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tradition - Page 184

  • [Avignon] Une nouvelle section d'Action Française se crée

    Ce 11 mars 2015, une vingtaine de personnes se sont réunis à Avignon pour le lancement officiel de la nouvelle section jeunes d’Action française. Des cadres de l’Action française Provence étaient présents pour parrainer cette officialisation et apporter à la jeune section du matériel de propagande.

    Bonne chance à la nouvelle section.

    Contact : avignon.etudiants@actionfrancaise.net

     

     

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Avignon-Une-nouvelle-section-se

  • Qui a signé la charte LMPT pour les départementales ?

    Charte-departementales

    La Manif Pour Tous vient de publier la liste des candidats qui ont signé la charte.Vous pouvez chercher dans votre canton qui a signé. Ou pas. Et prendre en compte cet engagement pour votre choix de vote dimanche prochain.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • “Religiosité indo-européenne” de H. F. K. Günther

    9pvlW-dMWEPntzZIlvkL-04wUcw.jpgUn préjugé défavorable accompagnera ce livre de Günther. En effet, en France, Günther jouit d'une réputation détestable, celle d'être “l'anthropologue officiel” du Troisième Reich de Hitler. Cet étiquetage n'a que la valeur d'un slogan et il n'est pas étonnant que ce soit le présentateur de télévision Polac qui l'ait instrumentalisé, lors d'un débat à l'écran, tenu le 17 avril 1982 sur la “Nouvelle Droite” d'Alain de Benoist. Avec la complicité directe d'un avocat parisien, Maître Souchon, et la complicité indirecte d'un essayiste britannique, ayant comme qualification scientifique d'être un “militant anti-fasciste”, Michael Billig (1), Polac pouvait fabriquer, devant plusieurs centaines de milliers de téléspectateurs, le bricolage médiatique d'un “Günther hyper-nazi”, maniaque de la race et dangereux antisémite. Comme aucun représentant de la “Nouvelle Droite”, aucun anthropologue sérieux, aucun connaisseur des idées allemandes des années 20 et 30, n'étaient présents sur le plateau, Polac, Souchon et leurs petits copains n'ont pas dû affronter la contradiction de spécialistes et le pauvre Günther, décédé depuis 14 ans, a fait les frais d'un show médiatique sans la moindre valeur scientifique, comme le démontre avec brio David Barney dans Éléments (n°42, été 1982) [cf. extrait en bas de page].

    Qui fut Günther ? Hans Friedrich Karl Günther est né le 16 février 1891 à Fribourg en Brisgau, ville où il vécut sa jeunesse. Il y fréquenta l'université et, après un séjour d'études à Paris, acquit les diplômes qui sanctionnaient ses connaissances en linguistique comparée et en philologie germanique. La formation de Günther est donc celle d'un philologue, non celle d'un anthropologue. Quand éclate la guerre de 1914, Günther se porte volontaire mais, atteint d'un rhumatisme des articulations pendant son instruction, il est renvoyé chez lui et jugé inapte au service actif. Il servira ultérieurement le Reich dans la Croix-Rouge. La guerre finie, il enseigne à Dresde et à Fribourg.

    Son premier ouvrage paraît en 1920 et s'intitule Ritter, Tod und Teufel : Der heldische Gedanke (Le chevalier, la mort et le diable : L'idée héroïque), conjointement à une pièce de théâtre, d'inspiration nationaliste, faustienne, païenne et romantique, Hans Baldenwegs Aufbruch : Ein deutsches Spiel in vier Auftritten (Le départ de Hans Baldenweg : Pièce allemande en 4 actes). Le destin de Günther venait d'être scellé. Non par le contenu intellectuel de ces 2 travaux, mais par la personnalité de son éditeur munichois, Julius Friedrich Lehmann, enthousiasmé par Ritter, Tod und Teufel.

