Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

tradition - Page 216

  • Famille : la Manif pour tous occupe le terrain

    Le collectif organise samedi à Paris son «Grenelle de la famille» un mois après le retrait du projet de loi du gouvernement.

    Un mois après avoir fait plier le gouvernement, la Manif pour tous relance sa machine «à plein régime». Alors que le projet de loi sur la famille de ­Dominique Bertinotti a été enterré par Jean-Marc Ayrault, le collectif, lui, s'apprête à dévoiler son propre texte. «Les Français plébiscitent la famille, surtout en cette période de crise économique, souligne Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous. Avec notre Grenelle de la famille, nous voulons participer à la reconstruction de la politique familiale en France.»

    Lire la suite

  • La démocratie et l’idée de patrie

    « Portant résolument ses vues au-delà de la patrie, la Révolution ne fait plus qu’une seule nation de tous les peuples de l’Europe, qu’elle relie dans une vaste fédération. C’est le système dit des États-Unis d’Europe. Cette opinion n’est pas à la veille de devenir un fait, et si elle a une importance immédiate, ce n’est que par la bonne grâce avec laquelle la démocratie fait enfin l’aveu que la patrie lui semble une institution surannée. Mais devînt-elle une réalité, elle resterait encore une chimère : seulement la chimère courrait risque d’être sanglante. Si jamais cette fédération fraternelle se réalisait, si ce système prévalait sur ce vieux continent où tant de peuples, tous séparés par la langue, les habitudes, les religions, les traditions ne sont retenus de se précipiter les uns sur les autres que par la force de contraintes des gouvernements, qui les isolent assez pour qu’ils ne puissent se nuire et les rapprochent juste assez pour leur faire croire qu’ils s’aiment, la guerre aurait trouvé un élément inépuisable et sévirait avec une fureur que l’humanité n’a pas encore connue. »
    Émile Montégut
    La Revue des Deux Mondes (août 1871)
    Nous avons étudié, il y a quelques semaines, un premier texte tiré des deux grands articles politiques qu’Émile Montégut publia dans la Revue des Deux Mondes : L’essence spirituelle de la Révolution. Ce second complète et prolonge l’analyse du précédent.
    Montégut partait de la constatation que le mythe révolutionnaire ne possédait plus aucune force de propagande auprès des autres peuples de l’Europe, à l’exception du peuple russe, car elle n’avait rien à leur apporter pour leur propre organisation. La Révolution, écrivait-il, est « l’ennemie, encore inconsciente, de l’idée de patrie. » Certes, les révolutionnaires de 1793 s’étaient montrés patriotes, mais la patrie était pour eux un sentiment hérité qu’il leur avait été impossible de transmettre, parce que ce sentiment naturel était devenu une philosophie, l’idée de patrie, coupée de la patrie charnelle. Et dans une intuition géniale, Montégut comprit que la Révolution se lancerait dans la construction des États-Unis d’Europe ou partirait à la conquête du monde civilisé comme le fit le bolchevisme. « Un islamisme matérialiste, voilà la nouvelle forme qu’elle prend. »
    Revenons à notre texte. On trouve déjà chez Victor Hugo, avant la guerre de 1870, l’aspiration à une Europe unifiée. Il suffit de lire les pages qu’il écrivit dans la brochure distribuée aux visiteurs de l’Exposition universelle de 1867. Jacques Bainville en cite de larges extraits dans son Histoire de trois générations (chapitre VII – La Grande Duchesse de Gérolstein) : « Au XXe siècle, il y aura une nation extraordinaire… Cette nation aura pour capitale Paris et ne s’appellera point la France. Elle s’appellera l’Europe. Elle s’appellera l’Europe au XXe siècle, et, dans les siècles suivants, plus transfigurée encore, elle s’appellera l’Humanité. » Paris capitale de l’Europe : il restait au pauvre Hugo quelques illusions de Français perdu dans un rêve mondialiste : Paris serait la capitale de la République humanitaire comme Rome l’est de l’Église. Après avoir chanté pendant une grande partie du XIXe siècle sa chanson romantique et patriotique jusqu’à renverser, au nom de ses sentiments belliqueux, Charles X et Louis-Philippe qui suivait, en politique étrangère, les sages principes des Bourbons, la Révolution rejeta la patrie dans la seconde moitié du siècle pour échafauder l’Europe en attendant de réaliser l’unité du monde entier.
    Montégut a vu parfaitement ce que vaut, pour la paix entre les hommes, le principe des nationalités ; il a compris ce qu’était le concert européen établi par le Congrès de Vienne, restauration du Traité de Westphalie gâtée par la criminelle aventure de 1815. Ébranlé par Napoléon III, puis par Bismarck, il fut jeté bas par le Traité de Versailles. Mais, dira-t-on, l’Europe ne connaît pas les guerres épouvantables annoncées par Montégut. L’Europe actuelle recèle quelques poudrières et elle est grosse d’autres crises. Les conflits balkaniques, honteusement traités par l’OTAN, en furent un avant-goût. Tout cela risque d’exploser un jour d’autant plus fort qu’on en aura retardé l’explosion par des mesures qui ne résolvent pas les problèmes. Nous connaissons une dictature économique de Bruxelles et une Pax Americana qui n’augurent rien de bon.
    Taine félicita Montégut : « Je viens de lire vos articles sur la Révolution française et l’idée de patrie : ils sont admirables et d’une profondeur singulière. » Et Charles Maurras écrivit dans Lorsque Hugo eut les cent ans : « Émile Montégut dont il faudrait sauver le nom et l’oeuvre. »
    Gérard Baudin L’Action Française 2000 n° 2739 – du 3 au 16 janvier 2008
    (1) Rappelons que ces lignes ont été écrites en 1871.

