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tradition - Page 332

  • Dominique Venner, la lueur sacrée de l’arme

     Dominique Venner, la lueur sacrée de l’arme Le mardi, Dominique Venner s’est tiré une balle dans la bouche, peu après 16 heures, dans le chœur de Notre-Dame de Paris, ce haut monument de la grandeur française, de sa spiritualité, de son génie, après avoir glissé un message sur l’autel. On a retrouvé sur lui six enveloppes cachetées adressées à ses proches. La presse, rapidement, a identifié le « désespéré » comme étant un « essayiste et ancien membre de l’OAS, proche de la mouvance des anti-mariage gay ». Fiche signalétique un peu courte. Dominique Venner était, par ses ouvrages historiques, la Nouvelle Revue d’Histoire, qu’il animait, ses interventions, sa personne, son personnage, une figure importante de la constellation nationale, un phare pour certains, un témoin capital pour tous.

    Sa mort volontaire le transfigure. Par-là, il accomplit le temps, sa durée d’homme, celle d’une période qui semble clore la deuxième partie du XXe siècle, tout ce dont on est comptable devant l’éternité. Son geste, dont l’ostentatoire théâtralité s’inscrit dans une Antiquité pérenne, le fait cousiner avec des monstres héroïques comme Hannibal, Caton d’Utique, Sénèque, Mishima, Drieu, Montherlant, au-delà de la prose mondaine, pour le faire pénétrer dans la poésie sacrée de la longue mémoire. Il s’est réalisé, il s’est parfait, il est devenu ce en quoi l’éternité l’a fait advenir par sa volonté propre.

    « Reviens en toi-même et regarde : si tu ne vois pas encore la beauté en toi, fais comme le sculpteur d’une statue… Comme lui, enlève le superflu, redresse ce qui est oblique, nettoie ce qui est sombre …, et ne cesse pas de sculpter ta propre statue…

    Es-tu tout entier une lumière véritable, non pas une lumière de dimension ou de forme mesurables …, mais une lumière absolument sans mesure, parce qu’elle est supérieure à toute mesure et à toute quantité ? Te vois-tu dans cet état ? Tu es alors devenu une vision ; aie confiance en toi ; même en restant ici, tu as monté ; et tu n’as pas plus besoin de guide ; fixe ton regard et vois. »

    PLOTIN

    — Ennéades, I, VI.

    Les derniers hommes, les lilliputiens, ont donné, en réaction, la mesure de leur petitesse morale. Frigide Barjot, jument efflanquée mangeant au râtelier le plus opulent, habituée des noces parisiennes gaies et raisonnablement camées, a parlé d’un « monsieur dérangé qui mélangeait tout, (...) qui n'allait pas bien, qui était dans une idéologie mortifère". Le député UMP Guillaume Peltier, a déclaré : «  C’est un drame humain » mais « c’est du grand n’importe quoi ! ».

    D’aucun ont ressorti de leurs tiroirs freudiens l’inévitable haine de soi. On se tuerait parce qu’on ne s’aime pas. Toutefois, chez les païens (dont je suis), on ne quête pas des raisons de vivre (ou de mourir), dans l'affect, mais dans le sacré, c'est-à-dire le Beau supra-humain. Venner était au service de forces qui transcendent l'ego. C'est impensable qu'il ait abordé le problème sous l'angle de l'amour ou de la détestation de soi. Ridicule. De la psychologie pour magazine féminin.

    Dans le dernier texte paru sur son blog, après avoir encore une fois condamné la "loi infâme du mariage pour tous », il offrait, à mi-mot, l’une des raisons de son acte, en avançant que nous entrions dans une époque où, pour "secouer les consciences anesthésiées, les paroles doivent être authentifiées par des actes."

    S’est-il perçu comme le Mohamed Bouazizi de l’identité française ? Peut-être. Sans doute. Venner fut soldat. A ce titre, toute action doit porter son efficace. Un soldat n’aime pas le gaspillage. Surtout des vies humaines. L’avenir nous dira si la résistance à la fatalité n’est pas un vain mot.

