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Le problème démographique est le plus inquiétant des problèmes sociaux français
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Comment sauver les médecins de campagne ?
Agnès Buzyn, ministre de la Santé, entend faire de la lutte contre les « déserts médicaux » la principale de ses priorités.
Agnès Buzyn, belle-fille de la défunte Simone Veil et aujourd’hui ministre de la Santé, entend faire de la lutte contre les « déserts médicaux » la principale de ses priorités. Fort bien.
Ainsi, près de 10 % des Français vivraient dans ces « déserts médicaux », c’est-à-dire habitant à moins d’une demi-heure de trajet du premier médecin généraliste venu. Voilà qui peut faire rire les plus citadins de nos lecteurs, mais qui ne causera guère l’hilarité de ceux habitant la campagne, surtout les plus âgés d’entre eux.
En effet, que tout paraît simple en ville… Un coup de métro ou de tramway, de bicyclette ou de taxi. Mais à la cambrousse… D’ailleurs, prière de ne plus parler de « campagne », et encore moins de « cambrousse », de « provinces » ou de « terroirs », tout cela répondant désormais au vocable de « territoires ». Un peu comme si nous étions des Navajos d’Arizona ou des Palestiniens de Gaza, squattant des « territoires » plus ou moins « occupés » qu’il conviendrait de « reconquérir ». Passons.
Les plus âgés de nos compatriotes, donc, sont souvent et de fait empêchés d’aller consulter, soit parce qu’ils se sont plus en état de conduire, qu’on leur a sucré leur permis ou qu’ils n’ont, tout simplement, pas ou plus les moyens de s’offrir une voiture. Autrefois, le médecin se déplaçait à domicile, faisait sa tournée, tel le facteur, voire même le curé. Mais à quoi bon conserver ces trois formes de sacerdoce ? Les mails tendent à remplacer le courrier de naguère.
Les églises se vident de leurs paroissiens et les séminaires de leurs prêtres. Quant aux médecins persistant à exercer hors des centres-villes, leur moyenne d’âge comment à dangereusement frôler la soixantaine. Pour Agnès Buzyn, la « télé-médecine » serait une piste à explorer. On voit ça d’ici, la mère Denis en mode Wi-Fi et Pépé la Reinette sur Internet…
Soigner à distance, donc : voilà qui devrait faciliter la tâche des ostéopathes et des proctologues. Mais comment faire, sachant que cette préoccupation était au cœur de la majeure partie des prétendants à la dernière élection présidentielle ? Préoccupation qui recoupe à la fois les fractures françaises et, accessoirement, le vote lepéniste, soit la France des invisibles et des oubliés.
Que ce soit ici ou à l’étranger – nous ne sommes pas les seuls concernés par ce phénomène global –, nombre de mesures ont été tentées, plus ou moins concluantes. Incitations fiscales, aides municipales, voire même ce « service sanitaire » de trois mois, obligatoire pour tous les apprentis médecins, promis par Emmanuel Macron, sans résultats probants pour le moment.
Malgré sa possible bonne volonté, Agnès Buzyn, médecin de formation, ne semble pas équipée pour réaliser des miracles. Et c’est ainsi que peu à peu, pan par pan, et ce, dans une relative indifférence générale, une certaine France tend à disparaître d’elle-même ; comme si elle se trouvait gênée d’exister et contrite de déranger cette autre France, celle qui gagne et parade dans les médias.
En ce sens, ces « territoires » connaissent un sort autrement moins enviable que celui d’autres « territoires », ceux des cités, objets de toutes les attentions, où l’argent du contribuable coule à flots, d’où émergent les nouveaux talents, « territoires » dans lesquels les solidarités (ethniques, religieuses ou familiales) ne sont plus encore véritablement de vains mots. Alors que dans nos campagnes, avec la disparition de la dernière église, du dernier bureau de poste, de la dernière épicerie, du dernier bistrot, du dernier endroit où danser et la mise à la retraite du dernier toubib : rien, peau de balle et balai de crin ; le désert, et pas que « médical », puisque également social, sentimental, voire même existentiel.
On aurait bien tort de regarder de haut cette France d’en bas, sachant que nous en sommes tous plus ou moins issus. Et quand on aura cassé le moule et que, de nos campagnes, ne demeurera plus que « L’amour est dans le pré », en admettant encore que Karine Le Marchand, en cas d’ongle incarné dont le vernis pourrait s’infecter, puisse encore se faire soigner.
