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  • Les Gilets Jaunes fêtent leur premier anniversaire – Journal du vendredi 15 novembre 2019

     

    Les Gilets Jaunes fêtent leur premier anniversaire

    Pour fêter leur premier anniversaire, les Gilets Jaunes ont appelé aux rassemblements samedi et dimanche partout en France. Un retour en force pris très au sérieux par les pouvoirs publics qui s’attendent à des manifestations sous haute tension.

    Dette : des communes à l’agonie

    Alors que certaines villes sortent la tête de l’eau, d’autres communes voient leur dette exploser. Un fléau qui s’explique par de multiples raisons mais les solutions, elles, se feront au détriment des contribuables.

    Bolivie : cour d’Etat contre les indigènes

    La Bolivie s’est dotée d’une présidente par intérim en remplacement d’Evo Morales. L’état sud-américain sombre dans le chaos avec en toile de fond la mise à l’écart pure et simple des peuples autochtones.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/les-gilets-jaunes-fetent-leur-premier-anniversaire-journal-du-vendredi-15-novembre-2019

  • La colère française révèle la fin d’un monde, par Ivan Rioufol

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    La colère française n’est pas éteinte. Un an après l’acte I des Gilets jaunes, le 17 novembre, le pays vit toujours un temps révolutionnaire. En apparence, les révoltés ont regagné les villes éteintes et les campagnes silencieuses. Leur désorganisation et leur récupération par l’extrême gauche ont découragé beaucoup d’exaspérés. Mais le pouvoir n’a rien fait, depuis, pour se rapprocher des Oubliés. Les quelques milliards d’euros débloqués n’ont pas répondu aux enjeux existentiels.

    La marée protestataire s’est provisoirement retirée, mais elle laisse voir les vraies fractures. La rupture n’est plus entre la droite et la gauche, ni même entre ceux d’en haut et ceux d’en bas. Elle oppose les déracinés aux enracinés. De fait, les cités “populaires”, produits de quarante ans de politiques universalistes, ne se sont jamais senties solidaires de la France profonde, en dépit d’une semblable paupérisation. C’est pourquoi les espoirs de convergence de luttes, relancés ces jours-ci par la gauche radicale, ne sauraient être durables. Le rejet de l’idéologie mondialiste annonce la fin d’un monde.

    La nouvelle idée universelle est portée par ceux qui, paradoxalement, se réclament de leurs racines, de leurs lieux. D’autres peuples, également menacés par la mondialisation, font valoir de semblables protections. Une économie innovante s’élabore déjà, dans la France modeste et débrouillarde. Elle se construit autour des notions de proximité, de solidarité, de partage. “Il faut des jeunes qui aient envie de devenir milliardaires”, avait déclaré Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, en 2015.

    Or ce monde-là, individualiste et matérialiste, ne fait pas rêver. L’erreur du chef de l’État a été de s’accrocher à un idéal postnational plébiscité par les seuls “winners”, soucieux de leurs intérêts financiers. Les injures que Macron et son parti de l’Ordre ont déversées sur les bouseux du 17 novembre ont révélé leur incompréhension des mutations sociétales. La guerre menée par le président contre les populistes a abouti à leur victoire. Pour preuve : le pouvoir n’ose plus bouger de peur d’enflammer le pays. En marche ! est à l’arrêt.

    Le nouveau monde, que le chef de l’État croit encore symboliser en promettant de “réconcilier les Français avec la mondialisation”, s’est révélé être la mascarade annoncée ici dès les premiers pas du macronisme.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 14 novembre 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/216023/la-colere-francaise-revele-la-fin-dun-monde-par-ivan-rioufol/

  • Pour une voie nationale de l'économie et de l'emploi.

