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santé et médecine - Page 366

  • Procès du Pr Lejeune : une cause qui n’est pas attaquée est une cause suspecte

    Le professeur Jérôme Lejeune est l’objet depuis quelques semaines d’une polémique. Certains médias l'accusent de s'être approprié en 1958 la découverte de la cause de la trisomie 21 à la place de Marthe Gautier, qui travaillait avec lui. À Rome, son procès en béatification se poursuit - le décret de validité juridique vient d'être signé. Aude Dugast, postulatrice de la cause de béatification, déclare à Famille chrétienne :

    "Pendant qu’on lance des accusations dans la presse française, je reçois à Rome chaque semaine des courriers du monde entier de personnes qui me demandent des reliques du Pr Lejeune et qui témoignent de grâces reçues par son intercession…

    Le Pr Lejeune est donc bien l’auteur de la découverte de l’origine de la trisomie 21 ?

    Jérôme Lejeune a joué un rôle prépondérant dans cette découverte. En 1958, il travaille dans le laboratoire du Pr Turpin, aux côtés de Marthe Gautier. Celle-ci est revenue des États-Unis avec une méthode de culture cellulaire permettant d’étudier les chromosomes. Avec l’aide de cette technique il réalise les recherches qui permettent la découverte du chromosome surnuméraire à l’origine de la trisomie 21. Cette découverte est le fruit d’un travail d’équipe, ce que Jérôme Lejeune a toujours dit, raison pour laquelle l’article est signé par Lejeune, Gautier, Turpin. L’ordre de ces signatures, selon les conventions scientifiques internationales, indique le rôle de chacun : signe en premier le principal auteur de la découverte, Lejeune, puis le ou les contributeurs, Gautier, et en dernière position le directeur du laboratoire, Turpin. La difficulté vient du fait que, cinquante ans après, alors que les professeurs Turpin et Lejeune sont morts, Marthe Gautier, qui a maintenant 88 ans, déclare qu’elle a fait seule la découverte…

    Pour vous, ces attaques fragilisent-elles la possible béatification du Pr Lejeune ?

    Le pape Benoît XIV, grand réformateur des causes de canonisation, disait qu’une cause qui n’est pas attaquée est une cause suspecte. L’Église ne cherche pas la polémique, mais la vérité. Elle travaille sur des preuves et avec la plus grande précision. Or, tout prouve que le Professeur Lejeune a eu une part déterminante dans la découverte qu’on lui connaît et que la communauté scientifique française et internationale lui a toujours reconnue."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • André Gernez, le combat de toute une vie :

    Grâce au film de Jean-Yves Bilien sur le Docteur André Gernez intitulé : Le scandale du siècle, nombreux sont ceux qui ont pu découvrir ce chercheur français et ses travaux. Quelques personnes intéressées par les travaux d’André Gernez, bienveillantes, bénévoles et de bonne volonté se sont associées avec le Docteur Jacques Lacaze, collaborateur de longue date d’André Gernez, avec pour objectif de faire connaître au grand public le docteur Gernez et ses travaux, ainsi que d’œuvrer pour qu’ils soient prolongés sur le plan théorique et thérapeutique. C’est ainsi qu’a été créé l’Association Pour André Gernez : l’APAG et, quelques mois plus tard, l’Institut International André Gernez : 2IAG. Un des objectifs de l’APAG a donc déjà été atteint avec la création de cet Institut, qui est maintenant à développer. Les personnes travaillant à l’APAG et à l’Institut sont donc liées et furent en rapport avec le docteur André Gernez jusqu'à son décès survenu le mercredi 8 janvier 2014.

    Pour développer ces projets, les bonnes volontés sont les bienvenues et nous sommes prêts à accueillir de nouveaux collaborateurs, aussi bien parmi le grand public, que parmi les médecins, spécialistes et chercheurs français et étrangers. N’hésitez donc pas à nous contacter et à nous faire part de vos idées ou des compétences que vous pourriez souhaiter mettre au service de cette bonne cause, notamment les compétences linguistiques, pour la diffusion de l’information à l’étranger.

    http://www.actionroyaliste.com/bibliotheque-du-gar/les-revues-sociales-asc/1324-andre-gernez-le-combat-de-toute-une-vie-

  • « Je suis bien content qu’on ne m’ait pas débranché » dit Philippe Pozzo di Borgo

    Extrait RTL - Il est l’homme qui a inspiré le film Intouchables. (…) Philippe Pozzo di Borgo a été rendu tétraplégique à la suite d’un accident de parapente en 1993. “On me pose la question ‘est-ce que tu aurais souhaité que l’on te débranche quand ça allait si mal après ton accident ?’ Bien sûr que j’ai pensé à me suicider après mon accident mais je suis bien content que, 20 ans plus tard, on ne m’ait pas débranché”, confie-t-il au micro de RTL (…).

    http://fr.novopress.info/

  • Voir les urgences et… mourir !

    Une sexagénaire admise pour une plaie au pied aux urgences de Cochin a été retrouvée morte dans la salle d’attente six heures plus tard.

     
     

    Une sexagénaire admise pour une plaie au pied aux urgences de Cochin a été retrouvée morte dans la salle d’attente six heures plus tard. Pour le moment, nul ne peut dire si la victime serait encore en vie si elle avait été prise en charge plus tôt. Le fait est qu’un énorme serpent de mer revient tout de go sur la table : mais pourquoi règne-t-il un tel bobinard aux urgences ?

    Car quiconque a eu besoin d’y recourir, un soir ou un week-end, le sait bien… Les couloirs y ressemblent à un quai de métro un jour de grève, les sas d’accueil à un dispensaire du siècle dernier : des enfants qui pleurent, des vieillards qui somnolent, des clochards qui s’agitent, des jeunes assis par terre… et un personnel soignant virevoltant qui fait de son mieux mais qui, gêné, préfère éviter les regards de ceux qui font les cent pas en regardant leur montre.

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  • "Bluetouff" condamné en appel pour avoir su utiliser Google

    La cour d'appel de Paris a jugé le blogueur Bluetouff coupable d'avoir téléchargé des documents qui étaient librement accessibles, qu'il avait découverts par hasard en utilisant Google.