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Edouard Philippe : « La baisse de la natalité doit nous alerter »
Dans son discours de politique générale, le premier ministre Edouard Philippe a déclaré : « La baisse de la natalité, réelle depuis deux ans, doit nous alerter. » En conséquence, il a fait cette promesse : « Nous cesserons donc de considérer les familles comme de simples variables d’ajustement fiscal », suscitant de nombreux applaudissements dans les travées de l’Assemblée nationale. Le congé maternité devrait être amélioré.
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LYON, SAMEDI 15 JUILLET, MANIF DE SOUTIEN AU BASTION SOCIAL
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Quel avenir pour le FN et Marine ? – par Guillaume Faye
(NOVOpress avec Guillaume Faye)
Le FN dépérira vite s’il ne se sépare pas de M. Philippot qui a semblé fasciner et piloter Marine Le Pen, s’il ne révise pas de fond en comble son programme économique et social, photocopie de celui de la vieille gauche, s’il ne remuscle pas son discours sur l’immigration, l’islamisation et l’identité et si ce parti persiste dans une europhobie aussi sommaire et mal pensée que l’europhilie béate de Macron.
La question Marion Maréchal–Le Pen
Le conflit idéologique entre la ligne Philippot et celle de Marion Maréchal Le Pen s’est sans doute doublé de problèmes personnels. Cette dernière faisait–elle de l’ombre à sa tante par son rayonnement de jeune femme brillante ? M. Philippot – courtisan qui n’existe que par son emprise psychologique sur Marine Le Pen – n’aurait–il pas intrigué pour que la jeune députée, dangereuse pour lui, soit dégoûtée et jette l’éponge ? Marion Maréchal–Le Pen s’est retirée” provisoirement” dit–elle. Espérons–le et souhaitons aussi qu’elle reviendra quand Florian Philippot aura disparu.
Le renoncement (temporaire ?) à la vie politique de Marion Maréchal Le Pen est une mauvaise nouvelle pour le FN mais aussi pour la France. Par sa jeunesse et son intelligence, elle était une des personnalités politiques les plus prometteuses à long terme. Son retrait, s’il s’avérait définitif, serait un immense gâchis. C’est une victoire (apparente seulement) pour la ligne de Florian Philippot qui, délaissant les fondamentaux du FN, a pourtant été responsable de la déroute de MLP face à Macron. Mais le but de M. Philippot et son ordre de mission ne seraient–il pas la neutralisation du Front national ?
Marine Philippot doit redevenir Marine Le PenMarine Le Pen ne doit plus être brocardée sous le sobriquet de Marine Philippot. Il est possible et souhaitable que son élimination du parti provoquera le retour de Marion Maréchal–Le Pen qui constituait un facteur puissant de succès médiatique et populaire pour le FN, alors que Philippot est impopulaire et antipathique par sa vanité distante et parce qu’il s’écarte des fondamentaux qui ont fait le succès du FN.
Marine Le Pen, créditée au départ de la qualité de seule femme présidant et dirigeant un grand parti (et ce, non seulement aujourd’hui, mais dans toute l’histoire de la république !), a été affaiblie par l’impression de soumission à Florian Philippot, surmédiatisé, dont l’image est celui d’un intrigant. Dans l’opinion, elle n’était plus la patronne, ce qui lui a coûté des centaines de milliers de voix.
Florian Philippot n’est pas nécessairement une taupe envoyée au sein du FN par le pouvoir pour le déstabiliser et le neutraliser, comme le soupçonne Jean–Marie Le Pen. On ne le sait pas. En tout cas, le résultat est le même : son influence, son discours, ses orientations idéologiques affaiblissent le Front national (dont il déteste la dénomination) dans un électorat qui ne se reconnaît pas en lui.
À cause de lui, Marine Le Pen a édulcoré et gauchisé les axes du FN. Florian Philippot a menacé de démissionner du parti si celui–ci abandonnait l’idée du Frexit (sortie de la France de l’UE) ou du remplacement de l’euro par un nouveau franc. Le départ de M. Philippot serait une bonne nouvelle pour le FN. Il est extrémiste dans les domaines qui ne sont pas essentiels pour les Français (europhobie) et muet ou mou dans les domaines qui les préoccupent (immigration, islamisation, criminalité, etc.) Il est une machine à faire perdre des millions de voix. En créant son association dissidente ”Les Patriotes”, il a franchi une ligne jaune, prélude à sa démission ou à son exclusion.
Les quatre handicaps du FN
Le FN subit quatre handicaps, très différents, voire inverses, de la diabolisation massive de jadis.
1) Le reflux du discours contre l’immigration invasive et l’islamisation. S’y est substitué une ligne ambiguë, assimilationniste, multiculturelle, pas claire, proche de celle de LR, voire en deçà. De récents propos de Marine Le Pen, opposés à l‘identité ethnique française, totalement alignés sur le politiquement correct, sont affligeants. Elle obéit au chevènementisme de son mentor.