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    L'avis de Jean-François Touzé
    Malgré les manipulations statistiques, les camouflages, les faux stages, les radiations et les omissions, en dépit du vieillissement dramatique de notre population qui abaisse mécaniquement le nombre des personnes en activité et donc de ceux susceptibles d'être privés d'emploi, les chiffres du chômage repartent à la hausse au troisième trimestre 2019, avec officiellement 8,6% de chômeurs. Comme toujours, les plus de 50 ans sont les plus touchés.
    Ces chiffres restent, certes, en recul (-0,5%) par rapport à 2018, mais la tendance lourde est  d'autant plus inquiétante que l'économie française ralentit, que les créations d'emploi reculent, que la consommation demeure atone, que le commerce extérieur reste très largement déficitaire et que l'investissement ne redémarre pas.
    Inquiétant également l'augmentation du nombre de personnes non comptabilisées à Pôle emploi mais pour autant sans travail — ce que l'Etat appelle pudiquement le " halo du chômage — qui concerne 1, 6 millions de français (+ 27 000 personnes au troisième trimestre).
    L'incessant yoyo entre hausse et baisse du chômage qu'utilisent depuis des décennies les gouvernements successifs de droite comme de gauche pour dissimuler la réalité ne trompe plus personne. "Contre le chômage" disait Mitterrand, "On a tout essayé". Non, la voie nationale n'a pas été tentée.
    Cette voie nationale que le Système est bien incapable d'emprunter, c'est celle des libertés économiques intérieures, de la réduction des interventions de l'Etat dans la gestion des entreprises mais de l'activation, dans le même temps, de son rôle stratégique sur le long terme ; c'est celle de la baisse des charges et de l'allègement des contraintes administratives qui freinent l'embauche et compromettent la compétitivité de nos entreprises sur les marchés internationaux ; c'est celle de l'adaptation de la formation de nos jeunes aux réalités de l'économie moderne au temps du numérique ; c'est celle du refus d'Etat de voir la France réduite à ses seules activités de "services" ou de création de luxe, et de la volonté d'une ré-industrialisation réaliste et bien comprise ; c'est celle de la réduction drastique des dépenses de l'Etat hors devoirs régaliens, afin de pouvoir réinjecter les fonds nécessaires à la redynamisation de l'économie réelle; c'est celle, enfin, d'une conception protectrice des productions européennes afin d'en revenir à une confrontation commerciale mondiale juste, équitable et non faussée. C'est celle, enfin, de la mobilisation de tout un peuple dans un projet national.
    Tant que cette voie ne sera pas choisie, des millions de Français connaîtront les affres du chômage et de la précarité.
  • Les Gilets Jaunes fêtent leur premier anniversaire et les pouvoirs publics s’attendent à des manifestations sous haute tension

    Pour fêter leur premier anniversaire, les Gilets Jaunes ont appelé aux rassemblements samedi et dimanche partout en France. Un retour en force pris très au sérieux par les pouvoirs publics qui s’attendent à des manifestations sous haute tension.

    L’acte 53 en guise d’anniversaire pour les Gilets Jaunes

    Dimanche, le mouvement de contestation sociale aura un an. Pour fêter l’événement comme il se doit, plusieurs appels à la manifestation ont été lancés sur les réseaux sociaux. Si, depuis quelque temps, le mouvement Gilets Jaunes se montre plus discret, il a néanmoins repris des couleurs dernièrement en annonçant son ralliement à la grève générale du 5 décembre prochain, confirmant ainsi un virage à gauche entrepris depuis plusieurs mois et qui s’explique notamment par le désintérêt de la question sociale par une partie de la droite focalisée sur les questions sécuritaires et identitaires.

    Un dispositif de sécurité exceptionnel à Paris

    Si des mobilisations sont prévues partout en France, c’est bien à Paris que se concentreront les principales actions. Si l’on ne connaît pas la capacité des Gilets jaunes à remobiliser leurs troupes, la préfecture de police de la Capitale prend l’appel très au sérieux.  Elle a annoncé le déploiement d’un dispositif de sécurité « important », avec « une mobilisation exceptionnelle » des policiers pour samedi et dimanche. Car dans leurs appels à manifester pour cet acte 53, les Gilets jaunes annoncent deux jours de mobilisation.

    Dans le détail, la préfecture de police demande à l’ensemble de ses services de terrain un taux de présence à « 100 % », les services de renseignement redoutent que certains des manifestants les plus radicaux ne soient tentés de durcir les actions et de mener « une guérilla urbaine » à Paris.

    Preuve de l’inquiétude également : la préfecture de police a déjà refusé un parcours proposé par Priscilla Ludosky, l’une des figures initiales du mouvement. Ce parcours devait relier le parvis de la gare Saint-Lazare à l’esplanade des Invalides. 

