Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

tradition - Page 215

  • AF Les Dijonnais en action !!

    En cette fin de soirée, les manifestants de Dijon se sont rendus sur la fac pour lutter contre la dépolitisation, avant les élections étudiantes de l’université de bourgogne. Il est temps de reprendre cette ville trop longtemps laissée à l’abandon de l’embourgeoisement.

    Pour que Vive la France, Vive le Roi !!

    La doctrine, la réfflexion, l’action !!

  • Vers un renouveau du néo-paganisme en Europe ?

    Entretien avec Stephane Francois réalisé par Pierre Desorgues
    Vers un renouveau du néo-paganisme en Europe ?
    Comment définir le néo paganisme ? Est ce que l’on trouve un dénominateur commun à tous ces mouvements, toutes ces nouvelles spiritualités ? Qu’est ce qu’être néo paien?
    Stéphane François : Nous pouvons dire que le néopaganisme se fonde sur le refus, parfois virulent, des valeurs et des dogmes monothéistes. Il se caractérise par une conception panthéiste et/ou polythéiste de la religion. À l’origine du néopaganisme, il y a une fascination et une idéalisation des paganismes antiques et de celui des sociétés traditionnelles. Le néopaïen postule l’existence des lieux « sacrés » prédestinés, propices à la célébration des cultes et l’existence de cycles cosmiques qui forceraient les hommes à se mettre en harmonie avec le monde. Dans cette perspective, non anthropocentrique, la Terre et l’univers sont perçus comme un grand tout harmonieux auquel l’homme est associé par son être même. La caractéristique la plus importante définissant le « paganisme politique » est sans conteste l’aspect écologique.
    Nous pouvons aussi dire que ce paganisme contemporain est une création récente. Il est apparu en effet dans les milieux artistiques et occultistes du xviiie siècle, puis dans les milieux romantiques du xixe siècle. Le néopaganisme est donc une reconstruction idéalisant le paganisme antique et qui postule la persistance de cultes païens en Europe malgré la christianisation. Par sa nature, il s’oppose aux religions monothéistes, universalistes et prosélytes comme le christianisme et l’islam. La principale composante cultuelle de ce néopaganisme est une conception panthéiste et/ou polythéiste de la religion. Il se manifeste principalement par la réapparition de cultes consacrés aux divinités préchrétiennes.
    Cependant, il existe différentes formes de néopaganisme. La première fait référence à des divinités ou à une tradition cultuelle précise et a généralement un fondement ethnique, il s’agit la plupart du temps d’une reconstruction d’une religion préchrétienne fondée sur des recherches historiques ou pseudo-historiques. La seconde renvoie à un discours écolo-panthéiste de nature universaliste et à un paganisme créé de toutes pièces. La troisième, enfin, regroupe sous le terme générique de paganisme un choix philosophique et/ou artistique qui peut être le corollaire d’un « paganisme politique ».
    Est-ce que vous faites une distinction entre le néo paganisme et des formes plus anciennes comme ce que l’on peut trouver en Afrique avec l’animisme ?
    Oui. L’animisme relève des religions païennes, tout court, c’est-à-dire des religions non monothéistes, au sens biblique. En fait, toutes les religions non-monothéistes, et sans rapport avec les religions du Livre, peuvent être qualifiées de « païennes », comme l’animisme, le shintoïsme, l’hindouisme, etc.
    Est-ce que le néo-paganisme est un mouvement que l’on qualifierait d’occidental ?
