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  • L’inévitable dissolution de l’Assemblée nationale

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    Il y a une semaine encore, j’aurais jugé surréaliste l’idée même d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Voir le Président se séparer d’une majorité écrasante et aux ordres n’aurait en effet aucun sens.

    Et pourtant, je juge aujourd’hui que cette dissolution est non seulement souhaitable, mais inéluctable.

    Le point de départ de cette crise est, bien évidemment, le mouvement des gilets jaunes, mais ce mouvement n’est, finalement, que la représentation visible d’un état de désespérance qui est bien plus profond.

    Je l’ai souvent dit, Emmanuel Macron a été élu sur un malentendu. Lui-même reconnaît avoir fait le hold-up du siècle. Un Parti socialiste mort après l’exercice catastrophique du pouvoir, un François Fillon pulvérisé par une affaire savamment sortie au bon moment et une Marine Le Pen servant d’épouvantail pour une élection dans un fauteuil. On ne va pas refaire le match.

    Toujours est-il qu’inconsciemment, une partie des Français a l’impression que la dernière élection présidentielle n’a pas eu lieu. Il ne s’agit pas de revanche, mais de déception. En effet, ce Président par défaut a pu susciter des espoirs. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir rappelé qu’il n’était en rien un homme neuf et providentiel, puisqu’il avait activement participé à la politique économique désastreuse de François Hollande qui, et je lui en fais crédit, a néanmoins su calmer ses ardeurs les plus ultralibérales.

    Un an et demi après son élection, l’échec d’Emmanuel Macron est objectivement patent. Arriver à se retrouver face à un mouvement qui obtient l’approbation des Français à 85 % est inédit. On peut juger que certains slogans comme « Macron démission » sont farfelus ou excessifs, mais la colère est là, et elle ne s’arrêtera plus. Bien sûr, les quelques milliers de gilets jaunes rentreront chez eux à un moment donné, car tout mouvement est amené à s’essouffler. Mais comme, idéologiquement et structurellement, le gouvernement ne changera rien pour modifier le quotidien de ces Français désespérés, la mèche se rallumera.

    Et elle se rallumera plus tôt que prévu. Dès février, lorsque les salaires se verront amputés du prélèvement de l’impôt à la source, lorsque le prix de l’électricité augmentera, tout comme les mutuelles, le gaz, etc.

    Le Président est nu face aux Français. La faute à un Premier ministre entêté, suffisant et finalement bien transparent. Comme Emmanuel Macron s’est employé méthodiquement à dégommer les corps intermédiaires ainsi que l’opposition, il n’a plus de paratonnerre.

    La seule façon de prendre la hauteur jupitérienne qu’il aime tant, la seule façon d’avoir les avantages du pouvoir et de la fonction sans les inconvénients, c’est de procéder à la dissolution de l’Assemblée nationale. Il se trouvera très probablement en cohabitation, mais une cohabitation qu’il aura choisie. Les Français, déçus de l’absence de changement, auront eu l’impression de changer quelque chose, et le Président pourra enfin présider, laissant un gouvernement et une Assemblée qui verraient le retour de vrais hommes politiques d’expérience s’occuper des tâches ingrates. C’est gagnant-gagnant et c’est pour ça qu’Emmanuel Macron va dissoudre, ce n’est plus qu’une question de temps.

    Jean Ronet

    http://www.bvoltaire.fr/linevitable-dissolution-de-lassemblee-nationale/

  • Ce que réclament les Gilets Jaunes

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    Jeudi, le mouvement des Gilets jaunes a envoyé aux médias et aux députés un communiqué comprenant une quarantaine de revendications.

    Voici une sélection des mesures réclamées par ce mouvement populaire :

