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social - Page 238

  • Éric Drouet veut entrer dans le dur

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    Éric Drouet est incontestablement une figure majeure des gilets jaunes, que cela nous plaise ou pas. Il a été surveillé de près et arrêté par le pouvoir en décembre. Et, ces derniers temps, il a semblé vouloir infléchir le mouvement. La semaine dernière, il appelait, à la surprise de tous – mais peut-être pas de l’extrême gauche –, à l’union gilets jaunes/banlieues en soutenant les deux jeunes de Grenoble qui s’étaient tués accidentellement en tentant d’échapper à la police. Pour beaucoup d’observateurs, comme Olivier Damien le disait ici, c’était dénaturer et assassiner le mouvement des gilets jaunes. C’était l’un des pièges pointés ici par Lucien Paillet.

    Et voici que, vendredi, il publie sur Facebook une vidéo où il assure que cet acte XVIII sera pour lui le dernier : « Après cette journée, en tout cas pour moi, ça sera fini les manifestations […] Marcher, on a prouvé que ça fonctionnait pas. » Il appelle désormais à « de vraies actions », comme le blocage de certains sites spécifiques, susceptible de toucher directement à l’économie française. Dès le 8 mars, il publiait une vidéo au titre évocateur : « Blocage national complet raffineries-ports. » L’idée étant d’« avoir un vrai impact d’un coup », avec un « blocage total ».

    Si l’idée de fédérer gilets jaunes et banlieues en révolte laissait pantois, le constat sur l’usure et l’inefficacité du mouvement est lucide. Et Éric Drouet, comme beaucoup d’autres leaders de mouvements sociaux, découvre cette réalité de fer : l’inefficacité des manifestations. Dernier exemple en date : LMPT et son incapacité à obtenir quoi que ce soit, autant en manifestant qu’en se structurant ou en entrant dans le jeu des partis. Et la lucidité d’Éric Drouet est bienvenue, même si les gilets jaunes ont, eux, réellement fait peur au pouvoir et obtenu tout de même des satisfactions : dix milliards et un grand bazar de débat. Ce n’est pas rien.

    C’est un phénomène général que l’on trouve, d’ailleurs, dans des mouvements sociaux plus traditionnels par leur aspect corporatiste. Par exemple, chez les enseignants : les journées de grève ponctuelles aux motifs fourre-tout ne font plus recette et l’idée fait son chemin chez beaucoup que, pour obtenir quelque chose, pour faire peur à l’administration, il faut toucher où ça peut lui faire mal, notamment vis-à-vis de l’opinion publique. D’où, par exemple, l’idée de grève les jours d’examen, la seule action qui dérangerait vraiment le gouvernement. Un syndicat, le SNALC, a déposé un préavis de grève de février à juillet couvrant tous les enseignants qui se mettraient en grève ces jours-là.

    Désormais, le mouvement des gilets jaunes est mis en demeure, par sa nature même, de se réinventer, et dans ses revendications, et dans ses modes d’action, et dans sa stratégie vis-à-vis du pouvoir. Éric Drouet n’apporte peut-être pas les bonnes réponses. Mais il pose parfois de bonnes questions.

    En ce soir de l’acte XVIII, devant les images des violences parisiennes, on avait le sentiment d’être revenu en décembre. Et le prix des carburants est lui aussi revenu exactement à son niveau d’il y a six mois. On a comme l’impression que rien n’a changé. Si, une chose : Emmanuel Macron pouvait tranquillement skier à La Mongie.

    Dominique Monthus

    http://www.bvoltaire.fr/eric-drouet-veut-entrer-dans-le-dur/

  • Avec Marine Le Pen, ce sera le chaos nous disaient-ils

    Avec Marine Le Pen, ce sera le chaos nous disaient-ils

    Tandis qu’Emmanuel Macron s’offre quelques jours à la station de ski de La Mongie (Hautes-Pyrénées), Paris connaît de sombres violences :

    Loïc Lecouplier, secrétaire national du syndicat de police Alliance estime que c’était prévisible :

    Nos indicateurs savaient aussi que les black blocs allaient venir ainsi que des gens de nationalités étrangères. On savait donc que cela risquait d’être très fortement agité.”

  • Acte XVIII des Gilets Jaunes – en direct

    Acte XVIII des Gilets Jaunes – en direct
  • Un faux « grand débat » qui occulte le bien commun

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    Le Grand Débat, dont Macron a souligné qu'il ne l'obligerait en rien, pose une série de questions techniques qui empêchent qu'on discerne le sens de la chose publique, la philosophie du bon gouvernement. 