    De son côté, Eric Drouet, autre figure des Gilets jaunes, a lancé dans une vidéo diffusée lundi sur sa page Facebook un appel à une «opération escargot» sur le boulevard périphérique à partir de 10h00 puis sur les Champs-Élysées à partir de 14h00, à partir de samedi. Une opération également évoquée pour le 5 décembre prochain. En effet ces manifestations de novembre pourraient constituer une sorte de répétition générale avant un possible feu d’artifice au début du mois prochain.

    Malgré les inconnues qui entourent ce 53ème acte des Gilets jaunes, celui-ci pourrait être de taille et se dérouler dans un climat extrêmement tendu. Et si les pouvoirs publics ont annoncé un dispositif de sécurité exceptionnel à Paris, c’est bien en région que le mouvement des gilets jaunes pourrait faire le plus de bruit. A Toulouse, Bordeaux ou encore à Lille, des bastions particulièrement sensibles.

    Une chose est sûre, si le mouvement reprend du poil de la bête et se lie aux mouvements sociaux de décembre, le gouvernement a de quoi s’inquiéter.

    Photo : Twitter 

    https://www.tvlibertes.com/actus/les-gilets-jaunes-fetent-leur-premier-anniversaire

  • Hôpital public : le mouvement social de trop ? – Journal du jeudi 14 novembre 2019

     

    Hôpital public : le mouvement social de trop ?

    A quelques semaines d’un mouvement social qui s’annonce rude avec la mobilisation de la SNCF notamment, les personnels des hôpitaux publics se mettent en branle et menacent le gouvernement face au manque de moyen dont ils se disent victime.
    La fin de l’année 2019 pourrait bien s’annoncer très compliquée pour l’exécutif.

    Trump : le show télé des démocrates

    Lancée depuis six semaines, l’enquête en vue d’une éventuelle destitution de Donald trump est entrée dans une nouvelle phase. Après une première session à huis clos, les auditions ont été retransmises en direct à la télévision avec pour but d’influencer l’opinion à l’approche de l’élection présidentielle.

    Venise sous les eaux et dans la panade

    La ville de Venise sous les eaux et dans de beaux draps. Ce joyau italien de l’Adriatique voit son existence menacée par les éléments mais aussi par le tourisme de masse et surtout par l’incapacité de finir le projet Mose qui vise à isoler la lagune.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/hopital-public-le-mouvement-social-de-trop-journal-du-jeudi-14-novembre-2019

  • Gilets jaunes, un an après

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    A l’occasion du premier anniversaire du mouvement des Gilets jaunes, Thomas Bonnet reçoit Priscillia Ludosky, figure des Gilets jaunes et Henri Aicard, co-fondateur du Collectif Carton Jaune.


  • Emmanuel Macron a fait le choix de mutiler les gilets jaunes, pas ceux qui envahissent la France

    Emmanuel Macron a fait le choix de mutiler les gilets jaunes, pas ceux qui envahissent la France

    D’Hervé Juvin :

    […] Que défendre ? Les Hongrois savent ce que veut dire défendre la Hongrie, comme les Serbes savent ce que signifie défendre la Serbie. Les Français savent-ils ce qu’ils ont à défendre ? Défendre commence par dire « nous », et nommer ses ennemis. Les Français savent bien qui profane les églises, qui engorge les hôpitaux, qui agresse enseignants, policiers et concierges ; les nommer est déjà un délit. Les Français savent bien au nom de quelle idéologie d’importation la France se décompose, le désaménagement des territoires se répand, les services de l’Etat se dégradent et les conquêtes sociales ne sont plus que des freins au « Doing Business ».

    Qui dit qu’il n’y a pas de culture française, qu’il n’y a pas de peuple français, qu’il n’y a pas d’unité nationale, dit qu’il n’y a rien à défendre. La maison est vide, qui paie s’installe. Ceux qui livrent la France à l’immigration de peuplement et aux délires des universités américaines, ceux qui ne reconnaissent pas que l’ennemi est à l’intérieur, et qu’il gagne chaque jour des batailles que les Français ne livrent pas, ont déjà abandonné l’idée de défendre la France.

    Que défendre ? Si tous les hommes sont les mêmes, s’il n’y a sur terre que des individus de droit, et si tout est à vendre, l’idée même de défendre un territoire, une Nation, un régime politique, devient dérisoire.Toute la politique du gouvernement d’Emmanuel Macron continue le travail d’indétermination, d’indifférenciation, de banalisation de la France qui lui interdit de répondre. Ou plutôt, elle répond chaque jour ; la France n’est rien, puisqu’il est interdit de distinguer les Français et de les préférer.

