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tradition - Page 328

  • Lettre à un gendarme mobile de service le 26 mai

    Cher camarade,

    Dans quelques jours, tu seras face à moi et aux familles de la « Manif pour tous ». Tu es militaire, fier de ton état et tu as raison. Tu appartiens à l’arme la plus ancienne de l’armée française. Le 14 juillet, tu défiles toujours en tête des troupes et ton drapeau porte au revers : « Valeur et Discipline ».

    Tu as prêté serment, il serait donc malvenu, moi qui suis ton ancien, de te demander de désobéir aux ordres d’un gouvernement qui, du reste, passera aussi vite que les autres. Cependant, cher « moblot » (surnom donné aux gendarmes mobiles), lorsque tu tiendras ton bouclier, bâton au poing, ou ton diffuseur lacry, rappelle-toi simplement que tu as en face de toi des mères, des pères, des enfants, des gens simples comme toi, venus de toutes les régions de France. Des citoyens issus de cette majorité habituellement silencieuse, docile et laborieuse, qui, bannières au vent, crient leur colère de se trouver méprisés par leur Président.

    Ce sont ces gens que tu croises chaque jour, que tu fréquentes parfois, dont tu es le fils, le frère ou l’oncle… Ce sont les mêmes avec qui ta femme papote à la boulangerie ou avec qui ton fils joue dans la cour de récréation. N’oublie pas que ta mission première est de leur porter secours et protection, parfois au péril de ta vie. Ils ont déjà, par millions, manifesté sans casser, sans incendier, sans blesser, toujours d’une manière bon enfant. Ils ne traitent pas de cons les pères dont l’enfant a été assassiné, ils ne brandissent aucun autre drapeau que nos trois couleurs, ils s’excusent facilement et bannissent l’invective.

    Alors si tu as des coups à porter…. Que ta main soit plus douce qu’elle ne le fut avec les casseurs et ton doigt moins crispé sur la queue de détente de ta bombe lacry qu’il ne le fut avec les bandes.

    Quand tu relèveras un manifestant d’un sit-in, vas-y doucement, sans force excessive et glisse lui à l’oreille : « Désolé, moi aussi je suis père, moi aussi je suis français mais j’ai des ordres ! »

    Et si tu es dans l’obligation de l’arrêter, ne le pousse pas brutalement en le faisant monter dans le car mais soutiens-le après une discrète tape amicale.

    Ta fermeté ne sera plus alors empreinte de dureté mais de magnanimité et tu pourras clamer avec fierté et sans retenue… Moi aussi, j’étais à la grande manif du 26 mai !

    J.-P. Fabre Bernadac

    http://fr.altermedia.info

  • Plutôt que d'exercer une pression morale, que Valls fasse son boulot

    Hervé Mariton sur Atlantico :

    "Je suis consterné par les pressions exercées par Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls et d’autres encore, pour empêcher les citoyens de manifester. Dans l’affaire du PSG, le gouvernement a été incapable d’assurer l’ordre public et nous avons déjà eu de nombreuses manifestations contre le mariage pour tous avec zéro vitrine cassée, zéro voiture volées. Je trouve cela ahurissant que l’on impute un crime à des manifestants qui jusqu’à présent ont toujours respecté l’ordre public.

    Les déclarations de Manuel Valls relèvent, soit de la banalité - parce que lorsque l’on fait quelque chose, on réfléchit avant - soit de la pression morale. Et cela est honteux.

    Dans une manifestation, il y a toujours une part de risque, mais il s’agit là de la gestion de l’ordre public et cela relève du travail du ministre de l’Intérieur. Alors plutôt que de prétendre une interdiction morale d’une manifestation, qu’il fasse son boulot.

    Avec un dispositif de 4500 policiers et gendarmes, soit un millier de plus que lors de la manifestation du 24 mars, l’Etat n'a-t-il pas pris les mesures nécessaires ?

    Je ne suis pas ministre de l’Intérieur, c’est en effet la mission de le l’Etat que de garantir l'ordre public. Et je pense que les mesures nécessaires ont été prises. Ces déclarations sont une manière de faire peur aux gens. Cela est profondément méprisant, à la fois de la démocratie, et des gens qui ont, et qui vont, manifester en prouvant leur respect de l’ordre public. C’est consternant ! Le gouvernement essaye de déconsidérer un mouvement social puissant et généreux. Faute de pourvoir plaider sur le terrain du débat, ils plaident sur le terrain de la peur. C’est une atteinte grave à la liberté de manifester. 

