tradition - Page 333
-
Un collectif appelle à la manif pour tous du 26 mai
Nous participerons, très déterminés, à la Marche pour tous du 26 mai contre le « mariage homo », pour y défendre l’exigence morale et politique et non politicienne, l’exigence trans-partisane d’abroger purement et simplement la loi nihiliste Hollande-Taubira de désintégration familiale et sociale.Nous marcherons poussés par notre fidélité aux valeurs chrétiennes et humaines du respect de la vie et de la famille.Nous marcherons contre le racisme véritablement anti-humain qui prétend substituer à l’humanité constituée par le couple de l’homme et de la femme une dialectique d’appartenance homosexuelle ou hétérosexuelle.¢
Nous marcherons parce qu’enfin, à l’évidence, la majorité des marcheurs réprouve désormais expressément le traquenard d’une dialectique d’instrumentalisation des concepts psychiatriques de « phobie » et de « philie » qui aurait pu aboutir à un véritable détournement de la Marche. On a trop connu cela avec l’abomination des rééducations psychiatriques dans le monde soviétique.Nous marcherons dans le calme, l’amitié et la liberté, en effet pour tous, de manifester selon sa foi et sa sensibilité et non selon un carcan dictatorialement imposé.Nos amis pourront bien sûr à leur gré défiler avec leurs délégations provinciales, d’autres avec des mouvements selon leur sensibilité.Nous, avec les militants et adhérents et amis de nos organisations qui le souhaitent, vous donnerons rendez-vous [sur un point d'un des parcours dès que les tracés seront définitifs – J.S.].¢Le blog de Jeanne Smits
PREMIERS APPELANTS :Bernard AntonyRichard Haddad, éditeur, ancien président du Cercle National des étudiants de ParisDaniel Hamiche, rédacteur en chef de L’Observatoire de la ChristianophobieVivien Hoch, chercheur en philosophieJacques Le Morvan, Chrétienté-Solidarité, vice-président du Centre Henri et André CharlierCécile Montmirail, vice-présidente de l’AGRIFAbbé Vincent RibetonPasteur Saïd, communautés chrétiennes d’Afrique du nordMichel Seamb, Convergences AfricainesJeanne Smits, directrice de PrésentYvonne Soleil, Chrétienté-Solidarité-PersécutionsAbbé Guillaume de Tanouärn, Centre Saint PaulGuillaume de Thieulloy, directeur de Riposte catholiqueJérôme Triomphe, avocat de l’AGRIFFrançois Wagner, avocat de l’AGRIF -
21 mai : manifestation à Bordeaux
21 mai : manifestation à Bordeaux
La Manif Pour Tous 33 (LMPT 33), appelle tous les girondins à se rendre à Paris le 26 Mai.
En attendant, LMPT33 propose un tour de chauffe et donne rendez-vous à TOUS, Mardi 21 mai à 18h30, PLACE DE LA BOURSE A BORDEAUX pour une marche bruyante jusqu’à la Place Pey Berland.
-
Les relations familiales, partie 2
Dans le cadre d’un deuxième volet d’étude sur la jeunesse qui constitue l’avenir de notre vieux continent, approfondissons à travers la technologie environnante et ses ravages au sein de la structure familiale.
Une libération pour certains, un calvaire pour d’autres…
Très bien connus chez les jeunes, puisque constamment en son contact, les outils mis à disposition pour faciliter la vie sont, en réalité, loin de faciliter les rapports et les échanges entre les générations. Peut être est-ce notre temps qui le veut, mais nous ne pouvons que constater que les ainés sont complètement perdus dans tout ces « bazars d’informatique et de GSM de l’espace ». Ceci étant, ce problème en soulève un autre en non des moindres. Il crée un véritable fossé, que dis-je un gouffre entre des parents d’une même lignée.
Force est de constater que l’antique respect envers l’ainé que l’on consulte pour son bon conseil est plus qu’oublié, il est ringardisé. Notons par ailleurs la pénibilité d’aller voir un parent qui ne twitte pas, qui n’a de relations qu’avec de vraies personnes, et qui n’a pas d’Iphone! Voyez-vous aujourd’hui un collégien se vanter d’avoir un grand parent qui lui a enseigné telle ou telle chose ? Rares sont encore ces braves âmes car sa véritable fierté aura été d’avoir eu de l’argent a Noël… Encore faut-il que les grands parents en question aient la possibilité d’enseigner quelque chose... La recherche du plaisir immédiat de leur ingrate descendance, esclave du système et assoiffée de débauches en tout genre, leur fait fuir la sagesse et l’expérience renfermées dans des corps victimes du temps.
