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tradition - Page 184

  • L'âme de la France est chrétienne

    Carl Lang dans Présent :

    7366935-11342659"Je crois que la France ne se réduit pas à la république, que les Français ne sont pas que des citoyens et que le peuple français est plus qu'une population. Nier le lien fondateur entre le trône et l'autel, par le baptême de Clovis, comme ciment de l'édifice national, est un contresens.

    Notre héritage national est naturel, culturel, historique mais aussi spirituel. La France n'est pas qu'un territoire et qu'un peuple, c'est aussi une âme. Et cette âme est chrétienne."  

    Philippe Carhon

  • Le site du journal Présent fait peau neuve

    A découvrir ici.

    P

    Michel Janva

  • L’héritage d’Homère

    Charles Péguy l’a dit d’une formule dont il avait le secret : « Rien n’est plus vieux que le journal de ce matin, et Homère est toujours jeune ». C’est un rare privilège : ne pas vieillir. Eh bien, ce privilège, c’est celui d’Homère. Voilà bientôt 3 000 ans qu’il défie le temps, imperturbablement, et qu’il rappelle à l’Europe son baptême originel, dans la plaine de Troie, en Asie mineure, là même où les Grecs et les Troyens s’affrontèrent pour les yeux de la belle Hélène, sous le regard de dieux capricieux – humains, trop humains. C’est étonnamment depuis les marches de l’Orient qu’Homère a écrit la première épopée de l’Occident. Notre chanson de geste. Si donc l’Europe commence en Grèce, alors la Grèce commence avec Homère.

    Homère, c’est plus qu’un nom. Les Anciens pensaient qu’il contenait tout, il était « le commencement, le milieu et la fin ». C’est la fondation de la maison et même à bien des égards l’équipement de la maison. Il nous livre une conception de l’honneur, du courage, de la compassion, de l’amour, de la patrie, du foyer. Le tout en vingt-quatre chants, autant pour l’Iliade que pour l’Odyssée, 24 chants qui se referment sur eux-mêmes comme les vingt-quatre lettres de l’alphabet grec, comme les vingt-quatre heures du jour. Homère est un monde en soi, une totalité cosmique. Un cercle – la figure parfaite – à l’instar du bouclier d’Achille, forgé des mains mêmes du dieu forgeron Héphaïstos (Vulcain chez les Romains).

    Revenir à Homère, c’est donc remonter le grand fleuve de l’Occident jusqu’à sa source. C’est interroger une tradition trois fois millénaire, que rien, ni la suite des générations, ni l’usure du temps, n’a pas suffi à épuiser.

    « Chaque peuple porte une tradition, un royaume intérieur, un murmure des temps anciens et du futur. La tradition est ce qui persévère et traverse le temps, ce qui reste immuable et qui toujours peut renaître en dépit des contours mouvants, des signes de reflux et de déclin ». Je ne vous apprends rien en vous disant que cette citation est tirée de l’Histoire et tradition des Européens : 30 000 ans d’identité de Dominique Venner, le plus homérique de ses livres, avec son Samouraï d’Occident : Le bréviaire des insoumis. Dominique Venner va nous accompagner, en filigrane, tout au long de notre relecture d’Homère. Un petit mot sur la traduction : comme Dominique Venner, je ne peux que vous renvoyer vers celle de Leconte de Lisle, le chef de file des Parnassiens. Elle est dite archaïsante ou esthétisante. En vérité, c’est la plus rafraichissante, la plus épique, la plus inspirée des traductions. Elle est disponible en Presses Pocket. Il suffit de moderniser la graphie des noms : Akhilleus en Achille.

    Aux racines de la civilisation européenne

    Cette tradition, dont faisait été la citation de Dominique Venner, la nôtre donc, puise d’abord dans l’héritage gréco-romain. Athènes, Rome, et pas seulement Jérusalem, que je n’exclus pas, loin de là, même si je sais qu’il y a débat et qu’il y aurait eu débat avec Dominique Venner. Mais là n’est pas mon propos. Le problème, aujourd’hui, c’est qu’on n’assume plus cet héritage, qu’on le détruit-déconstruit, on le tient à distance, du moins officiellement, dans les cercles dirigeants, dans les médias, dans les manuels scolaires, pis : à l’université. Songez à des gens comme l’ineffable Jean-Paul Demoule, dont le dernier forfait est consacré à déseuropéaniser les Indo-Européens, ou l’inénarrable Marcel Detienne, « auteur » de L’identité nationale, une énigme.

