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tradition - Page 184

  • « La Révolution par le haut »

    L‘une des caractéristiques générales de l’époque contemporaine, c’est la pression, la poussée et l’action de rupture qui s’exerce en partant du bas, et en fonction du bas, sur les structures existantes : ce qui correspond au sens propre et légitime du mot « subversion ».

    Cette situation a pour prémisse évidente la crise de l’ensemble des structures en question : qu’elles soient des structures politico-sociales, culturels ou intellectuelles. C’est pourquoi elle est indissociable d’un procès fait au monde moderne, à la société bourgeoise et au capitalisme, fait à un ordre qui n’est plus qu’un désordre extérieurement contenu, à des formes d’existences désormais privées de toute signification supérieure, « déshumanisantes », créatrices – pour reprendre un terme dont on a abusé – d’« aliénation ».

    La révolte contre tous ces aspects d’une civilisation problématique peut-être légitime. Mais ce qui est typique de l’époque contemporaine, c’est l’absence de toute action rectificatrice, libératrice ou restauratrice d’en haut ; c’est le fait qu’on permette que l’initiative et l’action, souvent nécessaire, de rupture, adviennent précisément en partant du bas : du bas compris par référence tant à des couches sociales inférieures qu’à des valeurs inférieures. Cela a pour conséquence presque inévitable le déplacement du centre de gravité vers un niveau qui est encore plus médiocre que celui des structures entrées en crise et devenues comme privées de tout contenu vital.

    Dans le domaine politique et social, le phénomène présente des formes si précises qu’il est pratiquement superflu de s’y arrêter. Personne n’est myope au point de ne pas comprendre, désormais, ce que signifie vraiment, par exemple, la fameuse « justice sociale ». Elle n’est en rien la vraie justice, la justice distributive du suum cuique, fondée sur un principe d’inégalité et autrefois défendue par les classiques, à commencer par Aristote et Cicéron. Il s’agit en fait d’une pseudo-justice partisane, au service exclusif des intérêts des couches les plus basses, des « travailleurs », et au détriment des autres, sous l’influence de mythes qui ne servent qu’à aplanir peu à peu la voie de la conquête de l’État par les forces de gauche.

    Contre cette action, désormais très organisée et presque impossible à endiguer, qui part du bas et qui s’inspire de cette blague qui voudrait que l’homme naturel, sain, généreux, etc., ne soit présent que dans les couches les plus basses, et qui prétend donc que la fin ultime du mouvement subversif serait aussi un nouvel et authentique « humanisme » – contre cette action pratiquement personne n’est capable de réagir avec énergie. Le principe de la réaction devrait être le suivant : on peut dénoncer les erreurs, les défauts et la dégénérescence d’un système ; on peut, par exemple, s’affirmer ouvertement hostile à la bourgeoisie et au capitalisme, mais en partant d’un plan situé au-dessus et non en-dessous de ce système, au nom des valeurs aristocratiques, qualitatives et spirituelles, non des valeurs « prolétariennes », « sociales » ou collectivistes. Les valeurs aristocratiques pourraient en fait donner lieu à une action rectificatrice encore plus radicale, si elles trouvaient vraiment des hommes qui fussent à leur hauteur, munis d’une autorité et d’un pouvoir suffisants, capables de prévenir ou de briser par une révolution du haut toute velléité ou tout début d’une révolution du bas.

    On voit malheureusement de façon de plus en plus nette que de telles perspectives sont étrangères aux horizons intellectuels de nos contemporains. On peut au contraire constater que même ceux qui prétendent combattre le « désordre établi » du monde moderne à partir d’accusation justes (mais devenues évidentes et presque banales) adressées à la société actuelle, et qui mettent même en avant les valeurs de la personnalité et du christianisme, ne cachant pas leurs affinités électives avec le bas, avec les « revendications » du bas et le pseudo-humanisme de gauche, affichant en fait leur refus et leur incompréhension de toute solution possible dans le cadre d’un système reposant sur un principe d’autorité et de souveraineté, d’ordre vrai et de vraie justice. On citera, comme exemples typiques, Maritain et Mounier, mais aussi un traditionaliste comme L. Ziegler.

    Il est très intéressant de reconnaître que cette orientation est étroitement associée à d’autres orientations qu’on peut constater dans des domaines proprement culturels. Le « néo-réalisme » et autres tendances similaires ne se caractérisent-ils pas par le fait de ne présenter abusivement comme « réels » que les aspects les plus bas, les plus misérables, les plus vulgaires de l’existence ? Faut-il croire que le reste n’aurait rien à voir avec ce qui est authentique, sincère et « réel » ?

