eu le courage de suivre jusqu’au bout la longue conférence de presse d’Édouard Philippe, qu’aurez-vous appris ? Que « nous ne sommes pas sortis de la crise sanitaire » ? Qu’« [elle] va entraîner une crise économique [qui] ne fait que commencer et sera durable » ? Que « la vie, après le 11 mai, ne sera pas celle d’avant le confinement » ? Tout cela, vous le saviez déjà. L’impression qui en ressort plutôt, n’est-ce pas que le Premier ministre a cherché à réparer les gaffes d’Emmanuel Macron ?
Le président de la République avait annoncé que les plus âgés resteraient confinés au-delà du 11 mai, avant de se reprendre, devant le tollé soulevé et, peut-être, disent les mauvaises langues, les protestations de sa vénérable épouse. Édouard Philippe a confirmé qu’on ferait appel à leur responsabilité, sans les contraindre à rester chez eux. Olivier Véran a même dévoilé qu’à partir de lundi, il serait possible d’organiser, sous condition, « un droit de visite aux familles pour leurs aînés » dans les EHPAD. On va ainsi mettre fin à une situation jugée, à juste titre, inhumaine.
Le bilan humain est très lourd dans un Ehpad de Meurthe-et-Moselle. Près de la moitié de ses résidents sont vraisemblablement décédés du Covid-19 en deux semaines.
Dans un Ehpad de Mars-la-Tour (Meurthe-et-Moselle), le coronavirus a été particulièrement meurtrier. 22 pensionnaires sur 51 sont vraisemblablement morts des suites du Covid-19 en deux semaines à peine, et 19 des 52 personnels soignants ont contracté la maladie.
Maître Franck Samson, juriste et avocat spécialisé en droit des infraction routières, vient de publier un passionnant article intitulé “Déconfinons par le droit” sur Facebook – qui contient quelques rappels utiles concernant le zèle des forces de l’ordre dans le cadre du non-respect du confinement:
L’interdiction (et la sanction de la violation) de vous déplacer, c’est à dire d’aller d’un point à un autre librement, résulte de trois textes : les articles 3131-15 & 3136-1 du code de la santé publique (issus de la loi 2020-290 sur l’urgence sanitaire du 23 mars 2020) et surtout l’article 3 du décret 2020-293 du 23 mars 2020 modifié à différentes reprises. […]
Je ne discuterai pas ici du caractère manifestement contraire (inconstitutionnel, anti-conventionnel ou illégal) de ces textes par rapport à des normes qui leur sont supérieures, et notamment les articles 2 & 4 DDHC 1789, 6 CEDH et 34 de la constitution de 1958 ; ces irrégularités sont tellement flagrantes qu’elles seront soulevées par de nombreux juristes et donneront lieu à un contentieux abondant, qui aura le mérite de mesurer le degré d’impartialité réelle de nos hautes juridictions. Bref, sur cette question, nous attendrons les décisions à venir avec intérêt.
Ancien pharmacien, Serge Rader est auteur de plusieurs études sur les médicaments est l'invité d'André Bercoff sur Sud Radio