    Alors qu'il avait été relaxé en première instance par le tribunal de Créteil, le blogueur et activiste Bluetouff a été condamné mercredi par la cour d'appel de Paris à 3000 euros d'amende pour "accès frauduleux dans un système de traitement automatisé de données", et "vol" de documents. Olivier Laurelli, de son vrai nom, était poursuivi pour avoir obtenu des documents internes de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES)... qu'il avait découverts par hasard grâce à leur indexation par Google.
    Olivier Laurelli n'avait eu besoin d'aucune autre connaissance technique que celles de savoir se servir d'un moteur de recherche, d'un navigateur et d'une souris, pour obtenir les quelques 7,7 Go de documents téléchargés, relatifs à des données de santé publiques, tous obtenus sans effort sur le serveur extranet non sécurisé de l'ANSES. L'opération était passée inaperçue.
    Mais c'est un article mis en ligne sur Reflets.info, qui exploitait l'un des 8 000 documents téléchargés par Bluetooff, qui a finalement mis en alerte les services, et fait que la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) fut chargée de l'affaire. Malgré le caractère simplissime du "piratage", la DCRI a voulu identifier l'auteur du méfait et remonter les adresses IP utilisées pour télécharger les fichiers en cause en août août 2012. Or l'une des adresses utilisées, domiciliée au Panama, appartenait à une société de fourniture de services de VPN dirigée par Olivier Laurelli, fondateur de Reflets.info. L'enquête a donc abouti à sa mise en garde à vue (de 30 heures !) et à sa mise en examen.
    En première instance, le tribunal avait reconnu qu'il était difficile de retenir un "accès frauduleux" à un système informatique qui se laisse indexer par Google, et qui est donc librement accessible. Mais ce n'est visiblement pas la logique suivie par la Cour d'appel (mise à jour : la cour n'a retenu l'accès mais le maintien frauduleux dans un système d'information, et le vol de documents)
    Dans un reportage publié lors de l'audience d'appel en décembre 2013, Mediapart avait souligné le fait que les magistrats étaient "totalement hermétiques à toute notion technique, même les plus basiques", ce qui n'a pas aidé la défense :
    En ouverture d’audience, la magistrate chargée de rappeler les faits semblait même ne pas connaître Google, prononcé à la française « gogleu », ni savoir ce que signifie un « login », prononcé « lojin ». Difficile, dans ces conditions, d’expliquer qu’il est effectivement possible de tomber sur des documents de travail par une simple recherche…« Mais il faut tout de même taper des mot-clés… », demande ainsi, dubitatif, un de juges. « Comment faites-vous pour arriver sur des questions de santé publique alors que vous cherchiez des choses sur la Syrie ? » Au fil de l’audience, on se rend compte que les magistrats ont une vision totalement fantasmée d’internet, et des documents que l’on peut y trouver… « Vous ne vous souciez pas de savoir si vous alliez tuer toute la planète ? » s’indigne ainsi une magistrate alors que l’accusé vient de lui expliquer que ces documents n’étaient, visiblement, pas confidentiels.
    Rappelons que l'ANSES, un peu penaude, avait décidé de ne pas se porter partie civile. Mais le parquet, dont le représentant a confirmé à l'audience qu'il n'a "même pas compris la moitié des termes que j'ai entendus aujourd'hui", avait choisi de poursuivre coûte que coûte. Au nom de la mauvaise foi : "Vous saviez que cet extranet était normalement protégé".
    Il faudra attendre la lecture des attendus, mais il est donc probable que la cour d'appel de Paris a reconnu cette mauvaise foi comme critère constitutif d'infraction.

    Source : Numerama : http://www.numerama.com/magazine/28295-bluetouff-condamne-en-appel-pour-avoir-su-utiliser-google.html

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAklkZlFlrNDVIsBV.shtml

  • L’UE importe chaque année entre 300 000 et 500 000 tonnes de viande bovine issue du clonage des États-Unis et d’Argentine

    Après les OGM, la Commission européenne bousculée sur le clonage

    La Commission européenne a fait mercredi l’unanimité contre elle au Parlement européen pour son refus d’imposer dans l’immédiat la traçabilité des produits issus d’animaux clonés servis dans les assiettes européennes.
    Déjà contesté pour sa gestion du dossier des cultures génétiquement modifiées, le commissaire à la Santé, Tonio Borg, s’est vu accusé de servir les intérêts américains par les chefs de file de tous les groupes politiques lors d’un débat en commission parlementaire sur l’environnement.
    Rouvrant un dossier gelé depuis 2011, la Commission a proposé en décembre d’interdire le clonage animal à but alimentaire dans l’UE. Mais elle n’a pas prévu de bannir la vente de viande ou de lait des descendants des animaux clonés, ni d’assurer la traçabilité de ces produits, jugeant cette option irréaliste dans l’immédiat.
    L’élu conservateur allemand Peter Liese a rejeté l’argument comme «inacceptable», accusant la Commission de vouloir «faire plaisir aux Américains» dans la perspective des négociations en cours pour un vaste accord de libre-échange UE-USA.
    La proposition de la Commission équivaut «à externaliser» le clonage, a ironisé la travailliste britannique Linda McAvan. «Les États-Unis clonent, nous importons le sperme et nous mettons dans la chaine alimentaire, tout en gardant les mains propres, c’est cynique», a-t-elle dénoncé.
    «Aucun citoyen n’a demandé à consommer de la viande issue de produits clonés», a relevé pour sa part la libérale française Corinne Lepage, plaidant pour qu’au moins la Commission impose l’étiquetage pour les produits concernés.
    M. Borg a concédé que cette option n’était pas totalement exclue, mais l’a renvoyée à un examen ultérieur. Sur le fond il a campé sur ses propositions, qui doivent désormais faire l’objet de négociations entre Parlement européen et gouvernements.
    Les exigences de traçabilité des élus européens avaient déjà bloqué en 2011 une première tentative de l’UE d’encadrer le clonage et la consommation des produits en découlant.
    Au sein de l’Union européenne, le clonage animal à but alimentaire ne se pratique qu’au Danemark, tandis que la viande de clones n’est pas destinée à la consommation au vu de son prix très élevé. Mais les embryons et semences de ces spécimens sont commercialisés et exportés, et l’UE importe chaque année entre 300 000 et 500 000 tonnes de viande bovine issue du clonage des États-Unis et d’Argentine.
    Vouloir imposer à ces partenaires une traçabilité de ces produits risquerait selon la Commission de mener à une guerre commerciale similaire à celle provoquée jadis par l’interdiction du boeuf aux hormones américain.

    Source : Lapresse.ca via wikibusterz : http://www.wikibusterz.com/lue-importe-chaque-annee-entre-300-000-et-500-000-tonnes-de-viande-bovine-issue-du-clonage-des-etats-unis-et-dargentine/

  • Chine : nouveaux mensonges onusiens sur les « dons » d’organe des condamnés à mort ?

    [Article de Laurent Glauzy, en exclusivité pour Contre-info.]

    La Chine arrêterait la pratique de la transplantation des organes prélevés sur ses condamnés à mort, alors que ce commerce est en pleine expansion

    Sur son site, Cntransplantation affiche le slogan La vie n’a pas de prix. Cette agence chinoise spécialisée dans les transplantations d’organes argumente que, « dans le monde entier, de plus en plus de patients viennent en Chine à la recherche d’une réincarnation. » Chaque internaute peut renseigner un formulaire préétabli, en se dissimulant derrière le profil type d’un homme de 47 ans, cherchant un rein de donateur en bonne santé. Quelques heures plus tard, un médecin vous informe par courriel que la Chine satisfera votre demande.

    En raison d’une pénurie momentanée, le coût de l’intervention est de 350 000 dollars, frais de clinique et hébergement inclus. Dans le cas où le patient se présente avec un donateur, l’opération s’élève seulement à 55 000 dollars. La prestation est exorbitante, mais il est vrai que les médecins chinois se targuent d’un taux de réussite de 100 %.