    Jean-Marc Ayrault a, de son côté, estimé que les responsables de l'UMP, qui comme vous, appelent à manifester aujourd’hui contre la loi Taubira prenaient "une lourde responsabilité en provoquant la crispation et la radicalisation" de certains manifestants. Ne serait-il en effet pas plus sage de s’abstenir ?

    Plus sage de quoi ? De se taire ? De se résigner ? On ne va pas se taire, parce que la loi Taubira est mauvaise. Comme légalement le gouvernement ne peut pas interdire la manifestation, il table sur une interdiction morale. Par ailleurs de quelle radicalisation parle-t-on ? En effet, des déclarations, que je n'approuve pas, ont été faites. Néanmoins, je ne crois pas qu’il y ait eu des gestes portant atteinte à autrui et de natures à témoigner d’une quelconque radicalisation. Ces déclarations sont de l’ordre de la police morale, d’une interdiction morale de manifester.

    Manuel Valls a également remis en question le sens d’une telle manifestation alors que la loi a été votée par le parlement et ratifiée par le Conseil constitutionnel….

    Je renvoie cette question à la gauche. A l’époque du CPE, elle n’avait pas ce genre d’états d’âme. Par ailleurs, le Conseil constitutionnel a considéré que la loi Taubira n’était pas d’ordre constitutionnel, donc qu’elle n’était pas gravée dans le marbre. Dans une démocratie, ce qu’une loi fait, une autre peut le défaire. Le débat démocratique, c’est effectivement de discuter une loi, de la respecter lorsqu’elle est votée, et si on considère qu’elle est mauvaise, et bien de la changer."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • 26 mai : une étape nouvelle pour le Printemps français…

    Nous avons perdu une bataille… Du reste, il ne pouvait en être autrement. Les obstacles juridiques et administratifs devaient sauter un à un sous la volonté farouche d’un pouvoir décidé à mettre en application une idéologie prométhéenne, comme jadis Lyssenko sous Staline voulait mettre au pas les chromosomes réactionnaires.

    Le mariage homosexuel est un nouveau pas vers une vision du monde qui considère que rien, pas même la nature, n’est au-dessus de l’État républicain. De quoi nous inquiéter sur les projets en préparation concernant notamment les manipulations génétiques. Un verrou essentiel ayant sauté sur un principe fondamental de la nature humaine, la voie est libre. Nous aurons droit notamment à la gestation pour autrui et, dans notre société mercantile, tout le « kit » qui va avec. [...]

    Olivier Perceval - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Les idéologues du genre ont décidé d’en faire le fer de lance de la mondialisation

    De Mgr Nestor Ngoy Katahwa, évêque de Kolwezi en Rép. Dém. du Congo :

    "L’occasion m’a offert de prendre connaissance de votre récent message à vos diocésains à propos de la "Manif pour tous" du 26 mai. Et je me permets de vous joindre, au nom des diocésains, de toutes les personnes de bonne volonté de Kolwezi et en mon nom propre, pour vous exprimer notre solidarité dans votre prise de position. En effet, ce qui est en train de se jouer dans l’Héxagone n’est pas uniquement le sort de la France mais celui de toute l’Humanité, tant il est vrai que les promoteurs de l’idéologie du GENRE ont décidé d’en faire le fer de lance de la fameuse "mondialisation". Certes, il faut un courage exceptionnel, au sein d’une société polluée d’inversions de valeurs, pour dénoncer de manière aussi limpide que péremptoire des lois injustes promues par des "décideurs qui ... n’ont plus beaucoup l’expérience de ce qu’est le mariage ou la famille". Aussi je salue votre encouragement aux "Veilleurs" et votre propos de "rejoindre" ceux qui vont marcher à la "Manif pour tous" du dimanche prochain. Pour ma part, je me solidarise à l’offrande de ce vendredi comme une journée de jeûne et de prière à l’intention exprimée. Je vous assure de l’union dans la prière."

