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  • Gilets jaunes : cette fois c’est différent. Reportage de Politique Magazine au coeur de l'actualité

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    3230962538.jpgNotre reportage dans la manifestation Gilets jaunes du 24 novembre le prouve : c’est la France profonde qui s’est montrée ce jour-là. Une France qui durcira sa contestation car elle n’a plus le choix. 

    Ils sont venus de toute la France pour montrer leur ras-le-bol. Leur but ? Obtenir gain de cause. Hors de question, pour cette France qui bosse et a du mal à boucler ses fins de mois, de faire machine arrière. « S’il le faut on reviendra », nous ont dit plusieurs manifestants. Peu de Parisiens dans le cortège de samedi, mais des Jurassiens, des Tarnais, des Auvergnats, etc.(Photo : « Macron, rends-nous notre pognon ».)

    L’un d’eux est arrivé avec deux amis la veille au soir et a dormi dans un hôtel Formule 1. Il explique que, dans sa région, les bus cessent de fonctionner à 19h. Lui part au travail à 21h.

    « C’est pas comme à Paris ou les grandes métropoles, ici vous avez tout. Nous, on est obligé de prendre la voiture. »

    À elle seule, l’essence lui coûte désormais plus de 100 euros par mois. « C’était la goutte d’eau. Les médias ne parlent que de l’essence, ils nous font passer pour des beaufs, mais c’est un tout ». 

    Paris est verrouillé.

    « J’ai vu mes parents galérer toute leur vie. Et moi je continue à galérer. Il y en a marre », nous a dit un jeune habitant d’un petit village. Un peu plus tard, dans un abri protégé des gaz lacrymogènes incessants, un homme originaire de Brioude montrera avec fierté sur son téléphone les blocages organisés par les gens restés au pays. Des barrages en pleine campagne, là où les populations sont livrées à elles-mêmes.

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  • Que le mouvement des Gilets jaunes se poursuive comme il est né: anarchiquement et à partir des réseaux sociaux

    Que le mouvement des Gilets jaunes se poursuive comme il est né: anarchiquement et à partir des réseaux sociaux

    De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

    Malgré les violences, malgré la minimisation gouvernementale, le deuxième acte de la contestation des gilets jaunes, samedi 24 novembre, a été un nouveau succès. Mais cet étrange mouvement politique sans chef n’en finit pas de perturber à la fois ses adversaires et ses soutiens. C’est pourquoi tant de gens rêvent à voix haute de le « structurer » et de lui donner des « porte-parole ». Pour ma part, je pense que ce serait une énorme erreur stratégique.

    Certes, ce mouvement anarchique a un côté inquiétant et dangereux. L’absence de cadres et de service d’ordre a déjà conduit à des drames, comme la mort d’une femme le 17 novembre. Mais, si le mouvement se structure, compte-tenu du rapport de force actuel, il sera récupéré par l’extrême gauche, seule force organisée, au sein des gilets jaunes, capable de faire triompher des mots d’ordre d’un bout à l’autre de la France.

    Dans ce cas, au mieux, la légitime contestation fiscale va être étouffée sous des revendications absurdes (j’entendais récemment Olivier Besancenot dire que la « bonne » réponse à la colère populaire serait la réquisition des logements en centres-villes pour éviter que la « France périphérique » ne soit obligée de prendre sa voiture!). Mais, le pire, c’est-à-dire une situation capable de nous faire regretter M. Macron à brève échéance, serait plus vraisemblable.

    Le mieux serait donc que ce mouvement se poursuive comme il est né: anarchiquement et à partir des réseaux sociaux, comme les printemps arabes. Pour la suite, plusieurs scénarios sont envisageables. Je vous en propose quelques-uns, non pas pour faire de la politique-fiction, mais pour tenter de comprendre ce qui se joue sous nos yeux.