    L’empire communiste accueille ainsi des patients fortunés, venus du monde entier.

    Même en Chine, qui occupe la deuxième place pour les transplantations d’organes, derrière les États-Unis, les donateurs deviendraient extrêmement rares. Le gouvernement, avare de manière générale de statistiques fiables, indique une baisse des transplantations imputées à une prétendue diminution des dons d’organes. En 2004, 12 000 transplantations ont été recensées, contre 7 900 en 2012. Est-ce alors un hasard si, toujours d’après les estimations de Pékin, sur une liste d’attente de 1,5 million de Chinois, à peine 1 % obtiendra une greffe de cœur, de rein ou de foie. Heureusement, les patients de Cntransplantation sont mieux lotis ! D’ailleurs, l’agence certifie un rein en excellent état : « Vous verrez, les chirurgiens sont très expérimentés. »

    Dans une première étape, le receveur se déplacera à Pékin pour établir un enregistrement médical. Il sera pris en charge à l’aéroport : « Informez-moi quelques jours avant votre vol », demande le médecin chinois. Le prix pour la recherche d’un organe est de 3 500 dollars. Le patient devra s’acquitter de cette somme en liquide.

    Bien qu’interdites depuis 2007, les transplantations provenant d’organes de prisonniers exécutés, constitueraient la moitié de ces interventions. Depuis 1969, la Chine aurait ainsi fait le commerce de cent mille organes de prisonniers exécutés.

    Der Spiegel (n° 48/2013, p 140) explique qu’en Chine, les prisonniers seraient exécutés sur commande. L’hebdomadaire allemand ajoute qu’« un patient désirant une transplantation cardiaque devant attendre des mois dans un autre pays, doit seulement patienter deux semaines en Chine, comme en témoignent deux Israéliens ».

    Un des principes fondamentaux de la médecine de transplantation est le volontariat. Jusqu’à présent, les autorités affirment que les condamnés accordent librement le prélèvement de leurs organes. L’Association médicale mondiale et la Société internationale de transplantation, qui contredisent ces propos mensongers, précisent que les condamnés n’ont aucune liberté : leurs organes ne peuvent donc pas être légalement utilisés.

    Cette pratique devrait en principe isoler la Chine ! En effet, les chirurgiens effectuant des transplantations en Chine ne pourront plus, en théorie, présenter leurs résultats aux Congrès mondiaux de médecine, ni écrire dans des revues médicales. De plus, ils seront persona non grata sur le territoire américain.

    Der Spiegel démontre que ce soi-disant isolement est hypocrite. Car ce sont avant tout des médecins américains, conseillers du gouvernement, comme Wu Youmin, de l’État de New York, Michael Millis, chirurgien spécialiste des transplantations de l’Université de Chicago, et le Dr John Fung de TTS (Société américaine de transplantation), qui ont formé les médecins chinois à la technique des transplantations. Millis coopère, dans le cadre de son université, avec Peking Union Medical College. Fung est, lui, engagé depuis vingt ans dans la formation des transplanteurs chinois mais, malgré cette longue expérience, il ne s’est jamais prononcé sur l’origine des organes transplantés ! Il en est de même, en Europe, avec le Centre de transplantation cardiaque (DHZB) de Berlin, qui travaille avec plus de trente hôpitaux chinois, dont des cliniques spécialisées dans les transplantations : Roland Hetzer, directeur du centre, ne répond jamais sur l’origine des organes en Chine.

    Pour sortir de ce soi-disant isolement, le vice-ministre de la Santé Huang Jiefu tente de légaliser la pratique des dons d’organes fondés sur le volontariat des détenus. À long terme, il ne reste pas d’alternative car, d’après les autorités chinoises, le nombre d’exécutions serait en recul. Devons-nous le croire ? Ou bien s’agit-il d’un moyen pour mobiliser les associations humanitaires étrangères afin d’étendre le trafic des dons d’organes à de nouveaux donateurs ? Dui Hua Foundation parle de 10 000 exécutions en 2005, contre 4 000 en 2011. Cette ONG a été fondée en 1999 par l’ancien homme d’affaires John Kamm, maintes fois récompensé pour ses actions par les plus hautes instances américaines. En 1997, John Kamm reçoit le Prix Best Global Practices Award des mains du président Bill Clinton et, en 2001, le président George W. Bush lui attribue l’Eleanor Roosevelt Award for Human Rights. En 2005, les Nations unies accordent à Dui Hua le « statut consultatif spécial ». John Kamm est donc très apprécié par la mafia des instances maçonniques internationales.

    Par conséquent, nous avons tout lieu de douter d’une baisse des condamnations à mort, surtout quand les dissidents chinois parlent d’une accentuation de la répression.

    Bien que les promesses de Pékin en termes de droits de l’homme ne soient pas souvent suivies d’effets, fin 2013, le ministre chinois de la Santé Li Bin a clairement avancé que l’utilisation des organes des condamnés cesserait dès le milieu 2014, c’est-à-dire sept ans après son interdiction ! Davantage intéressé par les réalités économiques que par les droits de l’Homme, pour complaire à l’Occident, le nouveau président Xi Jimping, élu en 2013, a proposé des mesures telles que la suppression des camps de rééducation, l’assouplissement de la politique de l’enfant unique et garantie de droits aux paysans, présentées par l’Occident comme des avancées sociales. Surfant sur ce vent de démocratisation, Li Bin promet un plan en cinq points prévoyant notamment une liste d’attente sur informatique et la limitation des dons d’organes aux patients ayant réellement besoin d’une greffe pour raison médicale. TTS qualifie ces propositions chinoises de grande avancée.

    Le 2 novembre 2013, lors de la conférence de Hangzhou, où étaient présents le président de TTS, le professeur de Harvard Francis Delmonico et son successeur l’Australien Philip O’Connor, Huang Jiefu, ancien ministre adjoint de la Santé, qui dirige la réforme de la transplantation d’organes, a affirmé que la Chine allait mettre fin à la transplantation des organes de prisonniers exécutés. Qu’on se le dise !

    À présent, la Chine a besoin du soutien international, écrit Delmonico dans son rapport sur la Déclaration de Hangzhou. Des promesses contre une aide internationale ? TTS et l’Organisation mondiale de la Santé (sous l’autorité de l’ONU) ont signalé leur participation à une grande conférence sur la transplantation, qui se tiendra en Chine en juin 2014. Cette conférence se situe dans la perspective du plan des cinq points et de son application pour mettre fin au prélèvement d’organes sur les condamnés à mort.

    En pratique, seulement 40 des 169 centres licenciés de transplantation ont déclaré qu’à l’avenir, ils renonceraient à des organes de prisonniers. Les autorités communistes ne disent toujours pas précisément comment sera interrompue la pratique des transplantations.

    Comment la Chine honorera-t-elle la demande mondiale croissante de dons d’organes si la source principale, celle des condamnés à mort, se tarit ?