    Michel Janva http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le printemps Français devant le Grand Orient de France


    Le Printemps Francais devant le Grand Orient par actuclip

  • Archéologie de Haithabu, port viking

    Haithabu, c'est un ancien port du Schleswig-Holstein qui fut un grand centre commercial à l'époque des Vikings. C'est aujourd'hui un site archéologique de première importance pour comprendre le fonctionnement global du commerce en Europe au cours du premier millénaire de notre ère. Haithabu, écrit Herbert Jankuhn, s'est constitué par le hasard de l'histoire, quand les relations commerciales en Europe du Nord et de l'Ouest se sont progressivement modifiées au contact d'un empire franc dont le poids venait de basculer vers l'Austrasie, autrement dit sa partie septentrionale largement germanisée.
    Avec les Mérovingiens et les Carolingiens, le poids politique de l'ensemble franc se focalise donc sur la côte septentrionale de la Méditerrannée et l'arrière-pays provençal et rhodanien en bénéficie. Les côtes de la Mer du Nord, avoisinant, en Zélande, le delta des fleuves (Rhin, Meuse, Escaut), acquièrent une importance stratégique et économique qu'elles ne perdront plus. Dès la fin du VIème siècle, ce glissement vers le Nord finit par englober la Scandinavie. La presqu'île "cimbrique", c'est-à-dire le Jutland et le Slesvig, bénéficiera de cette évolution, en marche depuis les Romains. Les découvertes archéologiques démontrent que les Germains des côtes frisonnes (néerlandaise et allemande) ainsi que leurs congénères de l'arrière-pays entretenaient des relations commerciales suivies avec l'Empire romain. Les voies de pénétration de ces échanges sont 1) la mer et 2) les grands fleuves (Rhin, Weser, Elbe, Oder, Vistule).
    En traversant l'isthme du Slesvig, le commerce germano-romain touche le bassin occidental de la Baltique. Par l'Oder et la Vistule, il accède au bassin oriental. Entre le cours inférieur de la Vistule et la côte septentrionale de la Mer Noire, les Germains commercent avec les établissements coloniaux grecs. Depuis la préhistoire et depuis les premiers mouvements des peuples indo-européens, ces axes fluviaux existent: avec l'Empire romain, le trafic s'y fait simplement plus intense. Les invasions hunniques, qui réduisent à néant le pouvoir conquis des Goths, établis entre la Baltique et la Mer Noire, éliminent toutes les possibilités d'échanges portées par cet axe fluvial oriental. Plus tard, l'axe central de l'Oder cessera, lui aussi, de fonctionner à cause des Huns. L'axe occidental, celui du cabotage le long des côtes de la Mer du Nord, sera le dernier à s'effondrer. A Vème siècle, le commerce avec la Scandinavie diminue pour connaître son intensité minimale à la fin du VIème siècle. Mais, à la même époque, avec Théodoric le Grand, Roi des Ostrogoths fixés en Italie, l'axe central reprend vigueur, tandis que la littérature épique germanique prend son envol.
    Les produits échangés le long de ces axes fluviaux et maritimes sont essentiellement l'ambre et les fourrures. L'irruption des Avars dans l'espace danubien, vers 565, ruine une seconde fois ce réseau d'échange italo-baltique. Après les Avars, les tribus slaves s'emparent de l'Europe centrale, isolant la zone baltique et coupant les voies d'échange qui, depuis des siècles, voire un ou deux millénaires, reliaient la Baltique à la Méditerranée. Ce blocage par les Avars et les Slaves redonne vigueur à la région flamande-frisone centrée autour du delta des grands fleuves: l'Ile de Walcheren en Zélande (avec le port de Domburg) et Dorestad, au sud-ouest d'Utrecht, prennent, à cette occasion, une dimension nouvelle.
    Ce va-et-vient continuel entre l'Est et l'Ouest, Herbert Jankuhn, auteur d'un ouvrage remarquable sur le site de Haithabu, révèle, finalement, l'importance des grands fleuves (Rhin, Meuse, Escaut) pour l'échange des marchandises entre le Nord scandinave et le Sud gaulois et méditerranéen.
    Et Haithabu, port ouest-baltique, comment acquiert-il son importance? Quand l'ère viking s'amorce officiellement avec le pillage, le 8 juin 793, du monastère anglais de Lindisfarne, la Scandinavie a déjà, pourtant, un passé pluriséculaire, marqué de mouvements migratoires vers le midi. Le territoire de la Scandinavie ne peut accepter une démographie trop dense. Les côtes norvégiennes, ouvertes sur l'Atlantique, ne sont guère propres à l'agriculture intensifiée. La Suède, à l'époque couverte d'épaisses forêts, permet certes une colonisation intérieure, mais clairsemée. Le Danemark possède des terres fertiles à l'Est mais chiches à l'Ouest, où la côte ne permet, de surcroît, la construction d'aucune installation portuaire digne de ce nom.