    On en a eu un aperçu lors de la polémique autour des racines de l’Europe au début des années 2000 avec la Convention sur l’avenir de l’Europe présidé par VGE et qui a débouché sur le second traité de Rome (2004), rédigé dans la novlangue chère à Bruxelles et rejeté par référendum, comme vous le savez. On s’est alors beaucoup focalisé sur l’héritage chrétien, avec la référence ou non aux valeurs chrétiennes, ce qui a été finalement écarté, sous l’inimitable pression de Jacques Chirac, qui a raté une fois de plus l’occasion de se taire.

    Mais on n’a pas seulement mis à l’écart les racines chrétiennes, on a d’un même mouvement rejeté l’héritage grec et l’héritage latin.

    Pour rappel : dans sa première version, le préambule de la Constitution prévoyait en guise d’épigraphe la célèbre phrase de Thucydide tirée de son Histoire de la guerre du Péloponnèse – c’est le passage qui traite de l’oraison funèbre de Périclès : « Notre Constitution […] est appelée démocratie parce que le pouvoir est entre les mains non d’une minorité, mais du plus grand nombre ». Ce n’était déjà pas exactement du Thucydide dans le texte, il ne parle pas de « constitution », mais qu’importe. C’était déjà trop. Exit les Grecs. Au prétexte que c’étaient d’affreux esclavagistes, des sexistes infâmes et de redoutables colonialistes, selon les raccourcis et les anachronismes qu’on affectionne.

    Plutôt que de mentionner, car il s’agissait seulement de mentionner, que l’Europe procédait des « civilisations hellénique et romaine », on n’a finalement gardé dans la version définitive que les seuls « héritages culturels, religieux et humanistes de l’Europe ». C’est neutre, ça ne mange pas de pain et ça laisse la porte entrouverte aux Turcs. Autant dire que nous sommes Des héritiers sans passé, comme l’a dit Françoise Bonardel dans son « essai sur la crise de l’identité culturelle européenne ». Mais si nous sommes réunis ce matin, c’est justement pour corriger cela, pour être des héritiers avec un passé – et un riche passé –, pour renouer avec « l’élan grec ». Ce à quoi nous exhortait la grande helléniste Jacqueline de Romilly. Retrouver « l’élan grec », l’allant grec.

    « Le monde naît, Homère chante »

    Comme il faut bien assigner un commencement à cet élan, il nous faut remonter jusqu’au VIIIe siècle avant notre ère dans l’archipel grec et sa bordure asiatique, là où Homère a vu le jour, ou aurait vu le jour, mais on y reviendra ; et avec lui, « le miracle grec », qu’il inaugure : 4 siècles d’extraordinaire fécondité intellectuelle, qui s’étalent schématiquement d’Homère à Aristote. « Le monde naît, Homère chante. C’est l’oiseau de cette aurore », dit de lui Victor Hugo dans son William Shakespeare.

    Mais qui donc se cache derrière ce drôle d’oiseau ? Que sait-on de lui ?

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  • Rien ne sert de courir...

    « Rien ne sert de courir, il faut partir à point »

    Nous connaissons tous ce célèbre vers de la fable du Lièvre et de la Tortue de Jean de La Fontaine. Nous pourrions imaginer que le monde moderne, c’est le lièvre, toujours pressé d’aller et de venir, d’être le premier à tout prix. Et puis nous sommes la tortue, la longue mémoire qui se déplace lentement, passe sans faire de bruit mais finit toujours par arriver à son objectif.

    Le monde moderne est marqué par l’agitation, le bougisme, les « buzz » et parfois nous nous faisons aspirer par la matrice, ce qui nous prive de notre liberté. La liberté de penser, d’analyser, de passer outre. Notre fond propre, celui de l’homme européen est d’avoir conscience d’être un maillon dans la chaîne du temps, d’être des héritiers mais aussi des passeurs et des bâtisseurs.

    Ce monde n’est pas le nôtre, son agitation est une nuisance pour nous, elle nous empêche d’avoir l’esprit libre, de regarder l’horizon avec le regard clair. Nos ancêtres bâtissaient des monuments qui défiaient le temps. Nous devons prendre du recul et de la distance.

