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social - Page 352

  • Soumission inclusive

    Au nom du principe de solidarité ( !) le tandem Macron-Philippe a décidé une  hausse de la CSG qui frappera durement  les retraités jugés « privilégiés », en l’espèce ceux qui perçoivent  plus de 1 200 euros net par mois… Au nom du principe de souveraineté européenne,  le gouvernement vient d’annoncer coup sur coup le passage sous contrôle italien du chantier naval STX après sa nationalisation provisoire et surtout la fusion qualifiée de  nécessaire  entre Alstom et Siemens. Invité hier de France info, le député européen socialiste Edouard Martin a fait part  (suivant en cela  les dirigeants du FN)  d’une inquiétude fondée et légitime à l’annonce de  ce «  mariage forcé ». «  Le gouvernement nous dit qu’on échappe aux mastodontes chinois. On n’échappe à rien du tout. Les garanties, dont se gargarise Bruno Lemaire (secrétaire d’Etat aux Affaires Européennes) , sont des garanties de perlimpinpin. Cela ne vaut absolument rien.   Il n’y a pas d’actionnaire français dans ce nouveau conglomérat. La France se retire et laisse la main libre à Siemens, et donc, aux Allemands. »  « Siemens a déjà la main sur Alstom, donc c’est Siemens qui absorbe Alstom. Cela me rappelle Lafarge-Holcim : les Suisses ont très vite changé le capital et Holcim a pris la main sur Lafarge, qui aujourd’hui est une entreprise suisse. La désindustrialisation française se poursuit. »

    Ex syndicaliste CFDT sur le site Arcelor-Mittal de FlorangeEdouard  Martin avait accepté en 2014 de rallier le PS en échange d’un mandat européen. Socialo-bruxellois au pouvoir qui ont pourtant pris toute leur part dans la désindustrialisation de notre pays et la paupérisation des catégories populaires. Mais Edouard Martin préfère réserver ses récriminations à l’opposition nationale. Le JDD indiquait qu’il avait eu « la rage de voir le FN en pôle position en France comme dans sa circonscription aux élections européennes » et  qu’il entendait « aller à Strasbourg » avec ses amis, «  déterminés comme jamais (pour) combattre les idées xénophobes et racistes ». Avec de pareils adversaires,  la  technocratie supranationale doit trembler de tous ses membres…

    Au nom cette fois du principe d’égalité homme-femme et de la lutte contre la phallocratie , il se trouve des oreilles complaisantes dans les allées du pouvoir pour mener une réforme en faveur de l’écriture inclusive.  Gabrielle Cluzel évoquait sur boulevard voltaire  «  le manuel édité chez Hatier à destination des CE2 intitulé Questionner le monde et pionnier en matière d’écriture inclusive. Cetexercice ubuesque de féminisation systématique des mots au moyen de points médians  rendant les phrases aussi indigestes et illisibles que si elles étaient pour partie rédigées en alphabet morse – les artisan·e·s, les agriculteur·rice·s, etc. (…). Le postulat initial est l’existence d’un lien indissoluble entre genre des noms et guerre des sexes, sans daigner expliquer, avec cette grille de lecture, comment l’utérus peut se trouver être un mot masculin, la barbe, la moustache et la prostate des mots féminins, ni pourquoi – comme le fait remarquer le linguiste Alain Bentolila – on dit UNE avenue et UN boulevard, ni encore par quel étrange mystère, en allemand, le mot fille –  das Mädchen  – se révèle être neutre…»

