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tradition - Page 252

  • Le Rouge & Le Noir est revenu

    Le site est de retour après 15 jours d'absence suite à un piratage. Le Rouge & Le Noir lance une pétition contre ces agressions

    "Dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 octobre, notre gazette-en-ligne a été victime d’un piratage. Les séquelles, deux semaines et demie plus tard, sont toujours visibles, et nous ne parviendrons pas à les résorber entièrement : site inaccessible pendant une longue période, nombreux articles perdus, dont toutes les brèves. Pendant ce long délai, suspendus aux nouvelles de notre hébergeur, qui a travaillé d’arrache-pied, mais sans succès, à la restauration de nos données, nous avons mis toute notre énergie à continuer d’exister sur les réseaux sociaux.

    Cette attaque d’une ampleur considérable est le signe que notre combat est juste, parce qu’il suscite une violence terrible. Mais nous ne pouvons pas continuer à être les victimes silencieuses de la christianophobie ambiante. Dans cet Etat réputé démocratique qu’est la France, nous ne pouvons que constater avec amertume que tous les sites, catholiques ou non, mais assurément hors-système sont la cible d’attaque de toute nature : informatique, judiciaire, intimidations … Le Rouge & le Noir, le Salon Beige, l’Observatoire de la Christianophobie ou Nouvelles de France en sont la preuve.

    Nous devons nous battre avec une ardeur renouvelée, sans rien concéder à ceux qui veulent nous faire taire. Car nos paroles, nos écrits, nos informations, nos réflexions, nos dénonciations, et surtout nos prières porteuses d’espérance chrétienne, leur sont insupportables. Ils ne peuvent plus les entendre, elles les irritent, et elles leur font peur. Ils tremblent de voir le peuple qui s’est levé contre la dépravation de la société, et qui se lève encore contre l’exploitation et la destruction de notre économie. Ils savent que les foules pacifiques des débuts, qu’ils ont brocardées avec mépris, ne pourront plus contenir leur immense colère. [...]

    pétition en ligne ici => http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/11/le-rouge-le-noir-est-revenu.html

  • 27ème Veillée parisienne : vendredi 8 novembre 2013 à 20 heures

    Suite à la liste diffusée par Louise, une précision sur la veillée parisienne :

    A la veille des cérémonies de commémoration de la signature de l'Armistice à Rethondes, entre la France et l'Allemagne, qui mit fin le 11 novembre 1918 à la Première Guerre Mondiale, les Veilleurs se rassembleront le vendredi 8 novembre 2013 à 20 heures.

    Le thème de cette 27ème veillée parisienne sera "Histoire & Mémoire".

    Le lieu de la Veillée sera communiqué vendredi à 12 heures mais il est proposé aux lecteurs du Salon Beige de suggérer en commentaires un lieu adapté (au thème) pour cette prochaine Veillée.

    Provinciaux et parisiens vous y êtes tous attendus ! Partagez cet événement et invitez vos amis français ou étrangers pour que nous soyons le plus nombreux possible pour partager ensemble ce beau moment de paix et de concorde.

    "Un homme sans passé est plus pauvre qu'un homme sans avenir" Elie Wiesel

    Vous pouvez être tenus informés des prochaines veillées par courriel en vous inscrivant à l'adresse suivante.

    Michel Janva

  • Il se dit prophète en son pays Alexandre Douguine : «eurasiste» contre atlantistes