    Il est aussi nécessaire de faire la part du désespoir. Non qu’il faille l’interpréter de façon petite bourgeoise, empreinte de ce narcissisme pathologique qui dissout maintenant les personnalités. Notre désespoir n'est pas lâche. Il est celui d'êtres qui aiment, et qui aiment peut-être trop. Nous plaçons haut la France, et c'est pourquoi nous sommes désespérés. Mais c'est un désespoir viril.

    Dominique Venner fait penser à ces consuls qui se dévouaient, qui allaient se faire tuer dans les rangs des ennemis, pour les emporter avec soi dans les enfers.

    Il sera donc nécessaire, en bons légionnaires, de le venger, d’une façon ou d’une autre. Il est mort au combat, en service commandé, et c’est lui-même, en samouraï, qui s’est ordonné cette tâche. Puisque ainsi le veut notre temps, auquel manquent les chefs. Il faut le venger. En se bagarrant, en nous aimant, nous, les patriotes, au lieu de nous foutre des bâtons dans les pattes, en haïssant nos vrais ennemis, en ne se laissant pas abattre, en ayant du courage, en réfléchissant, en retrouvant l'amour de la France.

    Qui n'a pas pensé à se faire sauter face à l'immonde ruine de notre pays ? Qui ne souffre pas de l'abjection présente n'a ni coeur, ni âme. Ce qui nous laisse en vie, c'est la rage. Le combat, seul, soutient l'esprit, et le peu de goût pour vivre. Vivre pour nos enfants et notre patrie, pour qu'ils existent encore dans l'honneur et la grandeur !

    La patrie est en danger, comme jamais elle ne l'a été. C'est le message de Dominique Venner. Sa mort est une Révolte face au désastre que connaît notre patrie, qui est en voie de disparaître de la pire des façons, dans le grotesque, le ridicule, le déshonneur et l'abjection marchande.

    « Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable », clame-t-il dans l’un de ses testaments. « Sacrifice », devant un autel chrétien, lui qui fit porter au christianisme la lourde responsabilité de la décadence européenne. Toute l’ambiguïté du geste sacrificiel est là, à la frontière conflictuelle entre Jérusalem et Athènes. Paradoxe vain, en vérité, car tout païen sait que le christianisme historique a modelé l’Europe avec le matériau antique, et que le paganisme a toujours rayonné sur la tunique du Christ. Mot pourtant chargé de sens. Le sacrifice relie avec le monde des dieux, et les appelle. Un Dieu viendra, dit Heidegger. Encore faut-il que les hommes crient leur besoin des dieux, du sens. Venner, l’avant-garde ? Cela lui ressemblerait.

    Mais pas un martyr. Il ne faut pas faire de Venner un martyr (je donne mon sang, donc j'ai raison - version chrétienne - Je donne mon sang, donc j'ai des couilles - version fasciste). Il nous appelle à nous-mêmes, son geste assumé, libre, exige des hommes libres.

    À quoi servirait de nous battre, d’affronter la servilité d’une société d’universel esclavage, si nous ne cherchions la liberté ? « Franc » signifie libre. Ceux qui ont fait Sparte et Rome ont, par le courage citoyen, craché à la mort et à la lâcheté la virilité de l’homme libre. Et ce n’est pas déconsidérer un homme, l’insulter, que de prendre au mot ce pour quoi il a donné sa vie, le désir, la nécessité d’être soi.

    Non que j’aie quelque ambition d’être l’égal de Dominique Venner. Mais que faire d’autre, pour mériter l’honneur de le suivre, que de dire franchement, loyalement ce que l’on pense, ne pas le cacher comme un valet, le déployer à la lumière du soleil, hardiment, contre, peut-être, l’incompréhension de ceux qui confondent la soumission à un dogme, et l’adhésion rationnelle à une thèse ?