    Avant César, dès la tragique aventure des Cimbres et des Teutons, ce sont des raisons identiques, d'ordre géographique et démographique, qui ont poussé les Scandinaves à émigrer vers le Sud. Aux VIIème et VIIIème siècles, une nouvelle émigration massive commence: d'abord vers les îles de la Mer du Nord, les Shetlands, les Orkneys et les Hébrides. Elles porteront les Scandinaves partout en Grande-Bretagne, en Irlande, en Normandie, en Sicile et dans les plaines russes.
    C'est donc dans la foulée de ce mouvement migratoire, parfois violent, que Haithabu connaîtra son apogée. La localité est située au fond d'un "fjord" de plaine, sans falaises, situé sur la côte baltique du Slesvig. Le fond de cette baie, la Schlei, devenue navigable à partir du VIème siècle, constitue le prolongement le plus profond de la Baltique en direction de la Mer du Nord. D'Haithabu à celle-ci, la distance est la plus courte qui soit entre les deux mers nordiques sur l'ensemble territorial de la presqu'île du Jutland-Slesvig. Danois, Frisons, Saxons et Wendes/Obotrites (tribus slaves) se juxtaposent dans la région.
    Stratégiquement, la région, depuis l'Eider, petite presqu'île s'élançant dans la Mer du Nord, en face d'Héligoland, en passant par le tracé de la rivière Treene, constituait, sans doute depuis, plusieurs siècles, la zone idéale pour transborder des marchandises et pour couper par voie terrestre, en évitant de contourner le Jutland sans port  -ce qui constitue un risque majeur en cas de tempête-  sur une mer qui, de surcroît, est dominée par de violents vents d'Ouest, provoquant énormément de nauvrages de voiliers.
    Haithabu doit donc son existence au commerce entre la Rhénanie et le Delta friso-flamand et le Gotland suédois. Les Suédois, entretemps, ont pris pied en Finlande, dans les Pays Baltes et dans plusieurs territoires slaves. Des Suédois se fixent au Sud du Lac Ladoga, fondent Novgorod, puis Kiev, et ouvrent les voies du Dnieper et de la Volga, restaurant l'axe gothique perdu lors de l'invasion des Huns et contournant le verrou avar qui bloquait l'espace danubien. Par la maîtrise de ces fleuves, les Scandinaves entrent en contact avec Byzance et l'Islam. Le commerce nord-occidental en direction de ces régions passera dès lors par Haithabu. Du Danemark à Bagdad, s'inaugure une voie commerciale, aussi importante géopolitiquement, sans nul doute, que celle que voulut recréer Guillaume II, Empereur d'Allemagne, en construisant le chemin de fer Berlin-Bagdad. Le souvenir de la gloire d'Haithabu doit nous laisser entrevoir les potentialités d'une connexion du port de Hambourg, héritier d'Haithabu, avec le nouveau Transsibérien soviétique (Cf. VOULOIR no. 31).
    Les sources arabes (Ibn Faldan) nous renseignent sur les modalités de transaction dans l'espace aujourd'hui russe, dominé jadis par les Varègues suédois. Les Scandinaves rencontrent les marchands arabes à Bolgar sur la Volga, capitale du Royaume des Bulgares, et leur fournissent notamment des fourrures qui seront ensuite transportées vers la Mésopotamie par les caravanes de chameaux organisées par les Khazars. A Bolgar aboutit également la route de la soie qui mène en Chine. Les pièces de soie retrouvées en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas et datant de cette époque, proviennent de Chine, via Haithabu et Bolgar. L'âge d'or, pour Haithabu, sera le Xème siècle, celui de la domination varègue en Russie qui permit un intense commerce avec le Sud-Est islamique.
    A partir de l'an 1000, où saute le verrou avar, le déclin commence pour Haithabu. La région perd son intérêt stratégique. De plus les tribus slaves du Holstein oriental s'emparent du site, le pillent et l'incendient. Puis, petit à petit, le nom d'Haithabu disparaît des chroniques. Le livre de Herbert Jankuhn retrace, avec minutie, cette évolution économique et politique, mais, bien sûr, cette relation captivante n'est pas le seul intérêt de son magnifique ouvrage. Il y décrit les fouilles en détail, y compris celles qui ont mis à jour les reliefs du "Danewerk", ce mur défensif érigé par le Roi des Danois entre Haithabu et le cours de la Treene, pour arrêter les poussées slaves. On acquiert, grâce au travail systématique de Jankuhn, une vue d'ensemble sur les types d'échanges commerciaux, le type d'habitation et d'entrepôts d'un port scandinave du Xème siècle, sur les monnaies, les habitants, etc.
    Herbert JANKUHN, Haithabu, Ein Handelsplatz der Wikingerzeit, Wachholtz Verlag, Neumünster, 1986, 260 S. (Format 21 x 25 cm), DM 48.
    (texte paru sous le pseudonyme de "Serge Herremans", Vouloir, 1986). http://robertsteuckers.blogspot.fr

