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social - Page 241

  • Gilets jaunes : Metz, Nice, Marseille… Les interdictions de manifester se multiplient

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    Les gilets jaunes se préparent à un 19e samedi de mobilisation sous haute surveillance.

    À Paris, tout rassemblement sur les Champs-Élysées est interdit, mais les gilets jaunes ont trouvé une alternative: ils se réuniront place du Trocadéro.

    Quant aux régions, les arrêtés préfectoraux se sont multipliés.

  • LE RELOGEMENT DES MIGRANTS EST UNE « PRIORITÉ GOUVERNEMENTALE »

    ob_2a8877_mie-810x456.jpgLES FRANÇAIS À LA RUE OÙ CEUX QUI SONT MAL-LOGÉS SERONT RAVIS DE L’APPRENDRE. 
    « LE RELOGEMENT DES RÉFUGIÉS RESTE UNE PRIORITÉ GOUVERNEMENTALE POUR 2019  », SELON UNE CIRCULAIRE DU 4 MARS ÉMANANT DES MINISTRES DE L’INTÉRIEUR, DE LA COHÉSION DES TERRITOIRES ET DU LOGEMENT.
    Cette circulaire s’adresse aux préfets et directeurs régionaux d’administration auxquels il est demandé «  d’amplifier la dynamique qui a permis en 2018 de mobiliser plus de 8700 logements au bénéfice de plus de 19 000 réfugiés  ». Il est également demandé  d’inscrire cette dynamique dans le temps afin de loger les 19 000 migrants encore présents en centres pour demandeurs d’asile ou dans l’hébergement d’urgence.
    Dans une novlangue toute démagogique, la circulaire insiste sur le nécessaire «  travail de conviction et de soutien  » à mener vis-à-vis des élus réticents à voir s’installer sur leur sol des dizaines voire des centaines de migrants souvent clandestins, sans activité ni ressource.
    Source: parisvox.info

  • Grand débat : comment le gouvernement cache son immense échec

    Grand débat : comment le gouvernement cache son immense échec

    Non seulement ils ont proposé de prendre en charge le dîner, l’hôtel, le transport mais ils ont été incapables de remplir les salles. Et le tout avec l’argent des contribuables !

  • Gilets Jaunes : de l’essoufflement à la prise de conscience ?

    Gilets Jaunes : de l’essoufflement à la prise de conscience ?

    Réflexion de Franck Abed :

    Personne n’aurait pensé en octobre 2018 que les Gilets Jaunes continueraient leurs manifestations en mars 2019. Comme nous l’avons déjà écrit, la détresse de ces derniers et leur grande motivation ne doivent jamais nous faire oublier le sérieux dramatique et désillusionné du constat politique. Il était naïf de croire que les Gilets Jaunes pourraient changer le rapport de force entre les dominants et les dominés. En réponse, Macron leur a accordé le « Grand Débat National », qualifié par Mélenchon de « grand bavardage macronien ». Le GDN a montré les deux faces de la comédie républicaine : « la dictature, c’est ‘ta gueule’ ; la démocratie, c’est ‘cause toujours’ ». Pour être clair, nous n’obtenons jamais le droit à la parole, et si les responsables politiques, pour calmer l’ire populaire, semblent l’accorder, ils s’en moquent en réalité éperdument.

    D’une manière générale, nous constatons que ni les revendications des Gilets Jaunes, ni bien sûr les thèmes imposés par l’exécutif pour le GDN, n’abordent les vrais sujets : Dieu, la France, la légitimité politique, les questions institutionnelles, la morale et les mœurs – en particulier les attaques continuelles contre la famille – la souveraineté de notre pays, l’immigration légale et clandestine, la crise identitaire, la propriété privée face à la confiscation d’état, etc. Est-ce là l’explication principale de l’insuccès de cette « révolte citoyenne » et du GDN ? Nous le pensons fortement. Posons le sujet clairement et reprenons les trois tamis du grand Socrate : vérité, bonté, utilité. Les sujets évoqués esquivent la vérité : pour beaucoup, ils expriment un ressenti personnel ou sentimental. La bonté est quant à elle mise à mal par des violences que le pouvoir sait sinon susciter, du moins laisser faire, et instrumentaliser pour manipuler l’opinion. Quant à l’utilité… : à quoi cela sert-il de contester un système si, en définitive, les « contestataires » ne le remettent pas en cause dans ses fondements ?