    Âgé de 46 ans, Alexandre Douguine est l'un des intellectuels les plus influents de la Russie actuelle. Titulaire d'un doctorat en histoire de la science, d'un second en science politique, auteur de nombreux ouvrages dont Les Fondements de la géopolitique (1997), il a été conseiller à la présidence de la Douma pour les questions stratégiques et propage depuis une dizaine d'années une vision eurasiste, qui vise à constituer un grand bloc continental eurasien pour lutter à armes égales contre la puissance maritime «atlantiste», qui représente selon lui le « mal mondial » entraînant le monde vers le chaos.
    Le Choc du mois : Durant les dernières années du régime soviétique, vous étiez un jeune intellectuel traditionaliste et anticommuniste qui eut à encourir les foudres du pouvoir au point de connaître l'emprisonnement. Puis, sous la présidence de Boris Eltsine, vous vous êtes réclamé du « national-bolchevisme ». Curieuse évolution ...
    Alexandre Douguine : Ma formation intellectuelle s'est forgée sous l'influence de penseurs appartenant à des groupes traditionalistes marginaux de Moscou, tels Djemal, Golovine ou Mamleev. A la fin des années 1970 et au début des années 1980, le noyau central de ma doctrine correspondait aux données de la Tradition et à son opposition au monde moderne. Cela renvoyait approximativement à la « troisième voie » : ni capitalisme libéral, ni communisme.
    Dans les années 1980, mes convictions étaient inébranlables : j'étais un dissident de droite et anticommuniste ! Vivant dans un milieu marxiste, je considérais le communisme comme l'aboutissement d'un cycle historique. La vision de Julius Evola, notamment la logique d'un processus régressif des castes dominantes (dans l'ordre : prêtres, guerriers, marchands et prolétaires) m'avait beaucoup influencé : Evola prédisait la victoire de la quatrième caste sur la troisième, des communistes donc sur les bourgeois.
    Or les événements des années 19801990 en Russie ont montré qu'Evola, sur ce point, avait tort. La victoire a été acquise par les libéraux capitalistes de l'Occident. Cette considération m'a forcé à réviser mon attitude négative envers le communisme et surtout le soviétisme. J'ai découvert que l'interprétation du système soviétique était inexacte et il m'est apparu qu'il s'agissait d'une survivance des éléments de la société traditionnelle, bien que dans des formes perverties. En visitant l'Europe vers la fin des années 1980, j'ai fait la connaissance d'Alain de Benoist et de la Nouvelle Droite, dont l'attitude critique envers le système libéral-démocratique était conforme à mes propres impressions. Finalement, je suis arrivé à une version corrigée du traditionalisme qui inclut certains aspects de l'expérience soviétique, du socialisme et même du communisme. La lutte réside en réalité entre les partisans des valeurs traditionnelles et l'ennemi absolu, c'est-à-dire l'Occident, les États-Unis, le libéralisme et la société marchande.
    Un « néo-traditionalisme » donc ...
    Un néo-traditionalisme qui trouve des échos chez certain, précurseurs de mouvements idéologiques marginaux au sein des mouvances « national-bolcheviques » (Ustryalov en Russie, Niekisch en Allemagne) et eurasiste (Troubetskoy, Savitsky, Vernadsky, Gumilev). S'y ajoute une métaphysique qui renvoie à celle de René Guénon et de Julius Evola. II s'agit donc d'une Weltanschauung (« vision du monde ») nouvelle.
    Ainsi est né le dualisme stratégique : l'atlantisme contre l'eurasisme, Leviathan contre Behemeoth, la Mer contre la Terre (Carl Schmitt) Dans cette optique, l'URSS apparaît comme la Terre (donc comme un pôle positif). Ces cadres conceptuels ont également existé au sein de la Révolution conservatrice allemande des années 1920-1930, surtout dans ce qui l'opposait aux nazis et à leur atlantisme raciste.
    Au début des années 1990, vous vous êtes associé à l'écrivain néo-stalinien Edouard Limonov au sein du Parti national bolchevique. Avec le recul, comment jugez-vous cet engagement ?
    Limonov est un écrivain sincère mais égocentrique et dépourvu d'idées politiques claires. Il demeure un anarchiste qui aime provoquer, scandaliser et séduire le public par un mélange d'érotisme pervers et morbide et des déclarations scandaleuses et extrémistes. Je pensais au début des années 1990 que le personnage, qui était énergique et activiste, pouvait attirer l'attention de cercles assez vastes sur le national-bolchevisme. Nous avons donc fondé un mouvement de jeunes appelé Parti national bolchevique.
    Après notre rupture survenue dans les années 1996-1997, le PNB s'est vite dégradé en perdant tout lien idéologique avec le national-bolchevisme. Dans les années 2000, il s'est même transformé en mouvement pro-atlantiste et antirusse, voulant devenir, dans la Russie renaissante de Poutine, une force comparable à la « révolution orange » pro-occidentale en Ukraine !
    Avec le recul, je pense que cet épisode était ambivalent : d'un côté, l'intérêt pour le national-bolchevisme a constitué vraiment un réveil ; de l'autre, l'absence d'approche politique sérieuse de la part de Limonov en a discrédité le nom même. La perversion du contenu a été le prix à payer pour une propagande médiatique assez grande.
    Après cette expérience, vous avez dirigé le parti Eurasia, qui, en 2003, s'est transformé en Mouvement eurasiste international. Qu'est-ce que l'eurasisme et comment définissez-vous le « néo-eurasisme » dont vous êtes le chef de file ?
    L'eurasisme, dans son sens strictement historique, est un courant philosophique né dans les années 1920 parmi les émigrés russes. Ses auteurs fondamentaux sont Trubetskoï, Savitsky, Alexeiev, Vemadsky, Llyn, Suvchinski, Khara-Davan, Bromberg et d'autres. À partir des années 1950, ce courant fut développé et approfondi par Gumiliev.
    Le néo-eurasisme surgit à la fin des années 1980 et élargit le champ du concept traditionnel de l'eurasisme, en le combinant avec de nouveaux blocs d'idées et de méthodologies : traditionalisme, géopolitique, métaphysique, « Nouvelle Droite », « Nouvelle Gauche », « troisième voie » en économie, théorie du « droit des peuples », écologie, philosophie ontologique, nouvelle compréhension de la mission universelle de l'histoire russe, perspective paradigmatique de l'histoire de la science, etc.
    Face à l'établissement de l'ordre mondialiste atlantiste se tiennent les partisans d'un monde multipolaire : les eurasistes. 
    Les eurasistes défendent, par principe, la nécessité de préserver l'existence de chaque peuple sur terre, la diversité florissante des cultures et des traditions religieuses, l'imprescriptible droit des peuples à choisir indépendamment leur voie de développement historique. Les eurasistes saluent l'ensemble des cultures et des systèmes de valeur, le dialogue ouvert entre les peuples et les civilisations, la combinaison organique entre la dévotion aux traditions et l'impulsion créatrice, les eurasistes ne sont pas seulement les représentants des peuples vivants sur le continent européen. Être eurasiste est un choix conscient, qui signifie combiner l'aspiration à la préservation des formes de vie traditionnelles avec l'aspiration au développement libre et créatif, social et individuel.
