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  • Jean-Marie Le Méné : avortement et eugénisme

    Voici la présentation "Avortement et eugénisme" de Jean-Marie Le Méné effectuée au cours du séminaire européen du 22 juin 2017 sur la Prévention de l'avortement en Europe.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une praxis révolutionnaire et conservatrice est-elle encore possible ?

    Par Jure Georges Vujic, écrivain franco-croate, avocat et géopoliticien ♦ Trop souvent on oublie que la reconduction au pouvoir du Système dominant et de la classe gouvernementale tient plus à l’internalisation et la reproduction des modes de pensée dominants au niveau social, culturel, sur le plan individuel comme sur le plan collectif.

    On se souvient que la praxis, notion philosophique théorisée par Aristote dans l’Ethique à Nicomaque et qui initialement renvoyait à l’idée d’une pratique ou une action qui, transformant le sujet, a été plus tard reprise par les marxistes, par Antonio Gramsci et les situationnistes pour lesquels la philosophie de la praxis désignait la pratique qui se reconnaît elle-même par la théorie qui découle de son action, mais qui, de par sa fonction révolutionnaire, devait transformer les esprits.

    Force est de constater que depuis Mai 68, le discours libertaro-marxiste a fait bon ménage avec le capitalisme libéral qui se traduit aujourd’hui par une praxis sociétale parfois schizophrène d’hyper-individualisme festif et de domination capitaliste marchande que l’on accepte comme une fatalité irréversible. Promouvoir une politique de gauche et des valeurs de droite, employer un discours à la fois révolutionnaire et conservateur impliquerait au préalable de reconnaître, en dépit des avancées les plus fines sur le plan social et politique, l’absence d’une praxis adéquate, susceptible de transformer les rapports sociaux, les façons de sentir, de penser. En effet, face à la praxis bien rodée du marché déstructurant du social, il faudra jeter les bases d’une praxis de restructuration des valeurs. D’autre part, on oublie souvent que la technique, les gadgets omniprésents dans notre société hightech constituent de puissants vecteurs d’individuation et de socialisation et trop souvent d’aliénation plus que les principes de l’éducation familiale et scolaire. Il s’agit ici de ce que Jean Francois Dufour appelle les percipiens (le principe de sentir), l’idée de forces mécaniques pesant sur notre pensée et notre entendement et qui préexistent et façonnent notre comportement, notre agir, notre praxis. Jean Baudrillard parle de « système des objets » pour rendre compte de cette mutation dans nos sociétés postmodernes du sens et du rȏle des objets de l’utilité vers la matérialité autonome (qui annule le symbolique), indéfiniment modulables et constituant un ensemble systémique cohérent de signes.

    Notre rapport au monde se réduit le plus souvent au rapport aux objets quotidiens avec lesquels nous nouons une complicité profonde entre les investissements psychologiques, souvent induits et extorqués, et les impératifs sociaux de prestige, entre les mécanismes projectifs et le jeu complexe des modèles et des séries. Pier Paolo Pasolini parlait du vrai visage du fascisme qu’il voyait dans la société de consommation, mais non plus celle d’une mécanique d’exploitation extérieure à nous-mêmes, mais d’un système de pensée et de comportement internalisé par nos sens et notre mental.

    Introduire une nouvelle praxis réellement révolutionnaire et non purement expérimentale sur le plan social et culturel suppose alors de dégager un nouveau sens du social, de produire de nouvelles formes de vivre-ensemble qui remettraient en cause de façon profonde la praxis dominante de la « valeur marché », le « fonctionnement » dont parle Gilbert Simondon, qui réside, non plus dans l’usage, mais « dans sa dimension anthropologique », dans le marché en tant que valeur et mode de reproduction des rapports sociaux.

