
Un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info, publié il y a une semaine, montrait que tous les acteurs du conflit autour des retraites – gouvernement, Président, syndicats et même l’opposition – se retrouvaient perdants, un mois après le début du mouvement : la CGT récoltait 63 % de mauvaises opinions et Édouard Philippe 67 %. Un « en même temps » révélateur de l’état de l’opinion, qui ne s’est pas trompée sur les jeux de rôle et les arrière-pensées des uns et des autres dans cette affaire. Les Français ont le sentiment d’avoir été pris en otages par tous.


Dans la bataille des retraites qui empoisonne, du fait des grèves, la vie des Français, particulièrement en région parisienne, on ne doit pas perdre de vue la nocivité du projet gouvernemental. On prétend faire passer tous les citoyens sous la même toise. Il s'agit aussi de limiter les pertes globales d'un système de vieillesse. Comme celui-ci paye ses pensions à crédit, Bercy a imaginé de s'en tirer par l'effet d'une énorme étatisation, analogue à celle du plan Juppé de 1996-1997 pour l'assurance maladie.



