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Les Sentinelles le 9 avril 2014
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Les Veilleurs : un mouvement de résistance culturelle
De Chantal Delsol à propos des Veilleurs :
"On se dit qu’en principe les “Veilleurs” sont là pour veiller quelque chose. Mais quoi ? C’est là tout le mystère et l’intérêt de ces réunions qui apparemment n’ont pas de but affiché, dont on avait pu croire qu’elles représentaient l’ex-croissance momentanée de la “manif pour tous”, mais qui semblent s’être installées durablement dans le paysage. Chaque jour, des veillées ont lieu dans plusieurs villes de France. Des centaines de villes, grandes et petites, et toutes les régions sont concernées, y compris les Dom-Tom et les Français de l’étranger, puisque des veillées peuvent avoir lieu à Nouméa ou devant le consulat de France à Jérusalem. Les rencontres durent environ deux heures, le soir, elles s’organisent devant des monuments ou dans des lieux fréquentés, à la lueur des bougies.
Après la première veillée le 16 avril 2013, on comptait déjà, le 13 juin, plus de 150 villes de France concernées. Le nombre augmente sans cesse et déborde la France.
Les veillées consistent essentiellement en lectures de textes. Parfois autour de thèmes : on note par exemple “le courage”, “économie et dignité”, “histoire et mémoire”, “liberté d’expression”, “pouvoir et fragilité”… On y chante, le Chant des partisans ou Je chante avec toi Liberté. On y organise des marches. Dans tous les cas, le mot d’ordre est la non-violence, le silence, le calme et le respect. Les “Veilleurs debout” demeurent là, écartés les uns des autres d’un mètre ou deux, impassibles. Ils se nomment eux-mêmes les “sentinelles”.
Pour la première fois depuis 1968, nous avons devant nous un mouvement de résistance culturelle devant une société destructrice de sens et matérialiste. Cependant, la différence est radicale entre les deux époques. Les acteurs de Mai 68 étaient violents et idéologues. Ils souhaitaient briser la société qu’ils détestaient, mais il ne s’agissait pas d’anarchisme, puisqu’ils voulaient remplacer la société matérialiste par une autre, totalitaire. Les acteurs d’aujourd’hui sont non violents et spiritualistes. Refusant la société matérialiste et prométhéenne, ils souhaiteraient lui trouver une âme, et au moins faire en sorte que ce qui subsiste d’âme ne s’éteigne pas. Ce qu’ils veillent, c’est la petite lueur de prudence, de pudeur, de décence, d’espérance, dans une société pathétique de mensonges, de snobismes, de toute-puissance et de consommation.Ils veillent ce qui reste de conscience dans des sociétés où le citoyen, prétendument libre, est devenu en réalité le fils servile et docile de l’État maternel et du choeur de la pensée conforme élitaire. [...]"
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Les évêques ont-il peur du réveil des vrais catholiques ?
La question peut sembler surprenante. Pourtant, les évêques de France – du moins, la majorité d’entre-eux – ont une tendance manifeste à affectionner ceux qui se disent chrétiens mais prennent dans la doctrine catholique ce qui leur plaît et rien de plus. Au nom de la modernité et de la démocratie dans l’Eglise, on laisse – et même on encourage – les fidèles (si peu, en vérité) à piocher dans un menu à la carte.
Mais lorsque les évêques rencontrent des catholiques attachés à l’intégralité de la doctrine catholique, c’est le malaise qui s’installe chez ceux qui devraient être des bergers.
Cela se confirme encore au vu des travaux des évêques réunis en ce moment à Lourdes et ce jusque vendredi. Ils s’inquiètent du développement des « réseaux conservateurs » ! La loi Taubira aurait permis aux « ultras », aux « intégristes », d’exercer une influence croissante au sein de l’Eglise.
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Avortements eugéniques en Pologne : les sages-femmes demandent que soit respectée leur clause de conscience
Les avortements eugéniques en Pologne n’ont pas la même ampleur qu’en France ou ailleurs en Europe, mais la tendance est à la hausse. Ce que les défenseurs du droit à la vie appellent avortements eugéniques, ce sont les avortements réalisés à la suite d’examens prénataux ayant fait apparaître des déficiences génétiques ou des maladies graves et incurables de l’enfant conçu.
Il existe bien entendu des cas difficiles où la déficience est jugée incompatible avec la vie, mais dans une majorité de cas on élimine des enfants dont la maladie ou la déficience n’est qu’un handicap et non pas une source future de souffrances insurmontables et de mort très précoce. Il en est ainsi par exemple des enfants trisomiques qui sont éliminés à proportion d’environ 90 % au stade prénatal en France. En Pologne, les cas de déficience génétique ou de maladie grave et incurable, une des trois situations où il est permis à une femme de demander un avortement, représentaient en 2011 620 avortements sur 669 IVG déclarées. [...]