    Même si les résultats des dernières élections parlementaires et présidentielles dans de nombreux pays européens confirment la poussée de mouvements anti-Système populistes de gauche comme de droite, on est loin d’une remise en cause générale et massive du Système libéral marchand dominant, susceptible de menacer l’ordre établi. Le conditionnement médiatique, la manipulation mentale et politique des masses semblent encore marcher à merveille en tant que mécanique à discréditer et à démoniser les alternatives politiques potentielles. La victoire de Macron en France, qui l’opposait au second tour de la présidentielle à Marine Le Pen, en est une parfaite illustration. L’abrutissement politico-médiatique et la production de la peur sociale principalement dans les classes moyennes déclassées permet encore de reproduire les schémas de domination et de gouvernance oligarchique. On se rappellera à ce titre du Prince de Machiavel qui renvoie à l’emploi de la ruse, de la fraude et de la corruption, les armes de la ruse du «renard », afin d’empêcher la violence de masse et les soulèvements révolutionnaires, un softpower qui constitue le moyen de domination principal de la classe gouvernante.

    Pourtant ce constat d’échec nous permet de nous interroger sur l’avenir du discours anti-Système qui articule à raison le fossé grandissant qui se creuse entre l’oligarchie et le peuple, et plus précisément sur la question de l’existence et l’efficacité d’une praxis réellement révolutionnaire et son adéquation avec ce que l’on peut appeler les valeurs, le discours, le narratif conservateur. Car si une infime minorité se reconnaît dans le discours et les valeurs anti-Système, lesquelles circulent par les réseaux d’informations alternatifs, on est encore loin de l’assentiment de larges masses de citoyens qui baignent dans le breuvage quotidien des médias officiels et se contentent très bien de ce déni de vérité. « L’esprit » d’une époque dépend de l’ensemble de ses faits sociaux, y compris le développement technique. Dans ce sens, les objets techniques qui s’autonomisent de plus en plus portent avec eux un impact considérable sur la manière dont nous nous représentons le monde, même des notions très abstraites comme le temps ou l’espace. Bien sûr, le rȏle des idées et le combat des idées tiennent encore une place importante dans la transformation des esprits, mais le changement de paradigme dans la praxis sociale comme cela été le cas pour le rȏle de la technique dans les révolutions scientifiques étudiées par T. Kuhn (dans La Structure des révolutions scientifiques) sera déterminant.

    Le mérite de Kuhn a été celui de développer la thèse selon laquelle une science progresse de manière fondamentalement discontinue, c’est-à-dire non par accumulation mais par ruptures. Ces ruptures, appelées révolutions scientifiques, sont selon Kuhn analogues à un renversement des représentations (ce que les psychologues de la perception appellent un gestalt switch). Appliqué à la sphère sociale et politique, ce renversement des valeurs, qui correspondrait à une rupture épistémologique de paradigmes, aboutirait donc à l’issue de cette crise de légitimation à l’avènement d’un nouveau paradigme de système de valeurs. Pourtant, nul ne sait à quel moment, dans quelle situation de crise survient ce facteur d’anomalie perturbateur qui préside à la naissance d’un nouveau paradigme révolutionnaire, processus cyclique de gestation qui peut très bien perpétuer une longue agonie avant sa pleine reconnaissance et son adoption sociale.

    Alors que les grands systèmes d’idées ne mobilisent plus, il faudra s’interroger sur quelles bases praxistes et idéologiques reconstruire. Alors que l’on dit volontiers que la révolution est une nostalgie de la gauche, force est de constater que la contre-révolution, voire les nombreux mythes de la « renaissance » de la « restauration », de l’ordre, constituent aussi une certaine forme de mélancolie de la droite, dont il est difficile de faire le deuil. A ces mythes sotériologiques et holistes se sont substitués, de façon indolore, des mythes technicistes consuméristes : le mythe de l’ouverture, le mythe de la communication, le présentisme, comme celui d’une mythologie du portable beaucoup plus attrayant pour les jeunes générations que celui des grandes luttes politiques et sociales ou du mythe Sorelien de la grève générale.

    Cette praxis du marché est celle de l’ostensible, du conditionnement opérant que génèrent les concepteurs de produits par la dissémination de besoins artificiels vérifiables dans le domaine numérique de la communication. Un conditionnement   basé sur une stratégie de dépendance qu’on dissimule derrière le leurre d’une utilisation agréable et supposée enrichissante, pouvant préparer le terrain de l’addiction. Le facteur du libre choix et de la personnalité diminue considérablement, alors que l’emprise manipulatrice et l’autorégulation des comportements sociaux neutralisent la capacité réactive de résistance au stress social à mesure que s’amoindrissent les facultés de concentration et de l’intelligence émotionnelle. Il s’agit bien d’une praxis de la narcomanie sociétale   qui fonctionne sur un mode de dépendance-approvisionnement marché/dealeur et junkies/consommateur, une oniomanie organisée et généralisée, qui se traduit par de nombreuses pathologies sociales. Cette consommation compulsive est surtout visible sur le marché du smartphone par une hausse constante de la dépendance ou l’addiction au smartphone, une cyberaddiction (dépendance à Internet), pathologie s’exprimant par un curieux mélange d’anxiété phobique, d’euphorie hystérique et de dépression.