  • La dévirilisation définitive du militantisme

    Je pense que ce qui se passe depuis environ un an en France du point de vue du militantisme "nationaliste" est une véritable catastrophe. Je pense que l'on ne s'aperçoit pas que notre pire ennemi, qui reste la bourgeoisie française acquise au mondialiste dans ses deux fractions "classique" et "bobo", est en train de nous ronger, de nous bouffer, de nous avoir d'une manière définitive. Elle nous ronge d'une manière discrète qui ne semble pas avoir été vraiment remarquée : elle nous impose une conception de la politique, une conception infantile, stérile et déshonorante de la politique et du militantisme politique.
    Je doute qu'il puisse y avoir encore un militantisme efficient contre le mondialisme si les hommes dignes de ce nom ne sortent pas rapidement des formes de militantisme infantiles et dégradantes dans lesquelles ils sont invités à se vautrer et à s'oublier en tant qu'hommes faits et pensants depuis un an environ. Pour prouver ce que j'avance, je dois faire un bref détour historique.
    L'Eglise invente au XIXe siècle sa "doctrine sociale", la fameuse "doctrine sociale de l'Eglise".
    Mais, contrairement à ce que l'on pense souvent, cette doctrine ne constitue pas du tout un traité de politique.
    Il s'agit tout au plus d'un ensemble de préceptes condamnant les nouvelles doctrines (libéralisme et socialisme), et visant à la restauration de la chrétienté, notamment par le corporatisme. Cette doctrine tardive et disparate ne permet en aucun cas d'aborder les vrais grands problèmes de la politique moderne : les conflits, la guerre, l'emprise de l'économie, le capitalisme financier. La doctrine sociale de l'Eglise ne constitue pas un traité de politique, c'est grosso modo un ensemble de recettes.
    Plus tard encore, au XXe siècle, contrainte et forcée, l'Eglise moderniste se centrera de plus en plus sur la domestique (c'est à dire la morale du foyer, qui deviendra finalement la morale du couple, la "famille fantôme"). Cette fois, cela n'a plus rien à voir avec le politique, qui est jeté aux oubliettes, mais bien plutôt avec une collusion désespérée entre l'Eglise moderniste aux abois, définitivement rejetée par le peuple, et la bourgeoisie !
    Cette "politique du couple" prenant la place du politique est requise par les bourgeois, les "catholiques de façade", qui admettent quelques petites concessions hypocrites dans la sphère de la vie privée pour mieux poursuivre à loisir leur pratique "libérale" (c'est à dire parfaitement cupide) dans la sphère économique. Pratique libérale que l'Eglise moderniste ne va évidemment plus questionner sérieusement : elle n'en a plus ni les moyens, ni l'intention, si elle veut survivre.
    Le deal entre la bourgeoisie et l'Eglise moderniste est donc : tu t'interroges pas trop sur l'économie et les malheurs des non-bourgeois, tu t'en tiens à un bavardage de routine sur la morale privée, que tu regardes d'ailleurs pas de trop près en ce qui nous concerne, et nous, on continue à te payer et à fréquenter un peu les églises : après tout, çà permet de parler fric discrètement et surtout çà en jette auprès de la populace.