    Une aberration note Bruno Gollnisch,  promue  sans surprise par la très formatée  Marlène Schiappa, sur le site du Secrétariat à l’Égalité entre les femmes et les hommes dont elle a la charge . Il s’agit d’une vieille revendication des groupuscules d’extrême gauche qui rédigent leurs tracts et leurs articles en  novlangue inclusive. Une  avancée sociétale défendue également par un libéralcomme l’ex président de l’UEJF, Raphaël Haddad, membre du comité de rédaction du site de BHLLa règle du jeu. Ecriture inclusive qui a fait son apparition cette année à la fête de l’Huma.Communistes et  mélenchonistes qui  soutiennent globalement « les principales priorités (de l’action de Mme Schiappa) la lutte contre le harcèlement sexiste dans la rue  – en  refusant hystériquement de faire le lien entre ce phénomène et l’immigration-invasion, NDLR –  et contre le sexisme de la langue. » Un  parti communiste new look qui joue décidément  jusqu’au bout son rôle de petit supplétif du politiquement correct à la sauce libertaire.

    Certes, même chez les plus progressistes,  ladite réforme orthographique a ses détracteurs. C’est notamment le cas de l‘intellectuel-militant  antifrontiste Raphaël Enthoven , chroniqueur sur Europe 1. Sa charge contre « (cette) agression de la syntaxe par l’égalitarisme », cette  « réécriture qui appauvrit le langage comme le novlangue dans  1984 » , ce  lavage de cerveau,  cette volonté  « d’extirper à la racine d’un mot toute trace d’inégalité » qui  participe d’un  « négationnisme vertueux » a choqué  Les Inrocks...ce qui est souvent bon signe!

    Précédé par une réputation droitière et conservatrice et de récents propos de bon sens, la logique voudrait que le  ministre de l’Education dite nationale, Jean-Michel Blanquer (qui a cependant aussi ses détracteurs à droite ), s’oppose à la diffusion de l’écriture inclusive à l’école et partant, du manuel concocté par les éditions Hatier.  Rappelons que l’offensive menée par  Mme Schiappa ne fait que relayer le vœu émis dès 2015 par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes(HCE),  créé par Najat Vallaud-Belkacem en 2013 et présidé par la socialiste Danielle Bousquet.Le HCE exigeait que la communication publique, les administrations utilisent l’ écriture inclusive  « pour une communication sans stéréotype de sexe ».  C’est au nom de ce même principe de lutte contre le sexisme que le gouvernement de François Fillon avait banni le terme mademoiselle des documents officiels. 

    https://gollnisch.com/2017/09/28/soumission-inclusive/

  • Nouveau coup de rabot contre les familles

    6a00d83451619c69e201bb09c7d3d1970d-800wi.jpgLes familles restent les vaches à lait d'un gouvernement à l'autre :

    "Vigilance pour les parents donnant naissance à partir du 1er avril 2018. L'allocation de base de la Prestation d'accueil du jeune enfant (Paje) sera à partir de cette date alignée sur les montants et les plafonds du Complément familial. Aujourd'hui fixé à 184 euros à taux plein, cette allocation versée mensuellement sous conditions de ressources aux parents d'enfants de moins de trois ans sera revue à la baisse de quinze euros. Soit 169 euros, comme le Complément familial, versé aux allocataires modestes ayant au moins trois enfants de plus de trois ans. A taux partiel, la réduction s'élève à 7,50 euros par mois en passant de 92 à 84,50 euros.

    L'entourage du ministre de la Santé Agnès Buzyn a confirmé mercredi cette information du Figaro. Cet «alignement» s'appliquera «pour les naissances à partir d'avril 2018, le montant ne changera pas pour les parents qui en bénéficient déjà», a-t-on précisé de même source. En 2016, l'allocation de base de la Paje comptait un peu plus d'1,5 million de bénéficiaires à taux plein.

    En ce qui concerne les plafonds de ressources, ils passeront pour un enfant, de 30 000 euros à 26 000 euros pour un couple avec un seul revenu d'activité, et de 38 000 à 34 000 euros pour une personne seule ou un couple avec deux revenus d'activité. De ce fait, «des familles vont sortir des critères» d'attribution, a ajouté cette source sans en préciser le nombre. On ignore encore si les bénéficiaires à taux plein basculeront de factodans les allocataires à taux partiel. Le Figaro, qui avance le chiffre de 10% de bénéficiaires en moins, ajoute que cette mesure concernerait également la prime à la naissance (923,08 euros), avec une diminution de 5% des bénéficiaires.