    Pour la première fois, en 2010, une nouvelle campagne fondée sur le libre consentement de donateurs chinois a débuté. Les résultats ont été un échec : 63 dons d’organes ont été enregistrés pour toute la population de l’empire. Ce chiffre a augmenté quand la Croix-Rouge [fondée en 1901 par le Franc-maçon Henri Dunant : cf. Heinz Günter Deiters, Die Freimaurer. Geheimnis und Enthüllung, 1963 et Paul Naudon, Histoire générale de la Franc-maçonnerie, 2004.] a rémunéré à hauteur de milliers de dollars les dons d’organes aux familles donatrices ! Il s’agit, à n’en pas douter, de dépenses gigantesques pour cette organisation et d’une véritable fortune pour les populations vivant sous le seuil de pauvreté, avec un salaire de 280 euros par an. Malgré ces nouvelles mesures abusant de l’extrême pauvreté des paysans chinois, en 2013, Li Bin a parlé de réussite. De plus, cette même année, le ministre de la Santé a annoncé le chiffre de 3 175 organes prélevés sur 1 161 donateurs décédés. Ces pratiques ne convainquent pas le président de TTS, pour qui l’achat d’organes, surtout dans des régions pauvres, « contredit la ligne de l’Organisation mondiale de la santé ».

    Toutes ces campagnes laissent entrevoir une machination orchestrée par des institutions mafieuses comme l’ONU, qui couvrent très certainement par ce procédé les agissements très lucratifs de criminels sans vergogne, voyant dans les transplantations d’organes un moyen d’accroître leurs bénéfices. De plus, l’actualité démontre que le trafic d’organes ne se limite pas à la Chine, puisqu’il a été mis à jour au sein même de l’Europe, et par des journalistes courageux :

    Le Corriere della Sera du 7/9/91 exposait : « Selon la presse de Lima, des ressortissants italiens auraient importé 1 500 petits Péruviens, qui ont ensuite été assassinés pour permettre l’utilisation de leurs organes. » Lorsque Il Giornale du 4/9/1995 a affirmé que des enfants de l’Europe de l’Est ont été mutilés pour que leurs organes servent à des transplantations en Italie, Antonio Guidi, ministre de la Famille de 1994 à 1995 et ministre de la Santé de 2001 à 2006, a rétorqué avec beaucoup de légèreté et un certain sadisme : « En Italie, non. C’est impossible ! Ils traversent nos terres comme des oiseaux migrateurs, dont le destin est d’être abattus. »

    La Chine serait en passe de devenir un « paradis communiste », sous la surveillance d’instances bien peu crédibles comme l’OMS. Qui peut croire à un tel mensonge de la part d’instances démocratiques criminelles aux ordres des Illuminati ?

    « Pour qu’il y ait un gouvernement mondial, il est impératif d’éliminer des esprits l’individualisme, le sentiment national, les dogmes religieux et la loyauté envers la famille. » Brock Chrisholm, premier président de l’OMS [Cf. Par Robertson, The New World Order – Il will change the way you live, Dallas, 1991, p. 7.]

    Laurent Glauzy

    http://www.contre-info.com/chine-nouveaux-mensonges-onusiens-sur-les-dons-dorgane-des-condamnes-a-mort#more-31446

  • Le scandale du commerce des bébés

    En France, si un couple désire un enfant, soit il le fait maison, soit il l'adopte. Car la GPA (gestation pour autrui), avec le concours de mères porteuses, est strictement interdite. Mais pour satisfaire des couples homos et exploiter la détresse de couples hétéros stériles, des sociétés américaines viennent en France proposer leurs services pour contourner la loi. Avec l'aval du ministère de la Justice ?
    Avec la loi autorisant le mariage pour tous, les couples d'homosexuels ont obtenu le droit de convoler en justes noces. Mais, naturellement, de ces lunes de miel et de ces amours mal embouchées jamais le fruit ne sera un enfant. Or des couples homosexuels veulent des bébés ! Pour les lesbiennes, avec la complicité d'un bon copain prêt à donner un coup de pouce, ou un échantillon de sperme, le problème peut être réglé. En revanche, pour les gays, il leur faut trouver une femme acceptant de louer son ventre, de jouer le rôle de mère porteuse.
    En France, ce commerce utérin, qu'on appelle la « gestation pour autrui », est strictement interdit. Il n'empêche. Sur Internet, des contacts se nouent. Sur un forum destiné aux femmes, on peut ainsi lire la petite annonce suivante : « Nous sommes un couple d'hommes à la recherche d'une mère porteuse. Nous sommes en couple depuis plus de quatre ans et nous vivons à Toulouse. Mais la distance n'est pas un problème. Merci pour votre aide. » Et il y a des réponses ! Une certaine Sandra, qui laisse ses coordonnées, écrit ainsi qu'elle serait « ravie de pouvoir contribuer à votre bonheur en vous offrant la possibilité d’’’héberger’’ votre bébé ». Et elle souligne qu'elle est bonne poulinière : « Je suis sérieuse et motivée, en bonne santé et j'ai la chance d'être tombée enceinte très rapidement pour mes enfants » !
    Toutefois, ce qui a attiré notre attention sur ce forum, c'est une réponse qui est un... message publicitaire ! Il recommande aux homos de Toulouse de s'adresser à des professionnels : « Je suis consultant international en gestation pour autrui aux États-Unis et j'aide des couples francophones durant leur parcours avec les mères porteuses et les donneuses d'ovules... Sur le site extraconceptions.com vous découvrirez une agence... L'agence Extraordinary Conceptions vous laissera regarder dans sa base de données qui comprend des gestatrices et des donneuses... Ceci pourra se réaliser avant que vous signiez un contrat, sans qu'il vous soit demandé un versement.... »
    L'agence Extraordinary Conceptions, dont les conceptions extraordinaires n'ont rien d'immaculé, est installée aux États-Unis, en Californie, où la gestation pour autrui est autorisée. Et elle est aujourd'hui dans le collimateur de la justice française.
    Depuis le 10 janvier, le procureur de la République de Paris a sur son bureau une plainte déposée par une association de défense des enfants, « Les juristes pour l'enfance ». Cette plainte dénonce le business autour des mères porteuses : « Des entreprises étrangères agissent sur le territoire français pour mettre en relation des couples avec des mères porteuses, dans le but de conclure des contrats de gestation pour autrui. C'est notamment le cas de la société américaine Extraordinary Conceptions, [...]»
    Un business illégal sur le territoire français
    Le Code pénal français condamne effectivement « le fait de s'entremettre entre une personne ou un couple désireux d'accueillir un enfant et une femme acceptant de porter en elle cet enfant en vue de le leur remettre ».
    Maintenant la question est de savoir si, étant une société américaine, Extraordinary Conceptions peut être poursuivie en France ? Si des « clients » français se déplaçaient en Californie pour acheter des bébés hochet en main et biberon en bouche, il n'y aurait pas de délit car là-bas, ce sordide business est légal. Mais dans le cas présent c'est la société américaine qui vient démarcher en France, au mépris de nos lois.
    Pour prendre racine en France, la société bénéficie d'un site internet www.meres-porteuses.com, où son programme est traduit en français. En introduction, on apprend qu'« à cause de l'expansion rapide de cette industrie » (sic !), Extraordinary Conceptions a élargi ses capacités pour devenir une agence internationale prête à répondre à la demande. L'offre, qui s'adresse aux couples homos et hétéros (car si avec le mariage pour tous le marché gay est devenu porteur, les hétéros stériles constituent un solide fonds de commerce), est présentée dans un catalogue de 2 000 donneuses d'ovules et mères porteuses de « races, physionomies et cultures variées ». Et le tout pour une somme modique de 61 000 dollars, soit environ 45 000 euros, ce qui nous fait le bébé moins cher que le dernier modèle de chez Mercedes ! Pour les couples intéressés, des rendez-vous et réunions d'information sont organisés, non pas aux États-Unis, mais en France, à Paris !
    C'est l'atout maître que peut abattre l'association qui a porté plainte. Elle a recueilli le témoignage d'une jeune femme, qui, en septembre dernier, dans un immeuble du XIe à Paris, a rencontré des représentants de Extraordinary Conceptions : « Étaient présents le gynécologue de l'agence, ainsi que l'avocate américaine à qui appartient l'agence [...] Leur catalogue de donneuses est particulièrement étoffé et détaillé. Comme celui des mères porteuses, dont on connaît jusqu'aux convictions religieuses. [...] Certains points m'ont beaucoup choquée. Par exemple, le fait de choisir le sexe de son enfant grâce au tri embryonnaire est présenté comme une "option" à 4 000 dollars. Et ce tri ne s'arrête pas au sexe. J'avais l'impression qu'ils nous vendaient une voiture avec des options. »
    L'agence fait donc sa propagande Paris intra-muros. Et depuis un certain temps... En fouillant dans les archives du site « Un enfant et nous », sponsorisé par... Extraordinary Conceptions, « Minute » a retrouvé l'annonce d'une conférence sur la « gestation pour autrui » organisée par l'agence le 16 juillet 2011 aux Espaces Paris Médicis dans le XIIIe arrondissement.
    Ils font donc du racolage et du business dans la capitale. Le délit semble constitué et l'affaire entendue, mais la justice française l'entendra-t-elle de cette oreille ? Car au ministère de la dite justice, il y a des « cacophonies » qui pourraient la rendre sourde...
    Acheter aux États-Unis un enfant à une mère porteuse peut causer en France des ennuis administratifs à ses faux parents. Sur le site français de Extraordinary Conceptions, une certaine Bernadette, correspondante de l'agence pour la France, se veut rassurante et assure que le bébé sera livré en bonne et due forme : « Nous obtenons pour vous en quelques jours le certificat de naissance et le passeport de votre enfant qui naît citoyen américain. » Sauf qu'en France, où la gestion pour autrui est interdite, ce certificat de naissance ne vaut pas tripette ! Sur ce point la jurisprudence est constante. Ainsi le 13 septembre 2013, la Cour de cassation a refusé purement et simplement que les actes de naissance d'une petite fille et de jumeaux, sortis en Inde du ventre de deux mères porteuses, soient retranscrits sur le registre de l'état civil français... Or madame le ministre de la Justice, Christiane Taubira, n'est pas de cet avis !
    Le 25 janvier 2013, la garde des Sceaux pondait ainsi une circulaire dans laquelle elle demandait aux greffiers des tribunaux d'instance de ne plus refuser la délivrance de certificats de nationalité française au seul motif qu'ils concernent des enfants nés de mères porteuses à l'étranger !
    Ainsi d'un côté, on a une justice qui fait respecter le droit. Et de l'autre un ministre de la Justice qui invite les greffiers à fermer les yeux sur l'origine des bébés que certains couples ramènent dans leurs valises ! Fermer les yeux, c'est faciliter le business d'agence comme Extraordinary Conceptions, qui, de la circulaire Taubira, peuvent désormais faire un argument de vente pour exporter leurs bébés en France.
    Pierre Tanger monde & vie 4 février 2014