    Comme il est issu soit du romantisme, soit de l’occultisme de l’Europe, des colonies britanniques des XVIIIe et XIXe siècles, nous pouvons effectivement affirmer qu’il s’agit d’un phénomène occidental. D’ailleurs, les spécialistes de la question le considèrent comme une composante de l’ésotérisme occidental.
    On a parlé d’un renouveau du néo paganisme. Est ce qu’il a été quantifié sérieusement ?
    Ce renouveau date quand même un peu : depuis la fin, voire depuis le milieu, des années 1990. Des études sérieuses se sont penchées sur le phénomène, mais elles ont été faites surtout par des spécialistes anglo-saxons des religions. En France, il y a un déficit d’études sur cette question, car ce genre de recherche n’est pas considérée comme « sérieuses », comme de « vrais sujets » malheureusement par un certain nombre d’universitaires.
    On sent poindre deux tendances idéologiques au sein de ces mouvements, l’une un peu rattachée à l’écologie, l’autre qui semble plus proche de mouvements identitaires ou d’extrême droite. Ces deux tendances progressent-elles de la même manière ?
    S’il existe des tendances différentes au sein du néopaganisme, le courant écologiste ne s’oppose pas forcément des mouvements identitaires ou d’extrême droite. Bien au contraire : les mouvements néopaïens identitaires et/ou d’extrême droite ont tous un aspect écologiste marqué. En effet, comme les néopaïens postulent l’existence de lieux prédestinés à des pratiques religieuses, il y a un fort sentiment écologiste, qui se combine avec l’idée d’un enracinement des populations. Chez eux, cependant, le discours écologiste se fait conservateur, voire réactionnaire. Pour répondre à la deuxième question, les deux progressent assez fortement, mais il est difficile de quantifier cette progression précisément car, 1/il n’y a pas d’étude comparant les deux et 2/les deux tendances, comme je viens de vous le dire, sont imbriquées.
    Comment qualifiez-vous le fait que les néo-païens progressent en Europe centrale et orientale ? Voyez-vous un lien idéologique avec le nationalisme voire le racisme et l’antisémitisme ?
    Non, pas forcément : il existe dans ces pays des formes de paganisme qui ne sont pas antisémites ou racistes. Par contre, ces formes de paganisme sont des paganismes « enracinés », c’est-à-dire qu’elles défendent des particularismes religieux et/ou ethniques. En ce sens, effectivement, on peut y voir des formes de nationalisme. La réapparition du néopaganisme dans cette région de l’Europe date de la chute du communisme. C’est une volonté de se tourner vers des pratiques locales qui faillirent être détruites par la « normalisation », l’acculturation forcée des régimes soviétiques. D’ailleurs, le néopaganisme est vivace et en essor en Russie pour les mêmes raisons.
    Il faut en outre prendre en compte le fait que le paganisme a mieux résisté à l’évangélisation dans ces régions : certaines zones géographiques des pays baltes n’ont été évangélisées qu’au XVIIIe siècle, et jusque dans les années trente, les campagnes vivaient au rythme de rites païens, notamment en Roumanie.
    Cependant, effectivement, il y a des groupes païens En Europe orientale et centrale qui sont ouvertement d’extrême droite, comme en Europe occidentale, voire en Occident.
    http://www.voxnr.com/cc/ds_alternativesr/EFAFEuVyZlZahBoCts.shtml
    Source : Fragments sur les temps présents : http://tempspresents.com/2014/01/31/stephane-francois-vers-un-renouveau-du-neo-paganisme-en-europe/#more-5414