    Cet éditeur connu avait repéré des qualités innées d'anthropologue chez son jeune protégé. Günther, avait remarqué Lehmann, repérait tout de suite, avec justesse, les caractéristiques raciales des individus qu'il rencontrait au hasard, dans les rues ou sur les chemins de campagne. Il était dès lors l'homme que cherchait Lehmann, pour écrire un précis de “raciologie” vulgarisé, accessible au grand public, commercialisable à grande échelle. Malgré l'avis défavorable d'un professeur d'anthropologie de l'université, Lehmann décide de payer Günther pendant 2 ans, afin d'achever, à l'abri du besoin, sa “raciologie”. En juillet 1922,Rassenkunde des deutschen Volkes sort de presse. Plusieurs éditions se succéderont jusqu'en 1942 et 124.000 exemplaires du livre trouveront acquéreurs. En 1929, paraît une édition abrégée, Kleine Rassenkunde des deutschen Volkes, rapidement surnommée Volksgünther, qui sera, elle, tirée à 295.000 exemplaires.

    Auteur d'un ouvrage scientifique de référence sur “l'idée nordique” en Allemagne (2), Hans-Jürgen Lutzhöft explique les raisons qui ont fait le succès de ces 2 manuels :

    ◊ 1) En reprenant les classifications des races, dressées par les anthropologues anglo-saxons Beddoe et Ripley, Günther analysait la population allemande et repérait les mixages dont elle était le résultat. C'était la première fois qu'un livre aussi didactique sur la question paraissait en Allemagne. Günther faisait dès lors figure de pionnier.

    ◊ 2) Didactique, Günther initiait ses lecteurs, avec une remarquable clarté, aux arcanes et aux concepts fondamentaux de l'anthropologie biologique. Le lecteur moyen acquérait, avec ce livre, un texte “initiatique” pratique, concret et instructif.

    ◊ 3) Les 2 ouvrages étaient richement illustrés, ce qui ôtait toute abstraction ennuyeuse aux descriptions des phénotypes raciaux (physionomies, corpulences, formes des crânes, couleur des cheveux et des yeux, etc.).

    ◊ 4) Le style du livre était précis, clair, compréhensible, convaincant.

    ◊ 5) La simplicité des démonstrations encourageait la lecture.

    ◊ 6) Günther ne sombrait dans aucune polémique gratuite. Certes, sa race “favorite” était la race nordique mais jamais il ne médisait des autres races européennes. Cette absence de propos médisants, inhabituelle dans les vulgarisations anthropologiques de l'époque, accordait à Günther un public nettement plus large que celui des petites sectes nordicomanes.

    ◊ 7) Vulgarisation qui n'avait pas la prétention d'être autre chose, la Rassenkunde possédait un niveau scientifique réel et incontestable, malgré les lacunes que pouvaient repérer les spécialistes autorisés des universités. Pour l'anthropologue Eugen Fischer, le plus renommé dans sa profession pendant l'entre-deux-guerres allemand, la lecture de la Rassenkunde était impérative pour le débutant et même pour le professionnel qui voulait acquérir une souplesse didactique dans sa branche.

    Le succès incroyable et inattendu de la Rassenkunde permet àhlUZvxyhw0JpRX4tLjLDtxdQB5E.jpg Günther d'envisager la vie d'un écrivain libre. Il suit les cours de l'anthropologue Theodor Mollison (1874-1952) à Breslau et rencontre à Dresde celle qui deviendra bien vite son épouse, la jeune musicologue norvégienne Maggen Blom. En 1923, il suit la jeune fille à Skien, sa ville natale, dans le Telemark norvégien, et l'épouse en juillet. Deux filles naîtront de cette union, Ingrid et Sigrun. Les Günther resteront 2 ans à Skien, puis se fixeront à Uppsala en Suède, où se trouve l'Institut d'État suédois de biologie raciale. Il travaillera là avec les anthropologues Lundborg et Nordenstreng. En 1927, la famille va habiter dans l'île de Lidingö près de Stockholm.

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  • Pendant que l'euthanasie se discute, les Sentinelles veillent

    Cela fait deux jours qu'elles sont devant l'Assemblée :

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    Michel Janva

  • Récit d’un débat entre Alain de Benoist et Rémi Brague

    Sourcele Rouge & le Noir – « le christianisme et l’Europe : un mariage heureux ou contre-nature ? ». [RÉCIT] Duel païens vs. chrétiens au sommet.

