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tradition - Page 185

  • La Manif pour tous continue... sur France 2

    Un documentaire de 30 minutes sur une chaîne de service public. France 2 a envoyé une équipe dans une famille militante de 10 enfants mais aussi chez Jean-Pier Delaume, porte-parole de LMPT ou Fabien Bouglé, élu conseiller municipal à Versailles.

    Louise Tudy

  • La culture du néant

    Axel Rovkam, fondateur des veilleurs, dans Liberté politique :

    "En Orient comme en Occident, le néant semble prendre le dessus. De part et d’autre, il s’agit de rompre avec la racine de l’homme pour le faire entrer dans un projet politique qui cherche à se justifier sur le plan spirituel, un projet humain à prétention divine.

    Ces projets maléfiques défient la nature profonde des personnes, en s’attaquant à leur culture — ce par quoi elles sont précisément humaines.

    Ces deux projets idéologiques ont un ennemi commun : la culture d’une civilisation, la particularité d’un peuple, la singularité d’une personne, la Parole forgée par l’expérience individuelle.

    Ceux qui sont à l’Est détruisent les œuvres d’art et les lieux de mémoire et ceux qui sont à l’Ouest les méprisent et les dénaturent.

    Ceux qui sont à l’Est imposent le mariage par la force, ceux qui sont à l’Ouest le vide de sa substance.

    Ceux qui sont à l’Est suppriment la liberté de conscience et tuent les hommes libres pour les réduire au silence, ceux qui sont à l’Ouest s’enivrent dans le bruit et tuent les sans-voix quand ils sont aussi des « non-désirés ».

    Deux écueils, une même tentation, soumettre l’homme à la volonté de l’homme. Les idéologies ne supportent pas l’homme tel qu’il est. Au mieux elles le façonnent, au pire elles le tuent. Plus que jamais, l’homme a besoin de suivre la volonté de Celui qui l’aime comme il est, pour ce qu’il est."

    Louise Tudy

  • 7 mars 2015, pélerinage à Angers : "La Croix qui sauve"

    De Notre-Dame des Victoires (Angers)

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    à Notre-Dame de Béhuard

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    Pèlerinage à pied  sur le thème « La Croix qui sauve » 

    • 9h00 : RV à l'église Notre Dame  des Victoires,Place Imbach à Angers
    • 9h15 : prière de départ et marche (16 km)
    • 12h45 : arrivée à Notre Dame de Béhuard, prière et repas tiré du sac

    Les non marcheurs peuvent rejoindre les pèlerins directement à 12h45 à Béhuard.

    • 14h00 : topo par Monsieur l'Abbé Jean-François AMIOT
    • 15h00 : Sainte messe célébrée selon le Missel de 1962 parMonsieur l'Abbé Jean-François AMIOTau Sanctuaire Notre Dame de Béhuard.

    Des voitures seront présentes à Béhuard pour rapatrier les pèlerins à Angers à l’issue de la messe. Pensez à apporter pique-nique, vêtements de pluie, missel, chapelet, carnet de chants et bonne humeur...

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La LMPT sur tous les fronts : GPA, salon de l'agriculture, élections

    Le 8 mars, La Manif Pour Tous organise un forum international pour l'abolition de la GPA. Tout le monde peut y assister.

    Sur le même sujet, Ludovine de La Rochère interpelle France 5, qui diffusera le 10 mars une émission consacrée à la pratique des mères porteuses. Dans sa lettre à Bruno Patino, Directeur général délégué aux programmes de France Télévisions, Ludovine de La Rochère écrit que, malgré l'interdiction de la GPA :

    "On observe pourtant que les émissions consacrées à la gestation pour autrui se multiplient. Et loin de dénoncer cette pratique, elles abordent la GPA sous l’angle du débat, comme s’il pouvait être envisageable d’accepter la marchandisation du corps des femmes ! Cet asservissement des femmes, ainsi que le trafic d’enfants, y sont en général à peine évoqués et les réalisateurs osent donner le champ libre aux partisans de la GPA pour argumenter en faveur de l’encadrement de cette pratique, c’est-à-dire de sa légalisation !