  • Aux armes pour l’Europe ? Compte-rendu de la conférence-débat du 8 février 2014 à Paris par LA LIGUE FRANCILIENNE

    Dans une brasserie au cœur de Lutèce s’est déroulé un dîner-débat de fort belle facture organisé par la Ligue Francilienne et le Réseau-Identités autour d’un thème qui est cher à nombre d’entre nous, l’Europe. Pour évoquer notre continent-civilisation, deux acteurs de la mouvance européiste identitaire ont accepté de prêcher l’Europe à un public attentif, soucieux de son avenir, mais déçu par une construction « européenne », l’Union européenne actuelle, qui n’a pas été à la hauteur des enjeux.
    Pour les deux intervenants, la première gageure n’était pas de réveiller des consciences, qui l’étaient déjà, mais de réveiller en eux l’espoir d’une Europe unie et puissante, d’une Europe qui préservera les identités nationales sans que ces dernières ne la divisent, mais au contraire la forgent.
    Jacques Cordonnier, président d’Alsace d’Abord, et Thomas Ferrier, secrétaire général du P.S.U.N.E. (Parti socialiste pour l’union de la nation européenne), le « Parti des Européens », ont ainsi éclairé de leur expérience ce que devait être l’Europe, ce qu’elle était pour eux et la forme qu’elle devait prendre.
    Jacques Cordonnier a remarquablement expliqué l’échec de l’Union européenne mais a montré aussi l’impasse que constituaient le « repli national » et l’usurpation représentée par les partis souverainistes. Il a déploré que parmi les amis du mouvement identitaire certains avaient préféré écouter les sirènes de l’euroscepticisme plutôt que de continuer le combat pour une Europe européenne. Sincère fédéraliste, il a regretté le manque d’approfondissement de la construction européenne en raison d’une ouverture hâtive à des pays qui n’étaient pas prêts.
    Thomas Ferrier s’est davantage employé à susciter l’espoir d’une Europe renaissante et conquérante, mais par le biais d’une révolution européenne, dont il a tracé la prospective, révolution qui permettrait de rendre l’impossible possible sans passer par une phase de rétractation mais au contraire par une expansion maximale du continent européen jusqu’à ses frontières définitives.
    Face à un vent contraire qui prône la fin de l’euro et la ruine de l’Union européenne, ils ont expliqué l’Europe authentique, celle des Européens, non l’Europe des gouvernements, des États, des oligarchies nationales et internationales.
    Le public a été très réactif et a participé de manière soutenue à la série de questions, évoquant des interrogations pertinentes et sincères. A ainsi été clarifiée la position qu’on pouvait avoir sur le Front national, troquant la lutte contre l’immigration pour une croisade contre l’Union européenne, façon tactique de renoncer à ce qui est pourtant le principal motif de vote de son électorat. Jadis, en effet, le F.N. expliquait la crise économique et le chômage par l’afflux migratoire. Aujourd’hui, tout serait de la faute de l’euro, ce qui n’a pas empêché pourtant la ruine de l’Islande, la remontée de l’Irlande et la politique d’extrême rigueur budgétaire du Royaume-Uni.
    La question de l’appartenance ou de la non-appartenance des D.O.M.-T.O.M. à la « communauté nationale » a également été évoquée. Jacques Cordonnier a dénoncé le rattachement de Mayotte à la France. Thomas Ferrier a prolongé cette réflexion en souhaitant l’indépendance de tous les D.O.M.-T.O.M.
    En une belle complémentarité, les deux intervenants ont évoqué pour l’un l’importance de l’identité régionale et pour l’autre celle de l’identité européenne. Le public se sera chargé d’ajouter l’identité nationale dans l’équation à trois niveaux.
    À certains partisans d’une Europe unie mais sous la forme d’une doctrine plus ancienne, Jacques Cordonnier et Thomas Ferrier ont insisté sur la terminologie moderne qu’il serait bon d’employer pour défendre le combat pour cette Europe véritable sans prendre le risque d’accusations faciles que des adversaires pourraient opposer.
    L’euro a été défendu en expliquant l’extrême dangerosité de son abandon, en raison des interdépendances engendrées par l’adhésion passée. L’euro a évidemment amené à des réactions plus tendues de certaines personnes du public, qui sous-estimaient la difficulté et associaient le discours tenu à celui des « euro-mondialistes ». Des précisions ont été apportées et ont fait réfléchir, notamment la nécessité de s’approprier les symboles européens pour mieux les retourner contre les promoteurs d’une « Europe » libérale et mondialiste qui n’est qu’une Anti-Europe.
    Une personnalité bien connue de la « mouvance nationale » a réagi aux propos tenus en manifestant son scepticisme quant au projet européiste évoqué, préférant une Europe restreinte à quelques pays et dans laquelle on procéderait à des convergences, et a aussi déploré l’absence d’une définition géographique claire de l’Europe. Sur ce point, Thomas Ferrier a surpris la salle en évoquant l’européanité des Albanais ou des Tchétchènes, malgré l’islamité qu’on leur associe généralement, ne réduisant pas l’Europe à une définition par trop religieuse, et insistant sur la profonde parenté entre Européens.
    Thomas Ferrier a rappelé ainsi la définition de la nation, « ceux nés du même sang », et ce pourquoi il existait une nation bretonne, une nation française et une nation européenne. Il a aussi insisté sur la distinction entre la nation et l’État. Jacques Cordonnier a insisté sur le fait de désigner l’ennemi de tous, et a ciblé notamment Martin Schulz, « socialiste » allemand et futur probable président de la commission, dont la profonde nocivité a été révélée aux invités.
    Il faut remercier fortement le public de sa participation, de son respect du temps de parole de chacun, et de l’esprit constructif qui a animé chaque personne présente. Elles ont fait preuve d’ouverture pour un discours nouveau qu’elles n’ont pas l’habitude d’entendre. Et ce discours a convaincu chacun de l’importance d’adopter une vision européenne du combat politique, dans le respect des particularismes et des identités, de toutes les identités.
    La Ligue Francilienne
    • D’abord mis en ligne sur Réseau-Identités, le 10 février 2014, puis repris par Synthèse nationale le jour même.
    http://www.europemaxima.com/?p=3643

  • Grâce à Farida Belghoul, les catholiques se lâchent et les musulmans se libèrent…

    Décidément, l’actuel gouvernement est épatant, obligeant des gens n’ayant pas forcément vocation à se rencontrer à désormais se côtoyer.