  • Autriche : La Croix-Rouge contrainte de s’excuser pour avoir refusé du sang musulman pour raison médicale

    LINZ (NOVOpress) – Lundi dernier, c’était la colère chez les musulmans en Autriche. La « communauté religieuse musulmane » de Linz, en Haute-Autriche voulait organiser une collecte de sang dans les mosquées et ceci avait été refusée par la Croix-Rouge. Une femme médecin avait expliqué que « les associations de personnes de religion musulmane, ou bien d’origine musulmane ou turque, ne pouvaient par principe, pour des raisons médicales, être admises à des collectes de sang ». La raison ? Le fort taux des anticorps de l’hépatite B « dans l’Europe du Sud-Est ».

    Quoique cette dernière formulation soit fort politiquement correcte, la communauté musulmane de Linz s’est immédiatement indignée contre cette intolérable discrimination.

    « Beaucoup d’Autrichiennes et d’Autrichiens de confession musulmane sont nés en Autriche, y ont grandi, et ont été constamment intégrés depuis leur naissance dans le système de santé autrichien ». « Nous avons la citoyenneté autrichienne, nous payons des impôts ici, nous y envoyons nos enfants à l’école », ont-ils fait valoir. Et les musulmans de dénoncer une contradiction par rapport aux principes de la Croix-Rouge autrichienne, qui s’est officiellement engagée « à garantir l’inclusion sociale des migrantes et des migrants, et à préserver le respect pour la diversité ».

    Face à ces protestations, complaisamment relayées par les grands médias, la Croix-Rouge n’a pas tenu bon plus de 24 heures. Dès mercredi, « une réunion de crise » a eu lieu à Linz entre le président de la communauté musulmane, Murat Baser, « le premier Imam, le Dr. [sic] Mazarweh », et la direction du centre de collecte de sang. « Les responsables du centre de collecte de sang se sont désolidarisés de toute attitude discriminatoire et se sont formellement excusés pour les propos de leur médecin » – il n’est pas précisé si celle-ci fera l’objet de sanctions. Une nouvelle réunion avec le président de la Croix-Rouge autrichienne en personne aura lieu la semaine prochaine. Le délégué musulman aux médias, Moussa Diaw, s’est félicité que soit ainsi confirmé que « à cet égard aussi, nous sommes une partie de la société » autrichienne. Les musulmans et la Croix-Rouge se sont mis d’accord pour coopérer à l’avenir et avoir « un échange sur des projets en suspens, auxquels la communauté religieuse musulmane pourrait participer et apporter son aide ».

    Sans attendre, la Croix-Rouge autrichienne a publié sur son site une mise au point du vice-secrétaire général de l’organisation, Michael Opriesnig : « Les personnes issues de l’immigration sont toujours les bienvenues chez nous comme donneurs de sang. Je regrette l’irritation qu’a causée le refus de donneurs volontaires par le centre de collecte de sang de Linz, et je présente mes excuses à tous ceux qui ont été ainsi blessés dans leurs sentiments ».

    http://fr.novopress.info/156580/autriche-croix-rouge-contrainte-sexcuser-avoir-refuse-du-sang-musulman-raison-medicale/#more-156580

  • Biologie de synthèse : Les multinationales veulent industrialiser la vie

    Thérapies plus efficaces, bactéries anti-pollution, carburants synthétiques… La biologie de synthèse nous réserverait un futur plein de promesses. Et attire les investissements des plus grands groupes mondiaux de biotechnologies, de l’énergie ou de l’agroalimentaire. Mais fabriquer artificiellement la vie, à partir d’ADN construit en laboratoire et d’usines à gènes brevetés, suscite de nombreuses interrogations.