    Le scénario le plus favorable serait la transformation des gilets jaunes en mouvement populiste sur le modèle de « 5 étoiles » en Italie qui, après une contestation fiscale, est arrivé en quelques années au pouvoir, grâce à une alliance avec la Ligue. Pour cela, une condition nécessaire est que les patrons de PME y instillent une dose de « poujadisme » – qui aurait deux intérêts : faire fuir l’extrême gauche et rappeler que la fiscalité est une question globale qui touche ensemble entreprises et ménages.

    Un autre scénario est possible: que M. Macron pousse délibérément à bout les manifestants pour exiger les pleins pouvoirs, selon l’article 16, et se soustraire à la démocratie. Il ne faut, en effet, pas perdre de vue la question institutionnelle. De même que la monarchie est morte de la contestation fiscale, la république peut tout à fait en mourir. Déjà, au parlement, bon nombre de personnes enterrent la réforme constitutionnelle promue par le président. C’est qu’en effet, la fronde peut fort bien ne pas s’arrêter à Emmanuel Macron et renverser tout l’édifice de la Ve République. On constate au passage à quel point le quinquennat a été néfaste, puisque l’élection présidentielle ne laisse plus la moindre place pour des contre-pouvoirs à l’échelle nationale.

    Un autre scénario a déjà été évoqué: il s’agit de la récupération par l’extrême gauche. Je ne crois pas, en revanche, que la droite soit en mesure de « récupérer » le mouvement. Mais elle n’en a pas besoin: ce mouvement est la colère d’une France spontanément identitaire et attachée à ses libertés. En tout cas, nous assistons à l’une des contestations fiscales les plus importantes depuis la grande grève de 1906 et sans doute même depuis 1789. N’oublions pas que l’ impôt est au moins aussi injuste qu’à l’époque – mais surtout colossalement plus lourd.

    https://www.lesalonbeige.fr/que-le-mouvement-des-gilets-jaunes-se-poursuive-comme-il-est-ne-anarchiquement-et-a-partir-des-reseaux-sociaux/

  • Discours de Macron : en attendant la fin du monde…

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    Disons qu’il a fait un effort. Pas dans la longueur du discours, trop long comme d’habitude. Mais il n’a pas insulté les Français. C’est déjà ça. Ça devait le démanger mais les conseillers en com’ avaient dû lui dire de garder cela pour les grandes occasions, lorsqu’il porte jaquette à l’étranger.

    Il ne les a pas insultés ; enfin, tout du moins, formellement. C’est vrai, aussi, qu’il s’est dépassé, ces derniers temps. Pas plus tard que dimanche, à Bruxelles, il se penchait, nous racontait hier ici-même notre ami Nicolas Gauthier, sur la misère de « nos classes laborieuses », comme not’ bon maître sur le sort de « nos gens ».

    Dans ce discours de mardi matin qui devait répondre à la colère des gilets jaunes, Emmanuel Macron n’a pas insulté les Français, mais il s’est quand même un peu moqué d’eux. Un discours technocratique enrobé, pour le coup, d’un peu d’empathie d’apparat. Visiblement, à entendre les premières réactions des gilets jaunes, ça n’a pas marché.

    Emmanuel Macron veut donc faire croire que l’on va s’occuper en même temps de la fin du monde et de la fin du mois. En attendant, si des dizaines de milliers de Français sont rassemblés sur les ronds-points, ce n’est pas pour observer le ciel dans l’attente de l’Apocalypse mais parce qu’ils ne savent pas comment ils vont boucler leur fin de mois cataclysmique. Rien de bien concret et immédiat n’est donc sorti de ce discours, si l’on excepte la promesse d’une évolution de la taxation en fonction des cours du pétrole. Un truc qui avait été essayé sous Jospin et qui n’avait pas été concluant. Comme quoi on peut être un fan de cuisine d’un nouveau monde et, néanmoins, utiliser les vieilles recettes (fiscales). Les Français des ronds-points, qui savent compter et comptent par nécessité, ne s’y retrouveront sans doute pas.

