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santé et médecine - Page 336

  • Trafic d'organes de bébés avortés : le Planning familial américain accusé par une troisième vidéo et visé par 10 enquêtes

    14 juillet : après 30 mois d'infiltration, The Center for Medical Progress publie une première vidéo accusant le Planning familial américain (qui gère des avortoirs), de vendre des organes de bébés avortés et de pratiquer, dans certains cas, des avortements par naissance partielle pour s'assurer de récupérer ces organes intacts. Elle peut être vue, sous-titrée en français, ici.

    17 juillet : la commission des affaires énergétiques et commerciales de la Chambre des représentants convoque la directrice générale des services médicaux du Planning familial, mise en cause dans la vidéo. L'organisationrefuse que ce soit ce médecin qui soit auditionné et affirme rester dans le cadre de la loi, qui autorise le don d'organes de foetus pour la recherche médicale, et non leur vente. Les prix indiqués ne correspondraient qu'au dédommagement des frais médicaux et de transports.

    21 juillet : deuxième vidéo, dans laquelle une responsable du Planning familial américain négocie le prix d'organes de bébés avortés. La vidéo vient d'être sous-titrée en français. La voici :

     

    En l'espace de deux semaines, des membres du Congrès ainsi que neuf Etats américains annoncent avoir lancé une enquête visant l'organisation.

    28 juillet : troisième vidéo. On y voit la tarification pratiquée par une société servant d'intermédiaire entre une branche régionale du Planning familial et le monde de la recherche. Le prospectus d'une société concurrente vante quant à lui les "profits" que feront les avortoirs s'ils lui fournissent des organes. Ce que confirme une jeune femme, employée six mois dans cette entreprise. Elle décrit ce que fut son travail : identifier les femmes enceintes, hospitalisées dans un avortoir du Planning familial, qui répondaient aux critères pour les commandes et récolter les organes de foetus après leur avortement.

    Une autre séquence montre la vice-présidente du Planning familial des Montagnes rocheuses superviser la dissection d'un foetus et donner sa préférence pour un paiement par organe.

    Voici cette troisième vidéo, en anglais pour l'instant. Attention, les images sont choquantes :

     

    Louise Tudy

  • Avortement : des femmes pour le maintien du délai de réflexion obligatoire

    Le délai de réflexion avant un avortement est un des sujets du projet de loi santé, adopté en première lecture à l’Assemblée nationale. Gènéthique a sollicité des femmes qui ont accepté de partager leur expérience et ont donné leur témoignage en répondant à un questionnaire en ligne. Alors que la commission des affaires du Sénat vient de relancer le débat en supprimant cet article, Gènéthique restitue leur parole. Elles sont 64 à avoir répondu. La moyenne d’âge de ces femmes est de 26 ans. La plus âgée a 67 ans, la plus jeune 16 ans. L’une d’elle a du avorter à 14 ans. Si l’échantillon n’a pas de valeur représentative, cette consultation donne cependant sa place dans ce débat à la parole de femmes directement concernées par l’avortement et qui se disent en majorité favorables au maintien du délai de réflexion obligatoire.

    Plusieurs expliquent qu’il est même trop court. L’une d’elle raconte :

    A« J'y ai été forcée par ma famille et je pense que si le délai avait été plus long j'aurais pu réussir à m'organiser pour garder cet enfant, ou du moins réussir à me battre contre ma famille ».

    Une autre précise :

    « C'est trop court et avec la pression des familles et du compagnon, il faudrait qu'on nous écoute plus car c'est nous qui en souffrons après »

    Une troisième, qui n’a pas bénéficié du délai de réflexion, explique :

    « Car à l'heure d'aujourd'hui je serai sûrement maman ».

    Elles légitiment l’opportunité de ce délai en évoquant souvent leur souffrance après l’avortement : 

    « Je suis allée au bout du processus d'avortement... Je l'ai regretté aussitôt... Ça fait deux ans... Je ne m'en suis toujours pas remise, je pleure mon enfant que j'ai tué... Je donnerai tout pour revenir en arrière et le garder... » « J’ai avorté (…), mais j’ai encore du mal à dormir et pourtant cela fait 3 ans et demi ».

    Une femme raconte :

    « Je n’ai eu que 2 jours de réflexion. En septembre 2008, j'ai arrêté la pilule. Je n’arrive plus à tomber enceinte ».