    A l’administration des choses il faudra pourtant, tout comme le soutient Bruno Latour, re-politiser le « système des objets » et substituer le gouvernement des hommes, dire que tous les objets, la technique, ne sont pas neutres et même nocifs. En effet, alors que l’on a dépolitisé les questions de nature, il conviendra de re-politiser la question de l’impact sociétal des objets Il faudra se réapproprier l’utilité et la finalité des choses et dénoncer les stratégies de l’ostensible du marché. L’homme occidental n’est plus « mobilisable » au sens de l’ « Homme-masse », il est un agent-réseau autoconstitué connectable à l’infini, volontairement soumis à une discipline de dé-virilisation, du féminisable et de l’infantilisation à outrance. En un mot, c’est un objecteur de dé-conscience né, récalcitrant à toute forme d’engagement, de conscientisation, à la fois un nomade-déserteur. Lorsque Salvador Dali parlait de la télévision comme « instrument de crétinisation universelle », il annonçait déjà l’ouverture vers une humanité « homononcule » en voie de trollisation.

    Jure Georges Vujic
    7/07/2017

    Notes

    –     Jean Baudrillard, Le Système des objets, Gallimard, 1968 [1978].
         Gilbert SimondonDu mode d’existence des objets techniques, Aubier, Paris 1958 ; dernière réédition corrigée et augmentée, Flammarion, Paris 2012.
    –     Thomas Kuhn, La Structure des révolutions scientifiques, Coll. « Champs/791 », Flammarion, Paris 2008.
    –     Bruno Latour, Enquête sur les modes d’existence : Une anthropologie des modernes, La Découverte, Paris 2012.

    https://www.polemia.com/une-praxis-revolutionnaire-et-conservatrice-est-elle-encore-possible/

  • Entretien avec Lucie Choffey : L’effroyable Imposture du féminisme

    Lucie Choffey est née en 1984 près de Bourges, dans le Cher. Après des études d'ingénieur et le début de ce qui aurait pu devenir une belle carrière, elle décide de tout arrêter pour suivre, malgré les pressions et les regards désapprobateurs de son entourage, son désir propre de femme et de mère rester à la maison et s'occuper de son fils.

    Elle essaye alors de comprendre pourquoi, pendant tant d'années, elle a voulu se conformer à ce que d'autres voulaient pour elle, et en quoi le féminisme qui prétend libérer les femmes est en réalité une autre prison dans laquelle la société tout entière est en train d'être enfermée.

    Rivarol : Comment les mouvements féministes ont-ils profondément bouleversé la société, sans avoir pour autant libéré la femme ?

    Lucie Choffey : Les mouvements féministes ont d'une manière globale entraîné les femmes à rechercher le bonheur par l'argent, la séduction et l'indépendance.

    En effet, les féministes ont d'une part milité pour la liberté individuelle et sexuelle (liberté de disposer de son corps librement et multiples « droits à ») avec l’IVG et la contraception. D'autre part, le travail des femmes à l'extérieur du foyer a été largement valorisé à l'instar du travail à la maison. D'où le choix majoritaire des femmes depuis 30 ans pour une activité rémunérée afin de se garantir l'indépendance, même si cela doit nuire à leur temps passé auprès de leur famille.

    C'est pour ces raisons que les enfants sont confiés de plus en plus tôt, et souvent toute leur enfance, à des crèches, des nourrices, des baby-sitter, à l'école, au centre de loisir, à des centres de vacances ou d'animation.