    En résumé, l'Eglise moderniste est depuis longtemps réduite à une morale domestique et n'a aucune théorisation politique pour affronter les problématiques du capitalisme mondialisé. C'est évident mais encore faut il le dire et en tirer les conséquences. Car c'est bien un modèle de pensée et d'action pseudo-politique directement issu de l'Eglise catholique qui sert depuis un an de courroie d'entrainement pour de braves militants anticapitalistes et antimondialistes. Le pire, c'est que cela semble aller de soi : on suit les directives de l'Eglise comme si elle était devenue soudainement maîtresse en stratégie politique et en lutte antimondialiste !
    Mais l'Eglise moderniste, mes pauvres amis, elle n'a qu'un souci : la préservation des fortunes bourgeoises, condition de sa propre survie. Et elle ne peut vous embaucher que pour les défendre, pas pour autre chose ! Si : elle peut vous déviriliser, vous rendre onctueux et insipides. Et c'est cela le plus inquiétant dans le cas présent.
    Car la vieille bourgeoisie fait coup double : elle mobilise de braves gens pour la défense de ses intérêts de classe, et elle castre les vrais militants qu'elle invite au ridicule de ses "manifestations".
    Cet embrigadement de braves gens derrière la bourgeoisie d'argent et ses clercs est une catastrophe théorique puisqu'elle habitue discrètement et inconsciemment des militants, des hommes faits et adultes à confondre la politique avec une doctrine cléricale, étriquée et onctueuse construite par une Eglise moderniste dépourvue de pensée.
    En gros, les militants issus du peuple sont discrètement invités à défendre les pauvres foyers bourgeois richissimes en danger.
    C'est aussi une catastrophe d'un point de vue plus pratique car les militants s'habituent à côtoyer la grossièreté et la stupidité des cagots d'argent (sous prétexte de défendre la civilisation !) et cela est gravissime. Des jeunes militants sains et courageux sont amenés à "militer" avec des spectres moisis vitrifiés par la cupidité et des hystériques oisives à demi-folles : que peut-il y avoir de plus grave et de plus destructeur pour la suite du combat ?
    Mais il faut aller plus loin et tracer l'ensemble du schéma. Les bourgeois catholiques gâteux n'ont évidemment aucune autonomie mentale là-dedans. Ils auraient été incapables de construire aujourd'hui une telle stratégie contre le peuple.
    Ils ne forment plus la classe dominante. Que s'est-il donc passé ?
    La bourgeoisie mondialiste culturelle ("bobo") a parfaitement compris qu'en entraînant les nationalistes et les résistants occidentaux derrière son adversaire, la bourgeoisie "classique" ("catholique"), dans son opposition névrotique et délirante aux revendications des gays, elle dévirilisait, castrait et cassait toute résistance sérieuse au mondialisme, parce qu'elle entraînait les derniers hommes virils et courageux sur le terrain onctueux et pharisien de la "morale domestique".
    La bourgeoisie culturelle a donc agacé et énervé son adversaire, la bourgeoisie "classique" de telle manière que celle ci a réussi à transmettre son irritation antigays à de braves gens qui n'ont évidemment strictement rien à faire dans ce conflit entre les deux conceptions de l'égoïsme et de l'hypocrisie, "catholique" et "bobo".
    Sous une forme plus ramassée et plus lapidaire : la bourgeoisie culturelle avancée a agacé et irrité à fond de vieux bourgeois gâteux pour se débarrasser de toute intelligence politique possible contre le capitalisme mondialisé : elle a en effet perçu que ces gâteux pouvaient encore avoir une influence et un effet d'entrainement sur les classes populaires saines, les abrutir, les castrer et les corrompre. Et hélas, cela fonctionne parfaitement.