    A fortiori, l’une d’elle explique que ce délai lui a permis « d’éviter de faire la plus grosse erreur de ma vie », tandis qu’une autre ajoute :

    « Sans cette réflexion à l'heure d'aujourd'hui je n'aurais pas mon bébé, c'est une longue semaine certes mais pour les femmes qui doutent, elle est importante ! ».

    « Certains membres de ma famille me mettaient la pression. Grâce à ces 7 jours, j'ai trouvé la force de les affronter et de refuser d'avorter. »

    « J'ai changé d'avis. Après le choc de la nouvelle, cette période m'a permis de revoir la situation et de comprendre qu'il est possible de garder cet enfant. »

    Si certaines estiment que ce délai est inutile, plusieurs femmes, qui n’ont pas pu en bénéficier expriment leurs regrets :

    « J'ai eu un rendez-vous pour une ordonnance de prise de sang pour le groupe sanguin et le lendemain, on m'a donné le traitement. Je regrette énormément. J'aurais aimé avoir du temps car c’est très dur. J'aurais pu réfléchir et dire non à ceux qui m'y ont amenée ».

    « Avec le recul, je pense que si j’avais eu le délai légal, je ne l’aurais pas fait ».

    La plupart des femmes qui ont répondu au questionnaire disent qu’elles ont avorté. Une décision souvent contrainte : si 12 femmes considèrent que l’avortement était « une  évidence, cette grossesse n’était ni prévue, ni désirée », et pour 5 autres, juste « une alternative possible », 33 d’entre elles expliquent que l’avortement a été « une réponse douloureuse à une situation sans issue ». Et elles sont 19 à exprimer que cette solution n’était pas la leur, mais « la réponse qui m’était imposée ».

    Elles racontent :

    • « Sous pression j'ai avorté ».
    • « C’est ma mère qui a décidé l’avortement »,
    • « j'ai décidé, à bout de lutte contre le père de l’embryon et ma mère, d'accepter l'Ivg médicamenteuse ». 
    • « J'ai été contrainte de subir une IVG médicamenteuse. On m’a imposé de ne pas le garder ».
    • « J'ai décidé d'avorter à cause de mes proches car ils me rabaissaient tous en me disant : ‘T’as que 14 ans, tu vas niquer ta vie, t'es encore a l'école et tout’. Mais pour moi dans ma tête, je m'en foutais, j'étais prête à le garder et à assumer ».

    Au terme de cette enquête, il apparaît que les femmes sont loin de demander prioritairement des facilités d’accès à l’avortement, en supprimant par exemple le délai de réflexion entre les deux rendez-vous. Bon nombre d’entre elles regrettent d’avoir été au bout de la démarche, elles regrettent d’avoir avorté. Elles reposent la seule vraie question qui soit quand une grossesse non désirée s’annonce : comment aider, accompagner ces femmes pour qu’elles puissent accueillir l’enfant qu’elles portent ? 40 ans après le vote de la loi Veil, cette question essentielle, qui était et qui demeure une obligation légale introduite dans la loi, est restée lettre morte et n’a fait l’objet d’aucune proposition politique.

    Michel Janva

  • Le soulagement de Viviane Lambert

    Voilà le visage de l'intégrisme qui fait trembler la République selon Laurent Joffrin :


    Viviane Lambert "un grand soulagement" par UnionArdennais

    Michel Janva

     

  • Patients algériens : l’AP-HP ne veut plus payer ? C’est notre Sécu qui le fera !

    Le transfert pour soins des Algériens, qui ne concernait jusqu’à présent que les salariés actifs et leurs ayants droit, sera élargi à tous les Algériens non assurés sociaux mais détenteurs d’une carte de démuni et nécessitant des soins à l’étranger (environ 30 % de la population).

    La CNAS algérienne (Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés) rejette en bloc les affirmations de la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui lui réclame une facture, selon elle totalement fantaisiste et qui ne correspond à rien, de 31 millions d’euros, dont se sont fait l’écho les médias français.

    Elle défie les hôpitaux parisiens d’établir un listing des patients algériens pris en charge dont les factures sont restées impayées.

    Il y a des contentieux, certes, entre les deux parties mais ils sont réellement minimes, affirme la CNAS, qui refuse d’assumer les frais occasionnés par des soins prodigués à des personnes non munies d’engagements de prise en charge délivrés par ses soins avant leur départ.

    Forte de ces constatations, la CNAS a signifié son refus à la partie française de payer par avance les soins et de régler des factures injustifiées.