    Homme et femme sont de plus en plus des individus libérés de la famille, fuyant toutes responsabilités et toutes contraintes. Nous avons ainsi vu exploser le nombre des divorces et arriver les familles monoparentales et recomposées. Les rapports homme/femme ont été bouleversés. La mère est devenue toute-puissante assumant tous les rôles à la fois. Le père a été réduit à une fonction de géniteur. L'amour et le don de soi ont été remplacés par la passion, la performance sexuelle, et la réussite sociale et financière.

    Beaucoup d'hommes se sont pris au jeu du féminisme et l'ont détourné à leur avantage en imposant à leur femme de travailler pour s'assurer un plus grand confort matériel. Le féminisme les a également libérés de leurs responsabilités. Beaucoup restent donc d'éternels ados, ingrats, fainéants et lâches. De nombreuses femmes, se revendiquant comme féministes, se plaignent : d'ailleurs de ne pas trouver d'hommes responsables. Autre conséquence sociétale, l'école s'est féminisée. Les enseignants sont majoritairement des femmes et l'école est beaucoup plus tournée vers l'éducation (avec sa dimension affective et axée vers l'épanouissement de l'enfant) que vers l'instruction (qui fait appel à l'intelligence et aux capacités rationnelles).

    Enfin, la « gay attitude » est valorisée. Les « vrais hommes », virils et responsables, sont stigmatisés comme d'immondes hommes de Cro-Magnon, toujours prêts à exploiter les femmes. Inversement, les femmes masculines semblent représenter un modèle de femmes émancipées et modernes. Étre "gay" n'est plus stigmatisé mais au contraire plébiscité comme une nouvelle forme d'humanité du futur.   

    R. : Les féministes sont-elles les idiotes utiles du libéralisme libertaire ? Quelles sont les forces occultes derrière le mouvement féministe ?

    L. C. : Oui elles sont les idiotes utiles du libéralisme libertaire puisque les mouvements féministes ont engendré des profits économiques considérables sous couvert d'égalité, d'humanisme et de liberté. Le monde de la Finance avec la société de consommation sont les grands gagnants du féminisme. À qui profite le crime ? La réponse est évidente ! « Women mean business ! » nous répond très clairement Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne de 2010 à 2014.

    En cherchant, j'ai pu trouver de nombreux arguments économiques derrière les revendications féministes. J'en détaille plusieurs dans mon livre.

    Le plus révélateur provient entre autres de Simone de Beauvoir elle-même, qui indique en 1967 que « si l'on avait besoin du travail des femmes, parce que, par exemple, la société serait différente et qu'il y aurait des possibilités économiques beaucoup plus riches ou une autre distribution du travail... à ce moment-là, on leur créerait une autre idéologie et on les persuaderait au contraire qu'une femme est d'autant plus féminine, d'autant plus attirante, d'autant plus intéressante, etc., qu'elle travaille. »

    R. : L'égalité entre tous aboutit paradoxalement à une hyper individualisation, chacun n'étant plus que le « produit » de sa propre construction ?

    L. C. : Effectivement, l'égalité entre tous est une belle excuse pour libérer tous les individus de leurs responsabilités avec le fameux « droit à ». En revanche on ne parle pas du « devoir à ». Le sens du devoir est d'ailleurs ringard, et semble issu d'un carcan social dépassé, obsolète, rendant forcément malheureux. Chacun est son propre maître et tente de faire évoluer les lois, les règles sociales en sa faveur, même si cela se fait au détriment d'autres.

    R. : La banalisation de l'IVG et l'occultation de ses conséquences psychologiques et sociales sont une des revendications des féministes les plus dures. Quelle est votre position sur la défense et l'accueil de la vie ?

    L. C. : Je suis pour la vie. Dire cela pourrait être une évidence mais malheureusement c'est loin d'être le cas. Je considère que la vie commence au moment où un nouvel individu est créé au niveau cellulaire. C'est-à-dire au moment où le spermatozoïde et l'ovule se rencontrent et forment un nouvel être humain unique et nouveau. À partir de ce moment, s'il n'y a pas de problème, la cellule va se multiplier et se développer. Elle deviendra un fœtus, puis un nouveau-né, puis un bébé, puis un enfant et enfin un adulte mais depuis le début il s'agira d'un être humain. À partir de là, je pense qu'aucun être humain ne devrait avoir l'autorisation de tuer un de ses semblables, quel que soit son âge ou son niveau de conscience. Il me semble également une évidence que l'IVG aura des conséquences psychologiques sur les personnes impliquées.