    Le 19 février dernier, conférence de presse du mouvement Journée de retrait de l’école, menée par Farida Belghoul. Conférence de presse d’un genre inédit, sachant que la « grande presse » n’y était pas conviée, Farida Belghoul, ex-égérie de la seconde Marche des beurs, millésime 1984, n’avait souhaité recevoir que les médias « alternatifs » ; ce qui faisait tout de même pas mal de monde. Pas mal de monde sur la tribune, aussi. Qu’on en juge :

    Lire la suite

  • Vidéos de la conférence de presse sur l’interdiction de la théorie du genre à l’école

    la suite ici

  • Pour une nouvelle agriculture française : réflexions et propositions royalistes.

    « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France » : cette citation célèbre de Sully, ministre du roi Henri IV, a-t-elle encore un sens aujourd’hui ? Certes, le Salon de l’Agriculture remporte chaque année un succès populaire indéniable mais de plus en plus on le visite comme on irait au zoo, c’est-à-dire en quête d’exotisme plus que de racines ; certes, il reste environ un million de personnes qui travaillent dans le secteur agricole mais de moins en moins en relation avec les saisons et les paysages et de plus en plus en fonction des cours des produits agroalimentaires ; certes, les productions agricoles françaises se vendent et s’exportent encore bien mais elles ne constituent plus qu’une part dérisoire du PIB français (environ 4 %)…

     

    En fait, l’agriculture française est en crise, mais surtout elle semble douter d’elle-même, presque négligée par un Etat qui ne la considère que sous le seul angle économique quand il faudrait la penser sous les angles sociaux, environnementaux, voire même politiques, dans le cadre d’une stratégie à long terme et d’une politique d’aménagement du territoire dont les terroirs, les paysages et les sociétés locales humaines ne peuvent être absentes. D’ailleurs, cette crise, qui provoque de nombreux drames dans le monde des exploitants agricoles (suicides nombreux, marginalisation sociale et isolement, endettements dangereux, arrachages d’arbres fruitiers ou abandon –et disparition- de cultures ou d’espèces végétales comme animales…), n’est que le prolongement ou la pratique d’une mondialisation qui uniformise plus encore qu’elle n’internationalise les produits tirés de l’activité agricole, et d’une logique agroalimentaire qui privilégie les profits et les grandes quantités, souvent (même si cela souffre quelques belles exceptions) au détriment de la qualité et des traditions des terroirs et des communautés. La logique de la société de consommation n’arrange rien en favorisant des formes de restauration rapide et bon marché qui dévalue les attitudes du bien manger et dévalorise la nourriture comme les arts de la table, les ramenant à une simple routine quantitative, trop sucrée, trop salée et trop grasse : du coup, les consommateurs sont peu sensibles, la plupart du temps, à la provenance ou à la qualité propre des produits alimentaires, n’en considérant que le prix ou le goût plaisant sans en mesurer les conséquences ni même les saveurs véritables…

     

    Et pourtant ! La France est un pays d’une richesse absolument exceptionnelle, et ses terroirs, multiples et si variés, révèlent et recèlent des trésors qu’il serait dommage de laisser perdre ou s’oublier, que cela soit dans le domaine des vins, des fromages, des légumes ou des viandes, entre autres : la France est, disait-on jadis, un véritable jardin et ses 28 millions d’hectares de Surface agricole utile (mais quelques autres millions peuvent aussi permettre des activités agricoles, entre landes et forêts, par exemple) nous le rappellent, comme la diversité des produits qui en sont issus et que nous retrouvons, parfois, sur les marchés locaux. C’est une chance qu’il nous faut saisir ou, plutôt, ressaisir : le « pétrole vert » de la France, c’est bien l’agriculture ! Encore faut-il ne pas faire n’importe quoi, et ordonner les activités et les productions agricoles aux capacités et aux qualités des lieux, dans le respect des paysages et des climats qui sont, tout de même, les maîtres naturels d’une agriculture saine et appropriée à la pérennité des milieux. Cela nécessite de prêter plus d’attention aux modes de production eux-mêmes, et d’en limiter, autant que faire se peut, les inconvénients pour les terres comme pour les hommes.

     

    Bien sûr, l’agriculture actuelle est productiviste et très mécanisée, très « chimique », mais ce n’est pas une fatalité et il est possible (et sans doute nécessaire, d’ailleurs) de la « désindustrialiser » sans pour autant faire s’effondrer les quantités produites nécessaires à la consommation nationale et à l’exportation : une réorientation de la formation professionnelle et de la production agricole est possible, comme l’a été, dans les années 50-60, la politique de modernisation qui, si elle a permis l’augmentation des quantités produites, a parfois négligé, gravement, les conséquences environnementales et culturales. Il s’agit, non d’un retour en arrière, mais d’une meilleure prise en compte des conditions nécessaires à la pérennisation des milieux et de la présence agricole en France, partout où la terre peut donner à nourrir, mais aussi à vêtir et à installer (construction et ameublement, etc.), les hommes.