    D’après un document établi par l’AP-HP : « Aucune prise en charge d’organisme étranger ne sera plus acceptée, sauf règlement d’avance à la place du patient. Pour les patients accueillis en urgence, les prises en charge des assurances voyages seront acceptées avec un paiement a postériori sur facture. »

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  • Marine Le Pen sur Vincent Lambert : il s'agit d'une condamnation à mort

    Concernant Vincent Lambert, Marine Le pen a déclaré hier matin:

    M"Le débat consistant à s’interroger sur le droit de tuer quelqu’un, de tribunaux en tribunaux et de journaux télévisés en journaux télévisés, est épouvantable".

    "Un pays doit pouvoir conserver sa liberté totale, notamment dans ce domaine et n’a pas à se soumettre aux exigences, y compris de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Surtout quand cette cour ne semble pas avoir le souci véritable de défendre Vincent Lambert. Quoi que l’on en dise, il s’agit d’une condamnation à mort car je précise que le cas de Vincent Lambert n’entre pas dans la cadre de la loi Léonetti(que je défends par ailleurs depuis toujours), car il n’est pas en fin de vie mais il est très lourdement handicapé. C’est la raison pour laquelle la condamnation à mort de ce très grand handicapé ne peut que heurter nos consciences ".

    Michel Janva

     

  • Les résidents étrangers doivent près de 120 millions d'euros aux hôpitaux de Paris

    Les hôpitaux de Paris ont toutes les peines du monde à se faire payer par leurs patients résidant à l'étranger et venus se faire soigner en France. Leur dette cumulée envers l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris s'élevait à près 120 millions d'euros, fin 2014, selon un document interne de l'AP-HP dont le contenu a été révélé par l'AFP, jeudi 16 juillet.
    Au 15 novembre 2014, l'AP-HP décomptait 118,6 millions d'euros de sommes non recouvrées auprès de patients, français ou non, résidant à l'étranger, ou de leurs assureurs. Un montant qui équivaut à plus du double du déficit de l'AP-HP pour ses activités de soins en 2014, soit 49 millions d'euros.
    Faire payer les patients par avance
    Parmi les pays les plus redevables, l'Algérie arrive en tête, avec 31,6 millions d'euros, suivie du Maroc (11 millions), des Etats-Unis (5,7 millions), de la Belgique (4,9 millions), de la Tunisie (4,7 millions) et de l'Italie (4,1 millions).
    De 2010 à 2014, le nombre de séjours liés à l'accueil de patients domiciliés à l'étranger a crû de 9,8%. Pour lutter contre les impayés, les hôpitaux de Paris feront payer à l'avance les patients pour les interventions programmées, à partir de septembre. Depuis 2013, l'AP-HP applique des majorations de 30% sur la plupart de ses tarifs pour les patients résidant à l'étranger, en dehors des urgences.
    source

  • Vous reprendrez bien un peu de foie de foetus ?

    Plusieurs médias veulent étouffer le débat éthique suscité par la vidéo montrant une haute responsable du Planning familial américain expliquer comment elle fournit des organes de bébés avortés à des laboratoires. Leur argument ? Le planning familial américain affirme, pour sa défense, que la pratique est légale. Réponse de Koz, dans une tribune publiée sur le Figaro Vox :

    "[...] admettons pour les besoins du raisonnement que la pratique soit légale. Je noterais toutefois deux choses: d'une part que le Dr Nucatola, dans la video, laisse elle-même clairement entendre qu'il faut solliciter quelque peu l'interprétation des textes pour s'y juger conforme et, d'autre part, que le fait qu'une pratique soit légale n'a jamais épuisé le débat moral. (...) Il y a donc cette info: le planning familial reconnaît fournir des organes de fœtus avortés à des laboratoires. Notez que je ne dis rien là que de très factuel: c'est leur communiqué de presse, c'est leur défense, c'est admis.

    Rien que cela devrait déjà susciter pour le moins un peu d'interrogation.

    Mais si l'on creuse un peu, que nous dit-elle et qu'apprend-on?