    R. : « Mariage pour tous », GPA, théorie du genre : que vous inspirent ces délires ? Pensez-vous qu'ils peuvent nous conduire à une catastrophe ?

    L. C. : Je pense que cela va fortement abîmer les générations futures en cassant tous leurs repères. Des individus égarés, sans attache, sans morale, sans identité, ne sachant plus écouter leur conscience sont des esclaves parfaits. Le genre d'esclave qui aime son état d'esclave et ne l'identifie pas comme tel. Nous arrivons rapidement vers une société comme celle décrite dans le livre le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley, une société d'esclaves heureux dont le travail profite à un très petit nombre d'esclavagistes qui se partagent les bénéfices du système.

    Je partage sur ce sujet l'avis de Monsieur Roland Hureaux, essayiste et homme politique français, dans mon livre. Son analyse suivante me semble très pertinente « Ainsi se trouve remis au goût du jour le clivage qui était celui de la société antique tardive une minorité bénéficiant des privilèges de la vie familiale "normale", de la protection du clan, d'une identité déterminée par trois noms (prénom, nom, cognomen) et une masse d'esclaves vivant dans la promiscuité de l'ergastule, séparables au gré des achats et des ventes, pauvres d'argent, pauvres de repères affectifs et moraux, mais surtout pauvres d'identité. »

    R. : Modification des rapports hommes-femmes, mépris de la maternité, travail de la femme à l'extérieur du foyer devenu une obligation économique : la cible du système est donc la famille traditionnelle ?

    L. C. : Oui car la famille est la base de la protection de l'individu. C'est le dernier rempart contre l'égoïsme et l'individualisation. faire sauter la famille c'est rendre malléable l'individu, en faire ce que l'on veut.

    R. : Dans un monde devenu fou, la famille semble être pour vous la plus sûre des bases ?

    L. C. : Bien sûr. C'est le lieu de l'Amour par excellence, de la protection, de l'entraide Lorsqu’un individu est malade, il sollicite sa famille, son époux/se, ses parents, ses frères et sœurs pour l'aider au quotidien faire ses courses faire à manger, etc. Lorsqu'un individu perd son travail, c'est pareil. La famille peut loger, dépanner, etc, sans rien attendre en retour. C’est là qu'est l'Amour avec un grand A. Celui qui ne compte pas, pardonne et répond toujours présent. Sans la famille, chacun est livré à lui-même. C'est la loi du plus fort.

    R. : Quelle est votre définition de la féminité authentique et traditionnelle ?

    L. C. : Je pense que dès lors qu'une femme devient mère, sa vie change. Ses envies, ses centres d'intérêt changent. Une mère veut pouvoir s'occuper de son/ses enfants. Priver une mère du soin donné à son enfant est un véritable déchirement. Ce n'est pas seulement une question de qui "devrait" faire quoi mais une question de qui "veut" et "peut" faire quoi. Beaucoup de femmes veulent s'occuper de manière privilégiée - voire dans certains cas de façon presque exclusive - de leur enfant. Parallèlement, et contrairement à ce que laissent penser les féministes, beaucoup de pères aident leur femme de manière spontanée et naturelle, et prennent également plaisir à s'occuper de leurs enfants.

    Ainsi, il me semble évident pour le bienfait d'une famille, qu'un des deux partenaires se dévoue à sa carrière et l'autre à sa famille. Ainsi, les enfants grandiront dans un climat d'amour et de bienfaits grâce à l'un et la famille bénéficiera de revenus décents grâce à l'autre. Il me semble que la gestion de la famille revient de manière naturelle à la femme, de par ses fonctions biologiques de mère (et son désir instinctif de s'occuper et de protéger ses enfants), et que l'homme peut tout à fait assumer un travail pour les faire vivre (femme et enfants). Concernant les tâches ménagères (ménage, cuisine, lessive...), il est normal que la personne qui est chargée du foyer assume ces tâches. En cela, le couple sera complémentaire l'homme s'occupera d'apporter l'argent en gérant sa carrière de manière optimale - se devant d'affronter le monde du travail et le stress qu'il suscite, surtout s'il a d'importantes responsabilités -, d'aider aux tâches nécessitant une force physique importante (bricolage, port de charges...) et d'éduquer ses enfants en partenariat avec sa femme.