    • Smic à 1 300 euros net.
    • Favoriser les petits commerces des villages et centres-villes. Cesser la construction des grosses zones commerciales autour des grandes villes qui tuent le petit commerce et davantage de parkings gratuits dans les centres-villes.
    • Grand plan d’Isolation des logements pour faire de l’écologie en faisant faire des économies aux ménages.
    • Impôts : que les GROS (MacDo, Google, Amazon, Carrefour…) payent GROS et que les petits (artisans, TPE PME) payent petit.
    • Même système de Sécurité sociale pour tous (y compris artisans et autoentrepreneurs). Fin du RSI.
    • Le système de retraite doit demeurer solidaire et donc socialisé. Pas de retraite à points.
    • Fin de la hausse des taxes sur le carburant.
    • Pas de retraite en dessous de 1 200 euros.
    • Tout représentant élu aura le droit au salaire médian. Ses frais de transports seront surveillés et remboursés s’ils sont justifiés. Droit au ticket restaurant et au chèque-vacances.
    • Les salaires de tous les Français ainsi que les retraites et les allocations doivent être indexés à l’inflation.
    • Protéger l’industrie française : interdire les délocalisations.
    • Pour la sécurité de l’emploi : limiter davantage le nombre de CDD pour les grosses entreprises. Nous voulons plus de CDI.
    • Fin du CICE. Utilisation de cet argent pour le lancement d’une industrie française de la voiture à hydrogène (qui est véritablement écologique, contrairement à la voiture électrique.)
    • Fin de la politique d’austérité. On cesse de rembourser les intérêts de la dette qui sont déclarés illégitimes et on commence à rembourser la dette sans prendre l’argent des pauvres et des moins pauvres, mais en allant chercher les 80 milliards de fraude fiscale.
    • Que les causes des migrations forcées soient traitées.
    • Que les déboutés du droit d’asile soient reconduits dans leur pays d’origine.
    • Salaire maximum fixé à 15 000 euros.
    • Que des emplois soient crées pour les chômeurs.
    • Augmentation des allocations handicapés.
    • Limitation des loyers. Davantage de logement à loyers modérés (notamment pour les étudiants et les travailleurs précaires).
    • Interdiction de vendre les biens appartenant à la France (barrage, aéroport…)
    • Moyens conséquents accordés à la justice, à la police, à la gendarmerie et à l’armée. Que les heures supplémentaires des forces de l’ordre soient payées ou récupérées.
    • L’intégralité de l’argent gagné par les péages des autoroutes devra servir à l’entretien des autoroutes et routes de France ainsi qu’à la sécurité routière.
    • Le prix du gaz et l’électricité ayant augmenté depuis qu’il y a eu privatisation, nous voulons qu’ils redeviennent publics et que les prix baissent de manière conséquente.
    • Le référendum populaire doit entrer dans la Constitution.
    • Retour à un mandat de 7 ans pour le président de la République.
    • Retraite à 60 ans.
    • Pas de prélèvement à la source.
    • Fin des indemnités présidentielles à vie.

    Jean-Pax Méfret@JeanPaxM

    Emmanuel Macron restera dans l’Histoire comme le seul président de la Vème République a avoir coagulé la colère du Peuple. Il restera définitivement dans l’Histoire comme le Président des riches. 

    94 personnes parlent à ce sujet

    https://fr.novopress.info/212812/ce-que-reclament-les-gilets-jaunes/

  • Les Gilets Jaunes mettent une veste à Edouard Philippe

    Les Gilets Jaunes mettent une veste à Edouard Philippe

    Ce gouvernement n’a plus aucune crédibilité :

    Instant de flottement à l’Elysée. Pour lancer la « grande concertation » de trois mois voulue par Emmanuel Macron, Edouard Philippe devait recevoir ce vendredi 30 novembre une délégation de « gilets jaunes », pour trouver un semblant de terrain d’entente.

    Problème : un seul représentant du mouvement est arrivé à Matignon, sur les coups de 14h30. Avant de repartir, à peine une demi-heure plus tard. Il s’agit de Jason Herbert, jeune Charentais de 26 ans, chargé de communication dans une médiathèque d’Angoulême, selon L’Express. A la sortie de son rendez-vous expédié, le jeune homme s’est expliqué sur BFM TV : « Je souhaitais que les 65 millions de Français puissent entendre nos discussions », a-t-il confié sur le perron de Matignon. « Par courtoisie, j’ai simplement laissé le Premier ministre se présenter, puis je l’ai informé ne pas souhaiter poursuivre la discussion, car il n’était pas possible de filmer l’entretien ». Pour ne pas « trahir » les Français, Jason Herbert a donc préféré ne pas « engager de discussion ».

    https://www.lesalonbeige.fr/les-gilets-jaunes-mettent-une-veste-a-edouard-philippe/

  • Révolte des Gilets Jaunes à Bruxelles : véhicules de police en feu

    Belgique – Les Gilets Jaunes manifestent à Bruxelles ce vendredi. Il faut se souvenir que si le mouvement des Gilets Jaunes est né en France, il s’est rapidement étendu en Belgique.

