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  • Gilets jaunes : crise sociale, crise de légitimité, crise de régime

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    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ Nombreux sont les commentateurs à pointer le caractère social de la révolte des Gilets Jaunes. Mais les Gilets Jaunes montrent aussi que nos institutions démocratiques ne fonctionnent plus : la révolte sociale ouvre aussi, fatalement, une crise de légitimité et donc une crise de régime.

    Bonne nouvelle : avec les Gilets Jaunes, les commentateurs ont découvert l’eau chaude

    Depuis que les Gilets Jaunes se sont rendus visibles, les commentateurs attitrés rejoignent, même si c’est un peu tard, les analyses de Christophe Guilluy sur la France Périphérique, celle que le Système a décidé d’ignorer et même de remplacer.

    La révolte des perdants de la mondialisation heureuse les a surpris et il est plaisant de voir tous ces « experts » médiatiques découvrir brusquement l’eau chaude : il y a des Français qui n’en peuvent plus. Et les défavorisés ne sont pas issus de l’immigration.

    Comme il est aussi plaisant de voir les anciens leaders socialistes se découvrir une sympathie pour le petit peuple qui manifeste, alors qu’ils ont hier contribué largement au déclassement des « sans dents », en prenant le parti des Autres contre les Nôtres.

    Une révolte qui n’est pas que sociale

    Cet aspect social de la révolte des Gilets Jaunes ne doit cependant pas occulter son versant institutionnel, surtout si on le met en regard du large soutien dont elle bénéficie dans l’opinion[1].

    Car la critique, justifiée, de la politique conduite par Emmanuel Macron, ne saurait résumer toute la question.

    En effet si l’on en croit les sondages d’opinion, une écrasante majorité des personnes interrogées conteste les taxes imposées sur les carburants[2] et, d’une façon générale, le poids des impôts en France et leur mauvaise répartition.

    Or, le consentement à l’impôt a toujours été au fondement de la démocratie et des libertés publiques en Europe. On le trouve même dans la Grande Charte de 1215, adoptée par Jean Sans Terre, largement reprise de plus anciennes déclarations  d’ailleurs.

    Si autant de Français contestent désormais l’impôt, cela résulte non seulement de son poids élevé dans notre pays – plus de 1000 Mds de prélèvements obligatoires en 2017 ! – mais aussi qu’il y a, à l’évidence, un problème institutionnel en France qui vide le consentement à l’impôt de son sens.

    Une démocratie d’apparence

    Apparemment, en effet, notre système politique est démocratique. Comme le dit notre Constitution, il repose sur « le gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple ». Les élections sont organisées régulièrement et le Parlement contrôle l’action du Gouvernement.
    Mais en réalité il en va tout autrement : car ce sont les minorités qui désormais gouvernent la France.

    Prenons l’exemple des élections de 2017 :

    • Seule une minorité de Français a votéce qui laisse supposer que l’offre politique ne leur convenait pas.Emmanuel Macron n’a donc été élu que par 43,6% des inscrits[3] et aux législatives de 2017, seuls 38,4% des Français ont voté
    • Les élus ne sont donc plus représentatifs de la majorité de la population : ni le Président de la République ni les députés.

    Ce que l’on persiste à appeler la « majorité » parlementaire est donc minoritaire dans l’opinion, avec la circonstance aggravante qu’une part importante des votants n’est au surplus pas représentée du fait du régime électoral reposant sur le scrutin majoritaire de circonscription. Ainsi, avec 1,59 Millions  de voix au second tour des législatives de 2017, le FN n’a obtenu que 8 élus, quand la France Insoumise obtenait 17 élus avec 880 000 voix et le Parti Communiste 10 élus avec… 200 000 voix !

    A ce constat inquiétant s’ajoute le fait qu’Emmanuel Macron ne s’appuie sur aucun mouvement politique réel, puisqu’il doit avant tout son élection, que lui-même qualifie d’ailleurs d’effraction[4], au soutien des médias et de la Davocratie.

    République en Marche ? Non tyrannie des minorités !

    En d’autres termes, nos institutions sont désormais dans la main de minorités, dans des proportions inconnues jusqu’alors ; mais des minorités qui se servent d’elles pour conduire une politique qui ne correspond pas à l’attente des Français.

    De très nombreux sondages montrent en effet que sur les questions d’immigration, de justice, de sécurité ou de mœurs, la majorité de nos concitoyens n’approuve pas les politiques conduites par les gouvernements.

    Si on y ajoute la représentativité déclinante des syndicats, même dans le secteur public, et le caractère monocolore des médias de propagande, il ne faut donc pas s’étonner que la France des Gilets Jaunes « n’arrive pas à se faire entendre » ou estime que « personne ne l’écoute ».

    Une démocratie vide de sens

    C’est pourquoi aussi nos concitoyens estiment à juste titre que la démocratie ne fonctionne pas bien.

    « La démocratie française fonctionne bien » aux yeux de seulement 34 % des personnes interrogées contre 61 % qui jugent qu’elle « fonctionne mal » ;les plus insatisfaits sont les moins de 35 ans et les catégories populaires: seuls 20 % des ouvriers estiment que la démocratie française fonctionne bien [5].