    420945253.jpgFace à la gronde du peuple français dont la manifestation bruyante est médiatisée sous l’appellation des Gilets jaunes, le Gouvernement a cru devoir lancer un Grand Débat pour faire croire aux mécontents qu’ils étaient entendus et pour leur laisser penser qu’ainsi les choses iront mieux puisqu’ils pourront – dans une certaine mesure – peser sur les choix politiques à venir. Mais, comme il n’était pas possible non plus de laisser chacun partir sur n’importe quel sujet dans une véritable cacophonie, le Président a tout normalement fixé des limites… quitte à risquer de tout fausser.

    Il a commencé par imposer de ne pas revenir sur les « acquis » récents (ce qui concerne aussi bien la loi Taubira que la réduction de l’assiette de l’impôt sur la fortune au seul patrimoine immobilier), puis il a adressé à tous les Français un message (baptisé « lettre », mais uniquement disponible sur Internet, ce qui méprise les 20 % de la population qui n’y a pas accès), enfin il s’est lancé à travers la France dans une tournée de politique-spectacle où il tient la scène tout seul pendant plusieurs heures devant un public trié sur le volet, pour expliquer ce que les Français doivent penser. Quant au débat proprement dit – si débat il y a –, il ne peut vraiment s’engager qu’à partir des trente-trois questions, regroupées en quatre chapitres, posées dans la fausse lettre, faussement envoyée aux Français.

    Compte tenu des modalités retenues pour ces cahiers des doléances d’un nouveau genre, il n’est absolument pas possible que ce débat permette de mieux appréhender le bien commun. En effet, en se limitant à quelques conséquences secondaires mais visibles, on occulte le fond des problèmes, comme s’il n’y avait pas d’autre politique possible. Pour les hommes au pouvoir c’est tout bénéfice. Cela leur permettra de redorer leur image en faisant penser qu’ils sont à l’écoute des préoccupations de la population sans pour autant remettre en cause les options qu’ils ont choisies et qu’ils imposent à tous. De plus, si les résultats ne satisfont pas les attentes des mécontents, ils pourront se décharger sur le peuple de la responsabilité des mesures parcellaires et technocratiques qui découleront de cette fausse concertation.

    Quelques exemples tirés de chacun des quatre chapitres ouverts à la discussion suffiront à montrer pourquoi ce faux débat ne conduira pas à faire progresser la politique sur la voie de la recherche du bien commun.

    Nos impôts, nos dépenses et l’action publique

    En demandant aux Français quels sont les impôts qu’il faut « baisser en priorité » ou « comment pourrait-on rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ? », on est sûr d’obtenir une masse impressionnante de réponses contradictoires, chacun se référant à sa situation personnelle pour répondre. Mais le bien commun n’est pas la somme des intérêts individuels ; il en est la combinaison harmonieuse. Quelle que soit la décision finalement retenue, il y aura donc des déçus et il n’est pas sûr qu’ils se contenteront, comme explication, du fait que cette décision résulte de la volonté de la majorité. Si l’on veut faire un pas dans le sens du bien commun, il faut commencer par rechercher à quoi servent les impôts, autrement dit quelle politique l’on veut suivre. Il faut ensuite tenir compte du besoin fondamental de liberté de chacun qui se traduit ici par la maîtrise d’un certain pouvoir d’achat. Or, celui-ci se mesure par la différence entre le revenu versé (pour les salariés, le montant total du salaire brut à la charge de l’entreprise, toutes charges comprises) et les dépenses contraintes, soit les prélèvements de toutes sortes et les dépenses obligatoires (assurance, chauffage, frais de transport pour aller travailler ou conduire les enfants à l’école…). Il faut encore définir ce qui, dans les missions de l’État lui appartient en propre et qu’il peut seul assumer, dans le respect du principe de subsidiarité, et à quelle cadence il peut les mener à bien, c’est-à-dire dans le respect de l’équilibre budgétaire qui n’est qu’une simple application du principe de solidarité envers les générations futures. À partir de là seulement, on peut définir le niveau de pression fiscale acceptable et discuter ensuite de la façon de la répartir au mieux en tenant compte des facultés contributives de chacun.