    Dans une certaine confusion, un appel à manifester à Bruxelles ce vendredi avait été lancé sur les réseaux sociaux par un individu qui avait ensuite fait marche arrière et annulé son appel. Mais l’idée lancée, d’autres Gilets Jaunes avaient rapidement fait savoir qu’ils avaient bien l’intention de se rendre malgré tout à Bruxelles.

    Depuis ce vendredi matin, quelques centaines de Gilets Jaunes avaient entamé des actions de blocage aux abords de la rue de la Loi, lieu du pouvoir fédéral belge. A midi, la police annonçait quelques 60 arrestations sans signaler le moindre incident.

    Mais cet après-midi, les Gilets Jaunes sont revenus avec détermination vers le barrage de police fixant la zone infranchissable. Les affrontements sont devenus de plus en plus violents. Les autopompes de la police ont copieusement aspergé les Gilets Jaunes. Et plusieurs véhicules de police ont été renversés et/ou incendiés. Depuis 16h, la police a fait savoir que tout porteur de gilet jaune dans les rues du centre de Bruxelles  sera potentiellement mis en état d’arrestation.

  • Les gilets jaunes, une contestation issue du "pays réel".

    L’État semble ne pas en avoir fini avec les gilets jaunes et le gouvernement paraît inflexible, à défaut de savoir comment gérer ce mouvement de colère désordonné et insaisissable, sans doute plus politique dans sa signification que dans sa formulation. Bien sûr, cette colère retombera ou s'épuisera, et ce que l'on pourrait qualifier de « pays légal », qu'il soit syndical ou politicien, respirera, tandis que la mondialisation poursuivra sa marche en avant, néanmoins ralentie et plutôt déconsidérée ses dernières années dans nos contrées : mais rien ne sera réglé, et le ressentiment des classes populaires et moyennes les moins aisées ira croissant, s'exprimant dans les urnes (sans menacer vraiment l'ordre des choses établi depuis longtemps par la République) et sur les réseaux sociaux, déversoirs de la colère et, en définitive, nouveaux amortisseurs de cette dernière après en avoir été le catalyseur et l'éphémère organisateur. 

    Pour l'heure, le gouvernement joue la carte du pourrissement du « conflit », en espérant que « ceux qui se lèvent tôt » se fâchent contre les « fâchés des taxes » : les boulangers privés de farine à cause des blocages alors que les commandes non traitées s'accumulent et profitent aux grandes surfaces, mieux achalandées et préparées à ce genre de situation (au moins pour les premiers jours), ou les commerciaux obligés de patienter des heures dans les ralentissements et perdant parfois de précieux clients, entre autres, n'apprécient guère les formes du mouvement même si, eux aussi, se plaignent de la pression fiscale trop forte. « Diviser pour mieux régner » reste la stratégie privilégiée par une République à court d'idées et d'arguments, mais indique aussi sa fragilité, confirmée par quelques sondages qui, au-delà du président Emmanuel Macron, signalent une sorte de « démotivation démocratique » plutôt inquiétante car possiblement nihiliste.

    Ce qui est certain, c'est que ce mouvement mérite considération et, au moins sur la question du « terreau des révoltes », réflexion, voire approbation et soutien. Cela ne signifie ni aveuglement ni suivisme, bien au contraire, et ce serait gravement impolitique de se contenter de slogans et de ne pas penser des pistes de propositions et de solutions, au-delà de la seule question du diesel ou de celle, plus large, des modes de déplacement motorisés. Plusieurs thèmes peuvent ainsi être abordés sans sortir du sujet : les mobilités et les types d'énergies nécessaires à celles-ci ; la localisation de l'habitat et le lieu du travail (et les formes que peut revêtir celui-ci pour réduire l'éloignement entre ceux-ci) ; l'aménagement du territoire (des territoires, devrait-on dire) et les circulations, et leur gestion, publique comme privée, corporative comme politique ; etc. Dans ces réflexions, les monarchistes ont leur mot à dire et des idées à avancer, et il serait dommage qu'ils restent en marge des discussions. 