    Jacques-Yves Rossignol

    Note : Réponse à venir de Philippe Delbauvre à cet article qui a le mérite de poser des problèmes majeurs.

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EFAukkuVFyPEUmjOcU.shtml

  • Le déni d'identité(s). Quelques réflexions...

    « Toute utilisation de la notion d’identité commence par une critique de cette notion » affirmait le célèbre anthropologue, Claude Lévi-Strauss. L’approche scientifique du concept d’identité suppose, en effet, une déconstruction méthodologique et empirique permettant, in fine, soit d’en saisir l’essence soit d’en réfuter les fondements théoriques. Notion fondamentale des sciences sociales, l’identité se donne à voir sous des angles variables, selon le point de vue de l’observateur.

    Mais l’identité semble, depuis quelques décennies, faire polémique lorsqu’elle sort de l’université et devient source de débats dans l’espace public. Miroir des angoisses civilisationnelles, l’identité interroge l’être-même des sociétés européennes face à des revendications communautaristes se posant en figures de proue de singularités hautement assumées. L’impasse à laquelle a conduit le débat hexagonal sur l’identité nationale institué sous la présidence de Nicolas Sarkozy a montré combien l’identité faisait désormais partie du domaine du refoulé. Tabou collectif, l’identité n’en a pas moins été érigée en fierté particulière. Ce fut ouvrir immanquablement la porte à tous les « racismes », déclinés en autant de « phobies » paralysantes pour la liberté d’expression. Si l’altérité demeure pourtant au fondement de la diversité (et s’oppose ainsi au « métissage »), la promotion de l’Autre a été commuée en célébration égalitariste du Même, au nom d’une mystique démocratique irrationnelle[1] fondée sur l’universalisme, non moins artificiel, des droits de l’homme. Du mariage pour tous (les homosexuels), aux papiers pour tous (les clandestins), jusqu’au maïs (transgénique) pour tous, l’identité s’est diluée, passant du statut de marqueur de reconnaissance mutuelle à celui de narcissisme indifférencialiste. L’effondrement de l’Etat-nation en tant que creuset par excellence d’appartenance à une langue, une culture, une civilisation, des repères communs a entraîné, corrélativement, la destruction des défenses immunitaires collectives que furent la famille, l’Etat, l’école ou l’Eglise. Rien ne se vaut en soi, car tout se vaut, précisément. Ne plus chercher à se définir par ce que l’on est intrinsèquement, mais par ce que l’on pourrait être, suivant en cela la pente dangereuse de son propre désir normatif, revient à effacer les repères autant qu’à s’effacer soi-même.

    A cette aune, il n’est donc pas excessif de parler de déni d’identités, la question existentielle et éminemment subjective du « que suis-je » se substituant à celle essentielle et purement objective du « qui suis-je ? ». Le déni d’identités n’implique rien moins que la réification de l’humanité, ravalée au rang de n’importe quel objet consomptible, échangeable et finalement, jetable. Le déni d’identités a fini par introduire la notion d’obsolescence programmée au cœur des relations humaines et sociales. Mais pire encore, le déni d’identités porte en lui la disparition du politique au sens où les conflits doivent se résoudre dans une sorte d’unanimisme idéologique, tenant les idées à contre-courant, comme marginales voire extrémistes ou populistes.

    [1] Selon une formule inspirée de Louis Rougier.

    http://lactionpolitique.hautetfort.com/

  • 40 Days for life : 5 enfants sauvés de l'avortement

    Au deuxième jour de la campagne de Carême lancée ce Mercredi des Cendres, 5 enfants à naître ont déjà été sauvés de l’avortement grâce à la présence paisible et priante des vigiles devant 253 avortoirs, grâce aux “conseillers de trottoirs” qui proposent aux mamans qui envisagent l’avortement des solutions concrètes pour qu’elles y renoncent, grâce aux jeûneurs, et grâce, aussi, aux “prières de l’arrière” de ceux qui, sans participer sur place aux vigiles, prient aux intentions des 40 Days for Life.