    Voici donc : je prends des distances par rapport à son "dernier message" écrit. Je ne dis pas que l'islam est un problème à éluder. Je dis que le combat est un tout, le combat contre le capitalisme postmoderne, dont l'islamisme est une déclinaison. Je dis que le Français, tel qu'il est, tel que je le vois, américanisé, corrompu, oublieux de la gloire nationale, est un danger pire que l'islam. On ne peut pas se battre quand on a pour soldats des pourceaux. Il faut se redresser soi-même. Le combat est une éthique avant d'être une croisade. La première croisade, c'est d'abord de se défaire des poisons inoculés par le colonialisme yankee.

    Le peuple français n'a pas attendu les immigrés pour connaître la "substitution". On dirait qu'un peuple français en a remplacé un autre. Je suis en face d'une autre race, presque d'une autre espèce. Moi qui ai connu la France des années soixante, je constate qu'elle a bel et bien disparu. Ne reste qu'un magma qui s'agite, ou un cadavre qui file dans le courant, et ne semble seulement "vivre" que quand des sollicitations commerciales lui triturent les chairs pourries.

    C'est une raison suffisante pour quitter cette scène de boulevard.

    Dominique Venner, à mon sens, a été trop aveuglé par sa haine d’ancien de l’Algérie française. Son ouvrage sur de Gaulle est pétri de malentendus, d’incompréhensions, et d’erreurs évidentes. Je ne le place pas pour autant, il va de soi – mais il est bon de le rappeler – au même niveau qu’une Christine Tasin ou que fdesouche, qui, par la culture, l’intelligence et la qualité d’être, ne lui arrivent pas à la cheville.

    Mais qu’importe, pour l’heure ! A chaque jour suffit sa peine, et demain, il sera temps de polémiquer.

    Dominique Venner nous a parlé. il faut lui être fidèle. Luttons ! Plus de pitié, surtout pour soi-même. De la rage, de la fureur, du courage !

    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com/

  • Les raisons d'une mort volontaire

    Les raisons d'une mort volontaire « Je suis sain de corps et d’esprit, et suis comblé d’amour par ma femme et mes enfants. J’aime la vie et n’attend rien au-delà, sinon la perpétuation de ma race et de mon esprit. Pourtant, au soir de cette vie, devant des périls immenses pour ma patrie française et européenne, je me sens le devoir d’agir tant que j’en ai encore la force. Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable. J’offre ce qui me reste de vie dans une intention de protestation et de fondation. Je choisis un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre Dame de Paris que je respecte et admire, elle qui fut édifiée par le génie de mes aïeux sur des lieux de cultes plus anciens, rappelant nos origines immémoriales.

    Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté. Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assoupies. Je m’insurge contre la fatalité. Je m’insurge contre les poisons de l’âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations.

    Le discours dominant ne pouvant sortir de ses ambiguïtés toxiques, il appartient aux Européens d’en tirer les conséquences. À défaut de posséder une religion identitaire à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une mémoire propre, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future renaissance en rupture avec la métaphysique de l’illimité, source néfaste de toutes les dérives modernes.

    Je demande pardon par avance à tous ceux que ma mort fera souffrir, et d’abord à ma femme, à mes enfants et petits-enfants, ainsi qu’à mes amis et fidèles. Mais, une fois estompé le choc de la douleur, je ne doute pas que les uns et les autres comprendront le sens de mon geste et transcenderont leur peine en fierté. Je souhaite que ceux-là se concertent pour durer. Ils trouveront dans mes écrits récents la préfiguration et l’explication de mon geste.