    L’idée même qu’un citoyen français puisse se prévaloir de droits auxquels tout individu ne pourrait prétendre devient coupable — les décisions du Conseil constitutionnel sont constantes sur ce point. Le Conseil d’État a renchéri, en statuant que c’est aux Français de s’adapter à l’étranger . Et l’idée même que la Nation existe, qu’elle compte, et qu’elle vaut, est étrangère à un gouvernement qui nie l’histoire, les racines chrétiennes de la France, la transmission familiale de l’esprit national et la primauté de l’État dans la singularité française. Que défendre, si être Français ne fait plus de différence ? Entre le libéralisme de l’individu souverain, et la France des citoyens, il faut choisir. 

    Que défendre ? Emmanuel Macron constate que l’Europe n’est plus la priorité de l’Amérique. Il redoute l’avènement d’un monde bipolaire qui est déjà là, partagé entre les États-Unis et la Chine. Il en appelle à – à quoi vraiment ? À ce vide béant que creuse l’Union européenne entre les États-Unis, la Russie et la Chine ? À une étonnante complaisance pour des néo-conservateurs qui sont, depuis quarante ans, les premiers coupables de la déstabilisation du monde ?

    La lucidité du constat n’assure en rien la pertinence du projet. Sa franchise inattendue provoque déjà les haut-le-cœur chez nos voisins de l’Est, la prudence fuyante de Mme Merkel, les mises en garde de Mike Pompéo. L’appel à une souveraineté européenne attire déjà les réponses des affidés de Washington, comme le gouverneur de la Banque centrale de Hongrie ; l’indépendance de l’Europe, quelle idée ! Et la dureté, voire la violence, du propos d’Emmanuel Macron résonne comme un constat d’échec ; quel contraste avec la boursouflure prétentieuse des discours de la Sorbonne et d’Aix-la-Chapelle, quand celui qui n’arrive pas à gouverner la France prétendait guider l’Europe !

    Face à l’unilatéralisme des États-Unis, face à leur intolérance à l’égard de toute manifestation d’indépendance de la France, face au terrorisme économique qu’ils manient (par exemple contre le Danemark pour s’opposer au passage de Nordstream), le constat vient trop tard, et ses conclusions sont erronées.

    N’est pas de Gaulle ou Kissinger qui veut. Il n’est pas donné à tout le monde d’avoir une vision du monde, les moyens qui la permettent, la profondeur qui la fait tenir. Car l’état du monde est sans ambigüité ; la forme politique de la mondialisation, c’est l’État-nation.

    L’insurrection de la diversité des peuples sera à la mesure du carcan que le mondialisme leur a imposé. La forme économique de la mondialisation gagnante, c’est le nationalisme de marché. La destruction des Nations par les traités de libre-échange, comme le CETA et le MERCOSUR, des Etats par l’ouverture des frontières et le pillage des territoires par les privatisations, voilà les raisons de la crise qu’à juste titre Emmanuel Macron annonce ; il peut la prévoir puisqu’il contribue à la provoquer.

    Seuls survivront ceux qui auront su créer cette unité nationale qui rassemblera le droit, l’économie et la force au service de leur Nation. Car la marche du monde est sans pitié ; ce n’est plus de l’hyperpuissance américaine qu’il convient d’avoir peur, c’est de l’affaiblissement américain, du sentiment d’encerclement vécu par la Russie, et de la revanche de la diversité portée par la Chine et par l’Inde comme par l’Islam.

    Les peuples qui ne savent plus dire « nous » sont condamnés. La question n’est pas de quitter l’OTAN et la dépendance qu’elle impose (voir l’achat forcé de 35 F, l’avion qui ne volera jamais, par tant d’Européens !) mais d’abandonner les rêveries d’une démocratie planétaire instaurée sous les bottes des Marines, qui suscite un rejet universel — pourquoi attendre avant de rouvrir l’ambassade de France à Damas ? La France a mieux à faire du côté de ceux qui refusent le partage du monde, constatent que la Russie est devenue une force de stabilisation aux pourtours de l’Europe, que les routes de la Soie échappent aux péages américains, et que la militarisation du dollar commande de lui trouver un substitut. La question est moins de s’éloigner des États-Unis que d’en finir avec les errements du mondialisme et de l’individualisme libéral ; ce que la France doit au monde, aux Français et à elle-même, c’est de demeurer la France.