    Or, la GPA, comme l’esclavage, on ne l’encadre pas : on l’interdit et on fait respecter cet interdit ! La responsabilité du service public est de faire respecter cette interdiction, et non de promouvoir la GPA ! [...]

    C’est pourquoi un nombre immense de Français, et surtout de Françaises, comptent sur vous pour que cette émission du 10 mars dénonce la réalité et les implications de la gestation pour autrui et soit sans concession, tolérance ni complicité vis-à-vis de cette pratique et de ses promoteurs. Nous y serons bien entendu très attentifs.

    Et puisque le groupe France télévisions semble si intéressé par ce sujet, j’ai le plaisir de joindre au présent courrier des invitations, pour vous-même, les dirigeants de France télévisions et l’équipe de l’émission « Les Maternelles », pour le 1er « Forum international pour l’abolition de la GPA » qui se tiendra au Palais Brongniart (Bourse de Paris) dimanche 8 mars prochainà l’occasion de la Journée de la femme. Nous serions très heureux de votre et de leur présence à cet événement qui réunira les intervenants les plus qualifiés sur ce sujet et des invités du monde entier."

    Toujours contre la GPA, donc pour des bébés bio, la LMPT s'est invitée au salon de l'agriculture pour promouvoir No Maternity Traffic, une initiative collective pour l'abolition de la Gestation Pour Autrui.

    T

    Enfin ce matin, La Manif Pour Tous a présenté sa charte adressé aux candidatsaux élections départementales de fin mars pour défendre la famille au sein des conseils départementaux.

    On ne lâche rien.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Saint-Loup « Götterdämmerung ; Rencontre avec la bête »

    Saint-Loup « Götterdämmerung ; Rencontre avec la bête »

    (Art et Histoire d’Europe, 1986 – Réédition l’Homme Libre, 2012)

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    Il y a des livres parfois bien oubliés et qui méritent justement de ne pas l’être ;Götterdämmerung  est de ceux-là. C’est un témoignage capital sur la Seconde guerre mondiale et l’un des meilleurs ouvrages de Saint-Loup selon moi (deux de ses autres ouvrages sont recensés ici et ici). Ecrit en 1947 alors que l’auteur était en exil en Argentine -car condamné à mort par contumace en France-, ce livre fut publié en allemand peu après mais subit rapidement les foudres de la censure de l’Allemagne nouvellement « libérée ». Il fallut étrangement attendre les années 1980 pour l'édition française.

    Götterdämmerung présente le témoignage autobiographique de l’écrivain maudit Marc Augier dit Saint-Loup (1906-1990) sur les années charnières 1944-1945 qu’il passa en Allemagne puis en Italie. Bien des aspects méconnus de la guerre derrière la ligne de front en Allemagne sont ici mis en lumière : la vie à Berlin, certains des mystères de « l’Ordre Noir », l’exil du gouvernement français à Sigmaringen, les derniers jours de l’Italie fasciste… Nous suivons ici le parcours atypique de Saint-Loup dans les derniers mois de cette guerre qui allait finir de mettre à genoux une Europe déjà bien affaiblie par les boucheries et les haines tenaces dues à la guerre 1914-1918… De nombreux faits et anecdotes ponctuent ce récit haletant où l’on croise nombre de grands noms : Céline, Rebatet, Mordrel, Déat, Krukenberg…