    Le duel était prometteur. Sujet du débat : « le christianisme et l’Europe : un mariage heureux ou contre-nature ? » En ce quatrième jour du mois dédié au dieu Mars, s’affrontaient à Paris dans un duel intellectuel entre païens et chrétiens deux personnalités de haut niveau. Côté chrétien, Rémi Brague, écrivain, philosophe, universitaire à la Sorbonne et à la Ludwig-Maximilian Universität de Munich.
    Côté païen, Alain de Benoist, politologue, journaliste et cofondateur du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE). Entre les deux, Louis Daufresne, rédacteur en chef à Radio Notre Dame.

    Dans la salle paroissiale de l’église Saint-Lambert de Vaugirard se presse un public composite, mêlant jeunes, trentenaires et cheveux gris. On croise Karim Ouchikh, conseiller politique de Marine Le Pen à la Culture. « Est-ce que les païens viendront nombreux ce soir ? » demande ingénument un étudiant catholique à ses voisins, comme s’il parlait d’australopithèques. « Moi, en tout cas, je suis là ! » lui répond vivement une jeune femme, qu’il avait sans doute confondue avec une paroissienne de ses semblables. Alain de Benoist, impérial dans son pardessus sombre, et Rémi Brague, l’étiquette de la Lufthansa encore accrochée à sa valise, prennent place.[...]

    Plutôt Homère que Torquemada

    Ouvrant les débats, Alain de Benoist donne des éléments sur son parcours personnel, décrivant son abandon de la foi catholique de son enfance, et son rejet de l’héritage chrétien. Il développe longuement l’éradication, criminelle selon lui, du paganisme par le christianisme en Europe, évoquant la « destruction de la culture gréco-romaine », et la « décapitation des chefs saxons » par Charlemagne. Il termine sa diatribe par un lapsus freudien : « le tribut du sang a été payé plus par les chrétiens que par les païens ». Le cofondateur du GRECE, en passant par un hommage appuyé à Nietzsche, « idéal indépassable, sauf par Heidegger », réfute le terme de « racines chrétiennes » de l’Europe. En effet, le christianisme est une religion importée du Moyen-Orient, et la culture européenne était préexistante à Jésus-Christ. Il conclut son intervention par un point Godwin : « Je me suis toujours senti plus proche d’Homère et d’Aristote que de saint Augustin, et a fortiori de Torquemada » Sentant que l’intervenant en profite pour lancer le débat à sa manière, Louis Daufresne le coupe alors, et donne la parole à Rémi Brague.

    Le christianisme : catalyseur de l’Europe

    Rémi Brague, en bon prof, rassemble ses notes et annonce, d’un air bonhomme et caustique : « revenons à la méthode ! » Il déclare écarter d’emblée du débat les éléments culturels : après tout, dit-il l’universalisme de saint Paul se retrouve dans le stoïcisme, tout comme la « règle d’or » de Jésus a un équivalent chez Confucius. Autre obstacle auquel il met en garde : « les hiers qui chantent ». « Les absents ont toujours raison : ce qui aurait pu se passer est forcément plus beau », prévient Brague, qui donne quelques exemples : « Ah, si le paganisme avait terrassé le christianisme ! » Signé Gibbon [1]. Ah, si Charles Martel n’avait pas arrêté les arabes à Poitiers ! Signé Nietzsche. » Un trouble traverse alors les rangs néo-païens, qui ne semblent pas apprécier ce rappel fort peu identitaire. [...]

    L’intégralité de ce récit est consultable sur le site Le Rouge & le Noir.

    http://fr.novopress.info/183530/recit-dun-debat-alain-benoist-remi-brague/

  • L'âme de la France est chrétienne

    Carl Lang dans Présent :

    7366935-11342659"Je crois que la France ne se réduit pas à la république, que les Français ne sont pas que des citoyens et que le peuple français est plus qu'une population. Nier le lien fondateur entre le trône et l'autel, par le baptême de Clovis, comme ciment de l'édifice national, est un contresens.