    Pour couronner cette dépossession des majorités par les minorités politiques, l’exécutifa perdu l’essentiel des moyens de gouverner du fait des transferts de compétences à l’Union Européenne, de la dérégulation économique et financière et du gouvernement des Juges.

    Dans un tel système, le pouvoir obéit d’abord aux consignes de la Davocratie, de Bruxelles, de Mme Merkel, des médias et des lobbies et accessoirement ensuite, aux électeurs.

    C’est pourquoi il donne le sentiment, comme le Président de la République, de vivre sur une autre planète et de « ne pas comprendre les Français » même s’il prétend encore les « entendre », mais comme on entend la mer : un ressac lointain.

    Crise sociale, crise de légitimité, crise de régime

    Aujourd’hui la dépossession politique du peuple français est donc double : non seulement les élus ne le représentent qu’à la marge, mais au surplus l’essentiel de la politique conduite n’est plus vraiment déterminé en France ni pour la France.

    La crise des Gilets Jaunes fait apparaître au grand jour que la démocratie ne fonctionne plus dans notre pays. Et que par conséquent la légitimité du pouvoir est faible.

    A la crise sociale s’ajoute donc un crise de légitimité et à terme, une crise de régime

    Un constat lourd de conséquences pour l’avenir politique d’Emmanuel Macron.

    Michel Geoffroy 01/12/2018

    [1] 77% des personnes interrogées qualifient de «justifié» l’appel des «gilets jaunes» à bloquer Paris le 24 novembre 2018 (sondage odoxa, le Figaro , France Info des 21 et 22 novembre 2018) . Ce chiffre passe à  84 % la semaine suivante (sondage  publié le 28 novembre).

    [2] 78% des personnes interrogées réclament l’annulation des taxes sur le carburant  (Sondage Opinion Way pour LCI, RTL, Le Figaro du 27 novembre 2018)

    [3] En n’oubliant pas que 43% de ceux qui ont voté pour lui ont déclaré vouloiravant tout faire barrage à Marine Le Pen

    [4] « Je ne suis pas l’enfant naturel des temps calmes de la vie politique. Je suis le fruit d’une forme de brutalité de l’histoire. Une effraction parce que la France était malheureuse et inquiète. »   conférence de presse du 13 février 2018

    [5] Sondage Viavoice  La Croix, institut Marc Sangnier, la Revue critique des 13 et 14 septembre 2018

    Source : Correspondance Polémia

    Crédit photo : presidenciaperu via Flickr (cc)

    https://www.polemia.com/gilets-jaunes-crise-sociale-crise-legitimite-crise-regime/

  • Ils ont tout cassé

    rodin-le-penseur.jpgSortir de la crise... mais comment? Le Premier ministre reçoit aujourd’hui à la demande du président de la république les chefs ou représentants des principaux partis politiques, dont Marine Le Pen, après les manifestations de gilets jaunes qui ont de nouveau dégénéré samedi. Elles auraient rassemblé 119 500 personnes, selon le décompte toujours un peu surréaliste dans sa précision effectué par le ministère de l’Intérieur. Dimanche, à son retour de la réunion du G20 à Buenos Aires,  Emmanuel Macron s’est rendu sur les Champs-Elysées,  quelques heures après les émeutes qui ont saccagé aussi de nombreuses villes de province -la préfecture du Puy-en-Velay a notamment été ravagée par les flammes- mais aussi, de manière emblématique pour les médias étrangers, Paris. Ce sont principalement les artères proches de la plus belle avenue du monde, l’Arc de Triomphe, les VIIIe, XVIe et XVIIe qui ont le plus souffert et dans une moindre mesure les Ier, IIe, IVe et IXe arrondissements. Rien que dans la capitale, une centaine de voitures ont été incendiées, des dizaines de boutiques  ont été pillées; on  déplore 133 blessés (dont 23 dans les rangs des forces de l’ordre) et  378 personnes ont été  placées en garde à vue (630 dans toute la France).

    Accompagné par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner et du secrétaire d’État Laurent Nuñez, Emmanuel Macron,  hué par une  partie des badauds réclamant sa démission , a tenu à se recueillir  sur la tombe du soldat inconnu.  La flamme en avait été éteinte par des individus qui l’ont piétiné, sales types qui ont aussi souillé l’Arc de Triomphe par des déprédations et des graffitis, malgré les efforts des gilets jaunes pour protéger ce monument des  profanateurs. Ce qui donne déjà une indication sur l’identité des casseurs. Les profils des manifestants/émeutiers arrêtés hier tout au long de la journée  seraient très divers d’après les informations qui ont filtré : des gilets jaunes trentenaires ou quadragénaires, souvent pères de famille, habitants de la France des oubliés au bout du rouleau et qui voulaient en découdre; des militants d’ultra gauche rompus à l’exercice, certainement les plus nombreux;  des jeunes de banlieues attirés par les potentiels pillages et paraît-il, quelques manifestants appartenant à la mouvance de l’ultra droite. Notons quand même que quels que soient les reproches que l’ont peut adresser à l‘extrême droite, ses activistes les plus énervés n’auraient jamais attaqué l’Arc de triomphe et n’ont pas pour habitude de s’en prendre aux boutiques pour faire leur course…