    1) Que le Planning Familial US bénéficie d'une intégration verticale exemplaire, depuis le conseil aux femmes enceintes jusqu'à la valorisation des déchets… mais que cette intégration verticale n'est pas, par elle-même, sujette à quelque interrogation éthique que ce soit ;

    2) Quele Planning Familial US s'organise en amont avec des laboratoires pour assurer l'approvisionnement en organes.Il s'enquiert des besoins des laboratoires et se fait fort de leur fournir les organes convoités. Nous parlons bien d'organes: manifestement, il est malséant d'employer ce terme et l'on préférera le mot «tissus», qui est plus joli et nous ferait presque penser à de la soierie. En l'occurrence, il s'agit bien d'extraire des bouts de fœtus: des bras, des jambes, des cœurs, des foies…

    3)Qu'il ne s'agit même pas de faire avec le résultat de l'avortement, mais d'organiser l'avortement à cette fin ;

    4)Qu'il conviendrait d'analyser la pratique comme un don d'organes. Excusez ma brusquerie,(...) mais il me semble que c'est le seul cas dans lequel on tue le donneur. Sans vouloir être excessivement tatillon, pouvons-nous convenir que cela peut mériter un questionnement éthique?

    5)Que le consentement de la mère est suffisant: au stade où nous en sommes, puisqu'on en a déjà dénié l'humanité du fœtus, pourquoi en effet ne pas considérer que ce que la mère donne, ce sont ses propres organes?Même si c'est aberrant et contraire à la réalité. Même si, il m'a semblé comprendre, avec mon peu de connaissance en la matière, qu'elle garde bien tous les siens propres. Bref, le consentement de la partie concernée n'est absolument pas requis ;

    6)Que des médecins ont orienté leur savoir-faire non pas pour l'intérêt de la mère (et ne parlons pas de l'enfant: restons convenables) mais dans l'intérêt des laboratoires. Ils apprennent ainsi à réaliser des avortements sous échographie pour, nous dit-on, savoir où poser les forceps et ne pas risquer d'abîmer les organes recherchés;

    7)Que ces médecins, lorsque cela est nécessaire, incitent le fœtus à changer de position pour se présenter de manière plus convenable pour son démembrement.Parce qu'il vaut mieux qu'il se présente par le siège si l'on veut en extraire les jambes ou les organes inférieurs, ou par la tête, si ce sont les organes supérieurs que l'on convoite.

    Mais ceci est conforme aux plus hauts standards éthiques du Planning Familial US."

    Louise Tudy

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L'hôpital ne se fout pas de la charité (avec nos impôts)

    120 millions d'euros : c'est le montant de la dette accumulée par les pays étrangers, à la fin 2014, à l'égard de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP). Ce chiffre, qui ne concerne pas les patients étrangers résidant en France, équivaut à plus du double du déficit du compte principal (activités de soins) de l'AP-HP, soit 49 millions d'euros en 2014.

    Parmi les pays les plus redevables :

    • l'Algérie avec 31,6 millions d'euros,
    • le Maroc (11 millions),
    • les États-Unis (5,7 millions),
    • la Belgique (4,9 millions),
    • la Tunisie (4,7 millions) 
    • l'Italie (4,1 millions).

    De 2010 à 2014, le nombre de séjours liés à l'accueil de patients domiciliés à l'étranger a crû de 9,8%, avec, en 2014, des séjours plus nombreux pour l'Algérie, le Maroc, l'Italie et le Koweït.

    Michel Janva

  • Il faut se battre pour montrer le réel

    Il est interdit de montrer Vincent Lambert, de montrer un foetus avorté, demontrer le film Le Cri silencieux à des lycéens, de montrer des enfants porteurs de la trisomie à la TV (dixit le CSA), de montrer les crimes islamistes... Jean-Marie Le Méné estime que la guerre des images fait rage et qu'il faut se battre pour montrer le réel :

    "Nos sociétés d’images imposées sont quelquefois piégées par les images rebelles. Car il y a image et image, les permises et les interdites, les citoyennes et les extrémistes, les pieuses et les blasphématoires.

    Dans l’affaire du Planning familial américain, pris la main dans le sac à vendre des morceaux de bébés avortés à la recherche médicale, il s’agit d’images prises en caméra cachée, par des militants pro-life, sur un sujet sanctuarisé : l’avortement.C’est dire si nous sommes dans l’interdit, l’extrémisme et le blasphème. C’est dire si ces images sont inconvenantes et suspectes.Mais quand elles arrivent à franchir la ligne de démarcation, comme c’est le cas ici, leur effet est multiplié, tant elles montrent le plus difficile à montrer, ce qui est.