    Centenaire oblige, je songe souvent à ces poilus de 14/18. Ils étaient nombreux à être là parce qu’il le fallait, et parce que c’était normal de défendre la patrie, mais je me demande aussi à quoi ils pensaient dans leurs tranchées boueuses et puantes. Beaucoup devaient penser à leur famille, restée là-bas dans la campagne, là où le blé pousse du sol de France depuis des générations, où le bétail broute l’herbe verte et saine sans se soucier le moins du monde de l’agitation des hommes. Ils étaient humbles et nourrissaient la patrie. Et puis je pense à ce vieillard assis devant cette ferme en grosse pierres blanches qui a traversé les siècles, celle où il est né et où sa famille est née. Une vie de labeur et l’espoir pour que ses enfants et petits-enfants puissent continuer à produire ce bon grain de France. Pourtant ce vieillard est aujourd’hui pétrifié, lui qui a connu les tourments du XIXe siècle, les révoltes, les changements de régimes politiques, ses hommes arrachés à la terre et qu’on a jeté dans les usines et dans les mines. Tout cela n’a jamais entravé la marche de son temps à lui. Le blé qui ne poussera pas plus vite, la charrette qui n’ira pas plus loin. Il est assis, avec sa canne, le regard perdu. Son fils a été enlevé par la grande faucheuse quelque part en Alsace ou en Lorraine. Il ne sait pas trop. Il se souvient que les Allemands nous l’avaient pris et qu’on devait le reprendre. C’est du moins ce que lui avaient dit les hussards noirs de la République.

    Ce vieillard s‘est éteint de douleur de savoir son fils mort, qui jamais ne reprendrait la ferme. C’est une famille qui est brisée, une épouse éplorée obligée de gagner la ville, laissant derrière elle cette vieille ferme massive, un enfant qui n’a plus de père et devra travailler dans des usines monstrueuses et survivre de petits vols dans les rues grises d’une cité minière sans âme. Cet enfant oubliera même ce qu’est le sol de France. Et ses enfants après lui ne le sauront pas non plus. La France a gagné mais l’Europe a perdue. Dans les rues les gueules cassées mendient, les politiciens et les industriels se gavent dans les salons. Les anciens combattants demandent des comptes. La police toujours fidèle aux ordres tire dans la foule. Il y a des morts.

    Ils ont été assassinés par la patrie qu’ils ont défendue. Eux qui ont triomphé de la grande Allemagne, des pluies d’acier, de la faim, de la boue, de la puanteur, qui ont enterré leurs camarades morts au combat, les voila impuissants à renverser ce régime corrompu.

    Et puis je regarde le monde dans lequel nous vivons, je vois ces cohortes de drapeaux bleus et roses, ce parti qui récolte un quart des voix pour « la patrie », mais surtout je vois combien nous sommes peu nombreux à rester attachés à nos principes, à nous souvenir, à savoir qu’à défaut de bâtir nous pouvons passer. Je songe à la mort de Dominique Venner.

    Je me dis que nous ne devons pas être prisonniers des contingences du temps, nous sommes des Européens, héritiers d’une longue, grande et belle histoire, nous avons en nous cette capacité à penser l’avenir. Nous savons ce que signifie le sang versé, nous savons que ces charognards qui se nourrissent sur le cadavre encore chaud de la nation finiront par disparaitre, mais que l’esprit européen quant à lui demeurera. Nous pouvons connaître milles défaites ou milles déconvenues, l’important c'est que chacun de nous soit un passeur et demain un bâtisseur.

    Nous sommes la tortue, les lièvres s’agitent autour de nous, laissons-les faire, notre victoire est certaine car l’Europe est éternelle.

    Jean/C.N.C.

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  • La Manif pour tous continue... sur France 2

    Un documentaire de 30 minutes sur une chaîne de service public. France 2 a envoyé une équipe dans une famille militante de 10 enfants mais aussi chez Jean-Pier Delaume, porte-parole de LMPT ou Fabien Bouglé, élu conseiller municipal à Versailles.

    Louise Tudy

  • La culture du néant

    Axel Rovkam, fondateur des veilleurs, dans Liberté politique :

    "En Orient comme en Occident, le néant semble prendre le dessus. De part et d’autre, il s’agit de rompre avec la racine de l’homme pour le faire entrer dans un projet politique qui cherche à se justifier sur le plan spirituel, un projet humain à prétention divine.