    Cet alignement permettra l'économie de près de 70 millions d'euros en 2018 et 500 millions en trois ans, a ajouté l'entourage de la ministre."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

     

  • Éléments n°3 : En marche vers l’ uberisation, l’autre grand remplacement

  • L’ERREUR GROTESQUE DE MACRON D’AVOIR VENDU ALSTOM POWER À GENERAL ELECTRIC !

    Il n’est pratiquement plus rien resté du produit de la vente à General Electric dans les caisses d’Alstom.

    Patrick Kron et Macron nous avaient juré, la main sur le cœur, que l’activité énergétique d’Alstom Power n’était pas viable en raison de sa taille insuffisante, mais que l’on allait voir ce que l’on allait voir…. Car avec les 12,25 milliards d’euros de vente de cette activité, on allait enfin pouvoir investir dans Alstom Transport, augmenter sa taille, le remuscler, investir et faire rayonner une entreprise française d’avenir dans le monde ! Or, en réalité, suite à des dividendes versés et pour différentes raisons à éclaircir, il n’est pratiquement plus rien resté du produit de la vente à General Electric dans les caisses d’Alstom.

    Macron nous dit maintenant que l’on va faire l’« Airbus du rail » ! Oui, mais sous le contrôle de Siemens qui sera majoritaire, avec plus de 50 % du nouvel ensemble. Le lot de consolation sera plus acceptable si le siège reste en France, car la fusion se ferait par l’apport en nature de l’activité ferroviaire Siemens Mobility à Alstom ! Mais le contrôle sera allemand, avec six membres du conseil d’administration sur onze, y compris le président. L’État français ne détiendra plus, lui, que 7,5 % du capital et Bouygues 15 %, donc moins que la minorité de blocage de 33 %. Et Alstom a été conseillé, comme par hasard, par Rothschild, l’ancien employeur de Macron…

    Pour combien de temps garderons-nous le guignol français Henri Poupart-Lafarge à la tête du nouvel ensemble ? Tout comme on a eu Attali à Londres lors de la création de la Banque pour le financement de l’Europe de l’Est ! Aujourd’hui, les Anglais ont toujours le siège, la France n’a plus que ses beaux yeux pour pleurer et il y a belle lurette qu’Attali a quitté Londres pour retourner à ses prévisions futuristes et fumeuses.

    Il est vrai, en revanche, que l’« Airbus du rail » a du sens sur le plan économique, face à la concurrence du géant chinois CRRC avec 18 milliards de dollars de chiffre d’affaires, en constituant un ensemble franco-allemand de 15 milliards d’euros et de 60.000 salariés. Et il était préférable qu’Alstom se rapproche de Siemens plutôt que de rester seul sur la touche si le canadien Bombardier et Siemens avaient fusionné.

    Mais l’erreur, la faute lourde et grave de Macron, c’est de ne pas avoir vendu, alors qu’il était en position de force, la division énergétique d’Alstom à Siemens plutôt qu’à General Electric, obtenant alors en contrepartie un contrôle 50/50 intérêts français et Siemens pour l’activité ferroviaire ! D’autant plus qu’Alstom a un meilleur carnet de commandes et de meilleures technologies que Siemens Mobility. Le résultat, c’est que la France a été « cocufiée » deux fois, une fois avec General Electric pour l’activité énergétique et une deuxième fois avec Siemens pour l’activité ferroviaire.

    L’Airbus de l’air, lui, est un partenariat équilibré à 11,1 % entre la France et l’Allemagne, avec impossibilité de monter jusqu’à plus de 15 % au capital pour chaque partenaire.