    Il est un cas encore plus significatif, qui montre le grand rayon d’action de la diffusion de la tendance en question : celui constitué par la psychanalyse et par l’irrationalisme moderne. On est parti d’une critique, en soi légitime, du fétichisme de la « raison » et de l’intellectualité abstraite, d’une critique des superstructures du Moi conscient. Mais, de là on est immédiatement passé à un phénomène d’ouverture de l’homme, non en direction du haut, mais du bas. Contre ce qui est « rationnel », on a mis en valeur la simple irrationalité, la « vie » ; contre le conscient, l’inconscient, et dans ce dernier seulement on a voulu voir la véritable force motrice du psychisme. Ici aussi, il en est résulté une régression, une translation du centre de gravité humain vers le bas. La cause est analogue à celle indiquée dans le domaine politique et social : on a fait comme s’il n’existait, en dehors du « rationnel » et de ses éventuelles prévarications, que l’infrarationnel (l’inconscient, le vital, l’instinctif, etc.), et non, également, le supra-rationnel : bien que celui-ci soit attesté par tout ce qui est indissociable, dans l’histoire de la civilisation, de la grandeur humaine authentique.

    On pourrait développer des considérations analogues pour désigner d’autres parallélismes, en rapport avec des phénomènes culturels contemporains comme, par exemple, l’existentialisme et de nombreuses variantes du néospiritualisme. Mais nous ne pouvons pas nous étendre ici à ce sujet. Il suffira brièvement de rappeler la tendance identique à l’oeuvre dans toute une série de phénomènes et ce que ceux-ci, avec leur présence révélatrice de l’esprit du temps, sous-entendent malheureusement : l’inexistence, aujourd’hui, d’hommes qui sachent rester fidèles à certaines positions et agir en partant non du bas mais du haut, dans tous les domaines.

    Julius Evola

    Explorations, Hommes et problèmes, 1974.

    Article II : Révolution par le haut

    Édition Pardès, 1989, p.23-26.

    http://la-dissidence.org/2015/04/30/julius-evola-la-revolution-par-le-haut/

  • LE DÉCLIN DU COURAGE

    Le 8 juin 1978, Alexandre Soljenitsyne, expulsé 4 années plus tôt de l’Union Soviétique, suite à la publication de son livre  » l’Archipel du goulag  » où il dénonce les abus du système concentrationnaire soviétique, va prononcer un discours resté mémorable dans les murs de la prestigieuse université américain d’Harvard, haut lieu de la formation des élites du monde entier. Ce discours aux accents prophétiques n’a rien perdu de son actualité. Jugez-en plutôt à la lecture de ces extraits !

    Le déclin du courage

    Le déclin du courage est peut-être le trait le plus saillant de l’Ouest aujourd’hui pour un observateur extérieur. Le monde occidental a perdu son courage civique, à la fois dans son ensemble et singulièrement, dans chaque pays, dans chaque gouvernement, dans chaque pays, et bien sûr, aux Nations Unies. Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’où l’impression que le courage a déserté la société toute entière. Bien sûr, il y a encore beaucoup de courage individuel, mais ce ne sont pas ces gens là qui donnent sa direction à la vie de la société. Les fonctionnaires politiques et intellectuels manifestent ce déclin, cette faiblesse, cette irrésolution dans leurs actes, leurs discours et plus encore, dans les considérations théoriques qu’ils fournissent complaisamment pour prouver que cette manière d’agir, qui fonde la politique d’un Etat sur la lâcheté et la servilité, est pragmatique, rationnelle et justifiée, à quelque hauteur intellectuelle et même morale qu’on se place….

    Le bonheur triste

    Quand les Etats occidentaux modernes se sont formés, fut posé comme principe que les gouvernements avaient pour vocation de servir l’homme, et que la vie de l’homme était orientée vers la liberté et la recherche du bonheur (en témoigne la déclaration américaine d’Indépendance.)Aujourd’hui, enfin, les décennies passées de progrès social et technique ont permis la réalisation de ces aspirations : un Etat assurant le bien-être général. Chaque citoyen s’est vu accorder la liberté tant désirée, et des biens matériels en quantité et en qualité propres à lui procurer, en théorie, un bonheur complet, mais un bonheur au sens appauvri du mot, tel qu’il a cours depuis ces mêmes décennies.

    Au cours de cette évolution, cependant, un détail psychologique a été négligé : le désir permanent de posséder toujours plus et d’avoir une vie meilleure, et la lutte en ce sens, ont imprimé sur de nombreux visages à l’Ouest les marques de l’inquiétude et même de la dépression, bien qu’il soit courant de cacher soigneusement de tels sentiments. Cette compétition active et intense finit par dominer toute pensée humaine et n’ouvre pas le moins du monde la voie à la liberté du développement spirituel.