La facilité à utiliser la haute technologie en menant sa vie du bout du doigt fait croire à notre adolescent que c’est un jeu d’enfant et qu’il est risible de voir une personne qui ne connait pas ou mal la base même de cette avancée technique : l’ordinateur. Donnons aujourd’hui à ces fanatiques de la tablette et du téléphone mobile une plume et de l’encre ou une machine a écrire ou plutôt un bon coup de pied au cul pour qu’ils comprennent que la facilité réside dans l’expérience !
L’homme d’aujourd’hui n’a cure des véritables contacts, à partir du moment où il peut exhiber au monde entier ses centaines d’amis virtuels - qu’il ne contacte jamais et ne connait absolument pas la plupart du temps... Les relations sont devenues purement matérielles puisqu’il est possible d’évaluer et de faire savoir aux autres le nombre de connaissances (inutile d’extrapoler sur le terme « amis » employé par les réseaux sociaux).
Constatons pour finir les ravages réalisés par notre environnement, l’habitude prise avec les outils électroniques aura fait des hommes des robots, éloignés de toutes valeurs sociales et communautaires réelles. C’est donc une destruction totale de ce que nous sommes qui est en train de s’orchestrer autour de nous. Une génération qui n’a que faire de son frère, qui ne se soucie pas du lendemain, qui utilise couramment la novlangue et qui est prête, dès sa plus tendre enfance, à tomber dans tous les pièges tendus par le Système. Quant à nous, nous n’avons plus qu’à être vaporisés (Voir 1984).
-
« Cendres », le feu qui couve par Claude BOURRINET
Ceux qui pensent lier l’Histoire, comme des Lilliputiens tentant de river au sol un Gulliver dont la grandeur les terrasse, vivent dans l’illusion, le mensonge libéral, bien qu’ils se réclament de la réalité. Mais quelle réalité ? Quel moulin prend-on pour un géant ? Quel mécanisme infernal nous condamne-t-il à tourner en rond perpétuellement, dans une ivresse mortifère et douloureuse, en guise de combat dérisoire et perdu d’avance ?
C’est cette réalité illusoire, ce mirage aux alouettes, ce fantasme destructeur, que révèle, dans sa nature obscène, le pamphlet de Vincent Vauclin, Cendres, paru récemment.
Les références, en exergue des trois grandes parties de ce brûlot, ne laissent guère de doute sur la tonalité du propos. Deux d’entre elles, Guénon et Evola, nous convient à penser selon la logique de la grande Tradition, autrement dit selon l’angle du pessimisme méta-historique : la modernité, vecteur principiel du capitalisme, est aussi le stade suprême de la décadence. Vincent Vauclin, pour imager cette « dévastation » utilise d’abord la métaphore du cyclone pour, ensuite, employer celle du cancer ce lent processus d’infection qui détruit notre système immunitaire.
Jamais, en effet, une période historique n’a connu une telle déchéance, au point qu’on peut parler d’« âge sombre ». L’oxymore « dictature hédoniste » rend compte de cette emprise totalitaire sur les corps et les esprits, d’autant plus profonde qu’elle est amplement voulue et s’apparente à une servitude volontaire.
Nous avons affaire à un mécanisme parfait, qui flatte les bas-instincts et les pulsions par des sollicitations matérialistes et misérables, un matraquage de plaisirs abêtissants, source de régression intellectuelle et psychologique. Cette dépossession de soi-même déréalise la personne, la déracine, et la transforme en nomade standardisé par l’industrie du vice.
Cette société sans valeurs et sans foi, parodie de façon grotesque, dans le champ de la consommation et du spectacle, la religion véritable. Mais le sacré inversé s’incarne surtout dans la transgression : indifférenciation sexuelle et générationnelle, qui abolit les frontières, détruit le groupe naturel, discrédite l’autorité pour encourager le narcissisme, abolition du caractère sacré de la vie ravalée à sa dimension matérialiste, immersion dans l’univers de la virtualité, de l’abstraction numérique, qui crée l’illusion d’une démocratie, mais qui est surtout source de contrôle.