    Emmanuel Macron garde le cap : « Ne pas changer d’avis, ne pas changer la vérité », a-t-il déclaré. Car, rappelons-le, Emmanuel Macron EST la vérité. Certes, il a parfaitement compris la situation des Français les plus modestes, ceux qui sont obligés de prendre leur voiture pour aller travailler, qui ne peuvent changer la chaudière au fioul sur un coup de tête. Ces Français, « ils disent que ce sont, au fond, toujours les mêmes qui font les efforts, et ils ont raison », constate le Président-sociologue. Que n’a-t-il fait ce constat durant la campagne de 2017 et pris les mesures en conséquence ! Peut-être n’aurions-nous pas les gilets jaunes dans la rue aujourd’hui. Et en décryptant le discours présidentiel, on a le sentiment que ce sont toujours les mêmes qui feront les mêmes efforts.

    Mais au-delà de la question du prix des carburants, Emmanuel Macron n’a pas donné de réponses concrètes à la question centrale du pouvoir d’achat. L’avalanche d’augmentations de taxes diluées dans le quotidien des Français pèse lourd dans le budget des plus faibles : assurances, contrôle technique des véhicules, etc. Une liste longue comme un jour sans pain.

    Et plus encore, rien, dans le discours d’Emmanuel Macron, n’était de nature à rétablir la confiance entre, d’une part, le Président, le gouvernement et sa majorité et, d’autre part, les Français. Parmi les revendications des gilets jaunes, on entend celle d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Elle peut paraître, en première approche, farfelue. Elle fait sourire et même rire parmi les membres de la majorité. J’entendais, mardi soir, sur BFM TV, le député de Vaucluse Morenas, suppléant de la secrétaire d’État Poirson, dire aux gilets jaunes qu’il recevait à sa permanence, qu’il ne porterait pas cette revendication à Paris. Personne ne sait comment la situation peut évoluer dans les prochaines semaines. Mais l’on devrait se souvenir de Mai 68. Nous n’en sommes pas encore là, Dieu merci, mais faut-il rappeler que le général de Gaulle a dissous l’Assemblée nationale le 30 mai 1968 après les « événements ». 293 UDR (sur 487 députés) entrèrent au palais Bourbon. Un raz-de-marée. De Gaulle avait rétabli la confiance avec le peuple. Si Emmanuel Macron est si certain d’être dans la vérité…

    http://www.bvoltaire.fr/discours-de-macron-en-attendant-la-fin-du-monde/

  • Gilets Jaunes : Jordan Bardella dénonce “le mépris et l’arrogance du gouvernement”

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    Deux jours après la nouvelle mobilisation des Gilets Jaunes à Paris, marquée par de nombreux incidents, notamment concentrés sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris, Jordan Bardella, invité politique du Grand Matin Sud Radio, a expliqué que le gouvernement “a cherché à jeter le discrédit sur l’ensemble du mouvement“.

    Le porte-parole du Rassemblement national a notamment déclaré :

    Les forces de l’ordre ont eu des ordres particulièrement étranges. J’ai vu des personnes âgées, des mères de familles, se faire gazer. Et on a laissé assez vite les casseurs monter en tête de cortège. Le ministère avait indiqué que les Champs-Élysées seraient fermés. Il faut que le ministre rende des comptes. Les Gilets Jaunes ne sont pas des casseurs. Ce sont des citoyens paisibles qui veulent dire stop à la politique de matraquage fiscal mis en place par Emmanuel Macron, qui est insupportable.

  • "GILETS JAUNES EN MARCHE! EN MARCHE! EN MARCHE!"