    C’est une de ces chaînes de prières “de l’arrière” qu’Americatho et Riposte Catholique ont lancées. 320 courriels d’inscription soit, au moins, 1 500 personnes prient chaque jour et pour toute la durée de ces quarante jours pour la vie, une dizaine de Je Vous salue Marie… Vous pouvez rejoindre cette chaîne de prière à tout instant. Il vous suffit de le signaler ici.

    Michel Janva

  • L’Action francaise chez Radio Courtoisie

    L’Action francaise est invité lors de la prochaine émission d’Albert Salon sur Radio Courtoisie, le lundi 24 mars 2014 de 10h45 à 11h45 sur le thème du "français en partage"

    Prochaine émission à Radio Courtoisie (95,6 Mhz) : Le français en partage dirigée par Albert SALON, docteur d’Etat ès lettres, ancien Ambassadeur, prix Jean Ferré 2008 des auditeurs de Radio Courtoisie, Président d’Avenir de la langue française ; avec l’assistance de Mme Lydie CASSARIN-GRAND :

    Lundi 24 mars 2014 : « L’Action française, les royalistes et les langues du royaume » avec MM. Olivier PERCEVAL, Secrétaire général de l’Action française, François MARCILHAC essayiste et directeur éditorial de l’AF 2000, et Joël BROQUET, président du Carrefour des Acteurs sociaux, ancien président de l’Agence de la Langue française créée par Philippe de Saint Robert.

    Lundi 24 mars 2014 de 10h45 à 11h45 ; puis rediffusions la même semaine : lundi 24 à 14h, mardi 25 à 6h, samedi 29 mars à 10h45.

  • Farida Belghoul appelle à la mobilisation générale pour les JRE - Mars 2014

  • Cet antichristianisme récurent qui sévit parmi le groupe socialiste du Parlement européen

    Puisque nous approchons des élections européennes, il est utile de relever ce qui s’y fait. Médias-Presse.Info publiera une série d’articles sur le fonctionnement et le coût de ce parlement européen.

    Mais commençons par signaler l’acharnement antichrétien que certains y entretiennent. Véronique De Keyzer est un eurodéputé socialiste élu en Belgique francophone. Elle est également vice-présidente du groupe Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D) au parlement européen.

    véronique-dekeyser-MPI

    (photo : Véronique De Keyzer)

    Fin février, elle a écrit une lettre à tous ses collègues pour dénoncer un amendement soulignant « les valeurs chrétiennes » de l’Europe

    Lire la suite

  • Comment agir pour rendre à la société sa pleine vie naturelle ?

    APour Jean Ousset dans les principes fondamentaux de son livre l'Action, notre but n’est pas de rétablir artificiellement un certain système politique et social, la victoire d’un parti. Nous pourrions dans ce cas recourir aux procédés partisans, parce que « dialectisants », de la « Révolution ».

    Nous avons à rendre à la société sa santé, sa vie même, naturelle et vraie.

    Et cela est bien autre chose que de leur substituer quelques formules artificielles d’organisation.

    Née de la raison raisonnante, la Révolution tend à imposer des formules nées du seul esprit humain. Aussi est-elle conduite, par logique interne, à l’emploi de moyens qu’on pourrait dire étrangers à l’ordre naturel. Procédés de pression hétérogènes, violence faite à la nature des choses.

    Moyens qui, il faut le reconnaître, sont parfaitement adaptés à cette besogne.

    Mais pour nous qui, selon les termes de saint Pie X, ne cherchons pas à rebâtir la Cité autrement que Dieu ne l’a bâtie, nous savons bien que la civilisation n’est plus à inventer ni la cité nouvelle à construire dans les nuées.

    Ce qui suppose la connaissance des lois et conditions de vie de la société.

    Ce qui n’est rien d’autre que le sens du Vrai, lequel s’acquiert d’abord par la doctrine.

    Nous disons : « d’abord »…

    • Parce qu’une longue pratique peut seule porter à sa perfection ce sens du vrai.
    • Parce que nous savons en outre que, sans doctrine, les virtuosités manœuvrières ont tôt fait de sombrer dans un pragmatisme inadmissible.