    Mais il y a une réflexion politique plus large à avoir en ces temps de colère : après tout, cette révolte des gilets jaunes n'est pas, comme le signale Christophe Guilluy une simple jacquerie : « C'est une confirmation de la confrontation entre la France périphérique et la France des métropoles. Nous ne sommes pas en face d'un mouvement marginal et catégoriel. C'est pourquoi le terme de « jacquerie » me semble inapproprié. La fronde dépasse le monde rural et touche l'ensemble des catégories modestes. (…) Surtout, je crois que nous sommes face à un processus de réaffirmation culturelle des classes moyennes. » Certains pourront y voir une définition sommaire du « pays réel » (définition incomplète, voire inexacte car trop limitée à des classes sociales), pays dont les contours restent d'ailleurs à préciser pour 2018, et il n'est pas scandaleux de l'évoquer si on veut bien, justement, le définir et en comprendre les potentialités et les limites, les unes et les autres nombreuses et non moins certaines... Mais, s'il faut la connaître et tenter de la comprendre, se contenter de voguer au gré de la vague jaune ne peut suffire pour ceux qui se targuent de vouloir changer de situation ou de régime politique : le « pays réel » n'est pas, en soi, une avant-garde, mais plutôt « ce pays qui vit, qui travaille, qui produit et consomme » dans un cadre relativement stable sans être immobile, ce pays enraciné qui se reconnaît, au-delà de ses différences multiples, dans une nation historique et « habituelle ». Il ne fait pas les révolutions, s'il peut les suivre et les confirmer, ou non. Dans nos démocraties, il donne droit, par son vote, au « pays légal » de faire la loi. Mais quand ce droit ne fait plus devoir au « pays légal » de respecter le « pays réel », la démocratie perd de sa consistance et, surtout, de sa légitimité : c'est alors le pouvoir de Créon, et cela peut bien encolérer les électeurs-contribuables qui se sentent floués et incompris, voire ignorés. Nous en sommes sans doute là, et le « pays réel », en ses parties les plus insatisfaites, se couvre alors de jaune fluo pour dénoncer l'illégitimité de certaines taxes ou l'usage abusif du recours étatique à l'impôt. Ses maladresses et ses emportements peuvent le décrédibiliser, certes, mais cela n'enlève rien au fond de la colère et au sentiment d'injustice qui le motive pour protester. 

    Le rôle des royalistes contemporains est, sans doute, de montrer que c'est par le moyen du politique et par la liberté affirmée et assumée de la magistrature suprême de l’État que les questions sociales, territoriales et environnementales peuvent trouver des débouchés plus favorables au « pays réel » (ou « réels », au pluriel, ce qui correspondrait sans doute mieux à la multiplicité des communautés et des points d'attaches, en particulier sociales et locales), tout en inscrivant l'action politique dans le long terme et la continuité nécessaire à la bonne mise en place des grandes stratégies écologiques, économiques et sociales, entre autres. Si l'instauration monarchique paraît lointaine, il n'en est pas moins utile de rappeler sa nécessité au regard des enjeux, des défis et des attentes de notre temps et pour cet avenir qui dure longtemps, selon l'heureuse expression du Comte de Paris. Loin d'être un « sceptre magique », la Monarchie ouvre la voie à des possibilités multiples que l'actuelle République ne peut développer, prisonnière de son calendrier et d'un « pays légal » sans imagination ni altitude mentale...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1520:les-gilets-jaunes-une-contestation-issue-du-qpays-reelq&catid=52:2018&Itemid=63

  • Lancement, au sein du Rassemblement national, du forum Terres de France, sur l’agriculture et la ruralité

    Lancement, au sein du Rassemblement national, du forum Terres de France, sur l’agriculture et la ruralité

    Loup Mautin, lui-même agriculteur, évoque sur Boulevard Voltaire le cas de cet éleveur de volailles de Bresse, criant sa détresse dans une vidéo, alors qu’il fournit les meilleures tables. Par ailleurs, il revient sur le lancement d’un forum de réflexion et de propositions au sein du Rassemblement national, Terres de France, sur la thématique de l’agriculture et de la ruralité.

    La presse locale s’est largement fait l’écho de cet éleveur de volailles du pays de Bresse. Il a beau nourrir les grands de ce monde, il peine à dégager 500 euros chaque mois pour vivre. Cette situation vous interpelle-t-elle ?

    Ce témoignage est vraiment très poignant et touchant. En réalité, cet éleveur vit ce que vivent une grande majorité des agriculteurs. Ils travaillent nuit et jour, y compris les jours fériés et le dimanche. Il n’est pas rare qu’ils travaillent 70 heures par semaine. Et tout cela pour un revenu très misérable. 40 % des agriculteurs, selon les chiffres de la MSA, gagnent 350 euros par mois.