    Les eurasistes et les atlantistes sont opposés en tout. Ils défendent deux visions du monde et de son avenir alternatives, s'excluant mutuellement. C'est l'opposition entre les eurasistes et les atlantistes qui va définir la lutte historique du XXIe siècle. On pourrait dire que l'eurasisme est la philosophie de la mondialisation multipolaire, appelant à l'union de toutes les sociétés et de tous les peuples de la Terre pour construire un monde original et authentique, dont chaque composante proviendra organiquement des traditions historiques et des cultures locales.
    Quel bilan tirez-vous de la présidence Poutine ? On dit que vous l'avez influencé sur la « géopolitique eurasiatique » ...
    Le bilan de Poutine est essentiellement positif. Finalement, ce qu'il fait, c'est la version «soft» de ce que je voudrais faire pour la Russie. Je considère Poutine comme «eurasiste» et « national-bolchevique » (non par la formation, mais par ses réactions naturelles). Il n'est ni blanc, ni rouge ! Il est certainement patriote. Il est partisan d'un monde multipolaire. Il veut restaurer la grandeur de la Russie et rendre à notre pays son rôle d'acteur de la géopolitique globale. Il fait tout le contraire de ce que faisait Eltsine, son prédécesseur. Je détestais Eltsine, tandis que j'appuie la politique de Poutine.
    Je préfère ne pas livrer les détails de mes relations personnelles avec Poutine. Sachez simplement que je suis en rapport permanent avec des membres importants de son entourage. Mais l'influence la plus efficace s'effectue par la circulation de mes livres, articles et autres textes largement publiés au niveau national au cours des vingt dernières années. Mes idées sont reprises et même plagiées par certains auteurs, ce qui est révélateur du système russe actuel, parfois défini comme une «cleptocratie». Le résultat est que les plagiaires ont banalisé mes thèses, surtout géopolitiques, et les ont rendues acceptables par le pouvoir, très souvent à l'insu des dirigeants eux-mêmes.
    Les Américains ont d'ailleurs remarqué ces dernières années que les actions politiques concrètes de Poutine, surtout dans les affaires internationales, sont très proches des préceptes de la géopolitique eurasiste que je développais dès le début des années 1990,
    Que pensez-vous de Dmitri Medvedev, que l'on présente comme un libéral un peu terne en Occident, mais que Vladimir Poutine a adoubé comme son successeur ? Et quel avenir voyez-vous pour Poutine ?
    J'ai quelques craintes en ce qui concerne Medvedev. Il me semble que Poutine compte le manipuler et poursuivre dans la même perspective idéologique et géopolitique. Mais j'éprouve des doutes sur la fin positive de cette opération. Medvedev, personnellement, est nul ! Il semble que Poutine apprécie en lui cette même qualité... Mais le «nul» en question peut préparer quelque chose d'inattendu. J'étais partisan d'un troisième mandat pour Poutine (et même d'un quatrième, d'un cinquième, etc) parce que la continuation des réformes eurasistes aurait été alors presque certaine. Mais Poutine en a décidé autrement ; je serais heureux que l'avenir me donne tort et raison à Poutine !
    Croyez-vous à l'hypothèse d'un bombardement américain contre l'Iran ? Et que ferait alors la Russie ?
    Une action des États-Unis contre l'Iran reste toujours possible. Et je suis sûr que les États-Unis continueront de faire pression contre les intérêts nationaux russes, pression qui provoquera tôt ou tard une correspondance totale entre la politique du gouvernement russe et les cadres de la vision eurasiste, car les atlantistes font tout pour pousser Poutine vers une politique eurasiatique plus audacieuse, cohérente et consciente que jusqu'ici.
    Les Américains - surtout leurs géopoliticiens les «néocons» - et leurs politiciens les plus intransigeants ont fait plus que personne pour que mes idées géopolitiques, eurasistes et anti-américaines deviennent en Russie presque banales et partagées par la majorité du peuple, au lieu d'être considérées comme des concepts extravagants et marginaux. Si les États-Unis agressent l'Iran, mes idées deviendront l'idéologie de l'État russe !
    Lors de sa dernière visite en France, en octobre, le patriarche de Moscou Alexis II s'est rendu à Notre-Dame de Paris et a manifesté un désir de réconciliation entre chrétiens. Une entrevue avec le pape Benoît XVI n'est plus exclue. Que pensez-vous de cette évolution des instances orthodoxes russes ?
    À vrai dire, il ne s'agit pas d'un changement. L'identité chrétienne orthodoxe réside en grande partie dans sa différence avec le catholicisme, différence non seulement théologique mais aussi historique et civilisationnelle. II y a deux conceptions de l'universalité du christianisme, orthodoxe et catholique. Il y a aussi deux œcuménismes. Les catholiques, même en proposant leur amitié aux orthodoxes, ont en vue un universalisme qui leur profiterait. Ils heurtent en cela l'identité des orthodoxes, surtout des orthodoxes russes. Il y a aussi des problèmes avec le patriarcat de Constantinople qui joue contre le patriarcat de Moscou dans les pays ex-soviétiques avec l'appui des catholiques.
    Le pape Benoit XVI comprend beaucoup mieux que son prédécesseur la situation avec l'Église orthodoxe russe. S'il parvenait à se conduire avec la souplesse nécessaire, nos positions sociales, et même doctrinales, surtout sur la défense des valeurs traditionnelles mais aussi sur la lutte contre le libéralisme de la postmodernité, se rapprocheront et la rencontre du patriarche Alexis II avec le pape Benoit XVI n'est en effet pas à exclure.
    Vos textes empruntent aussi un prophétisme de haute intensité spirituelle typiquement slave ...
    Mes travaux sont multiples et empruntent des voies différentes ; philosophie, politologie, histoire des religions, essais politiques et économiques, etc. Dans ma vie, j'ai eu l'expérience assez fondamentale d'observer comment mes idées les plus folles, les plus extravagantes et les plus impossibles se transformaient en réalité sous mes yeux. Les systèmes idéologiques qui apparaissent comme «éternels» s'évanouissent. Quand tout semble être perdu, au dernier moment vient l'appui imprévu qui change tout... 
    Le prophétisme est devenu, dans mon cas, quelque chose d'habituel, même de banal. Cela ne veut pas dire que mes connaissances sont plus justes que celles des autres. C'est plutôt que je parviens à dégager une vision eschatologique et dialectique des idées qui gouvernent le monde. Au moins en Russie. Je crois que le même sentiment habitait Hegel ou Heidegger, qui voyaient devant eux s'épanouir la carte de toute l'histoire spirituelle...
    Propos recueillis par Arnaud Guyot-Jeannin le Choc du Mois Janvier 2008
    Pour en savoir plus, lire : Le Prophète de l'eurasisme, par Alexandre Douguine, 352 pages, 35 euros, et La Grande Guerre des continents, par Alexandre Douguine, 100 pages, 11 euros, tous deux publiés par Avatar éditions (avatareditions.com).
    Voir également sa biographie très complète sur : http://fr.metapedia.org