    Notre héritage national est naturel, culturel, historique mais aussi spirituel. La France n'est pas qu'un territoire et qu'un peuple, c'est aussi une âme. Et cette âme est chrétienne."  

    Philippe Carhon

  • Le site du journal Présent fait peau neuve

    A découvrir ici.

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    Michel Janva

  • L’héritage d’Homère

    Charles Péguy l’a dit d’une formule dont il avait le secret : « Rien n’est plus vieux que le journal de ce matin, et Homère est toujours jeune ». C’est un rare privilège : ne pas vieillir. Eh bien, ce privilège, c’est celui d’Homère. Voilà bientôt 3 000 ans qu’il défie le temps, imperturbablement, et qu’il rappelle à l’Europe son baptême originel, dans la plaine de Troie, en Asie mineure, là même où les Grecs et les Troyens s’affrontèrent pour les yeux de la belle Hélène, sous le regard de dieux capricieux – humains, trop humains. C’est étonnamment depuis les marches de l’Orient qu’Homère a écrit la première épopée de l’Occident. Notre chanson de geste. Si donc l’Europe commence en Grèce, alors la Grèce commence avec Homère.

    Homère, c’est plus qu’un nom. Les Anciens pensaient qu’il contenait tout, il était « le commencement, le milieu et la fin ». C’est la fondation de la maison et même à bien des égards l’équipement de la maison. Il nous livre une conception de l’honneur, du courage, de la compassion, de l’amour, de la patrie, du foyer. Le tout en vingt-quatre chants, autant pour l’Iliade que pour l’Odyssée, 24 chants qui se referment sur eux-mêmes comme les vingt-quatre lettres de l’alphabet grec, comme les vingt-quatre heures du jour. Homère est un monde en soi, une totalité cosmique. Un cercle – la figure parfaite – à l’instar du bouclier d’Achille, forgé des mains mêmes du dieu forgeron Héphaïstos (Vulcain chez les Romains).

    Revenir à Homère, c’est donc remonter le grand fleuve de l’Occident jusqu’à sa source. C’est interroger une tradition trois fois millénaire, que rien, ni la suite des générations, ni l’usure du temps, n’a pas suffi à épuiser.

    « Chaque peuple porte une tradition, un royaume intérieur, un murmure des temps anciens et du futur. La tradition est ce qui persévère et traverse le temps, ce qui reste immuable et qui toujours peut renaître en dépit des contours mouvants, des signes de reflux et de déclin ». Je ne vous apprends rien en vous disant que cette citation est tirée de l’Histoire et tradition des Européens : 30 000 ans d’identité de Dominique Venner, le plus homérique de ses livres, avec son Samouraï d’Occident : Le bréviaire des insoumis. Dominique Venner va nous accompagner, en filigrane, tout au long de notre relecture d’Homère. Un petit mot sur la traduction : comme Dominique Venner, je ne peux que vous renvoyer vers celle de Leconte de Lisle, le chef de file des Parnassiens. Elle est dite archaïsante ou esthétisante. En vérité, c’est la plus rafraichissante, la plus épique, la plus inspirée des traductions. Elle est disponible en Presses Pocket. Il suffit de moderniser la graphie des noms : Akhilleus en Achille.

    Aux racines de la civilisation européenne

    Cette tradition, dont faisait été la citation de Dominique Venner, la nôtre donc, puise d’abord dans l’héritage gréco-romain. Athènes, Rome, et pas seulement Jérusalem, que je n’exclus pas, loin de là, même si je sais qu’il y a débat et qu’il y aurait eu débat avec Dominique Venner. Mais là n’est pas mon propos. Le problème, aujourd’hui, c’est qu’on n’assume plus cet héritage, qu’on le détruit-déconstruit, on le tient à distance, du moins officiellement, dans les cercles dirigeants, dans les médias, dans les manuels scolaires, pis : à l’université. Songez à des gens comme l’ineffable Jean-Paul Demoule, dont le dernier forfait est consacré à déseuropéaniser les Indo-Européens, ou l’inénarrable Marcel Detienne, « auteur » de L’identité nationale, une énigme.