    L’indépendance de l’individu à l’égard de nombreuses formes de pression étatique a été garantie ; la majorité des gens ont bénéficié du bien-être, à un niveau que leurs pères et leurs grands-pères n’auraient même pas imaginé ; il est devenu possible d’élever les jeunes gens selon ces idéaux, de les préparer et de les appeler à l’épanouissement physique, au bonheur, au loisir, à la possession de biens matériels, l’argent, les loisirs, vers une liberté quasi illimitée dans le choix des plaisirs. Pourquoi devrions-nous renoncer à tout cela ? Au nom de quoi devrait-on risquer sa précieuse existence pour défendre le bien commun, et tout spécialement dans le cas douteux où la sécurité de la nation aurait à être défendue dans un pays lointain ?

    Même la biologie nous enseigne qu’un haut degré de confort n’est pas bon pour l’organisme. Aujourd’hui, le confort de la vie de la société occidentale commence à ôter son masque pernicieux….

    De la difficulté de faire du bien

    Aujourd’hui la société occidentale nous révèle qu’il règne une inégalité entre la liberté d’accomplir de bonnes actions et la liberté d’en accomplir de mauvaises. Un homme d’Etat qui veut accomplir quelque chose d’éminemment constructif pour son pays doit agir avec beaucoup de précautions, avec timidité pourrait-on dire. Des milliers de critiques hâtives et irresponsables le heurtent de plein fouet à chaque instant. Il se trouve constamment exposé aux traits du Parlement, de la presse. Il doit justifier pas à pas ses décisions, comme étant bien fondées et absolument sans défauts. Et un homme exceptionnel, de grande valeur, qui aurait en tête des projets inhabituels et inattendus, n’a aucune chance de s’imposer : d’emblée on lui tendra mille pièges. De ce fait, la médiocrité triomphe sous le masque des limitations démocratiques…

    Du mauvais usage de la liberté

    D’un autre côté, une liberté destructrice et irresponsable s’est vue accorder un espace sans limite. Il s’avère que la société n’a plus que des défenses infimes à opposer à l’abîme de la décadence humaine, par exemple en ce qui concerne le mauvais usage de la liberté en matière de violence morale faites aux enfants, par des films tout pleins de pornographie, de crime, d’horreur. On considère que tout cela fait partie de la liberté, et peut être contrebalancé, en théorie, par le droit qu’ont ces mêmes enfants de ne pas regarder et de refuser ces spectacles. L’organisation légaliste de la vie a prouvé ainsi son incapacité à se défendre contre la corrosion du mal. (…)

    L’évolution s’est faite progressivement, mais il semble qu’elle ait eu pour point de départ la bienveillante conception humaniste selon laquelle l’homme, maître du monde, ne porte en lui aucun germe de mal, et tout ce que notre existence offre de vicié est simplement le fruit de systèmes sociaux erronés qu’il importe d’amender. Et pourtant, il est bien étrange de voir que le crime n’a pas disparu à l’Ouest, alors même que les meilleures conditions de vie sociale semblent avoir été atteintes. Le crime est même bien plus présent que dans la société soviétique, misérable et sans loi. (…)

    L’Occident : un modèle… ? De quoi ?

    Il est universellement admis que l’Ouest montre la voie au monde entier vers le développement économique réussi, même si dans les dernières années il a pu être sérieusement entamé par une inflation chaotique. Et pourtant, beaucoup d’hommes à l’Ouest ne sont pas satisfaits de la société dans laquelle ils vivent. Ils la méprisent, ou l’accusent de plus être au niveau de maturité requis par l’humanité. Et beaucoup sont amenés à glisser vers le socialisme, ce qui est une tentation fausse et dangereuse. J’espère que personne ici présent ne me suspectera de vouloir exprimer une critique du système occidental dans l’idée de suggérer le socialisme comme alternative. Non, pour avoir connu un pays où le socialisme a été mis en oeuvre, je ne prononcerai pas en faveur d’une telle alternative. (…)

    Mais si l’on me demandait si, en retour, je pourrais proposer l’Ouest, en son état actuel, comme modèle pour mon pays, il me faudrait en toute honnêteté répondre par la négative. Non, je ne prendrais pas votre société comme modèle pour la transformation de la mienne. On ne peut nier que les personnalités s’affaiblissent à l’Ouest, tandis qu’à l’Est elles ne cessent de devenir plus fermes et plus fortes. Bien sûr, une société ne peut rester dans des abîmes d’anarchie, comme c’est le cas dans mon pays. Mais il est tout aussi avilissant pour elle de rester dans un état affadi et sans âme de légalisme, comme c’est le cas de la vôtre. Après avoir souffert pendant des décennies de violence et d’oppression, l’âme humaine aspire à des choses plus élevées, plus brûlantes, plus pures que celles offertes aujourd’hui par les habitudes d’une société massifiée, forgées par l’invasion révoltante de publicités commerciales, par l’abrutissement télévisuel, et par une musique intolérable.