    C’est assez étonnant, puisque cet éleveur fournit les tables présidentielles. On pourrait penser que son carnet de commandes est plein et que ce ne sont pas les clients qui manquent. Pourtant, il n’arrive pas à dégager de bénéfices suffisants pour se payer. À quoi cela est-il dû ?

    Il y a une explication qui est typique de la situation agricole. Entre lui et l’Élysée, il y a un intermédiaire, un industriel.Les agriculteurs au bout de la chaîne n’y arrivent pas. En revanche, l’industriel qui sert d’intermédiaire et qui commercialise le produit, lui, s’en sort très bien. Monsieur Macron a beau dire qu’il va leur tordre le bras et qu’il va signer des accords avec eux pour que la marge et la valeur ajoutée reviennent au producteur, en réalité il n’en sera rien. Le plus puissant est l’industriel. C’est lui qui commercialise. Cette situation n’est donc pas du tout étonnante. C’est la même chose pour le lait, pour la viande et à plus fort degré, pour les salaires.

    C’est un cas emblématique de l’État de la paysannerie française…

    Tout à fait. On retrouve à un bout de la chaîne des gens qui meurent de faim et n’arrivent pas à s’en sortir et à l’autre bout, des gens qui mangent bien. Les uns mangent de mauvais produits achetés en grandes surfaces parce qu’ils n’ont pas les moyens, et les autres mangent de bons produits.

    C’est une problématique que vous connaissez bien, puisque vous êtes vous même paysan. Vous avez notamment créé Terres de France au sein du Rassemblement national. Quel est le but de ce collectif et quelle est son ambition à long terme ?

    Nous avions eu l’idée de lancer le forum Terres de France depuis longtemps. Il tombe fortuitement en pleine actualité. L’idée était de fédérer toutes les bonnes volontés et les énergies pour défendre la ruralité, l’environnement et l’agriculture. On y retrouve des élus, des maires, des conseillers régionaux et des agriculteurs du Rassemblement national et non encartés.
    L’objectif est d’être force de propositions pour le Rassemblement national et de se faire l’écho ensuite des décisions qui seront prises par le parti de Marine Le Pen.

  • Loup Mautin : « En travaillant 70 heures par semaine, 40 % des agriculteurs gagnent 350 euros par mois »

    Loup Mautin, lui-même agriculteur, évoque le cas de cet éleveur de volailles de Bresse, criant sa détresse dans une vidéo, alors qu’il fournit les meilleures tables.

    Par ailleurs, il revient sur le lancement d’un forum de réflexion et de propositions au sein du Rassemblement national, Terres de France, sur la thématique de l’agriculture et de la ruralité.

    La presse locale s’est largement fait l’écho de cet éleveur de volailles du pays de Bresse. Il a beau nourrir les grands de ce monde, il peine à dégager 500 euros chaque mois pour vivre.
    Cette situation vous interpelle-t-elle ?

    Ce témoignage est vraiment très poignant et touchant. En réalité, cet éleveur vit ce que vivent une grande majorité des agriculteurs. Ils travaillent nuit et jour, y compris les jours fériés et le dimanche. Il n’est pas rare qu’ils travaillent 70 heures par semaine. Et tout cela pour un revenu très misérable. 40 % des agriculteurs , selon les chiffres de la MSA, gagnent 350 euros par mois.
    C’est assez étonnant, puisque cet éleveur fournit les tables présidentielles. On pourrait penser que son carnet de commandes est plein et que ce ne sont pas les clients qui manquent. Pourtant, il n’arrive pas à dégager de bénéfices suffisants pour se payer.
    À quoi cela est-il dû ?

    Il y a une explication qui est typique de la situation agricole. Entre lui et l’Élysée, il y a un intermédiaire, un industriel. Les agriculteurs au bout de la chaîne n’y arrivent pas. En revanche, l’industriel qui sert d’intermédiaire et qui commercialise le produit, lui, s’en sort très bien. Monsieur Macron a beau dire qu’il va leur tordre le bras et qu’il va signer des accords avec eux pour que la marge et la valeur ajoutée reviennent au producteur, en réalité il n’en sera rien. Le plus puissant est l’industriel. C’est lui qui commercialise.
    Cette situation n’est donc pas du tout étonnante. C’est la même chose pour le lait, pour la viande et à plus fort degré, pour les salaires.
    C’est un cas emblématique de l’État de la paysannerie française…

    Tout à fait. On retrouve à un bout de la chaîne des gens qui meurent de faim et n’arrivent pas à s’en sortir et à l’autre bout, des gens qui mangent bien. Les uns mangent de mauvais produits achetés en grandes surfaces parce qu’ils n’ont pas les moyens, et les autres mangent de bons produits.
    C’est une problématique que vous connaissez bien, puisque vous êtes vous même paysan. Vous avez notamment créé Terres de France au sein du Rassemblement national.
    Quel est le but de ce collectif et quelle est son ambition à long terme ?