    Le constat est là. La brutalité américaine le provoque, les gains accumulés par la Chine plus récemment par la Russie et aussi par l’Iran le justifient, l’impuissance tragique et comique à la fois de l’Union européenne l’oblige. Ce constat ne peut qu’appeler un projet. C’est le projet d’une France libre, d’une France du non-alignement, de la non-conformité, c’est le projet d’une France qui propose aux Nations européennes qui le veulent, si elles le veulent, de devenir le troisième pôle d’un monde réellement multipolaire.

    Emmanuel Macron ne peut le conduire. Trois raisons au moins le lui interdisent.

    Derrière la crise de civilisation qui touche les États-Unis comme l’Europe, l’abandon de la justice et de l’égalité au nom de la performance, la perversion du droit par sa mise en concurrence, la réduction de chaque chose à son prix de marché. Comment l’élu de la banque, des big pharma et du big business mettrait il en cause ce qui assure la fortune du très petit nombre contre l’intérêt de tous ? Le Président de la France qui gagne peut-il être le Président de tous les Français, peut-il inventer la démocratie économique et parler à ceux qui se lèvent tôt, qui travaillent, qui ne sont pas des gagnants, mais qui ne sont pas rien – ils sont seulement Français ?

    Derrière la crise sécuritaire qui balaie l’Europe, le retour de l’affrontement ethnique, religieux et idéologique. La Chine des Hans veut être la Chine des Hans, l’Afrique redevient la terre des Africains, et l’Islam retrouve une dynamique de conquêtes que dissimule l’anecdote terroriste. L’internationalisme est le péché qui achève de tuer le socialisme français. L’individualisme est le voile qui aveugle l’Union et la France sur les masses qui se sont mises en marche et qui les écraseront si elles ne savent retrouver l’unité, la volonté de survivre, la passion de demeurer. Comment ceux qui interdisent de nommer les choses, qui veulent qu’un homme ne soit plus un homme, qu’une femme ne soit plus une femme, et qu’un criminel ne soit qu’un imbécile, pourraient-ils affronter une situation où le pouvoir d’agir dépend du pouvoir de nommer et de dire ?

    Derrière la crise qui secoue la France, le sentiment d’une perte de contrôle, la réalité d’une fuite en avant européenne, la vérité de trente années de renoncement à la Nation. Le malheur français n’a pas d’autre origine que cet abandon de l’idéal de la grande France, présente par ses outre-mer sur tous les océans et tous les continents, du recul d’un État qui assure l’égalité des territoires, le progrès pour tous les citoyens, et cette sécurité globale, économique aussi bien que morale, qui est la condition de la confiance. L’affirmation sans complexe de l’intérêt national, de la prééminence du citoyen français sur tout individu, de l’unité de la France sur tous les facteurs de division que l’Union attise, est la clé. Comment un Président élu par les tenants du mondialisme et du fédéralisme européens pourrait-il incarner l’État et la Nation, comment pourrait-il fournir la solution, alors que sa politique est le problème ?

    Oui, la situation est grave. Oui, il faut abandonner l’illusion que la France donnera à une nouvelle Europe son souffle et sa force ; le général de Gaulle, puis François Mitterrand s’y sont essayés sans succès. Deux fois suffisent. Oui, la France a besoin d’alliés qui tiennent leur parole et leurs engagements, et les États-Unis ne sont plus cet allié-là. Oui encore, le sentiment national est le socle à partir du quel tout peut renaître. Dans le désordre et la confusion que répand partout la politique du « en même temps », des éléments de langage et de l’information sous tutelle, l’unité nationale, la garde aux frontières, et l’exigence citoyenne, sont le recours. Et la volonté que la France demeure, quel que soit le prix à payer, en argent, en combats, ou en morts.

    Voilà le point décisif. Au moment où la Grande-Bretagne célèbre le souvenir de ses soldats morts contre l’Allemagne en lançant 750 000 coquelicots dans la mer, ce 11 novembre, l’Union européenne commande à la France d’oublier que sa liberté et ses frontières ont été gagnées au prix de millions de morts. Et certes, de Clemenceau au général de Gaulle, ceux qui ont fait la France libre n’ont jamais hésité sur le prix à payer pour que la France vive. Ils n’hésiteraient pas plus aujourd’hui.