    Ces projets maléfiques défient la nature profonde des personnes, en s’attaquant à leur culture — ce par quoi elles sont précisément humaines.

    Ces deux projets idéologiques ont un ennemi commun : la culture d’une civilisation, la particularité d’un peuple, la singularité d’une personne, la Parole forgée par l’expérience individuelle.

    Ceux qui sont à l’Est détruisent les œuvres d’art et les lieux de mémoire et ceux qui sont à l’Ouest les méprisent et les dénaturent.

    Ceux qui sont à l’Est imposent le mariage par la force, ceux qui sont à l’Ouest le vide de sa substance.

    Ceux qui sont à l’Est suppriment la liberté de conscience et tuent les hommes libres pour les réduire au silence, ceux qui sont à l’Ouest s’enivrent dans le bruit et tuent les sans-voix quand ils sont aussi des « non-désirés ».

    Deux écueils, une même tentation, soumettre l’homme à la volonté de l’homme. Les idéologies ne supportent pas l’homme tel qu’il est. Au mieux elles le façonnent, au pire elles le tuent. Plus que jamais, l’homme a besoin de suivre la volonté de Celui qui l’aime comme il est, pour ce qu’il est."

    Louise Tudy

  • 7 mars 2015, pélerinage à Angers : "La Croix qui sauve"

    De Notre-Dame des Victoires (Angers)

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    à Notre-Dame de Béhuard

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    Pèlerinage à pied  sur le thème « La Croix qui sauve » 

    • 9h00 : RV à l'église Notre Dame  des Victoires,Place Imbach à Angers
    • 9h15 : prière de départ et marche (16 km)
    • 12h45 : arrivée à Notre Dame de Béhuard, prière et repas tiré du sac

    Les non marcheurs peuvent rejoindre les pèlerins directement à 12h45 à Béhuard.

    • 14h00 : topo par Monsieur l'Abbé Jean-François AMIOT
    • 15h00 : Sainte messe célébrée selon le Missel de 1962 parMonsieur l'Abbé Jean-François AMIOTau Sanctuaire Notre Dame de Béhuard.

    Des voitures seront présentes à Béhuard pour rapatrier les pèlerins à Angers à l’issue de la messe. Pensez à apporter pique-nique, vêtements de pluie, missel, chapelet, carnet de chants et bonne humeur...

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La LMPT sur tous les fronts : GPA, salon de l'agriculture, élections

    Le 8 mars, La Manif Pour Tous organise un forum international pour l'abolition de la GPA. Tout le monde peut y assister.

    Sur le même sujet, Ludovine de La Rochère interpelle France 5, qui diffusera le 10 mars une émission consacrée à la pratique des mères porteuses. Dans sa lettre à Bruno Patino, Directeur général délégué aux programmes de France Télévisions, Ludovine de La Rochère écrit que, malgré l'interdiction de la GPA :

    "On observe pourtant que les émissions consacrées à la gestation pour autrui se multiplient. Et loin de dénoncer cette pratique, elles abordent la GPA sous l’angle du débat, comme s’il pouvait être envisageable d’accepter la marchandisation du corps des femmes ! Cet asservissement des femmes, ainsi que le trafic d’enfants, y sont en général à peine évoqués et les réalisateurs osent donner le champ libre aux partisans de la GPA pour argumenter en faveur de l’encadrement de cette pratique, c’est-à-dire de sa légalisation !

    Or, la GPA, comme l’esclavage, on ne l’encadre pas : on l’interdit et on fait respecter cet interdit ! La responsabilité du service public est de faire respecter cette interdiction, et non de promouvoir la GPA ! [...]

    C’est pourquoi un nombre immense de Français, et surtout de Françaises, comptent sur vous pour que cette émission du 10 mars dénonce la réalité et les implications de la gestation pour autrui et soit sans concession, tolérance ni complicité vis-à-vis de cette pratique et de ses promoteurs. Nous y serons bien entendu très attentifs.

    Et puisque le groupe France télévisions semble si intéressé par ce sujet, j’ai le plaisir de joindre au présent courrier des invitations, pour vous-même, les dirigeants de France télévisions et l’équipe de l’émission « Les Maternelles », pour le 1er « Forum international pour l’abolition de la GPA » qui se tiendra au Palais Brongniart (Bourse de Paris) dimanche 8 mars prochainà l’occasion de la Journée de la femme. Nous serions très heureux de votre et de leur présence à cet événement qui réunira les intervenants les plus qualifiés sur ce sujet et des invités du monde entier."