    L’organisation de l’État et des collectivités publiques

    Là encore les questions posées sont trop précises pour ne pas donner lieu à l’expression de souhaits particuliers. Ainsi, par exemple, on ne peut pas demander à un fonctionnaire territorial de dire que la collectivité pour laquelle il se dépense sans compter n’a pas d’utilité. Quand on sait le poids que représente, en France, la fonction publique totale, on comprend bien que les réponses ne pourront pas être exclusivement pesées à l’aune du bien commun. La seule question qui se pose ici est celle de savoir si les collectivités publiques, qu’elles soient nationales ou locales, ne sont pas plus au service de l’État qu’au service des citoyens. Car le bien commun suppose que toutes les collectivités publiques soient au service des citoyens et non de l’État qui ne peut en aucun cas être une fin sinon il « ne pourrait que nuire à la vraie et durable prospérité de la nation » (Pie XII, Summi Pontificatus, 20 octobre 1939). 

    La transition écologique

    Avec ce chapitre, on atteint des sommets dans le déni du bien commun. Les questions posées ne portent que sur des « solutions concrètes » pour mettre en œuvre des décisions non discutables. Mais ces décisions sont-elles vraiment non contestables ?

    Prenons l’exemple de l’énergie éolienne qui est imposée pour le plus grand bien des industriels étrangers et qui coûtera de plus en plus cher aux Français. En effet ces éoliennes sont essentiellement produites par des sociétés allemandes à partir de matériaux dont les plus stratégiques (terres rares) sont importés de Chine. Elles nécessitent pour leur ancrage au sol des tonnes de béton qui stérilisent des terres cultivables et perturbent les nappes phréatiques, et qu’il faudra bien éliminer lorsqu’au bout de vingt ans ces éoliennes seront en fin de vie. De plus ces machines émettent des ultra-sons qui troublent dangereusement le vol des oiseaux portant ainsi atteinte à la biodiversité. Enfin, dans le meilleur des cas ces éoliennes ne fonctionnent qu’à 25 % du temps ce qui suppose de développer parallèlement des centrales suffisamment souples pour prendre le relais en tant que de besoin, c’est-à-dire aujourd’hui des centrales à charbon – puisque le nucléaire est exclu. C’est ainsi que l’Allemagne a augmenté ses émissions de gaz à effet de serre et de particules fines. Sans parler des autres nuisances provoquées par ces machines.

    Redonner plus de force à la démocratie et à la citoyenneté

    Comme dans les chapitres précédents les questions posées sont parcellaires et n’abordent pas les questions de fond. La reconnaissance du vote blanc intéresse plus les politologues qui ont envahi les chaînes de télévision et sont payés grâce à la redevance, que le citoyen. « Dans quelle proportion diminuer le nombre des Parlementaires ? » n’est qu’anecdotique. Quant à savoir quel rôle faire jouer au Conseil Economique, Social et Environnemental alors que la plupart des Français ne savent même pas qu’il existe, ce n’est pas ainsi que l’on va rétablir la confiance. La seule question importante est celle de savoir quel doit être le rôle réel du chef de l’État. Il n’est pas le chef du Gouvernement ; il ne doit pas être l’homme d’un parti que celui-ci soit majoritaire ou minoritaire. Son rôle est de représenter le pays, de l’incarner. Il doit être le garant des institutions, l’arbitre de toutes les factions, le défenseur de l’identité nationale. C’est à lui qu’incombe le respect du bien commun ce pourquoi il doit fédérer tout le monde autour de sa personne. Ce n’est pas en se disputant sur les réponses à apporter à des questions de détail qu’on y arrivera.

    Ces quelques pistes de réflexion suffisent à montrer que le Grand Débat ne peut au mieux qu’accoucher d’un consensus mou, au pire séparer un peu plus les Français les uns des autres et distendre ainsi le lien national. Quel est donc le but poursuivi avec ce Grand Débat ? Favoriser la poursuite du bien commun ou diviser pour mieux « régner » ?    

    François Reloujac

    Journaliste, spécialiste des questions économiques

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/03/15/un-faux-grand-debat-qui-occulte-le-bien-commun-6136097.html

  • Marine Le Pen : “Je soutiens les gilets jaunes depuis la première heure”

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    “L’Emission politique” de France 2 recevait Marine Le Pen jeudi 14 mars.

    Accompagnée par Guillaume Daret, la présidente du Rassemblement national (RN) est allée à la rencontre de quatre membres des “gilets jaunes”.

    Bas salaires, violences policières, dépenses de l’Etat, tous les sujets ont été mis sur la table. Un entretien “sans filet” à retrouver en intégralité.