     

    Quelles peuvent-elles être les pistes pour cette nouvelle agriculture souhaitable ? Des chercheurs de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) mettent en avant l’idée de développer de façon plus large l’agroforesterie, c’est-à-dire la combinaison entre arbres et productions végétales et animales, sachant que, selon les recherches menées récemment, une exploitation de 100 hectares en agroforesterie produit autant qu’une exploitation conventionnelle (c’est-à-dire dissociée des arbres) de… 140 hectares ! En ce domaine, la France a une grande marge de progression puisque seulement 170.000 hectares sont exploités en agroforesterie (chiffres de 2008) alors que l’on pourrait monter à plusieurs millions en quelques années, pour le plus grand bénéfice des terres comme des producteurs. Cela permettrait aussi de revenir sur les inconvénients du remembrement en replantant des haies, et en refaisant, au-delà de l’agroforesterie, des talus et des fossés susceptibles de retenir les terres et de drainer l’eau lors des tempêtes et des épisodes de grandes pluies dont la Bretagne est aujourd’hui victime et dont les conséquences sur les espaces agricoles, réels et fort lourds, sont aujourd’hui peu évoqués…

     

    Développer l’agriculture biologique est aussi une piste intéressante car, là aussi, les possibilités d’extension spatiale et d’expansion économique sont très importantes, comme le faisaient remarquer les participants au Grenelle de l’environnement de 2007 : aujourd’hui, plus d’un million d’hectares sont dédiés au bio, ce qui est encore loin de l’objectif de 20 % des terres pour 2020 qui était alors espéré et qu’il paraît difficile d’atteindre s’il n’y a pas une volonté ferme de l’Etat, mais aussi des fédérations agricoles et des producteurs eux-mêmes, de faire avancer cette perspective par une véritable politique volontariste et par une certaine motivation, toujours nécessaire pour mener à bien ce genre de mutation à terme.

     

    Il apparaît aussi utile de repenser les productions en France elles-mêmes : par exemple, sait-on qu’une grande partie du chanvre que nous utilisons dans notre pays vient… de Chine, alors même que le Berry, ancienne région productrice, n’en produit plus guère et qu’il n’y en a que 8.000 hectares de culture en France ? Cela alors même que le chanvre est utilisable dans de multiples domaines, de la construction et l’isolation à l’alimentation animale et, même, comme carburant et, plus étonnant, comme carrosserie pour véhicules électriques ! Ce petit exemple montre combien il serait possible de moins dépendre d’autrui pour de nombreuses productions que l’on importe aujourd’hui des pays émergents, que cela soit pour se nourrir ou pour de multiples autres raisons.

     

    De plus, à l’heure où la crise de l’emploi frappe durement notre pays, « relocaliser » notre production nourricière agricole permettrait, sur des espaces aujourd’hui délaissés ou sous-exploités, d’installer de nombreux jeunes (ou moins jeunes) désireux de travailler à leur compte et dans un cadre moins urbanisé, avec l’avantage de rajeunir une population d’agriculteurs aujourd’hui vieillissante et de redonner vie à des campagnes et à des villages qui pourraient, avec l’arrivée de ces jeunes « néoruraux » (qu’il s’agira de former aux techniques agricoles les plus soucieuses de l’environnement et de ses équilibres) et de leurs enfants, maintenir ou rouvrir des classes d’école… Cette politique « localiste » est, de plus, rendue possible par un bâti qui, le plus souvent, existe déjà et mérite d’être entretenu ou rénové. Et ce ne sont pas les terres qui manquent en France, mais bien plutôt les bras pour les cultiver. Il est d’ailleurs à signaler que, selon la plupart des recherches menées sur ce sujet, de petites surfaces agricoles sont mieux exploitées et valorisées que de trop grandes : l’étude lancée en 2011 par un chercheur de l’INRA pour 3 ans sur une ferme de Normandie pratiquant le maraîchage bio intensif (étude signalée par la revue « L’écologiste » de l’été 2013) montre qu’il « est possible de dégager un revenu brut d’environ 30 000 euros annuels avec 1400 heures de travail annuels, soit 35 heures par semaine sur dix mois ». Voici, là aussi, une piste prometteuse pour une nouvelle agriculture, à la fois biologique et de proximité, favorisant l’emploi sans écraser l’agriculteur ni la terre et l’environnement !