    Tout cela est sensible pour de nombreux observateurs partout sur la planète. Le mode de vie occidental apparaît de moins en moins comme le modèle directeur. Il est des symptômes révélateurs par lesquels l’histoire lance des avertissements à une société menacée ou en péril. De tels avertissements sont, en l’occurrence, le déclin des arts, ou le manque de grands hommes d’Etat. Et il arrive parfois que les signes soient particulièrement concrets et explicites. Le centre de votre démocratie et de votre culture est-il privé de courant pendant quelques heures, et voilà que soudainement des foules de citoyens Américains se livrent au pillage et au grabuge. C’est que le vernis doit être bien fin, et le système social bien instable et mal en point.

    La vraie cause du déclin de l’Occident :

    Mais le combat pour notre planète, physique et spirituel, un combat aux proportions cosmiques, n’est pas pour un futur lointain ; il a déjà commencé. Les forces du Mal ont commencé leur offensive décisive. Vous sentez déjà la pression qu’elles exercent, et pourtant, vos écrans et vos écrits sont pleins de sourires sur commande et de verres levés. Pourquoi toute cette joie ?

    Comment l’Ouest a-t-il pu décliner, de son pas triomphal à sa débilité présente ? A-t-il connu dans son évolution des points de non-retour qui lui furent fatals, a-t-il perdu son chemin ? Il ne semble pas que cela soit le cas. L’Ouest a continué à avancer d’un pas ferme en adéquation avec ses intentions proclamées pour la société, main dans la main avec un progrès technologique étourdissant. Et tout soudain il s’est trouvé dans son état présent de faiblesse. Cela signifie que l’erreur doit être à la racine, à la fondation de la pensée moderne. Je parle de la vision du monde qui a prévalu en Occident à l’époque moderne. Je parle de la vision du monde qui a prévalu en Occident, née à la Renaissance, et dont les développements politiques se sont manifestés à partir des Lumières. Elle est devenue la base da la doctrine sociale et politique et pourrait être appelée l’humanisme rationaliste, ou l’autonomie humaniste : l’autonomie proclamée et pratiquée de l’homme à l’encontre de toute force supérieure à lui. On peut parler aussi d’anthropocentrisme : l’homme est vu au centre de tout.

    Historiquement, il est probable que l’inflexion qui s’est produite à la Renaissance était inévitable. Le Moyen Age en était venu naturellement à l’épuisement, en raison d’une répression intolérable de la nature charnelle de l’homme en faveur de sa nature spirituelle. Mais en s’écartant de l’esprit, l’homme s’empara de tout ce qui est matériel, avec excès et sans mesure. La pensée humaniste, qui s’est proclamée notre guide, n’admettait pas l’existence d’un mal intrinsèque en l’homme, et ne voyait pas de tâche plus noble que d’atteindre le bonheur sur terre. Voilà qui engagea la civilisation occidentale moderne naissante sur la pente dangereuse de l’adoration de l’homme et de ses besoins matériels. Tout ce qui se trouvait au-delà du bien-être physique et de l’accumulation de biens matériels, tous les autres besoins humains, caractéristiques d’une nature subtile et élevée, furent rejetés hors du champ d’intérêt de l’Etat et du système social, comme si la vie n’avait pas un sens plus élevé. De la sorte, des failles furent laissées ouvertes pour que s’y engouffre le mal, et son haleine putride souffle librement aujourd’hui. Plus de liberté en soi ne résout pas le moins du monde l’intégralité des problèmes humains, et même en ajoute un certain nombre de nouveaux.

    Perte de la valeur fondamentale originelle

    Et pourtant, dans les jeunes démocraties, comme la démocratie américaine naissante, tous les droits de l’homme individuels reposaient sur la croyance que l’homme est une créature de Dieu. C’est-à-dire que la liberté était accordée à l’individu de manière conditionnelle, soumise constamment à sa responsabilité religieuse. Tel fut l’héritage du siècle passé.

    Toutes les limitations de cette sorte s’émoussèrent en Occident, une émancipation complète survint, malgré l’héritage moral de siècles chrétiens, avec leurs prodiges de miséricorde et de sacrifice. Les Etats devinrent sans cesses plus matérialistes. L’Occident a défendu avec succès, et même surabondamment, les droits de l’homme, mais l’homme a vu complètement s’étioler la conscience de sa responsabilité devant Dieu et la société. Durant ces dernières décennies, cet égoïsme juridique de la philosophie occidentale a été définitivement réalisé, et le monde se retrouve dans une cruelle crise spirituelle et dans une impasse politique. Et tous les succès techniques, y compris la conquête de l’espace, du Progrès tant célébré n’ont pas réussi à racheter la misère morale dans laquelle est tombé le XXème siècle, que personne n’aurait pu encore soupçonner au XIXème siècle.