  • Nouvelle-Zélande : attaque d’une mosquée, près de cinquante victimes – Journal du vendredi 15 mars 2019

     

    Nouvelle-Zélande : attaque de deux mosquées, près de cinquante victimes

    Une attaque visant deux mosquées en Nouvelle-Zélande a fait près de 50 victimes. Le terroriste, âgé de 28 ans, avait publié un manifeste avant de passer à l’acte.

    Gilets jaunes : l’acte décisif

    Pour le 18ème samedi consécutif de manifestations, les gilets jaunes entendent marquer les esprits. Attendu depuis plusieurs semaines, le 16 mars pourrait être le point final de quatre mois de contestation sociale alors que le grand débat national vient de s’achever.

    Immigration : Emmanuel Macron en trompe l’oeil

    Alors que les élections européennes approchent à grand pas, Emmanuel Macron se sait particulièrement attendu sur un sujet : l’immigration. Pour parer les éventuelles attaques, le chef de l’état multiplie les effets d’annonces.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/nouvelle-zelande-attaque-dune-mosquee-pres-de-cinquante-victimes-journal-du-vendredi-15-mars-2019

  • Gilets Jaunes – Des policiers ne veulent plus suivre les “instructions illégales” et servir de police politique

    Le site Mediapart confirme que des instructions particulières et illégales ont été adressées à la police pour réprimer les gilets jaunes :

    Les officiers de police judiciaire d’un commissariat parisien dénoncent les « instructions illégales » de leur hiérarchie, en particulier lors des manifestations des « gilets jaunes ». Dans un mail que Mediapart a pu consulter, il est écrit que, sur ordre de la préfecture de police de Paris, les personnes interpellées doivent être systématiquement placées en garde à vue.

    Six officiers de police judiciaire (OPJ), soit la totalité du service de leur commissariat parisien, ont, en février et pendant plus d’un mois, interrompu leur activité pour protester contre les instructions « liberticides » que leur imposait leur hiérarchie, notamment lors des manifestations des « gilets jaunes ». Ils se sont mis, en alternance et parfois à tour de rôle, en arrêt de travail – certains le sont encore aujourd’hui.

  • I-Média n°241 : Révolte algérienne ou Gilets Jaunes, les médias ont fait leur choix

     

    Révolte algérienne ou Gilets Jaunes, les médias ont choisi

    Le soulèvement populaire algérien a été salué par de nombreux médias et journalistes qui semblent bien plus circonspects quand il s’agit des Gilets Jaunes.

    Zapping

    David Pujadas découvre ébahi avec le dernier ouvrage de Jérôme Fourquet que le peuple français est en train d’être modifié en profondeur par l’immigration extra-européenne massive.

    Siège à l’ONU : les médias ridiculisés

    Au moment de la signature du traité d’Aix-Le-Chapelle, certains responsables politiques exprimaient leurs craintes de voir la France bientôt céder à l’UE son siège à l’ONU.
    Les médias avaient hurlé à la « fake news ». Aujourd’hui, le débat est relancé.

    Tweets

    Selon une majorité de Français, les médias sont des outils de propagande. Un résultat étonnant quand on sait avec quelle impartialité et avec quel sérieux les médias traitent l’information.

    Racisme. Les médias menés à la baguette

    Une boulangère africaine de Levallois Perret en grave difficultés financières a affirmé avoir été victime de propos racistes. Des propos relayés par une association communautaire violente et par des médias qui ont oublié toute déontologie.

    https://www.tvlibertes.com/i-media-n241-revolte-algerienne-ou-gilets-jaunes-les-medias-ont-fait-leur-choix

  • 566 SDF sont morts dans les rues en France en 2018, un chiffre en hausse

    Capture sdf.pngEn 2018, 566 personnes sans domicile sont mortes dans la rue en France, contre 511 l'année précédente, selon le collectif Les morts de la rue, qui recense chaque année ces décès.
    Le chiffre est en constante hausse. Selon un rapport du collectif Les morts de la rue, rendu public jeudi 14 mars, 55 personnes supplémentaires sans domicile sont décédées dans la rue en 2018, portant le total à 566.
    En moyenne, ces personnes avaient 48 ans et cinquante d'entre eux étaient des femmes. Treize étaient des mineurs, dont six de moins de 5 ans. Deux étaient des enfants âgées de 5 et 9 ans tandis que six avaient entre 15 et 18 ans.
    "Durant les trois derniers mois avant son décès, chacune de ces personnes a vécu majoritairement dans des lieux non faits pour l'habitation ou en centre d'hébergement d'urgence ou temporaire", précise le collectif, qui organisera un hommage public le 2 avril à Paris.
    "Elles sont mortes sur la voie publique, dans des abris de fortune tels qu'un parking, une cage d'escalier, une cabane de chantier ou dans le métro, mais aussi en lieu de soins ou en structure d'hébergement", selon Les morts de la rue.
    [...]
    En savoir plus sur lci.fr