    Alors que notre pays traverse une crise religieuse, (géo)politique, sociale, philosophique et morale sans précédent, les préoccupations de beaucoup de Français se concentrent sur les taxes, les vacances estivales, la météo pour pouvoir déjeuner dehors, l’élimination des clubs français de football des compétitions européennes, leur future coupe de cheveux ou le prochain tatouage maori sur l’épaule… Toute proportion gardée, nous vivons la chute de Rome. Nous sommes très peu à nous en rendre compte. A quand une prise de conscience massive ?

    Rappelons tout de même que les Gilets Jaunes n’ont, selon leurs propres chiffres, jamais réuni plus de 300 000 manifestants dans la rue (1). Alors oui, chacun sait que pour le comptage il existe souvent un décalage entre les données fournies par les organisateurs et le gouvernement. C’est encore le cas dans notre affaire. Néanmoins, nous remarquons que la tendance relevée par les Gilets Jaunes et le Ministère de l’Intérieur montre clairement une baisse de la mobilisation depuis l’Acte IX du 12 décembre 2019 : l’écart porte sur le niveau de mobilisation, non sur l’évolution de fond. Tout indique clairement une courbe descendante, et il n’y a rien d’étonnant à cela… Nous l’avons répété maintes fois depuis des mois : les Gilets Jaunes ne perçoivent pas l’enjeu civilisationnel de notre époque.

    Sisyphe fut condamné par les dieux – pour les avoir défiés – à essayer éternellement de faire rouler jusqu’en haut d’une colline du Tartare un rocher, qui, avant d’atteindre le sommet, redégringolait chaque fois tout en bas. Il y a un peu de cela chez les Gilets Jaunes. En effet, ils continuent leurs actions pour… les continuer. Le sens de leur combat semble s’être évaporé au fil du temps, car il s’est heurté à la fois au mutisme du gouvernement et à l’indifférence de la majorité des Français. Finalement, la dynamique n’a jamais penché en leur faveur. La première journée de mobilisation fut la plus forte et ensuite celle-ci s’est distendue, puis étiolée. Nous sommes loin de l’effet boule de neige. Pour ne pas se déjuger et perdre la face, ils appellent encore à défiler dans la rue les samedis. Mais c’est fini : les Gilets Jaunes ne renverseront pas le régime macronien. Ce dernier ne prendra pas réellement en considération la majorité des revendications. Ne serait-il pas enfin venu le temps d’une réelle prise de conscience politique ?

    Effectivement, depuis leur lancement, les Gilets Jaunes se sont trompés dans leurs idées et dans l’expression de celles-ci. Un seul exemple pour illustrer notre propos : au lieu de bloquer les Français aux péages ou aux ronds-points, il aurait fallu tenter de bloquer les institutions : l’Elysée, Matignon, le Sénat et l’Assemblée ? ou tout simplement les Impôts, Mairies, Préfectures. Nous sommes, nous Français, épris de liberté. France vient du peuple Franc qui signifie « homme libre ». Entraver notre liberté fut une véritable erreur tactique qui découle d’une très mauvaise analyse politique. Certains l’oublient d’ailleurs trop souvent, mais en République il faut demander le droit de manifester… En 1789 ou en 1917, je ne suis pas certain que les révolutionnaires aient supplié Louis XVI ou Nicolas II pour se réunir sur la place publique et mener leurs exactions. Autres époques, autres mœurs !

    Selon les chiffres de l’AFP, 400 à 500 000 personnes auraient participé à la grande farce de la consultation démocratique. Ajoutons à ce chiffre les Gilets Jaunes, et nous arrivons en tout et pour tout à moins d’un million de personnes qui ont concouru à ces deux exercices ‘démocratiques’, dans un pays où nous sommes 67 millions. L’exécutif déploie même toute son énergie pour trouver des participants en vue de clôturer les travaux du GDN. Cela en dit long sur le succès de cette entreprise… Quand est-ce qu’ils comprendront tous que la démocratie ne correspond pas à l’expression du génie de notre peuple ?