  • Un gouvernement bien pressé : les (mauvaises) réformes au pas de charge...

    Il y a quelques semaines et même encore aujourd’hui, les opposants au mariage gay se plaignaient de la brusquerie du gouvernement dans ce débat, et cela sous les lazzis d’une Gauche qui, au contraire, trouvait que les choses avaient trop traîné, et qui prônait la rapidité « pour passer aux choses sérieuses », comme si ce qui touchait à la nature même de la société et, au-delà, de la civilisation n’était pas important : en soi, un bel aveu, pourrait-on dire, de la légèreté d’une Gauche qui a oubliée depuis longtemps le sens des mots et des valeurs, et qui rechigne à lire Sophocle et Orwell !

    Mais, voilà : ceux qui hier vantaient la méthode gouvernementale par idéologie plus que par discernement et qui, pourtant, ne se reconnaissent pas forcément dans la politique de M. Hollande, se retrouvent à leur tour piégés par les mêmes procédés utilisés pour faire passer la réforme sociétale de Mme Taubira, et découvrent, tout à coup, qu’ils pourraient bien être les prochaines victimes d’un gouvernement qui se comporte en oligarchie sur les (mauvais) conseils de la Commission européenne et de la principale puissance du continent, l’Allemagne !

    Avec Frau Merkel, ça ne rigole plus...

    Ainsi, dans l’édition de « Marianne » du 18-24 mai 2013, Laurent Mauduit écrit-il ce qu’il aurait pu écrire aussi auparavant sur la question du mariage gay, et qu’il est tristement drôle de lire aujourd’hui sous sa plume encolérée : « Est-ce de la désinvolture ? Ou bien de la maladresse ? Voire du cynisme ? En tout cas, le fait est là, stupéfiant : le gouvernement a lancé la prochaine réforme du système des retraites de la plus mauvaise des façons. Comme s’il se moquait éperdument des réactions d’indignation que cela pourrait susciter dans l’opinion et notamment dans les milieux les plus modestes.

    Ce qu’il y a de plus stupéfiant, c’est d’abord la forme retenue par l’Elysée et Matignon pour promouvoir cette réforme. Nulle véritable concertation ! Nul débat approfondi pour tenter de trouver des pistes nouvelles ou originales –il en existe !- qui n’aggravent pas encore davantage la politique d’austérité. C’est à la hussarde que les dirigeants socialistes ont visiblement choisi d’agir. Après le défilé au pas de course, le 13 mai, de tous les dirigeants syndicaux et patronaux dans le bureau du Premier ministre, puis un nouvel et bref échange, les 20 et 21 juin, à l’occasion de la prochaine conférence sociale –qui aura de nombreux autres dossiers à son ordre du jour-, la consultation, si on peut appeler cela ainsi, sera bouclée. Et, en deux temps, trois mouvements, un projet de loi sera couché sur le papier pour être entériné à l’automne par le Parlement. » Changez le thème évoqué, et cela rappelle effectivement ce que le pays a connu avec la loi Taubira, cette même insouciance du gouvernement, qui confine au mépris, à l’égard des représentants des familles, des associations et des communautés religieuses (en particulier de l’Eglise catholique, traitée de façon indigne sous prétexte que la République était « laïque », en fait, plus sûrement, « laïciste », ce qui n’a pas le même sens…), des opposants qualifiés facilement et trop rapidement de « réactionnaires » et, nouvel élément de langage de cette « novlangue » républicaine contemporaine, d’ « homophobes ».