    Quant à l’« Airbus naval », les discussions sont en cours entre le français Naval Group et l’italien Fincantieri et l’on va voir ce qui va sortir du chapeau avec, là encore, des problèmes de taille et de survie face à la concurrence dangereuse du géant russe OSK, des Chinois et des Sud-Coréens !

    http://www.bvoltaire.fr/lerreur-grotesque-de-macron-davoir-vendu-alstom-power-a-general-electric/

  • Les tensions religieuses au coeur de l'entreprise - Journal du jeudi 28 septembre 2017

  • Alstom - Siemens : faiblesse française ou force européenne - Journal du mercredi 27 septembre

  • Après la séquence sociale, le fiscal. Emmanuel Macron est de plus en plus prévisible, il suffit de relire le Rapport Attali pour savoir ce qu’il va faire

    Jean-Marc Sylvestre, éditorialiste à Atlantico.fr, et Aude Kersulec, Essec, spécialiste de la banque et des questions monétaires, chroniqueuse et blogueuse.

    La hausse de la CSG pour baisser le coût du travail y était écrite, le grand chantier de la réforme par points des retraites aussi. Et s’il suffisait de relire le Rapport Attali pour savoir ce que nous réserve le gouvernement ?

    Les noms de Macron et Attali ont d’ailleurs souvent été liés. L’économiste a longtemps été considéré comme un des maîtres spirituels du jeune prodige. Derrière la politique Macron, celle du conseiller du premier président socialiste ?

    Le Rapport Attali est sorti en 2010, mais il n’a pas pris une ride. Nicolas Sarkozy, qui avait commandé ce rapport à Jacques Attali, l’a partiellement laissé de côté. Faut dire que l’explosion des subprimes et la gigantesque crise mondiale ont tout bouleversé.

    Mais Emmanuel Macron s’en souvient : il était rapporteur général adjoint de la 1re version et membre de la seconde ; il les a gardées dans le coin de sa tête et certaines de ses propositions se sont retrouvées dans le programme du candidat à la présidentielle.

    Ressortir ce rapport du placard, vieux de bientôt dix ans, pour son premier opus, Emmanuel Macron l’a donc fait pour concocter son programme économique. La Commission Attali avait pour vocation de libérer la croissance française et s’articulait autour d’une ambition à 10 ans : l’ambition de tout homme de pouvoir qui veut faire réussir son pays et s’inscrire dans la longévité d’une politique à deux quinquennats.

    Alors, à l’époque, Jacques Attali avait nommé là le jeune Macron un peu par hasard ; il ne connaissait pas encore le jeune homme, mais son CV correspondait au profil recherché. Jeune énarque, inspecteur des finances, Macron est donc devenu rapporteur adjoint de la Commission. En 2010, ce fut plus facile. Emmanuel Macron était gérant chez Rothschild et il avait déjà usé de son entregent pour se lier avec les membres de la Commission et s’imposer comme un des leurs.

    « Une occasion historique de changer la France », avait déclaré Jacques Attali au moment de la sortie du rapport, mais surtout un ensemble, une vision globale à avoir. Impensable que l’on puisse sélectionner uniquement certaines de ses mesures. Il s’agissait « d’un ensemble cohérent dont chaque pièce est articulée avec les autres, dont chaque élément constitue la clef et la réussite de tout ». Aucune des mesures qui sont là ne peut s’appliquer sans être faite dans un ensemble. On ne peut pas supprimer les freins sur la roue gauche d’une voiture sans supprimer les freins sur la roue droite ». Trouver un équilibre : c’était la méthode Attali ; la méthode Macron n’en est pas si éloignée. Lors de la présentation des ordonnances, Edouard Philippe avait en effet insisté sur la nécessité de prendre cette réforme dans sa globalité, chaque arbitrage ayant été décidé avec le soin d’une dentellière.

    Parmi une suite de poncifs, liés à la reprise de la croissance, à une meilleure éducation, ou à la préservation de l’environnement mais sans réalisation concrètement applicable, certaines propositions sont au contraire des recommandations directes et ciblées.