Des lobbies et groupements de connivence, dont le mythe fondateur, la Shoah, est protégé par des lois liberticides, tirent, en effet, profit, à l’échelle mondiale, d’une société déstructurée qu’ils voudraient maîtriser totalement.
Or c’est aussi un système qui nourrit ses propres contradictions, dont l’une est de ne pas parvenir à satisfaire les rêves qu’il engendre.
Deux conséquences naissent de cette impossibilité à atteindre des objectifs avoués, deux réactions sont provoquées par cette frustration permanente : une violence souvent pathologique, sur soi-même ou autrui, et une révolte endémique, latente ou déclarée.
C’est cette dernière qu’il faudrait organiser, dans un ordre « organique » dont le but serait de transmettre et d’aguerrir. Il ne s’agit pas non plus de s’égarer dans de fausses luttes, qui prennent les symptômes pour des causes.
« L’embrasement est proche », conclut ce brillant essai, clair et vif, qui ressemble parfois au fameux pamphlet L’insurrection qui vient.
Il est toujours rassurant et réjouissant d’apprendre l’existence d’un témoignage qui, s’ajoutant à d’autres, suscite ce courant de plus en plus puissant dont la force emportera un jour toutes les digues qu’un monde laid et minable tente d’ériger pour empêcher la colère et la justice de s’exprimer. De plus en plus de jeunes prennent conscience des réalités d’un univers faux et destructeur, dans lequel ils se sentent mal à l’aise, et le réseau Dissidence contribue efficacement à l’essor de la cause.
Bien qu’on puisse formuler quelques nuances sur la responsabilité réelle de la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État dans l’avènement d’une société de décadence, de même qu’on peut analyser avec plus de souplesse le rôle véritable des lobbies apatrides (dont l’action est bien sûr réelle), et que l’on s’interrogera sur le bien fondé de la foi dans des révoltes populaires, dont on voudrait bien qu’elle soit fondée, on lira avec profit ce petit ouvrage de 88 pages, que l’on peut télécharger gratuitement sur www.la.dissidence.org, ou bien www.vincent-vauclin.com, ou que l’on peut commander sur ces sites pour une modique somme.
Claude Bourrinet http://www.europemaxima.com/
• Vincent Vauclin, Cendres. Croisade contre le Monde moderne, TheBookEdition.com, 2013, 88 p., 7 €
-
Le SIEL manifestera le 26 mai à Paris
IL FAUT QUE LE SIEL MOBILISE UN MAXIMUMDERRIÈRE "LA MANIF POUR TOUS" ET "LE PRINTEMPS FRANÇAIS" !Rendez-vous aux prochaines manifestations des collectifs"La Manif pour tous" et "Printemps Français"Le SIEL appelle à participer (sur Paris)à la manifestation du dimanche 26 maiconsacrée "à la défense de la famille"(Point de convergence : soit les Invalides, soit le Champ-de-Mars)Communiqué de Souveraineté Indépendance et Libertés
Devant la situation du pays et l'extrême faiblesse de la légitimité gouvernementale, l'idée d'un Gouvernement de Salut Public dépassant les rigidités des partis s'impose aux esprits. Le 9 mai, M. Dupont-Aignan appelait de ses vœux une Union Nationale regroupant aussi bien des personnalités du Front National que du Front de gauche.Le SIEL juge intéressante cette proposition, mais estime que sa base politique ne saurait procéder que d'une alliance ouverte entre les différentes oppositions de droite, alliance qui s'esquisse d'ores et déjà dans plusieurs villes de France en vue des prochaines élections municipales.