    Il n’empêche qu’une formation trop « principielle », trop dogmatique, trop spéculative peut n’être pas sans danger. Et il est bon de la doubler par une connaissance plus concrète, telle qu’on la trouve, par exemple, dans l’histoire et maintes disciplines humaines. …

    Seul mérite le titre de « prudent » celui qui a le sens de la complexité et donc de la hiérarchie des notions et des choses. …

    Dès que pensée et action, en effet, cessent d’aller ensemble, elles se corrompent toutes deux, s’exaspérant de part et d’autre en formules vaines…

    C’est l’aspect, bien connu, de l’homme d’action sans doctrine. Spécialiste d’un ou deux procédés, et qui cherche moins à résoudre les problèmes qui se posent effectivement qu’à exécuter en toute occasion un certain nombre d’opérations ou exercices, toujours les mêmes : manifestations, réunions, publications… Moyens très extérieurs, et dont on a pu dire – même quand ils sont légitimes et bienfaisants – qu’ils sont plus orthopédiques que médicinaux.

    Or…. Nous avons à rendre à la Cité sa pleine vie naturelle.

    Au moins interdisons-nous de limiter l’action à sa forme orthopédique. Ayons à cœur de promouvoir une action médicinale qui guérisse vraiment. Ce qui peut être moins spectaculaire. Alors que l’action orthopédique, elle, se voit de loin, apparaît matériellement efficace. Et qui oserait discuter l’utilité de béquilles pour un boiteux ?

    L’inadmissible ne commence qu’à partir du moment où la gent orthopédiste se proclame plus efficace que les vrais médecins et détourne par là des seuls remèdes… Bien au-dessus d’une action sociale, politique, de type orthopédique, il faut placer l’action sociale et politique qui revitalise et guérit. Cette dernière est, il est vrai, beaucoup plus exigeante. Car si l’action orthopédique parvient à quelques résultats par des procédés tout mécaniques, une action revitalisante et « guérissante » suppose, pour être bien conduite, une connaissance profonde, à la fois théorique et pratique, de la seule et vraie doctrine.

    Lire et télécharger dans son intégralité le premier chapitre de l'Action de Jean Ousset.

    Au moment où des Français se lèvent pour défendre la dignité de toutes les personnes et de toute la personne, en particulier des plus fragiles, que faire pour une action durable ? Ce livre est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien. Action de personne à personne et actions multiformes en réseau, ses intuitions sont mises en œuvre magnifiquement dans l'utilisation d'internet. A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.

    Le Salon Beige

  • Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes

    Ce matin, il y avait marché dans le centre-ville. Comme nous approchons des élections municipales, les abords et la grande allée étaient encombrés par les militants des différentes listes en lice. Le cru 2014 des municipales semble riche de suspens avec moult crocs-en-jambe et retournements. C’est ainsi que j’ai appris la fureur de François Lamy, ex député-maire, qui malgré sa bonne volonté et les efforts déployés n’a pas réussi à faire plier les écolos locaux qui présentent donc une liste. Autre événement rigolo, le MoDem qui précédemment s’était allié au PS vient de retourner sa veste pour faire cause commune avec la liste UMP-UDI. Le motif officiel serait l’alignement des représentants locaux sur la stratégie nationale du micro parti centriste. Pour ma part, je soupçonne fort le MoDem du cru d’avoir conservé une certaine rancune pour n’avoir pas été servi à la hauteur de ses appétits durant le précédent mandat.

     

    Mais avant d’aborder le sujet de mon billet, révisons notre histoire politique locale. Palaiseau a fait partie de ces villes dites de la "banlieue rouge", les maires étant communistes ou apparentés depuis 1945. Cependant, lassés de voir la fiscalité locale grimper, comme d’entendre de vilaines rumeurs autour d’une société d’économie mixte vraisemblablement responsable du délabrement des finances, les Palaisiens votent en 1991 pour un candidat RPR. Le gauchiste étant un électeur festif, les six années de vaches maigres en termes de réjouissances municipales, ne plaisent que modérément. C’est donc naturellement qu’en 2001 ils se donnent à François Lamy (PS) qui ambitionnait depuis longtemps le cumul  de l’édilat à son mandat de député. Assez rapidement, l’extrême gauche et le PCF rejoignent les rangs de l’opposition municipale, la politique de rationalisation des dépenses n’étant pas à leur goût. Pourtant, des dépenses il y en a. La ville crée un festival, "Jours de fête", qui accueille, chaque avant-dernier week-end du mois de juin, des artistes de renom, sans parler des troupes "d’art de la rue". Festival qui croit d’année en année, les têtes d’affiche étant de plus en plus prestigieuses.