    On en a eu un aperçu lors de la polémique autour des racines de l’Europe au début des années 2000 avec la Convention sur l’avenir de l’Europe présidé par VGE et qui a débouché sur le second traité de Rome (2004), rédigé dans la novlangue chère à Bruxelles et rejeté par référendum, comme vous le savez. On s’est alors beaucoup focalisé sur l’héritage chrétien, avec la référence ou non aux valeurs chrétiennes, ce qui a été finalement écarté, sous l’inimitable pression de Jacques Chirac, qui a raté une fois de plus l’occasion de se taire.

    Mais on n’a pas seulement mis à l’écart les racines chrétiennes, on a d’un même mouvement rejeté l’héritage grec et l’héritage latin.

    Pour rappel : dans sa première version, le préambule de la Constitution prévoyait en guise d’épigraphe la célèbre phrase de Thucydide tirée de son Histoire de la guerre du Péloponnèse – c’est le passage qui traite de l’oraison funèbre de Périclès : « Notre Constitution […] est appelée démocratie parce que le pouvoir est entre les mains non d’une minorité, mais du plus grand nombre ». Ce n’était déjà pas exactement du Thucydide dans le texte, il ne parle pas de « constitution », mais qu’importe. C’était déjà trop. Exit les Grecs. Au prétexte que c’étaient d’affreux esclavagistes, des sexistes infâmes et de redoutables colonialistes, selon les raccourcis et les anachronismes qu’on affectionne.

    Plutôt que de mentionner, car il s’agissait seulement de mentionner, que l’Europe procédait des « civilisations hellénique et romaine », on n’a finalement gardé dans la version définitive que les seuls « héritages culturels, religieux et humanistes de l’Europe ». C’est neutre, ça ne mange pas de pain et ça laisse la porte entrouverte aux Turcs. Autant dire que nous sommes Des héritiers sans passé, comme l’a dit Françoise Bonardel dans son « essai sur la crise de l’identité culturelle européenne ». Mais si nous sommes réunis ce matin, c’est justement pour corriger cela, pour être des héritiers avec un passé – et un riche passé –, pour renouer avec « l’élan grec ». Ce à quoi nous exhortait la grande helléniste Jacqueline de Romilly. Retrouver « l’élan grec », l’allant grec.

    « Le monde naît, Homère chante »

    Comme il faut bien assigner un commencement à cet élan, il nous faut remonter jusqu’au VIIIe siècle avant notre ère dans l’archipel grec et sa bordure asiatique, là où Homère a vu le jour, ou aurait vu le jour, mais on y reviendra ; et avec lui, « le miracle grec », qu’il inaugure : 4 siècles d’extraordinaire fécondité intellectuelle, qui s’étalent schématiquement d’Homère à Aristote. « Le monde naît, Homère chante. C’est l’oiseau de cette aurore », dit de lui Victor Hugo dans son William Shakespeare.

    Mais qui donc se cache derrière ce drôle d’oiseau ? Que sait-on de lui ?

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  • Rien ne sert de courir...

    « Rien ne sert de courir, il faut partir à point »

    Nous connaissons tous ce célèbre vers de la fable du Lièvre et de la Tortue de Jean de La Fontaine. Nous pourrions imaginer que le monde moderne, c’est le lièvre, toujours pressé d’aller et de venir, d’être le premier à tout prix. Et puis nous sommes la tortue, la longue mémoire qui se déplace lentement, passe sans faire de bruit mais finit toujours par arriver à son objectif.

    Le monde moderne est marqué par l’agitation, le bougisme, les « buzz » et parfois nous nous faisons aspirer par la matrice, ce qui nous prive de notre liberté. La liberté de penser, d’analyser, de passer outre. Notre fond propre, celui de l’homme européen est d’avoir conscience d’être un maillon dans la chaîne du temps, d’être des héritiers mais aussi des passeurs et des bâtisseurs.