    Emmanuel Macron a fait le choix de mutiler les gilets jaunes, pas ceux qui envahissent la France. Il a fait le choix de poursuivre ceux qui défendent la France, ses frontières et son identité, pas ceux qui s’emploient à détruire l’État social, à précariser les Français et à faire des terres et des paysages de France, des lois françaises, des marques et des villes françaises, des produits comme les autres, en vente comme les autres sur le marché mondial. Quand le moment sera venu de dire non à l’intolérable, comment serait-il celui qui paiera le prix pour rétablir la France dans son histoire, dans ses frontières, dans sa dignité, et dans tout ce qui n’a pas de prix ?

    Emmanuel Macron a fixé l’enjeu de la prochaine élection présidentielle de 2022 ; choisir qui paiera le prix de la France libre, quel qu’il soit. Il faut savoir gré à un Président qui ne peut lui répondre d’avoir déjà posé un tel enjeu. Il est urgent de définir le projet national qui relèvera cet enjeu, un enjeu qui s’appelle simplement la survie de la France.

    https://www.lesalonbeige.fr/emmanuel-macron-a-fait-le-choix-de-mutiler-les-gilets-jaunes-pas-ceux-qui-envahissent-la-france/

  • “On pense toujours qu’on est commandés par des gens compétents, et on se rend compte que non”

    “On pense toujours qu’on est commandés par des gens compétents, et on se rend compte que non”

    Stéphane, CRS, a livré son témoignage à France Inter, sur la gestion du maintien de l’ordre face aux gilets jaunes, les 1er et 8 décembre 2018 :

    “Jusqu’à fin novembre 2018, dans le fond, j’étais à moitié ‘gilet jaune’. Je trouvais anormal la hausse des taxes sur le gasoil, les réformes du gouvernement Macron…” “il n’y avait pas du tout de tensions, juste des revendications très fortes. Malheureusement, ça a été très mal géré politiquement. Il n’y a eu que du déni et de la fermeté.

    “Les black-blocs hyper-violents, les hooligans sur de gros matchs de foot, on les connaît et on sait comment les prendre. Mais là, c’était des gens de la population. Des gens de la classe populaire, des ouvriers, des sans emploi, qui se transformaient en bêtes sauvages.” “Et pour que des gens ‘lambda’ se transforment comme ça, c’est qu’il y a un réel souci en France. Et pas depuis l’année dernière : c’est une cocotte-minute qui a explosé en décembre, mais qui couvait depuis des années.”

    “Dès 8 h 30, 9 h du matin, on entendait sur les radios de la police que ça commençait déjà à ‘grenader’ et à partir à l’affrontement, chose qui est incroyable dans une manifestation. Là, on s’est dit : ‘la journée va être très longue’.”

    “J’ai vu dans les yeux de mes collègues la crainte qu’on ne puisse pas tenir notre position. Si on avait été attaqué là où j’étais, on aurait pas pu tenir : l’Élysée tombait. À posteriori, ça fait vraiment peur”. “Si on avait été vraiment ‘enfoncés’ au niveau de l’Élysée, personne ne pouvait nous secourir.”

    “Quand vous avez 3 000 “gilets jaunes” qui passent devant votre barrière, vous vous dites : là, s’ils réalisent qu’on est que trois et que l’Élysée est à 100 mètres, on va peut-être téléphoner à la famille pour leur dire qu’on les aime et qu’on ne sera pas là ce soir.”

    “Il y avait vraiment de la haine, les gens voulaient tuer du flic, tout brûler, tout casser. Je me suis dit ce jour-là : ‘il va y avoir des morts’. Côté policiers, côté manifestants, ou les deux.”

    “Au lieu de balancer trois tirs de LBD, on en tire 20, 30, 40. À ce moment-là, on ne se pose pas la question de la légalité, du code pénal ou de la déontologie. Moi, je vous parle de survie. […] Il y avait au minimum 3 000 personnes devant nous sur les Champs, et nous on était 80 !”

    “Le niveau de violence chez les manifestants était tel que pour y répondre, il a fallu avoir encore plus de violence. C’est ce qui a occasionné tous les blessés qu’il y a pu avoir avec les LBD et les grenades.”

    “On se disait : qu’est-ce qu’on fait ? On quitte notre position et on s’enfuit en courant, on tient jusqu’à la mort, on sort notre pétard, on fait quoi ? Si on se fait “enfoncer”, on fait quoi ? Et on n’avait pas de réponse.