     

    Cette nouvelle agriculture, certes, ne verra pas son règne arriver tout de suite, loin de là, mais il apparaît de plus en plus nécessaire d’engager la transition agricole vers cette nouvelle forme de production, à la fois plus respectueuse de l’environnement et de ses richesses, des paysages et des communautés rurales (ou néorurales…), tout aussi productive et sans doute plus utile que l’agriculture productiviste, uniformisatrice et épuisante pour les sols, qui domine trop souvent dans nos campagnes sous la coupe d’une industrie agroalimentaire trop dépendante d’une société de consommation vorace et tentatrice…

     

    C’est aussi l’occasion pour la France de se présenter comme le pays de l’excellence environnementale et de l’innovation agricole sans céder aux sirènes scientistes de certaines grandes multinationales de l’agroalimentaire et sans abandonner ses agriculteurs aux oukases des banques ou d’une Commission européenne trop réglementariste et hygiéniste pour être honnête…

     

    L’agriculture est une chance pour la France et la France peut et doit, impérativement, la saisir.

     

    Jean-Philippe Chauvin

    http://www.actionroyaliste.com/bibliotheque-du-gar/les-revues-sociales-asc/1323-pour-une-nouvelle-agriculture-francaise-reflexions-et-propositions-royalistes

  • Le Bloc identitaire présente sa « Feuille de route pour la politique d’identité et de remigration »

    17/02/2014 – PARIS (NOVOpress) La semaine dernière, le gouvernement socialiste avait présenté sa « feuille de route pour la politique d’égalité républicaine et d’intégration ». En réaction, le Bloc identitaire a décidé de publier aujourd’hui sa « feuille de route pour la politique d’identité et de remigration ».

    Au sujet du projet socialiste, le Bloc identitaire est très clair :

    Détaillée en 26 points, cette note est un véritable concentré de haine de la France et de son identité. Elle révèle le fond de la pensée de nos actuels gouvernants : les Français de souche européenne doivent s’adapter aux masses immigrées, pour mieux disparaître en silence. Parti de la résistance et de la persistance française et européenne, le Bloc Identitaire a décidé de répondre à cette énième provocation en proposant dès aujourd’hui sa « Feuille de route pour la politique d’identité et de remigration ».

    En 26 mesures également, le Bloc Identitaire entend montrer qu’en politique il n’y a pas de fatalité, mais simplement de la volonté. Répondant ainsi aux mondialistes – de gauche comme de droite – mais aussi à ceux qui, se réclamant pourtant patriotes, ont baissé la garde face au multiculturalisme, par fatalisme ou confusion idéologique. Loin des fantasmes de « réconciliation » ou d’assimilation massive, nous pensons que le seul moyen d’éviter le chaos qui découle fatalement des sociétés multiculturelles (et donc multiconflictuelles) c’est aujourd’hui d’envisager, de manière pacifique et concertée, la remigration. C’est-à-dire le retour dans leurs pays d’origine d’une majorité des immigrés extra-européens présents sur notre territoire. Si ces mesures peuvent sembler aujourd’hui « impossibles » ou « radicales » à certains, nous sommes persuadés que les temps à venir se chargeront de les rendre à la fois possibles et nécessaires.

    Voici les 26 propositions du Bloc identitaire :

    1. Abrogation du droit du sol.

    2. Abrogation du regroupement familial.

    3. Expulsion automatique et interdiction de territoire de tout étranger commettant un délit ou un crime sur notre sol.

    4. Mise en place d’accords avec les pays d’origine pour que les peines de prison de leurs ressortissants soient effectués chez eux.

    5. Déchéance rétroactive de la nationalité française pour tout étranger naturalisé ayant commis un délit ou un crime ces 10 dernières années.

    6. Déchéance automatique de la nationalité française pour tout binational ayant commis un crime ou délit.

    7. Mise en place d’un Fond d’Aide au Retour associé au lancement d’une campagne de sensibilisation incitant les immigrés à rentrer chez eux.

    8. Création d’un Haut-Commissariat à la Remigration.

    9. Gel des naturalisations pour les pays hors-UE pendant 10 ans, hormis à titre militaire (Légion Étrangère).

    10. Mise en place d’accords avec les pays de la rive sud de la Méditerranée soumettant les aides économiques et militaires à un contrôle de leurs zones d’émigration.