  • La grande arnaque en débat

    pinochio-300x199.pngCe n’est pas faute de l’avoir dit, il est plus facile d’entrer dans l’Union Européenne que d’en sortir, quand bien même un Etat y aurait   posé un pied prudent et aurait  conservé sa monnaie nationale. Le Royaume-Uni en fait aujourd’hui l’expérience, tant il est vrai que le cas d’Albion, forcément perfide aux yeux  des Bruxellois les plus enragés, doit servir d’exemple et dissuader tous ceux  qui seraient tentés de s’en évader. A   J-17 avant la date officielle du Brexit, une large majorité de 391 députés britanniques (contre 242) ont infligé hier un nouveau désaveu cinglant à la pugnace Theresa May,  en rejetant son accord de rupture avec l’UE. Un nouveau vote aura lieu aujourd’hui qui jugera de la possibilité d’une sortie sans accord et demain ces mêmes députés devront se prononcer sur la proposition d’un report (limité) du Brexit. On admirera dans ce contexte ce tweet  de Michel Barnier, négociateur en chef pour l’Union européenne chargé de mener les négociations liées au Brexit, jouant le  registre de la bonne volonté et de la sincérité douloureuse: «L’Union européenne a fait tout son possible pour que l’accord soit adopté.  L’impasse ne peut être résolue qu’au Royaume-Uni. Nos préparatifs en vue d’une sortie sans accord sont maintenant plus importants que jamais.» Euronews rapporte pareillement les avertissements de Donald Tusk, le président du Conseil européen: «s’ils doivent demander le report du Brexit il faudra qu’ils  se justifient de manière crédible pour ne pas perturber le bon (sic) fonctionnement de l’Union européenne.»

    Telle est  l’actualité européenne qui sert de toile de fond aux derniers jours de  ce Grand débat national initié par Emmanuel Macron, lequel  doit officiellement s’achever vendredi. Grand débat ou plutôt grande arnaque  d’un représentant  d’un Système  aux abois qui a trouvé ce moyen, cette diversion,  au plus fort de la crise des Gilets Jaunes (mais le feu couve toujours)  pour gagner du temps, tout en affirmant qu’il ne dérivera pas du cap politique, économique et idéologique qui est le sien. Félicitons nous tout de même de ce que le  Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), saisi notamment par le Rassemblement National, ait officiellement confirmé lundi  sur son site que les interventions fleuves  de M Macron  dans le cadre du Grand débat (plus de 140 heures de prose élyséenne et jupitérienne ont été  diffusées sur l’ensemble des chaînes d’information!) seraient  décomptées  du temps de parole de l’exécutif. Voilà qui devrait également réjouir le juriste Régis de Castelnau, opposant de la première heure au nouveau monde macroniste   qui voyait dans ce  Grand débat, un «Macron Tour  »  de soutien à la liste LREM aux élections européennes,  «strictement illégal et qui  caractérise un comportement pénal. »

    Les Français, certes, ne sont plus dupes de grand chose.  Un récent  sondage Ifop-Fiducial indique que 62% des personnes interrogées  pensent qu’Emmanuel Macron et le gouvernement ne prendront pas en compte les propositions et demandes formulées par les Français dans le cadre du grand débatEt BFMTV notait hier que les  cinq  garants  désignés du grand débat (Jean-Paul Bailly, Nadia Bellaoui, Guy Canivet, Isabelle Falque-Pierrotin, Pascal Perrineau) «ont déploré ce mardi les interventions répétées d’Emmanuel Macron et des membres du gouvernement dans la consultation, qui ont selon eux pu renforcer la méfiance des Français (…). Il était peut-être utile qu’il y ait une communication présidentielle et gouvernementale importante au début du processus pour mobiliser les citoyens, a souligné (le politologue) Pascal Perrineau au cours d’un point de presse du collège des cinq garants. Mais, la manière dont ça s’est prolongé a pu contribuer, après avoir mobilisé, à entraver la mobilisation. » Bref, autrement dit, cette manœuvre  a manqué singulièrement de finesse.