    Samedi, sur BFMTV,  Christophe Castaner a confessé que le gouvernement n’avait pas su expliquer aux Français ses réformes et ses actions, le dossier de la transition énergétique, bref avait « mal géré un certain nombre de séquences de communication. » Les petits Machiavel de l’exécutif ont aussi mal géré,  mal dosé leurs actions visant à priver les gilets jaunes du soutien populaire dont il bénéficie en associant cette mobilisation citoyenne  aux désordres, à l’anarchie, aux violences. Il est bien connu que l’extension du chaos profite en général au régime en place.  Les craintes d’un basculement révolutionnaire a pour effet de souder l’opinion autour d’un gouvernement, de relégitimer le pouvoir porteur de la violence légale pour rétablir l’ordre.

    Existe-t-il une stratégie de la tension pensée et voulue par la caste qui règne sur notre démocratie  confisquée comme nous  l’évoquions dernièrement? Invité de l’émission dimanche en politique sur France 3 hier midi, Marine s’est en tout cas  interrogée à l’instar des Français: « Y a-t-il une volonté politique de laisser les choses dégénérer ? Pourquoi les groupuscules d’extrême gauche ne sont pas dissous, pourquoi les laisse-t-on venir casser ? » Beaucoup de nos compatriotes estiment aussi qu’il y a bien eu une volonté délibérée du pouvoir politique, si ce n’est peut-être d’utiliser des agents provocateurs infiltrés,  du moins  de ne pas protéger l’Arc de Triomphe (qui l’avait été lors des manifs précédentes) contrairement aux boutiques de luxe sur les Champs-Elysées qui étaient, elles,  sécurisées. Ou doit-on en conclure  que 5000 CRS, gendarmes mobiles et policiers seraient dans l’incapacité de mettre hors d’état de nuire quelques centaines de casseurs? Ce qui ne serait pas rassurant quand on connait la situation qui règne dans les centaines de zones de non droit que les gouvernements successifs ont laissé s’étendre un peu partout sur notre territoire.

    Pour autant, la volonté sous-jacente de refiler le mistigri de la haine aux gilets jaunes ne fonctionne pas, dans une France tabassée par la violence économique, sociale, fiscale, qui compte huit millions de pauvres, six millions de chômeurs, et des millions de foyers qui basculent (ou craignent de basculer) dans la paupérisation, le déclassement. Selon le sondage Harris interactive pour RTL et M6, si 85 % des sondés désapprouvent le recours à la violence,  « les gilets jaunes sont (toujours) soutenus par 72% de Français après le rassemblement du samedi 1er décembre. Ce chiffre est similaire à celui mesuré juste avant le 17 novembre, première journée de mobilisation des gilets jaunes. Par ailleurs, près de 90% de Français estiment que le gouvernement n’a pas été à la hauteur des événements

    « E. Macron est dans la situation d’un gamin buté, qui refuse d’entendre ce que le peuple lui dit ! » notait la présidente du RN  hier qui réclamait une dissolution de l’Assemblée pour sortir de la crise.  Incapacité de se remettre en question que l’on constate aussi avec l’approbation  par le gouvernement français du  Pacte International sur les migrations, dit pacte de Marrakech. Celui-ci a été  refusé par l’Australie, l’Autriche, les pays baltes, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie,  la Hongrie, les Etats-Unis,  Israël,  l’Italie, la Pologne, la Serbie   la République Tchèque, la Slovaquie, la Suisse... Un pacte    qui, malgré la double langage consistant à nous dire qu’il s’agit de réguler et d’encadrer les flux migratoires, établit  une volonté de poursuivre l’immigration de peuplement. Ce qu’un article des Echos  qui lui est consacré résume benoitement :  «Beaucoup de bruit pour rien, estiment les partisans du pacte, les pays africains en tête, ainsi que Paris ou Berlin, où le consensus des dirigeants est favorable à l’immigration pour compenser la dénatalité. »

    Là aussi la caste méprise les voeux du peuple français. Le JDD confirme dans sa dernière livraison que « selon une vaste étude sur l’immigration en France, réalisée par l‘Ifop en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et l’American Jewish Committee », les Français ont le ras-le-bol de l’immigration planétaire qu’ils subissent. Quel scoop! Après des dizaines d’enquêtes allant toutes dans le même sens ces dernières décennies et qui n’ont jamais été prises en compte par les Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron,  ce sondage indique (confirme) que l’immigration est perçue négativement  quant à son impact sur nos finances, notre sécurité,  notre identité, le statut de  la femme, la  cohésion  et l’avenir de notre pays…