    Mais pourquoi ce gouvernement de la République changerait-il de méthode, puisqu’il se pare d’une légitimité électorale acquise pour un double mandat, présidentiel et législatif, de cinq ans ? Encore quatre ans, donc, sur cette lancée, pourrait-on dire… Sous la Cinquième République, les règles sont claires et la Gauche, qui a tant critiqué le fondateur de cette République et sa création institutionnelle, s’en sert à son tour, sinon avec l’esprit gaullien, du moins avec la légalité démocratique attachée aux institutions… M. Hollande, nouveau Créon, ne cherche pas à incarner l’esprit de la Cinquième mais à se servir de ses instruments : les moyens sont au service d’une fin qui n’est pas exactement celle du général de Gaulle, si hostile à l’esprit de parti et à ses politiciens de carrière.

    Après les élections : les horions...

    Laurent Mauduit n’a pas tort, quoiqu’il en soit, de dénoncer une méthode gouvernementale qui, si elle n’est pas anti-démocratique dans sa pratique, n’est pas forcément très démocratique dans son esprit… Car tous les efforts du gouvernement semblent être d’éviter les débats contradictoires et les pressions populaires, de quelque bord qu’elles viennent et pour quelques (bonnes ou mauvaises, d’ailleurs) raisons qu’elles soient. Dans le même temps, l’équipe de M. Ayrault suit une ligne politique et économique visiblement décidée ailleurs (à Bruxelles ou/et à Berlin) ou motivée par quelques féodalités dont elle est l’obligée (féodalités communautaristes pour la question du mariage, financières pour celle des retraites) : cela n’est guère rassurant, en fait…

    http://nouvelle-chouannerie.com

  • Le 26 mai, les cœurs rebelles seront dans la rue

    RENNES (NOVOpress Breizh) – En train, en car ou en voiture, les Bretons, comme tous les Français seront très nombreux à se rendre à Paris dimanche pour manifester contre les réformes sociétales voulues par François Hollande. Une mobilisation sans précédent qui  inquiète  – à juste titre – le gouvernement.

    Les villes et les campagnes bretonnes s’activent pour organiser le déplacement à la grande manifestation qui aura lieu dimanche à Paris. De Brest à Nantes les opposants à la loi sur le mariage homosexuel, plus déterminés que jamais, ne lâchent rien.

    Cette intense mobilisation ne plait guère à Manuel Valls. Le ministre de l’Intérieur s’est illustré depuis quelques mois par une  violente répression à l’égard des opposants à la loi Taubira  qui contraste avec son laxisme affiché dans l’affaire de l’émeute ethnique du Trocadéro. Aujourd’hui l’hôte de la place Beauvau  ne cache pas son « inquiétude », n’hésitant pas à déclarer qu’il envisage la dissolution du «Printemps français».

    «La France est actuellement soumise à des forces qui veulent l’asservir entièrement. La bataille ne fait que commencer. Elle se prolongera jusqu’à la victoire», affirme ce mouvement qui entend user, comme la Constitution le prévoit, du droit de manifester son opposition à des lois qu’il juge inacceptables.

    L’ombre de Dominique Venner, cet historien qui a choisi de mettre fin à ses jours le 21 mai dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, planera sans nul doute dimanche sur la foule des manifestants. « Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable. J’offre ce qui me reste de vie dans une intention de protestation et de fondation, écrivait-il dans sa dernière lettre. Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté. Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assoupies. Je m’insurge contre la fatalité. Je m’insurge contre les poisons de l’âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations. »

    Le geste de Dominique Venner, « cet homme qui a choisi de mourir debout » (Alain de Benoist) n’aura pas manqué de susciter de très nombreuses réactions, dont certaines d’incompréhension. Un historien alsacien, fin connaisseur de l’histoire romaine, nous éclaire sur sa motivation : « Dominique Venner s’est donné la mort en “vieux romain” plus qu’en Socrate afin d’éveiller son peuple de la “dormition” dans laquelle il se trouve plongé. Cela évoque la devotio, ancien rituel de la Rome antique où le général en chef, le plus souvent un consul, après avoir prononcé une formule dédicatoire, se jetait sur l’armée ennemie pour y périr, donnant ainsi à ses troupes défaillantes le courage et l’énergie nécessaires pour remporter la victoire. C’est ainsi que Dominique Venner envisageait son sacrifice. Pas autrement. »