  • Lyon : Gérard Collomb a fait une OPA sur la fête du 8 décembre

    Christophe Boudot, catholique, marié et père de trois enfants, secrétaire départemental du Front National du Rhône, il est candidat FN à la mairie de Lyon. Il déclare à Présent :

    B"[...] Lyon c’est la ville de Marie. Il faut redonner sa dimension culturelle et spirituelle à la fête du 8 décembre. Gérard Collomb a fait une OPA sur cette fête où traditionnellement les Lyonnais mettent des lampions à leurs fenêtres. Il fait éclairer tout et n’importe quoi à grands frais, comme le Conseil régional par exemple et les bâtiments administratifs pour une fortune (4 millions d’euros). Il a confisqué cette fête aux Lyonnais. Ce n’est plus la fête de Marie ni de l’Immaculée Conception, c’est la « Fête des Lumières » de Gérard Collomb qui gère la ville avec ses réseaux francs-maçons.

    Vous étiez dans la rue pour manifester contre la loi Taubira. La loi votée, quelle attitude sera la vôtre si l’on vous demande de célébrer un « mariage » homosexuel ?

    J’ai défilé à Paris et à Lyon avec mes enfants. Les trois personnes en tête de ma liste électorale sont de la Manif pour Tous. Si je suis maire, je refuserai en ce qui me concerne de marier un « couple » homosexuel et je laisserai ça à l’opposition de gauche. Le candidat UMP Michel Havard n’était pas aux manifs contre le « mariage » gay. Il ménage ses lobbies. Lors du Conseil municipal du 23 septembre dernier, Gérard Collomb, dont on connaît les préférences idéologiques en matière de modèle familial, a mis aux voix une subvention de 15 000 euros en faveur de ARIS, une association LGBTI (Lesbien, Gay, Bi, Trans, Intersexué) du 1er arrondissement de Lyon faisant la promotion de la PMA. Que croyez-vous que Michel Havard a fait ? Lui et son groupe se sont abstenus. Voilà pour le leader de la soi-disant opposition municipale. Grâce à son attitude hypocrite et pusillanime, ladite subvention a été adoptée. Avec le concours de Michel Havard, 15 000 euros vont aller subventionner une association communautariste aux frais du contribuable lyonnais et participer à la désintégration du modèle familial naturel. [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Maître Jérôme Triomphe obtient la condamnation d’un militant LGBT auteur d’une menace d’attentat contre Civitas

    Civitas communique :

    En mai 2013, le secrétariat de Civitas avait été menacé d’un attentat à la bombe par un homme se présentant comme militant LGBT. La presse avait quelque peu évoqué le sujet. L’auteur des faits avait rapidement pu être identifié par la police.

    Le dossier a été plaidé le 24 octobre devant le tribunal de Grasse.

    Bertrand DEMIERE, l’auteur des faits, était présent et accompagné d’une dizaine d’amis du lobby LGBT.

    Le président du tribunal ne l’a pas ménagé, pas plus que le procureur. Le prévenu a vaguement tenté de contester avoir fait une alerte à la bombe en prétendant avoir simplement dit que « ça allait péter ».

    Il n’a convaincu personne.

    C’est Maître Jérôme Triomphe qui plaidait au nom des parties civiles, agissant au nom de Civitas et de notre secrétaire qui a reçu l’appel menaçant.

    Il a rappelé l’ensemble des éléments matériels qui démontraient la réalité des infractions commises, tant la reconnaissance de principe du prévenu, ses vagues contestations, que des déclarations circonstanciées et réitérées de la secrétaire de Civitas.

    Surtout, Me Jérôme Triomphe a  rappelé que le prévenu a prétendu s’être senti agressé par ce qu’il entendait à la télévision ou à la radio dans le cadre du débat sur le mariage des invertis.

    En plaidant, l’avocat de Civitas lui ai répliqué que nous n’avions pas du entendre la même chose puisque l’ensemble de la grande presse et des grands médias était totalement acquis à la cause du « mariage » homosexuel.

    L’avocat Jérôme Triomphe a également longuement souligné que s’il y avait bien des agressés dans cette absence de débat, c’étaient bien les opposants au « mariage » homosexuel :

    - agression par les FEMEN de pacifiques manifestants composés notamment de femmes et d’enfants aspergés de « sperme de Jésus » ;

    - agression par le gouvernement méprisant 700 000 pétitions réunies en 15 jours pour seulement réclamer un débat qui n’avait pas eu lieu ;

    - agression par le même gouvernement par le biais d’arrestations arbitraires et policières de manifestants pour le seul motif qu’ils portaient un T-shirt marqué du logo de la « manif pour tous » ;

    - agressions par l’association Act Up, emblématique de la cause que prétendait défendre le prévenu, appelant au meurtre des manifestants opposants au « mariage » homosexuel en appelant à préparer les planches et les clous.

    - agressions enfin par le prévenu dont l’avocat de Civitas a rappelé que, lorsqu’il avait appelé pour faire son alerte à la bombe, il avait une voix extrêmement calme et posée.

    L’avocat Jérôme Triomphe a terminé en indiquant que, contrairement à ce que pouvait penser le prévenu, CIVITAS n’avait rien contre sa personne, mais entendait faire constater sa qualité de victime afin que de tels comportements ne puissent pas tenter d’autres personnes.

    Le président du tribunal et le procureur ont été très attentifs et ont semblé réceptifs.

    Dans son réquisitoire, le procureur a souligné le caractère particulièrement inadmissible de la démarche du prévenu au prétexte de défendre ses opinions. Il a requis une amende de 500 €, ce qui, au regard de l’état d’impécuniosité du prévenu constituait une sanction certaine.

    Le tribunal a été beaucoup plus sévère que les réquisitions du procureur :

    le sieur DEMIERE a été condamné à trois mois d’emprisonnement avec sursis outre 300 € d’amende.

    CIVITAS et la secrétaire de l’association ont été reçus en leur constitution de partie civile et DEMIERE a été condamné à verser à chacun un euro symbolique qui était demandé outre 800 € au titre des frais d’avocat.

  • De l’’écologie, royale par essence !