    Selon, cette nouvelle enquête détaille le JDD,« le  verdict  (est) sans appel» : «une majorité de Français (52%) estiment que l’on accueille trop d’étrangers, et un peu plus d’un quart (27%) qu’on en accueille “suffisamment”. Cela veut dire, par déduction, que 79% ne veulent pas accueillir davantage de ces personnes. Dans le même esprit, 64% de nos concitoyens adhèrent à l’idée selon laquelle notre pays compte déjà beaucoup d’étrangers et accueillir des immigrés supplémentaires n’est pas souhaitable. Ce refus s’explique largement (77%) par la crainte qu’une politique trop accueillante n’attire encore davantage d’étrangers (la fameuse théorie de l’appel d’air), que la main-d’œuvre immigrée ne contribue à “tirer les salaires vers le bas (71%), que la différence de valeurs ne provoque des problèmes de cohabitation (60%) (…). 84% des Français pensent qu’on ne peut pas parler de l’immigration sereinement (…) près des trois quarts considèrent que l’immigration coûte plus à la France qu’elle ne lui rapporte tandis que 7 sur 10 estiment que le pays n’a plus les moyens d’accueillir des immigrés. L’impact de l’immigration est perçu comme négatif sur les comptes publics par 64% des répondants (…) Le lien prétendu (sic)  entre l’insécurité et l’immigration, agité (sic)  par le Front National depuis les années 1980, fait l’objet d’une adhésion majoritaire…»

     Le fiscalisme confiscatoire a été le  point de départ, la mèche qui a allumé la  révolte, voire l’insurrection populaire des gilets jaunes. Ce qui conduit  experts et autres spécialistes à deviser doctement  sur les impôts, les taxes à baisser (ou non), les impôts pour les plus riches à rétablir (ou non). Or, cela fait des années que l’opposition nationale évoque non seulement les dégâts sécuritaires et identitaires générés par l’immigration massive, mais aussi son monstrueux coût financier dont nos compatriotes les plus modestes sont là aussi les premières victimes.

    Abstraction  faite de la grossière propagande de ceux qui, avec un  fanatisme sectaire assez inquiétant, tordent les chiffres pour nous prouver que l’immigration serait stable et serait  est une chance   pour la France, les travaux sérieux affirment l’inverse;  ce que même une démographe de gauche  comme Michèle Tribalat  admet  aujourd'hui.  Le site Polemia,  le relevait,  le  surcoût budgétaire dû à l’immigration est mis en lumière par de nombreux travaux: de 17 milliards dans une  étude de Jean-Paul Gourévitch (2012); de 42 milliards chez Pierre Milloz (1997) dont l’étude ancienne continue de faire référence par sa rigueur méthodologique, de 73 milliards chez Yves-Marie Laulan (2012), de 84 milliards chez André Posokhow. Jean-Yves Le Gallou a  évalué à 18 milliards (en 2014 )le seul coût d’entrée et d’accueil des 200.000 immigrés supplémentaires annuels (coût en infrastructure notamment)».« Ces écarts de chiffres peuvent légitimement surprendre mais ils s’expliquent de trois façons : d’abord, par l’omerta statistique qui rend l’accès aux données difficile et qui implique de poser des hypothèses; ensuite, par les définitions retenues pour les populations étudiées; enfin, par le périmètre des dépenses et des recettes analysé. »

    Alors oui, constate Bruno Gollnisch, ce sont les partis qui se succèdent au pouvoir depuis trente ans qui ont tout cassé,  abîmé la France, enlaidi nos communes et nos paysages,  détruit des pans entiers de notre économie, liquidé notre industrie, paupérisé nos services publics,  nos territoires, pressuré les contribuables,  répandu partout  l‘enfer multiculturaliste et communautariste, méprisé le vote des Français    par idéologie et/ou pour se plier aux injonctions de Bruxelles et du lobby immigrationiste. Ce sont les mêmes qui, pour reprendre la formulation de feu le  grand sociologue Jules Monnerot, se livrent à des « rites d’exécrations », à  des « malédictions collectives à la mode du xxe siècle réputé civilisé » à l’encontre des résistants, traitent les gilets jaunes de suppôts de la peste brune, les  nationaux d’extrémistes  en les accusant de répandre la haine!   Mais encore une fois que peuvent leurs mensonges, armature de ce système vacillant,   face au choc du réel? Ce qui doit tomber, il ne faut pas le retenir mais le pousser. Avec tous les hommes et les femmes de bonne volonté, nous sommes prêts à assurer l’alternative. Pour le peuple et avec lui.

    https://gollnisch.com/2018/12/03/ils-ont-tout-casse/

  • Gilets jaunes – Nicolas Dupont-Aignan : “Christophe Castaner est un incompétent et un cynique”

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    Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne, président de Debout la France, était l’invité politique du Grand Matin Sud Radio.

    Deux jours après une nouvelle manifestation des Gilets Jaunes marqués par des scènes de violence sur les Champs-Élysées, Nicolas Dupont-Aignan a mis en cause la responsabilité du gouvernement et du ministre de l’Intérieur.