    Nous avions eu l’idée de lancer le forum Terres de France depuis longtemps. Il tombe fortuitement en pleine actualité. L’idée était de fédérer toutes les bonnes volontés et les énergies pour défendre la ruralité, l’environnement et l’agriculture. On y retrouve des élus, des maires, des conseillers régionaux et des agriculteurs du Rassemblement national et non encartés.
    L’objectif est d’être force de propositions pour le Rassemblement national et de se faire l’écho ensuite des décisions qui seront prises par le parti de Marine Le Pen.

    Loup Mautin

    http://www.bvoltaire.fr/loup-mautin-en-travaillant-70-heures-par-semaine-40-des-agriculteurs-gagnent-350-euros-par-mois/

  • Le Samedi Politique S02E12 Gilets Jaunes et écologie punitive avec Michèle Rivasi

    Matraquage fiscal, écologie punitive ou nécessaire transition énergétique, quoi qu’on en pense, la hausse de la fiscalité sur les carburants (6,5 centimes sur le diesel et 2,9 sur l’essence) a mis le feu aux poudres. Depuis une semaine, les gilets jaunes sont mobilisés partout en France face à Emmanuel Macron.

    Colère légitime ou aveuglement face aux impératifs environnementaux ? Pourquoi l’écologie apparaît-elle toujours punitive ?
    Michèle Rivasi, députée européen Europe Ecologie et spécialiste des questions d’environnement, revient sur les réformes de la transition écologique qui pénalisent souvent les classes moyennes de plus en plus étranglées…

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-et-ecologie-punitive-avec-michele-rivasi

  • Macron-Gilets jaunes, deux logiques irréconciliables

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    Le gouvernement et les Gilets jaunes sont dans des logiques irréconciliables. D’un côté un pouvoir entièrement formaté par le capitalisme, de l’autre, une population qui refuse la gestion purement comptable de son destin. Ces Gilets jaunes – c’est-à-dire une large majorité de Français de souche - sont les premiers à payer la note des ajustements structurels du capitalisme dont ils sont les sempiternels perdants. Cette révolte est symptomatique d’un état du monde où le capitalisme est en train de détruire tout ce qui constitue le socle de nos cultures et de notre civilisation. Car le capitalisme est un terrorisme qui gave une minorité au détriment de la majorité.  Le capitalisme a réduit toute l’activité humaine à une pure marchandise où seul compte la loi du marché et dont l’unique but est d’accroître encore et toujours le capital.

    Or, le capital n’est autre que l’argent en tant qu’il se produit lui-même. Il se définit aussi par cette automatisation du processus de production qui ne cherche que sa propre croissance. La figure de l’homme n’est plus seulement celle du Travailleur, c’est aussi et surtout celle du consommateur. L’homme en est réduit à n’être plus qu’une machine à produire de l’argent. Le Gilet jaune est la version moderne de l’esclave au service de son maître : le capital. L’huile de coude a été remplacée par la machine, raison pour laquelle on peut aussi parler de techno-capitalisme qui est aussi l’autre figure du totalitarisme.

    Emmanuel Macron n’a donc rien compris au film qui est en train de se dérouler sous ses yeux. Le capital l’aveugle. Les Gilets jaunes veulent le retour à une authentique justice sociale et militent donc pour un pouvoir qui sait redistribuer la richesse et non l’accaparer au profit d’une minorité.

    Il est par ailleurs révélateur que la révolte des Gilets jaunes soit un mouvement bien Gaulois, Français de souche si l’on préfère, vu que les immigrés sont trop heureux de bénéficier des avantages sociaux et des trafics divers et variés que notre « démocratie » autorise pour acheter la paix sociale. Notamment celle des banlieues. A ce sujet, on remarquera que les baroques politiques de la ville qu’on nous vend depuis des décennies ont bénéficié massivement à ces banlieues au détriment du rééquilibrage des territoires. Or, ces fameuses politiques de la ville se sont révélés être un échec cuisant. L’association du capital et de la démocratie, c’est la dépense qui consiste essentiellement à déminer les conflits et à protéger le capital. C’est donc une impasse.