    Effets et développements historiques de l’humanisme

    L’humanisme dans ses développements devenant toujours plus matérialiste, il permit avec une incroyable efficacité à ses concepts d’être utilisés d’abord par le socialisme, puis par le communisme, de telle sorte que Karl Marx pût dire, en 1844, que  » le communisme est un humanisme naturalisé.  » Il s’est avéré que ce jugement était loin d’être faux. On voit les mêmes pierres aux fondations d’un humanisme altéré et de tout type de socialisme : un matérialisme sans frein, une libération à l’égard de la religion et de la responsabilité religieuse, une concentration des esprits sur les structures sociales avec une approche prétendument scientifique. Ce n’est pas un hasard si toutes les promesses rhétoriques du communisme sont centrées sur l’Homme, avec un grand H, et son bonheur terrestre. A première vue, il s’agit d’un rapprochement honteux : comment, il y aurait des points communs entre la pensée de l’Ouest et de l’Est aujourd’hui ? Là est la logique du développement matérialiste. (…)

    L’illusion de l’humanisme

    Il est une catastrophe qui pour beaucoup est déjà présente pour nous. Je veux parler du désastre d’une conscience humaniste parfaitement autonome et irréligieuse.

    Elle a fait de l’homme la mesure de toutes choses sur terre, l’homme imparfait, qui n’est jamais dénué d’orgueil, d’égoïsme, d’envie, de vanité, et tant d’autres défauts. Nous payons aujourd’hui les erreurs qui n’étaient pas apparues comme telles au début de notre voyage. Sur la route qui nous a amenés de la Renaissance à nos jours, notre expérience s’est enrichie, mais nous avons perdu l’idée d’une entité supérieure qui autrefois réfrénait nos passions et notre irresponsabilité.

    Nous avions placé trop d’espoirs dans les transformations politico-sociales, et il se révèle qu’on nous enlève ce que nous avons de plus précieux : notre vie intérieure. A l’Est, c’est la foire du Parti qui la foule aux pieds, à l’Ouest la foire du Commerce : ce qui est effrayant, ce n’est même pas le fait du monde éclaté, c’est que les principaux morceaux en soient atteints d’une maladie analogue. Si l’homme, comme le déclare l’humanisme, n’était né que pour le bonheur, il ne serait pas né non plus pour la mort. Mais corporellement voué à la mort, sa tâche sur cette terre n’en devient que plus spirituelle : non pas un gorgement de quotidienneté, non pas la recherche des meilleurs moyens d’acquisition, puis de joyeuse dépense des biens matériels, mais l’accomplissement d’un dur et permanent devoir, en sorte que tout le chemin de notre vie devienne l’expérience d’une élévation avant tout spirituelle : quitter cette vie en créatures plus hautes que nous n’y étions entrés.

    Ultimatum pour un changement profond

    Il est impératif que nous revoyions à la hausse l’échelle de nos valeurs humaines. Sa pauvreté actuelle est effarante. Il n’est pas possible que l’aune qui sert à mesurer de l’efficacité d’un président se limite à la question de combien d’argent l’on peut gagner, ou de la pertinence de la construction d’un gazoduc. Ce n’est que par un mouvement volontaire de modération de nos passions, sereine et acceptée par nous, que l’humanité peut s’élever au-dessus du courant de matérialisme qui emprisonne le monde.

    Quand bien même nous serait épargné d’être détruits par la guerre, notre vie doit changer si elle ne veut pas périr par sa propre faute. Nous ne pouvons nous dispenser de rappeler ce qu’est fondamentalement la vie, la société. Est-ce vrai que l’homme est au-dessus de tout ? N’y a-t-il aucun esprit supérieur au-dessus de lui ? Les activités humaines et sociales peuvent-elles légitimement être réglées par la seule expansion matérielle ? A-t-on le droit de promouvoir cette expansion au détriment de l’intégrité de notre vie spirituelle ?

    Si le monde ne touche pas à sa fin, il a atteint une étape décisive dans son histoire, semblable en importance au tournant qui a conduit du Moyen-âge à la Renaissance. Cela va requérir de nous un embrasement spirituel. Il nous faudra nous hisser à une nouvelle hauteur de vue, à une nouvelle conception de la vie, où notre nature physique ne sera pas maudite, comme elle a pu l’être au Moyen-âge, mais, ce qui est bien plus important, où notre être spirituel ne sera pas non plus piétiné, comme il le fut à l’ère moderne.

    Notre ascension nous mène à une nouvelle étape anthropologique. Nous n’avons pas d’autre choix que de monter … toujours plus haut. »

    http://www.actionroyaliste.com/

  • Des personnes homosexuelles défendent le mariage authentique

    Lu sur Reinformation.tv :

    "Alors que la Cour suprême doit se prononcer sur la constitutionnalité du « mariage » gay aux Etats-Unis, des hommes attirés par les hommes mais mariés à des femmes ont apporté leur témoignage pour convaincre la Cour Suprême de ne pas légaliser le « mariage » homosexuel, auquel ils s’opposent en parfaite connaissance de cause.