Pour beaucoup d'élus, cadres ou membres de l'UMP, cette alliance parait s'imposer, lors des scrutins locaux, face à une gauche qui pour sa part sait s'allier malgré d'importantes divergences de vues entre ses composantes.Un exemple vient d'en être donné à Gamaches (Somme), où un candidat UMP, Arnaud Cléré, ouvre sa liste à des membres du FN. La très brutale mesure d'exclusion dont il a aussitôt fait l'objet témoigne significativement de la hantise des états-majors de l'UMP devant la multiplication de telles initiatives, qu'ils savent potentiellement nombreuses.Elle témoigne aussi du désarroi d'un parti sans véritable chef, et profondément divisé, notamment entre ses dirigeants et leur base.Le SIEL, auquel M. Cléré a d'ailleurs adhéré ce jour, regrette cette réaction, comme il regrette que MM Copé et Fillon se montrent plus ouverts aux propositions de gauche (voir la liberté de vote sur le « mariage homosexuel ») qu'au dialogue avec les formations de droite. Il regrette aussi que les personnalités de l'UMP qu'il convie à ses manifestations dédaignent de s'y rendre, tout en se réjouissant d'exceptions notables, en particulier d'élus UMP de la région parisienne.Soucieux qu'il ne soit pas fait obstacle à un mouvement d'union largement spontané et comme naturel, le président fondateur du SIEL, Paul Marie Coûteaux, a écrit aux dirigeants de l'UMP, et à travers eux à ses cadres et militants, leur proposant d'explorer les voies d'un PROGRAMME COMMUN DE SALUT PUBLIC que la catastrophique situation du pays rendra tôt ou tard nécessaire, et inévitable.
-
François Hollande : Des coups de canif dans le Contrat social
La loi sur le mariage des individus de même sexe a été votée en deuxième lecture à l'Assemblée nationale mardi 22 avril en grande pompe, toutes les formes de la légalité paraissant parfaitement respectées. 331 voix pour ; 225 contre et 10 abstentions. Circulez, rien à voir, tout cela est parfaitement républicain...
Entre dix-mille, le maire PS de Reims, Adeline Hazan, n'a pas tardé à exprimer sa satisfaction : « C'est un grand et beau jour pour la République Française. Je suis fière que la France, patrie des Droits de l'Homme, devienne le 14e pays à légaliser le mariage et l'adoption pour tous les couples dans le monde (...) Aujourd'hui, par cette loi, la société française renoue avec ses plus belles valeurs : celles de liberté, d'égalité et de fraternité ». Pour Adeline Hazan, comme pour l'ensemble des élus socialistes, la loi Taubira est parfaitement légitime, puisqu'elle permet plus de liberté (ceux qui ne pouvaient pas se marier le peuvent), plus d'égalité (si un homme peut épouser une femme, pourquoi une femme n'aurait-elle pas le droit d'en faire autant?), plus de fraternité (plus de lien social)... Elle est donc dans le sens de l'histoire.
La légitimité de cette loi, pour les socialistes, qui ont scandé « Egalité » depuis leurs bancs au Palais Bourbon lorsqu'ils ont appris le résultat du vote, est une légitimité absolument idéologique, qui remonte aux idéaux abstraits de la Révolution française. Seulement, cette fois, l'idéologie s'éloigne tellement de l'expérience commune de la vie que, entre ridicule (il tue encore !) et dénaturation, l'image que la loi Taubira est censée promouvoir ne passe plus. Résistance à ce qui est perçu comme une violence !
Violence ? Le mot n'est pas de moi. Dans un récent entretien avec Manuella Affejee au micro de Radio Vatican, Marcel Gauchet, qui dirige la prestigieuse revue Le Débat, souligne : « Il y a un climat de violence et de ressentiment violent contre un gouvernement qui ne fait pas son travail, puisqu'en fait, on a l'impression qu'il ne sait pas ce qui se passe dans la société, et qu'il ne se rend pas compte des énormes problèmes qu'il traite, sans en mesurer l'importance. »
Depuis le début, François Hollande a sous-estimé l'importance du problème qu'il pose à la conscience commune, j'allais dire, pour reprendre une formule de George Orwell, à la « décence commune ». Il s'est rassuré en pensant au peu d'impact réel de cette loi (combien de mariages homosexuels à prévoir chaque année ?). Il a sous-estimé le choc qu'elle représente dans les consciences.