    Alors que les premiers organismes intégralement conçus par ordinateur commencent à prendre vie, des ingénieurs rêvent déjà de planifier l’évolution et de corriger les « imperfections » de la nature. Enquête.

    « Fabriquer la vie ». Ainsi pourrait se résumer l’ambition de la biologie de synthèse. Cette branche des biotechnologies veut créer de toutes pièces des organismes vivants, inconnus à l’état naturel. Et aller plus loin encore que les OGM, qui modifient le code génétique d’un organisme pour lui donner une nouvelle fonctionnalité – croître plus vite ou résister à un pesticide.

    Avec la biologie de synthèse, nous entrons dans une autre dimension: on quitte le bricolage des gènes, pour aller vers une fabrication à grande échelle d’organismes artificiels, après modélisation et simulation informatique.

    « Un nouveau monde s’ouvre à nous », décrit le site de présentation du ministère de l’Économie. La biologie de synthèse, nouvel eldorado techno-scientifique, « pourrait apporter des thérapies plus efficaces, des médicaments moins chers, de nouveaux matériaux facilement recyclables, des biocarburants, des bactéries capables de dégrader les substances toxiques de l’environnement », s’enthousiasment les pouvoirs publics.

    Les géants de la chimie, de l’énergie, de l’agrobusiness et de la pharmacie – comme BP, Exxon Mobil, BASF ou Cargill – sont sur les rangs, mais aussi ceux de l’informatique, comme Microsoft ou Google [1]. La biologie de synthèse apporterait, selon ses promoteurs, la promesse de remplacer à terme le secteur de la chimie, avec des recettes miracles pour faire face aux pollutions et à l’épuisement des ressources.

    Briques d’ADN pour lego vivant

    Le développement de la discipline est pourtant récent. En 2010, après 15 ans de travail, une équipe de l’institut Craig Venter aux États-Unis crée une bactérie d’un genre nouveau : son unique chromosome est composé d’ADN entièrement fabriqué par les chercheurs.

    C’est le premier organisme vivant construit artificiellement. « Voici sur cette planète la première espèce capable de se reproduire ayant pour parent un ordinateur », s’enflamme son créateur, Craig Venter [2]. Même si, pour le moment, il s’agit surtout de recopier la vie, en recréant en laboratoire les composants de base du code génétique.

    Comment ça marche ? Des séquences d’ADN sont fabriquées « sur mesure », après modélisation informatique, puis reliées ensemble via des enzymes et bactéries. L’ADN ainsi synthétisé est inséré dans un châssis biologique – une bactérie ou une levure par exemple – pour pouvoir « fonctionner ».

    L’ADN synthétique est comme un logiciel, inséré dans un châssis-ordinateur. « Les gènes, les protéines, entre autres, sont à la cellule ce que les transistors, les condensateurs et les résistances sont à l’ordinateur », expliquent les chercheurs de l’université de Princeton [3]. Une sorte de lego du vivant, à base de « bio-briques » d’ADN standardisées, originales ou recopiant des briques d’ADN déjà existantes dans la nature.

    Des usines à gènes

    Les crédits de recherche dans ce domaine connaissent une croissance exponentielle depuis quelques années. Car les applications possibles seraient innombrables. Des produits arrivent déjà sur le marché : des bioplastiques issus du maïs, des tissus synthétiques à base de sucre céréalier, une saveur biosynthétique de pamplemousse ou du biodiésel.

    Les investissements se concentrent notamment sur le secteur de l’énergie, avec la production de micro-organismes ou d’algues modifiées capables de transformer de la biomasse en carburant. Les recettes de l’après-pétrole sortiront-elles des laboratoires de biologie de synthèse ?

    Le groupe pétrolier Exxon a déjà investi 100 millions de dollars pour développer un carburant à partir d’algues, en partenariat avec l’entreprise Synthetics Genomics, dirigé par Craig Venter. BP a consacré 500 millions de dollars pour le développement d’agrocarburants synthétiques, au sein de l’Energy Biosciences Institute.

    Quant à la Fondation Bill & Melinda Gates, elle finance la recherche d’applications médicales à hauteur de 43 millions de dollars… Deux types d’entreprises se partagent actuellement le marché. Celles qui fabriquent les composants de base, les gènes synthétiques : les « fonderies à gènes » comme Tech Dragon à Hong-Kong et Gene Art en Allemagne, dont le catalogue comprend des séquences génétiques du cerveau, du foie ou du cœur humain, ou DNA 2.0 aux États-Unis, qui propose aussi un logiciel gratuit pour « concevoir des séquences [d’ADN] sans être limité par ce que la nature peut offrir ».

    Ensuite, des entreprises de biotechnologies créent et commercialisent des organismes à partir de ces gènes, comme Synthetic Genomics aux États-Unis. 3000 chercheurs d’une quarantaine de pays travailleraient dans le secteur de la biologie de synthèse.

    Privatisation des ressources naturelles

    En France, quelques équipes de recherche, du Génopole d’Évry, se sont attelés à la biologie de synthèse, ainsi que sept entreprises de biotechnologie [4], selon un recensement du ministère de la Recherche. Celui-ci ambitionne de passer à la vitesse supérieure : « Il existe en France un gisement de compétences à mobiliser, permettant de viser une position mondiale de second ou troisième » [5]. En 2007 a été créé l’Institut de biologie systémique et synthétique (iSBB), qui comprend notamment la plate-forme abSYNTH, dont les équipements sont mis à disposition des entreprises et universités.

    Total a créé un département Biotech avec un axe sur la biologie de synthèse en 2009. Le groupe pétrolier est devenu un important actionnaire de la société de biotechnologie Amyris (États-Unis). Celle-ci dispose d’une plateforme de biologie de synthèse de pointe, permettant de construire très rapidement des levures, qui deviennent de « véritables usines vivantes, optimisées pour fermenter des sucres et pour produire des molécules », qui sont ensuite transformées en agrocarburants [6].

    Dans le secteur de la santé, c’est le groupe français Sanofi qui mène la danse. En 2013, Sanofi a annoncé la production à grande échelle d’artémisinine semi-synthétique, un principe actif utilisé contre le paludisme. Après dix années de recherche, financées par la Fondation Bill et Melinda Gates, un procédé a été breveté par Amyris [7], et une licence est octroyée à Sanofi.

    Vers la fin de l’agriculture « naturelle » ?

    Problème : cette production entre en concurrence avec celle d’artémisinine naturelle, dont vivent aujourd’hui des milliers d’agriculteurs. Un cas d’école concernant la biologie de synthèse, estime la Fondation Sciences citoyennes: un projet en apparence inattaquable car répondant à des enjeux de santé publique, des collusions entre scientifiques et entrepreneurs qui innovent dans les universités mais déposent des brevets via leurs start-up, puis cèdent les licences à des grandes entreprises. Avec le risque de captation de profits par des multinationales, pour des ressources génétiques également disponibles à l’état naturel [8].