    Saint-Loup a divisé son livre en cinq parties chronologiques qui reprennent les étapes de sa vie personnelle durant ces deux années. On le suit en premier lieu en 1944 à Berlin au milieu des bombardements alliés qui affectent profondément la capitale du Reich et sa population qui résiste héroïquement aux difficultés de la vie quotidienne par tous les moyens possibles (notamment le marché noir). Dans un second temps, on le retrouve en séjour au « monastère des hommes noirs » d’Hildesheim. Saint-Loup put pénétrer ce lieu très secret en vertu de son poste de rédacteur en chef du bulletin Devenir, organe de la Division SS Charlemagne. Il ne cache pas à quel point cette expérience fut formatrice pour lui car, dans ce monastère, il fit partie d’un centre de recherches pour la formation d’un gouvernement européen en cas de victoire du Reich. « Je n’ai rien oublié depuis Hildesheim » écrit-il… Livrant des informations rares sur cet Ordre Noir sur lequel on a écrit tant de sottises, il souligne par exemple à quel point les relations étaient tendues dans le NSDAP entre les pangermanistes purs et durs et les partisans d’une nouvelle Europe, majoritaires dans la SS (cette opposition et les tensions qu'elle a généré durant la guerre entre les acteurs tant politiques que militaires de l'Allemagne nationale-socialiste permet de comprendre bien des choses...). Ce chapitre est également l’occasion pour Saint-Loup de parler du fameux Hauptsturmführer Le Fauconnier (personnage clé de plusieurs de ses romans) qui assiste à la réduction en cendres de la ville médiévale d’Hildesheim sous les bombes au phosphore américaines… L’auteur, et c’est la matière du troisième chapitre, arrive ensuite à Sigmaringen où il retrouve tout le petit monde de la collaboration française rassemblé autour du « vieux maréchal »… Les deux derniers chapitres narrent quant à eux la fuite de Saint-Loup et de quelques camarades en Italie en 1945 alors que la défaite totale de l’Axe n’est plus qu’une question de temps. Il s’agit ici de passer incognito, de ne pas être débusqué comme « fasciste » ou « nazi » par les résistants italiens qui prennent part eux aussi à « la plus formidable persécution que le monde ait jamais connue ». Ce sont les derniers jours de Mussolini. L’ambiance est électrique et impitoyable. C’est la « rencontre avec la bête » de laquelle Marc Augier sortira sain et sauf mais qui l’obligera, comme tant de ceux qui avaient choisi le même camp que lui, à s’exiler...

    Götterdämmerung est un ouvrage qui mérite d’être lu par tous ceux qui s’intéressent à la Seconde guerre mondiale et qui désirent découvrir le point de vue de l’un de nos plus grands écrivains. Cette lecture essentielle pourra également s’accompagner par deux autres témoignages qu’il écrivit sur cette période : J’ai vu l’Allemagne et les Partisans.

    Rüdiger / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Un jour, un texte ! Conseils de lecture pour poursuivre la réflexion

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. » Georges Bernanos, La France contre les robots.

    Notre premier ministre a déclaré que la France est en guerre. Mais l'ennemi est chez nous, au sein même de la population française. Il ne s'agit plus d'envoyer des professionnels, formés et aguerris combattre loin de nos terres, mais de se battre contre un ennemi sournois et impitoyable, qui use pour ses attaques de toutes nos libertés et des droits des citoyens français. Avant de faire une telle déclaration, encore eût-il fallu cultiver au sein du peuple français les valeurs qui font la force morale des nations. Cette nouvelle rubrique sur la guerre a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, elle est un peu modifiée pour montrer :les Français dans la guerre,

    Conseils de lecture pour poursuivre la réflexion

    « Catéchisme de la Patrie », par le colonel REMY (Ed. Confrérie Castille)

    A la question : « Pour qui ou pour quoi meurt-on ? », le soldat répond : « pour la Patrie ! ». Et même si l'Europe, éternel serpent de mer, manifeste sporadiquement des velléités d'existence, on est encore très loin d'un patriotisme européen qui effacerait les préférences nationales. C'est donc toujours pour la France que se bat et, s'il le faut, que meurt le soldat. Car « la référence ultime et permanente du « soldat » reste le service de la France, de son rayonnement et de son honneur ».

    Encore faut-il savoir ce qu'est la France, ce qu'est la Patrie française. C'est à un grand, un très grand Français que nous laissons le soin de le définir. « Notre REMY, a déclaré le Général de Gaulle, fut des premiers parce qu'il est des meilleurs. Et c'est pourquoi, après tout ce qu'il a fait – qui est si grand ! – il sait qu'il reste tant à faire ».

    Le Colonel REMY, illustre figure de la Résistance, héros mondialement connu, fondateur du réseau « Confrérie Notre-Dame » qui fournit des renseignements essentiels aux Alliés, a regroupé dans « Catéchisme de la Patrie » tout ce qu'il faut savoir sur ce thème.