    Tocqueville ne figure pas dans notre panthéon intellectuel, mais nous reconnaissons qu’il a développées certaines analyses remarquables. Les institutions et les pratiques démocratiques, écrivait-il, « réveillent et flattent la passion de l’égalité sans jamais la satisfaire pleinement ». Les Gilets Jaunes et le « Grand Débat » illustrent parfaitement ce constat. A bien y regarder, le « grand bavardage » ressemble étrangement au RIC (2) réclamé par… les Gilets Jaunes. Les participants aux deux événements, souvent les mêmes d’ailleurs, oscillent entre l’espoir vain d’être entendus et la crainte réelle d’être trompés. Voilà la réalité démocratique que nous ne cesserons jamais de dénoncer. Elle s’érige d’elle-même en véritable imposture. Vouloir rester dans ce cadre institutionnel indique clairement qu’on ne mesure pas la nocivité d’un tel système. Et dire que des partis dits de droite, de droite dure, et de droite extrême soutiennent le RIC et la démocratie populaire. Pas étonnant qu’ils échouent depuis des années à conquérir le pouvoir ! (3)

    Macron a beaucoup de défauts, les plus importants étant ses idées politiques, mais ne faisons pas l’erreur de le considérer comme un stupide. Les Gilets Jaunes veulent le RIC. Il leur accorde un hochet auquel personne ou presque ne participe. Cependant, le Président pourra toujours expliquer qu’il a entendu les aspirations profondes des Gilets Jaunes en ayant organisé le GDN. Entendre n’est pas écouter ! Il faudrait être un véritable idiot ou une personne très cynique pour considérer que les inquiétudes, les révoltes, les crises dans lesquelles nous sommes plongés depuis des lustres, seront réglées par des logorrhées verbales sentencieuses…

    Dans un système sain, comprendre une monarchie catholique de droit divin, l’opinion publique (abreuvée par les mass médias), les sondages (réels ou truqués), les organisations financières nationales ou transnationales ne gouvernent ni n’exercent une pression négative sur l’Etat. Pourquoi ? Tout simplement parce que le Roi ne tire pas sa légitimité du peuple, de l’élection, ni de l’onction cathodique. Le pouvoir royal est absolu. Ce mot tire son origine du latin « ab-solutus », sans lien. Il faut comprendre cela comme être indépendant vis-à-vis des puissances terrestres, ce qui ne signifie pas sans entraves ni sans limite aucune. De plus, le Roi a pour lui la dimension du temps et l’expérience des siècles. Etant donné que sa place ne se joue pas à la compétition du tous contre tous, il dispose des marges de manœuvre nécessaires pour travailler, non pas à l’intérêt général, mais au bien commun. Louis XIII le Juste avait écrit : « La France a bien fait voir qu’étant unie elle est invincible, et que de son union dépend sa grandeur, comme sa ruine de sa division. » Ne l’oublions jamais, et commençons par être tous unis derrière la bannière fleurdelisée…

    Franck ABED

    (1) Le Nombre Jaune sur Facebook

    (2) Référendum d’Initiative Citoyenne

    (3) Lire « Panorama critique de la droite nationale » de l’auteur

    https://www.lesalonbeige.fr/gilets-jaunes-de-lessoufflement-a-la-prise-de-conscience/

  • Moins d’impôts, moins de taxes : les revendications originelles des Gilets Jaunes.

  • Le refrain de la "réponse sociale"

    6a00d8341c715453ef0240a471ebdf200d-320wi.jpgL'insubmersible Ian Brossat, pilier communiste de la majorité municipale parisienne, intervenait ce 19 mars sur RTL. Le jeune apparatchik était interrogé au micro d'Élizabeth Martichoux. Celle-ci lui rappelait l'étroitesse durable de son score prévisionnel en vue des élections européennes de mai. Les sondages accordent à la liste qu'il conduira, sous la bannière du PCF, environ 2 % des voix.

    Cette prévision décourageante lui était assénée par une interlocutrice usant d'une certaine lourdeur rhétorique, coutumière à cette radioteuse. Concédons-lui, à vrai dire, qu'elle s'adresse chaque matin, semble-t-il efficacement, à plus de 700 000 auditeurs[1], dont quelques crétins nécessitant qu'on écrive en gros caractères.

    Quant à son invité, une autre constante ne manquait pas de réjouir les habitués du discours des responsables communistes : leurs doctrines et leurs vieux trucs ne changent jamais.

    Un mot d'ordre familier se dégageait, en effet, de son propos : la nécessité, l'urgence, l'impératif, d'une réponse sociale.

    Auparavant, le camarade Brossat nous avait servi un argument, comique mais inusable, tel un geste de vieux clown : 1/3 des candidats de sa liste, assure-t-il, n'appartiennent pas au parti.