    J’ai demandé la démission de Christophe Castaner, qui est un incapable et un cynique. C’est inadmissible ce qui s’est passé, il fallait protéger l’Arc de Triomphe. Pourquoi n’était-il pas protégé ? On nous prend pour des imbéciles. Comment une préfecture de police, qui connaît par cœur les casseurs, notamment d’extrême-gauche, a pu laisser des rues de Paris comme ça ?

    Le député de l’Essonne voit dans ce mouvement des Gilets Jaunes “la France qui se lève” : “Ce n’est pas la question de la droite ou de la gauche, mais d’un peuple qui doit pouvoir vivre. Et pour vivre, il faut pouvoir changer de politique. On est en concurrence avec des esclaves, en Bulgarie, en Chine ou ailleurs. On a supprimé toutes les protections et les Français commencent à vivre comme des esclaves eux aussi.”

    Derrière les casseurs, Nicolas Dupont-Aignan voit l’œuvre de “racailles de banlieues” :

    J’ai vu des gens formidables, des Français comme les autres, qui manifestaient paisiblement. J’ai vu de la racaille de banlieue qui venait piller les magasins. Peut-être parce qu’elle avait des ordres, la police ne faisait rien. Par contre, le retraité, la police lui mettait des coups de matraque et lançait le canon à eau. J’ai peur de l’engrenage. Je trouve le gouvernement irresponsable. Je crains qu’il y ait une liaison entre la racaille des banlieues et les casseurs et que tout ça finisse très mal. Je suis très sévère avec le président de la République qui me fait penser à ces pyromanes déguisés en pompiers.

  • Quelques rappels juridiques parce que nul n’est censé ignorer la loi, ni les gilets jaunes, ni les forces de l’ordre

    Quelques rappels juridiques parce que nul n’est censé ignorer la loi, ni les gilets jaunes, ni les forces de l’ordre

    De maître Pichon,, avocat :

    Nous assistons, depuis plusieurs jours, à une série de violences arbitraires qui émanent, dans leur grande majorité, des forces de l’ordre, ainsi que de policiers en civil infiltrés dans le cadre du mouvement des gilets jaunes.

    Au-delà de la sympathie que l’on peut avoir pour un tel mouvement face à un gouvernement autiste et méprisant, on ne peut qu’admirer le courage de ces compatriotes, bravant les centaines de « Robocop » surarmés et que l’on préférerait voir faire régner la loi face aux dealers qui terrorisent les cités.

    Mon propos portera donc uniquement sur l’aspect pénal du phénomène, et de l’opportunité ou non des forces de l’ordre de disperser, par la force dans certains cas, ces rassemblements.

    Rappelons préalablement que la manifestation est un droit fondamental, la restriction est une exception. Contrairement à ce que l’on entend souvent, y compris de la part de juges incultes, une manifestation n’a pas à être autorisée mais simplement déclarée, ceci pour des motifs d’organisation évidentes liées à l’occupation de la voie publique.

    En outre, l’attroupement doit être distingué de notions voisines, telles la manifestation et la réunion publique.

    « L’attroupement n’est ni une réunion publique ni une manifestation. D’une part, ses caractères sont différents, d’autre part, le fondement de l’attroupement est particulier. Néanmoins, le risque de confusion est concevable. L’attroupement peut en effet présenter un caractère fortuit, spontané, ce qui le démarque de la réunion publique, mais encore de la manifestation. L’attroupement, quant à lui, ne relève pas de l’exercice d’une liberté. En effet, il ne peut se concevoir, dans un État de droit, de liberté de troubler l’ordre public. » (suite).

    https://www.lesalonbeige.fr/quelques-rappels-juridiques-parce-que-nul-nest-cense-ignorer-la-loi-ni-les-gilets-jaunes-ni-les-forces-de-lordre/

  • Mai 1968 – 2018 : une différence de nature

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    Le billet de Patrick Parment

    Il serait tentant de faire un parallèle entre Mai 1968 et les manifestations des Gilets jaunes. En mai 68, c’est la classe ouvrière – qui existait encore -  et la petite bourgeoisie qui ont exigé de toucher les dividendes de la reconstruction du pays entreprise depuis 1945. Car, si la IVe République a connu une forte instabilité gouvernementale, elle a su remplir les caisses de l’Etat. La France de 1958 était riche. Et l’une des conditions qui ont fait que De Gaulle a pris le pouvoir, c’était bien parce que les caisses étaient pleines et qu’il allait pouvoir mener une politique d’indépendance nationale en nous dotant, entre autres, de l’arme nucléaire. 

    En revanche, l’échec du gaullisme est total en matière culturelle, car il a laissé aux mains d’une clique socialo-marxisante les clés d’une éducation nationale et du débat intellectuel qu’elle ne tardera pas à pourrir. La culture n‘entrait pas dans les préoccupations du gaullisme qui avait vendu son âme à Londres au camarade Staline et qui a toujours marché, main dans la main, avec le parti communiste.