    Les propositions que le président a déjà mises en œuvre

    Le premier gros chantier a été celui de la fiscalité. Du Rapport Attali, on peut lire : « Réduire le coût du travail pour toutes les entreprises en transférant une partie des cotisations sociales vers la Contribution sociale généralisée (CSG) ». Le basculement du financement de la protection sociale vers l’impôt, c’est effectivement ce qu’avait promis Macron et qui sera effectif dans la loi de finances de fin septembre : une hausse de 1,7 point de la CSG destinée à contrecarrer la baisse de cotisations maladie et famille. Objectif : l’allégement du coût du travail pour favoriser l’emploi.

    La réduction des niches fiscales, afin de ne pas grever les ressources fiscales, est aussi toujours un sujet touchy. Cela reste en général discret, mais certaines niches fiscales ont donc disparu. Fini le crédit d’impôt pour la transition énergétique lors du changement de portes et fenêtres ou encore la réduction de l’ISF pour l’investissement dans les PME. Là encore, le Rapport Attali était bien l’instigateur de la mesure, préconisant « la réduction et l’élimination de niches fiscales, notamment celles ayant des effets non redistributifs ».

    Enfin, si le Rapport Attali omettait totalement de se prononcer sur l’avenir de l’impôt sur la fortune, Jacques Attali s’est rattrapé en 2016 dans son ouvrage Cent jours pour que la France réussisse, où dans le chantier fiscal est apparue, pour la première fois, la proposition de transformer l’ISF en impôt sur la fortune immobilière.

    Les propositions en cours de réalisation

    La réforme des retraites sera un des piliers de la politique d’Emmanuel Macron et c’est aussi le chantier qui risque d’occuper une bonne partie de l’année 2018. Est préconisé le lissage des systèmes de retraite en un système unique qui comportait un régime par points, annoncé dans le programme du candidat. Là encore, le Rapport Attali évoquait déjà la mise en place d’un système de comptes individuels où les droits à la retraite sont regroupés, pour « laisser à tout salarié le libre choix de poursuivre une activité sans aucune limite d’âge – une fois acquise la durée minimale de cotisation – en bénéficiant, à compter de 65 ans, d’une augmentation proportionnelle de sa retraite et en supprimant tous les obstacles aux cumuls emploi-retraite et tous les dispositifs de préretraite ». La réforme Macron respectera l’esprit de la proposition du Rapport Attali, même si les cotisations seront probablement converties en points. Celui qui sera chargé de la mener a déjà été nommé ; il s’agit de Jean-Paul Delevoye, un fidèle d’En Marche.

    En dehors du côté purement national, on sait qu’Emmanuel Macron est un Européen convaincu. Renforcer la gouvernance européenne, en particulier avec l’Allemagne, est donc clairement un des objectifs de son mandat : une gouvernance dictée à la fois sur le front des dépenses avec, comme le suggérait le Rapport Attali, des investissements européens d’avenir et la mise en place de projets à dimension européenne, mais aussi sur le plan budgétaire où la volonté est d’aller – enfin – vers une mutualisation d’une partie des dettes des Etats. Là, il faudra pourtant convaincre les Allemands.

    Ce que le président pourrait nous réserver pendant son mandat

    En parcourant le rapport, on peut alors se dire que d’autres propositions, dans le même esprit, seront sans doute reprises et mises en route.

    Parmi elles, notamment, la fin du numerus clausus pour des professions réglementées comme les taxis, les pharmaciens et les médecins. En tant que ministre de l’économie, Macron avait ouvert certaines zones pour que les notaires puissent s’installer librement. Créer de la concurrence dans des secteurs où il y en avait traditionnellement peu, exactement comme les cars de tourisme, est un credo de la politique Macron ; il pourrait donc aller plus loin sur de nouvelles professions.

    Ou alors la TVA sociale, qui avait eu une courte vie, mise en place par Sarkozy et supprimée par Hollande. Celle-ci pourrait être remise sur le tapis pour financer, tout comme la CSG, la baisse des cotisations salariales.