    La concurrence entre production agricole et production industrielle biosynthétique pourrait concerner demain le réglisse, la vanille ou le caoutchouc : des produits de substitution, issus de la biologie de synthèse, sont déjà au point. Le fabricant de pneumatique Goodyear et le groupe DuPont ont lancé des recherches sur un micro-organisme synthétique produisant de l’isoprène utilisé pour la fabrication de pneus.

    Ce qui pourrait mettre en péril l’économie des vingt millions de familles qui dépendent aujourd’hui de la production de caoutchouc naturel. Michelin travaille sur des projets similaires avec Amyris. La biologie de synthèse permet de produire à moindre coût des produits à haute valeur ajoutée – huiles essentielles, saveurs et fragrances, composés médicinaux ou ingrédients pour cosmétiques. 

    « Des solutions de rechange synthétiques moins coûteuses qui ne dépendent pas de zones de culture, de conditions ou de producteurs spécifiques », décrit l’ONG canadienne ETC, qui a publié de nombreux rapports sur le sujet. Son émergence marquera-t-elle le début de la fin pour l’agriculture ?

    Car les brevets se multiplient. Amyris déploie beaucoup d’énergie pour faire breveter la biosynthèse des isoprénoïdes: cette classe compte plus de 55.000 composés naturels, dont le caoutchouc, l’huile de neem, l’huile de palme, le parfum de patchouli et l’huile de pin.

    Biologie de synthèse : une technologie miracle ?

    Les profits attendus sont immenses. La biologie de synthèse « apparaît comme la solution miracle qui devrait permettre de relancer la croissance, tout en préservant l’environnement, décrivent la chercheuse Bernadette Bensaude-Vincent et la journaliste Dorothée Benoit-Browaeys [9]. 

    Tout comme les nanotechnologies, ou comme la géoingénierie, elle fonctionne sur l’espoir de résoudre les problèmes posés par les technologies d’hier grâce aux technologies de demain ».

    Crise énergétique, maladies de civilisation, pollutions… La biologie de synthèse aurait réponse à tout. Après la bulle internet, voici donc la bulle « synbio » : « Mêmes mécanismes d’investissement sous-tendus par une économie de la promesse, mêmes prévisions de croissance exponentielle. »

    Les applications dans les secteurs de la santé et de l’énergie se diffusent déjà. Sans débat public sur les enjeux, sans contrôle par les autorités, sans réflexion sur l’impact sanitaire de la dissémination de ces molécules synthétisées, ou les risques pour l’environnement.

    Des organismes vivants, même artificiels, ça se reproduit. Donc ça se diffuse ! Et si la biologie de synthèse permet de produire des vaccins beaucoup plus rapidement, ces techniques peuvent aussi servir à fabriquer des virus, avec tous les risques possibles de détournements d’usage et de bioterrorisme. La législation, comme souvent, est en retard. Voire inexistante.

    Des scientifiques recommandent que les activités de recherche en biologie de synthèse se déroulent uniquement dans des laboratoires très sécurisés, de niveau de biosécurité P3 ou P4 (pour pathogène de classe 3 ou 4) où virus et bactéries sont manipulés sous haute-protection. En 2012, plus d’une centaines d’organisations internationales ont demandé un moratoire sur les usages commerciaux de la biologie de synthèse.

    Dispositif-suicide pour gérer l’incertitude

    En France, qu’en pensent les pouvoirs publics ? « La Délégation générale pour l’Armement (DGA) a réalisé une base des données des acteurs de la biologie de synthèse et a identifié les options biosécuritaires », décrit de manière lapidaire unrapport du ministère de la Recherche. Une veille sur la biologie de synthèse est organisée, ainsi qu’une « réunion interministérielle annuelle de concertation ».

    Mais, précise le rapport, « afin de ne pas pénaliser les avancées de la recherche dans ce domaine, il faut intégrer le risque nouveau avec une attitude d’incertitude positive ». Impossible de savoir ce que signifie ce principe de précaution version « positive attitude ».

    Les chercheurs planchent sur des solutions pour limiter la dissémination. Comme la possibilité que les organismes synthétiques s’autodétruisent quand ils ont terminé leur travail, grâce à un « dispositif-suicide ». Ou qu’ils ne puissent pas se reproduire, à l’image du gène « Terminator », qui rend stériles les graines OGM de seconde génération. Mais les organismes peuvent évoluer et s’adapter, suite au croisement avec d’autres organismes naturels ou modifiés, ou à des mutations spontanées.

    « On peut faire en sorte que la bestiole dépende de l’homme pour se nourrir. Mais elle peut évoluer. Dans 10-15 ans, elle aura trouvé un autre moyen de s’alimenter, par symbiose par exemple, » explique le chercheur François Kepès, de l’ISSB [10].

    Vers un nouvel « alphabet du vivant » : la xénobiologie

    Le nombre limité d’entreprises qui fabriquent les gènes synthétiques laisse penser que le secteur peut être réglementé. Les banques de séquences ADN standardisées comme BioBricks ou GenBank peuvent être soumises à des réglementations. Une autre solution est avancées par des chercheurs : le « confinement sémantique ». Pour éviter les contaminations d’ADN artificiel, il suffirait d’utiliser d’autres bases que celles existantes – les bases A (adénine), T (thymine), G (guanine) et C (cytosine), qui composent le « squelette » de l’ADN.

    Changer « l’alphabet du vivant » en quelque sorte, le langage génétique qui sous-tend toute forme de vie sur la planète. C’est ce que propose le projet Xenome, piloté par le biologiste Philippe Marlière au Génopole d’Evry, auquel participe le Commissariat à l’énergie atomique. Cette nouvelle branche de la biologie de synthèse – la xénobiologie – vise à créer, à côté de l’ADN qui existe depuis trois milliards d’années, un autre code. Plus les créatures artificielles sont éloignées de la biodiversité terrestre, moins les risques d’interférences seront importants.

    La xénobiologie empêcherait donc la contamination d’ADN. Et permettrait le développement de la biodiversité, estime Philippe Marlière [11] : « La biodiversité terrestre est étriquée et imparfaite. Elle pourra être élargie et dépassée en inventant des mondes vivants parallèles »« La biosphère rafistole ses dispositifs au fil de l’eau et bricole pour en créer de nouveaux », poursuit Philippe Marlière.

    Cette évolution par bricolage et rafistolage « révèle l’impasse faite sur une multitude d’autres assemblages chimiques qui auraient conduit à des organismes radicalement différents de ceux que nous connaissons aujourd’hui. La xénobiologie n’est rien d’autre que le projet d’engendrer cette biodiversité inédite en vue de l’explorer scientifiquement et de l’exploiter industriellement. » Une biodiversité artificielle, construite par des ingénieurs dans des labos. Des ingénieurs qui planifient la vie et son évolution…

    Biohackers et bidouille génétique « open source »

    Face aux risques de privatisation du vivant par la biologie de synthèse, un autre courant émerge, cette fois inspiré de l’open source et de l’accès libre au savoir. Le principe : pas de brevet sur les gènes. Les « biobriques », bases de la biologie de synthèse, seraient accessibles à tous, et non privatisées par des entreprises ou des labos de recherche.