    Toute différente est la révolte des gilets jaunes. C’est une révolte contre le système, celui du capitalisme financier qui est en train d’appauvrir toute la classe moyenne, la classe ouvrière ayant disparu. C’est aussi la révolte d’un peuple qui est ignoré de ses dirigeants et d’une démocratie qui ne fonctionne plus, où ses corps intermédiaires que sont, entre autres, ses représentants dans les assemblées cotisent aux abonnés absents.  C’est une révolte populaire qui gagne l’Europe entière et notamment Bruxelles aux ordres de ce capitalisme financier et d’un imperium américain qui est en train de sortir de ses gongs avec Donald Trump.

    En l’état actuel des choses, et à l’heure où nous écrivons ces lignes, il semble bien qu’Emmanuel Macron n’ait rien compris aux événements qui se déroulent sous ses yeux. Et la détermination des gilets jaunes est totale dans la mesure où l’immense majorité des Français – pas seulement ceux qui manifestent – connaît des conditions de vie de plus en plus difficiles suite à la multiplication de taxes qui pénalisent leur vie quotidienne. Nul ne sait où l’on va, mais on y va.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/12/03/mai-1968-2018-une-difference-de-nature-6109961.html

  • Et pendant ce temps-là… il restaure l’Élysée !

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    Bizarrement, cette semaine, dans Le Monde et Closer paraissent des articles sur l’entreprise de restauration des 365 pièces du palais présidentiel, menée par Mme Macron et, « pour rien au monde, Emmanuel Macron ne raterait l’accrochage d’un nouveau tableau dans sa demeure » (sic). Le journaliste du Monde explique qu’ont commencé les travaux dans la salle des fêtes de l’Élysée, mais depuis son arrivée, l’épouse de M. Macron s’est « attelée » à la tâche et dans l’ameublement comme dans la décoration (tableaux, tapis, objets…), bien des choses ont déjà été changées : dans le bureau, par exemple, « une pièce de béton signée Francesco Passaniti, commandée par Renaud Donnedieu de Vabres »… Alors, même si ces articles (surtout dans le très sérieux Monde) sont justifiés par l’actualité, sont-ils vraiment opportuns lorsque les gilets jaunes sont partout et que le Président est attaqué de toutes parts, sa majorité même branlant dans le manche ? Faut-il y voir perfidie, pour donner du grain à moudre à ses détracteurs ? Il suffit de lire les commentaires pour penser que le calcul est bon, si calcul il y a.

    Pourtant, en soi, pas grand-chose à redire : il est fort probable que les ajouts et échanges se font à partir des réserves de l’État, sans coûter beaucoup plus que l’installation (enlever la moquette, redonner son lustre au parquet « en point de Hongrie » et installer les tapis). Et, dans tous les cas, des entreprises françaises sont sollicitées et, donc, du travail est fourni à nos concitoyens : c’est un argument que j’ai déjà lu sous la plume de macroniens convaincus et il n’est pas faux.

    Où est, alors, le problème ? Le Président aurait-il oublié les travaux de son maître Paul Ricœur sur le symbole et la symbolique ? Ce que décryptent les gens derrière le sens premier, littéral, « l’épouse du Président s’attelle à dépoussiérer le palais de l’Élysée » et « bras croisés sur son costume bleu nuit, Emmanuel Macron scrute les moulures dorées du plafond, son chien Nemo à ses pieds. Cinq jours après la première journée d’action des gilets jaunes »…, c’est que ce couple s’occupe d’abord de son confort, de ses plaisirs, de sa satisfaction, de son image. Et ils repensent à la piscine de Brégançon, aux courses à Jet Ski® dans des coins interdits aux véhicules à moteur (Valeurs actuelles du 29/8/18), aux innombrables déplacements, aux paroles lourdes de mépris d’Emmanuel Macron pour les petits, les sans-grade. Alors ils pensent pouvoir conclure à l’indifférence radicale, sans appel, de ce jeune Président, chouchouté par banquiers et médias, enivré de ses succès, drogué aux vapeurs d’encens, indifférent au sort de ses compatriotes pas logés dans les bonnes cases. Ils ne sont pas ravis de savoir qu’« Emmanuel adore le béton » et qu’il faut « que la lumière entre », qu’ils sont tous deux « amoureux du noir ». À vrai dire, ils avaient cru s’en apercevoir…

    Olga Le Roux

    http://www.bvoltaire.fr/et-pendant-ce-temps-la-il-restaure-lelysee/

  • Christophe Castaner ne mérite ni notre respect, ni notre fidélité

    Christophe Castaner ne mérite ni notre respect, ni notre fidélité

    Commentaire d’un lecteur :

    En tant que Français amoureux de son pays, comme chacun d’entre nous, et en particulier en tant qu’officier, je suis outré (et le mot est faible) de constater que notre ministre de l’intérieur a bien davantage privilégié la protection des lieux de commerce, que du lieu de mémoire de la gloire et du sacrifice de nos aïeux, que constitue l’Arc de triomphe !

    Privilégier exclusivement la préservation des vitrines de verre des lieux de consommation à celle des piliers de pierre des lieux de mémoire et d’histoire est emblématique de l’aveuglement consumériste, doublé d’ignorance culturelle et historique, de nos gouvernants que l’on ne peut plus qualifier d'”élites”. Ceci est illustratif d’une société “de marché”, qui a perdu le sens profond du symbole et qui vacille.