    Ce monde n’est pas le nôtre, son agitation est une nuisance pour nous, elle nous empêche d’avoir l’esprit libre, de regarder l’horizon avec le regard clair. Nos ancêtres bâtissaient des monuments qui défiaient le temps. Nous devons prendre du recul et de la distance.

    Centenaire oblige, je songe souvent à ces poilus de 14/18. Ils étaient nombreux à être là parce qu’il le fallait, et parce que c’était normal de défendre la patrie, mais je me demande aussi à quoi ils pensaient dans leurs tranchées boueuses et puantes. Beaucoup devaient penser à leur famille, restée là-bas dans la campagne, là où le blé pousse du sol de France depuis des générations, où le bétail broute l’herbe verte et saine sans se soucier le moins du monde de l’agitation des hommes. Ils étaient humbles et nourrissaient la patrie. Et puis je pense à ce vieillard assis devant cette ferme en grosse pierres blanches qui a traversé les siècles, celle où il est né et où sa famille est née. Une vie de labeur et l’espoir pour que ses enfants et petits-enfants puissent continuer à produire ce bon grain de France. Pourtant ce vieillard est aujourd’hui pétrifié, lui qui a connu les tourments du XIXe siècle, les révoltes, les changements de régimes politiques, ses hommes arrachés à la terre et qu’on a jeté dans les usines et dans les mines. Tout cela n’a jamais entravé la marche de son temps à lui. Le blé qui ne poussera pas plus vite, la charrette qui n’ira pas plus loin. Il est assis, avec sa canne, le regard perdu. Son fils a été enlevé par la grande faucheuse quelque part en Alsace ou en Lorraine. Il ne sait pas trop. Il se souvient que les Allemands nous l’avaient pris et qu’on devait le reprendre. C’est du moins ce que lui avaient dit les hussards noirs de la République.

    Ce vieillard s‘est éteint de douleur de savoir son fils mort, qui jamais ne reprendrait la ferme. C’est une famille qui est brisée, une épouse éplorée obligée de gagner la ville, laissant derrière elle cette vieille ferme massive, un enfant qui n’a plus de père et devra travailler dans des usines monstrueuses et survivre de petits vols dans les rues grises d’une cité minière sans âme. Cet enfant oubliera même ce qu’est le sol de France. Et ses enfants après lui ne le sauront pas non plus. La France a gagné mais l’Europe a perdue. Dans les rues les gueules cassées mendient, les politiciens et les industriels se gavent dans les salons. Les anciens combattants demandent des comptes. La police toujours fidèle aux ordres tire dans la foule. Il y a des morts.

    Ils ont été assassinés par la patrie qu’ils ont défendue. Eux qui ont triomphé de la grande Allemagne, des pluies d’acier, de la faim, de la boue, de la puanteur, qui ont enterré leurs camarades morts au combat, les voila impuissants à renverser ce régime corrompu.

    Et puis je regarde le monde dans lequel nous vivons, je vois ces cohortes de drapeaux bleus et roses, ce parti qui récolte un quart des voix pour « la patrie », mais surtout je vois combien nous sommes peu nombreux à rester attachés à nos principes, à nous souvenir, à savoir qu’à défaut de bâtir nous pouvons passer. Je songe à la mort de Dominique Venner.

    Je me dis que nous ne devons pas être prisonniers des contingences du temps, nous sommes des Européens, héritiers d’une longue, grande et belle histoire, nous avons en nous cette capacité à penser l’avenir. Nous savons ce que signifie le sang versé, nous savons que ces charognards qui se nourrissent sur le cadavre encore chaud de la nation finiront par disparaitre, mais que l’esprit européen quant à lui demeurera. Nous pouvons connaître milles défaites ou milles déconvenues, l’important c'est que chacun de nous soit un passeur et demain un bâtisseur.

    Nous sommes la tortue, les lièvres s’agitent autour de nous, laissons-les faire, notre victoire est certaine car l’Europe est éternelle.

    Jean/C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/