    Tout comme le génie français, l’’écologie prend sa source dans une “maison”. Elle n’’a pas toujours été nommée en tant que telle, mais ses racines embaumaient depuis longtemps l’’air que nous respirons : “oikos” – - maison –- et “logos” –- discours. Elle est le fruit d’un long dialogue, qui n’’exclut pas les lois pour que tout pousse, croisse, grandisse et nourrisse les hommes en en bon ordre : pas d’’angélisme !
    En 1414, le Grand Traité des Pêches citait une “lettre patente” de Louis le Jeune, relative au hareng salé, qui remontait à 1170. En août 1681, dans le souci de veiller à la pérennité de cette pêche, ô combien nourricière, une ordonnance de Louis XIV fixa les mailles des filets (rets) à un pouce carré, et imposa aux bateaux de pêche d’’avoir deux lumières... Sinon, gare ! Cinquante livres d’’amende !
    Notre histoire est riche d’’enseignements. Pourtant, nous lui tournons le dos. Ces lois, qui sont le fruit d’’un dialogue entre les “chefs de maison”, sont à l’’opposé des pratiques du temps présent, où l’’on a failli mettre l’’ortie à l’’index…
    À maints égards, la royauté apparaît comme le meilleur des régimes politiques. Sa capacité à sauvegarder les conditions de survie de l’’espèce humaine tient, notamment, à la “longueur de pensée” et au sentiment d’’appartenance qu’’elle encourage.
    Longueur de pensée
    Lors d’’une conférence internationale sur les dérèglements atmosphériques (en mars 1989 à Paris), après avoir dénoncé la tendance technocratique qui pousse aux décisions « de courte vue formulées par des hommes du court terme », Michel Serre déclarait :
    « Il existe une pollution matérielle, certes, technique et industrielle, qui met en danger le temps au sens climatique de la pluie et du vent, mais il en existe une deuxième, invisible, qui met en danger le temps qui passe et coule, pollution culturelle que nous avons fait subir aux pensées longues, ces gardiennes de la terre, des hommes et des choses elles-mêmes. Sans lutter contre la seconde, nous échouerons dans le combat contre la première ! »
    L’’absence de sens du long terme est évidemment surproducteur d’’aberrations de toutes sortes, politiques comme écologiques.
    Le sentiment d’’appartenance à l’’environnement détermine des attitudes respectueuses des éléments (terre, eau, air) et des autres espèces, ainsi que des pratiques économes des ressources naturelles. À l’’opposé, le sentiment d’’être au-dessus, à part, sans attache, absolument “libre”, tend à faire de l’’homme un maître totalitaire de la planète, un propriétaire abusif, inconséquent et dispendieux.
    Appliquons ces deux “critères - repères” –- longueur de pensée et sentiment d’’appartenance -– à quelques systèmes idéologiques, religieux, politiques, afin d’’évaluer leur compatibilité avec la préservation, non pas de la planète, qui n’’est pas en péril, mais des équilibres compliqués et fragiles qui permirent l’’apparition et la perpétuation des mammifères.
    L’’animisme intégré
    Les civilisations animistes cultivent des traditions garantes de stabilité dans le temps, et un fort sentiment d’’appartenance. En témoignent ces paroles d’’un chef indien : « Le lakota était empli d’’amour pour la nature... S’’asseoir ou s’’allonger à même le sol lui permettait de contempler avec une plus grande clarté les mystères de la vie, et de se sentir plus proche de toutes les forces vivantes qui l’’entouraient. »
    Il ne s’’agit pas de tomber dans le mythe du bon sauvage. Simplement, l’’animiste, ne s’’abstrayant pas de la biosphère, la ménage. Intégré à l’’immense ensemble qui le nourrit et le constitue, il prend soin de n’’en pas déranger l’’ordonnance et entretient avec lui des relations attentives, subtiles. Ne séparant guère création et créateur, matière et esprit, l’’animiste sacralise les œœuvres de la divinité, et vit dans le respect des esprits des arbres, des fontaines, des rochers, des monts, des vents. Sa finalité n’’est pas le progrès mais l’’harmonie. On comprend qu’’il soit en voie de disparition...
    La chrétienté réfrénée
    Le christianisme distingue l’’homme du reste de la création, d’’une façon que certains ont pu juger radicale, voire imbue d’’un sentiment d’’extrême supériorité... Une telle distinction peut induire une domination illimitée, démesurée, sur toute chose. Toutefois des reliquats d’’animisme dans les monothéismes, très visibles dans le catholicisme, modérèrent longtemps les abus humains. Et la soumission à un Dieu créateur de l’’univers freinait l’’ambition prométhéenne de transformer Sa Création à notre gré.
    La Révolution effrénée
    La Révolution jeta cette ultime limitation “obscurantiste” par-dessus les étoiles. Vive Prométhée ! Un certain respect pour un ordre divin a disparu au nom du dieu Progrès et, sans rire, dans le dessein d’’une régénération de l’’humanité elle-même.
    Dans les colonnes du Monde, André Fontaine a défini la Révolution française comme l’’issue d’’une logique de rupture de la Raison avec l’’expérience, du Progrès avec l’’ordre existant, du Bonheur terrestre avec le Paradis. L’’équation Raison-Progrès-Bonheur devait conduire à l’’émergence d’’une société parfaite en faisant table rase de l’’Ancien Régime.
    Hélas, la rigueur scientifique escomptée ne s’est pas appliquée à la régulation des délires industrialistes. Chercheurs, savants et ingénieurs ont cédé à la techno-frénésie sans se soucier des conséquences à moyen et long terme.
    Révolution et écologie incompatibles ?
    On nous serine assez que le monde actuel et ses progrès sont enfants de la Révolution française. Soit, mais alors il faut admettre que les pollutions gigantesques, la croissance des probabilités de catastrophes, l’’atteinte à l’’espérance de vie de la biosphère, sont aussi au nombre de ses descendants.
    Avec elle on quitte pensée longue et sentiment d’’appartenance, au profit d’’une logique de rupture, coûte que coûte, vis-à-vis du temps et de la nature. Avec pour conséquences la mode écervelée de la modernité, l’’obsession du changement pour le changement et le “bougisme”, qui sont contraires au développement durable.
    Capitalisme , communisme, mêmes dégâts !
    Tous les capitalistes n’’ont pas une courte vue, et toutes leurs réalisations ne sont pas de courte vie, mais l’’inclination avérée du système est la suivante : le plus de profits possibles, le plus vite possible.
    Le capitalisme n’’a cure des traditions et des cultures enracinées dans l’’histoire qu’’elles véhiculent ; la société de consommation qu’’il promeut les détruit plus sûrement qu’’une révolution culturelle à la Mao. Quant au sentiment d’’appartenance, la frénésie de l’’appropriation le remplace totalement. En principe “a-écologiste”, mais “anti” en pratique, le capitalisme ne s’’occupe de l’’avenir qu’’à la Bourse.
    Le communisme, lui, ne manque pas de longueur de pensée, mais il est si univoque et rigide qu’’il ne supporte pas la complexité de ce qui vit. Et son révolutionnarisme l’’entraîne à tout bouleverser “ « knout que knout »”. Son productivisme mégalomaniaque a engendré des records de pollution, de la Caspienne à Tchernobyl. En Chine, au Vietnam, au Cambodge surtout, la politique de la “désappartenance”, de l’’arrachage des racines culturelles jusque dans les têtes, a conduit aux pires massacres et à la destruction du patrimoine.
    La démocratie polluée
    En théorie, rien n’’empêche les dirigeants d’’une démocratie d’’entretenir des pensées longues et un vif sentiment d’’appartenance à la biosphère. Hélas, leur soumission aux jeux électoraux réduit leur horizon au prochain scrutin. De plus la précarité de leur position les rend, pour être élus et réélus, particulièrement dépendants des oligarchies financières, donc de capitalistes.
    Ce n’’est pas un hasard si les quelques démocraties tout de même un peu écologistes sont (Suisse exceptée) des démocraties couronnées.
    Un régime bio
    La monarchie dynastique est championne en développement durable. Son mode de transmission du pouvoir lui assure une maîtrise relative du temps. En tout cas, aucun régime n’’a, au cours de notre histoire, démontré un tel sens du long terme. Seule une patience, une persévérance et un soin d’’alchimiste pouvaient aboutir à ce grand chef d’œ’œuvre, la France. Quant au sentiment d’’appartenance, la royauté en est l’’expression politique par essence.
    Régime “analogique” plutôt qu’’idéologique, “biologique” d’avantage que logique, il reproduit au sommet de l’’État les grands moments communs à chaque existence, de la naissance à la mort, dépassée aussitôt par le cri magique : le roi est mort, vive le roi !
    Enraciné par sa lignée dans le passé et promis par elle au futur, évoluant donc, sans table rase, d’’avenir en avenir, le Souverain épouse et le temps, et le territoire.
    Aucun régime ne s’’inspire autant de faits de nature. Sa légitimité, il ne la tient pas de l’’isoloir, mais de l’’alcôve. Quel régime est plus incarné, plus sexué que le royal ? Il n’’en est pas de plus habile dans l’’art d’’entrelacer le spirituel et le charnel. D’’où son charme, d’’où sa poésie. La royauté est une artiste !
    Bernard L’hôte et Marc Van de Sande L’’Action Française 2000 du 1er au 14 février 2007