2) Une focalisation obsédante sur une sortie de l’euro et un retour au franc, inspirée par Philippot, et ressentie comme dangereuse et amateuriste par l’opinion.
3) Un programme économique et social – toujours inspiré par Philippot – obsolète, contradictoire, irréalisable et proche de celui de la vieille gauche (Mélenchon et consorts), démagogique et électoralement décalé.
4) Une présidente, Marine Le Pen, qui, après une période brillante, semble perdre la main et se ternir ; tandis que sa nièce, Marion, de plus en plus populaire, se retire en pleine bataille, comme si elle était écartée. Ce qui déçoit et laisse une impression de déclin.
Catherine Nay écrit à propos de Marine Le Pen : « malgré un nouveau record de voix, les Français continuent à la juger inapte à s’installer à l’Élysée. Trop dangereuse et incompétente ». (in Valeurs actuelles, 27/04/2017). Erwan Le Noan, de Fondapol, prédisait dès janvier 2017 que Marine Le Pen échouerait à la présidentielle car « le FN sera freiné par ses divisions internes et sa position sur la sortie de l’euro ».
Un groupe intitulé ”Les Horaces”, proche du FN, s’inquiétait à la même époque qu’une « gauchisation » économique et sociale du discours de Marine Le Pen afin de contrer Fillon « risquerait de la couper d’un électorat droitier et aisé, indispensable pour l’emporter en 2017 ».
S’ajoute à cela l’interférence entre la politique, domaine de la sphère publique, et une histoire de famille, domaine de la sphère privée. Cette confusion n’aurait pas été grave s’il n’y avait pas eu de conflits étalés sur la place publique, fille contre père, puis tante contre nièce. Ces épisodes de guerres intestines ont couté beaucoup de voix au FN. Le « renouvellement » radical du FN, sans plus de précision, annoncé par Marine Le Pen pour surmonter une crise qui enfle comme un orage laisse les électeurs sur leur faim.
Affadissement et gauchissement du message de Marine Le PenMarine Le Pen a déclaré dans son grand meeting de Nice, le 27 avril : « je ne regarde pas votre origine, votre religion, votre orientation sexuelle ou votre couleur de peau. Et je vais même vous dire, ça ne m’intéresse pas ! » Propos malvenu vis-à-vis de son électorat qui signifie tout simplement : ”je suis multiculturaliste, antiraciste, assimilationniste (mission impossible vue l’ampleur de l’invasion), opposée à toute identité ethnique ”française” mais aussi, sur le plan ”sociétal”, de gauche, approuvant notamment le mariage homosexuel. Cette concession au politiquement correct banal peut lui être fatale. De même, son insistance pour lutter contre l’islamisme – et le terrorisme qui lui est lié – plus que contre l’islam et l’islamisation (à la différence de Philippe de Villiers). C’est un facteur d’affaiblissement et de déception. (1)
Avec une exagération ridicule, MLP a déclaré : « Je m’inquiète de cette loi El Khomry puissance 1000 que Macron veut faire passer par ordonnance et qui est en fait une dérèglementation annoncée du droit du travail ». Même position que Hamon, Mélenchon et les hallucinés marxistes. Elle passe de « casse sociale », comme la CGT, dès qu’il s’agit de simplifier le droit du travail. Elle n’a pas compris que le droit du travail (et social) français, kafkaïen, est la principale source du chômage par découragement d’embauche et perte de compétitivité (réglementarisme) dans le secteur privé marchand, au bénéfice des privilèges des salariés pléthoriques des secteurs publics et assimilés.
Néanmoins, Marine Le Pen a compris, mais trop tard, que la sortie de l’euro, marotte de Florian Philippot, était suicidaire pour sa candidature. Elle a retourné sa veste et a parlé de « renégocier les traités européens pour retrouver notre souveraineté et bâtir une Europe des nations », ce qui était une position de bon sens mais trop floue, tardive, imprécise. Je répète ce que j’ai toujours dit sur l’euro : le créer a été une erreur, mais en sortir unilatéralement est impossible. Il faut le laisser dépérir .
La défaite paradoxale du second tour
Avec 10,64 millions de voix et 33,90% des suffrages exprimés au second tour, le Front national atteint son record historique, bien supérieur à tous ses homologues en Europe. C’est presque le double du score de Jean-Marie Le Pen face à Chirac en 2002. Pourtant, ce résultat apparaît à beaucoup, et notamment à l’intérieur du FN, comme une défaite décevante ; on attendait au moins 40% des suffrages pour Marine Le Pen.