    Toujours contre la GPA, donc pour des bébés bio, la LMPT s'est invitée au salon de l'agriculture pour promouvoir No Maternity Traffic, une initiative collective pour l'abolition de la Gestation Pour Autrui.

    T

    Enfin ce matin, La Manif Pour Tous a présenté sa charte adressé aux candidatsaux élections départementales de fin mars pour défendre la famille au sein des conseils départementaux.

    On ne lâche rien.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Saint-Loup « Götterdämmerung ; Rencontre avec la bête »

    Saint-Loup « Götterdämmerung ; Rencontre avec la bête »

    (Art et Histoire d’Europe, 1986 – Réédition l’Homme Libre, 2012)

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    Il y a des livres parfois bien oubliés et qui méritent justement de ne pas l’être ;Götterdämmerung  est de ceux-là. C’est un témoignage capital sur la Seconde guerre mondiale et l’un des meilleurs ouvrages de Saint-Loup selon moi (deux de ses autres ouvrages sont recensés ici et ici). Ecrit en 1947 alors que l’auteur était en exil en Argentine -car condamné à mort par contumace en France-, ce livre fut publié en allemand peu après mais subit rapidement les foudres de la censure de l’Allemagne nouvellement « libérée ». Il fallut étrangement attendre les années 1980 pour l'édition française.

    Götterdämmerung présente le témoignage autobiographique de l’écrivain maudit Marc Augier dit Saint-Loup (1906-1990) sur les années charnières 1944-1945 qu’il passa en Allemagne puis en Italie. Bien des aspects méconnus de la guerre derrière la ligne de front en Allemagne sont ici mis en lumière : la vie à Berlin, certains des mystères de « l’Ordre Noir », l’exil du gouvernement français à Sigmaringen, les derniers jours de l’Italie fasciste… Nous suivons ici le parcours atypique de Saint-Loup dans les derniers mois de cette guerre qui allait finir de mettre à genoux une Europe déjà bien affaiblie par les boucheries et les haines tenaces dues à la guerre 1914-1918… De nombreux faits et anecdotes ponctuent ce récit haletant où l’on croise nombre de grands noms : Céline, Rebatet, Mordrel, Déat, Krukenberg…

    Saint-Loup a divisé son livre en cinq parties chronologiques qui reprennent les étapes de sa vie personnelle durant ces deux années. On le suit en premier lieu en 1944 à Berlin au milieu des bombardements alliés qui affectent profondément la capitale du Reich et sa population qui résiste héroïquement aux difficultés de la vie quotidienne par tous les moyens possibles (notamment le marché noir). Dans un second temps, on le retrouve en séjour au « monastère des hommes noirs » d’Hildesheim. Saint-Loup put pénétrer ce lieu très secret en vertu de son poste de rédacteur en chef du bulletin Devenir, organe de la Division SS Charlemagne. Il ne cache pas à quel point cette expérience fut formatrice pour lui car, dans ce monastère, il fit partie d’un centre de recherches pour la formation d’un gouvernement européen en cas de victoire du Reich. « Je n’ai rien oublié depuis Hildesheim » écrit-il… Livrant des informations rares sur cet Ordre Noir sur lequel on a écrit tant de sottises, il souligne par exemple à quel point les relations étaient tendues dans le NSDAP entre les pangermanistes purs et durs et les partisans d’une nouvelle Europe, majoritaires dans la SS (cette opposition et les tensions qu'elle a généré durant la guerre entre les acteurs tant politiques que militaires de l'Allemagne nationale-socialiste permet de comprendre bien des choses...). Ce chapitre est également l’occasion pour Saint-Loup de parler du fameux Hauptsturmführer Le Fauconnier (personnage clé de plusieurs de ses romans) qui assiste à la réduction en cendres de la ville médiévale d’Hildesheim sous les bombes au phosphore américaines… L’auteur, et c’est la matière du troisième chapitre, arrive ensuite à Sigmaringen où il retrouve tout le petit monde de la collaboration française rassemblé autour du « vieux maréchal »… Les deux derniers chapitres narrent quant à eux la fuite de Saint-Loup et de quelques camarades en Italie en 1945 alors que la défaite totale de l’Axe n’est plus qu’une question de temps. Il s’agit ici de passer incognito, de ne pas être débusqué comme « fasciste » ou « nazi » par les résistants italiens qui prennent part eux aussi à « la plus formidable persécution que le monde ait jamais connue ». Ce sont les derniers jours de Mussolini. L’ambiance est électrique et impitoyable. C’est la « rencontre avec la bête » de laquelle Marc Augier sortira sain et sauf mais qui l’obligera, comme tant de ceux qui avaient choisi le même camp que lui, à s’exiler...