    Le 3 avril dernier, 21 personnes ont déposé un « amicus curiae » pour éclairer la Cour suprême dans son choix, alors que quatre Etats continuent à défendre le mariage entre un homme et une femme. Leurs témoignages ont été entendus le 28 avril. Les hommes concernés ont précisé qu’ils étaient attirés par les hommes, comme ceux qui réclament aujourd’hui le « mariage » pour les homosexuels, et qu’ils avaient, pour la plupart, découvert cette attraction alors qu’ils étaient encore jeunes.

    Mais cette découverte ne les a jamais empêchés de construire une famille avec une femme.

    « Tous pensent que le mariage entre un homme et une femme est unique en soi, et tous ont choisi de se marier et de rester mariés à leurs femmes – malgré leur attraction pour les hommes – parce qu’ils s’étaient rendus compte qu’un tel mariage apportait la joie et le bonheur à eux-mêmes et à leurs épouses, enfants, petits-enfants et communautés », explique le rapport déposé devant la Cour suprême.

    Ce texte établit une distinction très claire entre les inclinations homosexuelles et le choix de vie : « Ils acceptent pleinement la réalité de leurs attractions pour le même sexe », souligne le rapport : « Ils affirment exactement ce qu’ils sont, comme ils sont. Mais ils certifient également que leurs attirances ne dictent pas les relations qu’ils choisissent. Tandis qu’ils n’ont pas le choix dans leurs attirances, ils ont vraiment le choix dans leurs relations. » 

    Après plusieurs témoignages sur le mariage qu’ils ont conclu avec une femme, plusieurs d’entre eux confient la souffrance d’être étiquetés comme « gay » dès lors qu’ils ressentent une attraction pour les hommes. Ce que ces hommes veulent faire comprendre est que leur chemin de vie n’est pas déterminé par ces attirances pour le même sexe. [...]"

    Michel Janva

  • Communautarisme : l’analyse de la revue d’Eléments

    Retrouvez la Chronique de la vieille Europe de Radio Courtoisie avec François Bousquet et Olivier François qui analysent le phénomène communautaire, dans le cadre du dossier de la revue Eléments.

    Les communautés, qu’elles soient anciennes ou récentes, de nature ethnoculturelle, linguistique, religieuse, sexuelle ou autre, sont des dimensions naturelles d’appartenance. Pourtant de la droite à la gauche, en passant par toutes les nuances politiques intermédiaires, le « communautarisme » semble aujourd’hui faire l’unanimité contre lui, pourquoi ? La réponse de la revue Eléments…

    http://fr.novopress.info/

  • Les adolescents veulent de l'amour, pas du sexe

    On est bien loin de ce que propose l’Éducation Nationale avec la Ligne Azur :

    "Neuf adolescents sur 10 estiment que le sexe est moins important que le fait d'aimer et d'être aimé en retour, selon une enquête Ipsos."

    Revenant sur les abus sexuels à l'égard des mineurs, Aymeric Pourbaix écrit dansFamille chrétienne :

    F"[...] Pourtant, le gouvernement français pourra mettre en place tous les dispositifs d’alerte qu’il souhaite, à la suite de tels méfaits dans l’Éducation nationale, cela ne remplacera pas une cohérence d’ensemble en matière d’éducation affective et sexuelle.Quand la pornographie devient de plus en plus facile d’accès sur Internet, et touche même les moins de dix ans, le constat est que les institutions sont dépassées, et, globalement, ne sont plus porteuses d’un message positif sur la sexualité, autre que celui de la protection et de la contraception. Voire parfois vont à l’inverse des principes éducatifs souhaités par les parents, y compris hélas dans des écoles catholiques…

    Face à ce fléau, la neutralité ou une réserve gênée ne sont plus de mise.Qui niera aujourd’hui les troubles psychologiques et sociaux engendrés par une sexualité déréglée, réduite à l’instinct et à la satisfaction du désir ?Mais si l’État et en partie l’école défaillent dans leurs réponses, il faut que la famille redevienne elle-même une école. Et promeuve, et enseigne d’urgence un autre modèle. On ne détruit bien que ce que l’on remplace.

    En ce domaine comme en tant d’autres, pas de fatalité. Seule compte la nécessité de savoir ce que nous voulons, et de le vouloir énergiquement : non pas la médiocrité ou le nivellement par le bas, mais le meilleur pour les générations futures, tout en sachant qu’il peut y avoir des chutes – c’est là le risque de la liberté.