    Le sacrifice de cet homme au cœur rebelle – selon le titre d’un de ses plus beaux livres –  ne manquera pas d’inspirer la génération 2013, celle qui s’est levée – telle Antigone face à Créon – pour exprimer son refus de l’innommable. Le Printemps français a de beaux jours devant lui.

    http://fr.novopress.info/

  • La triade homérienne

    Pour les Anciens, Homère était « le commencement, le milieu et la fin ». Une vision du monde et même une philosophie se déduisent implicitement de ses poèmes. Héraclite en a résumé le socle cosmique par une formulation bien à lui : « L’univers, le même pour tous les êtres, n’a été créé par aucun dieu ni par aucun homme ; mais il a toujours été, est et sera feu éternellement vivant… »

    1. La nature comme socle

    Chez Homère, la perception d’un cosmos incréé et ordonné s’accompagne d’une vision enchantée portée par les anciens mythes. Les mythes ne sont pas une croyance, mais la manifestation du divin dans le monde. Les forêts, les roches, les bêtes sauvages ont une âme que protège Artémis (Diane pour les Romains). La nature tout entière se confond avec le sacré, et les hommes n’en sont pas isolés. Mais elle n’est pas destinée à satisfaire leurs caprices. En elle, dans son immanence, ici et maintenant, ils trouvent en revanche des réponses à leurs angoisses :

    « Comme naissent les feuilles, ainsi font les hommes. Les feuilles, tour à tour, c’est le vent qui les épand sur le sol et la forêt verdoyante qui les fait naître quand se lèvent les jours du printemps. Ainsi des hommes : une génération naît à l’instant où une autre s’efface » (Iliade, VI, 146). Tourne la roue des saisons et de la vie, chacun transmettant quelque chose de lui-même à ceux qui vont suivre, assuré ainsi d’être une parcelle d’éternité. Certitude affermie par la conscience du souvenir à laisser dans la mémoire du futur, ce que dit Hélène dans l’Iliade : « Zeus nous a fait un dur destin afin que nous soyons plus tard chantés par les hommes à venir » (VI, 357-358). Peut-être, mais la gloire d’un noble nom s’efface comme le reste. Ce qui ne passe pas est intérieur, face à soi-même, dans la vérité de la conscience : avoir vécu noblement, sans bassesse, avoir pu se maintenir en accord avec le modèle que l’on s’est fixé. 

    2. L’excellence comme but

    A l’image des héros, les hommes véritables, nobles et accomplis (kalos agatos), cherchent dans le courage de l’action la mesure de leur excellence (arétê), comme les femmes cherchent dans l’amour ou le don de soi la lumière qui les fait exister. Aux uns et aux autres, importe seulement ce qui est beau et fort. « Etre toujours le meilleur, recommande Pelée à son fils Achille, l’emporter sur tous les autres » (Iliade, VI, 208). Quand Pénélope se tourmente à la pensée que son fils Télémaque pourrait être tué par les “prétendants” (usurpateurs), ce qu’elle redoute c’est qu’il meurt « sans gloire », avant d’avoir accompli ce qui ferait de lui un héros à l’égal de son père (Odyssée, IV, 728). Elle sait que les hommes ne doivent rien attendre des dieux et n’espérer d’autre ressource que d’eux-mêmes, ainsi que le dit Hector en rejetant un présage funeste : « Il n’est qu’un bon présage, c’est de combattre pour sa patrie » (Iliade, XII, 243). Lors du combat final de l’Iliade, comprenant qu’il est condamné par les dieux ou le destin, Hector s’arrache au désespoir par un sursaut d’héroïsme tragique : « Eh bien ! non, je n’entends pas mourir sans lutte ni sans gloire, ni sans quelque haut fait dont le récit parvienne aux hommes à venir » (XXII, 304-305).