  • Le récent saccage de Paris ou le cynisme de nos princes

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    Bernard Plouvier

    Qu’Emmanuel Macron soit le Président des riches et l’homme-lige de l’économie globale, c’est une évidence pour tout le monde. Ce l’était, d’ailleurs, pour une faible majorité de Français dès l’élection présidentielle. Hélas les très nombreux abstentionnistes ont fait élire l’homme du grand capital, se rendant complices d’un acte imbécile.

    L’on sait également que l’homme fort du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et des Cultes, Christophe Castaner, est un illustre joueur de poker, qui n’a pas toujours été bégueule dans ses relations... au point qu’on pourrait confondre les termes Castaner et castagner. On vient d’en apercevoir un aspect lors du second week-end de contestation des « Gilets jaunes ».

    En dépit du ridicule de sa motivation : une augmentation des taxes sur le gas-oil et le mazout – alors que l’insécurité, le chômage monstrueux, l’immigration-invasion forment un ensemble de causes de contestation infiniment plus important -, ce mouvement est plutôt populaire. Il témoigne en tous cas de l’exceptionnel degré d’irritation du « bon peuple ». 

    Les initiateurs du mouvement avaient clamé sur tous les tons qu’ils ne voulaient aucun débordement, singulièrement pas de brutalité, ni de vandalisme. Pourtant, en deux week-ends et une dizaine de jours d’existence, le mouvement a fait deux morts et six cent blessés, dont une grande partie liée à des automobilistes fous et à des casseurs professionnels.

    Paris fut, lors du second week-end, le lieu d’affrontements violents avec les forces de l’ordre et l’occasion d’un vandalisme d’émeutiers. Or commencent à être entendus des commentaires désabusés de CRS et de policiers qui sont unanimes à dénoncer l’imbécillité des mesures prises par « leur hiérarchie » : trop peu d’hommes requis et placés aux mauvais endroits.

    Et c’est là que l’on commence à imaginer un scénario cynique du couple Macron-Castaner. D’abord chacun connaît le financement occulte des groupuscules d’agitateurs « d’extrême-gauche », au comportement de malfrats, par les services du ministère de l’Intérieur. On en a eu suffisamment de preuves quand Manolo Valls était titulaire du poste ; il est parti régner à Barcelone, ça fait un nuisible de moins ! 

    Face à un mouvement revendicateur qui risque de s’enraciner dans le « bon peuple », réellement excédé par les turpitudes et la nullité de ses princes, nos Machiavel de salon et de cercles de jeux ont compris qu’il fallait le déconsidérer en utilisant leurs casseurs aux ordres et l’inusable référence aux « membres de la droite extrême ». C’est ainsi que l’on a ressorti Madame Le Pen du placard médiatique où elle végétait.

    On va éteindre l’incendie débutant par le mensonge et la manipulation cynique. À moins que ce coup de bluff du grand joueur de poker de l’Intérieur s’avère insuffisant. Il ne dépend que des populistes de France d’organiser ou non une lutte efficace contre les représentants des multinationales, de l’islamo-pétrodollar, du bluff pseudo-écologique et autres fadaises qui sont autant de leurres pour racketter toujours plus le contribuable et le consommateur.

    Le joueur de flûte Macron et le poker-player Castaner vont-ils triompher ? Les Français vont-ils une fois de plus se comporter en « veaux » (expression d’origine gaullienne contrôlée) ou faire preuve de sens critique ?

    Les citoyens n’ont rien à attendre des politiciens. Ils doivent devenir d’efficaces et honnêtes propagandistes. Ce ne sont pas les sujets d’inquiétude qui manquent : le triste état de notre pays et le très sombre avenir de notre Nation suffisent amplement, sans qu’il soit utile de recourir à la violence ou à l’exagération. Chacun doit faire preuve d’honnêteté et d’inventivité dans la présentation des faits, en insistant jour après jour pour contrer, grâce à la parole et aux réseaux sociaux, la propagande mensongère des tristes sires des palais de la Ripoublique.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Joseph Thouvenel : « Les syndicats, comme la plupart des corps intermédiaires, sont à peu près rayés de la carte ! »

    C’est la troisième semaine de mobilisation des gilets jaunes. Sans têtes d’affiche, loin de toute organisation syndicale traditionnelle. Joseph Thouvenel, au micro de Boulevard Voltaire, explique pourquoi cette révolte de ceux qui s’appauvrissent se passe des corps intermédiaires comme des syndicats. Une révolte qui perdurera sous une forme ou sous une autre tant que les problèmes ne seront pas réglés.