    Or la liberté et la volonté s’éduquent, et ce dès le plus jeune âge.Le désir des choses belles et bonnes également, orienté vers un idéal exigeant, car « la jeunesse n’est pas faite pour le plaisir, mais pour l’héroïsme », disaitClaudel.Oser parler de pureté aujourd’hui est ainsi un défi nécessaire. Tout comme l’émerveillement devant la nature humaine, en montrant qu’il existe aussi une grammaire, un code de la route à assimiler.

    Ce qui suppose, là encore, d’aller à contre-courant, pour encourager le sens de l’effort,et même celui – bien peu valorisé – du sacrifice et du dépassement de soi. Bref, de redécouvrir la deuxième partie, la plus oubliée, du vieil adage selon lequel les chrétiens sontdansle monde, mais pas dumonde. Sans oublier aussi que le rôle joué par les pères de famille est sans aucun doute essentiel…

    Idéal inaccessible ? « Les vraies joies s’achètent toujours au prix de certains sacrifices », disait un grand éducateur. Les plaisirs faciles et faux, eux, ne promettent que des lendemains qui déchantent et des réveils difficiles."

    Michel Janva

  • TVL : Adriano Scianca : la Casapound ou la reconquête culturelle et sociale en Italie.

  • 9 mai : colloque sur le thème "Dessine-moi un roi"

    L'Action française organise un colloque samedi 9 mai sur le thème "Dessine-moi un roi". Programme :

    INTRODUCTION : Un royalisme contemporain ou le cadre empirique d'une politique monarchique française aujourd'hui. Par François Marcilhac, Directeur éditorial de L’Action française 2000

    AUX FONDEMENTS DE L’ETAT

    • D'un État de droits à un État de libertés, ou la politique monarchique comme l'anti-Hobbes par Gérard Leclerc, Ecrivain et journaliste
    • Le peuple et sa représentation par Stéphane Blanchonnet, Président du Comité Directeur d’Action française
    • Territoire, nation et régions par Frédéric Rouvillois, Ecrivain et professeur des universités

    LA SOCIETE

    • Réinventer les Biens communs par Pierre de Meuse, Historien et docteur en droit
    • Réintroduire l'homme dans la nature par Jean-Philippe Chauvin, Professeur d’histoire
    • Les religions en Royauté par Hilaire de Crémiers, Directeur de Politique Magazine

    DOMAINES REGALIENS

    • La Justice et l'autorité du droit naturel par Philippe Pichot-Bravard, Ecrivain et maître de conférences
    • L'articulation des fonctions souveraines, législative et judiciaire par Guillaume Bernard, Ecrivain et maître de conférences
    • Diplomatie nationale et village mondial par Elie Hatem, Avocat et enseignant à la Faculté Libre de Droit
    • Indépendance militaire et mondialisation des conflits par Bruno Castanier, Historien

    CONCLUSION : La fécondité de la prospective royaliste par François Bel-Ker, Secrétaire général de l’Action française 

    Le 10 mai, se tiendra la traditionnelle marche en l'honneur de Sainte Jeanne d'Arc à 10h. Rendez-vous à 10h Place de l'Opéra - 75009 Paris pour ce cortège. 

    Michel Janva

  • Privilégier le travail de qualité, une obsession corporative.

    J'étais il y a quelques jours à Troyes, au cœur des anciennes foires médiévales de Champagne, et j'en ai profité pour déposer une gerbe de fleurs de lys, au nom du Groupe d'Action Royaliste et de l'Action Sociale Corporative, au pied de la statue en bois polychrome de saint Crépin et de saint Crépinien, patrons des cordonniers, en l'église Saint Pantaléon : il s'agissait, en fait, de rendre hommage au Travail (en tant que monde et qu'activité), aux travailleurs artisans et producteurs, mais aussi à des Métiers (au double sens du terme, à la fois socio-professionnels et corporatifs) que notre société de consommation oublie, préférant pousser à racheter des chaussures destinées à être « vite usées, vite remplacées » plutôt que de les faire raccommoder ou ressemeler. Or, le travail, et en particulier le travail « bien fait », doit être valorisé et pas seulement le fait de consommer, ou d'acheter pour assouvir un désir qui est, parfois, juste celui... d'acheter !

    Cette obsession de la « belle ouvrage » est une caractéristique de l'esprit des corporations du Moyen-âge et des époques qui le suivent : peut-on dire que cela causera leur perte lorsque le XVIIIe siècle verra l'obsession de l'utilité désormais première du temps comptable et purement économique s'affirmer à travers la formule tristement célèbre de Benjamin Franklin, ce fameux « Time is money » qui allait triompher légalement avec la Révolution française, si fatale aux travailleurs et au Travail, par le décret d'Allarde de mars et la loi Le Chapelier de juin 1791 ? En tout cas, aujourd'hui, c'est « homo consumans » qui domine dans nos sociétés, au moins en nombre et en intentions, même si ces dernières naissent parmi le monde de la Finance, de l'innovation et de la publicité : le triomphe de Ford et de Séguéla, diraient certains... Comprenons-nous bien : il ne s'agit pas de dire que l'argent, la recherche et la réclame sont inutiles ou seulement néfastes, mais de regretter qu'ils ne soient pas à leur juste place, celle de moyens économiques et sociaux, de « facilitateurs » ou d'informateurs. Je ne regrette pas leur existence mais leur règne, tout simplement.