    Une telle évaluation, officielle, quasi statutaire, a longtemps servi à la CGT à hauteur de 1/2. La moitié des responsables cégétistes étaient étiquetés non-communistes. Ceci a duré longtemps, à partir de 1943, jusqu'au jour où la centrale stalinienne n'a plus disposé d'un nombre suffisant de faux chrétiens vraiment de gauche, de membres cryptocommunistes du grand orient, de soi-disant résistants de septembre 1944, de patriotes autoproclamés en 1941, de prétendus progressistes et autres dociles compagnons de route pour peupler ses comités et instances dirigeantes. Elle s'est vue alors obligée de baisser ses prétentions, pour arriver, autour de l'ère Krasucki, à ce 1/3.

    Or cette vieille nuisance exerce toujours une sorte d'antériorité et de primature idéologique, sur toute la gauche française, et même au-delà, sur l'université, sur les comités de rédaction, sur le sciences-po dénaturé par Richie[2] Descoings, et sur tous les ateliers du prêt à penser de la technocratie parisienne.

    Les mots d'ordre que diffuse le PCF n'entraînent presque plus personne de manière directe.

    En revanche ils explicitent ce que les autres formations, les autres revues, les autres tendances, toutes issues, elles aussi, de la nébuleuse marxiste, développent de manière biaisée, diffuse et alambiquée. Et, en cela, la disparition de L'Humanité, si un jour les tribunaux de commerce consentent à en finir, avec ce qui reste de cette officine subventionnaire, priverait l'observateur d'une grille de lecture simple.

    L'intervention de Brossat sur RTL rend le même service. Elle livre, brutes de décoffrage, deux clefs des ritournelles que l'on va entendre, plus subtiles, de la part de la gauche la plus intelligente du monde, mais aussi hélas, des pseudo-centristes, et autres perroquets politiquement corrects.

    D'une part : opposition à toute forme de répression. Brossat décline "pour sa part" toute responsabilité dans la violence des autres. Mais il s'oppose à ce qu'il appelle la répression. Pas question d'appliquer le Code pénal. Ce petit livre rouge dispose pourtant en son article 322-6 : "La destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à autrui par l'effet d'une substance explosive, d'un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes, est punie de 10 ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende." N'évoquons même pas l'apologie du crime. Elle semble bénéficier de la liberté d'expression.

    Selon les jours, alternativement, le pouvoir se réclame plus ou moins de la fermeté. Les fonctions exécutives ou judiciaires dans un État de droit devraient obéir aux règles fixées par l'ordre législatif. Mais la ministre Belloubet, quoique juriste, ne paraît guère vouloir s'investir dans de telles rigueurs. C'est manifestement à contrecœur que, garde des Sceaux, elle voit son administration traiter, avec retard les milliers de dossiers d'activistes d'extrême gauche, de pillards opportunistes et autres provocateurs, lesquels ont pollué, avec le concours de la pensée unique étatiste de gauche, un mouvement se présentant au départ comme un légitime sursaut contre le fiscalisme.

    D'autre part : plutôt que de réprimer, on se propose de trouver des excuses. Le criminel, le délinquant, ne doit jamais, dans cette philosophie misérabiliste, être tenu pour responsable. La faute incombe toujours à la société. Et pour la réparer quoi de plus naturel que de faire payer les contribuables, les honnêtes gens, pardon : les salauds de bourgeois.

    On appelle cela : donner plus de moyens[3], en particulier à cette école étatique monopoliste aux résultats éducatifs si brillants.

    Foin de la loi, par conséquent, vive la réponse sociale : on en sort difficilement de ce discours d'origine marxiste.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Rappelons à cet égard les chiffrages de l'audimat : RTL obtenait 11,2 % de part d'audience sur janvier/mars 2014, selon Médiamétrie. La radio reste également numéro 1 en durée d'écoute, avec 2 h 26 chaque jour et numéro 1 à chaque instant avec 762 000 auditeurs en moyenne par quart d'heure. La station est la seule au-dessus de 10 points. Viennent ensuite France Inter et Europe 1, avec respectivement 8,9 % et 8,1 % . La première "musicale", NRJ, venaint en 4e position, avec 7,7 % sur la période. Elle est suivie par RMC avec 6,8 % et France Bleu 6,7 %.
    [2] cf. Le livre indispensable de Raphaëlle Bacquet "Richie" (ed. Grasset)
    [3] Dans ce registre j'avoue avoir souri en lisant les caricatures de Fabrice Erre, enseignant et auteur de BD, "Il n'y a pas de fatalité. Une année au lycée"

    https://www.insolent.fr/

  • L’inébranlable Castaner – Journal du mercredi 20 mars 2019

     

    L’inébranlable Castaner

    Christophe Castaner enchaîne les fiascos et se maintient. Après les violences et les saccages des Champs Elysées, le ministre de l’Intérieur a sauvé sa peau sans mal en se débarrassant du préfet et des responsables de la sécurité parisienne. Une manière de se décharger de ses responsabilités… mais jusqu’à quand ?