    La France a fêté, en 1996, son quinzième centenaire et un timbre officiel a même commémoré cet anniversaire. Ces quinze siècles d'existence, une certaine idéologie voudrait les réduire à deux et faire naître notre communauté nationale en 1789. C'est donc sur notre « vieux Pays », pour paraphraser Donald RUMSFELD, que se penche le Colonel REMY. De Clovis à Louis XVI, de la Révolution à la Vème République, en passant par la Restauration, les deux Empires, la Commune, les quatre Républiques et les différents conflits et occupations qui les accompagnent, ce grand Français nous fait découvrir la France, son âme et sa vocation. Il nous donne les vraies raisons de vivre et de mourir pour Elle.

    A l'issue de cette lecture, on sait ce que signifie être Français, quels sont les devoirs liés à ce nom, quel est l'héritage qu'il implique et dont nous pouvons légitimement être fiers. Ce petit livre nous invite à aimer notre Patrie, à en être dignes, sans tomber pour autant dans un nationalisme agressif ou excessif mais sans renier non plus l'amour naturel que nous lui devons.

    Bref, la réponse aux questions : « Pourquoi meurt-on ? », « pourquoi se bat-on ? » est dans cet ouvrage bien écrit, facile à lire et passionnant.

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    Lois Spalwer http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La civilisation post-chrétienne ne produit pas du vide : elle est le vide

    Politique Magazine a interrogé Richard Millet. Extraits :

    Une137réduite2"Depuis l’attentat de Charlie Hebdo, on assiste au déploiement d’une effarante propagande où il n’est question que de liberté d’expression. Que vous inspire la pseudo-unité nationale qu’elle suscite, vous qui avez été condamné à mort socialement et médiatiquement pour vos écrits ?

    Ce genre d’unanimité ne peut se faire, comme René Girard l’a montré, qu’au détriment de quelques-uns.La prétendue recomposition nationale qui a eu lieu après les meurtres de Charlie Hebdo nous dit deux choses : d’abord qu’elle n’aurait pas été aussi grande si les victimes n’avaient pas été des journalistes (les meurtres de Toulouse et de Montauban, il y a deux ans, pourtant de même nature, n’avaient pas suscité un pareil émoi) ; il est vrai, ces journalistes appartenaient à l’extrême-gauche, celle-là même qui clame qu’il n’ y a pas encore assez d’immigrés, pas assez d’« Europe », et qu’il faut en finir avec les nations. D’autre part,cette unanimité s’est faite au détriment même de la « liberté d’expression », c’est-à-dire de ceux qui, Français de souche et catholique sont constamment insultés par Charlie Hebdo. Il en va de cette liberté comme de la « tolérance » : elle est une arme de contrôle, pour le pouvoir médiatico-politique qui trouve à présent chez Zemmour, Camus, Finkielkraut et moi-même des « responsabilités » dans le climat d’ « islamophobie » qui fait des musulmans les victimes d’un « amalgame », d’une « stigmatisation » (ces mots ayant remplacé celui, dévalorisé, de racisme). Le serpent socialiste se mord d’ailleurs la queue : son discours rejoint ici celui des islamistes prétendus « modérés ».

    La religion républicaine peut-elle s’aveugler encore longtemps sur le fait qu’elle n’est qu’un dangereux simulacre ? Est-ce finalement l’islam qui va le lui apprendre ?

    L’islam, dans sa violence comme dans ses conquérantes prétentions juridiques, a le mérite de rappeler, involontairement, que la classe politique joue, depuis une trentaine d’années, avec le feu immigrationniste. Soyons réalistes ; il y a une bonne immigration : celle qui veut s’assimiler, et une autre, problématique, généralement musulmane, qui trouve dans le multiculturalisme une citoyenneté minimaliste. Je suis « français » faute de mieux (faute d’être américain, par exemple, ou de vivre selon la charia), peuvent se dire les jeunes immigrés. L’islam est, pour beaucoup, un ordre politique avant d’être une religion, comme l’a rappelé Houellebecq dans son roman Soumission. Tout cela occulte le fait majeur : la déchristianisation de l’Europe, dont la religion laïque ou celle des droits de l’homme ne peut plus masquer qu’elle fait le lit de l’islam, lequel a horreur du vide religieux. Et si les catholiques ont montré qu’ils sont une force puissante lors de la Manif pour tous, cette force ne semble pas avoir, hélas, d’avenir politique. Les socialistes continuent leur œuvre de destruction, cette forme de guerre civile, commencée en Vendée, en 1793. [...]