La vraie question est désormais : jusqu'où va aller le divorce entre le Pays et ses élites ? En imposant cette loi antinaturelle, François Hollande perd encore de sa crédibilité, j'allais dire dans l'inconscient des Français, quelque chose que les sondages ne mesurent pas... Et les opposants à la loi Taubira peuvent jeter à la figure du président : « On ne lâchera rien, jamais ». Ils se savent appuyés sur la loi naturelle la plus élémentaire et sur la légitimité que donna jadis à Antigone la défense de cette « loi non-écrite ».
Une République antidémocratique
En effet, la République a montré son vrai visage en contredisant la nature de l'homme au point d'imaginer le mariage de deux hommes ou de deux femmes. Vrai visage ? L'affaire Cahuzac nous montre aussi celui d'une République moralisatrice pour les petits mais profondément immorale avec les grands. Dans ce contexte, les mensonges éhontés sur le nombre des manifestants (300 000 au lieu d'un million et demi) ont revêtu pour ces derniers une gravité particulière. Il est sans doute plus grave - chacun le perçoit obscurément - de mentir sur l'expression de la volonté populaire que de mettre son argent dans un paradis fiscal. C'est plus grave parce que cela constitue une attaque terriblement efficace contre le régime. La République a fait voter à main levée l'assemblée sénatoriale, selon une pratique que l'on croyait révolue, elle a supprimé tout échange d'arguments lors de la deuxième lecture du vote de la loi Taubira, en faisant taire les députés socialistes et en laissant les députés UMP parler dans le vide, elle a fait gazer ses opposants sans discuter avec eux, elle a introduit des provocateurs dans le mouvement comme agirait une Police politique. Bref le premier résultat de ces manifestations est un discrédit jeté sur ce que l'on n'appelle plus que « le système », considéré à l'évidence comme largement antidémocratique.
Que faut-il faire pour que la République soit démocratique ? Avant tout respecter le contrai social et non en préjuger.
La démarche des socialistes consiste à dire : le contrat social est constitué par l'unanimité des citoyens adultes qui vont dans le sens de l'histoire, c'est-à-dire qui veulent plus de liberté d'égalité ou de fraternité. Or la loi Taubira réalise plus d'égalité. Donc la loi Taubira est une exigence du Contrat social. Ceux, parmi les citoyens qui ne voudraient pas aujourd'hui de cette loi l'accepteront forcément demain. D'ailleurs, s'ils ne l'acceptent pas, ils ne sont pas des citoyens dignes de ce nom, ils refusent le Progrès de l'Histoire sur lequel repose l'Idée républicaine.
Cette démarche vaut bien celle des communistes rêvant à la société sans classe. Elle est typiquement idéologique, c'est-à-dire à la fois religieuse et politique.
Mais cette fois, alors que la Crise est à nos portes et que l'appauvrissement européen nous est imposé par les mêmes voies idéologiques de l'unanimité républicaine présumée, la dictature du relativisme dans laquelle nous sommes est devenue tangible pour l'homme de la rue. Comme il est devenu clair que le Contrat social n'est plus ce qu'il devrait être : un pacte de gouvernement - un ensemble de perspectives concrètes autour desquelles se cristallise une grosse majorité de citoyens; il s’est sclérosé en une idéologie de l'individualisme triomphant et du nihilisme heureux qui ne recueille pas l'assentiment de la population, mais seulement celui des élites autoproclamées, qui profitent de ce système d'une façon ou d'une autre.
À force d'idéologiser le Contrat social, François Hollande est en train, bien malgré lui, d’en supprimer l'impact.
Joël Prieur monde & vie 30 avril 2013 -
Le devoir d'inventaire: prémices
« Le contraire d’une vérité banale, c’est une erreur stupide. Le contraire d’une vérité profonde, c’est une autre vérité profonde. » Niels Bohr.