    Vandalisé par une convergence d’anarchistes de gauche et de voyous de banlieue aux accents méprisants ! Notre honneur et celui des forces de sécurité, aurait été de défendre sans esprit de recul ce symbole, ce monument. Pour notre part, nous n’avons pas l’habitude dans les armées d’abandonner à l’adversaire, ni nos drapeaux, ni nos emblèmes. Nous préférons donner notre vie plutôt que céder !

    Je le dis avec beaucoup d’amertume : ce ministre ne mérite ni notre respect, ni notre fidélité… Les “séditieux” qu’il évoque, comme pour masquer son incompétence et pour discréditer les Français indignés, ne sont pas ceux que l’on croit…

    Cela, ajouté au récent et inédit “débaptême” d’une promotion de Saint Cyr, pèse lourdement dans les esprits de bon nombre d’officiers et finit de discréditer à leurs yeux un pouvoir qui ne comprend plus ce qu’est la politique au sens noble : le service, exigeant, du bien commun et non celui, délétère, des intérêts partisans et dévoyés.

    Le 2 décembre 1805 est désormais bien loin…

    Le 2 décembre 2018 est un dimanche sans gloire et sans honneur…

  • NON, LES NATIONALISTES N'ÉTAIENT PAS LÀ POUR CASSER... ILS ÉTAIENT DANS LES MANIFS POUR AIGUILLER LA RÉVOLTE POPULAIRE.

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    Une fois de plus, comme samedi de la semaine dernière, le sinistre ministricule Castaner a piteusement essayé hier de mettre sur le dos de "l'ultra droite" les scènes de violences qui ont émaillé les manifestations de Gilets jaunes. Il s'agit là d'une véritable imposture.

    La tarte à la crème du "complot d'extrême droite", maintes fois servie par les cénacles de paranos incapables qui depuis des décennies servent de "gouvernements" à la France et relayée par la presse aux ordres, ne fait plus son effet escompté. Castaner a beau essayer de la remettre sur la table, plus personne n'est dupe.

    Le 24 novembre, sur les 140 interpelés, n'en déplaise au pouvoir chancelant, aucun n'était fiché "extrême droite". Samedi 1er décembre, ceux qui ont saccagé en toute impunité et devant les caméras de télévision l'Arc de Triomphe ou brûlé des voitures dans Paris n'étaient pas des nationalistes. C'était, d'une part, les supplétifs d'ultra gauche du ministère de l'Intérieur envoyés par Castaner et sa clique pour discréditer le soulèvement populaire et, d'autre part, les bandes ethniques venues en découdre et, éventuellement, "faire leurs provisions" à moindre frais. Assez de mensonges, le jour approche où ces tristes sires devront enfin rendre des comptes.

    L'extrême gauche mélanchoniste et son excroissance intitulée "antifa" ne sont que les petits domestiques serviles du Parti de la Finance mondialisée incarné par Macron, Castaner et consort... Ils sont là pour exécuter les basses œuvres que leur commandent leurs maîtres. Rien de tel qu'un gauchiste internationaliste pour servir les intérêts d'un financier mondialiste. Cette mascarade a assez durée...

    Seul le gouvernement porte la responsabilité des événements :

    • En conduisant le peuple français à la précarité en multipliant les taxes et les vexations, il a suscité la juste et saine colère des Gilets jaunes. Et lorsque l'on tabasse son peuple, il ne faut pas s'étonner que celui-ci réagisse parfois de manière violente. Cela, Macron ne l'a visiblement pas appris à l'école (fut-elle de la république)...

    • En ayant laissé se développer une immigration incontrôlée engendrant dans les banlieues des bandes de racailles semi-sauvages qui font régner la terreur et qui sont complètement dépourvues de toute éducation, il ne faut pas s'étonner que celles-ci viennent saccager les villes et piller les magasins...

    • En envoyant ses sbires gauchistes provoquer des débordements, le pouvoir joue aux apprentis sorciers... Avec de telles sottises, il ne faut pas s'étonner si l'on se retrouve dans une situation qualifiée "d'insurrectionnelle".

    Et les nationalistes dans tout cela ?

    Conscients de leur rôle d'aiguilleurs du peuple, les nationalistes étaient bien-sûr présents hier, à Paris comme dans plusieurs villes de province, pour expliquer au Gilets jaunes que, au-delà de leur légitime révolte, c'est une véritable révolution qu'il faut préparer. Une révolution nationale, sociale, populaire et identitaire... Au-delà du combat contre le fiscalisme, il faut informer les Français que le gouvernement veut nous imposer le grand remplacement. D'un côté on étrangle les Français, de l'autre on laisse la France  recevoir des populations venues de partout. Dernier exemple : le gouvernement s'apprête, en toute discrétion (à croire que les émeutes tombent à pic pour faire passer la pilule), à ratifier, les 10 et 11 décembre prochains à Marrakech) le pacte de l'ONU sur les migrants qui légitimera une immigration encore plus massive vers l'Europe.