    Cependant rien n'est figé. L'un et l'autre peuvent s'entraider selon les besoins, les possibilités et les capacités de chacun.

    R. : Des Antigones aux Caryatides, de l'action  militante  nationaliste/identitaire. Que pensez-vous de ce phénomène ?

    L. C. : Cela prouve que de nombreuses jeunes femmes ne se reconnaissent pas dans les revendications féministes et dans la société actuelle (profondément bouleversée par les actions féministes). Elles sont nombreuses à se rendre compte que le féminisme n'est qu'une imposture pour les asservir. Au contraire, donc, elles souhaitent défendre leurs particularités propres afin de devenir des femmes à part entière et être respectées pour cela.

    Pour résumer grossièrement, le féminisme a poussé les femmes à chercher le respect en singeant l'homme. Mais aujourd'hui les femmes veulent le respect pour ce qu'elles sont réellement. Et notamment pour leur rôle de mère.

    Propos recueillis par Monika Berchvok Rivarol du 18 mai 2017

    À lire : Lucie Choffey, L'Effroyable Imposture du féminisme, Editions Kontre Kulture, 241 pages, 15 euros. Disponible chez http://www.contrekulture.com. La revue Rébellion consacre un important dossier dans son numéro 61 à la question de rengagement féminin dans les mouvements militants radicaux. Il faut reconnaître que le sujet n'avait jamais vraiment été évoqué jusque-là, surtout par des militantes de notre famille de pensée.

    Le numéro 61 de la revue Rébellion est disponible contre 5 euros (frais de port compris) à l'adresse suivante : RSE BP62124 _ 31020 Toulouse Cedex 02.

  • (rappel) Soissons (Berzy-le-Sec), vendredi 14 juillet, grande journée patriote "French Party"

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    Amis lecteurs de l'Aisne, de la région et d'ailleurs, venez nombreux. Nous serons heureux de vous retrouver sur le stand de Synthèse nationale...

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Université du Centre Charlier : Révolutions et subversions du 18ème siècle à nos jours

    6a00d83451619c69e201bb09ac5a5a970d-250wi.pngProgramme des journées (susceptible de modifications)

    Mercredi 2 août :

    • 14 h à 17 h : accueil des participants.
    • 17 h – 19 h : Mot d’accueil – Commentaires d’actualité par Bernard Antony.
    • Questions réponses avec l’équipe de la réplique.
    • 19 h 15 : Apéritif
    • 19 h 30 : Dîner.
    • 21 h : Veillée  et prière du soir.

    Jeudi 3 août :

    • 7 h 30 à 8 h 30 : petit déjeuner.
    • 9 h : Aspects majeurs de la révolution russe – la trinité bolchevique du mal : Lénine-Trotsky-Staline. Révolution antirusse, révolution antichrétienne Par Monica Papazzu, publiciste roumaine, théologienne orthodoxe
    • 10 h : L’idéologie du « contrat social » de Jean-Jacques Rousseau, fondement des totalitarismes modernes Par Pierre Henri
    • 11 h 30 : messe (toutes les messes sont célébrées dans la forme extraordinaire du rite romain).
    • 12 h 30 : déjeuner
    • 18 h : Justice et subversion par l’idéologie anti-raciste par Jérôme Triomphe
    • 19 h 30 : Dîner.
    • 21 h : Veillée  et prière du soir.

    Vendredi 4 août

    • 7 h 30 à 8 h 30 : petit déjeuner.
    • 9 h : L’islam et le communisme : analogies et différences. Par Yves Daoudal
    • 10 h : Le Kominterm et la guerre d’Espagne Par Yann Baly
    • 11 h 30 : messe  
    • 12 h 30 : déjeuner
    • 18 h : Justice et subversion par l’idéologie anti-raciste (suite) par Jérôme Triomphe
    • 19 h 30 : Dîner.
    • 21 h : Veillée  et prière du soir.