    Aujourd’hui, nous en sommes arrivés à une telle dégradation de nos démocraties que celles-ci sont désormais aux mains du seul capital. D’où cette réaction populiste  que l’on constate dans toute l’Europe qui n’est autre que le refus par l’homme de n’être qu’une variable d’ajustement du capital et de son corollaire, le marché. La révolte des Gueux que nous sommes ou des "ploucs émissaires" comme l'écrit François Bousquet* !

    (*) François Bousquet est le rédacteur en chef de la revue Eléments.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Les gilets jaunes ont déjà gagné car ils ont rendu leur fierté à la France !

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    Ils ont gagné parce qu’ils ont rendu leur fierté à la France.
    Ils ont gagné parce qu’ils prouvent qu’on avait tort de désespérer du peuple.
    Ils ont gagné parce que tout redevient possible et qu’ils nous rendent foi et espoir.

    Ils ont déchiré le voile de la duplicité du pouvoir et de ses affidés : l’indigence des gouvernants, la non-représentativité coupable des intermédiaires sociaux, la futilité des pseudo-« élites », retranchées dans leurs alcôves, se terrant, marginalisées, mais se rendant enfin compte qu’elles sont nues, que leurs discours, pétitions, marches blanches ou violettes ne sont que du vent qui souffle bien au-dessus du pays réel.

    Ils ont gagné parce qu’ils sont soutenus par 80 % du pays réel, et non 18 % comme Macron, et qu’ils ont mis au jour les dessous du système. Les appareils syndicaux sont à la ramasse, juchés sur leurs avantages acquis, voyant passer les immenses cortèges porteurs des revendications qu’ils n’ont pas su porter, et sont réduits à compter sur le système pour les réintroduire dans un deuxième tour de rattrapage pour partenaires sociaux « présentables », à défaut d’être représentatifs.

    Ils ont gagné car l’indigence des dirigeants ne peut plus être masquée. Je ne m’appesantis pas, ici, sur les bassesses des Damartin, Griveaux et autres comparses, ni sur ceux qui pointent aux abonnés absents, ni sur le surnuméraire de Beauvau, réduit à mentir, toujours davantage mentir, sur le nombre des manifestants, la sincérité de la colère, le profil des casseurs… Ni sur ce Macron de pacotille, inconscient de l’abîme de ses délires.

    Tant de bassesses, d’incompétence, tant de morgue plombent définitivement leurs auteurs, désormais acculés.

    Ils ont gagné parce que les autres piliers de l’ancien régime, PS-PC-Verts-Centristes-LR…, qui ont permis aux actuels liquidateurs d’accomplir leurs forfaits en les portant au pouvoir, savent désormais que jouer au Bisounours a un prix. Et qu’ils sont coreponsables du désastre actuel.

    Ils ont gagné parce que Ludovine de La Rochère ici-même, à qui l’on doit la précédente marée humaine, y a vu des convergences.

    Mais, quoi qu’il en soit de ce que le pouvoir pourrait concéder, les gilets jaunes auront complètement gagné s’ils sont capables de transformer l’essai en favorisant le rassemblement de ce qu’il reste, dans ce pays, de forces républicaines, soucieuses de l’intérêt du peuple. Il leur faudra un gigantesque effort de lucidité pour sublimer l’enthousiasme en perspective opérationnelle, c’est-à-dire politique. Qu’ils y prennent toute leur place.

    Tous pourris ? Vraiment ? Ceux qui les ont soutenus dès l’origine ne l’ont pas fait par opportunité. Le peuple des gilets jaunes n’a pas brandi le drapeau de la République comme un gadget, mais pour manifester la conviction que c’est bien sur les valeurs fondamentales de la patrie, qui régissent notre volonté de « vivre ensemble », qu’il faut s’arc-bouter pour en sortir. Cette juste conviction est partagée. Ils ne sont pas seuls.

    Je ne doute pas que c’est la compréhension de cette deuxième partie de l’enjeu qui les fera définitivement gagner !

    Gérard Bailliet

    http://www.bvoltaire.fr/les-gilets-jaunes-ont-deja-gagne-car-ils-ont-rendu-leur-fierte-a-la-france/