  • Les dicos en version papier, c’est fini… Requiescat in pace !

     

    Les dicos en version papier, c’est fini… Requiescat in pace !
    Petit souvenir personnel. Mon père, assis derrière son bureau : « Voilà ce que je te laisse en héritage de plus important… Tu n’auras besoin de certains d’entre eux qu’une fois par an seulement, mais ce jour-là, il te faudra l’avoir. »
    Il me désignait alors du bras un pan entier de son impressionnante bibliothèque, soit un mur complet de la pièce… Environ une centaine de volumes : les 21 volumes de la Grande Encyclopédie Larousse, les 20 tomes de l’Encyclopædia Universalis, les 4 du Littré, et tant d’autres encore… que j’ai pieusement conservés partout où j’ai vécu, trimballés de déménagement en déménagement, puis finalement de cave en cave en attendant le jour où… mais ce jour n’est jamais venu. Il y en eut un autre, au début du siècle, où quelques clics sur Internet m’ont fait me demander ce que j’allais bien pouvoir faire de cet héritage tellement encombrant. J’ai finalement davantage « imposé » qu’offert à la nourrice d’un de mes enfants les 21 énormes volumes Larousse, « abandonné » ceux de l’Encyclopædia Universalis aux bons soins d’un locataire malchanceux de m’avoir succédé… et dois sans doute posséder encore quelques pièces de « mon héritage le plus important » dans une malle oubliée je ne sais plus où depuis quinze ans maintenant.
    Grandeurs et misères des éditions papier de tous les glorieux dictionnaires et encyclopédies dont le prestige, comme le bon vin, n’aura pourtant cessé de s’améliorer, épargné des outrages du temps, mais pas du progrès !
    Le « support papier », manipulé à satiété par des générations et des générations successives de 7 à 77 ans, pour rechercher, découvrir ou vérifier tout sur tout, n’est plus adapté à notre vie ; les uns après les autres, ils s’éditent en numérique, où naissent et se développent directement en ligne, telle la désormais incontournable Wikipédia : « Encyclopédie participative lancée en 2001 dont la version française compte aujourd’hui plus de 1,2 million d’articles continuellement mis à jour par plus de 5.000 contributeurs bénévoles », rapportait Le Figaro en mars dernier.
    La nouvelle édition du Grand Robert, à son tour, n’est plus que numérique, elle aussi, depuis le 24 octobre dernier. Après le Quid en 2007, après l’Encyclopædia Universalis l’année dernière… et à l’étranger, après Britannica, la plus ancienne encyclopédie en langue anglaise, en 2010.
    Certes, les nostalgiques d’une époque que les moins de quinze ans n’auront jamais connue le regretteront. Mais devront s’y mettre, eux aussi, à moins de résister avec leurs anciennes éditions, au fin fond de leur bibliothèque, mais sans plus accéder aux mises à jour…
    Certains, butés, s’en passeront… D’autres, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, iront aussi consulter les nouvelles éditions sur le Net, comme la majorité de leurs contemporains, au risque, un jour, d’être à leur tour happés par la Toile… et d’oublier leurs « trésors en papier », simple héritage qui s’avérera alors si encombrant pour leurs enfants.
  • « Réseau Identités-Ligue Francilienne » Apéro-débat, dimanche 10 novembre, 18h, Paris

    « QUI SOMMES NOUS ET QUE VOULONS NOUS ? »

    Je vous invite à nous retrouver autour d’un « Apéro-débat entre patriotes » le dimanche 10 novembre à 18 heures dans un de nos cafés parisiens et pour une consommation à 6 euros…
    Ce sera ainsi l’occasion d’échanger en toute transparence avec certains de nos représentants responsables politiques et militants. Ainsi, seront présents Serge Ayoub, Pierre Cassen, Christine Tasin, Roland Hélie et Richard Roudier, président du Réseau identités.
    Il s’agit de conjuguer aujourd’hui nos forces et nos moyens.
    Pour vous permettre de participer à cette soirée, merci d’envoyer un e-mail à contact@reseau-identites.org ou par téléphone au 06.74.57.76.20
    En retour, vous recevrez les informations nécessaires.