    La civilisation post-moderne, post-historique, post-chrétienne ne produit pas du vide : elle est le vide, la jouissance du vide, du présent perpétuel, du light, de l’insignifiant, de la « glisse », de l’absence de mémoire, etc. Le multiculturalisme d’état est un des visages de ce vide. A la différence du romancier consensuel ou du propagandiste littéraire, l’écrivain doit sans cesse redéfinir sa condition : le terrain sur lequel il s’avance est infiniment piégé par le Spectacle qui tente de le récupérer, comme il l’a fait pour Debord et pour Muray. L’écrivain vit dans une époque si trouble, si inquisitoriale, si judiciarisée qu’il ne peut être qu’un solitaire, un franc-tireur. Tout le condamne, mais il écrit à partir de cette condamnation même…"

    Michel Janva

  • Les valeurs républicaines n'existent pas

    Excellente tribune de Denis Tillinac dans Valeurs Actuelles :

    "Depuis les attentats du mois dernier à Paris, l’invocation aux “valeurs républicaines” tourne au moulin à prières. Gauche et droite s’en gargarisent pour légitimer leur mise au rebut du FN, mais Marine Le Pen ne s’en réclame pas moins.

    Tous les éditos, tous les sermons politiques soulignent la nécessité de resserrer les rangs sur les “valeurs républicaines”, talisman pour nous prémunir du communautarisme, panacée pour forger l’armature morale de notre jeunesse. Or, n’en déplaise à la gent prédicatrice, les “valeurs républicaines”, ça n’existe pas. On confond indûment valeur et principe.

    L’honneur, la liberté, l’altruisme, le courage, la probité, la pudeur, l’équité, le respect de soi et d’autrui, la bonté, le discernement, la générosité sont des valeurs, et il serait opportun qu’on les inculquât à l’école. À la fois universelles et modulées par la culture de chaque peuple,elles ne sauraient être l’apanage d’un régime politique déterminé.

    Elles sont aussi enracinées dans les monarchies européennes que dans notre République. Les sujets de Sa Majesté la reine d’Angleterre jouissent de la même liberté que les citoyens français. Ceux des républiques d’Iran, du Soudan, du Pakistan ou de l’ancien empire soviétique en sont privés. Bref, le mot “république” ne recèle en soi aucune “valeur”, et en conséquence il n’a pas la moindre vertu morale.

    Les aléas de notre histoire ont abouti pour l’heure à un consensus sur la forme républicaine de nos institutions et personne n’en conteste la légitimité (...) Notre attachement à la Marseillaise ne doit pas occulter dans notre imaginaire collectif l’oeuvre patiente des Capétiens, des Valois et des Bourbons. Faute de quoi la promotion d’inexistantes “valeurs républicaines” se résumerait à une propagande sectaire visant à éradiquer nos racines (...)

    Ce qui manque à tous les étages de la société française, depuis l’école jusqu’aux “élites”, c’est bel et bien une architecture morale reposant sur un socle de valeurs. Des vraies. Les velléités pédagogiques que l’on voit poindre ici et là ne s’y réfèrent nullement, on n’y distingue en filigrane qu’un catéchisme “républicain” de gauche, autant dire une fiction maquillant un déni de mémoire à des fins bassement partisanes. Rien de probant n’en résultera.

    Dans une société aussi matérialiste, où tout incite la jeunesse à ne convoiter que des choses consommables, où les politiques nous parlent exclusivement de taux de croissance, où la vulgarité médiatique menace d’engendrer des fauves amoraux, amnésiques et avides, il serait urgent de renouer avec les valeurs cardinales. Elles ont toutes en commun une exigence d’élévation, comme c’était le cas dans toutes les civilisations quand les modèles du saint, du héros ou du sage équilibraient les pulsions inhérentes à la nature humaine. Aussi longtemps qu’on mettra la barre des aspirations à l’altitude zéro du mercantilisme, “républicain” ou autre, on lâchera dans une jungle sans foi ni loi des êtres intellectuellement, psychiquement, spirituellement invertébrés. Et on verra surgir de partout des candidats au djihad."

    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html