    Enfin, dans le domaine de l’emploi, on pouvait trouver dans le rapport quelques idées novatrices. Une des idées phares : le « contrat d’évolution » comme statut de droit commun pour les demandeurs d’emploi qui verrait leur période de recherche d’emploi rémunérée et qui deviendrait à terme universel, remplaçant tout dispositif existant. Il était stipulé dans le rapport de 2010 que « ce contrat proposerait une rémunération et un accompagnement dans l’orientation professionnelle, la formation et la recherche d’emploi du demandeur ».

    Il serait signé avec Pôle Emploi, le dernier employeur du demandeur d’emploi, ou les Conseils généraux et possiblement financé par une réduction du plafond de l’assurance chômage.

    Quant aux cotisations chômage, il était proposé qu’elles puissent voir leur montant évoluer en fonction de la stabilité de l’emploi et du comportement de licenciement de l’entreprise, ainsi que de sa politique de formation.

    Si Jacques Attali se dit éloigné des coulisses du pouvoir, ses idées – et celles de la Commission qu’il a présidée, n’en restent pas moins présentes. Autant de pistes donc, qui pourraient donner des idées au gouvernement. Un des chapitres était intitulé « Réussir 2020 », mais il y aura sans doute un léger retard…

    Jean-Marc Sylvestre et Aude Kersulec
    25/09/2017

    Source : Atlantico.fr

    https://www.polemia.com/apres-la-sequence-sociale-le-fiscal-emmanuel-macron-est-de-plus-en-plus-previsible-il-suffit-de-relire-le-rapport-attali-pour-savoir-ce-quil-va-faire/

  • Une TVA anti-délocalisation, pourquoi pas ?

    1151064692.jpgLa chronique de Philippe Randa

    Se voyaient-ils déjà en haut de l’affiche, ces candidats malheureux à la dernière élection présidentielle, tous (sauf un !) fauchés dans l’élan de leur ambition politique ?

    Il y a ceux qui avaient leur chance, tout de même ! (Macron, Le Pen, Fillon, Mélenchon, Hamon), ceux qui croyaient au moins dépasser les 5 % symboliques (Dupont-Aignan) et les autres qui ne voulaient sans doute que faire parler d’eux, l’occasion étant trop belle pour cela (Arthaud, Poutou, Lassalle, Asselineau, Cheminade) et… d’autres encore qui n’avaient guère d’espoir d’atteindre ne serait-ce que 0,00 (?)… % des suffrages, mais pensaient que leurs « Y’à qu’à… » ou « Faut qu’on… » pourraient toutefois être entendus : c’était leur seule espérance : lancer une bouteille de (leur) Bon Sens dans le marigot politique français.

    Yves Bontaz a été de ceux-là… Entrepreneur reconnu (à la tête de 4 000 salariés à travers le vaste Monde, tout de même !), il fut donc un jour de ces candidats méconnus (euphémisme !) à la Fonction Suprême… Que reste-t-il de son aventure politique où il voulut « placer son expertise économique au cœur du débat politique » ? Un livre : Le Bal est fini, sous-titré « Le programme choc d’un esprit libre » (Jean Picollec Éditeur) : rogner les frais de l’État, diminuer le nombre de fonctionnaires, réduire les charges sociales, etc. : OK ! Bien du bon sens déjà entendu, mais hélas ! jamais retenu…

    En revanche, sa proposition d’instaurer une « TVA anti-délocalisation » est une solution que les prétendants futurs à faire don de leur personne à la France (et à l’Europe) feraient peut-être bien d’étudier. Et si cela devait être le cas, finalement, la candidature déjà oubliée d’Yves Bontaz n’aurait alors peut-être pas été si inutile que cela… Qui sait ?

    Le Bal est fini. Le programme choc d’un esprit libre,Yves Bontaz, Jean Picollec Éditeur, 150 pages, 14 euros

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  • Loi travail : le moment où jamais - JT TVL du 22 septembre 2017