    Cordialement,

    Hugues Bouchu
    « Réseau Identités-Ligue Francilienne »

    http://liguefrancilienne.com/

  • Friedrich Nietzsche "Ainsi parlait Zarathoustra/Par-delà bien et mal" (1885-1886)

    S’il existe bien une philosophie capable de former des personnalités libres au détriment des simples individus, autrement dit de ces unités interchangeables et malléables qui plaisent tant à notre conception du monde et dont la somme de ceux-ci constitue l’appareil étatique par excellence selon Rousseau ; s’il y a bien une philosophie en mesure de disloquer cette vérité déjà trop usée pour des précurseurs, et qui serait capable d’en précéder une nouvelle, il s’agit bien de la philosophie Nietzschéenne.
    J’ai voulu présenter « Ainsi parlait Zarathoustra » et « Par-delà bien et mal » ensemble car ces deux livres se marient bien ; mais en sachant que Nietzsche qualifie le second de commentaire du premier, il est préférable d’entreprendre d’abord la lecture de celui-ci. Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, le mode de pensée communément admis est sévèrement bousculé, seule varie la forme avec pour l’un la prépondérance esthétique, métaphorique, poétique tandis que l’autre reprend la forme aphoristique, en tout cas le but reste le même : transmutation générale des valeurs. De plus, étant donné la complexité, sinon l’impossibilité d’interpréter les métaphores du Zarathoustra sans laisser transparaître l’indélicatesse de ma personnalité, il m’a semblé plus approprié d’en faire un commentaire lié au « Par-delà bien et mal ».
    « Ainsi parlait Zarathoustra » fut pour moi une fulguration disait Vial dans « une terre, un peuple ». « Leçon d’exigence, d’intransigeance, ce livre est destiné aux hommes qui, refusant les miasmes des basses terres, veulent respirer à haute altitude ».
    Vers le Surhumain
    Nietzsche estime qu’il appartient à celles et ceux que la nature a doté d’esprit suffisamment élevé de gravir les pentes escarpées du destin, sans relâchement, avec vigueur, en tournant tout à son avantage s’il le faut, quoi qu’il en soit avec la volonté de l’homme libre, détaché du troupeau que le « progrès » mène vers le contraire du Surhumain à travers un monde de « Tchândâla ». Si la volonté est capable de pénétrer les déterminismes, ce ne peut être que par une volonté de domination, et non celle-là même d’un monde décadent inféodé à la morale et à une échelle de valeurs de nivellement. Cependant, il ne faut pas confondre cette volonté avec l’anthropocentrisme : bien trop de maux découlent de cette erreur jusqu’aux doctrines les plus décadentes de l’humanisme, du positivisme, de l’égalitarisme, du féminisme etc. C’est pour cela qu’il est impératif, avant tout, de détruire toutes les tables de valeurs anciennes afin de conquérir le plus de puissance possible sur les choses, et de déterminer la vie non plus à travers le bien et le mal mais plutôt à travers une échelle de puissance, à travers ce qui élève la personnalité, ce qui ennoblie, en tant que l’homme est une puissance parmi d’autres. Que tout ce qui élève soit aujourd’hui systématiquement rabaissé est une chose - tant mieux, dirait Nietzsche, cela forme et entretient la bonne santé ! - mais le Surhumain cherche la vie et les hautes cimes, il est comme un arbre qui a besoin d’enfoncer ses racines dans les ténèbres pour faire fructifier la vie ; en tout cas le pont qui mène au Surhumain n’a que faire de la bonne convenance, car il est l’éducateur de la vertu à venir ; et qu’on le considère comme un pont diabolique fait de feu et de flammes n’a rien de surprenant. « Le bien est toujours la transformation d’un mal ; tout dieu a pour père un diable ».
    Il appartient au méchant de créer car il est le véritable créateur – le bon et le juste, même avec toute la bonne volonté du monde, ne sont à l’origine d’aucune véritable création ; et si celui considéré comme mauvais par le troupeau aspire au Surhumain, il se fera éducateur des peuples. Encore faut-il qu’il trouve la vérité ! Cela tombe bien… Zarathoustra est le maître de la métaphore dont l’instinct de chacun se charge d’en débusquer la véracité, pourvue qu’elle soit un facteur d’élévation. De là, il appartient à la volonté et à elle seule de déterminer le chemin propice non à la généralisation éthique, chose appréciée du nihiliste qui vit dans un désert fait de son seul fardeau, mais plutôt à celui du solitaire où le désert se transforme en force de dépassement, c’est-à-dire à travers ce que Nietzsche appelle la métamorphose du lion à l’enfant, de l’affranchissement de l’attachement à « l’innocence et l’oubli », au « commencement nouveau et au premier mobile ». « Ainsi parlait Zarathoustra » est l’œuvre par excellence du solitaire, et si Zarathoustra se veut moralisateur, c’est pour démolir le fardeau de la généralisation. En vérité, le Surhumain exige le contraire en partant de l’homme seul face à la nature et non immergé dans la foule que la raison pousse vers des convenances certes de préservations mais fatalement aussi de dégénérescences. Ainsi, il n’y a rien de surprenant à ce que Zarathoustra ne soit pas compris. « Les voilà qui rient ; ils ne me comprennent point, je ne suis pas la bouche qui convient à ces oreilles. Faut-il que je leur crève le tympan pour qu’ils apprennent à entendre avec les yeux ? Faut-il battre des cymbales et hurler comme les prédicateurs de carême ? Ou ne croient-ils qu’aux propos des bafouilleurs ? »
    Soit ! Zarathoustra a lancé sa flèche empoisonnée sur les corps et il a semé ses plus jolies graines. Tout cela ne demande plus qu’à murir patiemment ; il peut se retirer et ne revenir qu’une fois le travail intérieur accompli. En attendant, le moi dont est si fier l’homme sera passé au Soi car « ce que pressent l’intelligence, ce que connaît l’esprit n’a jamais sa fin en soi. » Il y a quelque chose de plus grand. « Intelligence et esprit ne sont qu’instruments et jouets. » Le Soi oriente et la pensée dispose. Que le Soi dise au Moi : « Jouis à présent ! Et le Moi ressent de la joie et se demande comment faire pour goûter souvent encore de la joie ».