    Dominique Venner  http://www.voxnr.com

  • Un homme d’honneur, un homme debout dans la bataille

    Au détour d’un des tomes paru en 1979 de son Livre des armes, Dominique Venner soulignait « la signification rituelle » de l’arme chez Henry de Montherlant. L‘auteur du Solstice de Juin  qu’il admirait tant,  qui célébrait le suicide comme un vieux Romain et   »qui  se donnera la mort avec un pistolet ». Il relevait aussi   »les confidences d’une autre écrivain mort tragiquement, Pierre Drieu La Rochelle: Je voulais être un homme complet, non pas seulement un  rat de cabinet, mais aussi un  homme d’épée , qui prend  des responsabilités, qui reçoit des coups ». Dominique Venner a été tout cela. Figure emblématique de la mouvance nationale et nationaliste, l’écrivain, historien, essayiste, âgé de 78 ans, s’est donné la mort hier à l’aide d’un pistolet devant l’autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Un suicide à teneur  hautement symbolique, en  un lieu sacré  qui incarne toute une part du génie et de la spiritualité de notre civilisation européenne. C’est sous le signe de la  défense  de celle-ci, de notre identité, que Dominique Venner s’engagea en politique et dans le combat des idées jusqu’à son dernier souffle. Nous adressons à sa famille,  ses proches, sa femme,  ses  enfants,  nos très sincères condoléances.

    Membre fondateur du mouvement  Jeune Nation avec Pierre Sidos,  Dominique Venner  sera embastillé  après son service militaire en Algérie pour son activisme au sein de l’OAS. A sa sortie de prison, il fonde en  1963  le mouvement Europe-Action et surtout s’oriente vers la rédaction de textes doctrinaux – Pour une critique positive,   Qu’est-ce que le nationalisme ?- pour réarmer intellectuellement, donner des outils  à  l’opposition nationaliste au Système.

    Approché un temps pour prendre la tête du Front National lors de sa création en 1972, il choisira le combat métapolitique et  jouera un rôle influent dans la mouvance dite de la « Nouvelle  droite« . Ses  livres  d’histoire  et ses  essais érudits, d’un style  sobre et vigoureux,  feront autorité.

    Ses ouvrages  sur les corps-Francs (Baltikum), la  guerre de sécession,  son Histoire de l’Armée rouge (prix d’histoire de lAcadémie française en 1981), son superbe récit autobiographique (Le coeur rebelle), son admirable travail au sein de la très belle publication  qu’il dirigeait  depuis des décennies -Enquête sur l’histoire, devenue en 2002 La Nouvelle Revue d’Histoire-  en feront un auteur très lu au sein de la famille de pensée dans laquelle il évoluait, et même bien au delà.

    Sa passion pour les armes et notamment pour l’art cynégétique  (il y  consacrera  de très nombreux ouvrages) lui ouvrit  aussi d’autres portes. C’est d’ailleurs  son amitié avec l’ex résistant François de Grossouvre, ami et conseiller de François Mitterrand, président du Comité des chasses présidentielles  jusqu’à son suicide présumé le 7 avril 1994 dans son bureau de l’Elysée,qui fut la genèse de  sa magistrale « Histoire critique de la Résistance »..

    Il y démontrait que loin des mythes propagées par la gauche socialo-communiste, ladite Résistance  fut surtout et principalement structurée par des hommes et de femmes issus des courants du nationalisme français.

    Alors, comment expliquer la fin  tragique de Dominique Venner qui avait subi il y a quelques années les assauts d’une longue maladie?  Marine Le Pen y a vu comme beaucoup un «  dernier geste, éminemment politique » pour  » tenter de réveiller le peuple de France« , même s  »Il n’en demeure pas moins que c’est dans la vie et l’espérance que la France se redressera et se sauvera. »

    L’historien Bernard  Lugan qui co-animait  avec lui Le libre journal des historiens sur Radio Courtoisie a lu à l’antenne hier  une lettre que D. Venner  a  laissé à ses amis:

    « Je me sens le devoir d’agir tant que j’en ai encore la force. Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable. Je choisis un lieu hautement symbolique (…) que je respecte et j’admire. Mon geste incarne une éthique de la volonté. Je me donne la mort pour réveiller les consciences assoupies. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge contre le crime visant au remplacement de nos populations. »