    Götterdämmerung est un ouvrage qui mérite d’être lu par tous ceux qui s’intéressent à la Seconde guerre mondiale et qui désirent découvrir le point de vue de l’un de nos plus grands écrivains. Cette lecture essentielle pourra également s’accompagner par deux autres témoignages qu’il écrivit sur cette période : J’ai vu l’Allemagne et les Partisans.

    Rüdiger / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Un jour, un texte ! Conseils de lecture pour poursuivre la réflexion

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. » Georges Bernanos, La France contre les robots.

    Notre premier ministre a déclaré que la France est en guerre. Mais l'ennemi est chez nous, au sein même de la population française. Il ne s'agit plus d'envoyer des professionnels, formés et aguerris combattre loin de nos terres, mais de se battre contre un ennemi sournois et impitoyable, qui use pour ses attaques de toutes nos libertés et des droits des citoyens français. Avant de faire une telle déclaration, encore eût-il fallu cultiver au sein du peuple français les valeurs qui font la force morale des nations. Cette nouvelle rubrique sur la guerre a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, elle est un peu modifiée pour montrer :les Français dans la guerre,

    Conseils de lecture pour poursuivre la réflexion

    « Catéchisme de la Patrie », par le colonel REMY (Ed. Confrérie Castille)

    A la question : « Pour qui ou pour quoi meurt-on ? », le soldat répond : « pour la Patrie ! ». Et même si l'Europe, éternel serpent de mer, manifeste sporadiquement des velléités d'existence, on est encore très loin d'un patriotisme européen qui effacerait les préférences nationales. C'est donc toujours pour la France que se bat et, s'il le faut, que meurt le soldat. Car « la référence ultime et permanente du « soldat » reste le service de la France, de son rayonnement et de son honneur ».

    Encore faut-il savoir ce qu'est la France, ce qu'est la Patrie française. C'est à un grand, un très grand Français que nous laissons le soin de le définir. « Notre REMY, a déclaré le Général de Gaulle, fut des premiers parce qu'il est des meilleurs. Et c'est pourquoi, après tout ce qu'il a fait – qui est si grand ! – il sait qu'il reste tant à faire ».

    Le Colonel REMY, illustre figure de la Résistance, héros mondialement connu, fondateur du réseau « Confrérie Notre-Dame » qui fournit des renseignements essentiels aux Alliés, a regroupé dans « Catéchisme de la Patrie » tout ce qu'il faut savoir sur ce thème.

    La France a fêté, en 1996, son quinzième centenaire et un timbre officiel a même commémoré cet anniversaire. Ces quinze siècles d'existence, une certaine idéologie voudrait les réduire à deux et faire naître notre communauté nationale en 1789. C'est donc sur notre « vieux Pays », pour paraphraser Donald RUMSFELD, que se penche le Colonel REMY. De Clovis à Louis XVI, de la Révolution à la Vème République, en passant par la Restauration, les deux Empires, la Commune, les quatre Républiques et les différents conflits et occupations qui les accompagnent, ce grand Français nous fait découvrir la France, son âme et sa vocation. Il nous donne les vraies raisons de vivre et de mourir pour Elle.

    A l'issue de cette lecture, on sait ce que signifie être Français, quels sont les devoirs liés à ce nom, quel est l'héritage qu'il implique et dont nous pouvons légitimement être fiers. Ce petit livre nous invite à aimer notre Patrie, à en être dignes, sans tomber pour autant dans un nationalisme agressif ou excessif mais sans renier non plus l'amour naturel que nous lui devons.

    Bref, la réponse aux questions : « Pourquoi meurt-on ? », « pourquoi se bat-on ? » est dans cet ouvrage bien écrit, facile à lire et passionnant.

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    Lois Spalwer http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html