La suite sur NdF
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Avortements-eugeniques-en-Pologne
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Environ 300 veilleurs place Saint-Michel à Paris
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Après 1 an, le mouvement des veilleurs est toujours bien vivant
Axel Noorgard Rokvam, l'un des fondateurs du mouvement des Veilleurs, déclare au Figarovox :
"Les veillées ont commencé grâce à la mise en place de la «loi Taubira» et le comportement scabreux des autorités politiques et préfectorales face à un mouvement populaire d'une consistance inédite dans notre histoire, tant sur le fond que sur la forme. Dans l'agacement général et face à la tentation de l'insurrection, nous nous sommes souvenus que «le bien ne fait pas de bruit» et que «le bruit ne fait pas de bien» (Saint François-de-Sales) et avons décidé d'organiser des veillées, assis calmement sur les places publiques pour «redevenir humain»selon le mot de Georges Bernanos.
Je pense que les veillées sont avant tout le signe visible d'un mouvement de l'âme, d'une aspiration à davantage de justice dans une sociétéoù l'illusion, en toutes choses, prend le pas sur la réalité et où la notion de justice est pervertie. Les événements politiques ont suscité ou ressuscité chez de nombreuses personnesla prise de conscience d'une responsabilité personnelle face au délitement du sens de l'homme et la dissolution du lien social, à commencer par le lien familial.Partant de l'idée avancée par Emmanuel Levinas que «nous sommes tous coupables de tout et de tous devant tous, et moi plus que les autres» (Les frères Karamazov, Fedor Dostoïevski), les veillées sont pour nous une réponse possible à cette prise de conscience. Elles sont ouvertes à tous, gratuites, non-confessionnelles et non-partisanes.
Quelle vision de la société défendez-vous? A quoi cela sert-il de veiller?
Comme l'a si bien écrit il y a quelques mois Gaultier, un veilleur de Lyon: «Nous ne sommes ni un groupe de prière ni un meeting partisan, nous n'avons ni morale ni programme à asséner. Nous ne sommes pas des gardiens de musée, des conservateurs de l'ancien monde, ni même simplement des indignés. Nous sommes des amoureux de la vie, c'est-à-dire de ce qui se transmet.»
Veiller, c'est sortir de son confort idéologique pour affronter la réalité. «Si rien n'est sacrifié, rien n'est obtenu», écrivait Hélie de Saint-Marc. La veillée est une main tendue à la société, un risque que le veilleur prend en donnant une part de lui-même, qu'il s'agisse d'un témoignage, d'une pensée philosophique, d'un talent musical ou d'une présence attentive. Les veillées ont le souci d'éveiller les consciences et de mener à l'engagement personnel par le biais de la rencontre. Nous espérons que naissent des liens entre les personnes présentes, ou au-delà, avec ceux qui nous ignorent et nous voient ou ceux qui nous connaissent et ne nous comprennent pas. Dans une société post-moderne où la «liberté» ne consiste plus à s'unir mais à se distinguer, unir les personnes autour d'un témoignage ou d'un poème a certes une portée politique, mais elle ne vient qu'en surcroît de la rencontre. Don Luigi Giussani disait que «les forces qui changent le cours de l'histoire sont les mêmes que celle qui changent le cœur de l'homme». Il y a quelque chose de plus qui ne s'explique pas, qui se déroule à l'intérieur et que l'on ne ressent qu'assis, humblement, parmi les veilleurs, et qui permet de dépasser la seule émotion de la rencontre et de s'engager.
Le réseau s'est étendu au fil du temps, à près de 200 villes aujourd'hui. Comment cela fonctionne-t-il?
Pour quantifier le mouvement, il serait plus pertinent de parler d'une cinquantaine de veillées par semaine en France, un nombre stable malgré une diminution du nombre de personnes dans les veillées dans le cœur de l'hiver. La question de l'organisation intrigue souvent, car on n'ose plus croire qu'un tel mouvement puisse apparaître spontanément et durablement. Pourtant, après la première veillée à Paris, nous avons seulement cherché à prendre contact avec les personnes qui organisent des veillées partout en France pour les relayer sur notre site internet. Chaque ville agit de manière autonome. A Paris, nous sommes une poignée de jeunes devenus amis et nous organisons environ une veillée par mois. Exceptionnellement, nous avons proposé à toutes les villes de veiller simultanément ce mardi 8 avril.
Quel bilan peut-on tirer de cette première année? Est-ce un mouvement appelé à durer?