    On pense toujours qu’on est commandés par des gens compétents, et on se rend compte que non”

    “On pensait avoir une hiérarchie et des têtes pensantes de bon sens, professionnelles, qui prenaient les bonnes décisions”. “Mais on s’est très vite rendu compte qu’il y avait eu de très très mauvaises décisions de prises au niveau des effectifs de terrain, et que la tactique prévue n’était pas du tout en phase avec ce qu’il se passait.”

    “On a toujours un train de retard sur les événements. On va modifier notre façon de faire, mais après un événement. Il n’y a pas d’anticipation.”

    “La qualité d’un commandement, on ne le voit pas en temps de paix : on le voit quand ça chauffe sur le terrain. Eh bien là, le 1er et le 8 décembre, ils ont été mauvais. À la préfecture de police de Paris, au ministère, ils n’ont pas pris l’ampleur de la situation.”

    “Si les gens sont encore en poste dans les ministères, que notre Président est encore en poste, c’est grâce à eux. Et personne ne le dit.”

    https://www.lesalonbeige.fr/on-pense-toujours-quon-est-commandes-par-des-gens-competents-et-on-se-rend-compte-que-non/

  • Terrorisme : une menace toujours réelle – Journal du mercredi 13 novembre 2019

     

    Terrorisme : une menace toujours réelle

    4 ans après les attentats de Paris, la France n’en a pas fini avec la menace terroriste. Malgré une série d’annonces et la mise en place de plusieurs dispositifs, l’exécutif n’arrive pas à mettre fin à la terreur islamiste.

    L’extrême-gauche étudiante met le cap sur le 5 décembre

    Vendredi dernier, un étudiant de 22 ans, militant du syndicat Solidaires, s’est immolé par le feu devant un restaurant universitaire du Crous à Lyon pour alerter sur sa situation précaire. Un drame qui met les syndicats étudiants en ébullition à quelques semaines de la mobilisation sociale du 5 décembre prochain.

    Élections espagnoles : une précaire coalition de gauche

    7 mois après un précédent scrutin, les élections générales espagnoles ont finalement consacré l’avènement d’une coalition de gauche… Coalition composée de l’extrême gauche et des socialistes mais aussi de nombreux autres petits alliés…

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/terrorisme-une-menace-toujours-reelle-journal-du-mercredi-13-novembre-2019

  • Il faut arrêter de se tourner vers « l’Etat nounou », sauf pour réclamer qu’il arrête d’« emmerder les Français »

    Il faut arrêter de se tourner vers « l’Etat nounou », sauf pour réclamer qu’il arrête d’« emmerder les Français »

    Dans l’Institut des Libertés, Bruno Larebière revient sur la polémique causée par Julie Graziani et accuse l’Etat :

    […] En quatre jours, Julie Graziani n’aura trouvé que le moyen de préserver ses petits quarts d’heure de gloire médiatique, pas de réfléchir sérieusement aux thèmes qu’elle avait soulevés. C’est dommage car, pour elle qui dit admirer Margaret Thatcher et Ronald Reagan, il y avait matière à explorer des pistes de réflexion. Y compris dans la très sotte remarque : « Est-ce qu’elle a bien travaillé à l’école ? », qui laisse penser que quiconque a raté son CP, son CM1, son CM2, voire l’ensemble de scolarité, a raté sa vie et ne peut s’en prendre qu’à lui-même : 1. d’être payé au Smic – voire s’estimer heureux d’avoir trouvé du travail dans un tel état d’ignorance ; 2. de n’avoir pas acquis les connaissances indispensables pour accéder à des postes plus lucratifs.

    Si Julie Graziani, qui est libérale, avait voulu discréditer le libéralisme, elle ne s’y serait pas prise autrement. « Ce n’est pas à l’Etat d’arranger tes problèmes », a-t-elle dit, alors qu’un sain raisonnement libéral aurait dû la conduire à proclamer d’abord : « Ce n’est pas à l’Etat de causer tes problèmes. » Ce n’est pas à l’Etat d’être à l’origine des problèmes que vous allez, peut-être, payer toute votre vie !