    3. La beauté comme horizon

    L’Iliade commence par la colère d’Achille et se termine par son apaisement face à la douleur de Priam. Les héros d’Homère ne sont pas des modèles de perfection. Ils sont sujets à l’erreur et à la démesure en proportion même de leur vitalité. Pour cette raison, ils tombent sous le coup d’une loi immanente qui est le ressort des mythes grecs et de la tragédie. Toute faute comporte châtiment, celle d’Agamemnon comme celle d’Achille. Mais l’innocent peut lui aussi être soudain frappé par le sort, comme Hector et tant d’autres, car nul n’est à l’abri du tragique destin. Cette vision de la vie est étrangère à l’idée d’une justice transcendantale punissant le mal ou le péché. Chez Homère, ni le plaisir, ni le goût de la force, ni la sexualité ne sont jamais assimilés au mal. Hélène n’est pas coupable de la guerre voulue par les dieux (Iliade, III, 161-175). Seuls les dieux sont coupables des fatalités qui s’abattent sur les hommes. Les vertus chantées par Homère ne sont pas morales mais esthétiques. Il croit à l’unité de l’être humain que qualifient son style et ses actes. Les hommes se définissent donc au regard du beau et du laid, du noble et du vil, non du bien ou du mal. Ou, pour dire les choses autrement, l’effort vers la beauté est la condition du bien. Mais la beauté n’est rien sans loyauté ni vaillance. Ainsi Pâris ne peut être vraiment beau puisqu’il est couard. Ce n’est qu’un bellâtre que méprise son frère Hector et même Hellène qu’il a séduite par magie. En revanche, Nestor, en dépit de son âge, conserve la beauté de son courage. Une vie belle, but ultime du meilleur de la philosophie grecque, dont Homère fut l’expression primordiale, suppose le culte de la nature, le respect de la pudeur (Nausicaa ou Pénélope), la bienveillance du fort pour le faible (sauf dans les combats), le mépris pour la bassesse et la laideur, l’admiration pour le héros malheureux. Si l’observation de la nature apprend aux Grecs à mesurer leurs passions, à borner leurs désirs, l’idée qu’ils se font de la sagesse avant Platon est sans fadeur. Ils savent qu’elle est associée aux accords fondamentaux nés d’oppositions surmontées, masculin et féminin, violence et douceur, instinct et raison. Héraclite s’était mis à l’école d’Homère quand il a dit : « La nature aime les contraires : c’est avec elle qu’elle produit l’harmonie. »

    Dominique Venner

    Source: Du Haut des Cimes

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • A vous, les veilleurs éveillant l’émerveillement !

    Texte reçu du père Daniel-Ange :

    "Devant vos paisibles visages, éclairés du dedans par une clarté d’ailleurs, j’hallucine ! Me voilà complètement scotché ! Qui donc êtes vous ?

    Je vais vous le dire : vous êtes les sur-vivants d’une guerre aseptisée, les rescapés d’un naufrage, les résistants qui refusez de laisser souiller la beauté de votre jeunesse et ternir la pureté de vos regards. Les prophètes de la Joie, les sentinelles du matin, les fils et filles de la Lumière: c’est vous ! Oui, chacun de vous ! En veillant au long des nuits, vous faites advenir l’aurore.

    Vous débordez d’une toute neuve joie de vivre, car vous découvrez pour quoi vivre, selon le dernier mot d’une jeune américaine, Cassie Bernall : «  Si tu ne sais pas pour qui vivre, ce n’est pas la peine de vivre. »

    Vous êtes l’espérance de la France- oui, la France espérante - et au-delà, de tous les jeunes d’Europe qui, via  Facebook et Ipod sont rivés, nuit après nuit, guettent le moment de faire de même chez eux. Vous allez  en engendrer une multitude. Peut-être même dans le monde entier. Face à un raz-de-marée d’eau polluée, vous formez une lame de fond  purifiant tout sur son passage.

    Vous dénoncez le mensonge qui vide les mots de leur sens. Vous vous rebellez contre une idéologie virant au totalitarisme d’Etat. Vous vous révoltez contre les manipulations frisant la dictature.

    Vous vous insurgez contre les aberrations qui – tels des monstres- se profilent à l’horizon.

    Vous alliez la lucidité au courage. Lucidité de votre réflexion, courage de vos actions. Lucidité intellectuelle et courage  « gestuel »l .

    Vous refusez qu’on vous traite comme des imbéciles en vous forçant à penser qu’on peut « être mâle en étant féminin et femelle en étant masculin. » Non mais ça va pas la tête !

    Devant une subversion anthropologique, vous êtes le fer de lance d’une insurrection civique. Devant une révolution contre-humanitaire, vous forgez la rébellion de lumière.

    Devant l’invasion de théories subversives de notre civilisation, vous entrez en dissidence, avant d’être peut-être, acculés à une désobéissance civile.

    Lire la suite "A vous, les veilleurs éveillant l’émerveillement !"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/