    Le mouvement des Gilets jaunes entre dans sa 3e semaine de mobilisation. Cette mobilisation est assez exceptionnelle, puisqu’elle fonctionne sans tête d’affiche et surtout sans le concours des syndicats.
    Avez-vous observé ce mouvement et qu’en pensez-vous ?

    Premièrement, les Gilets jaunes fonctionnent sans les syndicats. C’est à juste titre, parce que le rôle des organisations syndicales se passe dans les entreprises et aux services des salariés de l’entreprise. Les Gilets jaunes réunissent des salariés, des indépendants, des professions libérales, des commerçants, des artisans et des agriculteurs. C’est beaucoup plus vaste.
    Deuxièmement, il y a une perte de confiance dans ce qu’on appelle, les corps intermédiaires, ce qu’est normalement une organisation syndicale.
    À la fois de l’apparition des Gilets jaunes et à la fois de la « disparition », ou en tout cas ressentis comme tel par une forte majorité de la population, des corps intermédiaires sont la conséquence directe des politiques menées sous ce gouvernement et sous les gouvernements précédents. Les aspirations normales et légitimes des Français ne sont ni écoutées ni entendues et les corps intermédiaires sont à peu près rayés de la carte.
    Le 1er des corps intermédiaires est la famille. Si on regarde l’état de la politique familiale depuis des décennies, on constate une régression constante. Il ne faut pas oublier qu’en France, 98 % des salariés sont couverts par des accords collectifs. Il faut des gens pour les bâtir et pour les négocier avec un peu d’intelligence. Ces accords fonctionnent, existent et correspondent à une nécessité et une efficacité dans les entreprises.
    Au-delà de cela, les gens ne perçoivent plus cette action, parce que les gouvernements successifs qui eux ne sont pas dans l’entreprise, au niveau national, balayent d’un revers de main les corps intermédiaires. Ils les baladent, en faisant des réunions, des grand-messes, on nous donne du ‘’très cher machin’’ et du ‘’très gentil Joseph’’, mais derrière il ne se passe rien. C’est un autisme gouvernemental. C’est la réaction du peuple, non pas des plus pauvres, mais de ceux qui sont en train de s’appauvrir et qui voient cette pente qui s’accélère. Ils n’en peuvent plus, même si c’est très divers et très disparate.

    À la lumière de tout cela, pensez-vous que ce mouvement va continuer ou va-t-il rapidement s’essouffler par le manque d’organisation et de revendication claires et précises ?