    Alors dans une telle disposition de l’esprit, non seulement une nouvelle évaluation de valeurs est possible mais elle est même primordiale pour se libérer du joug - et peu importe lequel - afin d’établir une demeure. Et c’est le vouloir dominateur du solitaire qui aura triomphé seul de la multitude et installé ces voyageurs dans la barque après les avoir décorés de parures et de noms ronflants - car le commun ne répond qu’aux règles préétablies et à rien d’autre. A cela, qu’importe si certains se brisent ! Poussons-les ! Ils retardent le mouvement. La somnolence n’est plus d’actualité. L’homme est une chose qui doit être dépassée, il doit se faire pont, se dépasser, autrement dit ne pas se ménager ni ménager son prochain, trouver la véritable noblesse qui « n’attend rien pour rien », et, « en règle générale, ne veut pas le plaisir » ; en fait, tout le contraire du boutiquier avec de l’or mercantile et du quémandeur éternellement insatisfait. Que la vie soit la plus dure, la plus contraignante qui soit ! Que les souffrances continues façonnent les esprits les mieux faits ! En eux se trouvera le réconfort des convalescents et des médiocres. Mais où se dirigent ces esprits biens faits ? Vers le midi ? La perfection ? Pourvu qu’ils ne s’endorment jamais…
    Par-delà bien et mal
    Nietzsche ne cherche pas du tout à rendre l’humanité meilleure. Meilleure en quoi d’ailleurs ? Cela laisse bien trop de place aux préjugés moraux qui sont une tare pour la véritable élévation, celle de la puissance. En vérité, cette déformation humaine a laissé place à l’idéal, sinon à un « monde-vérité » favorisant l’avènement constant de nouvelles idoles. Mais « l’humanité elle-même, à force de se pénétrer de ce mensonge, a été faussée et falsifiée jusque dans ses instincts les plus profonds, jusqu’à l’adoration de valeurs opposées à celles qui garantiraient le développement, l’avenir, le droit supérieur de l’avenir ». Au-delà de l’idéal, l’homme qui cherche la vérité doit fatalement dépasser toutes les convenances, être pour cela immoral, en tout cas ne plus être la bête de troupeau agglutinée au pied des statues « trop humaines », voire extrahumaines, au-delà du monde.
    Une chose est certaine, c’est que les oppositions populaires du vrai et du faux, du bien et du mal, de l’agréable et du désagréable etc. auxquelles les métaphysiciens ont apposé leur sceau sont déjà des appréciations arriérées, ou tout du moins des appréciations vues sous un angle particulier, « peut-être de bas en haut, dans une perspective de grenouille », c’est-à-dire étriqué. Nietzsche conçoit plutôt ces oppositions comme des complémentarités s’inscrivant sur une échelle de puissance, servant par conséquent la puissance et rien d’autre. Que l’homme croit, en tant qu’elles sont moyens de préservation de l’espèce, à l’opposition dans ces dualités est une chose ; en revanche, le fait qu’il pense être « mesure des choses » lui enlève toute crédibilité. Pourtant, même une telle falsification est nécessaire pour la vie ; ce qui d’emblée, par le fait même de cette perspective mono-forme, autorise une philosophie à se placer par-delà bien et mal. Car l’hémiplégie de la vertu, autrement dit la façon dont ce mécanisme a d’amputé systématiquement ce qu’on pourrait qualifier d’antagonisme né d’une même essence, relève d’une tartuferie de la connaissance – ou de la demi-connaissance ; de même que le stoïcisme qui consiste en une indifférence grossière vis-à-vis de la mesure – Nietzsche dit que le stoïcisme, c’est la tyrannie de soi.
    A vrai dire, ce n’est pas que le stoïcisme mais toutes les philosophies antérieures à Nietzsche qui se sont basées sur des préjugés réducteurs. La décadence des organes politiques et la dégénérescence des peuples n’est en fin de compte que le résultat normal du conditionnement préétabli par des systèmes de pensée hémiplégiques. De même que ce constat produit en retour des formes de pensée novatrices, en tout cas singulières. Et on en revient alors à notre méchant créateur que l’instinct pousse à reconsidérer les tables de valeurs ; et pour ce faire, il tend à déprécier la crédibilité de l’apparence sensible. En fait, l’instinct pousse la volonté à créer une nouvelle « métaphore de langage » sur laquelle la société puisse trouver le terreau propice non seulement à sa préservation, mais aussi de son élévation.
    Il faut dire que jusqu’à présent, la névrose religieuse et toutes ses niaiseries furent le rempart à un véritable terreau propice à l’élévation, ainsi qu’à tout « déploiement d’une spiritualité claire, méchante qui pourrait embrasser du haut en bas, ordonner, réduire en formule cette nuée d’expériences vécues dangereuses et douloureuses ». La prosternation constante face à des symboles ne doit être conservable qu’à partir du moment où l’on est une partie du symbole. Cela me semble en tout cas être la vocation de l’homme robuste qui ne peut s’autoriser l’engrenage d’une machination, car « à considérer le monde en profondeur, on devine sans peine quelle sagesse contient le fait que les hommes soient superficiels. C’est leur instinct conservateur qui leur apprend à être inconstants, léger et faux. »
    Je terminerai par la maxime suivante : « Ce qui se fait par amour s’accomplit toujours par-delà bien et mal. » Toutes les passions agissent ainsi, quand nous voulons changer le monde aussi bien que dans le fait de succomber au charme d’une personne, par un travail ou une activité acharnée ou dans le tact, la délicatesse et la retenue de l’homme de belle vertu. Oui la nature est immorale, et avec elle doit l’être celui qui ne veut pas être absorbé par une obéissance subtile. Si, quoi qu’il en soit, nous sommes enserrés dans la « camisole du devoir », nous devons nous faire « homme du devoir » et laisser les balourds et autres laquais à leurs labeurs. Ne nous leurrons pas, « toute élévation du type « homme » fut jusqu’à présent l’œuvre d’une société aristocratique – et il ne cessera d’en être ainsi : en ce qu’elle est une société qui croit à une vaste échelle hiérarchique ainsi qu’à une différence de valeurs entre l’homme et l’homme, et qui a besoin de l’esclavage en quelque sens ».
    Nicolas

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2013/11/01/chronique-de-livre-friedrich-nietzsche-ainsi-parlait-zaratho.html