    11. Mise en place d’une véritable protection aux frontières de l’UE, ou sortie de l’espace Schengen en cas de refus.

    12. Exclusivité des aides sociales et des logements sociaux aux nationaux et ressortissants européens.

    13. Suppression totale de l’AME.

    14. Instauration de la préférence locale, nationale, et européenne dans le cadre des embauches. Les employeurs devant démontrer qu’aucun employé du bassin d’emploi, ou de nationalité française, ou ressortissant de l’UE, n’était à même de satisfaire à une offre.

    15. Refus du concept d’ « immigration choisie » et mise en place de véritables partenariats avec les pays d’émigration. L’objectif étant de fixer les élites dans leurs pays d’origine à travers des partenariats, universitaires notamment, sur place.

    16. Peine de prison systématique pour les patrons employant en connaissance de cause des salariés immigrés clandestins.

    17. Arrêt des subventions et interdiction des associations soutenant l’immigration clandestine. Retour dans le code pénal du délit d’aide à l’immigration clandestine avec peine de prison systématique en cas de récidive.

    18. Interdiction de toute propagande en faveur de l’immigration réalisée à l’aide de fonds publics : chaînes de télévision et radios, mais aussi journaux bénéficiant de l’aide de l’État.

    19. Interdiction de tout financement public ou étranger des mosquées. Interdiction des minarets.

    20. Interdiction des prêches en arabe. Interdiction également de prêcher aux imams étrangers.

    21. Interdiction du port du voile dans l’espace public.

    22. Interdiction de l’UOIF et toute organisation liée à des réseaux islamistes internationaux.

    23. Interdiction de l’abattage rituel. Création d’une taxe supplémentaire sur tous les produits Halal importés de l’étranger. Une partie de la taxe sera reversée aux association de protection des animaux, le reste alimentant le Fond d’Aide au Retour.

    24. Défense de notre identité culinaire et refus de subir les interdits alimentaires étrangers dans les commerces, les cantines scolaires, etc.

    25. Lutte contre la ségrégation urbaine et le racisme qui touchent les Français de souche dans certains quartiers

    26. Création d’un grand Ministère de l’identité et de l’enracinement.

    http://fr.novopress.info/156812/bloc-identitaire-presente-feuille-route-politique-didentite-remigration-2/#more-156812

  • Accueil de François Hollande à Chartres

    Les manifestants ont été bloqués mais ils ont fait du bruit et ont utilisé moult moyens de se faire voir :