    Le mouvement des Gilets jaunes est tellement disparate que je ne peux absolument pas dire s’il va continuer ou pas, et sous cette forme avec les Gilets jaunes. Des tentatives sont lancées pour avoir des porte-parole, mais quelle est leur représentativité ?
    Aux organisations syndicales, on nous demande de faire des voix dans les entreprises pour être représentatif. Quelle est la représentativité de ceux qui vont faire joujou sur internet où tous les groupes de pression peuvent s’emparer du poste de porte-parole ?
    Cela dit, tant que les problèmes perdureront et s’aggraveront, ce que l’on va appeler ‘’cette révolte des Gilets jaunes’’ sous une forme ou une autre continuera.
    La perte de confiance gravissime en ceux qui sont chargés de mener le pays est présente et ne va pas s’arrêter du jour au lendemain. On n’acquiert la confiance que dans la durée. Quand on regarde les différentes déclarations des uns, des autres et des ministres, on se rend compte qu’ils racontent n’importe quoi. Cela ne va pas rétablir un instant la confiance du Français ‘’moyen’’, c’est à dire de la grande masse des Français. On voit très bien qu’on nous balade, qu’on nous ment et qu’on fait de la com.
    Ce midi, j’étais au restaurant avec deux autres syndicalistes à Paris dans un beau quartier parisien, près de la tour Eiffel. Nous avons chacun déjeuné, verre de vin compris, pour 20 euros. Ce n’est pas les 200 euros, sans vin, du porte-parole du gouvernement. C’est ça la réalité.
    Tant que ces gens-là continueront à nous raconter n’importe quoi, idem avec la ‘’peste brune’’, on trouvera cela totalement choquant.
    J’aimerais rappeler à ceux qui nous écoute que mon père a été arrêté par la Gestapo et a été mis en prison pas les nazis. C’est quand même autre chose que les rigolades qu’on nous raconte aujourd’hui. C’est indécent d’employer ce genre de manœuvre pour ceux qui ont souffert.
    Ces manières d’agir passent de moins en moins. Le Français qui se trouve sur son rond-point, ou ceux qui n’y sont pas, mais qui les soutiennent et les comprennent, ne croient plus en ce genre de manipulations politiques. Ça passe peut-être dans certains dîners en ville à Paris, mais chez les Français, ça ne passe plus. Ça ridiculise celui qui le dit et plus grave, ça ridiculise les politiques qui sont chargés d’une tâche noble, mener le pays.

    http://www.bvoltaire.fr/joseph-thouvenel-les-syndicats-comme-la-plupart-des-corps-intermediaires-sont-a-peu-pres-rayes-de-la-carte/

  • LES GILETS JAUNES – Les Reportages de Vincent Lapierre

  • « Le vrai courage du patron de PSA qui ose dénoncer la supercherie du véhicule électrique. Les gilets jaunes vont être contents ! » L’édito de Charles SANNAT