    Synthèse nationale a publié un tract cliquez là qui a été abondamment distribué dans les cortèges (et qui le sera à nouveau dans les prochains) pour expliquer aux manifestants le soutien que les nationalistes apportent à leur action. L'accueil enthousiaste que nous ont réservés les Gilets jaunes montre que ceux-ci ont pris conscience du véritable combat qu'il faut mener. Nous n'en sommes plus au stade des négociations ou des compromis. Le Système est au bout du rouleau. Il n'y a plus rien à attendre. Il faut une véritable rupture avec les dogmes qui sont ceux des politicards, de gauche comme "de droite", qui se partagent depuis trop longtemps le pouvoir. Il faut que notre pays retrouve son indépendance vis à vis des conglomérats multinationaux, il faut une politique au service de la France et des Français d'abord. 

    Roland Hélie

    Directeur de Synthèse nationale

    Le tract distribué ce samedi  dans les manifs cliquez ici 

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • GILET JAUNE : REVOLUTION FRANCE - 1 Décembre (FR) 2018

  • Dissolution ? Démission ? Référendum ? Non, voici ce que va faire Macron

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    Au fur et à mesure que la crise qui a éclaté avec le mouvement des gilets jaunes s’aggrave, les hommes politiques de tous bords – eux-mêmes dépassés – tentent de proposer une issue institutionnelle à une crise devenue politique.

    Après un nouveau samedi marqué à la fois par une recrudescence des violences parisiennes, que Christophe Castaner ne sait pas maîtriser, et une mobilisation toujours forte en province, plusieurs responsables ont fait leurs propositions. Laurent Wauquiez a lancé l’idée d’un référendum sur la transition écologique ; Jean-Luc Mélenchon veut « un vote démocratique pour sortir de la crise » ; Marine Le Pen avait déjà plaidé pour la dissolution. Pour les manifestants, c’est « Macron démission » qui fait le plus recette.

    Tout ce petit monde s’emballe un petit peu et il est quasiment certain qu’Emmanuel Macron n’aura recours à aucune de ces solutions-là. Tout comme François Hollande, il est tenu par les institutions de la Ve République. Même si elles l’ont laissé, au bout de cinq ans, entièrement lessivé, à 5 %, elles l’ont tenu. Voilà au moins quelque chose de solide et de bien pensé en France : sa Constitution. Merci, grand Charles ! Quant à Emmanuel Macron, il a été élu par 20 millions de Français, quoi qu’on puisse ergoter sur les blancs, les nuls, l’affaire Fillon et l’épouvantail Marine Le Pen. Il a une véritable légitimité démocratique. Idem pour sa majorité parlementaire, quoi qu’on puisse dire, là encore, des conditions de l’élection (une abstention historique de plus de 50 %). On ne voit pas pourquoi le Président renoncerait à ces deux éléments clefs de sa légitimité. Et de stabilité pour le pays. En outre, un référendum est bien trop risqué.

    En revanche, les observateurs ont oublié le levier politique le plus classique de la Ve République qui permet à un Président confronté à une crise sociale et politique de reprendre la main : le changement de Premier ministre. Tout le monde reconnaît qu’Édouard Philippe a été à la fois trop terne et trop ferme, voire fermé. C’était peut-être sa feuille de route. Mais voilà, sous la VeRépublique, le Premier ministre est là pour protéger le Président, encaisser les coups, même quand le Président a la plus grande part de responsabilité. Édouard Philippe va devoir jouer son rôle de fusible.

    Certains remarquaient que les courbes de popularité d’Emmanuel Macron et de François Hollande étaient identiques. Pour tenter de se relancer, François Hollande avait dû renvoyer M. Ayrault, moins de deux ans après sa nomination. C’est un sort identique qui attend Édouard Philippe.

    Mais, alors, qui pour remplacer Édouard Philippe dans le monde d’Emmanuel Macron ?

    Il commettrait une lourde erreur en promouvant l’un de ses lieutenants discrédités par leur attitude durant cette crise : Castaner, Griveaux ou Darmanin. Il ferait encore fausse route en appelant l’un de ces Macron boys tellement aux antipodes de la France des gilets jaunes comme MM. Denormandie ou Guerini. Mais alors, qui ?

    Un homme politique centriste, sage, provincial, qui s’est toujours rêvé en grand réconciliateur des France fracturées. Vous avez tous reconnu son panache grisonnant. Tiens, ne vient-il pas d’adresser ce conseil limpide au Président de ne pas « gouverner contre le peuple » ?

    Et, comme par hasard, Le Monde publie, samedi, un article au titre et au contenu à peine subliminaux : « Philippe et Bayrou, la mésentente cordiale. » Sous-titre : « Entre le Premier ministre et le maire de Pau, piliers du dispositif macronien, les relations se sont envenimées. » Dans la panique, heureusement que Le Monde est encore là pour écrire le storytelling du quinquennat : Bayrou, le recours.

    Le départ d’Édouard Philippe n’est plus, maintenant, qu’une question de temps : avant ou après Noël ?

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/dissolution-demission-referendum-non-voici-ce-que-va-faire-macron/