    Samedi 5 août

    • 7 h 30 à 8 h 30 : petit déjeuner. 
    • 9 h : Conquête culturelle et conquête politique : l’apport de Gramsci est-il une surévaluation d’intello-bolchevique ? La révolution morale et sociétale contemporaine Par Jeanne Smits, journaliste, vice-présidente de l’AGRIF
    • 10 h : « Le phénomène socialiste » au long de l’histoire selon le livre d’Igor Chafarevitch Par Cécile Montmirail 
    • 11 h 30 : messe  
    • 12 h 30 : déjeuner
    • 18 h : Les sociétés de pensée et la Révolution française. L’œuvre d’Augustin Cochin et des penseurs contre-révolutionnaires Par Guillaume de Thieulloy
    • 19 h 30 : Dîner.
    • 21 h : Veillée  et prière du soir.

    Dimanche 6 août

    • 7 h 30 à 8 h 30 : petit déjeuner.
    • 11 h : Grand-messe célébrée par l’abbé Gouyaud à l’église Saint François de Paule 104 cours Lafayette à Toulon. (Missionnaires de la Miséricorde divine, abbé Loiseau). Chorale du centre Charlier. 
    • 13 h : déjeuner
    • 15 h – 18 h : sortie au Mont Faron – plage – etc…
    • 18 h : La nuit du 4-Août, masque du totalitarisme jacobin Par Michel Léon
    • 19 h 30 : Dîner.
    • 21 h : Veillée  et prière du soir.

    Lundi 7 août

    • 7 h 30 à 8 h 30 : petit déjeuner.
    • 10 h : Messe célébrée par Monseigneur Rey
    • 11 h : conférence de Monseigneur Rey 
    • 12 h 30 : déjeuner
    • 18 h : table ronde : « droite de conviction »
    • 19 h 30 : Dîner.
    • 21 h : Veillée  et prière du soir.

    Mardi 8 août

    • 7 h 30 à 8 h 30 : petit déjeuner.
    • 9 h : Le grand affrontement :
      • d’un côté, les idéologies de l’émancipation et du déracinement de Rousseau  « déconstructeurs » contemporains
      • de l’autre, la valeur de l’enracinement selon Simone Weil, Gustave Thibon, les Charlier Par Marc Froidefont, professeur agrégé de philosophie
    • 10 h : Les idées et la praxis de la subversion marxiste dans l’Église catholique. La « théologie de la libération » Par l’abbé Christian Gouyaud, théologien et écrivain 
    • 11 h 30 : messe  
    • 12 h 30 : déjeuner
    • 18 h : Révolution et contre-révolution en Amérique Centrale et Latine Par Thibaut de La Tocnaye
    • 19 h 30 : Dîner.
    • 21 h : Veillée  et prière du soir.

    Mercredi 9 août

    • 7 h 30 à 8 h 30 : petit déjeuner.
    • 9 h : La subversion : caractéristiques générales et techniques particulières. Les travaux de Roger Mucchielli - les nouvelles formes au XXIème siècle Par Didier Rochard
    • 10 h : Les phénomènes de collaboration et soumission aux totalitarismes dans l’Église et la société de 1920 à nos jours. ParBernard Antony
    • 11 h 30 : messe  
    • 12 h 30 : déjeuner
    • 14 h : Mot de départ

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Université d'été d'Action française, le Camp Maxime Real Del Sarte, se tiendra du 20 au 27 août 2017

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    Voici donc d'ores et déjà annoncés, le lieu, les dates, le thème du prochain Camp Maxime Real del Sarte.

    Le Camp Maxime Real del Sarte (CMRDS) est une université d’été d’Action française, surtout destinée aux jeunes Français soucieux de l'avenir de leur pays 

    Ainsi, après le colloque du 13 mai dernier, dont le thème était Refonder le Bien Commun, colloque dont l'invité d'honneur a été le Prince Jean de France, le Camp Maxime Real del Sarte 2017 s'est logiquement donné pour sujet : France d'abord, l'avènement du projet capétien pour la France.  

    Le site du Centre Royaliste d'Acion Française donnera ultérieurement le programme du CMRDS 2017. On aura la possibilité de s'inscrire en ligne. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • "La Monarchie pour une vraie démocratie". Partie 4 : La Monarchie libératrice et médiatrice.