    Très engagé dernièrement dans le combat pour la défense de la famille traditionnelle et contre le mariage et l’adoption par les couples homosexuels, il écrivait dans le dernier texte mis en ligne sur son blog hier  que « les manifestants du 26 mai auront raison de crier leur impatience et leur colère. Une loi infâme, une fois votée, peut toujours être abrogée.« 

    Il rappelait qu’à part  » le FN », « depuis 40 ans, les politiciens et gouvernements de tous les partis , ainsi que le patronat et l’Église, ont travaillé activement à la disparition de notre identité », « en accélérant par tous les moyens l’immigration afro-maghrébine ». « Les manifestants du 26 mai ne peuvent ignorer cette réalité. Leur combat ne peut se limiter au refus du mariage gay. » 

    « Il ne suffira pas d’organiser de gentilles manifestations de rue pour l’empêcher. C’est à une véritable  réforme intellectuelle et morale, comme disait Renan, qu’il faudrait d’abord procéder. Elle devrait permettre une reconquête de la mémoire identitaire française et européenne, dont le besoin n’est pas encore nettement perçu. »

    « Il faudra certainement des geste nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes. »

    Geste spectaculaire  et symbolique,  Bruno Gollnisch interrogé sur BFM-TV-,  a analysé ce suicide comme « une protestation contre la décadence de notre société ». « C’est un témoignage de désespoir, c’était certainement un homme d’honneur et qui a vécu la situation actuelle très mal. »

    Bruno a regretté, par ailleurs, que cet « intellectuel extrêmement brillant » n’ait « pratiquement jamais été invité dans les débats historiques et politiques où il aurait tout à fait eu sa place ».  Directeur d’une revue historique «parfois politiquement incorrecte», il s’est peut-être «inspiré de Montherlant, de Drieu La Rochelle, de l’écrivain japonais Mishima, qui s’est suicidé aussi». «Il admirait beaucoup les samouraïs, il admirait les chevaliers, c’était un peu un chevalier des temps modernes, hérissé contre la décadence de notre civilisation».

    Son éditeur Pierre-Guillaume de Roux -fils de Dominique de Roux- a constaté  lui aussi que ce suicide  revêtait «une puissance symbolique extrêmement forte qui le rapproche de Mishima»,  nationaliste,  défenseur du Japon traditionnel et de l’Empereur , contempteur du monde moderne américanisé et  décadent.

    Sur le site de l‘Express, le journaliste Tugdual Denis  n’a rien compris  au geste de Venner lorsqu’il y voit  celui d’un «  païen, en proie à un combat obsessionnel envers le christianisme. Dans la religion catholique, le suicide est un pêché mortel; dans la religion des combattants fous, un acte d’héroïsme. »

    Certes, Dominique Venner,  nous l’avions relevé sur ce blog , regrettait comme d’autres, et notamment  comme beaucoup de parfaits  catholiques,  que « l’Église n’a jamais engagé son influence toujours grande dans le rejet de l’immigration de peuplement extra-européenne ».

    Il savait aussi que cette politique de substitution de population est surtout  le fruit d’une odieuse volonté politique: «  adoptant le métissage comme horizon, la plupart des pays d’Europe occidentale ont favorisé les flots migratoires en provenance de l’Orient ou de l’Afrique. Au regard de nouvelles lois, par un complet renversement de la morale vitale, le coupable cessa d’être celui qui détruisait son peuple, pour devenir celui qui, au contraire, œuvrait pour sa préservation. »

    Le spécialiste anti FN du Front de Gauche, Alexis Corbière  n’a lui aussi rien compris pour le coup à ce qu’est le Front National -ou fait semblant de ne pas comprendre- lorsqu’il s’étonne de l’hommage rendu par Jean-Marie Le Pen,  Bruno,  Julien  Rochedy (FNJ)  ou encore  Marine à un   »ex de l’OAS » comme Venner , alors que Florian Philippot saluait la mémoire de De Gaulle il y a quelques semaines.