    La guerre des images fait rage parce que, contrairement à ce que l’on croit, il faut se battre pour montrer le réel. Le réel, c’est ce qui résiste.En revanche, il est permis tant qu’on voudra – et même recommandé – de montrer des images qui ne présentent que du virtuel ou du maîtrisé idéologiquement.La prétendue civilisation de l’image n’est pas tellement libre.

    Quand la fondation Lejeune compare les images respectives d’embryons d’animaux et d’embryons humains, en montrant que les premiers sont mieux protégés que les seconds, elle est traduite devant le Jury de déontologie publicitaire (sic) qui la condamne. Il ne faudrait surtout pas penser que le petit de l’homme est un homme petit au risque de menacer le droit fondamental (re-sic) à l’avortement.

    Quand la même fondation coproduit une vidéo qui montre des jeunes trisomiques heureux, elle est traduite devant le CSA, qui prescrit aux chaînes de télévision de ne pas la diffuser.Il ne faudrait surtout pas stigmatiser les mères qui ont décidé d’avorter leur enfant trisomique (re-re-sic).

    Quand ses parents montrent des images de Vincent Lambert qui déglutit, le même CSA exige que le regard de ce jeune homme tétraplégique soit flouté. Il ne faudrait surtout pas qu’on puisse imaginer que l’euthanasie programmée de Vincent Lambert concerne un homme vivant. Alors, dans un geste d’un totalitarisme désespérément classique, il faut retoucher l’image et gommer l’une des rares parties du corps de cet homme qui s’exprime : ses yeux.

    C’est pourquoiil faut féliciter les pro-life américains pour leur travail. Ils font penser à ces journalistes historiques qui ont révélé les barbaries du XXe siècle auxquelles personne ne voulait croire.En débusquant les barbaries du XXIe siècle, la banalisation prétendument démocratique de l’homicide aux deux extrémités de la vie, ces corsaires risquent effectivement de donner mauvaise conscience à certains. Tant mieux. La France qui alimente en embryons humains les paillasses des chercheurs ne peut guère pavaner. Cinq des recherches autorisées par l’Agence de la biomédecine (ABM) viennent d’être jugées illégales et annulées, suite aux recours de la fondation Lejeune.

    Honneur aux reporters pro-life de la guerre contre la vie humaine."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une alimentation saine et respectueuse du climat

    En décembre prochain, les chefs d’État et de gouvernements se retrouveront à Paris pour la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, où ils devront après d’âpres négociations conclure un accord détaillé sur la réduction des émissions de carbone et l’atténuation du réchauffement planétaire.

    A l’approche de cette réunion, les gouvernements devraient prendre note d’un fait crucial, mais souvent ignoré : la principale cause de la dégradation de l’environnement et de l’épuisement des ressources est le changement de notre alimentation – qui plus est, une alimentation peu propice à une vie saine.

    Au cours des dernières décennies, l’augmentation des revenus a entraîné une évolution radicale des habitudes alimentaires, avec en particulier une place croissante de la viande dans l’alimentation. Étant donné que l’élevage et le transport du bétail nécessitent plus d’intrants, de terres, d’eau et d’énergie que les plantes, l’accroissement de la demande en viande épuise les ressources naturelles, exerce des pressions sur les systèmes de production alimentaire, détruit les écosystèmes et contribue fortement aux changements climatiques.

    La production de viande consomme presque dix fois plus d’eau que la production de calories et de protéines végétales. Il faut par exemple 15.415 litres d’eau pour produire un kilo de viande de bœuf. C’est également une manière peu efficace de produire des aliments : 30 calories végétales sont nécessaires pour donner 1 calorie animale.
    Le cheptel mondial s’élève aujourd’hui à plus de 150 milliards d’animaux, comparé à 7,2 milliards seulement d’êtres humains, signifiant que son empreinte écologique directe est plus importante que la nôtre. L’élevage est responsable de 14,5 pour cent environ des émissions de gaz à effet de serre et contribue de manière sensible à la pollution des eaux.

    De plus, l’élevage consomme un tiers de la quantité totale de l’eau utilisée dans le secteur agricole (qui représente 71 pour cent de la consommation d’eau mondiale ) ainsi que 40 pour cent de la production mondiale de blé, seigle, avoine et maïs. Enfin, la production animale occupe 30 pour cent des terres, qui étaient auparavant des habitats naturels, jouant ainsi un rôle important dans la perte de la biodiversité et l’extinction des espèces.