    Les royalistes sont des serviteurs exigeants des libertés locales et professionnelles, et ils développent une forme de « libertalisme » (la doctrine royaliste des libertés au pluriel, conjugué à l'esprit de liberté sans conformisme et au-delà du « désordre établi ») que la République, même en se proclamant démocratique, a bien du mal à accepter, craignant toujours sa remise en cause et la perte de ses « privilèges » parfois bien mal acquis. Au Banquet du Groupe d'Action Royaliste du 18 juin dernier, j'ai rappelé la nécessité, pour qui aime la liberté et souhaite celles qu'il qualifie de « démocratiques », d'une Monarchie qui aille beaucoup plus loin en ce sens « libertal » que ne pourra jamais le faire une République issue des jeux politiciens ou électoraux. 

    Nous, royalistes, voulons les démocraties locales (et c'est bien le pluriel qui s'impose), les « républiques françaises », celles qui donnent aux citoyens le pouvoir de décision pour ce qui leur est le plus proche : la région ou la province, la commune ou le quartier, l'usine, l'université, voire même le lycée. C'est d'ailleurs une constante du combat royaliste car, dans les années 1920-30, les étudiants monarchistes évoquaient la défense des libertés universitaires mises à mal par la République, tandis que, dans les années 1970, les lycéens d'Action Française lançaient l'étrange formule du « Tiers-Pouvoir lycéen » et le journal AF-Université titrait « Communes, libérez-vous ! ».

    Ces communautés de proximité, aussi bien affectives que professionnelles, se trouvent, dans la conception royaliste qui est la nôtre, sous l'arbitrage et le contrôle de dernier recours de la magistrature suprême de l’État, de cet État royal qui ne cherche pas à imposer des règles décidées d'en haut, de Paris et de son Pouvoir jacobin ou centraliste, mais simplement à ordonner les pouvoirs à l'intérêt commun, à ceux des « pays réels » mais aussi à éviter les débordements et les atteintes dangereuses à l'unité profonde et nécessaire des « provinces-unies du royaume », selon l'expression de Maurras, et parfois à les réunir sous sa houlette sans les opposer entre eux... La Monarchie est libératrice, et elle est, essentiellement, médiatrice...

    Référendum à initiative populaire ou locale (ou les deux à la fois) ; institutions et élites communales, provinciales et professionnelles renforcées ; autonomie de celles-ci tant qu'elles ne fracturent pas l'unité de la nation historique : en somme, la Monarchie, c'est la confiance de l’État royal central dans la responsabilité de chacun !

    Tout cela peut prendre de multiples formes, mais ce n'est pas à l’État de décider celles que prendront les provinces : l'organisation de la Bretagne, celles de la Normandie ou de la Corse, de l'Alsace et de la Franche-Comté, seront ce que les régions en feront, librement et souverainement. Voilà la vraie subsidiarité, inscrite dans le traité européen de Maëstricht mais oubliée dans la réalité ! Et l’État royal n'est que le trait d'union entre les provinces, les communautés (au sens historique et enraciné du terme, pas au sens du repli sur soi propre au communautarisme, caricature parfois sinistre de la vie communautaire traditionnelle), les citoyens... Ce n'est pas la barre de fer du jacobinisme parisien ou son carcan kafkaïen !

    Oui, pour rendre active la vie locale de nos « pays réels » et rendre leurs libertés et pouvoirs aux personnes dans leurs lieux de vie et de création, de production, il faut une royauté forte, politique, qui porte haut et loin les couleurs de notre pays et de son histoire, y compris dans ses aspects provinciaux et, parfois, antagoniques ; une royauté qui, comme le disait le Camelot du Roi Bébert de Maubert dans les années 1980, nous « lâche les baskets » pour que nous puissions bondir plus haut...

    En somme, dans une Monarchie retrouvée, aujourd'hui de plus en plus nécessaire face à la mondialisation de la servitude économique et à la gouvernance oligarchique, dans le grand concert des libertés françaises, le Roi est, encore et toujours, le chef d'orchestre qui peut nous éviter la cacophonie... Il est ce « un », héréditaire et successible, qui autorise les « anarchies nécessaires », véritable foisonnement de libertés qui permettent la respiration démocratique de notre pays en tous ses coins et recoins.

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