    La biologie de synthèse à la portée de tous. C’est ce que défendent les « biohackers », qui bricolent du code génétique à partir d’informations disponibles sur internet et de matériel d’occasion acheté pour trois fois rien. Avec la baisse des coûts du séquençage de l’ADN, il est désormais possible de bidouiller de la génétique dans son garage.

    On peut commander à un laboratoire, qui le fabrique sur mesure, un segment d’ADN de synthèse conçu sur son ordinateur. En France, cette biologie de synthèse « Do-it-Yourself » se développe notamment autour du biohackerspace La Paillasse, un « laboratoire communautaire pour les biotechnologies citoyennes », à Vitry-sur-Seine. Des collectifs de passionnés fleurissent aux États-Unis.

    Comme le groupe DIYbio – Do-it-Yourself Biology, à San Francisco, où on apprend à extraire l’ADN de sa salive avec une pincée de sel, du liquide vaisselle, du jus de pamplemousse et du rhum. Vous vous voulez synthétiser de l’ADN humain ? Pas de panique, la recette est en ligne : il est possible de télécharger sur internet des séquences de génome humain (ici), aussi facilement qu’un film !

    Que deviennent les organismes trafiqués ?

    « Les débats sur l’open source en matière de biologie de synthèse semblent plus une diversion sur des recherches sans grand enjeu industriel ; les séquences d’ADN stratégiques sont, elles, privatisées »tranche Dorothée Benoit-Browaeys. Le bricolage d’ADN dans la chambre d’ami n’augure rien de bon du point de vue dissémination.

    Le témoignage de Josh, informaticien et biohacker californien est éloquent : « Quand je modifie mes bactéries pour qu’elles produisent de l’éthanol, j’introduis également une seconde modification qui les rend résistantes aux antibiotiques. Puis j’injecte des antibiotiques dans leur bocal pour faire le tri : seules celles sur lesquelles la modification a réussi survivent. »

    Que fait Josh avec ces stocks de bactéries génétiquement modifiées résistantes aux antibiotiques, qui« pourraient transmettre leur résistance à d’autres bactéries pathogènes, dangereuses pour l’homme » ? Mystère.

    La diffusion de la biologie de synthèse auprès d’un large public est aussi favorisée par la grande compétition IGEM (International Genetically Engineered Machine). Plus de 200 équipes étudiantes du monde entier sont invitées chaque année à inventer de nouvelles constructions en biologie de synthèse, à partir d’un répertoire d’environ 12 000 bio-briques standardisées et open source.

    Parmi les créations 2013 : la première machine à calculer bactérienne, par des étudiants de Toulouse [12], une version biologique du jeu Démineur par l’équipe de Zurich, ou une pile bactérienne que l’on peut imprimer soi-même avec une imprimante 3D… Chaque équipe étant sponsorisée par des entreprises, ici EADS, Sanofi, Novartis, Syngenta ou Sofiprotéol.

    Devenir soi-même un châssis pour ADN artificiel

    Novembre 2012. Dans l’amphithéâtre d’une école de chimie de Paris, une équipe d’étudiants présentent son projet pour le concours IGEM. De l’ADN a été injecté dans un têtard, devenu « châssis » pour biologie de synthèse. Le public interroge : quelles limites à la modification du vivant ? Quel statut pour les organismes créés ? « Un têtard, ce n’est pas vraiment un truc vivant », lâche un des étudiants.

    Certains d’entre eux portent un bracelet en plastique vert, remis lors d’un rassemblement IGEM : « Ça veut dire qu’on est d’accord pour devenir nous-mêmes des châssis », précisent-ils. De faire des tests sur eux-mêmes, donc. « Je suis étonnée de la candeur des étudiants IGEM. On les forme en leur disant que « tout est possible », dans une atmosphère joyeuse et bon enfant, décrit Catherine Bourgain, chercheuse, présidente de la Fondation sciences citoyennes et membre de l’Observatoire national de la biologie de synthèseBeaucoup de jeunes n’ont pas de recul critique, sont d’une naïveté confondante. La règle, c’est « libère ta créativité ». C’est flippant. »

    Vers où ces étudiants, futurs chercheurs en biologie de synthèse, feront-ils avancer la discipline? Quel contrôle les autorités publiques auront-elles sur les futurs développements ? Quelle formation des citoyens pour comprendre les enjeux ? « Le défi crucial est de créer les conditions pour que les avancées de la biologie de synthèse s’opèrent résolument dans un climat de confiance citoyenne et d’innovation manifestement responsable »avance le ministère de la Recherche.

    Un débat responsable, préconisé par Geneviève Fioraso, ministre de la Recherche, dans un rapport pour l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, en 2012. Notamment pour « empêcher les dérives qui ont marqué les débats sur les OGM et les nanotechnologies » (sic). Pour le moment, le « dialogue public » est au point mort. Le débat semble déjà tranché.

    Notes:

    [1] Une enquête réalisée en 2012 par l’ONG canadienne ETC Group a révélé qu’à l’échelle planétaire, « les principaux investisseurs et promoteurs reliés au domaine de la biologie synthétique comprennent six des dix plus grandes entreprises chimiques, six des dix plus grandes entreprises productrices d’énergie, six des dix plus importants négociants en grains et sept des plus grandes entreprises pharmaceutiques ».

    [2] Cette bactérie est composée d’un seul chromosome, contenant 1,155 million de paires de base. Une molécule d’ADN est formée de deux brins en forme d’hélice sur lesquels sont placés quatre types de bases complémentaires, liées deux à deux : adénine (A) et thymine (T), cytosine (C) et guanine (G).

    [3] Cités par Frédéric Gaillard, Innovation scientifreak : la biologie de synthèse, Editions L’échappée, 2013. A lire également sur le site du collectif Pièces et main d’oeuvre.

    [4] Une à Clermont-Ferrand, une à Nîmes, et cinq en Île-de-France. Source.

    [5] Ministère de la Recherche, Stratégie nationale de recherche et d’innovation, 2011. Lire ici.

    [6] Source : Total.

    [7] L’entreprise a conçu une souche de levure modifiée qui produit de l’acide artémisinique à partir du glucose. Ce composé permet ensuite la production d’artémisinine.

    [8] L’objectif de Sanofi est de « produire 35 tonnes d’artémisinine en 2013 et 50-60 tonnes en moyenne en 2014. Il permettra de satisfaire en bonne partie la demande du marché ». Source : Sanofi. Voir également la synthèse réalisée par la Fondation Sciences citoyennes sur l’artémisinine.

    [9] Bernadette Bensaude-Vincent et Dorothée Benoit-Browaeys, Fabriquer la vie, Où va la biologie de synthèse ?, Éditions du Seuil, 2011.

    [10] Intervention lors des Assises du vivant, le 30 novembre 2012, à l’Unesco.

    [11] Lire ici.