    Mouvement   de rassemblement, de réconciliation nationale,  le FN a toujours accueilli dans ses rangs des hommes et des femmes venus de tous les horizons politiques,  qui de bonne  foi, et par delà les militantismes ou les votes  passés ,  s’engagent   ici et maintenant autour du plus grand dénominateur commun:  la défense de la patrie, de notre identité, de nos valeurs,   la survie de la France française.

    Cela est n’est pas  plus incohérent que la salade de courants qui traversent le PS, de clubs rivaux qui phagocytent  l’UMP ou que de  voir cohabiter au sein  du Front  de Gauche communistes orthodoxes, écolo-gauchistes et trotskystes francs-maçons…

     Frigide Barjot n’a elle aussi pas compris grand chose à ce geste de D. Venner, et surtout à  ce qui est en train de se passer dans la société française,  et dont le succès des manifs pour tous est un révélateur parmi d’autres.

    Sur RTL , mélangeant un peu tout, elle  a affirmé  que « La manif pour tous est un mouvement de paix, un mouvement d’accueil et un mouvement tourné au contraire vers la vie. Je suis très attristée que les gens (l’aient) aussi mal compris, mais (le)  parcours d’extrême droite (de D. Venner, NDLR)  (n’)était effectivement pas tout à fait dans la compréhension de l’évolution de la société. »

    Mme Barjot ne se bat donc pas contre l’évolution de la société -imposée par le Système-   quand elle s’oppose au « mariage pour tous »? Et pense-t-elle que les foules, très majoritairement  »blanches et catholiques » qui défilent depuis cet automne contre la loi Taubira,  sont  plus favorables à l’immigration de peuplement que les ouvriers (largement)  déchristianisés  victimes du mondialisme?

    A la vérité,  comme nous le confiait un ami normand  de longue date de Dominique Venner,  Gilles D., « ils seront nombreux  les braves gens, ce  dimanche 26 mai,  à marcher dans les rues de Paris,  en pensant à son  sacrifice et à sa  résonance, voire  au combat de toute une vie mené par Venner contre la décadence. Quelque part, on peut dire que pour l’accompagner par l’esprit dans sa dernière demeure, Dominique aura une foule aussi importante  que celle qui a accompagné Victor Hugo dans la sienne!« 

     Dominique Venner faisait le constat selon lequel   notre civilisation est la seule dont les crimes et les fautes ne furent jamais le fruit de ses principes, mais la conséquence de leur trahison.

    Ainsi, dans  Histoire et tradition des Européens » (2002) , livre que les jeunes générations frontistes se font (se feront) un devoir de lire, Venner  posait parfaitement l’enjeu essentiel du combat intellectuel: « Qu’ils le sachent ou non, les hommes sont dépendants de leurs représentations, de leurs idées  même incertaines, mêmes inconscientes. »

    « Aussi n’est-il pas faux de prétendre que les idées mènent le monde, quelle que soit la cause de leur formation. En dépit des apparences, les actions humaines ne sont pas déterminées par l’utilitaire mais par de systèmes de valeurs en conflit. Et toujours se posera l’obligation de gagner la bataille des idées ou d’être terrassé dans sa substance même. » Tout est dit.

    http://www.gollnisch.com

  • La manif du 26 mai et Heidegger

    La manif du 26 mai et Heidegger Voiçi ce que ce grand écrivain et historien écrivait sur son blog aujourd'hui avant de se suicider dans l'église Notre-Dame à 16 heures.

    Beaucoup cherchent des réponses à son geste. Voilà ses derniers mots.

    Son geste nous rappelle à celui de Yukio Mishima, le dernier des samouraï.


    Les manifestants du 26 mai auront raison de crier leur impatience et leur colère. Une loi infâme, une fois votée, peut toujours être abrogée.

    Je viens d’écouter un blogueur algérien : « De tout façon, disait-il, dans quinze ans les islamistes seront au pouvoir en France et il supprimeront cette loi ». Non pour nous faire plaisir, on s’en doute, mais parce qu’elle est contraire à la charia (loi islamique).