    Car enfin, c’est bien l’Etat qui a décidé que l’instruction des enfants était de son ressort quasi exclusif, le privé sous contrat étant contraint d’appliquer ses directives et le hors contrat étant de moins en moins toléré et réservé, pour le coup, à ceux qui ont les moyens de payer les frais de scolarité. C’est bien l’Etat qui n’a cessé de contraindre à une scolarisation plus précoce, au prétexte de la « socialisation ». C’est bien l’Etat qui est passé de l’instruction des enfants à leur éducation. C’est l’Etat, et uniquement lui, qui a méthodiquement démoli les apprentissages de la lecture, du calcul, de l’écriture, de l’histoire et de toutes les autres matières. C’est l’Etat qui y a laissé le sens de l’effort et le respect de l’autorité être remplacés par la libre expression de la créativité des chérubins.

    C’est l’Etat qui a voulu que tout le monde ou presque accède au baccalauréat – et ne parlons pas du brevet des collèges –, ne cessant, depuis un demi-siècle et jusqu’à Jean-Michel Blanquer, qui paraît-il commence à le relever (on demande à voir), d’abaisser le niveau général. C’est l’Etat qui a banni le redoublement. C’est l’Etat qui a déconsidéré les filières qui manquent aujourd’hui de main-d’œuvre et allongé jusqu’à seize ans l’âge de la scolarité obligatoire. C’est l’Etat qui a fait que même en « travaillant bien à l’école », on n’y apprend plus le dixième de ce qu’y apprenaient nos parents – et le centième (le millième ?) de ce qui découvraient, quelle que soit leur origine sociale, nos grands-parents.

    C’est l’Etat, aussi, qui a permis que des dizaines de milliards d’euros soient dilapidés, chaque année, dans une formation professionnelle totalement opaque.

    On demande à son bourreau d’être son bienfaiteur

    Julie Graziani a dit tout ignorer du « parcours de vie » de cette femme. Nous aussi. On sait tout de même une chose : elle est maman. On en sait une autre : Julie Graziani est militante pro-famille. Pousse-t-elle son libéralisme jusqu’à ne pas vouloir que l’Etat se mêle de politique familiale ou n’était-ce pas plutôt l’occasion de relever que c’est l’Etat, encore lui, qui n’a cessé de rogner sur la politique familiale et se refuse à encourager la natalité française, de sorte qu’il nous faudrait maintenant faire appel à l’immigration pour ne pas mourir de vieillesse ?

    N’était-ce pas aussi l’occasion de briser un autre tabou : celui du travail quasi obligatoire pour les femmes, fussent-elles mariées, au détriment de leur rôle de mère ? Soit qu’elles y sont contraintes pour des raisons financières, car un seul salaire ne suffit pas, soit qu’elles s’y sentent contraintes par la pression sociale ?

    Il est évidemment stupide, et même au-delà de l’inconscience des réalités, de dire qu’on ne divorce pas quand on est au Smic. Puisque Julie Graziani a ensuite un peu parlé d’elle, de sa vie à cinq dans un 35 m2 et rendu hommage à sa maman à qui « il ne serait pas venu à l’esprit de venir engueuler le président de la République » alors « qu’elle a dû emprunter plus d’une fois pour les courses alimentaires », je dirai un mot de la mienne.

    Elle aussi avait fait un « mauvais choix de mec ». Alors elle a divorcé. Sans même le Smic, l’inconsciente ! Quelques décennies plus tôt, son « mec » lui avait interdit de travailler. Heureusement, elle avait fait « de bonnes études ». A cinquante ans passés, elle a trouvé du travail. Et elle non plus, même si ce n’était pas facile tous les jours (litote), il ne lui serait pas venu à l’esprit d’engueuler le président de la République. Ni même, tout simplement, de lui reprocher quoi que ce soit relativement à son cas personnel.

    Sur ce plan-là, Julie Graziani a parfaitement raison. Il faut arrêter de se tourner vers ce qu’Emmanuelle Gave appelle, à juste titre, « l’Etat nounou ». Sauf pour réclamer, comme l’ont fait les Gilets jaunes des ronds-points (mais pas du tout ceux qui se sont greffés sur cette révolte et l’ont dénaturée), qu’il arrête, comme disait Georges Pompidou, d’« emmerder les Français ». De les contraindre, de les soumettre, de les pressurer toujours plus. En France, on incrimine en permanence l’Etat, mais on se tourne toujours vers lui pour obtenir encore plus. Sans se rendre compte qu’on demande à son bourreau d’être son bienfaiteur. […]

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