Nul n'est en mesure d'établir un bilan exhaustif de ce qu'il s'est passé au sein d'environ 3.000 veillées (selon mon calcul). Je sais qu'à Paris, des personnes ont pris des engagements politiques, crée des associations au service du bien commun, des vies ont été «renouvelées». Deux mariages sont même prévus pour cet été, à la suite d'une rencontre au sein des veilleurs !
Un an après son apparition, le mouvement semble toujours bien vivant. Il s'est même exporté en Italie où les «sentinelles» se réunissent par centaines sous une forme légèrement différente. En Espagne, à Madrid, des jeunes veulent aussi se lancer. Tout me laisse penser que cette forme de réappropriation de l'espace public s'installe durablement. En France, je pense que si le mouvement parvient à s'unir régulièrement autour de veillées nationales, il peut durer bien au-delà des contingences et mandats politiques passagers qui lui ont permis de naître.
On entend souvent dire qu'il n'y a «plus de raisons de manifester». C'est bien mal connaître ce que font les veilleurs. Il suffit d'aller s'asseoir parmi eux un soir pour voir que les veillées se sont non seulement émancipées de la seule question de la filiation, mais qu'elles l'ont approfondie et élargies à une plus large réflexion sur l'homme, la liberté, la justice, la vie et la mort. Mardi soir, le thème de la veillée à Paris, place Saint- Michel, sera «Culture et démocratie»."
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Les Enseignants pour l’Enfance écrivent à Benoît Hamon
La lettre est ici. Extrait :
"Comme vous le savez sans doute, le passage à la rue de Grenelle de votre prédécesseur aura laissé la marque de blessures profondes. Animée du projet d’avoir voulu « changer les mentalités », comme ce dernier aura pu l’écrire le 4 janvier 2013 dans une lettre aux rectrices et recteurs d’Académie, son action aura été une succession de maladresses et de violences. Les mensonges, reniements et falsifications dont il a fait preuve s’expliquent par la volonté qu’il a manifestée de vouloir inculquer aux jeunes les rudiments de l’idéologie du genre. Légitime à titre d’hypothèse scientifique, cette doctrine n’a pas sa place à l’École de la République, dont la mission première réside dans la transmission des connaissances.
Mais il y a eu pire encore. Ayant voulu entrer jusque dans la conscience des enfants, l’entreprise de Monsieur Peillon aura eu pour effet d’éveiller, chez bien des parents, une vive suspicion à l’endroit de l’autorité scolaire. Pour la première fois en effet dans l’histoire de notre institution, des milliers de parents ont retiré leurs enfants de l’École. Spontané et signifiant, ce geste a montré le divorce qui s’est installé au cœur de notre République et qui sépare désormais l’État des familles.
Pour toutes ces raisons et dans un souci d’apaisement, nous vous demandons, au nom de notre association et de tous les parents qui soutiennent celle-ci, de retirer l’ABCD de l’Égalité de la programmation scolaire. Portés par un même désir d’unité, nous souhaitons que soit suspendue la diffusion du film « Tomboy » aux élèves du Primaire."
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Orbán bat Sarkozy par K.-O.
S’il s’avérait que la Hongrie ait donné à l’Europe un nouveau Charles de Gaulle, il est clair qu’il a bien plus de chance de s’appeler Viktor que Nicolas.
Les deux champions originaires de Hongrie se jaugent depuis des années, même s’ils ne boxent pas exactement dans la même catégorie : Sarkozy est un poids coq qui combat en France chez les lourds, alors qu’Orbán est un poids lourd qui boxe dans une fédération poids coq : la Hongrie. Le tout s’équilibre et, de fait, le premier round fut équilibré : à l’âge de 28 ans, Nicolas Sarkozy était élu plus jeune maire de France tandis que Viktor Orbán devenait, au même âge, le plus jeune député du Parlement hongrois.
À 38 ans, le premier occupait le poste de ministre du Budget à Paris tandis que le second devenait Premier ministre à Budapest. Enfin, en 2007, à l’issue d’une brillante campagne frappée du sceau du bon sens, c’est-à-dire du populisme et du conservatisme, Nicolas Sarkozy fut élu président de la République française avec un confortable 53 %. Trois ans plus tard, son challenger Orbán était élu chef du gouvernement de Hongrie sur un score équivalent et à l’issue d’une campagne électorale similaire.
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Radio Courtoisie - Libre journal de la Chrétienté 20140403
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La leçon italienne
Le gouvernement italien ne considère pas, lui, que plusieurs centaines de Sentinelles postées sur une place constituent un trouble à l'ordre public. Elles étaient 500 en fin d'après-midi à Rome :