    H

    0

    1

    Michel Janva

  • Du nationalisme à la monarchie

    Paul-Marie Coûteaux, guidé par son désir, que nous n’avons pas à lui reprocher, d’être compris de tous les Français sans risquer de les offusquer, déclare dans les colonnes voisines préférer le terme souverainisme (auquel il a donné ses lettres de noblesse politique) au terme nationalisme que pour notre part nous n’entendons renier pour rien au monde. Ce n’est évidemment pas lui chercher querelle que d’expliquer ici nos raisons.
    D’abord, dès lors que l’on a posé la nation, sa défense et sa pérennité, au centre du débat politique, nous ne voyons pas pourquoi l’on devrait renoncer à utiliser le mot bâti sur elle. Une nuance, tout de même : nous ne sommes pas à l’Action française des fanatiques des mots en isme qui bien souvent désignent des systèmes idéologiques que nous abhorrons. Et de fait, Maurras a parfois déploré qu’il ait fallu au début du XXe siècle créer en France un état d’esprit “nationaliste” : c’est parce que l’état de la France était déplorable qu’il fallut envisager une réaction, mais une réaction de défense.
    Ce point est capital car jamais le nationalisme maurrassien n’a été un nationalisme agressif à l’égard des autres nations. Nous n’avons donc pas à rougir d’employer le mot, peut-être imparfait comme tout langage humain, mais qui annonce nettement la couleur, au moment où défendre la France en tant que nation est le devoir politique primordial.
    Poser d’abord l’idée de la France
    M. Coûteaux tente d’élaborer une doctrine “souverainiste”. Sans doute va-t-il songer à s’inspirer, à défaut du mot, de la doctrine - car c’en est une, et parfaitement cohérente - du nationalisme. Celle-ci répond au voeu exprimé par Maurice Barrès à la fin du XIXe siècle : « Il n’y a pas de possibilité de restauration de la chose publique sans une doctrine. »
    Que disait alors Maurras ? De poser « d’abord l’idée de la France ». Voilà une recommandation qui n’a pas pris une ride au moment où les Français sont plus que jamais menacés d’être transformés en simples consommateurs dans un magma européiste mercantile. Poser l’idée de la France c’est aujourd’hui une question de vie ou de mort.
    S’agissait-il alors de faire de la nation un absolu? Lisons les “idées-mères” de l’Action française (15 novembre 1899) : « De toutes les formes sociales usitées dans le genre humain, la seule complète, la plus solide et la plus étendue, est évidemment la nationalité. Depuis que se trouve dissoute l’ancienne association connue au Moyen Âge sous le nom de Chrétienté, et qui continuait à quelques égards l’unité du monde romain, la nationalité reste la condition rigoureuse, absolue, de toute humanité. Les relations internationales qu’elles soient politiques, morales ou scientifiques, dépendent du maintien des nationalités.
    Si les nations étaient supprimées les plus hautes et les plus précieuses communications économiques ou spirituelles de l’univers seraient également compromises et menacées : nous aurions à craindre un recul de la civilisation. Le nationalisme n’est donc pas seulement un fait de sentiment ; c’est une obligation rationnelle et mathématique. »
    C’est clair : la nation est une réalité qui nous fait être ce que nous sommes. L’habitude séculaire, pour des hommes divers par leurs lointaines origines (parler de race française est une ânerie), de vivre ensemble selon les mêmes références naturelles et surnaturelles, de développer un art de vivre propre, voilà ce qui fonde notre manière d’être au monde et, du fait même, nous ouvre à l’universel.
    Civilisation
    Car Maurras ne s’est jamais crispé sur la nation, son regard s’élève à la notion de civilisation. Quand il dit que la nation est « le dernier cercle social sur lequel l’homme puisse s’affirmer », il précise aussitôt « au temporel », car il n’ignore point ce qui dépasse la nation dans l’ordre spirituel. Il a toujours amèrement regretté l’éclatement, sous le fouet de l’individualisme de Luther, de la Chrétienté de jadis où existait par-dessus les royaumes, par delà les conflits, au moins « un langage commun » servant « de point d’appui aux communications supérieures des hommes ».
    Hélas, la réalité est là : pour contenir les appétits individualistes comme les volontés de puissance des États, donc assurer la paix civile et la paix entre les peuples, il faut abriter plus que jamais l’héritage matériel, moral et spirituel, derrière des frontières. Mais celles-ci ne sont point destinées à garantir un “splendide isolement” ; elles permettent des protections, des directions, des transmissions d’héritage, sans lesquelles l’homme lui-même se retrouverait appauvri, mais grâce auxquelles il est armé pour appréhender, l’enrichissant de son originalité, ce qu’il y a de mieux dans le bien commun de l’humanité.
    Maurras dit en outre que « le soubassement des nations » s’impose « pour tout acte d’internationalisme réel » car il dépend de la capacité de chaque nation à rester elle-même, à être un réservoir de sagesse et d’expérience ancestrale, que le concert international soit fondé sur la justice. Mais il ajoutait que la croyance en l’égalité des nations est contraire à la justice, donc cause de guerres, comme le XIXe et le XXe siècles en ont connu, après que le principe révolutionnaire des nationalités eut fait naître des nationalismes débridés, sans racines historiques et désireux d’espace vital...
    Il s’ensuit que, pour Maurras, un nationaliste « conçoit, traite, résout toutes les questions pendantes dans leur rapport avec l’intérêt national. Avec l’intérêt national et non avec sa paresse d’esprit, ou ses calculs privés ou ses intérêts personnels ».
    Nationalisme intégral
    C’est donc à une réelle formation morale et politique que les Français sont appelés afin de se débarrasser au plus tôt du système électoral qui empêche de considérer l’intérêt national. C’est pourquoi le nationalisme maurrassien se dit intégral. Il va jusqu’à la recherche des lois qui conviennent à la pérennité de la nation. Il se plie à l’image de la France, oeuvre de longue haleine de la lignée capétienne qui avec obstination a toujours imposé sa souveraineté contre les convoitises impériales et contre les féodalités frondeuses ou mercantiles, protégeant les humbles contre les débordements des grands. Donc le nationalisme français se fait inévitablement monarchique. Comment mieux faire sentir aux Français que la France est une réalité vivante que de la montrer incarnée dans une famille portant les souvenirs et les espérances de toutes les familles françaises ?
    Les premiers dirigeants de l’Action française, de 1899 à 1908, ont mûrement réfléchi avant de se laisser convaincre par Maurras d’aboutir à la monarchie. Chez nous le royalisme n’est ni sentimental, ni mondain, ni routinier, il est l’aboutissement d’une profonde analyse des faits sociaux et politiques. Nous convions les souverainistes à s’y atteler.
    Michel Fromentoux L’Action Française 2000 du 4 au 17 octobre 2007