    Pascal Perrineau, est-il dit encore,  a souligné à ce propos «des difficultés pour rassembler ces échantillons de citoyens dans certaines régions. La participation moyenne pourrait, selon lui, se situer plutôt aux alentours de 50 à 70 citoyens par conférence au lieu d’une centaine prévue au départ.»  RT, citant ici un article du Parisien, a précisé par ailleurs, dixit un autre politologue, Jérôme Fourquet,  que «la France qui a participé à cette vaste enquête est celle qui a voté pour Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle. Par voie de conséquence, il note des disparités entre la participation des départements les plus riches et celle des moins aisés (…) Aussi, le Grand débat initié par Emmanuel Macron, et organisé par le gouvernement en dehors d’un cadre indépendant (comme le souhaitait à l’origine la Commission nationale du débat public) semble être, d’abord, une affaire macronienne. La carte des non-contributeurs correspond à celle du non à Maastricht, résume par ailleurs Jérôme Fourquet qui constate une fracture civique et démocratique».

    Lors de l’émission 20 heures politique sur BFM hier soir, le sondage en ligne repris sur son compte twitter était sans appel et balayait d’un revers de la main les «10 000 réunions organisées, les 1,4 million de contributions récoltées en ligne et les 16 000 cahiers de doléances ont été remplis par des citoyens.». À la question posée aux auditeurs Etes-vous optimistes quant aux réponses que le gouvernement va apporter ? , 87% des sondés répondaient NON… Et Jean-Paul Bailly enfonçait le clou en estimant que le compte-rendu (du grand débat) ne sera pas un sondage représentatif de l’opinion des Français.»

    D’autant que la crédibilité de ce gouvernement, dans sa capacité à dire le vrai, a été très largement  anéantie par sa gestion de la crise des Gilets Jaunes. Déni pathétique du chef de l’Etat , infox, fausses nouvelles véhiculées à la tête de l’Etat et par ses relais,  diabolisation, reductio ad hitlerum, délires verbaux des Griveaux, Schiappa, Castaner…: des sommets dans la propagande mensongère à gros sabots ont été atteints.

    Laurent Dauré l’a (d)écrit longuement sur le site Les crises, «la synthèse des délires macronistes à propos des Gilets jaunes » parle d’elle même  : «il s’agit d’un mouvement de factieux néonazis incendiaires dont le mouvement est orchestré en sous-main par Stephen (dit Steve) Bannon, Vladimir Poutine et le gouvernement italien. La pensée complexe, ça décoiffe (…). Les médias dominants ont maintes fois condamné les Gilets Jaunes pour les fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux, ils en ont proposé des compilations (quelques exemples : BFM-TV, France Inter, Le Parisien, TF1, CNews, RTL), en occultant presque systématiquement leurs pendants macronistes. Pourtant, si on prétend s’intéresser avec honnêteté et rigueur aux phénomènes des fake news et du conspirationnisme – qui ne sont pas récents –, il convient de se pencher aussi et peut-être même en priorité à l’abondante production du pouvoir..»

    Quitte en effet  à se pencher sur le sujet (bien réel) de la pensée conspirationniste et de son impact sur nos comportements, notamment électoraux, «On attend avec impatience des études sur la perméabilité de la petite et grande bourgeoisies à certaines théories du complot (en particulier sur la Russie), la spécificité de leurs biais intellectuels et la faible dilection des  classes éduquées  à l’égard de la démocratie. À ce sujet, on a pu constater que les médias dominants se sont abstenus de rendre compte d’une étude importante exposée dans le New York Times le 23 mai 2018 : « Les centristes sont les plus hostiles à la démocratie, pas les extrémistesDifficile de ne pas reconnaître le macronisme sous les traits de ce  centrisme totalitaire ».

    Difficile en tout état de cause  de croire encore aux lendemains qui chantent et de penser printemps. Et ce, affirme Bruno Gollnisch en cette période ou les défis qui attendent la France et les Français (ils vont atteindre leur taille critique dans les mois et les années  à venir),    certainement  les plus dangereux  que nous aurons à affronter depuis les commencements de notre longue histoire, commanderaient de rompre,  définitivement et urgemment , avec la  catastrophique utopie euromondialiste.

    https://gollnisch.com/2019/03/13/la-grande-arnaque-en-debat/