    Le patron de PSA, Carlos Tavares a eu le courage immense et l’honnêteté intellectuelle de tenir des propos très critiques sur la pertinence de la voiture électrique.
    La transition énergétique est une vaste fumisterie.
    Nos aimables politiciens se lancent dans une voie qui nous mène à un mur ou à un précipice.
    Il n’est en aucun possible, ni souhaitable en termes environnementaux, d’équiper tous les possesseurs de véhicules thermiques classiques par des véhicules électriques.
    Cela ne peut pas fonctionner.
    Laissons la parole à Carlos Tavares, le patron de PSA.
    Carlos Tavares, président de PSA, propos critiques sur la voiture électrique…
    « Le monde est fou.
    Le fait que les autorités nous ordonnent d’aller dans une direction technologique, celle du véhicule électrique, est un gros tournant.
    Je ne voudrais pas que dans 30 ans on découvre quelque chose qui n’est pas aussi beau que ça en a l’air, sur le recyclage des batteries, l’utilisation des matières rares de la planète, sur les émissions électromagnétiques de la batterie en situation de recharge ? »
    « Comment est-ce que nous allons produire plus d’énergie électrique propre ?
    Comment faire pour que l’empreinte carbone de fabrication d’une batterie du véhicule électrique ne soit pas un désastre écologique ?
    Comment faire en sorte que le recyclage d’une batterie ne soit pas un désastre écologique ?
    Je m’inquiète en tant que citoyen, parce qu’en tant que constructeur automobile, je ne suis pas audible. »
    « […] On est en train d’évoluer d’un monde où la technologie était neutre vers un monde où on nous instruit d’aller dans la direction du véhicule électrique. […]
    Simplement, si on nous donne l’instruction de faire des véhicules électriques, il faut aussi que les administrations et les autorités […] assument la responsabilité scientifique du fait qu’ils nous ont instruits de faire des véhicules électriques. »
    Depuis cette intervention, Carlos Tavares a réitéré à plusieurs reprises son scepticisme, notamment le 1er septembre dernier, comme le rapportait alors Ouest-France : « L’alerte que j’ai voulu donner il y a quelques mois est qu’il n’y a pas […] d’études d’impact, ni d’études à 360 degrés de ce que signifie une mobilité 100 % électrique. Les gouvernements et les responsables politiques de l’Union européenne sont en train de prendre la responsabilité scientifique du choix de la technologie. »
    Les propos hallucinants sur les autres dirigeants qui sont plus légalistes !
    Voici comment le journaliste vient relativiser et amoindrir la portée des propos de Carlos Tavares.
    « Avis sincère ou effet d’annonce ? Difficile de trancher, selon Florence Lagarde : «C’est un peu inattendu, car il est le seul dirigeant de constructeur automobile à tenir ce discours anti-électrique et anti-réglementation, les autres sont plus légalistes et moins dans l’avis personnel. […]
    C’est peut-être réellement ce qu’il pense, car il en est persuadé, mais ça peut aussi être une posture alarmiste pour frapper les esprits.» » 
    Vous rendez-vous compte du niveau d’incapacité collective de penser dans laquelle nous sommes tombés ? 
    Si un individu, et il s’agit tout de même du patron de l’un de nos plus gros groupes, émet des « réserves » somme toute très « polies », on indique implicitement qu’il n’est pas « légaliste ».
    Je ne sais pas vous, mais moi je trouve que Carlos Tavares est un révisionniste climatique. Certainement. Il doit bien être aussi un « phobe ». Oui, c’est ça , c’est un « électricophobe ».
    Je pense même que pour dire des choses pareilles, il doit être un peu fasciste et raciste…
    Avec un prénom comme Carlos, je suis persuadé que c’est un raciste anti-électrique. 
    N’oublions jamais que quand tout le monde pense pareil, plus personne ne pense.
    Encenser la diversité c’est très bien, mais cela implique aussi… une diversité de pensée, et les sociétés ne se développent et ne s’épanouissent que lorsque les opinions peuvent s’exprimer.
    Bravo donc au courageux Tavares pour sa liberté de ton précieuse dans ce secteur, où il n’est plus autorisé de penser.
    Le réchauffement climatique ne se discute pas.
    La politique écologiste ne se discute pas.
    La politique nucléaire de la France ne se discute pas.
    La transition énergétique ne se discute pas…
    La fiscalité ne se discute pas.
    source
    http://www.citoyens-et-francais.fr/2018/11/le-vrai-courage-du-patron-de-psa-qui-ose-denoncer-la-supercherie-du-vehicule-electrique.les-gilets-jaunes-vont-etre-contents-l-edito?fbclid=IwAR1j06AhRWPo18LZj-PvyFpw2n9vx_XVjaCrWWrP341csSrMAouinfZ0Q1U

  • De la peste brune et du fusible Darmanin

    6a00d8341c715453ef022ad3a30cf6200d-320wi.jpgLes gilets jaunes ont donc désigné ce 26 novembre leurs porte-parole. Ils ont manifestement agi en toute connaissance de cause, écartant l'un des piliers du mouvement lesté, quelle horreur, de convictions politiques. Ce dangereux extrémiste semble en effet sympathisant de Nicolas Dupont-Aignan.

    Ils ont aussi défini une plateforme basée sur une volonté commune d'augmenter le pouvoir d'achat des Français. Les économistes de l'école de Chicago n'encombrent pas encore leurs rangs. Ils ne manquent pas ainsi de s'illusionner sur d'éventuels effets bénéfiques, dans leur perspective, d'une hausse du salaire minimum en cette période stagnation.