    Préférer la qualité à la quantité, telle devrait être la politique de chacun, et en particulier de ceux qui veulent que la question sociale ne soit pas forcément indexée sur les seules rentabilité et compétitivité : mais cela suffit-il dans notre société mondialisée ? On peut en douter, ne serait-ce que du fait de la tentation permanente faite aux consommateurs qui est le ressort privilégié de cette société de consommation dans laquelle nous vivons. C'est là que l’État peut jouer son rôle d'arbitre social et de garant de la « justice sociale » (cette formule que nous devons à... Louis XVI !), en promouvant « la qualité française » et en aidant les entreprises, les artisans, les travailleurs indépendants de ce pays (en priorité mais pas forcément en exclusivité) par des politiques et des stratégies économiques adaptées à chaque secteur d'activité et sans négliger les débouchés de chacune de ces productions : en somme, un néo-colbertisme pour notre temps qui pourrait motiver un « renouveau corporatif », non pour répéter le passé mais pour en retrouver l'inspiration, celle qui privilégie le travail sans négliger les travailleurs...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1215:privilegier-le-travail-de-qualite-une-obsession-corporative&catid=49:2015&Itemid=60

  • La figure du Katechon chez Carl Schmitt

    Dans sa Théologie politique (1922), la figure du katechon est celle qui, par son action politique ou par son exemple moral, arrête le flot du déclin, la satanisation totale de ce monde de l’en-deçà. Catholique intransigeant, lecteur attentif du “Nouveau Testament”, Schmitt construit sa propre notion du katechon au départ de la Deuxième Lettre aux Thessaloniciens de Paul de Tarse. 

    Le Katechon est la force (un homme, un Etat, un peuple-hegemon) qui arrêtera la progression de l’Antéchrist. Schmitt valorise cette figure, au contraire de certains théologiens de la haute antiquité qui jugeaient que la figure du katechon était une figure négative parce qu’elle retardait l’avènement du Christ, qui devait survenir immédiatement après la victoire complète de l’Antéchrist. 

    Schmitt fonde justement sa propre théologie civile, après avoir constaté cette différence entre les théologiens qui attendent, impatients, la catastrophe finale comme horizon de l’advenance de la parousie, d’une part, et, ceux qui, par le truchement d’une Theologia Civilis tirée en droite ligne de la pratique impériale romaine, veulent pérenniser le combat contre les forces du déclin à l’œuvre sur la Terre, sans trop se soucier de l’avènement de la parousie. Les sociétés humaines, politiques, perdent progressivement leurs valeurs sous l’effet d’une érosion constante. 

    Le katechon travaille à gommer les effets de cette érosion. Il lutte contre le mal absolu, qui, aux yeux de Schmitt et des schmittiens, est l’anomie. Il restaure les valeurs, les maintient à bout de bras. Le Prof. Fabio Martelli a montré comment la notion de Katachon a varié au fil des réflexions schmittiennnes: il rappelle notamment qu’à l’époque de la “théologie de la libération”, si chère à certaines gauches, où un Dieu libérateur se substituait, ou tentait de se substituer, au Dieu protecteur du statu quo qu’il avait créé, Schmitt sautait au-dessus de ce clivage gauche/droite des années 60-70, et aussi au-dessus des langages à la mode, pour affirmer que les pays non-industrialisés (du tiers-monde) étaient en quelque sorte le katechon qui retenait l’anomie du monde industriel et du duopole USA/URSS. 

    Finalement, Schmitt a été tenté de penser que le katechon n’existait pas encore, alors que l’anomie est bel et bien à l’œuvre dans le monde, mais que des “initiés” sont en train de forger une nouvelle Theologia Civilis, à l’écart des gesticulations des vecteurs du déclin. C’est de ces ateliers que surgira, un jour, le nouveau katechon historique, qui mènera une révolution anti-universaliste, contre ceux qui veulent à tout prix construire l’universalisme, arrêter le temps historique, biffer les valeurs, et sont, en ce sens, les serviteurs démoniaques et pervers de l’Antéchrist.

    (résumé de Robert Steuckers de l’intervention du Prof. Dr. Fabio Martelli – Université d’été de la FACE, 1995 ; ce résumé ne donne qu’un reflet très incomplet de la densité remarquable de la conférence du Prof. Fabio Martelli, désormais Président de Synergies Européennes-Italie).

    http://robertsteuckers.blogspot.fr/2015/04/la-figure-du-katechon-chez-carl-schmitt.html