     

    En 2008 François Lamy fait campagne en promettant un développement urbain raisonné, un accroissement du pourcentage des logements sociaux qui tournerait actuellement autour de 25% du parc total alors que la loi impose un minimum de 20%. Pourcentage qui va croître encore compte tenu de la part de logements sociaux imposés par la mairie dans tous les programmes en cours de réalisation ou à venir. Il fait également campagne autour de la mixité sociale et autres fadaises socialeuses. Bien évidemment, il est réélu. En fait de développement raisonné, la ville est prise d’une frénésie de construction, plus de 20 programmes en cours ou à réaliser, le nombre des habitants croît, et c’est donc mécaniquement que le nombre des conseillers municipaux passe cette année de 35 à 39. De nombreux programmes n’étant pas achevés, d’autres devant encore sortir de terre, dont deux nouveaux quartiers, le nombre de sièges va donc encore augmenter. Pour les prochaines élections municipales de 2020, la population devrait passer de 32000 à plus de 40000 habitants. 

     

    Tout pourrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes socialistes. Seulement voilà, les premiers effets de cette politique commencent à se faire sentir. Les Palaisiens font partie, pour une part non négligeable d’entre eux, de ce que l’on appelle les "cadres et professions intellectuelles supérieures" (34%), et des "professions intermédiaires" (27%). Beaucoup travaillent dans l’enseignement supérieur et la recherche. S’ils sont venus à Palaiseau c’est parce qu’ils souhaitaient se rapprocher de leur lieu de travail tout en bénéficiant du cadre d’une petite ville rurbaine tout ce qu’il y a de plus tranquille, ayant conservé cette ambiance des villages d’antan. Or, leur bonne conscience de gauche a, comme toute chose en ce bas monde, ses limites. La mixité sociale, ethnique en vérité mais ce n’est pas politiquement correct, c’est bel et bon sur le papier, mais nettement moins lorsqu’elle commence à se présenter aux abords du quartier où l’on réside. Surtout lorsque les cambriolages connaissent année après année une hausse régulière, que les attaques à main armée, les vols divers, agressions, dégradations commencent également à faire leur apparition. Bien sûr, nous sommes loin des chiffres du 9-3 et des autres départements cosmopolites et interlopes, mais cela inquiète fort le bourgeois bohème qui se tourne vers la mairie pour demander le rétablissement de l’ancienne quiétude. Ajoutez à cela la présence d’un nouveau camp rom, installé depuis un an et demi, qui abrite environ 230 âmes et qui génère pas mal de désagréments (excréments, rats, vols, etc.), l’installation régulière et illégale de caravanes de gens du voyage, une fiscalité qui figure en bonne place dans le palmarès des villes du département les plus chères, une dette qui n’est pas loin d’être égale au montant du budget annuel de la ville, et vous aurez un tableau assez juste des motifs de crispation de l’électorat local. Crispation bien comprise par le PS local qui va axer une partie de sa campagne sur la sécurité. Lol comme disent les ados. Ce serait la droite qui se livrerait à cet exercice qu’on hurlerait au fascisme.

     

    Tous ces braves électeurs auraient pu s’épargner une partie de ces désagréments s’ils n’avaient pas voté socialiste. D’où le titre de mon billet. Bien évidemment, rares ceux qui assument leur vote passé, préférant porter tous ces désagréments au compte de la crise, de la politique sécuritaire de l’Etat, etc. Ce qui est loin d’être complètement faux, mais qui non nuancé, ressemble fort à une pitoyable tentative pour se dédouaner de toute responsabilité, et bien sûr de faire l’économie d’un examen de conscience qui pourrait avoir pour conséquence la remise en question de ses convictions politiques.

    http://koltchak91120.wordpress.com/