    C’est bien le seul point commun, superficiellement, entre la tradition européenne (qui respecte la femme) et l’islam (qui ne la respecte pas). Mais l’affirmation péremptoire de cet Algérien fait froid dans le dos. Ses conséquences serraient autrement géantes et catastrophiques que la détestable loi Taubira.

    Il faut bien voir qu’une France tombée au pouvoir des islamistes fait partie des probabilités. Depuis 40 ans, les politiciens et gouvernements de tous les partis (sauf le FN), ainsi que le patronat et l’Église, y ont travaillé activement, en accélérant par tous les moyens l’immigration afro-maghrébine.

    Depuis longtemps, de grands écrivains ont sonné l’alarme, à commencer par Jean Raspail dans son prophétique Camp des Saints (Robert Laffont), dont la nouvelle édition connait des tirages record.

    Les manifestants du 26 mai ne peuvent ignorer cette réalité. Leur combat ne peut se limiter au refus du mariage gay. Le « grand remplacement » de population de la France et de l’Europe, dénoncé par l’écrivain Renaud Camus, est un péril autrement catastrophique pour l’avenir.

    Il ne suffira pas d’organiser de gentilles manifestations de rue pour l’empêcher. C’est à une véritable « réforme intellectuelle et morale », comme disait Renan, qu’il faudrait d’abord procéder. Elle devrait permettre une reconquête de la mémoire identitaire française et européenne, dont le besoin n’est pas encore nettement perçu.

    Il faudra certainement des geste nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes.

    Il faudrait nous souvenir aussi, comme l’a génialement formulé Heidegger (Être et Temps) que l’essence de l’homme est dans son existence et non dans un « autre monde ». C’est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu’à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d’importance que le reste d’une vie. C’est pourquoi il faut être soi-même jusqu’au dernier instant. C’est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l’on est vainqueur du néant. Et il n’y a pas d’échappatoire à cette exigence puisque nous n’avons que cette vie dans laquelle il nous appartient d’être entièrement nous-mêmes ou de n’être rien.

    Dominique Venner http://www.voxnr.com/

  • Ordre du jour n°1 du Printemps français

    Du 20 mai :

    "Le Printemps Français prend acte de l’ultime coup de force du gouvernement, qui a publié samedi 18 mai au Journal Officiel la loi établissant l’idéologie du genre dans le Code civil. Cette loi, qui dénie au mariage le caractère d’une institution pour en faire un simple contrat, permet à un couple unisexe de priver délibérément un enfant de sa filiation légitime, en reconnaissant le droit à l’adoption plénière. Contre les lois de la biologie et contre tout sens commun, la République affirme qu’un enfant peut avoir deux pères ou deux mères. Par ce mensonge d’Etat, le père ou la mère authentique de l’enfant adopté sera déchu de tout statut. Le droit de l’enfant à avoir un père et une mère est nié.

    Derrière cet artifice imposé - sans débat digne de ce nom - se révèle une idéologie, qui prétend que la nature sexuée des individus est indifférente et ne créée aucune obligation ni aucun droit. Quand la loi prétend s’imposer aux réalités de la nature et de la société, elle conduit aux pires excès. L’histoire récente nous a montré les conséquences d’une loi qui prétendait fonder la société sur la supériorité d’une race, ou sur celle d’une classe. De ces deux cas, les pires totalitarismes sont sortis, provoquant la ruine de la civilisation. Il n’existe pas d’idéologies anodines… elles conduisent à l’asservissement des peuples!

    Mais l’histoire a aussi montré que ces idéologies ont été défaites. La France, en particulier, sait dans quels bas-fonds elle est tombée sous le joug d’une idéologie, mais aussi à quelle libération elle est parvenue par sa résistance.