    Brexit : J-10 ou pas ?

    Empêtrée dans une crise intérieure, Theresa May a réclamé un report de la date du Brexit au président du Conseil Européen Donald Tusk. Un délai qui divise Bruxelles.

    4000 SDF à Paris : le fiasco de Macron

    Il en avait fait une des priorités de son quinquennat, Emmanuel Macron voulait en finir avec les SDF en France… Résultat deux ans plus tard : un chiffre qui explose et une situation encore plus dramatique…

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/linebranlable-castaner-journal-du-mercredi-20-mars-2019

  • Dysfonctionnement : le mot est faible

    6a00d8341c715453ef0240a49614ee200b-320wi.jpgDepuis maintenant quatre mois, le pouvoir jupitérien, tous ministres confondus, n'est pas parvenu à déjouer la montée des violences anarchiques inadmissibles développées à la faveur des manifestations des gilets jaunes.

    La première s'analyse à l'évidence en termes d'incompétence et de légèreté. Les deux ne se combinent pas toujours. Mais elles se conjuguent brillamment chez l'actuel ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Ses talents existent, comme souvent chez les politiciens méridionaux hâbleurs et roublards. Mais cela ne suffit pas plus aux métiers du maintien de l'ordre qu'à ceux de l'industrie lourde. Parler de dysfonctionnements paraît, une fois de plus, bien indulgent pour les hommes de l'État.

    À un tel niveau l'erreur de distribution des rôles relève, au-delà même du Premier ministre, supposé seulement proposer la composition de son gouvernement, mais au chef de l'État qui en nomme les membres, et auquel on ne peut en imposer aucun. Ceci fonctionne même dans les périodes dites de cohabitation[1].

    Une caricature impitoyable illustrait ce 19 mars, l'article de Jean-Dominique Merchet dans L'Opinion[2]. On hésite à la paraphraser.

    Député de droite de la bonne ville de Cahors Aurélien Pradié rappelait au président, ce 19 mars, son exclamation du 25 juillet dernier "Ce n’est pas la République des fusibles ! Le responsable c’est moi !".

    Par surcroît, il existe incontestablement une inhibition politique. Notre précédente chronique évoquait le complexe de Malik Oussékine. Freud définissait l'hystérique comme un malade souffrant de réminiscence. Celle-ci paralyse depuis 30 ans les pouvoirs publics. Thibault de Montbrial va plus loin, qui souligne à juste titre : "On paye deux mois de critiques sur la violence des policiers". Deux mois seulement, cher Thierry de Montbrial ? N'oublions pas, dans ce registre, le rôle, délétère et destructeur en toutes circonstances, du très chiraquien Défenseur des droits[3] Jacques Toubon.

    Or, à la suite des critiques à l'encontre de l’emploi des LBD, les syndicats de police se plaignent à leur tour des nouvelles munitions, moins puissantes, livrées à la veille du 16 mars et ils déplorent surtout les "consignes inappropriées".

    Face à la violence inouïe des agressions antipolicières, un officier ajoute même : "par prudence, on se retient par rapport à ce que le Droit nous autoriserait à faire, face à des émeutiers".

    Nul ne doit minimiser enfin, dans ce processus paralysant, le rôle de la magistrature syndiquée. Que Mme Belloubet ait été épargnée jusqu'ici par les médias relève d'une indulgence inexplicable.

    Répétons-nous : le mot dysfonctionnement paraît bien faible.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Il fallut une longue négociation pour faire accepter à François Mitterrand la nomination de Charles Pasqua en 1986 lors de la constitution du gouvernement Balladur.
    [2] article "Sécurité: les dessous d’un échec"
    [3] Invention de la réforme constitutionnelle de 2008, sous la présidence Sarkozy.

    https://www.insolent.fr/

  • Un policier révèle les méthodes étonnantes utilisées contre les Gilets Jaunes.