    Or, parmi les figures représentatives choisies par les Gilets Jaunes, figure une l'excellente Priscilla Ludovsky. Celle-ci a recueilli d'innombrables signatures depuis un mois autour d'une pétition protestataire. Elle s'est également illustrée, la veille, 25 novembre en participant à l'émission C Politique. Au cours du débat, elle a pu témoigner, dans le sens de ce que suggérait pour sa part votre serviteur et chroniqueur : "Les forces de l’ordre ont laissé faire les casseurs et on m’a bien fait comprendre que les décisions venaient d’en haut."[1]

    Priscillia Ludovsky, figure des gilets jaunes, doit-elle être tenue pour une complice de l'ultra droite ?

    L'attachant philosophe et essayiste Abdennour Bidar, musulman libéral bien connu[2] est lui aussi intervenu pour dire : "Ce que je vois dans le mouvement des Gilets Jaunes, c'est que notre peuple a oublié d'être bête. Il est lucide !" Voilà sans doute un autre séide des groupuscules séditieux.

    Mais à défaut de l'Histoire des idées ou celle des mouvements politiques français, qu'ils ignorent allègrement, les ministres Castaner et Darmanin connaissent la musique. Les deux instruments dont ils jouent s'identifient au violoncelle de la diffamation et au clairon de la répression. Le seul refrain qu'ils savent chanter se réclame de l'antifascisme et de l'antiracisme.

    En fin de matinée, Castaner avait mis en garde les citoyens contre le danger de l'ultra droite. Le recours à cet alibi commode tend à regrouper des voix apeurées en vue des élections européennes de 2019. Ministre de l'Intérieur d'un gouvernement en petite forme, il sait devoir en redouter le désastre. Au refrain habituel : le fascisme ne passera pas. Air connu.

    Faisant écho à cette antienne, Darmanin en rajoute une couche. Il parle donc, lui, de peste brune.

    Ce personnage désormais caricatural pourrait servir de fusible utile et légitime. Personne ne pleure jamais sur le sort des traîtres.

    Ministre des comptes publics, son échec prochain semble déjà se profiler, à proportion du ralentissement de la conjoncture. Or, la citadelle Bercy n'a toujours pas sanctionné les auteurs du budget insincère de 2017.[3] Si on suit le curriculum vitae de Jupiter, on peut considérer que l'exemple vient d'en haut. Or, tout action devient le commencement d'une habitude. Et, si l'on peut donc voir les chiffres prévisionnels de 2019 comme douteux, le projet de loi de finances s'affiche dès maintenant avec un déficit de 2,7 % du PIB. Et ceci n'empêche pas nos technocrates parisiens de condamner l'Italie dont le prévisionnel ne se situe qu'à hauteur de 2.4 %.

    La préoccupation s'aggrave dès lors dans la perspective imprévue d'accepter de diminuer les taxes.

    Il doit donc se présenter comme l'inventeur du vaccin contre cette intolérable peste brune qui ose revendiquer une décrue fiscale.

    On voudrait nous faire accroire que la recherche pharmaceutique piétine. Le laboratoire Darmanin ne perd pas son temps à démentir. Avant même que l'enquête ait démontré l'inanité des accusations de son collègue Castaner contre l'extrême droite, il a trouvé la solution.

    À l'heure où ces lignes sont écrites votre serviteur et chroniqueur ignore encore si le chef de l'État envisage dès maintenant l'éviction méritée de ce faux droitier rallié au pseudo-rassemblement des "en même temps".

    Mais il doit bien se douter que s'il ne se débarrasse pas de Darmanin, c'est lui que le peuple sanctionnera.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] cf. au cours de l'émission "C Politique" du 25 novembre - son intervention dure 1mn02 est accessible via Twitter.
    [2] cf. son livre "Self Islam" aux éditions du Seuil, 2006, 240 pages
    [3] cf. "Conclusion de l'audit de la cour des Comptes 'Budget 2017 "insincère': il faut sanctionner ses auteurs".

    https://www.insolent.fr/2018/11/de-la-peste-brune-et-du-fusible-darmanin.html