    Aujourd’hui, le Printemps Français proclame l’Ordre du Jour Numéro 1 d’une nouvelle résistance à l’idéologie. La France est actuellement soumise à des forces qui veulent l’asservir entièrement. La bataille ne fait que commencer. Elle se prolongera jusqu’à la victoire.

    A l’aube de ce combat, des partis politiques annoncent déjà leur collaboration avec le pouvoir idéologique, en affirmant faussement que la loi Taubira ne pourra pas être abrogée. En se plaçant dans le camp ennemi, ils se désignent eux-mêmes comme des adversaires. Le Printemps Français énonce donc que seront tenus pour cibles :

    • le gouvernement actuel et tous ses apendices,
    • les partis politiques de la collaboration,
    • les lobbies où s’élaborent les programmes de l’idéologie et les organes qui la diffusent.

    Cet ordre du jour est immédiatement exécutoire."

  • La Manif pour tous : dimanche 26 mai, Paris...

     

     

    la manif pour tous.jpg

    http://www.lamanifpourtous.fr/fr/

    La Manif sera divisée en 3 cortèges, qui convergeront vers le centre de Paris depuis les points de départs suivants :

    - Porte Maillot
    - Porte de Saint Cloud
    - Place Valhubert

     

  • Dominique Venner se suicide dans Notre-Dame de Paris

    Connu pour ses critiques de la religion catholique, de tendance païenne, (son blog), Dominique Venner s'est suicidé avec une arme à feu aujourd'hui dans Notre-Dame de Paris, provoquant l'évacuation de la cathédrale.

    Dominique Venner dirigeait la Nouvelle Revue d'Histoire.

    Europe 1 affirme que l'homme «s'est tiré une balle dans la bouche» et que la police a trouvé une lettre à côté de son corps.

    Dominique Venner avait publié un commentaire aujourd’hui même :

    «Il faudra certainement des geste nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes.

    Il faudrait nous souvenir aussi, comme l’a génialement formulé Heidegger (Être et Temps) que l’essence de l’homme est dans son existence et non dans un « autre monde ». C’est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu’à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d’importance que le reste d’une vie. C’est pourquoi il faut être soi-même jusqu’au dernier instant. C’est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l’on est vainqueur du néant. Et il n’y a pas d’échappatoire à cette exigence puisque nous n’avons que cette vie dans laquelle il nous appartient d’être entièrement nous-mêmes ou de n’être rien.»

    RIP

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Résistance et reconstruction

    Lu sur Liberté politique.com

    Le Conseil constitutionnel a tranché : la loi Taubira est conforme à la Constitution. Sans tarder, François Hollande a promulgué le texte, dans la nuit, comme si le « changement de civilisation » ne pouvait attendre.

    Cette décision n’affaiblit en rien notre détermination. Elle appelle une résistance ajustée, pour durer et reconstruire.

    La loi Hollande-Taubira est une loi illégitime. On ne peut pas retirer aux enfants le droit d’avoir un père et une mère sans trahir la vérité et la justice. « Un mensonge d’État » a dénoncé le cardinal Barbarin.

    À dire vrai, la décision du Conseil n’était guère inattendue. Roland Hureaux avait pointé l’embarras des juges de la rue Montpensier : dans une société post-moderne, relativiste, comment reconnaître la primauté d’une loi universelle non écrite ?

    Depuis que la justice ne dit plus le juste mais la règle, la démocratie n’est plus que fonctionnelle. Tout est permis, pourvu que la procédure soit respectée. Les « Sages » ne sont plus des magistrats, mais des experts, chargés de vérifier la concordance des textes. Ils décident même souverainement de ne pas répondre aux arguments qui ne leur conviennent pas, comme l’a souligné le professeur Nicolas Mathey dans son analyse de l’avis du Conseil pour Liberté politique.

    Philippe de Saint-Germain - La suite sur Liberté politique.com

    http://www.actionfrancaise.net

  • Paris : Meeting de soutien aux 4 de Poitiers, Samedi 25 Mai à 18h

    http://www.fdesouche.com/