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Malgré la résistance héroïque des militants du GUD, et le soutien des Lyonnais, les flics ont attaqué le Bastion social
Une image qui vaut mille mots.
Hier soir, la police est venue déloger par la force les militants et les habitants du Bastion Social.
La "justice" n'est pourtant pas aussi pressée d'ordonner les expulsions quand ce sont des romano ou des crasseux qui volent les maisons de Français !
Les camarades du GUD n'ont pas dit leur dernier mot, ils prennent des risques pour mettre en action ce que des millions de français encouragent, alors contre vents et marées : SOUTIEN AU BASTION SOCIAL !
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Sur Radio Libertés, l'émission Synthèse apporte son soutien au Bastion social lyonnais
Au cours de l'émission Synthèse de jeudi dernier sur Radio Libertés, Arnaud Menu, Philippe Randa et Roland Hélie ont évoqué le Bastion social de Lyon. Cela donne cliquez ici
Soutenir le Bastion social cliquez ici
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Pourquoi 250 000 jeunes quittent la France chaque année? HS#4
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Terres de Mission #36 : Catholicisme social et la Renaissance de l'Orthodoxie
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Casapound. Carnet de voyage d’un catholique chez les fascistes romains
Un lecteur nous a adressé ce compte rendu de voyage que nous vous proposons ci-dessous.
CE QUE J’AI VU
Je reviens d’un séjour de cinq jours à la CasaPound, centre social et mouvement fasciste italien, occupant un immeuble depuis 2003 dans le centre de Rome, où sont accueillies des familles italiennes dans le besoin. En Italie, l’adjectif « fasciste » n’est pas infamant : c’est un courant d’opinion minoritaire mais les Italiens respectent leurs morts de la Seconde guerre mondiale et sont reconnaissants au Ventennio (la période fasciste de 1922 à la fn de la guerre) d’avoir instauré les premières lois sociales, restauré les infrastructures et les routes (comme la superbe Via dei fori imperiali, pleine de touristes, qui relie le Colisée au Capitole et au palais de Victor-Emmanuel II en longeant les forums antiques) et sauvé l’Italie des bandes communistes.
L’une des choses les plus surprenantes ici, c’est qu’il est plus facile de se dire « fasciste » que « lepéniste » en France. La plupart des figures de la droite viennent peu ou prou des milieux fascistes tant Mussolini a laissé son empreinte sur la société italienne. À mon arrivée, Sébastien (français, responsable de l’accueil des étrangers) nous accueille à la gare de Termini. Notre chauffeur est Massimo, un père de famille d’une cinquantaine d’années, expulsé de son domicile avec sa famille. On nous explique que de jeunes militants de CasaPound se sont battus pour que ce couple et leurs enfants soient relogés.
Certains jeunes, tout comme leurs chefs, ont même fait de la prison pour s’être opposés à cette expulsion. Il est presque minuit, nous débarquons au Carré Monti. Pour fêter notre arrivée, le barman, Pierre, un Français docteur en philosophie et ancien instituteur, nous prépare trois Spritz . Le spritz est un cocktail alcoolisé largement consommé en apéritif dans les grandes villes 1 de la Vénétie et du Frioul-Vénétie julienne, et également répandu dans toute l’Italie.
À la fermeture du Carré, Sebastien nous propose d’aller manger un morceau au Cutty Sark, le pub historique de CasaPound, là où tout a commencé. Derrière la porte du pub sur laquelle est peint un portait du personnage Albator, se tiennent une quinzaine de jeunes du Blocco Studentesco qui ont préparé un colloque européen rassemblant des Espagnols, des Français, des Allemands et des Grecs. Le décor est chaleureux et soigné.
Tout le monde s’empresse de nous saluer en nous demandant nos prénoms et en échangeant avec nous quelques mots de bienvenue, l’accueil est fraternel et les attitudes sont bienveillantes. Cette atmosphère contraste avec celle de nos parvis d’églises ou de certains événements politiques en France. Une charmante personne nous apporte nos plats. Vient s’attabler avec nous Alberto, qui nous explique dans un français impeccable les voyages humanitaires en Syrie et chez les Karens qu’il organise avec les jeunes de CasaPound.
Ce soir, nous dormons à la « Casa », le dortoir dans lequel nous déposons nos sacs s’appelle l’Ornithorynque. Ici, pas d’eau chaude pour la douche du matin afin de nous rappeler que le militant doit mépriser la vie commode (disprezza la vita comoda). Vendredi matin, nous sommes invités à une visite de Rome organisée par l’association culturelle Fons Perennis, pour l’anniversaire de sa fondation par Romulus et Remus, les topos historiques sont d’une qualité universitaire et ont été préparés par des militants de différents âges.