On sait l'aphorisme de Nietzsche : «Toute vérité est simple, n'est ce pas doublement un mensonge ? » Doublement donc. Dans un premier temps, Nietzsche postule que la vérité est nécessairement complexe. Par la suite, il souhaite aussi s'impliquer en affirmant qu'il n'existe pas réellement de vérité. Ceux qui connaissent la philosophie et notamment celle de ce penseur germanique devenu suisse d'adoption, savent que son terroir philosophique initial est celui de la « philosophie de la vie » (1) dont sont aussi issus des penseurs aussi différents que Freud et surtout Schopenhauer. Cela à un point tel que Nietzsche ira jusqu'à écrire un chapitre entier intitulé « Schopenhauer éducateur ». En aucun cas, celui veut des certitudes émanant de vérités définitivement établies, n'a pas vocation à lire Nietzsche dont l'objectif est plutôt de nous apprendre la vie en modifiant notamment notre rapport à celle ci. On sait aussi que Nietzsche un un penseur dont la philosophie est méconnue, ce malgré sa célébrité, cela au motif d'interprétations erronées de certains de ses aphorismes ou de paragraphes écrits en trop peu de lignes, favorisant ainsi les mésinterprétations.
Ainsi, les citations suivantes de Friedrich Nietzsche:
«Que de bière dans la pensée allemande.» Façon pour le philosophe de fustiger toute pensée par trop conceptuelle, spéculative, comme c'est souvent le cas pour les penseurs allemands.
«Quelle bénédiction qu'un Juif au milieu d'allemands.»Nulle ironie dans cette phrase: elle est à comprendre au premier niveau.
D'ailleurs, «Pour être antisémite, il faut détenir une bonne couche de mentalité populacière.» Friedrich Nietzsche.
«L'homme de l'avenir est celui qui aura la plus longue mémoire.» Bien évidemment pour Nietzsche, la mémoire est un fardeau, une chaîne, qui empêchent l'homme de vivre libre.
Bien évidemment, cette parenthèse concernant Nietzsche qui n'est qu'une introduction, a deux vocations d'être: montrer que Friedrich Nietzsche n'est probablement pas celui qu'on croit, mais aussi s'interroger sur l'aphorisme mis en exergue dès l'origine «Toute vérité est simple, n'est ce pas doublement un mensonge ?»
L'appartenance caractérologique de Nietzsche est telle que c'est un impulsif de type émotif. Cela se perçoit dans sa façon d'écrire, utilisant très souvent aphorismes et courts paragraphes. L'aphorisme, parce qu'il est slogan utilisé à l'écrit, est le plus souvent réducteur, quand il n'est pas erratique. C'est ainsi que:
«Toute vérité est simple, n'est ce pas doublement un mensonge ?» est assez facilement récusable: six multiplié par sept font quarante deux. Non seulement c'est vrai (la vérité dans le camp présent s'impose), mais on m'avouera aussi que c'est assez simple.
Dans les faits, si certaines vérités sont triviales, d'autres ne le sont pas. L'individu non lettré par exemple, a accès naturellement aux vérités de base: par exemple, si un groupe humain vous dit qu'il pleut, c'est probablement parce qu'il pleut (vrai et facile). Tel n'est malheureusement pas des cas bien particuliers où la vérité ne peut s'obtenir que par un long travail. L'inflation, par exemple, n'est pas la hausse des prix, puisse qu'un pays peut connaître simultanément inflation et baisse des prix de façon concomitante. De même, la planète terre, approximativement de forme sphérique, a un contenu physique, non pas plein, mais presque vide. Tel est aussi le cas pour des problématiques où la notion de vérité est inopérante ou, autre cas, dans les circonstances où on ne peut encore se prononcer.
J'aurai par la suite à revenir beaucoup plus en détail sur cet aspect, y voyant une des caractéristiques majeures de la postmodernité. Dès maintenant, il faut bien avouer qu'une structure dirigeante a tout intérêt à favoriser que chacun puisse s'exprimer comme bon lui semble, y compris sur des sujets qui n'ont pas été travaillés (se souvenir des deux exemples que j'ai pris en considération: l'inflation et le contenu de la planète terre). Il s'ensuit alors une cacophonie généralisée, bien entretenue par les tenants du Système, les prises de position des uns et des autres se neutralisant, laissant les pouvoirs sans adversaires réels.Alain Rebours http://www.voxnr.com
Note : (1) Lebensphilosophie pour employer le terme technique.
-
Ludovine de La Rochère présidente de la Manif pour Tous sur i-télé
Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, lobby, magouille et compagnie, tradition 0 commentaire -
8-9 juin - Colloque à Orange : "Municipales 2014 : la méthode pour gagner"
-
31 mai : conférence de Xavier Mirabel à Avignon