    Il a fallu plus d’un siècle pour que le régime alimentaire européen comprenne de la viande à tous les repas, y compris au petit-déjeuner. Mais dans une grande partie de l’Asie, cette évolution s’est accomplie en une génération seulement. Les régimes alimentaires carnés se sont traduits par un problème d’obésité mondial, y compris et de manière surprenante en Chine, dont le poids croissant sur la scène internationale s’est accompagné d’un surpoids de ses citoyens.

    Les Américains sont les plus gros consommateurs de viande, après les Luxembourgeois. Compte tenu de la taille de la population américaine, c’est en soi un problème. Si le reste du monde rattrape les États-Unis – où la consommation annuelle de viande s’élève à 125,4 kilogrammes par personne, contre seulement 3,2 kilos en Inde – les conséquences environnementales seront catastrophiques.

    Les signes avant-coureurs sont déjà inquiétants. La demande de viande devrait augmenter de 50 pour cent entre 2013 et 2025, avec une progression relative dans les pays occidentaux et une flambée de la demande dans le monde en développement, en Asie en particulier.

    Pour répondre à cette demande, les producteurs de viande ont du adopter des pratiques d’élevage extrêmement problématiques. Pour s’assurer que les animaux prennent rapidement du poids, les éleveurs les nourrissent de grain, au lieu du fourrage qu’ils consommeraient naturellement – des pratiques qui exercent de fortes pressions sur la production de céréales, les ressources naturelles et l’environnement.

    Plus grave encore, le bétail est traité avec de vastes quantités d’hormones et d’antibiotiques. Aux États-Unis, 80 pour cent des antibiotiques vendus sont administrés de manière prophylactique aux animaux, sans pour autant empêcher la propagation des maladies.

    En fait, compte tenu de la transmission de nouvelles maladies infectieuses des animaux aux humains, les vétérinaires, microbiologistes et épidémiologistes tentent de comprendre l’écologie des maladies (comment la nature, et l’impact de l’humanité sur la nature, propagent les maladies).

    Et bien que les coûts environnementaux et sanitaires de l’évolution de nos régimes alimentaires aient été largement documentés, le message n’a pas été entendu. La crise mondiale de l’eau, l’augmentation rapide des températures, la croissance galopante de la population mondiale et les problèmes de santé émergents, comme l’insuffisance coronarienne, doivent nous inciter à opérer un changement radical – et rapidement.

    Pour commencer, les producteurs de viande doivent adopter des méthodes d’économie en eau, dont l’irrigation goutte-à-goutte, pour réduire les pressions sur les ressources naturelles. Parallèlement, les gouvernements et les groupes de la société civile doivent promouvoir des régimes alimentaires plus sains basés sur les protéines et calories végétales.

    Selon des recherches récentes, si les agriculteurs cessaient de produire des récoltes à destination de l’alimentation animale ou des agrocarburants, il serait non seulement possible d’éradiquer la faim dans le monde, mais également de nourrir quatre milliards de personnes en plus – soit plus que le nombre estimé de nouveaux arrivants avant que la population mondiale se stabilise. La consommation de viande est déjà responsable de plus d’émissions de gaz à effet de serre par an que la circulation automobile.

    Cela ne veut pas dire pour autant que tout le monde doit devenir végétarien. Mais une modification même partielle des habitudes alimentaires – comme choisir des volailles ou des produits de la mer plutôt que de la viande de bœuf – pourrait avoir un impact considérable. En effet, la production de viande de bœuf nécessite en moyenne 28 fois plus de terres et 11 fois plus d’eau que toutes les autres formes d’élevage, tout en produisant cinq fois plus d’émissions de gaz à effet de serre et six fois plus d’azote réactif.

    L’adoption d’un régime équilibré et majoritairement végétal, comprenant une consommation minimale de viande rouge et des produits carnés transformés, contribuerait à préserver les ressources naturelles, à limiter le réchauffement climatique d’origine anthropique et à réduire les maladies chroniques liées à l’alimentation et même la mortalité attribuable au cancer.

    Les gouvernements ont utilisé avec succès des lois, des réglementations et d’autres instruments pour décourager le tabagisme. Il est temps qu’ils en fassent autant pour l’alimentation, en encourageant les citoyens à manger équilibré – à la fois pour leur santé et celle de notre planète.

    Project Syndicate

    http://fortune.fdesouche.com/386531-une-alimentation-saine-et-respectueuse-du-climat